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Un retour en rouge et noir

La treizième flotte est rentrée sur Armada avec ses cuirassés et, à sa tête, l’usage modéré de la force. Les marins sont déconfis, on dirait qu’ils vont être à nouveau enfermés dans une bouteille. Il n’en est rien, Red est simplement mort et avec lui leurs espoirs de tranquillité et d’aventure. Ils sont de plus bloqués sur Armada, les roues à aube de l’usage modéré étant vitales au bon déplacement de l’île-navire. Entrer au sein d’Armada fut aisé, le doute quant à la mort de Red étant persistant. Mais une fois amarrés, les marins ne purent nier. Aussitôt un barrage fut organisé pour éviter que les gaillards ne refluent et par la même empêchent Armada de se mouvoir.

C’est donc naturellement que les matelots affichent des têtes terribles. Car s’ils ne sont pas enfermés dans une bouteille, ils ne peuvent pas pour autant quitter le navire sans risquer de se le faire prendre, ils ne sont pas non plus en mesure de partir : la perspective de se faire couler n’étant pas alléchante. Une situation de blocage qui les ramène quelques années en arrière, lorsqu’ils devaient attendre sans rien espérer. Les habitudes reviennent au galop et la Treizième s’est réinstallée dans sa situation attentiste, n’espérant plus trop dans l’avenir.

John était également sur l’usage modéré, il tenait compagnie à Wilson qui voyait une nouvelle fois toute l’attention portée sur lui. Il pensait pourtant que ce temps était révolu, qu’il pouvait se contenter de prendre les ordres de Red et de s’amuser. Mais la Treizième c’était maintenant lui.

Ils étaient tout deux installés dans la cabine du capitaine et descendaient une grande bouteille de whiskey.

- Peine perdue, impossible de sortir. Si on perd l’usage modéré, on risque de se faire couper les oreilles.
- Au moins les pirates sont convaincus qu’il vaut mieux nous garder en vie, ils nous fournissent en vivres.
- Vaut mieux ! On se fera sauter avec la boutique avant de laisser ces corniauds monter sur le cuirassé.
- Ma foi, avec ce genre de breuvage, je me sens capable de tenir le siège une bonne dizaine d’années.

Wilson lui jeta un regard semblable à un joueur voyant sa dernière mise avalée par le croupier.

- Complètement cinglé !
- Non pas Wilson, non pas ! Il y a pire destinée que celle de vivre avec ses amis.
- Ça manque de distractions…
- On en trouvera !

Et il fit virevolter son revolver autour de son doigt.

- Et Armada alors ? On laisse l’affaire nous filer entre les doigts ?

Ce fut le tour de John de se rembrunir. La mort de Red avait été un choc, une tâche à sa parole donnée de le couvrir. Mais que pouvait-il faire contre Teach ? Aujourd’hui encore, sa parole semble entachée, car Armada n’était plus que l’ombre d’elle même. Aoi avait détaché son cadran comme on quitte un club un peu trop ennuyeux. Les neuf flibustiers reprenaient du poil de la bête et les usuriers semblaient fomenter encore plus que d’habitude. Du moins, c’est le peu d’informations qui avait filtré d’au dehors.

- De ce côté, la chose est encore discutable…
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Impossible de poursuivre la conversation. La porte de la cabine vola en éclat et un jeune marin entra dans la pièce. Le petit était essoufflé et semblait avoir fait le tour de red line. De grosses gouttes de sueur perlaient le long de son front. Wilson soritt instinctivement son flingue.

- On nous attaque ? Sortons les canons et montrons leur un vrai baroud d’honneur.

John, plus mesuré, lève une main délicate.

- Du calme, il n’y a pas de bruit au dehors.

En effet, le silence de mort du pont de l’usage modéré était toujours bien présent. Wilson se renfonça dans son fauteuil, pestant tout en jetant son arme sur le bureau. La bouteille d’alcool manqua de chuter, ce qui causa une frayeur à John. Mais la nature ayant horreur du vide, le jeune s’avança encore pour prendre la parole.

- Il y a une nouvelle vente au Kraken !
- Jeune homme, je sais bien que nous sommes reclus mais tout de même. Il y a toujours des ventes au Kraken…
- Bien dit ! Sort donc et laisse nous à notre bouteille ! Diable ! Je suis encore plus dérangé que du temps où j’étais marié !
- Wilson, enfin !

Mais John afficha tout de même un léger sourire avant de s’enfiler un verre rempli jusqu’au bord.

- Messieurs ! Ils vendent le chapeau du capitaine Red !

Le flingueur cracha son whiskey sur toute la longueur de la pièce. Wilson tomba à bas de son fauteuil.

