[Flashback]
Alors que tout le monde s’affairait sur le pont pour permettre à tous de survivre, Patrocle venait de découvrir certainement ce auquel il avait le plus songé dans sa vie.
En effet, il se revoyait dans les coursives ternes du taudis de son enfance. Ce Premier-Maître, particulièrement attentionné, qui par son dévouement, prenais du temps pour former quelques enfants laborieux à la lecture.
Rien n’était permis, ni lecture, ni ressources, ni capital… Il avait pu en voir quelques-uns, partiellement entier, d’une richesse pourtant infinie. Ces livres qui formaient pour Patrocle l’oasis qui pourrait étancher sa soif de connaissances, intouchables et désirés.
Or, à ce jour, il se trouvait devant la plus grande collection d’ouvrages qu’il avait pu voir. Autant de recueils rassemblés, par où commencer ?
Un court moment de réflexion traversa son esprit.
Patrocle regardait autour de lui, cette coque de bois d’un ébène sombre reflétait d’une ingéniosité particulièrement poussée. Quelques carreaux laissaient percevoir qu’il faisait tout juste jour.
Son regard se reposa lentement sur la bibliothèque, à qui pouvait-elle appartenir ? Et ce navire serait-il celui de l’homme qui l’avait sorti de son joug ?
Quoi qu’il arrive, ce grand meuble avait été travaillé, ce n’était pas quatre planches clouées.
Un travail important de rabot et de ciseaux à bois avait permis d’agrémenter le bois brun clair de formes rappelant les flots et l’univers marin.
La bibliothèque reposait sur quatre pieds, travaillés également pour feindre des pattes de félins.
Qu’importe le bruit, les échos de cris, les fracas des pas sur le pont, Patrocle n’avait d’yeux que pour ces livres. Il en saisit un, à sa hauteur : « Histoire des Fruits du démon », il le feuilleta quelques minutes puis le reposa. Patrocle trouva, en second choix, le livre qui le fît basculer dans un coma artificiel, une illusion de son âme, l’aspirant comme à travers des lignes de savoir.
Comme longtemps privé de ce plaisir, il dévora les connaissances à sa disposition, les schémas… Patrocle venait de trouver un livre des plus captivant : « La Médecine par les plantes ».
Quelques minutes passèrent, si ce n’est des heures… Quand une main se posa sur son épaule.
Comme extirpé d’un rêve, sortit d’un sommeil profond, la réalité reprenait forme devant les yeux du jeune homme.
D’un geste calme, il se retourna, ensuqué par sa lecture il vit cet homme. Ce même homme qui était venu le sortir du cloître à combattants, ouvrant la grille.
Mais cette fois l’homme paraissait usé, comme harassé par le combat, avait-il lutté ? C’est fort probable, ces marques ne parlaient que trop à Patrocle.
Néanmoins un léger sourire figurait sur le visage de son libérateur, comme lorsqu’on surprend un enfant dans une espièglerie.
Ces longs cheveux noirs encadraient des traits relativement fins, Patrocle ne put lâcher un mot, le livre toujours dans ses mains… Avait-il fait une erreur ? Certes il avait agi sans permissions, amis après tout n’était-il pas libre… aujourd’hui ?
L’homme entamait la conversation d’une façon calme et naturelle… C’était la deuxième fois seulement qu’il entendait son sauveur.
Alors que tout le monde s’affairait sur le pont pour permettre à tous de survivre, Patrocle venait de découvrir certainement ce auquel il avait le plus songé dans sa vie.
En effet, il se revoyait dans les coursives ternes du taudis de son enfance. Ce Premier-Maître, particulièrement attentionné, qui par son dévouement, prenais du temps pour former quelques enfants laborieux à la lecture.
Rien n’était permis, ni lecture, ni ressources, ni capital… Il avait pu en voir quelques-uns, partiellement entier, d’une richesse pourtant infinie. Ces livres qui formaient pour Patrocle l’oasis qui pourrait étancher sa soif de connaissances, intouchables et désirés.
Or, à ce jour, il se trouvait devant la plus grande collection d’ouvrages qu’il avait pu voir. Autant de recueils rassemblés, par où commencer ?
Un court moment de réflexion traversa son esprit.
Patrocle regardait autour de lui, cette coque de bois d’un ébène sombre reflétait d’une ingéniosité particulièrement poussée. Quelques carreaux laissaient percevoir qu’il faisait tout juste jour.
Son regard se reposa lentement sur la bibliothèque, à qui pouvait-elle appartenir ? Et ce navire serait-il celui de l’homme qui l’avait sorti de son joug ?
Quoi qu’il arrive, ce grand meuble avait été travaillé, ce n’était pas quatre planches clouées.
Un travail important de rabot et de ciseaux à bois avait permis d’agrémenter le bois brun clair de formes rappelant les flots et l’univers marin.
La bibliothèque reposait sur quatre pieds, travaillés également pour feindre des pattes de félins.
Qu’importe le bruit, les échos de cris, les fracas des pas sur le pont, Patrocle n’avait d’yeux que pour ces livres. Il en saisit un, à sa hauteur : « Histoire des Fruits du démon », il le feuilleta quelques minutes puis le reposa. Patrocle trouva, en second choix, le livre qui le fît basculer dans un coma artificiel, une illusion de son âme, l’aspirant comme à travers des lignes de savoir.
Comme longtemps privé de ce plaisir, il dévora les connaissances à sa disposition, les schémas… Patrocle venait de trouver un livre des plus captivant : « La Médecine par les plantes ».
Quelques minutes passèrent, si ce n’est des heures… Quand une main se posa sur son épaule.
Comme extirpé d’un rêve, sortit d’un sommeil profond, la réalité reprenait forme devant les yeux du jeune homme.
D’un geste calme, il se retourna, ensuqué par sa lecture il vit cet homme. Ce même homme qui était venu le sortir du cloître à combattants, ouvrant la grille.
Mais cette fois l’homme paraissait usé, comme harassé par le combat, avait-il lutté ? C’est fort probable, ces marques ne parlaient que trop à Patrocle.
Néanmoins un léger sourire figurait sur le visage de son libérateur, comme lorsqu’on surprend un enfant dans une espièglerie.
Ces longs cheveux noirs encadraient des traits relativement fins, Patrocle ne put lâcher un mot, le livre toujours dans ses mains… Avait-il fait une erreur ? Certes il avait agi sans permissions, amis après tout n’était-il pas libre… aujourd’hui ?
L’homme entamait la conversation d’une façon calme et naturelle… C’était la deuxième fois seulement qu’il entendait son sauveur.