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Le Pourri, la Sublime, et Le Gros.

Hat Island, quel chaud désert... Je regarde à gauche, il y a des gens assis au bar. A droite, il y a des gens assis au bar. A l'extérieur j'entends des cowboys qui se chamaillent, je ne comprends pas d'où ils tirent toute cette énergie. Ho puis j'ai un chapeau sur la tête aussi, ouais c’est obligatoire ici il parait. Au début je voyais un peu le truc comme Tanuki, sauf qu’à la place des plaines verdoyantes c'était des plaines jaunesablantes et à la place des bonjours respectueux fait par des paysans, ce sont des bonjours suivis ou précédés d'un crachat bien raclé fait par des voyous de seconde main qui n'ont même pas une prime sur leur tronche, enfin bonjour, par bonjour j'entends bien sûr un échange de regards hostiles.

Ah oui je me suis habillée à la mode du pays pour l'occasion, je me suis dit que me fondre dans le décore m'aiderait à passer plus inaperçue pour choper les primés, malheureusement il fait bien trop chaud pour que je bouge, même sous ce chapeau j'ai l'impression d'étouffer quand je suis dehors. Puis ce sable qui me rentre dans la bouche quand je marche, dans mes beaux cheveux bruns... C’est pénible. Je fais l'aller retour salon hôtel depuis trois jours, chaque matin je me dis « aujourd'hui il fait plus frais on va pouvoir bouger !" Et deux malheureuses heures plus tard c’est la canicule... Ah oui mes habits, j'ai opté pour le cuir, du coup ça me change pas trop mais ce qui est cool c’est ce qu'ils appellent "les franges" ces petites lanières qui pendouillent un peu partout sur mes nouveaux habits. Bon j’y ai pas pensé de suite, Bastet adore ce qui pendouille et elle aime jouer avec mais, ça lui passe presque totalement une fois l'heure des grandes chaleurs. Ho puis les ceintures, elles sont classes les ceintures ici ! J'en ai trouvé une avec une grosse boucle à tête de chat vous l'aurez deviné j'ai pas hésité une seule seconde et je l’ai prise. Mon chapeau maintenant, il est blanc, parce qu'il parait qu’on a meilleur quand ils sont blancs. Moi qui pensais que les noirs étaient mieux, je me suis laissée convaincre par la vendeuse et je suis sortis du magasin avec trois tenues complètes pour moi et trois tenues complètes pour Bastet, elle a évidemment pris des tenues à franges elle aussi, un chapeau blanc tout comme moi et une ceinture avec une boucle en forme de cactus, cactus dont elle est devenue complètement fan d’ailleurs, depuis qu'elle a goûté au lait de ces plantes piquantes. On a aussi prit des chaussures de cowboy, il y a des petites étoiles qui piquent au niveau des talons. J'aime le style même si je comprends pas trop à quoi ça sert...

Une autre bière de cactus M'sieur !

Pshshshshshshshshhsshhshshshhshsup !

Voilà m’damoiselle !

Ouais, je suis pas trop fan d'alcools mais c’est vachement rafraîchissant ce machin, pour moi c’est un peu comme cette goutte de lait que je rajoute dans mon café pour pouvoir le boire. Sauf qu’ici c’est pour pouvoir passer ma journée, puis les effets ne sont pas désagréables j'ai la tête qui tourne un peu, ça me donne sommeil et j'ai l'impression que le temps passe plus vite. Bastet reste constamment sous forme humaine, c’est bien d'un sens, comme ça on peut parler sans trop attirer l'attention. En même temps je me voyais mal lui imposer la règle de rester en chat par une chaleur pareille..

Il y a quand même de belles primes sur North Blue, regarde celle-là trente millions, c’est énorme tu te rends compte...

Ouais super.

Puis des primes misérables, cinquante mille berrys haha, quelle blague c’est moins que le prix de nos nouvelles fringues, bon je vais triller tout ça..

Ouais super.

Et arrête avec tes ouais super, j'ai l'impression que tu te fous de moi.

Ouais su.. Euh ouais ok tu veux que je t'aide à trier ?

Encore bien qu'elle change d'habitude, ça m'aurait bien trop fatigué de lui mettre un coup de crosse dans sa tronche, puis en plus vu l'animosité des gens du coin ça aurait pu être un prétexte pour une bagarre générale.. Je lui donne la moitié de cette petite pile d'affiche et on commence notre tri.

Tu fous toutes les primes en dessous du million à la poubelle, j’ai pas envie de bouger pour si peu, puis ceux de plus de cinq millions tu les mets à part. Ceux de plus de dix millions tu les mets à part de ceux à part, compris ?

Ouais super.

La colère monte en moi mais redescend aussitôt, c’est sûrement un autre effet de la bière ou de la chaleur peut-être. Je peux la comprendre d'être exténuée, il fait vraiment chaud sur cette île pourrit, mais bon je dois au moins choper une prime pour pas perdre mon temps à rien, après j'irais sûrement faire bronzette, même si le soleil est fort ça me permettrait de prendre enfin des couleurs, puis papa dit que le soleil c’est important pour la vitamine D, donc j'en profiterais bien pour en faire un petit stock. Sans compter qu'il doit bien avoir un coin où on peut passer un moment de relaxation sur une île comme celle-ci, une petite piscine, quelque chose !! Faut juste que je me renseigne..

Après dix minutes de tri et deux autres bières dégommées, il ne reste plus qu'un petit tas des dix millions et plus, un tas assez conséquent des cinq millions, et un bon gros tas des uns millions. Maintenant il faut repartir les tâches, c’est dans ces moments que j'aime être "la chef".

Bon, on étudie un tas chacune et l'autre on le divise en deux ?

Ok ça me va.

Tiens voilà le tas des uns millions et la moitié de ceux à cinq.

Hé c’est pas juste, je veux ceux de dix millions !

NON ! C’est les plus importantes si tu en loupes une je te le pardonnerais pas !

Mais pourquoi !!

Parce que c’est comme ça puis c’est tout !

Hihihihi, je rigole intérieurement et Bastet est tellement exténuée qu'elle n'a pas la force de plus se plaindre, dommage, ça m'amuse de la voir se plaindre. On commence à feuilleter les fiches et dans les dix et cinq millions il y a vraiment des types qui font froids dans le dos, d'autres qui sont super attrayants au vu de la somme qu'ils peuvent me rapporter. Mais bon tomber sur un poisson à trente millions serait peut-être risqué, pourtant quand j’y pense je me dis que ça me rendrait tellement riche. Rien que de voir tous ces zéros alignés ça me redonne un peu de courage et je retrouve assez de motivation pour feuilleter les primes avec attention. Surtout celles au-dessus de dix millions, il y en a pas mal j'aurais pas cru.

