Et maintenant, j'ai toujours l'air d'avoir peur ?
Pas le moins du monde, même s'il devrait.Deux jours , trois ans que j'attends ce moment. Mais on y est, c'est l'affrontement final. On se fixe, à la fois admiratifs et dérangés par notre reflet. Je suis quand même plus en colère que lui, parce qu'il porte mon armure, monte mon cheval et dirige mon armée. Je veux bien être sport, mais faut pas pousser. Cela dit, mon pagne de tarzan et mes peintures de guerre me donnent autant de charisme que lui. Je devrais faire du mannequinat pour slibar un jour. Derrière l'Usurpateur, mon armée se tient à carreau sur ce qu'il reste du bastion. Les rondins ont volé un peu partout et la plage n'est plus qu'un amas de cratères et d'arbres morts. Y a même un géant dans les vapes. Pauvre Braff, vaut peut-être mieux qu'il ne voit pas ça. Deux jumeaux qui se battent parce qu'il ne doit en rester qu'un, trop compliqué pour ses circuits. C'est un coup à nous le butter.
Je te félicite pour ta démonstration face à Ducon. Depuis la mort de Sergueï, plus aucun habitant de l'île n'était en mesure de lui faire mordre la poussière.
Sergueï n'est pas mort.
Que je coupe. Je connais ma gueule quand je tique sur un truc, et là ça le travaille. Il se garde de demander plus de précisions, parce que ça donnerait trop de force à ma parole. Il est malin. Comme moi. Au final, ce sont nos objectifs qui diffèrent. Je reconnais que le fou de cette île a fait un super boulot de clonage. C'est épatant.
J'ai quelques questions à ton sujet. La première est simple. Qui es-tu ? Qu'es-tu vraiment ?
Bonne question. Légitime. J'imagine qu'on ne coupera pas aux pourparlers avant de se mettre sur la gueule. A sa place, je voudrais aussi des réponses, quitte à ne pas les aimer. Alors voilà...
Minos, je suis Minos. La vraie question, c'est qui penses-tu être ? Je vais te le dire.
Il y a trois ans, j'ai découvert le trésor de l'île du Capitaine John, qui deviendra pas la suite Union John. Une expédition au coeur de la terre qui m'aura maudit, puisque j'y ai contracté une maladie. Un genre de parasite qui aspirait peu à peu mes forces vitales. J'étais déjà affaibli quand je suis arrivé ici. Je flottais dans mon armure. Sergueï lui-même pensait que j'allais y passer et demandait à Kyoshi de me sauver. Je niais, mais je savais qu'ils avait raison. J'étais mourant.
Alors, j'ai installé la Légion pour préparer un navire, une fusion entre le Bardaff et le Mégazorque. Un projet suffisamment long pour les tenir occupés et moi chercher une solution à mon mal. Manger ne me renforçait plus, j'ai erré loin des miens pour ne pas leur infliger le spectacle de ma décrépitude. C'est là...
Qu'est-ce que je fais ? Je lui parle du labo ? Du médecin ? Je révèle le secret de l'île devant tout le monde ?
C'est là que j'ai trouvé un dieu.
Un dieu. Tu te fous de moi ?
Dans un rêve. J'ai médité longtemps. Si tu es comme moi, tu pries les dieux depuis ta plus tendre enfance. Il faut bien qu'ils répondent de temps en temps. Un pacte a été signé. Je le laissais prélever des parties de mon esprit et de mon savoir. En échange, il rendait à la Légion son Roi. C'est là qu'il m'a fait un joli coup de pute en m'emprisonnant dans le monde de l'esprit tandis qu'il façonnait un double à mon image pour gouverner la Légion. J'imagine qu'il pensait que tu allais finir le navire et te barrer. Il s'est trompé. Tu as détruit son sanctuaire. Faut croire que laisser le libre arbitre à ses créations n'est pas toujours la super idée.
J'ai fini par guérir. Ça aura pris trois ans, mais je me suis débarrassé de mon mal et me suis refait une santé. C'est là que j'ai vu les dégâts de mon rejeton. Je ne te jette pas le rocher, tu as fait ce que tu pensais logique et as régné du mieux que tu pouvais, mais tu es un enfant sans modèle. Je suis ton père, Minos. Et tu es ma créature. Voilà qui nous sommes.