- C’est probablement une ruse pour nous faire descendre de l’usage modéré de la force. Ces couards ne manquent pas d’audace ! Fi donc ! Je dis, restons sur place, et préparons nous à leur en donner pour leur argent ! Que diable, je me sens apte à tirer sur la moitié d’Armada ! Qu’on me trouve une gatling !

- Oui-da !
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- Puis ! Enfin ! Quelle grotesque supercherie ! Le chapeau du Capitaine Red n’a pas quitté sa funeste tête ! Il est resté enfoncé sur le crâne de son propriétaire jusqu’à la fin, j’en réponds ! Personne ne va être suffisamment niais pour gober pareil conte pour enfant.
- Mais justement, on ne parle pas du même chapeau ! Ce chapeau, c’est celui de son fils, Damien. Il lui a offert lorsqu’il est arrivé sur Armada. Sauf que Damien a prit le premier navire en partance dès qu’il a apprit la disparition de son père et il a laissé le chapeau aux usuriers moyennant une belle somme.
- Toujours été vif ce petit nigaud…
- De sorte que… ?
- De sorte que ce n’est pas une plaisanterie Monsieur Holliday, je vous assure !
- Allons donc ! Quelle incroyable histoire ! Et ces Usuriers qui pensent pouvoir s’en sortir ainsi !
- Ces imbéciles ne perdent pas une minute pour planter un coup de couteau dans la colonne… Mais c’est peut-être tout autant une supercherie.
- Et bien !? Que faire alors ? Laisser une nouvelle fois la mémoire du Capitaine se faire souillée ?
- Ce que je dis c’est que mon rôle a toujours été de protéger l’usage modéré, pas question de risquer l’équipage et le navire pour son chapeau. Ce ne serait pas mieux honorer sa mémoire que de passer pour des imbéciles et se faire spoiler le peu de dignité qu’il nous reste.
- Il est vrai… Mais, je ne crois pas que vous ayez besoin de moi pour défendre le navire.

Wilson laissa échapper un léger ricanement.

- Sans vouloir offenser, là ou pas… On devrait gérer.
- Alors c’est dit, je m’en vais récupérer ce chapeau.
- Oui, évidemment John. Tu peux passer prendre une livre de beurre et quelques barils pour les gars ?
- Je suis sérieux.
- Mais moi aussi ! Sangdieu quel imbécile tu fais ! Si c’était si simple de sortir d’ici sans être ennuyé, pourquoi tu penses qu’on reste ici cloitrés comme des nones une veille de carnaval ?
- Sans vouloir offenser non plus, je ne suis pas aussi lourdaud que l’équipage…
- Holà, holà ! Du calme le flingueur, je sais bien que tu es au-dessus de l’équipage mais tu es toujours en dessous de moi, non ?
- Pour sûr.
- Bien, alors installe toi, buvons. Il faut encore faire quelques préparatifs.
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- Écoute, je ne peux pas forcément aider de là où je suis, mais je vais faire mon maximum pour trouver une solution. Toi de ton côté, tu restes le moins longtemps possible à l'intérieur de ce coupe-gorge. Si je ne te vois pas, je ne peux définitivement pas t'aider. Et les mecs de la treizième et moi, on risque de pleurer notre gueule d'ange.

Et Wilson descendit la bouteille sans demander son reste. John écoutait et, tout en faisant de la sorte, il récurait avec minutie ses deux colts qui semblaient pourtant immaculés.

- Mais comment j’arrive jusqu’au Kraken ?
- Déjà, tu descends d’ici grâce à une échelle de corde. On va te voir descendre mais il y a de fortes chances pour que personne n’ait prévu ça.
- Sans grande surprise.

Wilson frappa l’épaule de John.

- Ouais, il y a quand même une sacrée hauteur, je ne sais même pas si on va trouver une échelle assez longue.
- Sauf à ce que j’apprenne à voler dans les dix prochaines minutes, il faudra bien trouver suffisamment long.
- On va traficoter quelque chose…
- Vous pourriez lancer l’échelle depuis un pont inférieur.
- Au niveau des embouchures des canons ? Tu n’y penses pas ! Pas de civil dans les zones d’artillerie !
- Quelle rigueur… Va pour le pont supérieur.

Les deux hommes passèrent une bonne partie de l’après-midi ensemble, Wilson délivrant des conseils superflus. John écoutait en homme qui ne veut pas être brutal. Mais il pensait surtout à Red, à ce qu’était devenu Armada et surtout à l’insolence des Usuriers…
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Ce fut finalement le moment pour John de quitter l’usage modéré de la force. De nombreux marins s’étaient rapprochés pour lui signifier leur soutien. Les mecs de la treizième étaient très attachés à Red. Ils étaient donc ravis de voir que John allait se bouger pour préserver une partie de leur propre honneur. La gueule défoncée du cow-boy s’actionna.

