VAN BORGCY
• Pseudonyme :
• Age : La cinquantaine.
• Sexe : Homme.
• Race : Cyborg.
• Métier : CDP.
• Groupe : Chasseur de primes.
• Age : La cinquantaine.
• Sexe : Homme.
• Race : Cyborg.
• Métier : CDP.
• Groupe : Chasseur de primes.
• But : Protéger Raijin Island de toutes menaces.
• Équipement : Un tas de primes et cinq mousquets à canon scié.
• Parrain :
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Retour donc reroll j'pense.
• Si oui, quel @ l'a autorisé ?
Codes du règlement :
• Équipement : Un tas de primes et cinq mousquets à canon scié.
• Parrain :
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Retour donc reroll j'pense.
• Si oui, quel @ l'a autorisé ?
Codes du règlement :
Description Physique
Impressionnante stature que nous propose Van, ce gaillard de la taille d'une fondation de deux mètres sait se faire remarquer. D'une part par sa masse fibreuse importante et d'une autre part, par sa droiture héroïque presque impériale. Il ne laisse pas indifférent, surtout lorsque l'ombre qu'il projette s'empare du visage lumineux de ses cibles les plus frêles. Quant à ses monstrueuses épaules, elles balayent aisément les immenses terreurs de ses alliés. Du côté de sa poitrine et de ses dorsaux, bombés par une multitude de câbles et d'implants cybernétique, ils ajoutent une certaine lourdeur à sa silhouette. En continuant le prolongement de l'aspect de force innée, ses bras, sculptés pour soutenir le monde à la manière d'Atlas ne laisse guère de place à ses mains fines d'expériences. Une force de frappe, une frégate de guerre. En parlant de puissance de feu, ses enjambées endiablées renforcent à elles seules cet halo de puissance. Lorsqu'il se déplace, c'est la fête nationale. C'est le solo de guitare électrique en plein milieu d'un hard-rock jouissif, putain ouais ; s'il vient, c'est pas pour faire dans la dentelle.
Dans sa silhouette, c'est pas la seule chose qui met le feu à la soie, non. Son regard, avide de connaissances, fusille la première cible à portée de sa curiosité ; une expression faciale et une fixité du regard si stoïque qu'il en devient presque flippant. Il ne faut pas lui en vouloir de n'avoir qu'une gamme très restreinte de sourcillements, c'est un cyborg après tout. Même si son humanité se manifeste sous toutes les formes les plus perceptibles, quelques détails oubliés assiègent l'esprit de Borgcy afin de briser les codes du comportement humain. On passe par tout ce qui ne se fait plus, entre les privates jokes préprogrammées qui n'aboutissent qu'à des silences cadavériques et les phrases incompréhensibles sous traduction instantanée, c'est l'effondrement d'une image dominante. Il faut aussi composer avec les problèmes de latences qui, pendant une course effrénée peuvent l'amener à se figer sur place avant de reprendre dans la seconde. Un freeze du cerveau, en gros. Cette homogénéité des tiques et des toques, ça en est presque drôle, presque hilarant. Presque pas réel, ouais.
Et malheur à celui qui s'en fendrait la poire : Borgcy ne laisserait aucun comportement suspect lui échapper, il n'hésiterait pas une seconde avant de surgir du buisson d'à côté. Les rouages en effervescence en outre de l'huile motrice à deux cents degrés, il s'approcherait impulsivement et il pourrait éventuellement se remettre à tétaniser dans une situation complètement stressante et cocasse à la fois.
Voilà le portrait de cet automate chauve à souhait qui fait pâle copie d'un Monsieur Propre sous protéines.
Dans sa silhouette, c'est pas la seule chose qui met le feu à la soie, non. Son regard, avide de connaissances, fusille la première cible à portée de sa curiosité ; une expression faciale et une fixité du regard si stoïque qu'il en devient presque flippant. Il ne faut pas lui en vouloir de n'avoir qu'une gamme très restreinte de sourcillements, c'est un cyborg après tout. Même si son humanité se manifeste sous toutes les formes les plus perceptibles, quelques détails oubliés assiègent l'esprit de Borgcy afin de briser les codes du comportement humain. On passe par tout ce qui ne se fait plus, entre les privates jokes préprogrammées qui n'aboutissent qu'à des silences cadavériques et les phrases incompréhensibles sous traduction instantanée, c'est l'effondrement d'une image dominante. Il faut aussi composer avec les problèmes de latences qui, pendant une course effrénée peuvent l'amener à se figer sur place avant de reprendre dans la seconde. Un freeze du cerveau, en gros. Cette homogénéité des tiques et des toques, ça en est presque drôle, presque hilarant. Presque pas réel, ouais.