Curieusement, mon reflet ne se moque pas de moi, pas plus qu'il ne rejette mes dires d'un bon gros rire gras et sonore. A la place, il gamberge et me lance, d'un ton mineur, comme s'il pensait tout haut.
Ce que tu dis est troublant, je le reconnais. Est-ce que ton dieu est un oeil entouré de tentacules ?
Cette fois, c'est moi suis troublé. En effet.
En effet.
Ducon, que tu as assommé, s'est réveillé plusieurs fois parce qu'il avait fait un cauchemar. Il y parlait d'un gros oeil avec des cils en pattes de poulpe. Par la suite, d'autres ont reçu cette "visite". Les messages qu'ils recevaient n'avaient pas de mots, c'était juste une sensation. Ils voulaient quitter l'île. Par la suite, les rêves se sont tus. Mais maintenant que j'entends ta version, et que je constate ton existence, je me demande s'ils n'ont pas juste arrêté de m'emmerder avec leurs enfantillages quand j'en ai broyé un pour que les autres arrêtent de saper le moral du groupe.
De toi à moi, c'est probable.
Ouais. Bha, quand bien même ils auraient dit vrai, on ne transmet pas sa peur aux autres; ça ne se fait pas. Cette pathologie-là aussi est difficile à soigner. Revenons à ton histoire, ta mauvaise santé. J'ai peu de souvenirs de cette maladie, en réalité.
Pas étonnant.
Ne me coupe plus la parole. Je me rappelle avoir fait une retraite pour guérir. Mais je n'ai pas rencontré de dieu, j'ai arrêté de manger jusqu'à ce que le parasite qui se nourrissait de ma bouffe crève de faim. Un vrai petit ascète, le Minos. Sitôt son cas réglé, j'ai pu reprendre des forces. J'ai effectivement été absent de mon armée quelques semaines, mais rien de bien mystique. Qu'un duel d'endurance entre moi et une saloperie intestinale, probablement développée en bouffant les champignons des grottes là où j'ai effectivement trouvé le trésor. Tout ça n'explique en rien la présence de deux Minos. J'imagine que ton dieu existe et qu'il t'a créé pour tenter de m'arrêter. Tu n'es pas le premier. Le dernier en date, c'était Loui, un cloporte.
Un Roi.
Ouais, j'imagine que même eux ont droit à leur hiérarchie. Mais il était plus cloporte que Roi. On en a essuyé quelques unes, des tentatives d'insurrection de cette île. Je dois dire que cette fois, z'ont fait fort.
Je t'ai observé. Tu bouges comme moi. Et tu sembles aussi fort. Je ne connais aucun humain qui possède ma force brute. On dirait que l'île a enfanté d'un démon pour en combattre un autre. Ils ont enfin compris que j'étais un adversaire sérieux. Mais toute copie conforme que tu sois, tu ne me vaincras pas. Comme tu le dis, je prie les dieux. Mais pas pour qu'ils m'accordent des faveurs, ça m'emmerderait de devoir mes victoires à quelqu'un d'autre. Je les prie pour la sagesse, pour qu'ils me conseillent quand je dois faire des choix. C'est facile de tuer quelqu'un. Ça l'est moins d'être certain qu'il faut le faire. C'est pourquoi, je te le propose une seule et unique fois : joins tes forces aux miennes. Deviens ma doublure. La Légion sera plus puissante encore si nous avons un être comme toi dans ses rangs. Et si je meurs avant toi, je te cède même la Régence. Tant que tu conduis mon armée chez les Ensevelis.
Je lui souris, d'un fin sourire translucide qui lui indique déjà ma réponse.
Moi aussi, je prie les dieux pour dissiper mes erreurs. Je ne suis pas Roi parce que j'ai tué mon père, je le suis parce que je suis né Prince. J'ai un devoir envers la couronne. Ton marché, je te le retournerais volontiers s'il avait une once de chance d'être accepté. Mais tu es comme moi, tu refuseras de n'être que la copie. Il n'y a qu'un fauteuil pour deux, nos lois au pays ont des règles pour résoudre ce genre de conflit.