- Messieurs, dites moi que vous avez une échelle suffisamment longue…


Un léger bruissement se fit entendre dans les rangs, quelques sourires fleurirent sur les visages d’habitude fermés. Finalement, un groupe se détacha, portant un petit paquet. Wilson se détacha aussi du groupe, les larmes aux yeux.

- John. Un petit souci niveau corde. On n’a pas trop ce qu’il faut. Normalement, on la descend que lorsqu’on est au niveau de la mer. Là on est dans une situation un peu différente. Puis, on peut pas risquer de perdre nos cordes, ça ne pousse pas sur les arbres.
- Et donc ? C’est quoi ce paquet ?
- Ton moyen de descendre.
- … ?
- C’est un parachute.

John fit les yeux ronds. Il s’alluma une cigarette pour plus de contenance.

- Tu dois avoir trop bu si tu crois que je vais descendre avec ce truc.
- Pour Red, John… Pour Red…

Et en disant cela, il jeta le parachute à la figure de John.

Quelques minutes plus tard, il se tenait sur le bastingage, le parachute solidement harnaché sur son dos. On lui dressa une planche pour qu’il puisse prendre de la distance d’avec la coque. De plus, les gaillards d’en dessous pourraient penser à une désertion ou une exécution : deux moyens d’éviter un lynchage en règle.

John s’avança sur la planche, le bois grinçait terriblement. En dessous, il pouvait voir à quel point le cuirassé modèle Sengoku était haut. On discernait déjà quelques curieux qui étaient sortis de leur garde pour profiter du spectacle. Certains paris commençaient déjà à être pris.

- Allez ! Parachevons la comédie !

Et Wilson donna un large coup de pied sur la planche, ce qui fit vaciller John dans le vide. Quelques jurons vinrent bien à l’esprit de John, mais il se retint. Il faut dire qu’il avait plus fort à faire pour le moment. Rapidement, il actionna son parachute qui, dieu merci, se déploya avec aisance.

Pourtant, alors qu’il filait vers Armada, il pouvait percevoir les rires gras des mecs de la treizième. Il leva donc la tête par réflexe et tomba sur la voile du parachute. Sur celle-ci avait été dessiné le visage approximatif de Baker : signe indubitable de malchance chez la Treizième. Les mecs riaient donc en pointant du doigt l’ancien sergent qui faisait la moue ; ils riaient aussi en imaginant John.

Pour combler le tout, sa cigarette s’éteignit et il la cracha aussitôt.

- Ces enfants terribles n’ont pas fini de m’entendre

Et il fila vers le sol, l’incertitude chevillée au harnais.
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John toucha le sol dans un grand fracas ce qui causa un grand brouhaha plus haut, sur le pont de l’usage modéré de la force. Il se releva promptement et grogna quelque peu. Tout en s’époussetant, il jeta un regard aux alentours. Il pensait qu’un large comité d’accueil l’attendrait. L’idée lui semblait maintenant saugrenue. D’où il se tenait, Armada semblait bien plus anarchique qu’auparavant. Surtout à une zone si centrale, là où Red régnait autrefois en maître. Des pirates en tous genre se cherchaient querelle pour un oui ou pour un non, juste à côté du cuirassé. Cette attitude tranchait énormément d’avec celle très militaire de la treizième. On pouvait voir des bagarres en tous genre, des pirates s’aviner dans la rue ; d’autres jouaient sur des instruments de fortune en dansant, quelques imbéciles trouvaient même l’idée d’allumer un feu pertinente mais ils furent bientôt rappelés à la réalité par d’autres.

On pouvait également discerner plusieurs groupes plus réservés. Il y avait là certainement des émissaires de différents cadrans qui venaient prendre le pouls de cette zone si importante pour Armada. On pouvait notamment trouver un groupe de pirates proches des usuriers qui portaient des tenues ornées d’or, des pirates ralliés aux neufs flibustiers, et d’autres engeances difficilement différentiables.

Le tueur n’attendit pas pour se déplacer vers le Kraken, non s’en devoir régulièrement réduire son pas pour ne pas prendre une bouteille en pleine figure ou finir au beau milieu d’une rixe. Le bruit était assourdissant dans la zone et il avait encore peine à imaginer que tout cela se passait sous le cuirassé. En un sens, il sentait même que la chance tournait, des forbans se battaient derrière lui pour son parachute et personne ne semblait ému de sa descente. Il grogna de plus belle en songeant à la stratégie de Wilson, c’était bien la dernière fois qu’il faisait confiance à un autre lorsqu’il s’agissait de sa propre sécurité.

- Tu commences à te laisser aller John…

Et il s’alluma un cigare lorsqu’il fut bousculé par un individu trop chétif pour être téméraire. Un bref coup d’œil lui indiqua qu’il n’était pas seul, trois hommes s’étaient détachés du groupe des neuf flibustiers.

