Rowena Clown
• Pseudonyme : Aucun.
• Age : 30 ans.
• Sexe : Femme
• Race : Cornue
• Métier : Scientifique, chimiste
• Groupe : Civile (pour le moment)
• Age : 30 ans.
• Sexe : Femme
• Race : Cornue
• Métier : Scientifique, chimiste
• Groupe : Civile (pour le moment)
• But : Trouver l’origine des fruits du démon, devenir une des plus grandes scientifiques du monde.
• Équipement : Bâton Climat-Tact, matériel de chimie avancée.
• Parrain : Moi même.
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Reroll de Castiel
• Si oui, quel @ l'a autorisé ? Raphiraph le bo
Codes du règlement :
• Équipement : Bâton Climat-Tact, matériel de chimie avancée.
• Parrain : Moi même.
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Reroll de Castiel
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Codes du règlement :
Description Physique
Il est impossible de ne pas être impressionné, ou apeuré, par cette femme à la beauté de glace. Rowena est une femme grande, mince et à la morphologie osseuse. Son visage triangulaire, fascinant et angoissant, arbore toujours un regard des plus perçants. Ses yeux dorés sont souvent soulignés d’un maquillage lilas se mariant avec son teint légèrement vert, et ses lèvres toujours rosées grâce à un autre cosmétique. En dessous de ses yeux se trouve un nez aquilin qui va de paire avec un menton pointu. Mais ce qui la rend plus menaçante que jamais, ce sont ses deux cornes noires dressées fièrement sur sa tête.
Oui, Rowena est une cornue. Elle n’en a aucune honte, après tout ça lui permet d’être tranquille. Personne ne vient lui chercher des noises, et elle le vit très bien. Qui pourrait bien vouloir embêter une femme qui pourrait vous embrocher sur place rien qu’en baissant la tête ? Plus curieux, la belle ne possède aucune chevelure, contrairement à la plupart des autres cornus. Elle les aura perdus à force de s’exposer à plusieurs produits chimiques sensibles. Un cornu peut facilement se mêler aux humains pour peu que leurs cheveux puissent masquer leurs cornes. Mais Rowena s’en fiche, elle n’a pas besoin de se cacher.
Au contraire, l’inverse serait plus vrai. Les humains, ou d’autres, seraient plus ceux du genre à la fuir. Oh oui, avec sa démarche et ses mouvements lents, presque mécaniques, elle ferait penser à un automate sans âme. Rowena porte toujours de longues robes amples de couleur noire doublées de vert ou de violet, lui conférant une allure de sorcière de conte. On s'attendrait presque à la voir se transformer en dragon, ou même jeter des malédictions… Pour parfaire le tableau, elle garde toujours avec elle un grand bâton surmonté d’un orbe changeant de couleur, une baguette climatique avec laquelle elle s’amuse à terroriser ceux qui osent la courroucer.
En plus de toujours s’exprimer avec de nonchalants mouvements, la “sorcière” aime tonner de sa puissante voix claire. Articulant chacune de ses syllabes, elle parle d’une voix hypnotisante qui ne peut que capter son interlocuteur. Le genre de ton digne d’une mélopée funeste ou mélancolique. Oui, Rowena Clown a tout d’une femme sinistre, effrayante et inquiétante...tout comme son grand-père.
Description Psychologique
Comment pouvoir cerner Rowena ? C’est une excellente question. C’est une femme digne qui refuse de se livrer au tout venant et est par conséquent dans une retenue constante. C’est sûrement, et avant tout, à cause de sa nature méfiante. Depuis toute petite, elle a vécu sous l’influence d’un aïeul qu’elle n’avait jamais connu. Un être qui avait laissé son empreinte sur le monde, l’avait forcée à faire profil bas toute sa vie...Grandir avec ça sur la conscience, devoir porter ça sur les épaules a forgé Rowena en tant que femme calculatrice, solitaire et très cauteleuse. De nature sournoise, elle n’hésite pas à frapper là où ça fait mal, tel un scorpion qui n’a besoin que d’un coup pour mettre sa proie à terre.