Hmm, alors c'est ta quête ? Tu penses pouvoir me vaincre ?
Pas tout à fait. J'ai l'intension de t'envoyer en enfer.
Fin des pourparlers. Au moins, chacun a exposé son point de vue. Body Double soupire en descendant de cheval. Je me demande ce qu'il fout. Puis, je commence à comprendre, quand je le vois ôter une à une ses pièces d'armure.
Ce n'est pas tous les jours qu'on s'affronte soi-même. Hors de question que ma victoire soit due à un avantage matériel, nous combattrons à armes égales. D'ailleurs, si tu estimes devoir dormir, être soigné ou te reposer, je t'accorderai toutes les faveurs. Je te veux en pleine forme pour notre combat.
Ça ira. Tu devrais plutôt t'échauffer, moi je me suis bien décrassé les muscles là. Que toi, t'es de la viande froide.
On verra ça.
Il finit de sangler Némésis sur Nob'. Puis, j'ai juste le temps de croiser les bras devant le torse quand il charge pour m'asséner un violent coup de pied frontal. Ok, c'est parti! Je ravale les quelques mètres que son attaque m'a fait perdre et balance le genou de bas en haut qu'il pare à son tour. Envoyé dans les airs, je le rejoins. Nouvelle ruade, j'accueille son tibia du coude quand il m'offre le balayage. Impact sec, je rebondis du dos sur le sol et me relève d'un cumulet arrière alors qu'il atterrit sur sa jambe préservée. Charge partagée, Je frappe le premier d'un uppercut en plein abdomen. Minos est lourd, mais mes frappes aussi. Ça le soulève. Je ne peux pas en profiter, son poing finit sa course pour me dévier la mâchoire et me faire quitter le contact. Une micro-seconde, je déconnecte en ayant l'impression d'avoir voulu faire la bise à un translinéen. Merde, alors c'est ça que ça fait quand je file un gnon ? Ha ha, ça fait un mal de chien. Lui finit sa voûte pour rattraper sa phase homo erectus. Un petit toc suivi de grains frottés les uns aux autres termine le premier assaut. Silence, puis acclamations. Les soldats se régalent. L'autre Minos m'offre un sourire satisfait, un poil complice même. Il aime ça autant que moi.
Je suis échauffé, là.
J'acquiesce, du même enthousiasme.
Pas le moins du monde, même s'il devrait.
Je te félicite pour ta démonstration face à Ducon. Depuis la mort de Sergueï, plus aucun habitant de l'île n'était en mesure de lui faire mordre la poussière.
Sergueï n'est pas mort.
Que je coupe. Je connais ma gueule quand je tique sur un truc, et là ça le travaille. Il se garde de demander plus de précisions, parce que ça donnerait trop de force à ma parole. Il est malin. Comme moi. Au final, ce sont nos objectifs qui diffèrent. Je reconnais que le fou de cette île a fait un super boulot de clonage. C'est épatant.
J'ai quelques questions à ton sujet. La première est simple. Qui es-tu ? Qu'es-tu vraiment ?
Bonne question. Légitime. J'imagine qu'on ne coupera pas aux pourparlers avant de se mettre sur la gueule. A sa place, je voudrais aussi des réponses, quitte à ne pas les aimer. Alors voilà...
Minos, je suis Minos. La vraie question, c'est qui penses-tu être ? Je vais te le dire.
Il y a trois ans, j'ai découvert le trésor de l'île du Capitaine John, qui deviendra pas la suite Union John. Une expédition au coeur de la terre qui m'aura maudit, puisque j'y ai contracté une maladie. Un genre de parasite qui aspirait peu à peu mes forces vitales. J'étais déjà affaibli quand je suis arrivé ici. Je flottais dans mon armure. Sergueï lui-même pensait que j'allais y passer et demandait à Kyoshi de me sauver. Je niais, mais je savais qu'ils avait raison. J'étais mourant.
