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• Pseudonyme : Al'
• Age : 25 ans
• Sexe : Homme
• Race : Humain
• Métier : Aucune spécialisation pour le moment.
• Groupe : Civil pour le moment
• Age : 25 ans
• Sexe : Homme
• Race : Humain
• Métier : Aucune spécialisation pour le moment.
• Groupe : Civil pour le moment
• But : Découvrir le monde, s'amuser tout simplement.
• Équipement : Une canne dans laquelle se cache une épée.
• Parrain : Prout.
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Rag
• Si oui, quel @ l'a autorisé ? Raphou
Codes du règlement : (Il y en a deux, un par charte. Mettez-les entre les balises [hide*][/*hide] sans les astérisques.)
• Équipement : Une canne dans laquelle se cache une épée.
• Parrain : Prout.
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• Si oui, quel @ l'a autorisé ? Raphou
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Description Physique
Description physique réalisée par un journaliste local au travers de témoignages. La question posée est la suivante : « Comment décrieriez-vous Alma Ora ? »
La boulangère : Un jeune homme très élégant. Du moins tout dépend de sa tenue du jour. Tantôt capable de s’habiller simplement élégamment d’une chemise blanche, d’un pantalon noir et de bottes en cuir, et tantôt d’un kimono vert, renforcé d’une veste d’un bob de même couleurs, souvent chaussé getas japonaises. Pour une raison que j’ignore, malgré son jeune âge, sa robustesse et sa vitalité, il se balade toujours accompagné de sa canne. C’est vrai qu’elle est belle cela dit. Une fabrication de son paternel sans doute, il fabrique souvent des choses pour les gens de l’île. Pour en revenir à notre bel étalon, ça pourrait être tout à fait mon genre. Ses petits poils timides, qui peinent à sortir, c'est si mignon. Je préfère lorsqu’il vient vêtu de sa chemise entre-ouverte, laissant apparaître les prémices d’une musculature attrayante…
Ok, ok, on se passera de la suite.
Un vendeur de fruits et légumes : Ce salopard de voleur ! Il doit mesurer un bon mètre quatre-vingt-dix, les cent kilos passés, à coup sûr ! Après, c’est sa carrure qui est impressionnante, on n’peut pas vraiment dire qu’il s’agit là d’un type bodybuildé. C’qui marque le plus aussi, ce sont ses cheveux blonds. J’idirais qu’ils sont mi-longs et qu’ils ne dépassent pas sa nuque. Les yeux verts comme le kimono qu’il porte de temps à autre, probablement en fonction de ses humeurs. Il a les traits du visage assez fins, pas le genre à avoir de grosses joues, elles sont justement plutôt creusées. Ah ! Et les cernes aussi. Mon dieu ! Le type ne dort pas beaucoup la nuit, ça se lit sur sa gueule. C’est tout c’que j’peux vous dire, j’passe pas mon temps à le regarder non plus.
C’est déjà pas mal pour un type occupé…
Une voisine : N’allez pas croire que je passe mon temps à l’observer. C’est un bel homme oui, si on le regarder correctement mais je l’affirme de manière objective. C’est vrai qu’il courbe un peu l’échine, et encore, cela varie en fonction des jours. Il se déplace de manière assez lente, pas excessivement, sauf que je n’ai pas non plus l’impression qu’il se déplace rapidement. Il donne l’impression de découvrir à chaque pas l’île dans laquelle il a toujours vécu. Cela doit faire vingt-cinq et longues années que l’on se connait et, à chaque fois, je vous assure qu’il contemple les arbres, les maisons, les fruits, les gens… Si on ne le connaît pas, il donne l’impression d’être un grand rêveur. À le voir dans ses mauvais, on croirait voir un homme faible qui attend sa propre mort. Aucune aura ne se dégage de ce dernier. Au contraire, quand il est heureux, c’est assez remarquable. Une posture d’homme fort, un sourire éclatant, c’est agréable.
Il m’a fallu l’arrêter, on en avait pour la journée sinon.
Un ami d’enfance : Peu de personnes voient Alma comme je le vois. J’ai l’air d’un prétentieux en affirmant une telle chose, mais permettez-moi de m’expliquer. Aux premiers abords, n’importe qui dans ce foutu village affirmera que le blondinet est quelqu’un d’extrêmement souriant, toujours à gesticuler partout malgré sa démarche de papy - bien que très élégante - et qu’il inspire la joie de vivre partout où il passe. Cependant, laissez-moi vous dire qu’il a une part sombre en lui. J’en ignore la raison, je ne connais pas toute sa vie, et ce, malgré la proximité que nous avons, mais ça lui arrive souvent de s’absenter quelques temps. Parfois, alors que je décide de prendre l’air, je l’aperçois pensif aux pieds du vieil arbre, au sommet de nos plaines, le regard plongé vers l’horizon. Voyez-vous, ce regard, c’est tout sauf celui d’un homme joyeux. Son bob noircit les traits creux de son visage, et ce regard glacial reflète la volonté d’un homme à commette un acte qu’il regrettera toute sa vie. Je ne spéculerais pas ses intentions, j’en ignore totalement les esquisses.
À déterminer, donc.
La boulangère : Un jeune homme très élégant. Du moins tout dépend de sa tenue du jour. Tantôt capable de s’habiller simplement élégamment d’une chemise blanche, d’un pantalon noir et de bottes en cuir, et tantôt d’un kimono vert, renforcé d’une veste d’un bob de même couleurs, souvent chaussé getas japonaises. Pour une raison que j’ignore, malgré son jeune âge, sa robustesse et sa vitalité, il se balade toujours accompagné de sa canne. C’est vrai qu’elle est belle cela dit. Une fabrication de son paternel sans doute, il fabrique souvent des choses pour les gens de l’île. Pour en revenir à notre bel étalon, ça pourrait être tout à fait mon genre. Ses petits poils timides, qui peinent à sortir, c'est si mignon. Je préfère lorsqu’il vient vêtu de sa chemise entre-ouverte, laissant apparaître les prémices d’une musculature attrayante…
Ok, ok, on se passera de la suite.
Un vendeur de fruits et légumes : Ce salopard de voleur ! Il doit mesurer un bon mètre quatre-vingt-dix, les cent kilos passés, à coup sûr ! Après, c’est sa carrure qui est impressionnante, on n’peut pas vraiment dire qu’il s’agit là d’un type bodybuildé. C’qui marque le plus aussi, ce sont ses cheveux blonds. J’idirais qu’ils sont mi-longs et qu’ils ne dépassent pas sa nuque. Les yeux verts comme le kimono qu’il porte de temps à autre, probablement en fonction de ses humeurs. Il a les traits du visage assez fins, pas le genre à avoir de grosses joues, elles sont justement plutôt creusées. Ah ! Et les cernes aussi. Mon dieu ! Le type ne dort pas beaucoup la nuit, ça se lit sur sa gueule. C’est tout c’que j’peux vous dire, j’passe pas mon temps à le regarder non plus.
C’est déjà pas mal pour un type occupé…
Une voisine : N’allez pas croire que je passe mon temps à l’observer. C’est un bel homme oui, si on le regarder correctement mais je l’affirme de manière objective. C’est vrai qu’il courbe un peu l’échine, et encore, cela varie en fonction des jours. Il se déplace de manière assez lente, pas excessivement, sauf que je n’ai pas non plus l’impression qu’il se déplace rapidement. Il donne l’impression de découvrir à chaque pas l’île dans laquelle il a toujours vécu. Cela doit faire vingt-cinq et longues années que l’on se connait et, à chaque fois, je vous assure qu’il contemple les arbres, les maisons, les fruits, les gens… Si on ne le connaît pas, il donne l’impression d’être un grand rêveur. À le voir dans ses mauvais, on croirait voir un homme faible qui attend sa propre mort. Aucune aura ne se dégage de ce dernier. Au contraire, quand il est heureux, c’est assez remarquable. Une posture d’homme fort, un sourire éclatant, c’est agréable.