Et malheur à celui qui s'en fendrait la poire : Borgcy ne laisserait aucun comportement suspect lui échapper, il n'hésiterait pas une seconde avant de surgir du buisson d'à côté. Les rouages en effervescence en outre de l'huile motrice à deux cents degrés, il s'approcherait impulsivement et il pourrait éventuellement se remettre à tétaniser dans une situation complètement stressante et cocasse à la fois.
Voilà le portrait de cet automate chauve à souhait qui fait pâle copie d'un Monsieur Propre sous protéines.
Description Psychologique
Psychologiquement parlant, Borgcy n’a pas à rougir de son nombre de défauts avoisinant le zéro négatif. Doté de l’humour et des punchlines massacrantes de son narrateur, c’est le genre d’homme à ne pas prendre les choses au sérieux ; et à ne pas prendre les choses avec des pincettes, au passage. Malheureusement pour lui, ses implants ne lui permettent pas de filtrer ses pensées les plus indélicates, celles qui arracheraient le sourire au sarcasme lui-même. De ce fait, il en devient rapidement piquant voire agressif. Il est comme un bon citron, un pur produit de l’amertume. Mais c’est ce qui fait son charme, paraît-il. Impatient à l’idée de décrocher un rire à son interlocuteur, il n’hésite pas non plus à alourdir ses blagues à coups de répétitions, à coups de rabâchage. On pourrait penser qu’il aime se conforter dans le malaise d’une mécompréhension, mais loin de là ; c’est juste quelque chose d’habituel pour lui. Il possède un don, celui d’instaurer une situation de déroute en quelques mots.
Peut-être qu’on pourrait appeler ça de l’obstination ou du fanatisme mais, lorsqu’il en vient à discuter de cybernétique, c’est pareil que ses blagues vaseuses : on ne l’arrête plus. Curieux des ajouts effectués sur son propre corps, il n’hésite pas une seconde à tendre l’oreille sur la tendance actuelle de la technologie. C’est un peu le Jacky Tuning de Raijin Island, la course à celui qui en a le plus sous le capot. Mais comme une belle bagnole, encore faut-il qu’elle puisse s’alimenter de carburant. Et cet or noir, ici, c’est les discussions rocambolesques entre professeurs et scientifiques. Des histoires tellement invraisemblables que Borgcy en avale les dires comme du Sans Plomb 95, le pistolet en plein dans la trachée. Crédule qu’il est, il se laisse rapidement emporter par tous ces récits abracadabrantesque.
Entièrement asservi par la propagande de l’avancée, il ne remet plus en doute ses capacités physiques et intellectuelles de cyborg : l’égal d’un soupçon de vanité voilée par une cuillerée d’assurance. Pour lui, ses congénères seront toujours au-dessus de l’humanité : c’est l’évolution, le futur. C’est une dure vision de la chose, et pourtant, il déteste à penser que l’on pourrait l’assimiler à la secte d’En Marche. Il n’en est pas, Borgcy n’a pas de rancœur vis-à-vis des autres races. Pas encore, tout du moins.
Peut-être qu’on pourrait appeler ça de l’obstination ou du fanatisme mais, lorsqu’il en vient à discuter de cybernétique, c’est pareil que ses blagues vaseuses : on ne l’arrête plus. Curieux des ajouts effectués sur son propre corps, il n’hésite pas une seconde à tendre l’oreille sur la tendance actuelle de la technologie. C’est un peu le Jacky Tuning de Raijin Island, la course à celui qui en a le plus sous le capot. Mais comme une belle bagnole, encore faut-il qu’elle puisse s’alimenter de carburant. Et cet or noir, ici, c’est les discussions rocambolesques entre professeurs et scientifiques. Des histoires tellement invraisemblables que Borgcy en avale les dires comme du Sans Plomb 95, le pistolet en plein dans la trachée. Crédule qu’il est, il se laisse rapidement emporter par tous ces récits abracadabrantesque.