Je peux avoir une autre bière barman ! Ho et un verre de lait de cactus aussi !

De suite.

Le bon homme nous ramène ça, quelques instants après la porte battante n’arrête pas de grincer, le bruit de pas d'une dizaine de personnes clac, clac, clac, sur le sol et juste après les chaises des tables derrières moi glissent sur le bois sec faisant vraiment un bruit désagréable. Toujours ce même manque de motivation m'empêche de me plaindre et de remettre ces mal élevés sur le droit chemin, puis de toute façon, ils sont tous mal élevés sur cette île. Je trouve quand même la force de me retourner pour voir des hommes en costume sur hausser d'habil cowboy. On dirait un camouflage mal réalisé, j'ai presque envie d'aller leur expliquer comment se fondre dans le décore, leur dire que leur costume choque clairement au premier coup d'oeil et que les franges ne s'assemblent pas avec leurs habits noirs qu'il y a juste en dessous de leur belle veste de cowboy. Mon regard se focalise assez rapidement sur leurs mains ornées de bijoux, des bijoux jaunes ressemblant à de l’or, certains sont ornés de pierres qui brillent aux reflets de la lumière de dehors. C’est de la qualité ça ne fait aucun doute, je me retourne sur mon tabouret et prends le bar comme dossier, j'attrape ma chope et je commence à boire en reluquant tous ces étranges types qui s'installent pendant que Bastet boit son lait de la main gauche la tête posée sur sa main droite.

Je commence à boire quand mes yeux tombent enfin sur cet homme au visage brulé que j'ai aperçu sur une des fiches les plus importantes. J'ai du mal à en croire mes yeux, malheureusement j'ai pas vraiment le temps de me les frotter que j'ai "besoin" de recracher la bière que je suis en train d'avaler. Je me tourne le plus vite possible pour trouver la tête du serveur juste devant moi, je me suis retenue déjà bien trop longtemps, PRCHRHCRHRHCCHCHHRCH, tout dans sa tronche. L'homme arrête d'essuyer le verre qu'il a dans les mains instantanément et je sens que pas mal de regards se posent sur moi.

ELLE EST PAS FRAÎCHE TA BIERE ! REND DONNE MOI UNE AUTRE BON SANG !

Je vais vite dans une de mes poches à liasse et je sors dans les vingt-cinq mille berrys que je m'empresse de mettre de son côté du bar. L'homme met pas longtemps à remarquer que ma tête est plus effrayée qu'autre chose, il voit aussi directement mes berry qu'il s'empresse de fourrer en poche et me répond alors sans aucune agressivité.

Ouais, pardon j'ai pris une bouteille pas fraîche, attendez je vous remets une au fût cette fois, comme ça plus d'erreurs possibles !

Bien, merci m’sieur !

Les gens qui regardais le scène reparte bien vite dans leurs occupations. J'y crois pas, juste derrière moi il y a plus de dix millions !!!!! Je regarde entre mes coudes et je remarque toutes les affiches de primé, pareil devant Bastet qui n'a pas bougée d'un poil. Je me mets bien devant histoire que la table des hommes en costume ne les remarquent pas, j'envois un coup de coude à Bastet et lui fais des gros yeux, histoire qu'elle comprenne qu'il se trame un truc. Elle réagit assez bien et met les affiches entre sa veste et son petit chemisier puis reprend sa pose, son verre de lait en main.

Quand à moi je pose le coude gauche sur la partie inférieure des primes et de ma main droite je prends la fiche du dessus et la plie pour voir celle en-dessous, ainsi de suite jusqu’à tomber sur une fiche de vingt millions, c’est pas l'homme aux brulures mais un autre qui était à ses côtés quand ils se sont installés, je ne l’ai pas remarqué au premier coup d'oeil mais c’est aussi un primé. Je continue jusqu’à tomber sur celle de l'homme aux cloques qui vaut lui vingt-cinq millions de berrys soit quarante-cinq millions juste derrière moi !!!!! Je me débarrasse de toutes ces affiches qu'il y a devant moi en les mettant du côté du barman qui a suivis du regard tout ce que je faisais, je laisse le plis dans le tas de feuilles de façon à ce que la photo de l'homme à vingt-cinq millions soit la seul visible. Je prends mon arme, la pose sur le bar le plus discrètement possible. Le barman me fait un léger non de la tête en me regardant, j'envois un autre coup de coude à Bastet à qui je montre l'affiche du brulé qu'il y a sur le bar. Elle comprend bien vite ce qui se trame après un léger coup d'oeil derrière elle et se redresse. Toutes deux, on commence à respirer un peu plus profondément comme pour se préparer mentalement à ce qui allait se passer. Alors que le serveur essuie ce même verre depuis le début de la scène.
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Lorsque les livres de géographie ou les rumeurs parlent de Hat Island, la première chose qui est évoquée, c'est sa luxuriante végétation. Ca, ce sont les rumeurs des pauvres hommes qui ont eu malheur d'avoir traversé vivant le désert, et avoir été contrôlé positif à des agents hallucinogènes générés par des cactus aux effets biens connus. L'autre source, davantage plus plausible, souligne très fortement le nombre de morts causés d'abord par les assassinats dans les rues, puis celle survenant par la chaleur et la déshydratation. Lorsqu'un soleil jette son long manteau enflammé sur un terrain craquelant et sec, il ne faut pas s'étonner de voir, ou plutôt, de ne pas voir les habitants dans les rues, mais plutôt dans les endroits à l'ombre que propose les saloons. Chaque parcelle ombrée de chaque bâtiment devient une zone possible de bagarre  mais aussi la récompense pour deux hommes quémandant un peu de repos et quiétude pour piper du tabac en sirotant un alcool frais sur ce petit mètre carré.