Elle n’accepte pas de se livrer à qui que ce soit, jamais. Ses secrets sont gardés au fond de son esprit et elle se refuse à les faire sortir. Ainsi, il lui est commun de mentir pour arriver à ses fins. Ou pire, à vrai dire elle n’a pas vraiment de scrupules à commettre de mauvaises actions pour obtenir ce qu’elle désire. Tout ce qui l’intéresse est le pouvoir, c’est la raison pour laquelle elle n’agit jamais de manière altruiste. Quand elle aide quelqu’un, c’est uniquement si cela peut lui rapporter quelque chose. Mais, à l’inverse, elle n’est pas non plus sadique et ne tue personne sans raison. Car elle sait que chacun peut être un pion potentiel, et il serait infortuné de gâcher ou abîmer un futur pantin.
Malgré tout, Rowena est une femme seule qui a dû porter trop tôt un fardeau trop lourd. Et c’est surement ce qui a fait d’elle cette froide manipulatrice assoiffée de pouvoir. À cause de ce qu’elle a dû subir, elle a désespérément peur d’être impuissante, sans défense face à une autorité mondiale qui ne veut qu’une chose : la parquer là où elle serait hors d’état de nuire. Ses parents en ont fait les frais, elle peut très bien connaître le même destin et se le refuse. Non, elle ne finirait pas comme eux. Elle voulait bien un destin plus glorieux que celui de son paternel et moins misérable que ses parents. Elle ignore ce qu’il est advenu d’eux, et à vrai dire elle s’en fiche éperdument. Ils n’ont jamais cherché à la recontacter, et s’ils sont encore en vie alors ils sont perdus sur une île du Nouveau Monde, bien trop loin d’elle.
Pour parfaire son masque de marbre et de complaisance, Rowena a choisi la même parure que son grand-père : la science. Chimiste émérite et dangereuse, pour elle la science est une arme. Une arme impossible à stopper ou à contrer, car en perpétuelle innovation, c’était le meilleur arsenal possible, le plus puissant des pouvoirs. C’était son arme mais aussi sa vie, car c’était ça ce qui lui permettait d’agir et lui donnait le sentiment d’avancer. Sans la science, Rowena ne serait qu’une pauvre paysanne pétaliscaine, femme de chambre ou probablement décédée suite à la guerre civile. Elle se trouve chanceuse et en est fière. Et elle le peut, Rowena est une femme puissante et dangereuse se laissant porter par les flots du progrès.
Shurororo… !
Biographie
Être la petite fille de Caesar Clown n’était pas chose aisée.
Rowena ne l’a cependant jamais rencontré. Elle a toujours vécu dans son ombre et n’a jamais pu se défaire de cette empreinte qu’il avait pu laisser sur le Gouvernement Mondial. Rowena est née en 1597 à Dressrosa. Mais la pauvre ne connut jamais ses deux parents, ces derniers étant étroitement surveillés par plusieurs agents du Cipher Pol, ses nourrices furent chargées de l’emmener très loin alors qu’elle n’était qu’un bébé. Les trois femmes furent également chargées d’empêcher les autorités gouvernementales de la retrouver et elles décidèrent de s’installer là où personne ne viendrait les chercher : Pétales.
Les nourrices Faune, Flora et Séli ne cherchaient pas à cacher son identité à Rowena et lui confièrent qui elle était lorsqu’elle avait à peine 4 ans et pourquoi elle n’avait pas de parents. Se tenant informées de leur situation, les trois femmes furent cependant forcées de couper tout contact avec ces derniers lorsqu’ils s’engagèrent dans la Révolution, toujours sur le Nouveau Monde. Attirer l’attention des services secrets du Gouvernement pourrait être très dangereux pour l’avenir de Rowena, il ne fallait pas qu’il arrive malheur à l’enfant.
