Percy faisait les cents pas devant la porte de la base. Il avait fait des dizaines de kilomètres pour arriver jusque. La majeure partie en courant. Pourtant il ne parvenait pas à faire le dernier pas. Il prolongeait le trajet pour retarder l’inévitable. Enfant, il en faisait autant avant d’entrer en classe. Ce soir là, c’était l’heure de faire son choix qu’il ne voulait pas voir venir.
Il interrompait ses va et vient pour regarder vers chez lui. Il devinait sa maison dans la lumière du soleil couchant, mais ne pouvait l’observer que brièvement. Le souvenir de la dispute qui avait éclatée se joignait l’éclat solaire pour détourner son regard. La dispute, les mots échappés, la porte claqué puis les heures de marche et de course. Il était allé trop loin pour se détourner de cette porte.
Pourtant, chaque fois qu’il se tournait vers elle, la chaleur du soleil continuait de chauffait sa rétine et laissait sur le bois une empreinte ineffaçable. Ce souvenir spectral lui rappelait tout ce qu’il abandonnerait en la franchissant. Impossible de se résoudre à laisser sa sœur sans lui faire d’adieu convenable. Même l’éloignement de son cadet et de ses complaintes perpétuelles le rappel à la maison.
Malgré tout cela, la lumière continuait de le brûler lorsqu’il s’attardait sur donc foyer. Il n’avait plus l’énergie de rebrousser chemin. De plus qu’elle image lui cela aurait-il renvoyé ? Qu’auraient dit ses parents de son comportement ?
Pour la sixième fois en vingt minutes, le jeune homme venait de porter son regard tantôt sur l’horizon, tantôt sur la porte avant de reprendre ses allez retour en fixant le sol.
-Hey Blondin ? Tu vas toquer à cette porte ou tu comptes passez la nuit ici ?
Posté en haut du mur d’enceinte de la base, Percy n’avait pas vu qu’un marin de garde l’observait depuis un moment déjà. A trop regarder le soleil, il n'arrivait même pas à discerner les traits de son visage. Tout ce qu'il distinguait sous l'uniforme et la casquette, etaient une attitude calme et quelques mèches brunes.
-Je… je viens pour m’enrôler…
-Hé hé ! Je m’en doute. T’es pas le premier gamin que je vois piétiner devant une base. Tu ferais mieux de te dépecher. La nuit va bientôt tomber. On t’ouvrira plus après.
Le garçon regarda à nouveau vers ses collines. Le jour disparaissait effectivement. Le chemin du retour baignait déjà dans les ténèbres mais il pouvait encore distinguer la crête de la colline dissimulant sa maison. L’image de sa famille se reflétait dans ses yeux et il se dit qu’il voulait qu’il voulait les rendre fière. La nuit tombait sur une mer toujours en proie à l’injustice, au crimes et à la piraterie. Il voulait leur montrer qu’il était capable d’aller au bout de ses convictions. Être un exemple pour Meva et Karad.
Le fantôme du soleil disparaissait sur le dos de sa main, alors qu’il la tendait vers la porte. Il frappa fébrilement.
-Identité et intentions ? Questionna une voix désagréable étouffée derrière le bois.
-C’est bon ! Ouvre ! C’est une recrue !
Les panneaux de bois se scindèrent, laissant paraître une cours éclairée par quelques torches et un marins d’une quarantaine d’années. Il avait l’air dérangé par l’activité qu’engendrait Percy. Il s'impatientait de pouvoir retourner s'assoir, mais ne montrais aucune animosité envers lui.
-Aller rentre. Va au bureau du Colonel pour remplir la paperasse. Si tu te dépêches tu aura ton paquetage avant la fin du service à la cantine.
Sa voix se faisait plus douce alors qu’il addressait une tape amicale sur l’épaule du garçon en guise de bienvenue. Il tenta de lancer un dernier regard en arrière, mais il ne voyait plus ni chemin, ni colline, ni ciel derrière la porte que le garde refermait. Les braseros de chaque côté de l’entrée libéraient un rayonnement chaud qui noyait le paysage dans la pénombre de l’une nuit froide.
