Apprendre à mettre une droite, ou deux...
Hiver 1627
Hiver 1627
Cet hiver avait été particulièrement rude. Bien plus que les précédents d'ailleurs. Même si en été l'île de Poiscaille offrait à ses habitants un beau soleil et quelques vagues de chaleur, la période hivernale ne s'était pas avérée aussi réjouissante. Nous avions eu le droit, cette année, à de lourdes chutes de neige ainsi que des pluies givrantes.
Pour les pêcheurs de South Blue, la période n'avait pas été très productive, voir même désastreuse. En ce qui concernait les petits commerces locaux tels que l'étalage dans lequel je travaillais, les bénéfices n'avaient été que très moyens. En somme, seules les exportations à l'étranger avaient pesées dans le poids de l'économie de l'île.
Et je me serais bien glissée dans l'un des bateaux à destination de Kage Berg ou Inu Town, mais il fallait bien que je porte mon tablier pour assurer la vente.
Pour les idées d'exode, on repasserait plus tard.
Aujourd'hui, j'avais réussi à prendre mon après-midi. Déjà pour ne pas me taper la vente, mais aussi et surtout pour prendre un peu de temps pour moi, histoire de souffler et m'aérer l'esprit ailleurs qu'autour des poissons et leur imposante odeur.
Poiscaille était une île qui tournait essentiellement autour du commerce halieutique, alors à part les institutions de bases telles que l'école, les épiceries, la garnison marine, la mairie, les pompiers, etc, il n'y avait pas beaucoup de choses à faire. Il y avait néanmoins, en ville-basse, quelques bars et restaurants attrayants.
...
Bras croisés, j'hochais la tête.
À ma droite : « La Taverne de Jimmy » et son ambiance ultra chaleureuse. À ma gauche : « La bière aux poissons » et sa qualité du breuvage.
Et bien sûr, ils n'auraient pas pu s'unir pour créer l'endroit parfait. Non. Les deux se livraient une guerre sans fin aux abords d'une seule et même rue : La Rue du Hareng.
J'ai mûri l'idée quelques minutes et me suis enfin décidée en partant du principe que la taverne de Jimmy m'offrirait plus les moyens de rencontrer du monde. Je me suis alors dirigée là où le guitariste semblait accorder au mieux son instrument.
...
Ma question semblait avoir déstabilisé le barman. En effet, il ne devait pas avoir l'habitude de servir ce genre de boisson. C'est vrai qu'autour de moi, il y avait beaucoup d'hommes et peu de femmes. Principalement de la bière, du whisky, de la vodka et parfois du vin. Et qu'est-ce que ça sentait plus fort que mes poissons.
Et je regardais autour de moi, mais il n'y avait personne susceptible de me plaire. Personne avec qui j'aurais pu taper la discussion. Ils étaient déjà tous en groupe de deux, de trois, de quatre. Alors je sirotais tranquillement mon sirop. Peut-être qu'il suffisait d'attendre encore un peu.
Étrange, ce sirop avait quand même un goût piquant.
Pour les pêcheurs de South Blue, la période n'avait pas été très productive, voir même désastreuse. En ce qui concernait les petits commerces locaux tels que l'étalage dans lequel je travaillais, les bénéfices n'avaient été que très moyens. En somme, seules les exportations à l'étranger avaient pesées dans le poids de l'économie de l'île.
Et je me serais bien glissée dans l'un des bateaux à destination de Kage Berg ou Inu Town, mais il fallait bien que je porte mon tablier pour assurer la vente.
Pour les idées d'exode, on repasserait plus tard.
Aujourd'hui, j'avais réussi à prendre mon après-midi. Déjà pour ne pas me taper la vente, mais aussi et surtout pour prendre un peu de temps pour moi, histoire de souffler et m'aérer l'esprit ailleurs qu'autour des poissons et leur imposante odeur.
Poiscaille était une île qui tournait essentiellement autour du commerce halieutique, alors à part les institutions de bases telles que l'école, les épiceries, la garnison marine, la mairie, les pompiers, etc, il n'y avait pas beaucoup de choses à faire. Il y avait néanmoins, en ville-basse, quelques bars et restaurants attrayants.
...
Bras croisés, j'hochais la tête.
« Hum. Choix compliqué. »
À ma droite : « La Taverne de Jimmy » et son ambiance ultra chaleureuse. À ma gauche : « La bière aux poissons » et sa qualité du breuvage.
Et bien sûr, ils n'auraient pas pu s'unir pour créer l'endroit parfait. Non. Les deux se livraient une guerre sans fin aux abords d'une seule et même rue : La Rue du Hareng.
J'ai mûri l'idée quelques minutes et me suis enfin décidée en partant du principe que la taverne de Jimmy m'offrirait plus les moyens de rencontrer du monde. Je me suis alors dirigée là où le guitariste semblait accorder au mieux son instrument.
...
« Vous auriez un grand verre d'eau avec du sirop à la framboise ? »
Ma question semblait avoir déstabilisé le barman. En effet, il ne devait pas avoir l'habitude de servir ce genre de boisson. C'est vrai qu'autour de moi, il y avait beaucoup d'hommes et peu de femmes. Principalement de la bière, du whisky, de la vodka et parfois du vin. Et qu'est-ce que ça sentait plus fort que mes poissons.
Et je regardais autour de moi, mais il n'y avait personne susceptible de me plaire. Personne avec qui j'aurais pu taper la discussion. Ils étaient déjà tous en groupe de deux, de trois, de quatre. Alors je sirotais tranquillement mon sirop. Peut-être qu'il suffisait d'attendre encore un peu.
Étrange, ce sirop avait quand même un goût piquant.