Rowena grandit à Rosetta en compagnie de ses nourrices qui furent sa seule famille. Elle eut une enfance relativement calme où elle se rendit à l’école comme tous les enfants. Cependant, la demoiselle ne pouvait pas s’empêcher de vouloir en apprendre plus sur son grand-père, sur ce qu’il a fait et pourquoi elle était forcée de vivre si loin de ses parents. C’est la raison pour laquelle elle se tourna très vite vers les sciences et surtout la chimie. Le royaume de Pétales étant le pays des effluves et des fleurs, elle y étudia l’herboristerie et l’utilisation des plantes pour confectionner des mixtures et potions en tout genre. Talentueuse, Rowena s’illustrait en préparant des onguents et élixirs pour ses trois tutrices qui avaient décidé d’ouvrir une pharmacie de quartier.
Le commerce florissait et Rowena continuait ses préparations. En 1607, elle avait à peine dix ans et était déjà capable de préparer des antidotes et médicaments performant grâce à la science naturelle pétaliscaine. Trop occupée à travailler avec ses “tantes”, comme elle les appelait, Rowena n’avait que très peu d’amis et ne sortait finalement pas de chez elle. Cette routine fut malheureusement de courte durée pour l’enfant, car trois ans après le commerce de cette famille de fortune connut une fin prématurée. En effet, en 1610, une terrible invasion de sauterelles détruisit les trois quarts des plantations et fleurs des paysans de l’île. Ravagée, les agriculteurs pétaliscains se soulevèrent et la guerre éclata...D’un côté se trouvait les partisans du roi en place, et de l’autre la foule en colère qui le tenait pour responsable du désastre et pour qui les réformes agraires étaient illégitimes.
La guerre civile fut terrible et sûrement plus dévastatrice encore que la “malédiction” acridienne qui détruisit les récoltes. Mym Pavois, bras droit du Roi Dujardin, tira son épingle du jeu et sortit victorieux de cette guerre. Il fut couronnée sultan, véritable coup de poignard pour les Dujardin. Rowena ne fut pas épargnée, ses nourrices trouvèrent la mort durant ces sombres mois, la jeune cornue n’eut plus personne pour veiller sur elle. Et à 14 ans elle décida de quitter cette île qui se transformait peu à peu en tyrannie. Le Sultan Pavois mit en place la Garde des Ronces, une milice chargée d’encadrer les habitants de Pétales et sépara son Sultanat en cinq vizirats dirigés par des représentants de l’autorité suprême. Seule, Rowena se devait de trouver un moyen de s’échapper. Déménageant à Castinlet par manque de moyens, elle trouva grâce aux yeux d’un aristocrate versé dans la chimie.
Pistil Pavois, cousin germain du sultan, connaissait l’ancienne pharmacie dans laquelle elle travaillait et venait parfois s’y fournir en huiles essentielles et onguents relaxants. Ils se retrouvèrent par hasard lorsque Rowena décida d’entrer à son service comme femme de chambre pour gagner sa vie. Il fut surpris de savoir que c’était elle qui préparait tous les objets vendus dans cette boutique qu’il affectionnait tant, si bien qu’il décida de partager avec elle sa passion. Pistil était un talentueux chimiste, et était responsable des laboratoires de recherche du sultan. Des étoiles plein les yeux, Rowena vit là une opportunité en or. Le monde avait oublié son existence, elle n’aurait plus besoin de vivre dans la crainte du passé de son grand-père, elle pourrait enfin sortir de l’ombre et prendre sa succession en tant qu’émérite scientifique. Pistil mit fin à sa courte carrière de servante et la prit comme laborantine et assistante.
Agissant comme professeur et mentor, jamais Pistil ne se doutait qui était réellement sa jeune élève. Et Rowena se gardait bien de le lui révéler, qui sait ce qu’il aurait été capable de faire ? Le sultan détestait le Gouvernement Mondial, mais il aurait parfaitement été capable de la vendre...ou pire. Elle tenait à sa liberté et suivait l’enseignement de Pistil uniquement pour acquérir plus de connaissances pour ses propres projets. Un jour, elle le laisserait tomber et partirait à la conquête de ce monde qu’avait essayé jadis de conquérir Caesar Clown. Dans les labos du Sultanat, Rowena était surtout chargée de confectionner des armes et médicaments. La guerre civile avait certes été remportée, mais des opposants subsistaient encore. Les Nostalgiques comme ils aimaient s’appeler. Nostalgiques de l’ancien régime, du roi tombé, on raconte qu’ils savaient où se trouvait le dernier héritier Dujardin.