Il m’a fallu l’arrêter, on en avait pour la journée sinon.
Un ami d’enfance : Peu de personnes voient Alma comme je le vois. J’ai l’air d’un prétentieux en affirmant une telle chose, mais permettez-moi de m’expliquer. Aux premiers abords, n’importe qui dans ce foutu village affirmera que le blondinet est quelqu’un d’extrêmement souriant, toujours à gesticuler partout malgré sa démarche de papy - bien que très élégante - et qu’il inspire la joie de vivre partout où il passe. Cependant, laissez-moi vous dire qu’il a une part sombre en lui. J’en ignore la raison, je ne connais pas toute sa vie, et ce, malgré la proximité que nous avons, mais ça lui arrive souvent de s’absenter quelques temps. Parfois, alors que je décide de prendre l’air, je l’aperçois pensif aux pieds du vieil arbre, au sommet de nos plaines, le regard plongé vers l’horizon. Voyez-vous, ce regard, c’est tout sauf celui d’un homme joyeux. Son bob noircit les traits creux de son visage, et ce regard glacial reflète la volonté d’un homme à commette un acte qu’il regrettera toute sa vie. Je ne spéculerais pas ses intentions, j’en ignore totalement les esquisses.
À déterminer, donc.
Description Psychologique
Description psychologique, toujours sous forme d’enquête dans la continuité du physique.
La bibliothécaire : J’ai la chance d’avoir grandis avec ce dernier. Je dis ça dans le sens où nous étions ensembles à l’école, puis mes parents s’entendent bien avec son père adoptif. Je bosse régulièrement dans la bibliothèque de mes parents, Alma y passe énormément de temps, alors on se voit régulièrement. Ça nous arrive de beaucoup discuter, de toute chose, des débats assez profonds sur notre conception de la vie et du monde. Mon constat est qu’Alma est un grand rêveur. C’est un homme dont le seul souhait est de voyager, bricoler toutes sortes de choses, en apprendre tout autant… En bref, pas un simple paysan bloqué sur son son île natale. Je crois même que ça le ronge de l’intérieur, cette peur de rester bloquer ici. Mais c’est un mur, impossible de savoir ce qu’il ressent réellement. Il donne l’impression d’être toujours heureux, sauf que je ne connais personne qui ne l’est continuellement, si ce n’est Alma…
Il veut donc se barrer…
Maîtresse d’école : Alma ? Le petit Alma Ora ? Hahaha. Il n’est plus si petit que ça à présent. Je l’ai croisé au marché il y a peu de temps, ce fut le choc. On a longuement discuté et le petit n’a pas changé d’un pouce. Derrière cet air fatigué, on voit cette lueur au fond de ses yeux qui ne demande qu’à s’exprimer. À l’époque, on ne peut pas dire que c’était un suiveur. Il suivait les casse-cous pour donner du piment à sa vie. Ce n’est pas pour rien qu’on le retrouve dans les histoires les plus farfelues de notre village. La dernière fois, avec son « père », ils testaient un espèce d’engin en bois pour se déplacer avec des charges lourdes, Alma a voulu l’essayer avant l’heure… Il a failli tuer tout le monde dans la rue passante. Le système de freinage n’avait pas encore été mis en place. Le vieux était fou de rage. Sa machine est en miette, elle a fini contre un arbre. Ce petit est un impulsif. Son apparence est trompeuse, car il est en réalité le contraire de ce qu’il dégage. Tout le monde le sait ici.
Un petit bout en train.
Le père adoptif : C’est bien parce que c’est toi que je prends le temps de répondre à ta question. En quelques mots : Un p’tit con. Quoi ? Ça n’te suffit pas. C’est un chic type. En même temps, je l’ai façonné à mon image. Un bricoleur, curieux, toujours en quête de savoirs différents. Il peut s’intéresser à la culture des pommes de terre, puis sans aucune raison particulière, cet enfoiré va s’intéresser à la musique. Comment est-ce que quelqu’un peut passer du coq à l’âne aussi rapidement ? Je ne l’ai pas éduqué comme ça. J’ai voulu en faire quelqu’un d’intelligent, et je pense m’en être bien sorti malgré qu’il soit parfois con, mais ce phénomène dont je viens de parler n’est pas de moi. Puis c’est gros égoïste. De prime abord, c’est quelqu’un d’assez généreux, prêt à servir son prochain, sauf que non. La réalité est qu’il souhaite seulement se tirer d’ici et vivre son aventure loin de toute cette vie paisible. Alma est un jeune homme au sang chaud, et bien qu’il le cache avec son éternelle nonchalance, c’est un véritable homme d’action. Il dit oui à tout pour éviter qu’on l’emmerde. Les gens ne s’en rendent même pas et c’est ça qui est triste. Comme j’te le disais, c’est un chic type. Mais ça reste aussi un être humain pourvu de sentiments, et à force de sans arrêt le solliciter sans se demander s’il est d’accord ou non, bah il craque. Sauf que le gosse ne craque jamais, il garde tout en lui. J’allais dire qu’il est très peu expressif mais la réalité est qu’il est très sincèrement expressif. Il va exprimer des choses qu’il ne ressent pas vraiment. Mais détrompe-toi rapidement, mon gosse n’est pas un menteur. Son franc parler est une de ses principales qualités, bien que certains ne soient pas d’accord et je les comprends. Il n’a aucun filtre. Si t’es moche, il te le dira. Si t’es con et moche, il te le dira aussi. C’est mon p’tit gars.
Un type bien mais pas totalement, donc.
Un ami proche : Alma, Alma… Je vais être relativement bref. Il n’a peur de rien. Excepté son vieux, je crois qu’il n’a peur de rien. Ou il est alors trop stupide pour réaliser l’ampleur de certaines situations. Un soir, on se baladait tranquillement dans une zone éloignée du village, puis nous nous sommes retrouvés encerclés par une meute de loups. J’étais prêt à m’enfuir par n’importe quel moyen, je cherchais désespérément une solution à notre problème. Et lui, qu’est-ce qu’il a fait selon toi ? Très simple : il s’est jeté dans la gueule du loup. Au sens propre du terme. Quand il s’agit de donner du sens à sa vie, et ce à travers des actes suicidaires, plus rien ne compte pour lui. Il aurait pu m’arriver n’importe quoi à cause de ses conneries, il s’en tamponnait totalement. Je lui en veux un peu d’être comme ça, d’être aussi excessif et inconscient. Plus d’une fois je me suis retrouvé dans des situations périlleuses…
On a compris… C’est un fou et tu te chies dessus.
La bibliothécaire : J’ai la chance d’avoir grandis avec ce dernier. Je dis ça dans le sens où nous étions ensembles à l’école, puis mes parents s’entendent bien avec son père adoptif. Je bosse régulièrement dans la bibliothèque de mes parents, Alma y passe énormément de temps, alors on se voit régulièrement. Ça nous arrive de beaucoup discuter, de toute chose, des débats assez profonds sur notre conception de la vie et du monde. Mon constat est qu’Alma est un grand rêveur. C’est un homme dont le seul souhait est de voyager, bricoler toutes sortes de choses, en apprendre tout autant… En bref, pas un simple paysan bloqué sur son son île natale. Je crois même que ça le ronge de l’intérieur, cette peur de rester bloquer ici. Mais c’est un mur, impossible de savoir ce qu’il ressent réellement. Il donne l’impression d’être toujours heureux, sauf que je ne connais personne qui ne l’est continuellement, si ce n’est Alma…
Il veut donc se barrer…
Maîtresse d’école : Alma ? Le petit Alma Ora ? Hahaha. Il n’est plus si petit que ça à présent. Je l’ai croisé au marché il y a peu de temps, ce fut le choc. On a longuement discuté et le petit n’a pas changé d’un pouce. Derrière cet air fatigué, on voit cette lueur au fond de ses yeux qui ne demande qu’à s’exprimer. À l’époque, on ne peut pas dire que c’était un suiveur. Il suivait les casse-cous pour donner du piment à sa vie. Ce n’est pas pour rien qu’on le retrouve dans les histoires les plus farfelues de notre village. La dernière fois, avec son « père », ils testaient un espèce d’engin en bois pour se déplacer avec des charges lourdes, Alma a voulu l’essayer avant l’heure… Il a failli tuer tout le monde dans la rue passante. Le système de freinage n’avait pas encore été mis en place. Le vieux était fou de rage. Sa machine est en miette, elle a fini contre un arbre. Ce petit est un impulsif. Son apparence est trompeuse, car il est en réalité le contraire de ce qu’il dégage. Tout le monde le sait ici.