Alors, j'ai installé la Légion pour préparer un navire, une fusion entre le Bardaff et le Mégazorque. Un projet suffisamment long pour les tenir occupés et moi chercher une solution à mon mal. Manger ne me renforçait plus, j'ai erré loin des miens pour ne pas leur infliger le spectacle de ma décrépitude. C'est là...
Qu'est-ce que je fais ? Je lui parle du labo ? Du médecin ? Je révèle le secret de l'île devant tout le monde ?
C'est là que j'ai trouvé un dieu.
Un dieu. Tu te fous de moi ?
Dans un rêve. J'ai médité longtemps. Si tu es comme moi, tu pries les dieux depuis ta plus tendre enfance. Il faut bien qu'ils répondent de temps en temps. Un pacte a été signé. Je le laissais prélever des parties de mon esprit et de mon savoir. En échange, il rendait à la Légion son Roi. C'est là qu'il m'a fait un joli coup de pute en m'emprisonnant dans le monde de l'esprit tandis qu'il façonnait un double à mon image pour gouverner la Légion. J'imagine qu'il pensait que tu allais finir le navire et te barrer. Il s'est trompé. Tu as détruit son sanctuaire. Faut croire que laisser le libre arbitre à ses créations n'est pas toujours la super idée.
J'ai fini par guérir. Ça aura pris trois ans, mais je me suis débarrassé de mon mal et me suis refait une santé. C'est là que j'ai vu les dégâts de mon rejeton. Je ne te jette pas le rocher, tu as fait ce que tu pensais logique et as régné du mieux que tu pouvais, mais tu es un enfant sans modèle. Je suis ton père, Minos. Et tu es ma créature. Voilà qui nous sommes.
Curieusement, mon reflet ne se moque pas de moi, pas plus qu'il ne rejette mes dires d'un bon gros rire gras et sonore. A la place, il gamberge et me lance, d'un ton mineur, comme s'il pensait tout haut.
Ce que tu dis est troublant, je le reconnais. Est-ce que ton dieu est un oeil entouré de tentacules ?
Cette fois, c'est moi suis troublé. En effet.
En effet.
Ducon, que tu as assommé, s'est réveillé plusieurs fois parce qu'il avait fait un cauchemar. Il y parlait d'un gros oeil avec des cils en pattes de poulpe. Par la suite, d'autres ont reçu cette "visite". Les messages qu'ils recevaient n'avaient pas de mots, c'était juste une sensation. Ils voulaient quitter l'île. Par la suite, les rêves se sont tus. Mais maintenant que j'entends ta version, et que je constate ton existence, je me demande s'ils n'ont pas juste arrêté de m'emmerder avec leurs enfantillages quand j'en ai broyé un pour que les autres arrêtent de saper le moral du groupe.
De toi à moi, c'est probable.
Ouais. Bha, quand bien même ils auraient dit vrai, on ne transmet pas sa peur aux autres; ça ne se fait pas. Cette pathologie-là aussi est difficile à soigner. Revenons à ton histoire, ta mauvaise santé. J'ai peu de souvenirs de cette maladie, en réalité.
Pas étonnant.
Ne me coupe plus la parole. Je me rappelle avoir fait une retraite pour guérir. Mais je n'ai pas rencontré de dieu, j'ai arrêté de manger jusqu'à ce que le parasite qui se nourrissait de ma bouffe crève de faim. Un vrai petit ascète, le Minos. Sitôt son cas réglé, j'ai pu reprendre des forces. J'ai effectivement été absent de mon armée quelques semaines, mais rien de bien mystique. Qu'un duel d'endurance entre moi et une saloperie intestinale, probablement développée en bouffant les champignons des grottes là où j'ai effectivement trouvé le trésor. Tout ça n'explique en rien la présence de deux Minos. J'imagine que ton dieu existe et qu'il t'a créé pour tenter de m'arrêter. Tu n'es pas le premier. Le dernier en date, c'était Loui, un cloporte.
Un Roi.
Ouais, j'imagine que même eux ont droit à leur hiérarchie. Mais il était plus cloporte que Roi. On en a essuyé quelques unes, des tentatives d'insurrection de cette île. Je dois dire que cette fois, z'ont fait fort.