- Pas parce que personne ne semble t’avoir vu descendre de ce rafiot que c’est le cas !
- Ce n’est pas parce que tu parles que ta remarque est intelligente.
- Quoi ?
- Et voilà déjà la limite de ta compréhension.
- Je crois bien qu’il te prend pour un con.
- En vérité, je ne laisse personne de côté.
- Hein ?
- Il dit qu’on est tous des imbéciles, j’crois…

Les trois enfants étaient des éclaireurs, et John savait trop quand était le moment de faire un éclat. Il se contenta donc de tirer sur son cigare, les yeux rivés sur ses adversaires. Les trois autres aussi commençaient lentement à s’écarter les uns des autres. Ils avaient tous déjà des sabres à la main. Progressivement, délicatement, la main droite de John se rapprochait de l’un de ses flingues. Autour, c’était toujours le brouhaha le plus intense qui soit.

Puis sa main sauta sur son arme, le canon pointa les différents agresseurs successivement. D’abord trois balles pour cueillir un genou à chacun, ils tombèrent donc sur place. Trois autres balles pour transpercer leurs mains armées. Tandis qu’ils gémissaient, immobiles, certains autour s’arrêtèrent pour admirer le spectacle. On entendait même quelques uns murmurer le nom de Red avant de s’étouffer comme s’il risquait subitement d’apparaître. John expulsait une large fumée tandis qu’il rechargeait son arme.

- Je suis navré qu’on vous prenne pour une telle chair à canon chez les flibustiers. Manifestement, l’ancêtre semble avoir durci le ton depuis notre départ pour Thriller Bark.

Il n’eut pour réponse que gémissements et complaintes incompréhensibles.

- Habituellement, je suis du genre à épargner les moutons. Je ne suis pas un tueur d’enfants. Mais aujourd’hui est le jour des messages.

Il s’approcha alors lentement d’eux en finissant de recharger. Il tira alors une balle dans chaque tête, sans écouter les supplications. Autour de lui, on s’écarta ; au loin, le groupe des pirates appartenant aux flibustiers tournait déjà les talons.
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Fort de cette petite démonstration de force, John fut tranquille pour le reste de son trajet. Il faut dire que le Kraken se trouvait tout à côté de l’usage modéré de la force. Il arriva donc devant un magnifique navire entouré d’un  large nombre de pirates. C’était souvent des hommes et femmes désargentés qui cherchaient à se refaire une santé financière. Il y avait aussi ceux qui avaient gros et qui cherchaient à gagner davantage en prêtant à la place des Usuriers ; ceux là étaient souvent « pris en charge » par le service d’ordre des Usuriers qui les raccompagnaient hors du cadran. On retrouvait souvent ces ambitieux niais dépouillés et roués de coups, car seul les usuriers prêtent sur Armada.

Une vérification des armes étaient nécessaires, il savait qu’il pourrait probablement rentrer à l’intérieur du Kraken, sa petite réputation aidant. Mais une fois à l’intérieur, il se souvenait que Wilson l’avait averti du danger. Il se remémora certains conversations avec Red où il lui avait justement fait un topo sur les différents protagonistes en place chez les Usuriers et surtout : quels fils actionner pour obtenir le bon effet.

Enfin, il attrapa un papier délicatement découpé sur laquelle se trouvait l’écriture de Red. Il avait été donné par Wilson juste avant le saut en parachute. « Une petite aide pour un pistolero un peu trop sûr de lui » avait-il dit. Mais il avait tôt fait d’ajouter « Attention, je prends un pari, ça peut ne servir à rien… Mais si les Usuriers sont toujours ce qu’ils sont, ça devrait être tout bon ».

- Quelle énigme… Et cette inscription ? Secours, Désiré, Rossignol. Incompréhensible…

Il haussa alors les épaules en homme trop préoccupé par sa tâche pour s’inquiéter du reste. Il s’avança donc et arriva juste devant le Kraken. Un pirate qui faisait office de garde le dévisagea, il tomba sur sa large cicatrice et se souvint de son appartenance à Red. Ne sachant trop que faire, il le laissa entrer…
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L’intérieur du Kraken était aménagé richement, on entrait par la partie inférieure de la coque et se retrouvait dans une immense cale. Il y avait là de nombreux pirates en tous genre, des riches, des pauvres, des avides, des malicieux. John pouvait progresser assez facilement tant tout le monde semblait afféré au marchandage. Au fond de la salle, devant une grande tenture, se trouvait la numéro 2 des usuriers : Johanna Starling. Elle fut la première à noter l’arrivée du flingueur de Red, et pour cause, cette ancienne du Cipher Pol avait toujours quelques restes quant il s’agissait de détecter les éléments importants.

