Le spleen des petits

Percy est content. Il l’est toujours en allant à l’école.  L’école, il en a ras le bol, mais se promener, ça lui plaît. Il voudrait passer sa vie dehors. Courir dans l’herbe qui chatouille les mollets. Se promener dans les forêts qui offrent leurs essences de bois, de mousse et d’humus.  Arpenter les sentiers qui proposent des paysages prenant de prairies paisibles. Mais il doit aller à l’école et s’assurer que Meva et Karad, sa sœur et son frère, y arrivent aussi.


-Pourquoi tu nous fais passer par là, aujourd’hui ? C’est trop long par ici !


Karad n’aime pas beaucoup marcher et leur maison est déjà bien assez loin de l’école. La plus loin même. Alors les détours en trop, ça le rend bougon. Et il adore embêter son frère aîné. 


-Karad ! Percy est responsable de nous. Si il veux passer par là, on le suis. Ça va rien changer de te plaindre.

Meva n’aime pas que ses frères se disputent.  Ça finit toujours de la même façon. Percy cri et Karad pleure. Elle n’aime pas quand Karad pleure. Elle déteste quand Percy cri. Elle préfère protéger la paix entre eux. Et Percy trouve souvent des trucs sympa.

Percy n’a pas réagi. Il cherche quelque chose. Il sait aussi que Meva suffit à calmer les ronchonneries de Karad. Il fait encore jours quand ils partent. Bientôt la nuit les accompagnera une partie du trajet. L’humeur du cadet s’assombrira. Mais pour le moment le soleil brille. Et il reste encore des trésors de l’été que Percy sais dénicher.
 
-C’est ici ! Suivez moi !
Il attend d’être rattrapé. Il quitte alors le chemin et s’enfonce dans le bois qu’il longe
-J’ai trouvé un coin à framboise cet été.
 
A la simple évocation de ce juteux cœur des bois, celui des enfants déborde d’envie. Ils pressent le pas. Toutes les contrariétés sont oubliées. Oubliées, les douleurs dans les jambes. Oubliées, les futures heures d’enfermement. Oubliées, les querelles fraternelles.

La petite compagnie traverse les bosquets en hâte, dans le sillon leur protecteur. Ils aident le plus  jeune à sauter un ruisseau, puis à gravir une rocaille, avant de déboucher sur le roncier. Les mains glissent agilement sous le buisson au risque de se blesser sur ses épines. Le jeu en vaut la chandelle. Les rameaux regorgent de fruits. Les enfants se régalent.
 
-C’est bon. Mangez en pas trop.


Il sort un chiffon de son cartable et l’étale au sol. Pas besoin de consigne. Chacun rassemble une poignée de framboises et Percy pli le tissu et l’attache à sa ceinture. La bande se faufile à nouveau dans la végétation. Après quelques minutes, ils atteignent le chemin. En courant ils arriveront à l’heure. Percy avance toujours le départ pour l’école. Il aime se laisser le temps de profiter du voyage. Saluer les bergers, les promeneurs matinaux et les coucous. Suivre la piste d’un animal inconnu. Roulé au bas d’une colline. Toute occasion est propice à une aventure, pour s’évader de la réalité qui les rattrapent toujours. 
La cloche retentit dans les mains de madame Lisemari, alors que la fratrie passe le portail, après avoir mangé un dernier fruit des bois et conservé le reste dans le cartable de l’aîné. Chacun rejoint sa file d’enfants rangés deux par deux.
 
Percy est dernier dans la file de sa classe, comme souvent, mais il n’est pas seul. Encore essoufflé,  il sourit à sa  voisine de rang en la rejoignant.

-Salut Sakina. Ça va ? 
Le spleen des petits  B3d6cff57871c7234a73a44029f7a932


Dernière édition par Percy Gal le Sam 7 Avr 2018 - 9:54, édité 2 fois
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SAKINA !!!!!!

J'entends bien que mon papounet m'appelle, est-ce mes couvertures qui sont lourdes ou ma flemme matinale qui me tient clouée au lit..? Je ne sais pas mais c’est pas ses appelles qui vont enlever ces clous solidement fixés. C’est pas une bonne journée aujourd’hui, papa va à l'atelier bricoler et jouer avec des armes, moi je dois aller à l'école faire des traits sur des bouts de feuille toute... Je sais t’as pas envie d'être toute seule non plus...

Je l’ai appelé Bastet, elle est blanche avec de petits traits noirs de sa queue à sa petite truffe... Ca me gratte la joue, j'ouvre l'oeil pour découvrir mon petit chaton ! Elle est toute mignonne et rien que de la voir, me donne le plein d'énergie. Je ne l’ai pas depuis super longtemps mais on est déjà très proche, quand je pars le matin pour aller à l'école elle semble triste et ça me fend le coeur...

Coucou toi !

Miaouu !

Je dois aller à l'école aujourd'hui... J'ai pas envie. Elle a les yeux gris et des poiles tous, tous doux ! Elle ne sort pas encore les griffes mais ça ne va pas tarder. Papa a dit qu'elle doit encore un peu grandir, mais pas trop quand même, faut qu'elle reste mimi comme tout ! Je me redresse et je la prends de mes deux mains pour l'avoir face à moi.

Tu veux pas rester toute seule hein non ??

Miaaaaaouww !