Un petit bout en train.
Le père adoptif : C’est bien parce que c’est toi que je prends le temps de répondre à ta question. En quelques mots : Un p’tit con. Quoi ? Ça n’te suffit pas. C’est un chic type. En même temps, je l’ai façonné à mon image. Un bricoleur, curieux, toujours en quête de savoirs différents. Il peut s’intéresser à la culture des pommes de terre, puis sans aucune raison particulière, cet enfoiré va s’intéresser à la musique. Comment est-ce que quelqu’un peut passer du coq à l’âne aussi rapidement ? Je ne l’ai pas éduqué comme ça. J’ai voulu en faire quelqu’un d’intelligent, et je pense m’en être bien sorti malgré qu’il soit parfois con, mais ce phénomène dont je viens de parler n’est pas de moi. Puis c’est gros égoïste. De prime abord, c’est quelqu’un d’assez généreux, prêt à servir son prochain, sauf que non. La réalité est qu’il souhaite seulement se tirer d’ici et vivre son aventure loin de toute cette vie paisible. Alma est un jeune homme au sang chaud, et bien qu’il le cache avec son éternelle nonchalance, c’est un véritable homme d’action. Il dit oui à tout pour éviter qu’on l’emmerde. Les gens ne s’en rendent même pas et c’est ça qui est triste. Comme j’te le disais, c’est un chic type. Mais ça reste aussi un être humain pourvu de sentiments, et à force de sans arrêt le solliciter sans se demander s’il est d’accord ou non, bah il craque. Sauf que le gosse ne craque jamais, il garde tout en lui. J’allais dire qu’il est très peu expressif mais la réalité est qu’il est très sincèrement expressif. Il va exprimer des choses qu’il ne ressent pas vraiment. Mais détrompe-toi rapidement, mon gosse n’est pas un menteur. Son franc parler est une de ses principales qualités, bien que certains ne soient pas d’accord et je les comprends. Il n’a aucun filtre. Si t’es moche, il te le dira. Si t’es con et moche, il te le dira aussi. C’est mon p’tit gars.
Un type bien mais pas totalement, donc.
Un ami proche : Alma, Alma… Je vais être relativement bref. Il n’a peur de rien. Excepté son vieux, je crois qu’il n’a peur de rien. Ou il est alors trop stupide pour réaliser l’ampleur de certaines situations. Un soir, on se baladait tranquillement dans une zone éloignée du village, puis nous nous sommes retrouvés encerclés par une meute de loups. J’étais prêt à m’enfuir par n’importe quel moyen, je cherchais désespérément une solution à notre problème. Et lui, qu’est-ce qu’il a fait selon toi ? Très simple : il s’est jeté dans la gueule du loup. Au sens propre du terme. Quand il s’agit de donner du sens à sa vie, et ce à travers des actes suicidaires, plus rien ne compte pour lui. Il aurait pu m’arriver n’importe quoi à cause de ses conneries, il s’en tamponnait totalement. Je lui en veux un peu d’être comme ça, d’être aussi excessif et inconscient. Plus d’une fois je me suis retrouvé dans des situations périlleuses…
On a compris… C’est un fou et tu te chies dessus.
Biographie
Alors l’histoire d’Alma Ora… C’est un peu plus délicat. Le type n’a pas de famille, on ne sait pas d’où il vient, ni ce qu’il fout ici. Marco, l’homme indispensable de l’île, l’homme qui répare absolument tout, se baladait sur l’une des plages de l’île, puis il tombait nez à nez face à un petit de chou blondinet. Sur Endaur, car c’est ici que débute l’histoire, ce n’est pas souvent que l’on retrouve des visiteurs. La surprise était donc de taille. Le vieux n’était pas du genre à s’embarrasser avec ce genre de choses, il avait vécu le plus clair de sa vie en solitaire, mais il ne voyait pas abandonner une si petite chose ici.
Et contrairement à ce que l’on peut s’imaginer, il y a un tout petit villages de deux milles hommes et femmes sur Endaur, ce qui n’est pas rien en soit. Et bien sûr, lorsque Marco est revenu de sa balade accompagné d’un nourrisson, tout le village fut sous le choc. Ce vieux solitaire à peine sociable qui se ramène avec un gosse. Les villageois se demandaient si cet homme était capable de changer une couche, ou bien de cuisiner des plats sains pour la santé du petit. Ils avaient tous manqué une occasion de se taire, Marco se comportait en bon père.
Le petit était élevé à la dure, mais il vivait une existence plutôt heureuse. Il allait dans la petite école du village, rencontrait de nouvelles têtes, se faisait de nouveaux amis, faisait ses premières bêtises pour le malheur de Marco qui se tirait les cheveux… En somme, disons-le clairement, ça n’a rien d’une histoire captivante avec pleins de rebondissements. Une vie paisible d’un enfant dans un village paisible. Alors quoi ? C’est tout ? Le petit n’a pas connu ses parents ? Il s’en tamponne royalement. Et pourtant, il possède en lui ce quelque chose que son père adoptif ne parvient pas à expliquer.
Les années passèrent, Alma était connu de tous dans le village. Il était à la fois le fou du village qui causait des problèmes, mais aussi celui que l’on pouvait appeler en cas de besoin. Assez contradictoire, il ne comprenait pas lui-même. Il aimait énormément son village et chacune des personnes qui la constituait. Marco l’avait incité à toucher à tout, sauf qu’il ne pensait pas que ça prendrait de telles proportions. Le type touche vraiment à tout maintenant. Un assoiffé de connaissances. Ce qu’il aimait par-dessus tout, c’était d’être au cœur des conflits. Tantôt diplomate, tantôt bagarreur, qu’importe le moyen il prenait plaisir.
Une fin de journée, le village était dans tous ses états. Les villageois criaient, pleuraient, s’insultaient… C’était presque apocalyptique. La cause de tous ces maux ? Un villageois sauvagement agressé dont on a volé les biens. Un vieil homme sans histoire que tout le monde apprécie. Alma ne bougeait pas, il analysait chacun des éléments à sa disposition. Il ne suffisait que quelques instants à Marco pour comprendre ce que faisait son fils. Il l’attrapa par l’épaule.
« - Ça dépasse tes compétences ce coup-ci. N’y pense même pas.
- Tu penses réellement que je vais rester sans rien faire et attendre que le prochain se fasse attaquer ? Voyons, père, je ne te croyais pas si dupe. disait-il en pouffant de rire.
- Sale mioche… T’as jusqu’à la tombée de la nuit. Dépassé ce délai, je mange sans toi. répond-t-il sèchement en quittant les lieux. »
L’existence de l’île est quasiment secrète. Seuls les marchands de bois savaient où se situent le village. À moins d’un simple visiteur qui était tombé par hasard chez cet homme, mais Alma préférait croire en quelque chose de plus cohérent. Alors sans attendre, il courra dans cette forêt composant peut-être quatre-vingt-dix pourcent de l’île. La direction qu’il suivait était celle menant au port commercial, aussi petit soit-il, où logent les commerçant. Avec un peu de chance, connaissant parfaitement le coin, il pourrait rattraper le malfaiteur s’il s’agit bien d’un d’entre eux.