Elle s’entretenait avec Veol, le numéro 3 et vendeur des Usuriers. L’homme était justement venu pour discuter des préparatifs qui allaient conduire à la vente du chapeau de Red. Il voulait définir une date au plus tôt, tant que le nom du défunt capitaine était encore suffisamment retentissant pour que les mises soient attrayantes. Pour lui, chaque jour était une perte sèche d’argent. Johanna était plus mesurée, car elle espérait autre chose que de l’argent, elle voyait cela comme un investissement là où numéro 3 voyait simplement une vente.

Des leaders des Usuriers, on pouvait trouver Eléanore Harrington en grande conversation avec une partie de sa famille. Une trentaine de marmots allant de 10 à 20 ans et qui portaient des coutelas ou des cuillères en bois selon les âges. Non loin, Ragondin Bigoudi, le numéro 5, jurait à l’encontre d’un créancier en retard.

Il y avait également plusieurs prêteurs qui s’affairaient à remettre de l’argent à des emprunteurs chanceux. Le service de sécurité était constitué d’une bonne dizaine de gros bras à l’air patibulaire et portant tous des fusils à la crosse dorée.

Dans cet étalage de richesse, la tenue grisâtre de John semblait presque injurieuse. Il s’avançait pourtant, indifférent à ce monde de luxe, simplement désireux de s’entretenir avec Johanna. Elle l’attendait également, confortablement installée sur un fauteuil de belle confection.

- John Henry Holliday si je ne m’abuse. Vous venez sûrement m’annoncer la mort de votre défunt maître.
- Du votre aussi si je ne m’abuse.
- Je réponds davantage à l’or, mais il est vrai, j’ai toujours eu un faible pour cet homme.
- Ce qui ne vous empêche pas de vendre le dernier article de lui encore existant qui se trouve sur Armada.
- Les affaires Monsieur Holliday.
- Et de très bonnes !

Veol se frottait les mains en disant cela, ce qui provoqua une grande répugnance chez John.

- Que puis-je pour vous ?
- Simple. Ne réalisez pas cette vente et remettez moi le chapeau sur le champs.
- Il est fou !
- Et peu habile s’il pense que je garde le chapeau sur moi…
- Qu’importe ! Tant que vous vous pliez à mes exigences.

Ragondin repoussa les individus trop proches de lui afin de se mettre aux côtés de Johanna.

- Ce foutredieu de forban ne manque pas de toupet ! M’en vais lui démolir sa sale tronche de buveur de soupe.
- Pas sans moi !

Et Eléanore s’approcha également, aussitôt suivie par sa clique de bambins.

- Monsieur Holliday, ce sont des temps troubles, les usuriers cherchent à tirer profit de la situation. Ne nous jugez pas hâtivement.
- Mouais ! Trêve de conversations ! Cassons la gueule à ce blanc bec !
- Mesdames, Messieurs, je ne partirai pas sans avoir obtenu ce que je demande. Il en va de mon honneur !

Et il tira ses flingues car la tension montait tellement que l’affrontement semblait inévitable. Dans un même mouvement, les prêteurs emportèrent leurs sacs et disparurent derrière la tenture. Les emprunteurs quittèrent aussitôt la pièce pour ne laisser plus que des usuriers.

- Johanna, un mot de vous et je rengaine.
- Je ne vois rien à gagner…
- Je ne suis pas là pour marchander ! L’honneur s’accommode peu de babillages de marchands !

Ragondin n’y tint plus et se jeta sur John, épée au clair. Une salve de balle limita sa progression mais il para avec intelligence. Une seconde salve tirée de l’autre revolver lui transperça une jambe. Un flot de jurons s’échappa de sa bouche. Pas le temps pour John de s’émouvoir, il rechargeait mais les gardes de la place allaient déjà tous tirer dans sa direction. Il se jeta à plat ventre pour éviter les premières balles et manqua de perdre son chapeau dans la foulée. Il passa derrière une large table pour prendre un peu de protection. De temps en temps, il émergeait pour tirer sur un garde et progressivement, le nombre diminuait.

Mais Eléanore avait sonné la charge et un raz de marée de marmots lui tomba dessus. Il repoussait tant bien que mal les assauts en utilisant ses pistolets comme boucliers. De temps à autre une balle emportait un belligérant mais John gagnait également quelques menues estafilades. Ragondin surgit finalement devant lui tandis que la fourbe Harrington passa par derrière. Dans une belle manœuvre de tenaille, les deux attaquants cueillir simultanément John. Si le flingueur était assez fort pour tenir tête aux attaquants, il ne pouvait le faire s’ils liguaient leurs attaques.

Holliday songea un instant que sa manière d’arriver et de demander n’était peut-être pas si appropriée. Il n’eut pas le temps de s’en émouvoir car la lame de Ragondin lui glissa le long du bras, dessinant une belle estafilade. De l’autre côté, Eléanore, munie d’une sorte de maillet de bois manqua de peu de lui briser un genou.