Ce qui faisait la joie de Rowena c’était, qu’en plus de pouvoir pratiquer de nombreuses recherches, elle avait accès à l’immense bibliothèque du palais de Tricastin où était conservé tout le savoir de l’île. Dévorant les ouvrages, Rowena y apprit la navigation en autodidacte et en profitait pour parfaire ses connaissances scientifiques. Elle avait trouvé plusieurs traités au sujet des célèbres fruits du démon, ces fruits capables de conférer des pouvoirs surnaturels et sur lesquels son aïeul avait travaillé. Toutefois reprendre le flambeau ne l’intéressait pas, ce que Rowena souhaitait c’était aller plus loin que son grand-père. Rowena rêvait de grandeur, pouvoir découvrir leur origine...et la contrôler. Elle trouvait injuste d’avoir été forcée de fuir son île natale, de se confiner comme une paria à cause d’un passé qui n’était pas le sien. Non, elle voulait s’inviter dans toutes les fêtes, même sans y être invitée. Elle voulait arrêter de craindre et être celle dont on a peur, pour une fois. Elle comptait révolutionner ce monde, faire ployer tous les Vegapunks, tous les généraux, tous les truculents dignitaires qui ont un jour osé mépriser le nom de Clown. Peut être leur donnerait-elle de nouvelles raisons, mais elle refusait de continuer sa vie de recluse.
Rowena resta dix années au service de Pistil Pavois, période durant laquelle elle a su s’illustrer auprès du sultan grâce à son ingéniosité et sa maîtrise de la chimie. Elle travailla sur de nombreux projets d’armements du sultanats. Bombes de spores, diffuseurs de gaz, graines de plantes carnivores améliorées pour les utilisateurs de Green-Pop au sein de la garde...Rowena gagna peu à peu la sympathie des autres chercheurs et eut une liberté totale au sein des labos. Pistil lui offrit même une canne climatique en guise de récompense pour ses loyaux services, une merveille de technologie qui lui permettait de contrôler le climat à moindre échelle. 1621, et Rowena estimait qu’elle avait passé suffisamment de temps au service des laboratoires du sultan. Il était temps pour elle d’étendre ses ailes et de s’envoler à la conquête du monde. Travailler aux côtés de Pistil lui avait permis d’économiser suffisamment pour partir du sultanat. Un soir, elle s’éclipsa sans laisser de note ni d’adieux, n’emportant avec elle que son bâton, son argent et son matériel de recherches.
Rowena sillonnait les Blues dans le but de trouver une porte. Une seule porte qui lui permettrait de grimper une à une les marches de la gloire. Jamais elle n’aurait pu accomplir quoi que ce soit en restant chez le sultan, les Pavois auraient continué à utiliser ses talents plutôt que lui donner les pleins pouvoirs. Non, ce qui lui fallait c’était une équipe. Qu’importait toutes les atrocités qu’elle serait obligée de faire, elle aurait ce qu’elle désire.
Oh oui, être la petite fille de Caesar Clown n’était pas chose aisée. Mais Rowena se montrerait à la hauteur de ce fardeau.
Test RP
~ Dossier spécial : St-Uréa. Après son saccage de deux casinos à Rainbase, le révolutionnaire Clotho ravage une salle des ventes sur South-Blue ~
- Quel animal. Une cage ou une laisse lui siérait mieux.
Sur la couverture du Journal Économique Mondial de la semaine précédente, le visage de Clotho déformé par la rage semblait dément et sanguinaire, sa tignasse verte hirsute complètement décoiffée. Rowena replia le canard en soufflant d’un air désabusé, comme excédée, avant de le reposer sur la table de sa cellule. Elle avait terminé les mots-croisés et ne se sentait pas suffisamment ennuyée pour entamer la grille de sudoku niveau “archi difficile” qui lui faisait de l’oeil. Ça faisait un jour qu’elle avait été capturée par les Pirates de la Carpe et ils faisaient enfin escale sur une île, Cocoyashi. Relativement sereine, la cornue se contentait de rester silencieuse et d’attendre que le temps passe. Elle savait qu’une opportunité allait poindre le bout de son nez, elle avait entendu le capitaine parler plus tôt dans la journée. Ils ne l’avaient pas blessé, ils ne l’avaient pas abîmé, tout ça avait un sens : ils la voulaient intacte. Le capitaine n’avait jamais vu de cornue de sa vie, et il semblait fortement intéressé par Rowena. Il voulait faire d’elle une sorte d’apparat, d’après ce qu’elle avait compris...Rien de grandement palpitant. Depuis, elle était enfermée sur le navire, dans une cellule ressemblant plus à une chambre de bonne qu’autre chose.