Ok bah j'ai une idée ! Tu vas venir à l'école avec moi hihihihi !!

Le plan est simple, je prends seulement un carnet, un crayon et un gros pull à papa que je mets dans le cartable. Avant de mettre le pull j'enroule Bastet dedans comme ça, ça couvre le bruit au cas ou et papa s'apercevra de rien quand je partirais d'ici ! Le plan est parfait, Bastet est rangée dans le pull, lui-même rangé dans le sac, il y a plus qu’à enfiler les habits d'hier et à partir d'ici ! Je descends les marches et trouve mon père assis à table. Je dois vite filer d'ici.

Tantôt papa j’y vais, je vais être en retard à l'école !

Hè !!! Attends, viens ici jeune fille !

Oups ! Comment il a fait, elle a même pas miaulé ni rien...

Viens faire un câlin et prends tes tartines pour la route, je te les ai déjà faites !

Merci papa !

Ca va il a pas ce genre de pouvoir.. Je me dépêche d'aller lui faire un câlin et de prendre mon petit déjeuner. Aussitôt fait, je passe la porte pour rejoindre le chemin de l'école. Mes tartines sont au mouton et à l'amour, parce que oui, papa il met beaucoup d'amour dans ce qu'il fait pour moi et ça rend tout bien meilleur ! Si bonne qu'après cinq grosses bouchées ma double tartine n'est plus. HO MERDE ! Bastet est toujours dans l'sac ! Je l'attrape de ma main et la sors au plus vite. A peine les pattes au sol qu'elle s'étire un coup et continue de me suivre sur le chemin de l'école.

J'ai toujours aimé marcher et encore bien sinon je serais un peu bloquée dans ce trou paumé. Bastet court après des papillons, une fois elle a même couru après un petit rongeur mais elle n'a pas réussi à l’attraper. Quand Bastet court après quelque chose moi je cours après Bastet. Je suis sûre qu'elle m'aime déjà beaucoup mais j'ai bien trop peur qu'elle ne se perde si je ne suis plus à porter de vue. Puis c’est assez marrant de courir avec elle hihihi.

Je suis déjà bien proche de l'école, on s'amuse pas mal sur la route et elle a bizarrement fait ses quelques sprintes de jeune chatte dans la bonne direction. Il doit me rester quelques minutes avant de rentrer en classe. Je la rattrape et la fourre dans mon sac pour passer incognito, la résistance est moindre, elle est encore jeune et mes papouilles ne la dérangent pas le moins du monde. Pour les heures de patiente dans le sac je suppose que ça devrait aller hihihi.

J'arrive dans la cour, mon sac-à-dos sur mes mains et rejoins mon petit coin d'attente habituel. J’entre, ouvre le sac pour caresser Bastet du bout des doigts, elle est calme pour le moment et tout se passe bien. Ha mince encore celle-là.. Marie-Tunis, c’est une famille de plusieurs soeurs, toutes sont vraiment bizarres ! Je me demande ce qu'elles font ici dans cette campagne. Elles se maquillent, s'habillent comme des princesses et pensent que tout leur est dû... J'ai jamais compris ce qu'ils faisaient sur Tanuki..

Hè Hojimoche hahahaha !!!

Elle continue son chemin aussitôt, c’est ça qui est cool il y a personne ici donc à quoi ça lui servirait de m'embêter... J'entends la cloche que NOM DU PROF (agite comme à son habitude). Ca me laisse encore quelques secondes, j'aime être en bout de file au moins personne ne vous pousse, personne ne vous regarde. Je me lève, les élèves sont bientôt tous rangés comme il faut quand à moi je rejoins la file avec Bastet sur le dos. A peine arrivée qu'un compagnon se jette à côté de moi, ce qui est plutôt rare.. C’est Percy il a l'air un peu essoufflé comme souvent d'ailleurs.

-Salut Sakina. Ça va ?

Salut ça va et toi ? Tu as mangé quoi ce matin ?

Il m'a un peu surprise à vrai dire, puis je m'en fou un peu de savoir ce qu'il a mangé mais si on parle Bastet passera plus inaperçue héhéhéhéhé. Quand je relève la tête je vois toute cette file d'élève, je sens que cette journée va être longue, au pire si je me fais choper avec Bastet, je devrais rentrer à la maison pour la ramener ça ne serait pas plus mal qu'une journée ici.. En plus cette Marie-Tunis va sûrement encore m'emmerder..

Ho ! Euh… Moi des sandwiches de mouton que mon papa m’a fait ! Hé tu voudras jouer avec moi à la récrée ?

Bien sûr je dois enchainer en plus Bastet est en train de bouger dans le sac.. PAF j’envoie un coup de coude discret vers où ça bouge et d'un coup ça se calme. Bastet sait que c’est moi et que ça vient du cœur, elle est déjà plus ou moins habituée à la punition. C’est que ça me prend du temps à moi de la remettre sur le droit chemin ! Pour Percy s’il oublie pas je lui montrerais Bastet à la récrée, la prof l'aime bien donc ce serait bien de l'avoir dans la poche sur ce coup.

Merde me voilà déjà assise, tout passe tellement vite quand on stresse. En plus chui toujours à côté de Percy ! Le cours va commencer, chui rentrée avec Bastet incognito ça c’est cool !
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