Une balle cassa le manche de ce maillet et elle le jeta pleine de dépit. John courrait pour éviter le flot des marmots et les balles qui partaient en tous sens. La situation semblait désespérée.

- Hm. J’ai bien l’impression d’avoir un peu surestimé ma force.

Il continuait tout de même à tirer et recharger avec minutie. Les assaillants tombaient toujours mais les blessures s’amoncelaient sur John comme les mouches sur une plaie vive. Johanna regardait la scène avec mépris, manifestement, le pistolero n’était pas de la trempe de Red. Car s’il n’était pas mauvais dans son genre, il manquait surtout d’ingéniosité pour palier son infériorité.

Et comme si John avait capté cette pensée, il tira non pas sur les belligérants mais sur un magnifique lustre qui trônait au milieu de la salle. Celui-ci chuta lourdement, écrasant sur son passage une bonne partie de la famille Harrington. Dans le laps de temps, il eut le temps de recharger et aligna quasiment aussitôt les tireurs isolés qui restaient.

- Les coquins ! Courir vers un tireur ! Quel mépris !

Johanna fut séduite mais pas conquise. Car Eléanore et Ragondin étaient toujours sur le pied de guerre. Ils avaient réduit la distance et se protégeaient des tirs à l’aide d’une grande table comme l’avait fait John juste auparavant. Une balle fut tirée, non pas vers la table, mais vers un morceau de métal placé en fond de salle. La balle ricocha et vint s’enfoncer dans l’épaule de numéro 4. Le tireur plissait les yeux, il toucha finalement la paroi dure du Kraken, plus d’échappatoire.

Numéro 4 et numéro 5 lui tombèrent dessus avec férocité, le rouant de coups. John parvint encore à tirer quelques balles mais elles se perdirent pour la plupart. Cela valut d’ailleurs une nouvelle rasade de coups portée principalement par Ragondin qui semblait incontrôlable.

Finalement, John fut amené aux pieds de Johanna, déconfite.

- Vous étiez déjà tellement arrangé en arrivant que je ne sais pas si vous avez eu votre compte… Mais vous n’êtes définitivement pas taillé pour vous faire respecter par ici. Je suis déçue de voir un lieutenant du capitaine Red avec si peu de force. Probablement une erreur de casting…
- Le chapeau…

John murmura plus qu’autre chose, mais tous entendirent. Ragondin lui tomba une nouvelle fois sur le râble tandis que Veol laissa soudain apparaître le fameux chapeau.

- Si proche mais si loin, héhé.


Numéro 2 fronça les sourcils, ce n’était pas dans ses desseins d’en révéler autant.

L’œil de John s’éclaira devant le chapeau, mais s’éteignit sous les coups de Ragondin. Le pirate semblait bien décidé à lui faire rendre le dernier soupir dans cette salle, sans grande cérémonie et dans l’indifférence totale. Eléanore pansait les blessures des siens, Johanna se prélassait toujours dans son fauteuil.

Dans une dernière bravade, John s’adressa à son meurtrier.

- Je sens à peine quelque chose… Un peu souffreteux ?


Ragondin devint tellement rouge qu’il semblait prêt à imploser. Il attrapa le pied de John et le fit tourner au-dessus de sa tête comme s’il s’agissait d’un simple lasso.

- Va la fermer ta grande gueule de porc !?

Il prenait de la vitesse, et tout se troublait autour de lui. Il fut finalement propulsé vers l’avant et vola littéralement dans la tenture. Il s’enfonça profondément dans l’arrière salle où se trouvait les futurs objets à vendre aux enchères. John donna la tête directement dans une énorme masse métallique et cru bien que son crâne allait se fissurer. Il retomba dans un bruit fracassant et cracha une large gerbe de sang.

Dieu merci, le bahut dans lequel il venait de donner ne s’était pas effondré sur lui. À mieux y regarder, il connaissait ce monticule de métal. Il s’agissait de Marvin, le Pacifista 0,9 de Red !

John se souvint alors du papier donné par Wilson. Mais pas du message dessus… Ragondin avait déjà avalé la distance et le roua une dernière fois de coups, désireux d’en finir définitivement avec cet importun.
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John attrapa le papier mais un coup de pied dans les côtes le fit lâcher prise. Le message voleta à quelques mètres, hors d’atteinte. Ragondin donna un dernier coup qui propulsa sa victime sur plusieurs mètres, l’éloignant encore. Le pirate s’en allait rechercher son épée pour en finir, il l’avait perdu pendant l’affrontement. John avançait lentement, si lentement. Ragondin revenait vers lui et voyait John ramper lamentablement sur le sol.