Entièrement asservi par la propagande de l’avancée, il ne remet plus en doute ses capacités physiques et intellectuelles de cyborg : l’égal d’un soupçon de vanité voilée par une cuillerée d’assurance. Pour lui, ses congénères seront toujours au-dessus de l’humanité : c’est l’évolution, le futur. C’est une dure vision de la chose, et pourtant, il déteste à penser que l’on pourrait l’assimiler à la secte d’En Marche. Il n’en est pas, Borgcy n’a pas de rancœur vis-à-vis des autres races. Pas encore, tout du moins.
Biographie
Tout débute sur une jolie petite île, une île aux frêles tempêtes électromagnétiques. Un îlot où la pluie n’est que l’ombre d’une multitude de gouttes de tonnerre, où les intempéries s’abattent sur le sol à l’instar d’une frappe divine. Le paysage est revigorant, les forêts d’arbres métalliques s’illuminent à chaque fracas d’éclairs. Quant aux vaisseaux sanguins des animaux sauvages, ils clignotent au rythme de l’une des plus belles symphonies du monde ; celle qui touche à la vie, celle qui chante les minutes : le rythme cardiaque. Cette île respire, elle s’anime et se lève. Raijin Island. Le souffle de l’électrocution ambiante inspire la puissance, respire la terreur. C’est dans cette ambiance stimulante que Van voit le jour, enfin, qu’il voit la lumière artificielle des laboratoires de l’INDRA. Pour ce cyborg, c’est une seconde vie, une seconde chance. La première n’ayant malheureusement pas survécu aux portes de la vie éternelle. En effet lors de sa précédente existence, Borgcy n’était qu’un salarié lambda de l’INDRA qui n’aspirait qu’à une seule chose : rejoindre l’élite des Adéens et jouir de la fontaine de jouvence. S’en suivra un nombre incalculable d’essais scientifiques répartis sur quarante-sept années. Chaque tentative fût vaine, un échec en entraînant un autre, ses tissus musculaires et ses cellules nerveuses ne suivaient plus les éclairs de génie. Il n’était tout simplement pas fait pour ce destin et c’était quelque chose d’impossible à admettre pour ce descendant d’une lignée d’Adéens accomplis. Entre fanatisme et passion, la haine n’était jamais très loin, il en exacerba ce sentiment impur vers la fin de ses études.
Physiquement faible et réduit, il n’hésitait pas à s’imposer à coups d’harcèlement moral, à coups de violence psychologique. Sa frustration était bras dessus-dessous avec sa haine, il déversait ses armes et ses larmes dans un torrent d’accusations, d’injures, de paranoïa : il était tout bonnement méconnaissable. Ses collègues n’envisageaient plus aucune relation sociale avec lui, sa famille quant à elle, ne voulait pas s’enticher d’un rebut de l’héritage familial. Il était seul ce soir-là, le soir où sa vie avait fait le pas dans l’inconnu ; son âme voulait écouter son cœur une dernière fois, ne faire qu’un avec son propre corps. C’était l’ultimatum de la dernière chance, avant la reddition. C’est alors que cette nuit fût éclairée par un grondement du chaos, un cri de secours. Une décharge monumentale carbonisera tout son être et les quelques kilomètres à la ronde. Il n’y avait plus aucune trace de vie, chaque molécule étant irréversiblement atomisée. Seule la carcasse inanimée de Borgcy fût prélevée durant la nuit pour être emmenée d’urgence aux locaux de l’INDRA, dans un laboratoire mis sous secret d’état. Les rumeurs couraient que cet endroit n’était qu’une salle d’essais sans aucune législation, au nom de l’avancée ; et tu sais quoi, les rumeurs disaient vrai.