Percy n’avait plus de doute et se pressait dans la direction que lui indiquait le garde, le bureau du Colonel.
Il interrompait ses va et vient pour regarder vers chez lui. Il devinait sa maison dans la lumière du soleil couchant, mais ne pouvait l’observer que brièvement. Le souvenir de la dispute qui avait éclatée se joignait l’éclat solaire pour détourner son regard. La dispute, les mots échappés, la porte claqué puis les heures de marche et de course. Il était allé trop loin pour se détourner de cette porte.
Pourtant, chaque fois qu’il se tournait vers elle, la chaleur du soleil continuait de chauffait sa rétine et laissait sur le bois une empreinte ineffaçable. Ce souvenir spectral lui rappelait tout ce qu’il abandonnerait en la franchissant. Impossible de se résoudre à laisser sa sœur sans lui faire d’adieu convenable. Même l’éloignement de son cadet et de ses complaintes perpétuelles le rappel à la maison.
Malgré tout cela, la lumière continuait de le brûler lorsqu’il s’attardait sur donc foyer. Il n’avait plus l’énergie de rebrousser chemin. De plus qu’elle image lui cela aurait-il renvoyé ? Qu’auraient dit ses parents de son comportement ?
Pour la sixième fois en vingt minutes, le jeune homme venait de porter son regard tantôt sur l’horizon, tantôt sur la porte avant de reprendre ses allez retour en fixant le sol.
-Hey Blondin ? Tu vas toquer à cette porte ou tu comptes passez la nuit ici ?
Posté en haut du mur d’enceinte de la base, Percy n’avait pas vu qu’un marin de garde l’observait depuis un moment déjà. A trop regarder le soleil, il n'arrivait même pas à discerner les traits de son visage. Tout ce qu'il distinguait sous l'uniforme et la casquette, etaient une attitude calme et quelques mèches brunes.
-Je… je viens pour m’enrôler…
-Hé hé ! Je m’en doute. T’es pas le premier gamin que je vois piétiner devant une base. Tu ferais mieux de te dépecher. La nuit va bientôt tomber. On t’ouvrira plus après.
Le garçon regarda à nouveau vers ses collines. Le jour disparaissait effectivement. Le chemin du retour baignait déjà dans les ténèbres mais il pouvait encore distinguer la crête de la colline dissimulant sa maison. L’image de sa famille se reflétait dans ses yeux et il se dit qu’il voulait qu’il voulait les rendre fière. La nuit tombait sur une mer toujours en proie à l’injustice, au crimes et à la piraterie. Il voulait leur montrer qu’il était capable d’aller au bout de ses convictions. Être un exemple pour Meva et Karad.
Le fantôme du soleil disparaissait sur le dos de sa main, alors qu’il la tendait vers la porte. Il frappa fébrilement.
-Identité et intentions ? Questionna une voix désagréable étouffée derrière le bois.
-C’est bon ! Ouvre ! C’est une recrue !
Les panneaux de bois se scindèrent, laissant paraître une cours éclairée par quelques torches et un marins d’une quarantaine d’années. Il avait l’air dérangé par l’activité qu’engendrait Percy. Il s'impatientait de pouvoir retourner s'assoir, mais ne montrais aucune animosité envers lui.
-Aller rentre. Va au bureau du Colonel pour remplir la paperasse. Si tu te dépêches tu aura ton paquetage avant la fin du service à la cantine.
Sa voix se faisait plus douce alors qu’il addressait une tape amicale sur l’épaule du garçon en guise de bienvenue. Il tenta de lancer un dernier regard en arrière, mais il ne voyait plus ni chemin, ni colline, ni ciel derrière la porte que le garde refermait. Les braseros de chaque côté de l’entrée libéraient un rayonnement chaud qui noyait le paysage dans la pénombre de l’une nuit froide.
Percy n’avait plus de doute et se pressait dans la direction que lui indiquait le garde, le bureau du Colonel.