La porte s’ouvrit à la volée pour révéler un homme malingre mais néanmoins assez grand. Le crâne luisant, il possédait de petits yeux verts et une moustache rousse touffue sous son nez en trompette. Ce type n’avait pas du tout une allure de pirate mais, mousquet à la ceinture, il essayait de se donner un genre de caïd. Son petit numéro tourna court lorsqu’il vit la femme qui se tenait face à lui. Décontenancé, il ferma prestement la porte derrière lui, écarquillant ses yeux avec une main sur la tête.
- Rowena ? J’en crois pas mes yeux, c’est vous !
Toujours aussi calme, l’intéressée considéra le nouveau venu et le reconnut aussitôt. Il n’avait pas changé depuis la dernière fois, peut être pris un peu de muscles aux bras mais son allure était toujours la même. Seulement, il avait troqué sa blouse de laborantin pour des froques rapiécées de forban. Il n’avait pas vraiment fier allure comme ça, mais on ne pouvait pas dire que le look de scientifique lui allait mieux pour autant.
- Boris. Il en faut peu pour vous impressionner.
- C’est que...ça fait tellement longtemps. Vous êtes partie de Pétales sans crier garre. C’était la panique là-bas !
- J’ose espérer que Pistil s’en est mordu les doigts.
- Pistil, et le sultan ! Ils ont cru à un coup des Nostalgiques. Les espions n’ont donné aucun retour et…
- Mon dieu, coupa Rowena, on ne peut plus lever le nez sur cette île sans qu’ils pensent aux Nostalgiques.
- Pourquoi êtes-vous partie ?
- Je refuse de rester aux pieds du sultan pour toujours. Je suis Rowena Clown, petite fille de Caesar Clown, un des plus grands scientifiques que le monde n’a jamais connu. J’ai vécu dans son ombre toute ma vie, et j’ai dû jouer les parfaites chimistes pour Mym Pavois pendant une décennie pour ne pas mourrir de faim après la guerre. Non, je veux bien plus qu’armer un despote face à des révoltés délurés. Je veux supplanter mon aïeul, aller plus loin que lui.
- Vous...vous êtes sérieuse ?
- J’ai l’air de plaisanter ? Je ferai mieux que mon grand-père. À cause de lui, j’ai été forcée de vivre à Pétales, vécu une guerre civile atroce et perdu les seules personnes qui se sont occupé de moi. J’ai été forcée de travailler pour un imbécile. Et le Gouvernement Mondial serait ravi de me parquer quelque part où ils pourraient avoir les yeux braqués sur moi. Je ne resterai pas cette femme enchaînée par le destin à cause d’un fantôme. Caesar Clown a frappé fort ? Tant mieux pour lui, mais je ferai encore plus gros.
Face à elle, Boris paraissait encore plus inquiet que tout à l’heure. Pinçant les lèvres, il triturait son bas de chemise perdu dans ses pensées. Il s’apprêtait à lui répondre mais elle lui coupa l’herbe sous le pied :
- Et vous, que faites vous ici ?
- La vie au labo était devenue épouvantable...Depuis que vous êtes partie, Pistil a renforcé les contrôles pour s’assurer que personne n’était un espion. J’ai réussi à m’enfuir et…
- Non, je parlais de votre équipage. Votre départ de Pétales ne m’intéresse guère. Personne ne connaît les pirates de la Carpe. Qu’est ce que vous faites ici ?