Les mois passèrent et une multitude de scientifiques se penchèrent sur le cas Borgcy. L’étude d’un homme psychologiquement et physiquement en mort clinique, dont le sang et les muscles sont toujours sous tension palpable grâce à des courants électriques musculaires. Certains d’entre eux avanceront une peur irrationnelle de la mort, d’autres, plus raisonnables, revendiqueront la fusion des muscles avec l’énergie électrostatique de l’INDRA. Dans les deux cas, de nombreuses tentatives de réveil se solderont par un échec cuisant. Jusqu’au jour où, le professeur Birom fît une découverte magistrale pour l’avancée de la technologie. Il enveloppa le corps de Van d’un exosquelette en fibres de carbone, connectée à ses muscles. En plus de ça, il lui confectionna un système de stockage des mémoires humaines, qui lui intégra directement au cerveau. Ces deux atouts permettront au cyborg de se réveiller, de pouvoir se mouvoir et de jouir d’une mémoire artificielle. En somme, sa seconde vie.
C’est la lumière de l’aube, la vraie cette fois ; Van Borgcy ouvre les yeux d’un divin coma. Il n’a aucune idée de sa vie d’avant, aucune idée de sa race ou de son sexe. Il possède seulement une identité et une accréditation de chasseur de primes. Il ne sait qu’une chose, une seule et unique chose : son but est de protéger Raijin de toutes menaces. Politique, économique et sociale.
Physiquement faible et réduit, il n’hésitait pas à s’imposer à coups d’harcèlement moral, à coups de violence psychologique. Sa frustration était bras dessus-dessous avec sa haine, il déversait ses armes et ses larmes dans un torrent d’accusations, d’injures, de paranoïa : il était tout bonnement méconnaissable. Ses collègues n’envisageaient plus aucune relation sociale avec lui, sa famille quant à elle, ne voulait pas s’enticher d’un rebut de l’héritage familial. Il était seul ce soir-là, le soir où sa vie avait fait le pas dans l’inconnu ; son âme voulait écouter son cœur une dernière fois, ne faire qu’un avec son propre corps. C’était l’ultimatum de la dernière chance, avant la reddition. C’est alors que cette nuit fût éclairée par un grondement du chaos, un cri de secours. Une décharge monumentale carbonisera tout son être et les quelques kilomètres à la ronde. Il n’y avait plus aucune trace de vie, chaque molécule étant irréversiblement atomisée. Seule la carcasse inanimée de Borgcy fût prélevée durant la nuit pour être emmenée d’urgence aux locaux de l’INDRA, dans un laboratoire mis sous secret d’état. Les rumeurs couraient que cet endroit n’était qu’une salle d’essais sans aucune législation, au nom de l’avancée ; et tu sais quoi, les rumeurs disaient vrai.
Les mois passèrent et une multitude de scientifiques se penchèrent sur le cas Borgcy. L’étude d’un homme psychologiquement et physiquement en mort clinique, dont le sang et les muscles sont toujours sous tension palpable grâce à des courants électriques musculaires. Certains d’entre eux avanceront une peur irrationnelle de la mort, d’autres, plus raisonnables, revendiqueront la fusion des muscles avec l’énergie électrostatique de l’INDRA. Dans les deux cas, de nombreuses tentatives de réveil se solderont par un échec cuisant. Jusqu’au jour où, le professeur Birom fît une découverte magistrale pour l’avancée de la technologie. Il enveloppa le corps de Van d’un exosquelette en fibres de carbone, connectée à ses muscles. En plus de ça, il lui confectionna un système de stockage des mémoires humaines, qui lui intégra directement au cerveau. Ces deux atouts permettront au cyborg de se réveiller, de pouvoir se mouvoir et de jouir d’une mémoire artificielle. En somme, sa seconde vie.
C’est la lumière de l’aube, la vraie cette fois ; Van Borgcy ouvre les yeux d’un divin coma. Il n’a aucune idée de sa vie d’avant, aucune idée de sa race ou de son sexe. Il possède seulement une identité et une accréditation de chasseur de primes. Il ne sait qu’une chose, une seule et unique chose : son but est de protéger Raijin de toutes menaces. Politique, économique et sociale.