Habillé selon les coutumes de l'île, mais aussi celles imposées par les conditions météorologiques capricieuses, la silhouette de Léon commençait d'abord par un chapeau en peau en cuir ancré sur sa chevelure épaisse et longue. Le reste suivait par un accoutrement tout aussi local mais néanmoins inconfortable pour quelqu'un vivant la plupart du temps dans un costume taillée sur mesure. En effet, avoir sur soi un long manteau en cuir parce que vous baladez dans les recoins de l'île est une idée frisant le ridicule, provoquant des rires désopilants, ceux-ci mêmes multipliés lorsque Léon leur dit « c'est pour le travail ». Il est vrai que l'idée même de pouvoir, non, de devoir travailler pour pouvoir gagner sa vie, et pouvoir s'en sortir dans dans la vie en basant celle-ci sur le principe de l'échange monétaire, ça en fait rire quelques habitants... On en viendrait presque à penser qu'il n'y a que des sauvageons sur cette île capable de devenir le fournisseur officiel de sable de tous les chantier du monde entier tellement cet engrais est commun ici.

Les motivations de Léon étaient réellement animées par un sentiment honnête d'un homme voué à son travail et suivant les ordres de son supérieur. Venir sur l'île afin d'étudier les caractéristiques des matériaux présents sur l'île dans le but de juger leur utilité sur de potentiels futurs chantiers. Lorsque son très adorable patron l'avait envoyé ici, Léon s'était pour un instant dit qu'il n'avait peut-être pas fait un bon calcul quant à la taille exacte de cette île, et les dangers présents rendant impossibles les randonnées. Quelques jours qu'il était sur place, et il n'avait toujours pas terminé d'essayer de tisser des liens avec de potentiels clients ou fournisseurs, et rien que l'idée de devoir nouer un contact avec les indigènes lui faisait l'effet d'un cancer en phase terminale.

Lorsqu'il arriva finalement au bout de la longue allée autour de laquelle le village semblait s'être construit, Léon put se réjouir à l'idée de pouvoir déguster une boisson pouvant lui redonner de la fraîcheur dans ses idées. Avoir grandi Manshon avait ses avantages, cela vous obligeait à avoir des habitudes qui vous évite des problèmes pouvant survenir à votre insu, comme quelqu'un qui voit un homme porter un katana et lui cracher de sa magnifique verve des insultes sur sa génitrice, après avoir demandé s'il cherche des problèmes. Et avoir un long manteau, ça apportait également du positif en plus de vous donner une classe imparable, on pouvait mieux le cacher, ce katana, mais aussi rendre invisible le pistolet logé dans son dos, prêt à pouvoir tirer pour désarmer un potentiel emmerdeur.

C'est dans cet état esprit s'inquiétant pour sa vie qu'il passa les portes battantes de ce saloon, faisant craqueler le bois du sol par son poids traversant ses bottes. Pour Léon, être envoyé sur une autre île est une chance qu'il considère presque hasardeuse, si cette chance lui donnait l'occasion d'échapper au vice propagé à Manshon. Alors, lorsqu'il vit de ses yeux d'humains, et sans aucun artifice empêchant son cerveau de fonctionner correctement, des hommes vêtus en noir, avec des attributs s'approchant étrangement à ceux de la mafia locale de Manshon, il commença à maudire cette même chance dans sa tête...  Pour ne pas attirer plus d'attention qu'il n'en avait déjà après s'être fait pousser par quelqu'un voulant entrer lui aussi dans l'espace de beuverie, il décida d'aller dans une démarche mécanique vers le comptoir, offrant une belle vue sur la situation présente. Il prit bien évidemment soin de cacher son visage aux convives présentes, dont il ignorait complètement leur venue sur cette île, mais il était décidé à en savoir un peu plus, parce que l'île n'est pas dans la juridiction de la famille Gambana d'après ses informations à lui.

En effet, suite à ses origines, Léon put identifier assez aisément les forces mafieuses en places, les principales étant Anatoli Sciavonnache, bras-droit de la famille, celui arborant une blessure sur laquelle de nombreuses rumeurs colportent, et l'autre, Gros Tony, un type avec un visage raté digne d'un dessin d'un enfant inspiré de l’impressionnisme. Les deux étaient assis en face à face, chacun avec une cigare enfumant leur espace vital, propageant une ambiance des plus froides et angoissantes.

Il prit naturellement place au comptoir et demanda quelque chose à boire au barman, avec une voix légèrement tremblante et fuyante, mais celui-ci ne l'entendit pas au  premier appel. Lorsqu'il essaya dé réitérer sa demande, le regard de Léon croisa celui de son supposé interlocuteur se fixer sur autre chose, et il décida de le pister pour comprendre par quoi cet homme se happa de curiosité au point d'ignorer un client. A sa droite, une jeune femme, habillée avec le même format que Léon avait devant elle un pistolet possiblement chargé, le regard agressif vissé sur la famille mafieuse dont les deux grosses pontes avaient leur tête mise à prix. Et cette jeune femme semblait également être au courant, en témoignait les deux affiches au-dessus de la pile, sous le pistolet, légèrement écorchées et abîmées par le temps. Ca alla assez vite dans la tête de Léon, il comprit que cette guerrière aux formes féminines légèrement marquées ne l'avait pas remarqué, et était en plus de ça prête à faire l'erreur qui dépasse le point de non-retour.

Alors, de ses gestes vifs et de ses doigts fins et élancés, il attrapa le pistolet et le poussa du côté du barman, afin de l'éloigner le plus possible de son propriétaire. S'il avait pris entre ses mains, la jeune femme aurait pu créer une situation bruyante en essayant de vouloir la récupérer, et attirer de ce fait l'attention des mafieux. Lorsque la masse d'acier forgée  tomba par terre, le bruit sourd audible du côté des personnes présentes autour du comptoir les obligea à tourner leur tête vers l’épicentre du bruit, tandis que le bras de la jeune fille cherchait machinalement et inutilement son attirail, comme pour se préparer à parer une potentielle attaque. Le barman laissa tomber de son côté ses effets à lui, pris de surprise, à savoir le verre qu'il nettoyait par des gestes ordonnés depuis le départ, et celui-ci provoqué un son plus strident qui attira plus d'attention que nécessaire...

- Je suis désolé, messieurs, je l'ai un peu trop frotté, vous voyez haha !
- J'espère c'pas c'que ta femme t'dit le soir, Philippe gahgahgahgah ! Fit une voix anodine, brisant ainsi l'ambiance glacée
- He, qu'est-ce que tu fous connard ?!
- Je te sauve la vie, gamine, tu vas me faire plaisir de baisser de quelques décibels, te retourner, et me payer quelque chose, lança Léon en attrapant la jeune fille par la jambe et la fit se retourner face au comptoir
- Mais va te fai-
- Si je n'étais pas intervenu, ce cher monsieur ici présent serait en train de courir chercher une couverture pour couvrir ton corps inerte marqué élégamment par des bouts d'acier qu'on appelle communément balles. Et ce cher monsieur va s'empresser de m'amener ce que tu vas lui dire, n'est-ce pas, c'est à dire une boisson fraîche non alcoolisée, une... limonade ?
- Putain, lâche-moi ! Et arrête de m'appeler gamine, tu viens de me faire rater les 45 millions qui jactent encore derrière moi !
- Fort bien, donc tu sais qui ils sont ?
- Ouais, un type à 25 millions, et l'autre à 20 millions.