Je t'ai observé. Tu bouges comme moi. Et tu sembles aussi fort. Je ne connais aucun humain qui possède ma force brute. On dirait que l'île a enfanté d'un démon pour en combattre un autre. Ils ont enfin compris que j'étais un adversaire sérieux. Mais toute copie conforme que tu sois, tu ne me vaincras pas. Comme tu le dis, je prie les dieux. Mais pas pour qu'ils m'accordent des faveurs, ça m'emmerderait de devoir mes victoires à quelqu'un d'autre. Je les prie pour la sagesse, pour qu'ils me conseillent quand je dois faire des choix. C'est facile de tuer quelqu'un. Ça l'est moins d'être certain qu'il faut le faire. C'est pourquoi, je te le propose une seule et unique fois : joins tes forces aux miennes. Deviens ma doublure. La Légion sera plus puissante encore si nous avons un être comme toi dans ses rangs. Et si je meurs avant toi, je te cède même la Régence. Tant que tu conduis mon armée chez les Ensevelis.
Je lui souris, d'un fin sourire translucide qui lui indique déjà ma réponse.
Moi aussi, je prie les dieux pour dissiper mes erreurs. Je ne suis pas Roi parce que j'ai tué mon père, je le suis parce que je suis né Prince. J'ai un devoir envers la couronne. Ton marché, je te le retournerais volontiers s'il avait une once de chance d'être accepté. Mais tu es comme moi, tu refuseras de n'être que la copie. Il n'y a qu'un fauteuil pour deux, nos lois au pays ont des règles pour résoudre ce genre de conflit.
Hmm, alors c'est ta quête ? Tu penses pouvoir me vaincre ?
Pas tout à fait. J'ai l'intension de t'envoyer en enfer.
Fin des pourparlers. Au moins, chacun a exposé son point de vue. Body Double soupire en descendant de cheval. Je me demande ce qu'il fout. Puis, je commence à comprendre, quand je le vois ôter une à une ses pièces d'armure.
Ce n'est pas tous les jours qu'on s'affronte soi-même. Hors de question que ma victoire soit due à un avantage matériel, nous combattrons à armes égales. D'ailleurs, si tu estimes devoir dormir, être soigné ou te reposer, je t'accorderai toutes les faveurs. Je te veux en pleine forme pour notre combat.
Ça ira. Tu devrais plutôt t'échauffer, moi je me suis bien décrassé les muscles là. Que toi, t'es de la viande froide.
On verra ça.
Il finit de sangler Némésis sur Nob'. Puis, j'ai juste le temps de croiser les bras devant le torse quand il charge pour m'asséner un violent coup de pied frontal. Ok, c'est parti! Je ravale les quelques mètres que son attaque m'a fait perdre et balance le genou de bas en haut qu'il pare à son tour. Envoyé dans les airs, je le rejoins. Nouvelle ruade, j'accueille son tibia du coude quand il m'offre le balayage. Impact sec, je rebondis du dos sur le sol et me relève d'un cumulet arrière alors qu'il atterrit sur sa jambe préservée. Charge partagée, Je frappe le premier d'un uppercut en plein abdomen. Minos est lourd, mais mes frappes aussi. Ça le soulève. Je ne peux pas en profiter, son poing finit sa course pour me dévier la mâchoire et me faire quitter le contact. Une micro-seconde, je déconnecte en ayant l'impression d'avoir voulu faire la bise à un translinéen. Merde, alors c'est ça que ça fait quand je file un gnon ? Ha ha, ça fait un mal de chien. Lui finit sa voûte pour rattraper sa phase homo erectus. Un petit toc suivi de grains frottés les uns aux autres termine le premier assaut. Silence, puis acclamations. Les soldats se régalent. L'autre Minos m'offre un sourire satisfait, un poil complice même. Il aime ça autant que moi.
Je suis échauffé, là.
J'acquiesce, du même enthousiasme.
Dernière édition par Minos le Dim 25 Mar 2018 - 5:01, édité 1 fois