Le blondinet était vêtu de son kimono et de sa longue veste, accompagnés de son éternel bob et de sa canne. En empruntant de nombreux raccourcis dangereux – qu’il connaît sur le bout des doigts, il parvenait à rattraper un type qui semblait prendre la fuite. La présence masquée, il faucha l’individu qui se ramassa comme un enfant sur le sol, tête en avant. Le visage fier, Alma s’approcha de son suspect et lui envoya une petite blague. Et pourtant, pensant fièrement avoir attrapé le bon, le jeune homme se rendit rapidement compte de son erreur. Une lance vint soudain perforer le dos de l’homme au sol, mourant sous les yeux impuissants de celui qui provoqua sa chute.
« - Mouahaha ! Merci mon grand ! Il arrêtait pas de courir partout c’lui-là. J’ai eu du mal à le rattraper ! dit un homme en arrivant en trotinant.
- Que viens-tu de faire ?... demandait
- Alma en voulant se réconfirter.
- J’ai buté c’type parce qu’il voulait me balancer.
- Pour quel motif ? Et que contient ton sac ?
- Qu’est-ce que tu m’chantes !? disait-il en ramassant sa lance plantée dans le cadavre.
- Je te demande la raison pour laquelle tu as tué ce type et ce que transporte dans ton sac, sombre idiot.
- Hm… J’vois. Tu viens du village où j’ai rempli mon sac de biens. Ce type est un collègue qui allait m’balancer à tous pour ce vol. C’tait pas une bonne chose pour mes affaires. Et j’vais d’voir te buter aussi. »
Le type n’était qu’un golgote sans cervelle. Enfin, il avait tout de même l’intelligence d’éliminer les potentiels témoins. Il s’élança vers sa cible, Alma, qui dégaina sa lame de sa canne. Un petit kiffe qu’il s’est permis, histoire d’avoir la classe et dissimuler son arme. Le blondinet, durant son enfance, s’était beaucoup entraîné avec des bouts de bois à la manipulation d’une arme blanche. Marco, un homme de l’ancien temps, lui a rapidement apprit à se battre également. Pour survivre, il fallait savoir se battre, c’est du moins ce que pensait le vieil homme.
Puis Alma était du genre à sécher l’école pour aller chasser et se faire des barbecues avec ses amis les plus fous. Quoiqu’il y avait le p’tit Edgar, qui le suivait encore malgré son corps chétif et sa peur constante de mourir. Ils passaient leur temps à s’insulter et à balancer leurs désaccords, mais c’était leur manière bien à eux d’exprimer leur amour fraternelle l’un pour l’autre. Ils n’avaient eu recourt à la violence l’un contre l’autre, ça finissait toujours en grosse marrade, à boire des sirops, puis des pintes de bières avec l’âge…
Les premiers échanges furent assez délicats pour Alma. Son adversaire est grand – plus que lui -, fort, sauf qu’il comprit rapidement qu’il n’était ni extrêmement rapide, ni très habile. Après tout, c’était un bucheron et non un combattant. Au fond de lui, le jeune blondinet était fou de rage. Il ne l’exprimait pas, mais le fait que ce gros débile ait pu tuer son collègue de sang-froid le fait bouillir de l’intérieur. L’épargner ne faisait même plus parti de son vocabulaire, seule l’extinction de cette personne semblait juste à ses yeux.
L’assassin et voleur envoya sa lance en direction de sa cible, mais celle-ci esquiva aisément et en profita pour donner un bon coup de pied sur son genou. Ce dernier trébucha immédiatement et, pendant sa lourde chute, Alma se retourna et fracassa la tête de son adversaire avec un coup de pied retourné, ce qui l’envoya valser dans le sens inverse de sa chute. Naturellement, le coup du jeune homme n’était pas assez puissant pour neutraliser totalement son adversaire, qui se releva après quelques instants d’étourdissements.
« - T’es un peu plus fort que j’l’imaginais, gamin.
- J’ai l’air de forcer, minable ? T’es nul. disait-il le plus naturellement possible.
- Un môme talentueux… Ça m’embête de d’voir te tuer.
- Je risque de me vexer si ça t’embête autant que ton défunt collègue…
- Il ne valait rien. Toi, t’es un diamant brut.
- Les paroles d’un peureux qui souhaite que j’épargne sa misérable vie.
- Gamin… Dans c’monde, il s’passe des tas de choses, des trucs incroyables. J’dis juste qu’un type comme toi mérite d’voir tout ça et de dev’nir quelqu’un. P’têtre même qu’tu vas dominer c’monde. »
C’en était bien trop pour les sensibles oreilles d’Alma. Il décida de foncer sur son adversaire qui, par mesure de précaution, se mit à tournoyer sa lance de telle sorte à former une zone impénétrable. Le blondinet ne cessa point sa course, puis sauta à un mètre du mini tourbillon, passant au-dessus pour se retrouver au dos de son adversaire. Pour une fois, ce dernier réagit plutôt rapidement et se tourna avec sa lance. Sauf qu’une fois au sol, Alma se déplaça si vite qu’il était devenu impossible pour son adversaire, dense, lourd et lent, de le suivre.
Son objectif était couper les mouvements du gros. Ainsi, lorsqu’il repassa devant ce dernier, il entailla profondément – grâce à sa vitesse de course – son genou, ce qui contraignit à poser ce même genou au sol. La lance vint tenter de stopper sa course, mais Alma plongea pour l’esquiver, puis reprit ses appuis après une roulade avant. Il repassa dans le dos de sa cible et entailla cette fois-ci l’arrière du second genou. Ses membres inférieurs étaient maintenant inutilisables. Pour éviter toute tentative futile, le blondinet plaça sa lame au niveau de la gorge de son prisonnier.
« - T’es qui putain ?...
- Un homme qui aime son village. Qui va s’occuper des connards comme toi si je me tire ?
- Crois-moi p’tit gars, c’est l’genre de décision qu’un homme peut regretter toute sa vie.
- C’est pour ça que tu voles et frappes des personnes âgées ?
- J’ai pas choisi c’métier. J’allais m’refaire une nouvelle avec ce fric !
- En détruisant celle d’un autre.
- C’comme ça qu’ça fonctionne ici. La vie n’a aucune justice ! Tu crois qu’le gouvernement est réellement la justice dans l’monde ? Fais d’moi ton esclave, ça s’ra pas puni par la loi et c’est pourtant inadmissible aux yeux des révolutionnaires ! Le vieux survivra. Si j’l’ai frappé, c’est uniquement parce qu’il se défendait bien.
- Allez, tire-toi. Relève-toi ou rampe, je m’en moque. Que je ne sois plus amené à te revoir ! »
Alma en avait bien trop entendu. Il réalisa cependant que le tuer n’était pas digne. Qui était-il pour juger de cela ? Il décida simplement de le laisser.
« Gamin ! J’suis sérieux. Va voir à quoi ressemble le monde. C’pas en restant dans c’trou paumé que tu s’ras épanoui ! Ça s’voit dans tes yeux que t’es pas fait pour ça ! Je pars dans une semaine si t’es partant. »
Le villageois ne se retourna pas une seconde. Au fond de lui, il sentait que l’aventure lui pendait au nez et que l’envie était bien trop grande. Au fond de lui, il avait toujours souhaité quitter l’île pour en apprendre sur le monde, sur lui-même et développer ses compétences. Tout cela le rongeait depuis de belles et longues années. Il saisit le sac rempli de biens et s’en alla retrouver les siens dans son petit village adoré. Il revint à l’heure pour le souper.