Et ce brave homme qui nettoie les débris de verre n'a pas même pas daigné te préciser leur métier ? Je ne vous félicite pas, monsieur ! Faut guider les idiots, dans la vie ! Et la réaction de Sakina ne se fit pas attendre, elle s'empressa de faire un geste vif et balança une claque du revers de la main sur le torse de Léon, qui recracha la bouchée de limonade fraîchement bue, et l'amena à quelques secondes de toux intense. Il sortit un mouchoir de la poche intérieur de sa veste et essuya les recoins de sa bouche salie.

- Quelle ingratitude !
- Et vous là, rendez-moi mon pistolet, avant qu'ils partent !

Léon saisit la main de son interlocutrice, et posa son propre index sur l'affiche du 1er, Antonio.

- Lui, vois-tu, c'est le bras-droit de la famille Gambana. Quand cet être abject est dans les parages, il faut s'attendre à ce qu'il y a au moins un mort, et pas avec une balle au milieu du front. Non, son truc à lui, c'est de tirer plusieurs fois jusqu'à ce que le chargeur soit vide, au point de devoir prendre le pistolet d'un sous-fifre et continuer.  Il a jamais été bon en Maths, alors il prend pas la peine de compter les balles non plus. Lui, c'est son bras-droit à lui, Gros Tony qu'on l'appelle dans le milieu, je te dis pas pourquoi, t'as saisi avec son faciès ? Il est plus fin que son supérieur, et c'est justement parce qu'il est fin et raffiné qu'il est là, le travail avec lui se termine ingénieusement bien. Si t'avais attaquée, Antonio t'aurait tuée, et Gros Tony se serait démerdé pour qu'on ne retrouve jamais le corps, et il aurait même fait accuser le barman pour qu'il soit emprisonné à vie pour avoir tué une personne accréditée par le gouvernement mondial.

La jeune fille à la petite poitrine libéra de force sa main, et opta ingénieusement sur le choix de se calmer lentement, tout en demandant au barman de lui rendre son artefact.

- Et vous qui, vous ? Même si vous êtes habillé comme ça, ça saute aux yeux que vous êtes un étranger
- Ah oui, qu'est-ce qui te fait dire ça ?
- Parce qu'avoir des cheveux aussi longs, pour une homme, c'est invivable avec les tempêtes de sable qui surviennent...
- Ah... Ma foi, mon déguisement laisse à désirer...
- Tss, j'ai mieux à faire que de vous parler, vous me tapez sur le système !
- Attends, attends... Je pourrais bien avoir besoin de toi, au final, jeune idiote.
Spoiler:
    D'où ce clanpin me touche comme ça.. Vu la dégaine et le savoir de l'homme ça ne peut être qu'un chasseur de prime. Hors de question que je partage, c’est moi qui l’ai trouvé en première après tout. Toute ma paresse dû à la chaleur s’est transformée en énergie pure à la vu de tous ces primés. Je remets mon gun dans son étui et je me lève, l'homme aux longs cheveux continue de parler mais j'en ai rien à foutre qu'il veuille mon aide, moi je veux juste plus qu'il me salisse avec ses grosses pattes, s’il y avait pas ces quatre cinq millions de berrys assis juste derrière moi j'aurais déjà demandé à Bastet de le calmer.

    Barman sert donc une limonade à cet "homme" aux longs cheveux déguisé en cowgirls.

    J'attrape mon verre et le vide d'un cul sec sur le chemin des toilettes. Contrairement aux autres celui-ci me donne encore plus d'énergie, je tape le verre vide sur une table à côté de la porte des WC et entre dans le lieu réservé aux dames. Je m'approche de l'évier et attrape la savonnette qui traine sur le côté. Rien que de penser que d'autres femmes l'ont prise en mains me répugne, je la frotte donc sous l'eau avant de l'utiliser pour me laver les mains et les avant-bras.

    J’y crois pas, j'ai douze balles dans mon arme, une chacun et on en parlait plus. Il a fallu que ce bouffon rentre pour casser l'ambiance.

    J'en profite pour me rincer un coup la tête, ça fait du bien de l'eau fraîche sur le visage. Comme l'essuie a sans aucun doute été utilisé lui aussi par d'autres dames je m'essuie comme je peux sur mes épaules et profite du miroir pour voir ma dégaine.

    Bon, j'ai deux solutions, attendre dehors que le petit groupe sort du saloon et tous les aligner. Mais le chasseur de prime au bar risquerait de profiter de mon absence pour faire tout le travail dans le saloon. Donc j'opte pour la deuxième. Je sors d'ici et pendant qu'il profite de leur cigare et de leur boisson j'en profite pour vider mon chargeur sur ces bons à rien. Puis, si l'homme au bar bouge je l'allume aussi.

    Je m'enlève du miroir et pose ma main sur mon arme toujours dans son étui, en passant à côté de la fenêtre des toilettes je remarque un groupe dehors. D'autres hommes en costard surhaussés de cuir. En regardant encore plus attentivement je vois qu'il y a plusieurs petits groupes. Leur nombre est au moins deux fois supérieure à ceux qui sont à l'intérieur. J'ai même pas assez de munition sur moi pour tous les flinguer, c’est frustrant de comprendre que le mec du bar vient de m'éviter une belle correction.

    Bon, le plan numéro trois c’est quoi.... Haaa j'ai du mal à le sortir de mes pensées celui-là, je vais devoir faire équipe avec le gars du bar pour empocher tout cet argent... Je lui aurais bien proposé un quart de la prime mais ça fait quand même dans les onze millions faut que je trouve des arguments.... Trois sixièmes pour moi, deux sixièmes pour Bastet et un sixième pour lui peut-être..? Ou cinq dixièmes pour moi, quatre dixièmes pour Bastet et un dixième pour lui.. Ouais ça me semble plus juste !!