Test RP
PROLOGUE
J’ouvre les yeux, que vois-je : un quintuple de déesses métalliques, oui. Devant moi se dresse des prototypes à l’arôme si subtil, des croquis à en faire saliver des technophiles. Ces derniers s’illuminent de mille feux, à mes yeux. Ce sont des joyaux à polir, des pièces à construire. J’ai le cœur en surrégime, la pompe prête à exploser. Pour l’instant, je ne le touche que des yeux mais…
« Van ? Van Borgcy ? – appuie férocement l’une des silhouettes à ma gauche. »
Un groupuscule de scientifiques snobinards me réveille de cette chaleureuse illusion, de ce doux rêve à la réalité augmentée.
« J’pensais qu’on l’avait perdu.
- Je crois que le professeur avait déjà mentionné des problèmes de déconnexions intempestifs dans ses derniers rapports.
- Non, non, je regardais just… - réponds-je sous le coup du réveil brutal.
- Ce n’est pas grave Van, t’es avec nous maintenant.
- Non mais vous vous foutez de moi ou quoi, je viens à l’instant de dire que je…
- Ecoute Van, assieds-toi sur le siège en titane, s’il te plaît.
- Ouais, ouais. »
J’me tourne vers la table de conférence, vers le trône qui sied parfaitement à mon image. J’pose mes petites fesses métalliques avec un grand flegme énigmatique. Le bruit du choc résonne sur les tympans de mes associés, la réponse : un orchestre, les grincements de dents et les soupirs de lassitude s’entremêlent pour donner forme à l’exaspération. Un sourire narquois s’empare de mon visage, je me lève et je m’assoie à nouveau ; le barouf fait sursauter les trois quarts de l’assemblée.
« Putain, Van ! – lance impulsivement le chef du projet. »
J’prends soudainement une position plus confortable, totalement détachée de l’ambiance on ne peut plus sérieuse de ce brainstorming. Les minutes passent, je passe en veille.
« Réveillez-le moi, s’il vous plaît.
- Mr Borgcy, veuil…
-Mmh, c’est bon.
-Van, nous avons une mission pour toi. Nous allons t’envoy…
-M’envoyer ? Moi ? Protecteur émérite de Raijin Island ? Où ça ? Pourquoi et comment ? J’espère que c’est une blague de bon goût… bande de lavettes. – rétorque-je avec vivacité et spectacle. »
J’chauffe et ça se voit, j’suis à deux doigts de m’fracturer les phalanges dans le marbre.
« Comment te dire qu’actuellement, tu ne possèdes que des fonctions protocolaires. Tu as déjà la traduction avancée du comportement humain, par exemple : celle qui peut déchiffrer l’alcoolémie. Tu possèdes aussi l’acquisition de mouvement transplantée dans ton cortex moteur ; le problème, c’est qu’il est catégorisé basique. C’est-à-dire, que tu n’as aucune aptitude au combat. En un mot, tu es inoffensif… »
Un silence s’installe, le groupe s’est pendu au dernier mot du chef de projet. C’est givrant, presque glacial. Les vitres s’embuent, les souffles des uns et des autres expirent un brouillard de confusion. Je suis presque à l’arrêt, figé par temps de neige.
« …lorsqu’une menace pèsera sur Raijin Island, tu seras dans l’état actuel des choses, inutile. »
Il n’en faut pas plus pour me ramener sur terre, j’ai l’étrange sensation de n’faire qu’un avec la gravité ; d’être écrasé contre le sol, sous la pression intense de la réalité. J’attrape les dernières forces en moi pour répondre à mon interlocuteur.
« Dites-moi ce que je dois faire, tout de suite. »
Les fondations se réchauffent, les visages se dénouent.
« Tu pars immédiatement pour l’îlot flottant de North Blue. Là-bas, tu entreras en contact avec une tribu d’indigènes pas commode pour un sou. Ils possèdent des implants, des schémas et des outils de cybernétique de combat dérobés lors de plusieurs de nos anciennes excursions. Ils n’ont aucune idée de la puissance que ces breloques peuvent apporter à un expert en la matière, ils s’en servent principalement en guise de décoration. La récupération de ce matériel est plus que vital, il te permettra d’apprendre les bases du combat. Tu n’auras aucune aide sur place, alors débrouille-toi pour parvenir à tes…
- Chef ?