Sauf que depuis son retour, Alma était éteint. Il ne réagissait plus avec autant de dynamisme qu’auparavant, ne participait plus aux querelles du village, n’allait voler la pomme journalière à son marchand, ne draguait plus la boulangère pour des viennoiseries… Cela ne manquait de susciter l’inquiétude de ses proches. La vérité était assez simple : Alma Ora était déjà parti. Le septième jour, Marco l’attrapa alors qu’il était nonchalamment en train de couper du bois.
« Pars. Explore. Vis. Reviens quand tu veux. »
Beaucoup d’étonnement sur le visage du blondinet.
« - Que dis-tu, père ? Laisse-moi donc couper ce foutu bois.
- Écoute. J’te connais suffisamment pour savoir qu’il s’est passé quelque chose l’autre fois. D’ailleurs tout le monde le sait. Ça s’voit sur ta tronche, fils. T’as toujours été un rêveur, un homme dont les buts étaient incompris de tous mais qui méritent d’être vécus ! De quoi t’as peur ? Rien ne t’empêche de revenir si ça ne te plait pas.
- Retrouver l’île ? J’ai intérêt à acquérir des compétences en navigation… Seuls certains bucherons viennent ici pour notre bois. Et encore, ce n’est pas chose aisée apparemment, c’est probablement pour laquelle ils sont si peu.
- Regarde-toi, encore en train de penser à acquérir des compétences. T’es un assoiffé, Alma. Pire que ça. T’es trop dangereux pour ce village. Tire-toi. Explore. Apprends. Découvre. Amuse-toi. Envoie des lettres à ton vieux père.
- Ok. Je n’ai pas le temps de dire au revoir à tout le monde. Tu t’en chargeras pour moi. Et pour être tout à fait franc, je serais probablement parti dans la nuit, sans rien ne dire à personne.
- Mon instinct m’a poussé à agir avant. Allez, fais ton sac et tire-toi. Ne viens pas m’enlacer, tu sais bien que j’ai horreur de ça.
- Alors, dis-moi pourquoi pleures-tu ? »
Le vieux Marco n’avait jamais été aussi heureux que le jour où il avait retrouvé le petit. S’imaginer sans ce dernier qu’il avait vu grandir tout au long de ces années lui détruisait le cœur. Et pourtant, en tant que père, il devait pousser son enfant à vivre ses rêves. C’est ainsi qu’avant même s’en rendre compte, Alma le serra très fort dans ses bras, également en sanglot pour l’une des premières fois de sa vie. Lorsque le vieux sécha ses larmes, son fiston n’était déjà plus ici.
En effet, il bouffa les mètres à grande allure. Il ne se rappelait pas avoir déjà couru aussi rapidement. Il souhaitait de tout cœur que l’homme qui lui promit une vie trépidante n’était pas encore parti. Il arriva rapidement au port, chercha une tête familière, mais non.
« Oy ! Gamin ! Par ici ! hurlait une voix qui lui était familière pour le coup. »
Alma se retourna le sourire aux lèvres. Ainsi, il intégra un équipage de bucheron, il manquait un homme à remplacer. Cette idée déplaisait fortement au jeune homme, mais son envie d’aventure est telle qu’il passa rapidement à autre chose. Bucheron ? Pourquoi pas. Ce n’était que temporaire et il le savait pertinemment. Aussi rapide qu’improbable, l’aventure pouvait enfin commencer pour lui.
Et contrairement à ce que l’on peut s’imaginer, il y a un tout petit villages de deux milles hommes et femmes sur Endaur, ce qui n’est pas rien en soit. Et bien sûr, lorsque Marco est revenu de sa balade accompagné d’un nourrisson, tout le village fut sous le choc. Ce vieux solitaire à peine sociable qui se ramène avec un gosse. Les villageois se demandaient si cet homme était capable de changer une couche, ou bien de cuisiner des plats sains pour la santé du petit. Ils avaient tous manqué une occasion de se taire, Marco se comportait en bon père.
Le petit était élevé à la dure, mais il vivait une existence plutôt heureuse. Il allait dans la petite école du village, rencontrait de nouvelles têtes, se faisait de nouveaux amis, faisait ses premières bêtises pour le malheur de Marco qui se tirait les cheveux… En somme, disons-le clairement, ça n’a rien d’une histoire captivante avec pleins de rebondissements. Une vie paisible d’un enfant dans un village paisible. Alors quoi ? C’est tout ? Le petit n’a pas connu ses parents ? Il s’en tamponne royalement. Et pourtant, il possède en lui ce quelque chose que son père adoptif ne parvient pas à expliquer.
Les années passèrent, Alma était connu de tous dans le village. Il était à la fois le fou du village qui causait des problèmes, mais aussi celui que l’on pouvait appeler en cas de besoin. Assez contradictoire, il ne comprenait pas lui-même. Il aimait énormément son village et chacune des personnes qui la constituait. Marco l’avait incité à toucher à tout, sauf qu’il ne pensait pas que ça prendrait de telles proportions. Le type touche vraiment à tout maintenant. Un assoiffé de connaissances. Ce qu’il aimait par-dessus tout, c’était d’être au cœur des conflits. Tantôt diplomate, tantôt bagarreur, qu’importe le moyen il prenait plaisir.
Une fin de journée, le village était dans tous ses états. Les villageois criaient, pleuraient, s’insultaient… C’était presque apocalyptique. La cause de tous ces maux ? Un villageois sauvagement agressé dont on a volé les biens. Un vieil homme sans histoire que tout le monde apprécie. Alma ne bougeait pas, il analysait chacun des éléments à sa disposition. Il ne suffisait que quelques instants à Marco pour comprendre ce que faisait son fils. Il l’attrapa par l’épaule.
« - Ça dépasse tes compétences ce coup-ci. N’y pense même pas.
- Tu penses réellement que je vais rester sans rien faire et attendre que le prochain se fasse attaquer ? Voyons, père, je ne te croyais pas si dupe. disait-il en pouffant de rire.
- Sale mioche… T’as jusqu’à la tombée de la nuit. Dépassé ce délai, je mange sans toi. répond-t-il sèchement en quittant les lieux. »
L’existence de l’île est quasiment secrète. Seuls les marchands de bois savaient où se situent le village. À moins d’un simple visiteur qui était tombé par hasard chez cet homme, mais Alma préférait croire en quelque chose de plus cohérent. Alors sans attendre, il courra dans cette forêt composant peut-être quatre-vingt-dix pourcent de l’île. La direction qu’il suivait était celle menant au port commercial, aussi petit soit-il, où logent les commerçant. Avec un peu de chance, connaissant parfaitement le coin, il pourrait rattraper le malfaiteur s’il s’agit bien d’un d’entre eux.
Le blondinet était vêtu de son kimono et de sa longue veste, accompagnés de son éternel bob et de sa canne. En empruntant de nombreux raccourcis dangereux – qu’il connaît sur le bout des doigts, il parvenait à rattraper un type qui semblait prendre la fuite. La présence masquée, il faucha l’individu qui se ramassa comme un enfant sur le sol, tête en avant. Le visage fier, Alma s’approcha de son suspect et lui envoya une petite blague. Et pourtant, pensant fièrement avoir attrapé le bon, le jeune homme se rendit rapidement compte de son erreur. Une lance vint soudain perforer le dos de l’homme au sol, mourant sous les yeux impuissants de celui qui provoqua sa chute.
« - Mouahaha ! Merci mon grand ! Il arrêtait pas de courir partout c’lui-là. J’ai eu du mal à le rattraper ! dit un homme en arrivant en trotinant.
- Que viens-tu de faire ?... demandait
- Alma en voulant se réconfirter.
- J’ai buté c’type parce qu’il voulait me balancer.
- Pour quel motif ? Et que contient ton sac ?
- Qu’est-ce que tu m’chantes !? disait-il en ramassant sa lance plantée dans le cadavre.
- Je te demande la raison pour laquelle tu as tué ce type et ce que transporte dans ton sac, sombre idiot.