- Et bien...On travaille secrètement pour un richard du coin. Un certain De Ville, son fils s’est enfui il y a quelques semaines en laissant son frère dans le coma. Le chef a juste remis son départ à plus tard lorsqu’on vous a croisé.
- Pauvre Boris, réduit à poursuivre un gamin fugueur. Vous serez bien capable d’y passer seize ans.
Rowena se leva pour s’en aller vers la fenêtre de sa chambre. Derrière la vitre, elle pouvait distinguer le port de Cocoyashi où les dockeurs s’activaient. Les pirates n’avaient pas hissé leur pavillon car personne ne semblait troublé par leur présence ici, comme s’ils étaient de simple voyageurs. Après tout, ils n’étaient pas connu et agissaient dans le secret. Ils n’étaient que de simples mercenaires peu scrupuleux pour le moment.
- Écoutez, je ne veux pas vous voir prisonnière du chef. Et on sait vous comme moi que vous ne resterez pas sa chose bien longtemps si vous restez à bord. Je vais vous aider à quitter le navire.
- Comment comptez vous faire ? Fit-elle sans même se retourner vers lui. Votre capitaine n’a pas l’air de laisser partir ses jouets.
- Je lui dirai que vous êtes bien plus précieuse qu’il n’y paraît. Je m’arrangerai pour qu’il vous laisse faire une démonstration de vos capacités pour le prouver. Faites lui peur ou...enfin…débrouillez-vous pour le reste, vous vous en sortirez. Il me reste un peu de matériel si besoin.
- Très bien, allez-y. Je ne veux pas m’attarder ici.
Boris sortit de la pièce en toute hâte, laissant Rowena seule à nouveau. Il avait peur, elle le sentait. Il voulait la sortir du navire non pas pour l’aider mais pour s’aider lui-même. Ici, il avait une position importante et n’était plus qu’un pauvre sbire de laboratoire. Il avait des responsabilités et un chef qui comptait sur lui, il était le bras-droit ! Boris savait pertinemment que Rowena ne resterait pas esclave du capitaine et prendrait tôt ou tard le contrôle, et c’est ce qu’il craignait. Voir sa position voler en éclats avec l’arrivée d’une ancienne collègue ne faisait pas partie de ses plans. Il fallait qu’il l’évince et la fasse sortir au plus vite de sa vie. La scientifique pensa alors au sultan Pavois et à Pistil, avaient-ils lancé des mercenaires à sa poursuite pour la retrouver ? Peu importait, elle se chargerait d’eux comme des autres si tel était le cas. Peut être que le gamin dont parlait Boris était lui aussi parti pour les mêmes raisons qu’elle ? En tous cas, son père ne semblait pas regardant sur le bien-être de son enfant pour envoyer des gredins le ramener à la maison… Dehors, un trio de pêcheurs s’activaient pour sortir leurs prises du jours, un gros caisson de crabes et quelques coquillages pris dans leurs filets. Soupirant une nouvelle fois, Rowena s’en retourna vers le journal où elle remarqua une brève sur une autre page. Le pirate Cafard avait échappé à la Marine à Reverse Mountain, causant l’ire du colonel Komamuri. Elle allait poursuivre avec de plus amples détails sur un feuillet en dessous traitant du parcours de l’opération, mais Boris revint en ouvrant la porte à la volée.
- C’est bon...Il accepte. Il vous attend sur le pont.
- Je vous suis.
Attrapant son bâton climatique et reposant le journal sur la table, Rowena sortit de sa cellule pour suivre Boris jusque sur le pont. Le capitaine des pirates de la Carpe l’attendait une flasque à la main, appuyé contre la balustrade de son bâteau en fumant un cigare à moitié consumé. Le nom de son équipage venait du tatouage en forme de poisson qu’il portait fièrement sur son bras gauche. Il était plutôt bel homme avec ses cheveux bruns et sa barbe taillée, mais il avait des manières de rustre. Le genre de macho peu regardant qui pourrait facilement cracher face à une dame et parler grivoisement au beau milieu d’une église. Il arborait un sourire narquois lorsqu’il vit Rowena arriver sur le pont.
- Alors la sorcière, on sait faire des potions ?