- Euh, ouais ?
- Il est déjà à bord de la frégate, nous l’avons en Den-Den.
- Il a tout entendu ?
- Non, je n’crois pas.
- Alors dites-lui de se sortir les doigts du cul et de me rédiger un journal de bord.
- Transmettez.
- Réponse ?
- Il dit que c’est quand même regrettable que des esprits lumières tels que nous, n’avions pas encore émis l’idée de développer un journal automatisé à ce jour.
- Dites-lui bien d’aller se faire foutre. – s’exclame-t-il avec une haine inconsidérée. »
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Jour 3 – En mer. (Support papier.)
Voilà trois nuits qui sont passées, deux journées qui se sont écoulées sur un rafiot se rapprochant plus d’une caravelle moisie que d’une frégate de guerre. Mis à part deux canons rouillés et sous scellés, il faut croire qu’il nous manque quelques trucs pour contrer une invasion de pirates malfamés ou de monstres marins gargantuesques. Mais c’est qu’un problème mineur, la vraie racine du mal ici, c’est l’organisation.
L’équipage se fait passer pour un navire de repêchage, un bateau de retraitement. Alors forcément, niveau disposition de l’espace, le pont et les caches sont blindés de métaux en tout genre. Ce n’est pas forcément évident de se bouger s’il y a un avis de tempête : il faut compter cinq minutes pour débarrasser la proue de quelques morceaux de charpente, une minute de plus pour manœuvrer le gouvernail. Heureusement que l’on ne navigue pas dans des récifs, on aurait coulé toutes les heures.
Bref, rien à signaler, mis à part le coup de gueule habituel.
Jour 17 – En mer. (Support papier.)
J’écris rapidement, c’est la merde. J’suis sous pression, j’tremble comme un humain. On a reçu une petite visite pendant la nuit, du genre pas commode. Un corsaire a fait réquisition de quelques matériaux, normal. Avec violence, quoi. L’équipage n’est plus, ils ont tous pris la décision de rejoindre les rangs de ce vicelard. Je suis seul sur le navire, camouflé parmi les décombres et sans aucunes compétences en navigation. C’est génial, j’commence à relativiser. D’ailleurs, j’entends des feux d’artifices comme si… comme si… Pourquoi j’écris là, j’dois sauver ma vie. On s’fait, non. J’me fais canarder.
Jour 18 – Au fond de l’océan. (Support pierre.)
Je sculpte au burin, tel un historien des ponéglyphes. Bienvenue dans les abysses, dans les abîmes. J’ai le cul sur le sable, en compagnie d’espèces primitives aussi nonchalantes qu’un taureau à la vue du rouge. Seul, avec un tonneau sur la gueule ; pour pouvoir respirer, évidemment. L’air y est plus que limité, il est compté : j’en ai pour une nuit tout au plus.
Si je me retrouve là, c’est à cause de l’attaque de la nuit dernière. Ces ignobles rapaces ont décidé d’anéantir la caravelle, et moi avec. J’ai plus le journal d’ailleurs, il doit certainement flotter à la surface. Bordel, que j’aimerais être à sa place. Je n’ai pas envie de faire le pessimiste, alors j’écrirai plus rien jusqu’à temps que l’on vienne me sauver.
Jour 18 – Sur un schooner pirate. (Support voiles.)
De vrais héros, j’ai mordu à l’hameçon d’un équipage de pirates dans l’après-midi. Ils sont joyeux et ne cessent de vanter leur héritage, celui des meilleurs recycleurs de la région. Ils ressemblent plus à des macaques qu’à des humains mais dès que j’évoque ce sujet, j’ai l’impression de réveiller de vieux démons. Alors j’en parle pas, ou très peu, ou un peu beaucoup. Enfin, ça dépend du point de vue quoi.
Mis à part ce détail, ils sont très chaleureux ; peut-être trop. J’ai l’impression d’être un trophée vivant que l’on regarde comme une bête de foire. En tout cas, je peux faire ce que je veux : j’écris actuellement sur les voiles du navire, ce sera un souvenir pour ces petits bonobos.