- Hm… J’vois. Tu viens du village où j’ai rempli mon sac de biens. Ce type est un collègue qui allait m’balancer à tous pour ce vol. C’tait pas une bonne chose pour mes affaires. Et j’vais d’voir te buter aussi. »
Le type n’était qu’un golgote sans cervelle. Enfin, il avait tout de même l’intelligence d’éliminer les potentiels témoins. Il s’élança vers sa cible, Alma, qui dégaina sa lame de sa canne. Un petit kiffe qu’il s’est permis, histoire d’avoir la classe et dissimuler son arme. Le blondinet, durant son enfance, s’était beaucoup entraîné avec des bouts de bois à la manipulation d’une arme blanche. Marco, un homme de l’ancien temps, lui a rapidement apprit à se battre également. Pour survivre, il fallait savoir se battre, c’est du moins ce que pensait le vieil homme.
Puis Alma était du genre à sécher l’école pour aller chasser et se faire des barbecues avec ses amis les plus fous. Quoiqu’il y avait le p’tit Edgar, qui le suivait encore malgré son corps chétif et sa peur constante de mourir. Ils passaient leur temps à s’insulter et à balancer leurs désaccords, mais c’était leur manière bien à eux d’exprimer leur amour fraternelle l’un pour l’autre. Ils n’avaient eu recourt à la violence l’un contre l’autre, ça finissait toujours en grosse marrade, à boire des sirops, puis des pintes de bières avec l’âge…
Les premiers échanges furent assez délicats pour Alma. Son adversaire est grand – plus que lui -, fort, sauf qu’il comprit rapidement qu’il n’était ni extrêmement rapide, ni très habile. Après tout, c’était un bucheron et non un combattant. Au fond de lui, le jeune blondinet était fou de rage. Il ne l’exprimait pas, mais le fait que ce gros débile ait pu tuer son collègue de sang-froid le fait bouillir de l’intérieur. L’épargner ne faisait même plus parti de son vocabulaire, seule l’extinction de cette personne semblait juste à ses yeux.
L’assassin et voleur envoya sa lance en direction de sa cible, mais celle-ci esquiva aisément et en profita pour donner un bon coup de pied sur son genou. Ce dernier trébucha immédiatement et, pendant sa lourde chute, Alma se retourna et fracassa la tête de son adversaire avec un coup de pied retourné, ce qui l’envoya valser dans le sens inverse de sa chute. Naturellement, le coup du jeune homme n’était pas assez puissant pour neutraliser totalement son adversaire, qui se releva après quelques instants d’étourdissements.
« - T’es un peu plus fort que j’l’imaginais, gamin.
- J’ai l’air de forcer, minable ? T’es nul. disait-il le plus naturellement possible.
- Un môme talentueux… Ça m’embête de d’voir te tuer.
- Je risque de me vexer si ça t’embête autant que ton défunt collègue…
- Il ne valait rien. Toi, t’es un diamant brut.
- Les paroles d’un peureux qui souhaite que j’épargne sa misérable vie.
- Gamin… Dans c’monde, il s’passe des tas de choses, des trucs incroyables. J’dis juste qu’un type comme toi mérite d’voir tout ça et de dev’nir quelqu’un. P’têtre même qu’tu vas dominer c’monde. »
C’en était bien trop pour les sensibles oreilles d’Alma. Il décida de foncer sur son adversaire qui, par mesure de précaution, se mit à tournoyer sa lance de telle sorte à former une zone impénétrable. Le blondinet ne cessa point sa course, puis sauta à un mètre du mini tourbillon, passant au-dessus pour se retrouver au dos de son adversaire. Pour une fois, ce dernier réagit plutôt rapidement et se tourna avec sa lance. Sauf qu’une fois au sol, Alma se déplaça si vite qu’il était devenu impossible pour son adversaire, dense, lourd et lent, de le suivre.
Son objectif était couper les mouvements du gros. Ainsi, lorsqu’il repassa devant ce dernier, il entailla profondément – grâce à sa vitesse de course – son genou, ce qui contraignit à poser ce même genou au sol. La lance vint tenter de stopper sa course, mais Alma plongea pour l’esquiver, puis reprit ses appuis après une roulade avant. Il repassa dans le dos de sa cible et entailla cette fois-ci l’arrière du second genou. Ses membres inférieurs étaient maintenant inutilisables. Pour éviter toute tentative futile, le blondinet plaça sa lame au niveau de la gorge de son prisonnier.
« - T’es qui putain ?...
- Un homme qui aime son village. Qui va s’occuper des connards comme toi si je me tire ?
- Crois-moi p’tit gars, c’est l’genre de décision qu’un homme peut regretter toute sa vie.
- C’est pour ça que tu voles et frappes des personnes âgées ?
- J’ai pas choisi c’métier. J’allais m’refaire une nouvelle avec ce fric !
- En détruisant celle d’un autre.
- C’comme ça qu’ça fonctionne ici. La vie n’a aucune justice ! Tu crois qu’le gouvernement est réellement la justice dans l’monde ? Fais d’moi ton esclave, ça s’ra pas puni par la loi et c’est pourtant inadmissible aux yeux des révolutionnaires ! Le vieux survivra. Si j’l’ai frappé, c’est uniquement parce qu’il se défendait bien.
- Allez, tire-toi. Relève-toi ou rampe, je m’en moque. Que je ne sois plus amené à te revoir ! »
Alma en avait bien trop entendu. Il réalisa cependant que le tuer n’était pas digne. Qui était-il pour juger de cela ? Il décida simplement de le laisser.
« Gamin ! J’suis sérieux. Va voir à quoi ressemble le monde. C’pas en restant dans c’trou paumé que tu s’ras épanoui ! Ça s’voit dans tes yeux que t’es pas fait pour ça ! Je pars dans une semaine si t’es partant. »
Le villageois ne se retourna pas une seconde. Au fond de lui, il sentait que l’aventure lui pendait au nez et que l’envie était bien trop grande. Au fond de lui, il avait toujours souhaité quitter l’île pour en apprendre sur le monde, sur lui-même et développer ses compétences. Tout cela le rongeait depuis de belles et longues années. Il saisit le sac rempli de biens et s’en alla retrouver les siens dans son petit village adoré. Il revint à l’heure pour le souper.
Sauf que depuis son retour, Alma était éteint. Il ne réagissait plus avec autant de dynamisme qu’auparavant, ne participait plus aux querelles du village, n’allait voler la pomme journalière à son marchand, ne draguait plus la boulangère pour des viennoiseries… Cela ne manquait de susciter l’inquiétude de ses proches. La vérité était assez simple : Alma Ora était déjà parti. Le septième jour, Marco l’attrapa alors qu’il était nonchalamment en train de couper du bois.
« Pars. Explore. Vis. Reviens quand tu veux. »
Beaucoup d’étonnement sur le visage du blondinet.
« - Que dis-tu, père ? Laisse-moi donc couper ce foutu bois.
- Écoute. J’te connais suffisamment pour savoir qu’il s’est passé quelque chose l’autre fois. D’ailleurs tout le monde le sait. Ça s’voit sur ta tronche, fils. T’as toujours été un rêveur, un homme dont les buts étaient incompris de tous mais qui méritent d’être vécus ! De quoi t’as peur ? Rien ne t’empêche de revenir si ça ne te plait pas.
- Retrouver l’île ? J’ai intérêt à acquérir des compétences en navigation… Seuls certains bucherons viennent ici pour notre bois. Et encore, ce n’est pas chose aisée apparemment, c’est probablement pour laquelle ils sont si peu.
- Regarde-toi, encore en train de penser à acquérir des compétences. T’es un assoiffé, Alma. Pire que ça. T’es trop dangereux pour ce village. Tire-toi. Explore. Apprends. Découvre. Amuse-toi. Envoie des lettres à ton vieux père.