- On vous a bien renseigné. Vos hommes ne sont pas là ?
- En pause à la taverne pendant votre petit numéro. Un soucis ?
- Aucun.
Se dirigeant vers la table, Rowena n’avait cure de l’air avide que le pirate continuait de lui lancer. Boris se dirigea vers l’établi pour proposer son aide à Rowena, qu’elle déclina sans attendre. Il repartit près de son capitaine, l’air inquiet. Il ignorait ce qu’elle s’apprêtait à faire et ça le dérangeait. Rowena le percevait bien et comptait là aussi continuer à jouer là dessus. Elle avait toujours été plus talentueuse que lui. À Pétales, Boris s’occupait essentiellement de tests de produits pour vérifier les réactions mais ne prenait que rarement part au processus de recherche, contrairement à Rowena. Sur la table se trouvaient plusieurs éprouvettes, béchers et un bec Bunsen, ainsi qu’une tige pour touiller les solutions. En terme d’ingrédients, Boris n’avait pas grand chose à se mettre sous la dent...La cornue remarquait plusieurs cristaux blanchâtres contenus dans des bourses de cuir, un flacon rouge qui semblait contenir un dissolvant, une ribambelle de toxines en fioles, des spores en sachets et des solutés classiques.
- Hé bien Boris, je constate que vous n’avez pas pris grand chose d’intéressant avec vous en quittant Pétales.
- Vous vous connaissez ? Intervint alors le capitaine Carpe. Tu m’avais caché ça Boris !
Boris jeta un regard désapprobateur à la belle intrigante alors que son capitaine rouspétait entre chaque gorgée de vodka. Rowena attrapa un bécher avant d’y verser du venin de vipère de l’Archipel Vert avant de le mêler à plusieurs spores pétaliscains. Elle reconnaissait bien là les poudres habituelles de plusieurs plantes dangereuses de la forêt de Rosetta. Servant d’habitude pour produire des drogues et hallucinogènes par les rebus de Verminia, les savants de Pétales arrivaient à utiliser ceux qui se trouvaient sous ses yeux pour des élixirs à effets plus violents. Rowena cherchait ici à exploiter leur potentiel entêtant et accentuer la sensation de vertige qu’ils provoquaient en les couplant au venin de vipère.
- J’ai besoin d’eau. De l’eau claire, pas de mer.
Boris quitta son poste pour se diriger vers la cuisine du navire pour aller chercher ce qu’elle demandait. Le capitaine tira une nouvelle latte sur son cigare avant d’en expirer la fumée doucement en levant la tête.
- Où t’as connu mon second, la cornue ?
- Il ne vous a jamais parlé de son passé au Sultanat de Pétales ?
- Tu bossais avec lui ? Pff...Si t’es aussi douée que lui, je doute que je serai impressionné.
- Shurororo…! Ricana Rowena. Boris n’a jamais été doué, c’est sans doute pour ça qu’il est à votre solde.
La Carpe se renfrogna avant de cracher vers la mer. Boris revint un pichet d’eau entre les mains et le posa sur la table. Rowena s’empressa d’attraper une poignée de cristaux blancs pour la jeter dans la toxine mélangée. Elle touilla la mixture avant d’allumer le bec Bunsen et fit légèrement chauffer le liquide pour qu’il se mette à bouillir. Une fois fait, elle attrapa le flacon rouge et le versa dans le poison encore chaud puis y rajouta un peu d’eau pour refroidir avant de touiller le tout. Une fine fumée verdâtre s’en échappait déjà et la cornue tachait de ne pas l’inspirer pour ne pas défaillir.
- Il ne manque plus qu’une dernière touche.
Passant la main dans sa manche, Rowena en sortit un flacon rempli d’une matière visqueuse rose vif. En la voyant, Boris laissa échapper un petit cri de surprise qui intrigua deux fois plus son capitaine. L’ancien scientifique savait visiblement ce dont il était question ici…
- C’quoi cette pâte dégeu ?
- De la graisse de dugong alabastien. Sans danger pour leurs congénères, mais extrêmement addictive pour l’être humain. Certaines tribus du désert l’utilisent pour mieux supporter le froid la nuit.