Une dernière chose, je leur ai gracieusement demandé de m’emmener à North Blue. Ils m’ont rétorqué un simple « On y va de suite. » Je pense qu’il y a anguille sous roche, on verra bien. Pour l’instant.
Jour 76 – Près de Jaya. (Support charpente.)
J’me fais chier, alors j’écris. J’en ai marre de faire des traits pour compter les jours, trois c’est déjà trop. J’me retrouve dans une cellule en granit marin, paraît que j’ai englouti un fruit du démon. Je n’sais pas lequel, d’ailleurs. Enfin bref, j’suis seul dans cette cage. Les chimpanzés se sont fait prendre par un chasseur de primes de Grand Line, celui-là tourne souvent autour de Jaya pour appréhender les pirates qui tenteraient de poursuivre vers Red Line.
Pas de chances, j’en reviens.
J’ai l’étrange sensation que ce mercenaire m’ait sauvé d’un mal encore plus grand que l’actuel. Il m’a entreposé ici, dans la cale, en attendant de retrouver mon affiche de prime ; cela va faire maintenant deux jours, vingt-trois heures et cinquante-cinq minutes qu’il cherche. Je pense que je ne le reverrai jamais.
Jour 83 – Pendant la traversée de Reverse Mountain par les airs. (Support papier.)
La vache, les cieux sont magnifiques. Tout comme les canons massifs qui manquent de se casser la gueule sur le pont de la frégate. Frégate de guerre de la marine, je précise. Ouais, m’voilà au côté de l’ordre mondial. Je suis sous protection, s’il-vous-plaît. Cette émotion de liberté me fait chavirer le cœur, d’homme en cage à VIP, il n’y a rien de tel.
En effet, mon tortionnaire n’est jamais revenu. Il s’est fait arrêter par la marine quelques jours après mon incarcération illégitime, trafic d’esclaves tout ça. Donc je me suis retrouvé nez à nez avec un lieutenant de la marine d’élite, le genre fanatique sur les bords. Ça a été dur de le convaincre mais j’ai finalement réussi en prononçant le mot « Raijin ». Les tensions politiques palpables font que le gouvernement mondial se lance dans les courbettes pour rallier notre île à sa domination. Qu’à cela ne tienne.
Au final j’profite tout en sirotant mon jus de fioul, les mésaventures sont derrière moi. Adieu les hommes assoiffés de sang et de pouvoir, à jamais les monstres en tout genre ; que Grand Line retourne peupler les lacs de l’enfer. J’en aurai bien bavé, ça mériterait quelques dorikis. Direction, l’île flottante.
Jour 84 – A l’arrivée des blues. (Support métallique.)
En mémoire au lieutenant d’élite, Edmond Miles, nique le gouvernement et la marine. LOL.
Jour 89 – Royaume de Luvneel, North Blue. (Support papier.)
Il faut vraiment que je me casse, que je me barre d’ici. J’ai d’autres chats à fouetter, je ne peux pas me permettre de rester festoyer toute la journée avec des gens de tout horizon. Ça fait déjà presque une semaine que je suis en compagnie de révolutionnaires, d’une cellule de force punitive. Celle qui est paru dans les journaux, celle qui a abattu mon ticket pour l’île flottante.
D’accord, au début c’était marrant. Il faut le dire, graver des conneries sur les flingues d’attardés aux convictions acharnées, c’est drôle. Surtout que cela permet de bien se faire voir de ces dégénérés au fanatisme despotique. Mais maintenant, je n’ai plus ma place ici ; je dois faire quelque chose de mes journées. Alors j’écris pour la dernière fois, les rapports commencent à me courir sur le ciboulot.
J’emmerde vos journaux d’Indiana Jones, mettez-les vous bien profonds, chercheurs de mes deux. J’ai grâce à vous, énormément de traumatismes. Merci, beaucoup. Sur ce, j’ai un royaume à défendre.
Informations IRL
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• N'aime pas :
• Personnage préféré de One Piece :
• Caractère :
• Fait du RP depuis :
• Disponibilité approximative : Dents de scie.
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ONE PIECE REQUIEM
Dernière édition par Van Borgcy le Mer 28 Fév 2018 - 16:31, édité 4 fois