Il s’arrêta net pour l’injurier copieusement.

- Quelle limace, furoncle baveux ! Pas digne de mon coup d’épée ! Défécation de cancrelats ! Jouet de Clotho !

Mais John progressait toujours, et il mit finalement la main sur le papier. Mais alors qu’il allait le lire, Ragondin lui écrasa copieusement la main.

- Mais quel diable de trouble-fête !

John s’effondra sur le côté, à moitié sonné. Ragondin regarda le papier avec ses yeux ronds.

- Qu’est-ce que tu voulais faire avec ce papier hein ? Me réciter une petite chanson ?

John se tourna sur le dos.

- Voulait voir si tu savais lire, imbécile !

Ragondin allait lui délivrer le coup fatal, l’épée déjà levée. Il abaissa l’arme mais se retint à quelques centimètres, la lèvre pincée.

- Pour sûr que je sais lire ! Analphabète ! Pour preuve ! Secours, Désiré, Rossignol. Voilà ! Adieu maintenant.

Et il releva sa lame pour en finir.

Il se retourna pourtant précipitamment lorsque Pinguista s’éveilla. Sa voix automatique résonnant dans tout le Kraken.

Marvin, Pacifista 0.9
4444 Dorikis
- Activation de secours enclenchée, mode de défense automatique activé. Recherche d’alliés potentiels.

Les yeux de Pinguista passèrent de Ragondin à John.

- John H. Holliday, cible alliée de priorité 1. Blessures multiples relevées. Chances de victoire sans intervention : 0,00%.
- Superbe… Ce jouet est cassé… Merci Wilson.
- Déclenchement des protocoles de défense.
- Qu’est-ce que c’est que cette merde !?

Ragondin regardait Pinguista lorsque celui-ci fit apparaître une sorte de petite gatling. Il fut emporté par une multitude de balles. Pinguista se dirigea aussitôt vers la salle pour une nouvelle analyse.

- Johanna Straling = haut potentiel. … … … Aucune restriction sur autres cibles.

Et le Pacifista 0,9 roula littéralement sur toute la salle, déclenchant des cris de souffrance importants. Seule Johanna fut épargnée mais lorsqu’elle se précipita sur John pour sauver la face, Pinguista braqua un canon vers elle qui intimait le respect.

En quelques instants, le silence retomba dans la pièce.

On entendit finalement le craquement d’une allumette.
Un retour en rouge et noir TIHxeDB
- Bon sang Wilson, je t’en dois une sacrée sur ce coup là !

Johanna fronçait les sourcils mais restait immobile.

- Et maintenant ? Vous allez tous nous tuer pour un chapeau ?!
- A priori, je n’ai plus trop de difficultés pour m’en emparer…
- Alors ?
- Alors, je ne sais pas, je ne suis pas sûr d’avoir la force de vous tuer moi même. Pinguista, est-il possible d’exécuter des cibles ?
- Demande d’utilisation de force létale… Traitement en cours… Demandeur : John Henry Holliday… Droits d’administrateur validés… Force létale approuvée.
- On peut discuter ?
- Non. C’est moi qui parle.

John s’installa dans le fauteuil de Johanna.

- Je vous accorde le droit de vivre, en échange de ce chapeau. C’est une vente en bonne et due forme. Vous me rédigez un papier dont vous avez le secret, ce qui vous empêchera, je l’espère, de venir le réclamer plus tard. De plus, je vous accorde le droit de rester en vie, car je pense, comme Red auparavant, que vous avez un plus grand intérêt vivant que mort.
- Je n’ai pas trop le choix ce me semble…
- Je vous offre plus qu’une vente, une promesse de partenariat. Pas aussi brillante que celle de Red. Mais j’ai des ressources insoupçonnées.
- J’ai eu un aperçu ce soir…
- Bon, c’est dit ! Partenaires.
- Partenaires… Mais, encore une chose.
- Oui ?
- Red a investi massivement dans les usuriers. Un partenariat avec nous implique que vous fassiez de même.
- A quelle hauteur ?
- Et bien… Si vous devez racheter toutes les propriétés de Red, on doit avoisiner le milliard de Berry je crois.
- C’est une plaisanterie ? Je dois investir là où Red a déjà construit ?
- C’est un rachat de parts…

John fut tenté de lui faire ravaler sa dernière sentence mais il se souvint d’un conseil de Red. Il lui avait bien spécifié que son désamour pour l’argent était une force et pas une faiblesse. S’il se montrait large en dépense pour ses alliés, il risquait moins de faire des envieux. C’était la philosophie de Red, John qui répugnait les gains n’y voyait que de la lucidité.

- Même avec un couteau sous la gorge, vous chantez encore. Vous êtes un oiseau dangereux.

Johanna afficha un sourire malicieux, compléta le document requis et rendit le tout à John.