- Ok. Je n’ai pas le temps de dire au revoir à tout le monde. Tu t’en chargeras pour moi. Et pour être tout à fait franc, je serais probablement parti dans la nuit, sans rien ne dire à personne.
- Mon instinct m’a poussé à agir avant. Allez, fais ton sac et tire-toi. Ne viens pas m’enlacer, tu sais bien que j’ai horreur de ça.
- Alors, dis-moi pourquoi pleures-tu ? »
Le vieux Marco n’avait jamais été aussi heureux que le jour où il avait retrouvé le petit. S’imaginer sans ce dernier qu’il avait vu grandir tout au long de ces années lui détruisait le cœur. Et pourtant, en tant que père, il devait pousser son enfant à vivre ses rêves. C’est ainsi qu’avant même s’en rendre compte, Alma le serra très fort dans ses bras, également en sanglot pour l’une des premières fois de sa vie. Lorsque le vieux sécha ses larmes, son fiston n’était déjà plus ici.
En effet, il bouffa les mètres à grande allure. Il ne se rappelait pas avoir déjà couru aussi rapidement. Il souhaitait de tout cœur que l’homme qui lui promit une vie trépidante n’était pas encore parti. Il arriva rapidement au port, chercha une tête familière, mais non.
« Oy ! Gamin ! Par ici ! hurlait une voix qui lui était familière pour le coup. »
Alma se retourna le sourire aux lèvres. Ainsi, il intégra un équipage de bucheron, il manquait un homme à remplacer. Cette idée déplaisait fortement au jeune homme, mais son envie d’aventure est telle qu’il passa rapidement à autre chose. Bucheron ? Pourquoi pas. Ce n’était que temporaire et il le savait pertinemment. Aussi rapide qu’improbable, l’aventure pouvait enfin commencer pour lui.
Test RP
Il était une fois, sur une petite île de South Blue… Non. Ça n’a vraiment rien d’extraordinaire comme histoire, il est important de le préciser. La vie d’Alma est comme à son habitude, d’aussi loin qu’il s’en rappelle, extrêmement paisible. Toujours avec les bucherons, ces derniers décident de faire une pause sur une petite île de South Blue, dont le décor ne ressemble pas tellement à son ancien village, mais qui a comme mérite ou malheur d’être aussi calme. C’est du moins ce que pense le petit en arrivant sur les lieux.
Le gros machin qu’il a blessé récemment, et dont il n’a même pas daigné demander le nom se déplace en béquilles. Le petit blond ne savait pas quoi faire, cette île ne l’intéresse pas le moins du monde. Il est cependant conscient que ce n’est que temporaire et qu’il se cassera d’ici peu. Tout comme il se cassera de l’équipage de bucherons. En relativisant un peu, ce dernier décide de rentrer un peu dans le village et d’explorer les lieux. Sauf que…
« Oy ! Viens par-là, gamin ! J’te paye à boire, ça m’fait plaisir. dit l’homme qu’il n’apprécie pas particulièrement, blessé. »
Alma ne comprenait pas réellement l’attitude du type.
« - Pourquoi m’aimes-tu tant ? demande-t-il innocemment.
- Parce que j’sens qu’tu es destiné à de grandes choses, j’veux juste y avoir contribué un peu.
- Pourquoi ai-je épargné un crétin pareil ? Hahahahaha. conclu-t-il en explosant bêtement de rire.
- J’crois que c’est la première que j’le vois rigoler… marmonne le gros. »
Il décide simplement de redevenir celui qu’il a toujours été, l’homme au sourire éternel, serviable et rigolant parfois sans raison apparente. Ils rentrent tous deux une taverne, puis commandent des pichets de bière. Alma adore la bière. Exceptée l’eau, c’est sa boisson préférée. Il diminua la fréquence de ses beuveries en s’apercevant des dégâts incroyables que la bière a sur son ventre. Ça rend gros. Comme son nouveau compagnon d’infortune. Qui aurait cru qu’ils seraient ensemble à boire des bières ?...
« - Tu m’en veux encore, gamin ?
- Je m’en fiche un peu maintenant. Les biens du vieux ont été restitué, tu as quitté l’île, alors ça me va. L’innocent mort, je ne le connaissais pas.
- Peuf. Tu d’viendrais presque cynique.
- Je ne suis pas un justicier. J’ai seulement envie de vivre ma vie comme je l’entends. Si j’ai envie de prendre un truc, je le prends sans que personne ne me dise quoique ce soit. Si j’ai envie d’aller quelque part, j’y vais. »
Et à ce moment même, un hurlement de l’extérieur attire l’attention de jeune homme, qui file voir ce qu’il se passe. Le village s’est rassemblé autour de deux personnes. Une histoire d’adultère. Sauf qu’elle risque de provoquer la mort de deux hommes, et ça, c’est un peu plus embêtant. Après quelques injures, les deux hommes armés de couteaux de cuisine se chargent. Alma sentait le bain de sang. Il intervient et s’interpose en frappant directement les poignets des deux hommes, à l’aide de sa magnifique canne, afin de les désarmer.
« - À quoi est-ce que vous jouez ? demande-t-il sèchement, comme pour réprimander des enfants.
- Ce connard a couché avec ma ravissante femme ! répond un des deux, visiblement le cocu.
- Elle m’a affirmé qu’elle vivait seule. rétorque le second.
- Dans un village où ils se connaissent tous… Comment a-t-il bien pu ne pas avoir cette information ? Cela ressemble à de la mauvaise foi… marmonne Alma dans sa barbe quasi inexistante.
- Je suis censé laisser passer une telle chose ?!
- Sont-ce des comportements d’hommes ? Blessé oui, je le conçois. Mais la situation est cruellement ridicule. En toute honnêteté, je me retiens d’exploser de rire… Pouaha.
- Connard…
- Absolument. Cela dit, je ne m’y connais pas réellement en relation amoureuse, je suis assez frivole comme garçon. Néanmoins, ta femme n’a pas été violée que je sache, elle était parfaitement consentante et a probablement jouie de la situation. À moins qu’elle ait regretté après… S’en prendre à cet homme n’est qu’une forme de lâcheté de ta part, qui n’a pas envie de croire que sa femme l’a trahi. C’est pourtant ce qui est arrivé. L’homme n’a fait que suivre son instinct d’homme aux besoins sexuels. Tu l’aurais également fait à sa place si une femme aux formes généreuses et à la beauté sans pareille te faisait des appels de phare… »
L’homme blessé baisse la tête et lâche son couteau. Il comprend la situation, se sent ridicule mais reste néanmoins un homme blessé. Alma comprend bien son ressenti et c’est pour cela qu’il s’est senti presque obligé d’intervenir.
« Va te changer les esprits, puis rentre chez toi discuter avec ta femme. En ce qui vous concerne, madame, veillez à ne plus reproduire ce genre de chose. Ça détruit l’amour propre d’un homme ce genre de chose. Et toi, vieux goujat, attaque-toi à des proies réellement seules la prochaine fois, ça t’évitera des mésaventures comme celles-ci. »
Et alors que le jeune homme compte seulement reprendre ce qu’il avait commencé, à savoir picoler, un homme dont il connaît l’appartenance vient l’attraper par l’épaule.
« Salut, jeune homme ! Quelle intervention ! Régler cette faire sans verser le moindre sang, quasiment aucune violence… C’est du génie ! Sergent Michon de la garnison de cette île, enchanté. dit-il en tendant sa main au blondinet. »
Ce dernier pressent déjà où va mener cette discussion.
« - Enchanté, sergent. Alma Orma. répond-t-il en serrant la main du sergent, le sourire aux lèvres.
- Qu’il est agréable de rencontrer des types comme vous. Bonnards, intelligents, pacifistes… Une carrière dans la marine ne vous dit pas ? Vous seriez un élément très prometteur, Alma. »
Comme il s’en doutait, un recrutement. Une île de merde comme celle-ci manque forcément d’effectif, c’est du moins ce que pense l’ancien villageois. Il prend quand même le temps de réfléchir, mais son choix est naturellement déjà fait.