    J'enlève ma main de mon arme, je respire un bon coup profondément pour trouver assez de calme et pouvoir négocier avec cet individu tactile sans perdre mon sang froid. Bon on y retourne ! Après avoir passé la porte me revoilà dans cette ambiance de saloon, j'attrape le verre que j'avais laissé sur la table et retourne m'asseoir à ma place en regardant le groupe de mafieux assit à leur table. L'un d'eux me fait un clin d'oeil. Je tourne ma tête vers le bar pour ne pas trop attirer l'attention sur moi et regagne mon tabouret.

    Une limonade pour moi aussi.
    Oui m’dame.
    Je peux ravoir un verre de lait ?
    Non tu peux te taire et allez t'asseoir de l'autre côté de ce gentil monsieur.
    Ahem ? C’est bon tu t'es calmé gamine ?

    Bastet écoute directement en prenant son fond de lait avec elle, elle se penche après vers le bar et tourne la tête vers Léon et moi. Une tête innocente et interrogative, une tête de gamine qui semble toute gentille.. Bref, une tête de pigeon qui n'a pas du tout sa place dans une négociation. Mais bon passons.

    Je l’ai vu en premier ces berrys, heu, ces gars-là derrière nous je veux dire. Donc si quelqu'un doit apporter son aide à l'autre c’est toi. Je comprends que tu veuilles ta part du gâteau mais c’est moi qui l’ai vu en première, mais bon je suis ouverte, donc dis-moi combien tu veux, j'aviserais ensuite pour savoir si j'ai besoin de ton aide ou non.

    Combien je veux, on s’est mal compris gamine. Tend qu'ils sont hors d’état de nuire ça me va. Leur prime ne m'intéresse pas. Enfin ça m'intéresse pas trop, au pire on peut parler de ça plus tard.

    En parler plus tard, mais tu... tsss.

    Le barman pose ma limonade devant moi et je bois quelques gorgées. Parler de berrys plus tard, c’est un allumé ce type !

    T'es chasseur de prime au moins ?

    Non pas du tout.

    C’est qu'il travaille mes nerfs, les fumeurs de cigare m'excitent déjà bien assez pour qu'un rigolo vienne en plus se jouer de moi.

    Ok, je peux te demander de me suivre aux toilettes cinq minutes, on pourra parler plus tranquillement.

    Pourquoi pas.

    Je me lève aussitôt de mon tabouret et je me dirige une seconde fois vers les toilettes suivit de cet homme énervant, quelques personnes nous regardent d'un air complice. Ils doivent se faire tout un tas de film dans leur tête. Ca doit se passer souvent ce genre de choses dans les saloons, si bien que personne ne se doute de notre réelle raison de nous isoler dans un lieu comme celui-là. A peine la porte franchie que je regarde vite si aucun des trônes n'est occupé. Certains diront que je fais si bien ça que je dois avoir une certaine habitude de me retrouver dans une telle situation. Mais je fais ça seulement pour ne pas devoir diviser cette si belle somme avec une personne de plus. Je prends ensuite mon arme en mains et prends parole.

    Bon, t'es pas chasseur de prime mais tu veux une part du butin ça je l’ai compris. Ensuite tu as besoin de moi, mais tu m'insultes d'idiote. Je me doute qu'une arme est cachée sous ce beau cuir. Mais la mienne est juste là, je pense pas que tu puisses faire quoi que ce soit avant que je n'appuie sur la gâchette. Donc explique-moi tout et surtout arrête avec ce « gamine » énervant, je suis sur les routes depuis un moment maintenant et j'accepterais pas plus longtemps qu'un vieillard qui dit avoir besoin d'aide m'insulte de la sorte.

    J'ai un peu peur je dois bien l'avouer. Être dans un endroit petit comme celui-ci avec un homme que je pointe de mon arme ne me mets pas bien alaise, l'absence de Bastet n'aide en rien. Normalement c’est son rôle le corps à corps pourtant je peux pas la laisser s'occuper de ça. Mais voilà, si je m'impose avec confiance je doute qu'il choppe assez de courage que pour faire quoi que ce soit. Je joue donc les cowboys sans peur dans ces toilettes de saloon en attendant des réponses de sa part.

    Pourquoi tu as suivi le groupe jusqu'ici ? Pourquoi tu as tant d'infos sur eux ? Pourquoi tu aurais besoin de l'aide d'une idiote ? Tu as déjà un plan ? Et le plus important combien tu voudras en sachant que sans moi tu n'empocherais rien du tout, vu que tu n'es pas chasseur de prime ? Tant de questions que Sakina pose à ce faux cowboy au fur et à mesure de la discussion.
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    - Pourquoi tu as suivi le groupe jusqu'ici ?
    - Je n'ai suivi absolument personne, en fait. Je suis venu sur cette île pour le travail, m'entretenir avec quelques personnes pour faire des affaires, etc etc. Et ce saloon, j'y suis entré juste pour me rafraîchir avant d'aller dans le désert, et continuer ce que j'ai commencé, à savoir servir de cible aux vautours pendant de nombreuses heures, hum. Fit-il, comme pour plaisanter et essayer de lui faire arracher un léger sourire pour détendre l'atmosphère. Ou alors, essayer d'avoir l'empathie de son interlocutrice, pour mieux essayer de la cerner et la manipuler plus librement, en donnant des détails pour jouer sur les sentiments.

    - Pourquoi tu as tant d'infos sur eux ?
    La question est plutôt « Pourquoi toi, chasseuse de prime, tu connais pas les hommes dangereux du milieu avec ton métier ? ». Parce qu'on va pas se mentir, ces types sont très connus dans tout North Blue et bien plus encore, et la famille à laquelle ils appartiennent aussi, malheureusement. Jusqu'à quel point Léon pouvait-il se permettre de donner des informations à une inconnue ? Des informations, qui, pour la plupart, n'étaient pas forcément de notoriété publique, le genre pour lesquelles on met sa vie en danger pour les obtenir. Si difficile que réussir à les exploiter requiert un autre tour de force. C'était surtout ça plus difficile pour Léon, il avait conscience de sa faiblesse, il pourrait avoir l'heure à laquelle tous les boss de chaque famille vont se coucher, que ça ne lui servirait à rien s'il n'arrive pas à s'en servir dans son plan pour se débarrasser d'eux. Et donner gratuitement autant d'informations sur eux à quelqu'un qui l'interroge dans les toilettes d'un bar dans un coin paumé, c'est d'un mauvais goût, très mauvais.