- N'espérez pas un paiement en une fois, mais je vais vous débloquer quelques lignes de crédit rapidement.
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John sortit finalement du Kraken, le chapeau de Red soigneusement emballé dans de la toile. Pinguista était à ses côtés. Dès qu’il fut dehors, son système d’analyse commença à scanner les alentours. Il tomba sur l’usage modéré de la force, au loin, et sur Wilson qui n’était visible que par lui sur le pont supérieur.

- Wilson… Administrateur principal… Mise en relation nécessaire.

Et Pinguista se dirigea aussitôt vers l’usage modéré de la force, sans s’intéresser davantage à John.

- Calculateur de malheur !

A peine fut-il parti que Veol surgit du Kraken, blessé mais furieux.

- Attrapez le ! Il a le chapeau de Red !

Les pirates des usuriers sur la place se tournèrent aussitôt vers John. Celui-ci se contenta d’allumer son cigare et de faire un geste significatif avec son allumette. Une seconde plus tard, les tourelles de l’usage modéré de la force se tournèrent vers la place et une salve fut tirée. Les boulets explosèrent non loin du Kraken, déclenchant un mouvement de panique.

John se tourna vers Veol, médusé.

- J’ai l’intuition que Johanna ne va pas être contente, je vous conseille de songer à cette démonstration si vous voulez conservez votre précieux Kraken. Nous avons la position pour vous couvrir comme vous coulez…

Et il quitta la zone, en claudiquant.
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John se rendit sur le Groove 20 sans encombres. Il portait toujours le chapeau de Red sur lui. Il passa sous les larges racines de l’arbre venu de Shabondy et entra sur la seule zone terreuse d’Armada. Il connaissait un peu l’endroit pour s’y être perdu auparavant tant il était grand. Il arriva finalement devant ce qui semblait être un petit cimetière. Il y avait là quelques petites tombes sans prétention. John attrapa une pelle et commença à creuser sur une zone un peu éloignée, éclairée par un joli rayon de lune. Il creuse en silence pendant quelques minutes avant de se stopper. A ses pieds se tenait un trou de plusieurs mètres. Il s’installa alors au côté du trou et dévoila le chapeau rouge de Red.

- J’avais juré de rembourser ma dette avant de te quitter. Je pensais que ça prendrait une ou deux missions. Mais voilà que j’ai échoué en te laissant mourir. Je ne pense pas que sauver ce chapeau est suffisant, mais c’est un début de remboursement.

Il jeta le chapeau dans le trou et commença à refermer celui-ci à l’aide de terre.

- Je pense que tu dois rester là où est ta plus grande création. Je tâcherai d’honorer ton œuvre du mieux possible.

Il fuma un cigare aux côtés de la tombe puis avala une gorgée de whiskey de sa flasque avant de vider le reste. Il planta une petite croix avant de se recueillir quelques instants.

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John retourna péniblement vers l’usage modéré de la force. Arrivé à la sortie du Groove 20, une ombre passa non loin de lui. Finalement un homme musculeux vint se planter devant lui, John frissonna l’espace d’un instant et pensa « je suis mort ».

L’homme n’était autre que Wild Blade, un des neuf flibustiers. Il projetait une aura agressive et sa force semblait bien plus grande que John.

- Du calme Holliday, si j’avais voulu te tomber dessus, tu ne serais plus là pour en parler.
- On se connaît ?
- Wild Blade, flibustier. Tu as le bonjour de l’ancêtre. Il paraît que tu as signé un arrangement avec les usuriers. Red était aussi en accointance avec nous, l’ancêtre espère simplement que tu n’as pas l’intention de nous doubler…
- Et comment puis-je montrer ma bonne intention ?
- Nous verrons ton attitude, on ne va pas nous acheter aussi facilement.

Et il se volatilisa entre deux clignements de paupières.

- Pfff… La journée finira-t-elle ?
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Au terme d’une nuit sans fin, John rejoignit finalement le pont de l’usage modéré. On venait de lui tirer une échelle de corde. Wilson l’attendait, fier comme un pape, derrière lui Pinguista. Il lui lança une bouteille qui fut engloutie d’une traite.

- Alors ?
- Alors… Le chapeau c’est bon. En revanche, j’en suis bon pour un milliard auprès des Usuriers. Et les neuf semblent passablement fâchés…
- Et bien… Je ne sais pas si ça valait le coup…
- Hm…
- Allez, vient, on discutera des détails plus tard ! On va fêter cette victoire déjà !

Et John suivit Wilson au niveau du pont où l’on avait dressé une large table pour se restaurer.

- Au fait !? Vous ne venez pas juste de me jeter une échelle de corde à la bonne taille ?
- Haha ! T’étais à croquer avec ce parachute de fortune.
- WILSON !
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