« Je crains que cette proposition ne puisse m’intéresser. Vous savez, travailler sous les ordres d’un supérieur ne m’enchante guère. Les ordres, la paperasse, les formalités, ce n’est pas moi. Je mène la vie que je veux mener, sans personne pour me dire quoique ce soit. Loin de moi l’idée de rabaisser votre profession, mais sans façon. Je vous remercie pour l’attention que vous m’avez accordé en vous souhaitant une bonne et agréable journée. »
Il sourit une nouvelle fois avant de retourner dans la taverne. Ce qui l’amuse d’autant plus, c’est que ce sergent Michon se mordra probablement les lèvres en voyant ce qu’Alma Orma deviendra à l’avenir. Pas le seigneur des pirates, non. Des ambitions futiles aux yeux de cet être aux ambitions qui lui sont lui-même encore assez floues et incompréhensibles. Un être à la recherche de sa personne, voire de ses origines, qui sait ?
Le gros machin qu’il a blessé récemment, et dont il n’a même pas daigné demander le nom se déplace en béquilles. Le petit blond ne savait pas quoi faire, cette île ne l’intéresse pas le moins du monde. Il est cependant conscient que ce n’est que temporaire et qu’il se cassera d’ici peu. Tout comme il se cassera de l’équipage de bucherons. En relativisant un peu, ce dernier décide de rentrer un peu dans le village et d’explorer les lieux. Sauf que…
« Oy ! Viens par-là, gamin ! J’te paye à boire, ça m’fait plaisir. dit l’homme qu’il n’apprécie pas particulièrement, blessé. »
Alma ne comprenait pas réellement l’attitude du type.
« - Pourquoi m’aimes-tu tant ? demande-t-il innocemment.
- Parce que j’sens qu’tu es destiné à de grandes choses, j’veux juste y avoir contribué un peu.
- Pourquoi ai-je épargné un crétin pareil ? Hahahahaha. conclu-t-il en explosant bêtement de rire.
- J’crois que c’est la première que j’le vois rigoler… marmonne le gros. »
Il décide simplement de redevenir celui qu’il a toujours été, l’homme au sourire éternel, serviable et rigolant parfois sans raison apparente. Ils rentrent tous deux une taverne, puis commandent des pichets de bière. Alma adore la bière. Exceptée l’eau, c’est sa boisson préférée. Il diminua la fréquence de ses beuveries en s’apercevant des dégâts incroyables que la bière a sur son ventre. Ça rend gros. Comme son nouveau compagnon d’infortune. Qui aurait cru qu’ils seraient ensemble à boire des bières ?...
« - Tu m’en veux encore, gamin ?
- Je m’en fiche un peu maintenant. Les biens du vieux ont été restitué, tu as quitté l’île, alors ça me va. L’innocent mort, je ne le connaissais pas.
- Peuf. Tu d’viendrais presque cynique.
- Je ne suis pas un justicier. J’ai seulement envie de vivre ma vie comme je l’entends. Si j’ai envie de prendre un truc, je le prends sans que personne ne me dise quoique ce soit. Si j’ai envie d’aller quelque part, j’y vais. »
Et à ce moment même, un hurlement de l’extérieur attire l’attention de jeune homme, qui file voir ce qu’il se passe. Le village s’est rassemblé autour de deux personnes. Une histoire d’adultère. Sauf qu’elle risque de provoquer la mort de deux hommes, et ça, c’est un peu plus embêtant. Après quelques injures, les deux hommes armés de couteaux de cuisine se chargent. Alma sentait le bain de sang. Il intervient et s’interpose en frappant directement les poignets des deux hommes, à l’aide de sa magnifique canne, afin de les désarmer.
« - À quoi est-ce que vous jouez ? demande-t-il sèchement, comme pour réprimander des enfants.
- Ce connard a couché avec ma ravissante femme ! répond un des deux, visiblement le cocu.
- Elle m’a affirmé qu’elle vivait seule. rétorque le second.
- Dans un village où ils se connaissent tous… Comment a-t-il bien pu ne pas avoir cette information ? Cela ressemble à de la mauvaise foi… marmonne Alma dans sa barbe quasi inexistante.
- Je suis censé laisser passer une telle chose ?!
- Sont-ce des comportements d’hommes ? Blessé oui, je le conçois. Mais la situation est cruellement ridicule. En toute honnêteté, je me retiens d’exploser de rire… Pouaha.
- Connard…
- Absolument. Cela dit, je ne m’y connais pas réellement en relation amoureuse, je suis assez frivole comme garçon. Néanmoins, ta femme n’a pas été violée que je sache, elle était parfaitement consentante et a probablement jouie de la situation. À moins qu’elle ait regretté après… S’en prendre à cet homme n’est qu’une forme de lâcheté de ta part, qui n’a pas envie de croire que sa femme l’a trahi. C’est pourtant ce qui est arrivé. L’homme n’a fait que suivre son instinct d’homme aux besoins sexuels. Tu l’aurais également fait à sa place si une femme aux formes généreuses et à la beauté sans pareille te faisait des appels de phare… »
L’homme blessé baisse la tête et lâche son couteau. Il comprend la situation, se sent ridicule mais reste néanmoins un homme blessé. Alma comprend bien son ressenti et c’est pour cela qu’il s’est senti presque obligé d’intervenir.
« Va te changer les esprits, puis rentre chez toi discuter avec ta femme. En ce qui vous concerne, madame, veillez à ne plus reproduire ce genre de chose. Ça détruit l’amour propre d’un homme ce genre de chose. Et toi, vieux goujat, attaque-toi à des proies réellement seules la prochaine fois, ça t’évitera des mésaventures comme celles-ci. »
Et alors que le jeune homme compte seulement reprendre ce qu’il avait commencé, à savoir picoler, un homme dont il connaît l’appartenance vient l’attraper par l’épaule.
« Salut, jeune homme ! Quelle intervention ! Régler cette faire sans verser le moindre sang, quasiment aucune violence… C’est du génie ! Sergent Michon de la garnison de cette île, enchanté. dit-il en tendant sa main au blondinet. »
Ce dernier pressent déjà où va mener cette discussion.
« - Enchanté, sergent. Alma Orma. répond-t-il en serrant la main du sergent, le sourire aux lèvres.
- Qu’il est agréable de rencontrer des types comme vous. Bonnards, intelligents, pacifistes… Une carrière dans la marine ne vous dit pas ? Vous seriez un élément très prometteur, Alma. »
Comme il s’en doutait, un recrutement. Une île de merde comme celle-ci manque forcément d’effectif, c’est du moins ce que pense l’ancien villageois. Il prend quand même le temps de réfléchir, mais son choix est naturellement déjà fait.
« Je crains que cette proposition ne puisse m’intéresser. Vous savez, travailler sous les ordres d’un supérieur ne m’enchante guère. Les ordres, la paperasse, les formalités, ce n’est pas moi. Je mène la vie que je veux mener, sans personne pour me dire quoique ce soit. Loin de moi l’idée de rabaisser votre profession, mais sans façon. Je vous remercie pour l’attention que vous m’avez accordé en vous souhaitant une bonne et agréable journée. »
Il sourit une nouvelle fois avant de retourner dans la taverne. Ce qui l’amuse d’autant plus, c’est que ce sergent Michon se mordra probablement les lèvres en voyant ce qu’Alma Orma deviendra à l’avenir. Pas le seigneur des pirates, non. Des ambitions futiles aux yeux de cet être aux ambitions qui lui sont lui-même encore assez floues et incompréhensibles. Un être à la recherche de sa personne, voire de ses origines, qui sait ?
Informations IRL
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ONE PIECE REQUIEM
Dernière édition par Alma Ora le Sam 17 Mar 2018 - 11:57, édité 3 fois