    - Pourquoi tu aurais besoin de l'aide d'une idiote ? C'est qu'elle commençait à poser les bonnes questions, la jeune dame. A première vue, et ceci semble être assez juste comme avis, elle paraît assez tête brûlée, le genre de personne qui, entre choisir un plan méticuleusement bien préparé et un plan où il faut foncer tête baissée, elle choisirait d'y foncer assidûment tête baissée. C'était en tout cas la manière dont la plupart des mafieux ou de jeunes chasseurs de primes de son île mourraient.

    - Disons, pourquoi pas ? Elle s'énerva.
    - Je ne suis pas particulièrement suicidaire au point de me lancer dans l'orchestre d'assassinat de 2 pointes d'une même famille mafieuse, et surtout tout seul, sans aide. Parce que même si je suis le premier à qui ça fait assez mal de l'admettre, je suis pas assez fort pour ça. Alors, je sais pas si tu comprends, mais si je peux rajouter une personne de plus, sachant se battre, à l'équation permettant de les amener à la mort, tu ne penses tout de même pas que je vais rayer cette valeur ? Et d'ailleurs...

    - Tu as déjà un plan ? Fit-elle en coupant sa parole.
    - Et d'ailleurs, je disais ! Je ne sais pas si tu as remarqué, mais il ne s'est passé qu'exactement 10 minutes entre le moment où je t'ai arrêtée de marcher vers une morte certaine, et le me moment où je suis en train de te parler avec une vue sur ta poitrine. 5 minutes, si on enlève les moments d'action empêchant une réflexion approfondie. Pour faire plus court, non, je n'ai pas de plan très précis. Juste qu'on va devoir chercher à comprendre pourquoi ils sont là, s'ils vont agir en 1 ou 2 groupes, si-


    - Pourquoi 2 groupes ? Qu'est-ce qui te fait dire qu'ils vont se séparer ?  
    - Ne me coupe pas la parole. 2 hommes capables, séparément, de faire brûler une île entière avec un plan bien réfléchi sont isolés de nous par une mince cloison. Si la famille a daigné envoyer leurs deux meilleurs hommes du moment sur une île, c'est pas forcément pour que l'un obéisse idiotement aux ordres de l'ordre. A mon avis, ils vont se séparer, à un moment où un autre. Reste à savoir s'ils ont tous les deux le même objectif avec des moyens différents, ou les mêmes moyens avec un objectif complètement à part. Si c'est la deuxième option, on-.

    - On ?

    - Ce que t'es impatiente, ma parole... On-

    - HE ! VOUS ALLEZ ARRETER DE NIQUER ET SORTIR ?! C'EST QUE JE DOIS PISSER MA VESSIE , NOM DE DIEU !

    Exactement 4. Exactement 4 fois que Léon se faisait couper la parole, dans une situation où ses nerfs n'étaient pas les plus calmes, ni les plus enclins à l'être. En attrapant son arme de sa main droite, et en poussant machinalement sa jeune interlocutrice, il s'avança pour ouvrir la porte et tirer l'homme gras du corps à l'intérieur, en le projetant sur peut-être le miroir accroché sur le miroir. Peut-être. Parce qu'il n'en avait pas le visuel, seul le bruit des quelques débris tombant lui avaient pu donner cette information sonore, celle visuelle ayant était cachée par le corps du prochainement gravement blessé. A peine que l'homme d'un âge mur au crane dégarni reprenait ses forces et ses moyens, avec des soufflements rauques entre quelques jurons sur les biens faits des mamans des personnes présentes dans la salle, Léon plaqua le bout de son fourreau sur le cœur de l'alcoolique.

    - Si tu veux encore être capable de toucher ta femme – s'il tu as une femme – et lui offrir de jeunes bambins gambadant devant la prairie de la colline où ta maison se trouve, fais-nous plaisir, ne dis plus rien, et oublie-nous. D'accord, mon bon monsieur ? Tu ne me connais pas. Elle, tu peux la garder en mémoire, pour tu sais quoi.

    - Hé ! Ce que t'es vio-.
    - On sort.

    Sous les regards perdus de la chasseuse de primes, Léon commença à retrouver ses moyens qui s'étaient légèrement décalés de la ligne de conduite qu'il s'était donnée, et remit ses habits en tirant quelques fois dessus. Si une guerre meurtrière doit commencer, autant que l'on soit bien présentable pour l'autre monde. Et lorsqu'il emboîta le pas vers la sortie, en faisant signe à sa possible partenaire de le suivre, elle l'arrêta avec des onomatopées, avant de sortir la question fatidique.

    - On a oublié de parler de prix. Combien tu veux, sachant qu'officiellement, tu n'es pas chasseur de prime ?
    - On en discute après, tu veux, euh... … … … Ton nom ?
    - Sakina !
    - Lenawic. Faux nom, il ne savait pas à quel point cette jeune fille pouvait résister à de possibles tortures, il ne préférait pas prendre de risques, au cas où les choses tourneraient mal avec les autorités compétentes, et Léon ne voulait pas vraiment voir un dossier à son nom dans les archives d'un quelconque bâtiment judiciaire pour criminalité.

    - On a assez traîné !

    Il avait raison. Idéalement, Léon aurait voulu garder un œil sur les agissements de chacun des personnes présentes dans la partie publique de la beuverie, et réfléchir à un plan en conséquence. Les faits étaient qu'il les avait perdus de vue pendant presque 20 minutes, et il pouvait s'en passer des choses en autant de temps, comme les voir tuer chaque ivrogne pour effacer les possibles traces de leurs visites, vider tout l'alcool parce qu'ils ont adoré la bière locale que produisait le patron, ou encore, ils pouvaient parti-.

    - Partis. Ils sont plus là. PUTAIN. Ils sont plus là.
    - Hé, Barman, ils sont partis quand ?!
    - Euh... Ils m'ont dit de les oublier, alors...
    - QUAND ?! Fit Sakina en braquant son arme sur le front du dit propriétaire.
    - Tirez pas ! Ca fait... Ché pas moi, peut-être bien 10 bonnes minutes !
    - Tu les as entendus parler de là où ils voulaient aller ?
    - Rien du tout ! Aaaaaah, éloignez cette arme de moi, j'aime pas ça !
    - Baisse ton arme, Sakina. D'accord, tu ne sais pas ce qu'ils vont faire, mais pour l'amour de ton dieu, tu saurais nous dire par où ils sont allés, au moins ? Dis-moi oui.
    - Je les ai vus tourner à gaucher, en sortant du saloon !


    - Ils sont sûrement déjà loin, tss. J'aurais voulu en kidnapper au moins un pour le faire parler. Tant pis. Si je me fie à mes découvertes, et à mon cerveau, dans leur direction, il y a cet espèce de patelin où l'ancien maire Hector construisait des véhicules terrestres. On a pas d'autres choix que d'y aller aussi...