- Rowena ne me dites pas que…?
- Oh si Boris, oh si.
Boris était plus crispé et préoccupé que jamais. Il percevait bien la lueur dans les yeux jaunes de Rowena, une étincelle d’excitation mêlant fierté et défi. C’était pour ça qu’il voulait la faire partir, elle était imprévisible et quand bien même il savait ce qu’était cet ingrédient, il n’avait aucune idée de ce qu’elle comptait en faire. La cornue comptait bien profiter de cette confusion pour aller au bout de son entreprise. Le capitaine, lui, ne comprenait rien mais était devenu plus attentif en voyant son second surpris. Rowena versa la graisse dans la mixture avant de la refaire chauffer avec le bec Bunsen. Dans le bécher, la graisse se mêlant avec le reste fit prendre à la potion une apparence brunâtre peu avenante. Éteignant le bec, elle forma une petite bulle bleu translucide grâce à son bâton qui alla refroidir le bécher pour stabiliser la préparation. Une fois fait, la fumée de la préparation était devenu grisâtre.
- J’ai terminé.
- Hein ? C’est tout ? Vous avez fait quoi ?
- Un stimulant augmentant l’endurance et la force. Vous seriez capable de détacher votre mat tout seul. Mais je ne l’ai pas préparé pour vous.
- Pardon ?
- Il est pour votre second, Boris.
- J’vais me gêner.
La Carpe jeta son cigare par dessus la balustrade et s’avança vers la table. Il attrapa le bécher promptement avant d’en engloutir le contenu d’une traite et sans sourciller. Satisfaite, Rowena le regarda un instant tout penaud, il regardait ses mains et balançait sa tête comme pour constater un changement. En un instant, il commença à grimacer et être pris de convulsions violentes. Boris s’apprêtait à lui venir en aide mais il fut stoppé par la cornue qui, grâce à son bâton climatique, lança un éclair droit vers le capitaine qui finit sonné en heurtant le mat de plein fouet.
- Qu’est ce que vous avez fait ? Vous l’avez tué ?
- Non. Ce n’est pas un stimulant, imbécile. Lorsqu’il se réveillera, il ne pensera plus qu’à une chose : reprendre de la mixture. J’ai décuplé au maximum le potentiel addictif de la graisse de dugong.
- Vous l’avez drogué et transformé en addict ?! Mais...pourquoi ?
- Pour me libérer bien sûr ! Je n’avais pas grand chose à préparer d’autre vu le manque d’ingrédients que vous aviez. Et hors de question de gaspiller les miens pour un minable comme lui. Voyez le bon côté des choses...C’est vous qui êtes en position de force maintenant.
- Pardon ?
- Votre capitaine dépendant, il ne trouvera satisfaction qu’avec des drogues de plus en plus tordue. Éventuellement il retrouvera ses esprits mais il sera trop tard, il aura déjà tout perdu. Les commandes sont à vous à présent.
- Et moi qui pensait que vous me seriez débitrice...J’ai été stupide. Partez Rowena, j’espère qu’on ne se recroisera plus, je commence à avoir peur de ce que vous pourriez me demander.
- Au revoir Boris.
Rowena ne se fit pas prier, elle laissa Boris sur le pont du navire et descendit du bateau sur le ponton. Elle commençait à apprécier cette nouvelle liberté. Mais l’heure n’était pas aux réjouissances pour autant, le reste de l’équipage était toujours sur l’île. Elle décida de continuer sa marche sur le port pour trouver un navire marchand et quitter l’île aux mandarines au plus vite.
Informations IRL
• Prénom : H.
• Age : 22 ans
• Aime : le règlement
• N'aime pas : ceux qui respectent pas le règlement
• Personnage préféré de One Piece : le règlement
• Caractère : règlement..
• Fait du RP depuis : l’existence du règlement.
• Disponibilité approximative : mdr.
• Comment avez-vous connu le forum ? topsites maggle
ONE PIECE REQUIEM
Dernière édition par Rowena Clown le Sam 24 Fév 2018 - 13:17, édité 2 fois