    - Comment tu sais tout ça ?
    - Ca a été rendu public après la mort de l'ancien maire, les nombreuses enquêtes du gouvernement mondial ont révélé qu'ils trempaient dans des affaires sombres.
    - Et on sait si ça fonctionne encore ?
    - Bon sang, ça suffit les questions, on y va ! S'il y a encore des véhicules et qu'ils disparaissent avec sans qu'on puisse en attraper un, ça va être problématique !

    Dans un brouaha incertain, des pas foulèrent violemment le sol en bois à un rythme effréné, et les deux personnes se dirigèrent vers la sortie pour rattraper la bande de criminels. Le chapeau toujours vissé sur la tête, Léon courrait avec une légère avance sur sa binôme qui manquait visiblement d'endurance physique, ou la chaleur  l'avait considérablement affaiblie, les deux options étaient envisageables. Ce n'était pas dans les habitudes de l'architecte de prendre part à un plan aussi peu solide, voire inexistant, il n'aimait pas se lancer dans des batailles dont il ne se savait pas victorieux sur plusieurs coups d'avance. Mais les faits étaient tels qu'il ne pouvait pas se permettre de laisser passer cette chance. A défaut de pouvoir les empêcher de faire ce qu'ils voulaient, quelque soit leur plan, avoir des informations sur leur venue pouvaient suffire.

    - Ecoute-moi, Sakina. Ce que tu as voulu faire plus tôt dans le saloon, à savoir essayer de les tuer sur un coup de tête, ne recommence plus, sois plus prudente, je les ai déjà vus abattre des enfants pour des raisons futiles, ces types, ils n'hésiteront pas à en faire de même avec toi. Il y a des hommes à qui tu ne dois pas donner la main, mais seulement la patte, avec eux, je veux que ta patte ait aussi des griffes, tu comprends ?



    Dernière édition par Léon L. Lawliet le Jeu 5 Avr 2018 - 12:01, édité 1 fois
      ~~

      Le Pourri, la Sublime, et Le Gros. Bastet11

      Salut c’est de nouveau moi, Bastet ! Ça fait trois fois que je dois un peu raconter l'histoire à la place de Sakina. Mais ça ne me déplait pas, c’est cool de vous parler hihihi ! En fait on a dû se séparer et là je suis avec une grosse souris entre les pattes... Boarf je vous explique..

      Il ne me reste plus que trois quarts de mon lait de cactus, je dois économiser jusqu'à ce que Sakina sorte des toilettes..

      Deux minutes plus tard.

      Déjà vide... Il fait chaud et depuis que ces types sont rentrés il y a une odeur insupportable, ce mélange de sueur, mélangée à ce je ne sais quoi de brulé... Beurck ! Les types derrière discutent et boivent un verre, il y en a un qui semble franchement bizarre c’est le plus gros primé des deux je crois. Ils font tout de même peur, vivement que Sakina revienne..... Elle pourra me reprendre un verre de lait d'cactus hihihi !

      On doit s'occuper de la mission Anatoli, tu peux pas désobéir au Padre. S’il nous a envoyé tous les deux c’est pour les lingots, Anatoli, pas les indiens, crois-moi.

      Mais, Mais ! L'indien de tout à l'heure avant que je lui écrase son crâne, il allait me dire où ils étaient ses frères, j'aurais dû appuyer moins fort tout est ma faute beuheuheuheuh !!

      L'homme au visage cramé essuie ses quelques larmes avant de reprendre.

      Mais je dois trouver ce village et les exterminer, TONY ne te mets pas en travers de mon chemin sur cette île, sinon ça se passera mal, et ici et sur Manshon !

      L'homme tape son point contre la table, d'ici je ressens une certaine énergie, cet homme est fort et dangereux, ça se voit sous cette peau asséchée se cache un homme terrible !!! Moi c’est ma gorge qui est asséchée hihihi, cette aventure me fait penser à une des histoires que me racontait Sakina quand j'étais encore chaton ! Hé mais c’est peut-être pour ça que je raconte si bien, à cause des histoires quand j'étais petite...

      T'en fais pas Anatoli, tu as besoin de combien d'hommes sur les quarante ?

      Aucun ! Je veux tous les briser de mes propres mains.

      Anatoli je me suis résigné, alors accepte quelques hommes, ça me ferait plaisir. Une vingtaine, qu'en dis-tu ?

      Ha ok mais le premier qui tire je m'en occupe !

      Mais oui Anatoli c’est toi le chef, tu sais bien.

      D'un coup les deux hommes se lèvent et se dirigent vers la sortie, suivis de leurs supposés larbins. Merde je dois faire quelques choses, bon je vais chercher Sakina ! Un vieux attend déjà devant la porte au moment où j'arrive pour toquer, le vieux crie une phrase idiote qui me donne envie de l’étriper, ce que je m'apprêtais à faire quand j'ai vu la porte s’ouvrir et laisser passer une main, le vieux disparu aussitôt ainsi que la main. La porte se referme et des bruits d'éclats résonnent quelques instants après.

      Bon l'accueil a pas l'air au top ils doivent être occupés, si je laisse filer ces primes Sakina va me mettre cher, il y a plus qu'une chose à faire ! Je cours vers le bar, choper la bouteille de lait, le barman n'a même pas le temps de réagir que je cours déjà vers la sortie pour commencer à filer ces mafieux.  A peine arrivée dehors que je remarque que rien n'a changé, le soleil tape toujours autant... Les primés sont un peu plus loin ,je peux les suivre en marchant et en sirotant mon lait d'cactus tranquillement hihihi.

      Alala c’est quand même agréable de travailler une bouteille de lait fraiche entre les pattes, le soleil me gêne un peu moins comme ça. Puis cette balade me fait du bien, euh travailler je veux dire ! Faut aussi que je fasse gaffe derrière, si Sakina me voit comme ça elle risque de s'énerver... Hum... Gloups, gloups, gloups, gloups, gloups, gloups, gloups, gloups, gloups, gloups.. Voilà plus de lait, Beurp. Le petit rot qui fait du bien et la vraie chasse peut commencer !

      Je pose la bouteille sur un tonneau qui traine et profite qu'aucun des mafieux ne me regardent pour passer en chat et suivre le groupe d'un peu plus près. Je fais un petit sprint et quelques bonds derrière des caisses et quelques autres beuvoire à cheval pour la jouer discret. Je sais bien que je pourrais y aller normal en forme de chat mais, c’est bien plus marrant comme ça, on est d'accord ! Je suis maintenant à quelques pas d'eux et j'ai arrêté de la jouer discret pour la faire plus discret. L'odeur ici est épouvantable, maintenant que je suis à hauteur du sol je remarque que c’est le cuir de leurs chaussures noires qui envoient cette odeur mélangée à leur sueur qui forme un mélange assez nauséabond...

      Un d'eux me porte quelques regards, il a une tête d'adulte. Un petit cigare en bouche et des pattes aux oreilles. Le genre de truc assez démodé je vous le fais pas dire mais il tourne de plus en plus sa tête vers moi. Je continue comme si de rien était pendant une bonne minute et d'un coup l'homme se retourne totalement et se met accroupi devant moi. Sa tête de mafieux change en une tête émerveillée.

      T'es trop mignonne toi, avec tes habits cowboys, aller viens ici, ma fille t'adorera !

      Je recule un peu et il me suit doucement tendis que son groupe continue, je me tourne en gardant un oeil vers lui et me dirige tranquillement vers un petit espace entre deux maisons. Il continue à m'appeler et à faire des bruits bizarres à deux petits mètres de moi seulement. Je le laisse s'approcher en accompagnant ses appelles d'humain à chat par de jolis miaulements. Il se baisse de plus en plus pour me toucher et quand il arrive à quelques centimètres de mon museau je prends ma forme humaine et l'attrape par les bras de mes deux mains, mes griffes rentrent dans la chair de l'homme ce qui me donne plus de prise et je tire de toutes mes forces vers moi pour le faire tomber la tête la première sur le sol et éviter tous risques de cris.

      Je l’ai surpris, ça s’est lu sur son visage mais il me déçoit, déjà KO alors que je ne lui ai porté qu'un coup... Enfin je dois continuer la filature..

      Cuigncuigncuign.

      Ho !

      Une espèce de grosse souris du désert se pointe sur le corps du mafieux, en même temps avec l'odeur qu'il dégage s’est plus ou moins normal. Elle me regarde, je la regarde. On sent toutes les deux qu'une certaine tension est présente. Après tout c’est normal que j'ai envie de l'attraper j'en ai jamais vu des comme ça ! Puis elle, elle doit avoir envie de courir comme les autres, hihihihi !!

      Je me jette sur elle et à l'aide de mon pousse et de mon indexe, je l'attrape par le cou. Je la plaqueuh contreuh l'mur, la souris me dit eeee laisseee-moi ma vieeeuh, laisseeee-moi tranquilleuh, ca te fera un p’tit rongeur tout fan !

      Hum, j'aurais pas cru que ce serait si facile.. Ca en devient presque ridicule, j'ai même pas envie de m'amuser avec jusqu'à ce que mort s'en suive... Donc je la mets là sur ma main, elle me dit là chui très bien, j'ai une femme et trois gamins. Blablablabla…

      Écoute Henry, (parce que oui il s'appelle Henri) tu m’as totalement perdu avec toute ton histoire, je sais même plus ce que je cherche !

      Cuigncuigncuign.
      Ce serait pas un truc avec le type-là par terre ?


      Ho merde ! T’as raison je devais suivre leur groupe !

      Au même moment l'homme reprend ses esprits et relève sa tête du sol en crachant le sable accumulé dans sa bouche. Je me dirige vers lui, car s’il n'avait pas voulu m'attraper rien de tout ça serait arrivé ! Je l'empoigne par la nuque et le relève complètement, arrivé sur ces deux pieds il titube légèrement avant de me regarder, des grains de sable plein les yeux.

      Bon, vous avez une maison ici ou quelque chose où vous vous rassemblez ? Tu allais où avec ton petit groupe ?

      Cuigncuigncuigncuigncuigncuign.
      Ouai et dis-lui aussi que c’est toi la chef ici, la grande, hum c’est comment ton nom ?

      Bastet.

      Cuigncuignigncuigncigncuigncugncuign.
      La grande Bastet patronne des souris du désert, enfin de moi en tout cas !


      Bon arrête de me gêner et regarde !

      Regardez quoi madame, excusez-moi, me frappez plus.

      Non mais pas vous, vous répondez !

      Au même moment je ressens une présence bien trop familière.

      ~~

      Le Pourri, la Sublime, et Le Gros. 3823-30

      Reuh, Bastet! Tu recommences à me prendre le dialogue je te mets un coup de crosse ! Moi j'étais aux toilettes avec ce type.. Quand je suis sortie de là il y avait plus personne j'ai cru tout perdre, mes berrys, toi et autre chose mais nous sommes restés sages.

      Mon coeur battait vite à ce moment je ne vous le fais pas dire. Le barman m’a quand même dirigé vers le bon chemin après une bande comme ça qui se déplace ça laisse des traces, quelques demandes à divers citoyens contre quelques berrys et je sens déjà que le pactole est en train de se rapprocher !!!

      Lenawic me parle de griffes et de pattes puis me demande si je comprends. J'ai un chat mais ce qu'il raconte c’est du chinois, le seul truc que je comprends c’est qu'il m’a fait perdre quarante-cinq millions et que pour les attraper je dois courir dans cette extreme chaleur ! Je lui en veux et je lui en parlerais au moment de la note si j'arrive pas à me débarrasser de lui avant ! Sur le chemin on passe à côté de Bastet que je remarque. En même temps j’y suis tellement attachée que même dans une foule de mille personnes j'arriverais à la retrouver !!!!

      C’est vrai que sa voix m’a aussi un peu aidé, j'appelle Lenawic qui revient vers moi et me suit dans ce petit espace.

      Bastet t'as réussi à choper un des types, bien joué !!

      Euh ouais t’as vu j'ai travaillé beaucoup pour toi hihi.. Ça mérite bien un peux de lait quand on sera a l’hôtel le soir ?

      Chui super contente, bon Lenawic comme tu les connais, je te laisse lui parler.

      Je sors mon gun, je m'installe en tailleur à terre, à côté du mafieux qui ne fait que nous regarder à tour de rôle. J'ai pas le temps de les écouter parler, j'espère que les questions qu'il posera seront les bonnes, sinon je reprendrais l'affaire en main et pareille pour les réponses sinon j'appuierais sur cette fichue gâchette ! Je lève le canon de mon arme à hauteur de la tête de l'interroger.
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      RP avorté, Réponse inutile. a archivé.
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