je m'appelle James W. Blackburn
« Un pas en avant trois pas en arrière ». Cette phrase résumait à merveille la situation de James depuis qu’il avait eu la brillante idée de foutre les pieds dans la piraterie.
Parlons-en d’ailleurs de la piraterie ! Le jeune homme avait grandi en se bourrant le crâne d’histoire épique et romancée sur la piraterie. Combien de fois avait-il lu les récits de Shanks le Roux, illustre pirate de son époque, devenu par la suite un redoutable Yonkou ? Tous ces récits étaient articulés autour d’équipages soudés, de batailles épiques, de pouvoirs qui dépassaient l’entendement. Cependant, un mot l’emportait sur tout le reste, la liberté !
*Elle est où cette foutue liberté ? *
En comparaison, la vie de Blackburn ressemblait plus à une victimisation permanente. À part subir les coups de sort, avait-il déjà eu son destin en main, même une seule fois ? Cela en devenait presque comique, lui qui avait fait des pieds et des mains pour fuir son ancienne vie de noble au destin tout tracé. Se retrouvait à présent, au même point, avec le confort en moins.
James se dirigeait comme une âme perdue vers ce qu’il espérait être sa dernière destination, Last Joy. Ultime étape avant de pouvoir enfin mettre les voiles loin de cette île. En croisant les doigts pour ne jamais y remettre les pieds. Mais pour aller où ? Encore une nouvelle question pour lui.
Bien que submergé par ses doutes et interrogations, le jeune homme s’arrêta machinalement face à la devanture d’un magasin proposant des costumes haut de gamme. Les vêtements en exposition étaient indéniablement d’une qualité supérieure, par conséquent inaccessible pour la bourse du commun des mortels. Une silhouette sur la vitrine attira toute son attention, cette chose, ne pouvait être lui, et pourtant ? Où était donc passé le dandy qu’il fut autrefois ? Cette vie l’avait pourtant tiré au plus bas de l’échelle sociale.
Les récits parlent toujours des illustres pirates accumulant gloire et fortune, alors que la majorité s’apparentes qu’a de vulgaires poivrots qui passent leur vie à fuir leurs responsabilités. Était-ce donc ça la finalité de son aventure ? Finir dans une taverne, faire le voyou à la petite semaine dans les environs, en attendant que la marine lui mette le grappin dessus ?
*Je vaux mieux que ça*
Chassant d’un revers de la main toutes ses pensées négatives, il entra à la plus grande stupéfaction du vendeur.
« Qu’est-ce qu’il veut le clodo ? Je ne donne pas la charité ici ! »
James eut un mouvement de recul, était-ce donc ça l’image qu’il renvoyait ? Celui d’un vulgaire clochard ? Hésitant sur le moment, il était à deux doigts de quitter le magasin, courbant le dos face à l’adversité une fois de plus.
« Et en plus il ne parle pas ! Dégage d’ici le manant ! Retourne dans les bas-fonds de Las Camp, ce n’est pas ton monde ici ! »
Le nobliau resta interdit pendant de longues secondes, que se passait-il dans sa tête ? Et soudainement, ce fut le déclic, son sang ne fit qu’un tour. Il empoigna le commerçant et le plaqua dos au mur, le soulevant du sol comme un vulgaire fétu de paille.
« Je m'appelle James W. Blackburn ! Et je suis un client particulièrement exigeant ! »
« Ah… Blackburn ?! Le Blackburn ?! Très bien monsieur ! Excusez-moi ! »
Même s’il ne le montrait pas à sa victime, intérieurement James était le premier surpris. Cela ne lui ressemblait pas, ou plus exactement cela ne lui ressemblait plus. Avait-il eu enfin une prise de conscience sur qui il était réellement ? Ou alors juste une soudaine montée de testostérones ?
Il se plia avec un plaisir non dissimulé aux directives du tailleur pour le choix du costume. Au bout du septième essai, cela fit mouche. Cette classe, comment avait-il pu se résoudre à s’en passer ne serait-ce qu’une journée ? Il contempla le résultat durant de longues minutes devant un miroir. Une joie intérieure l’envahit, c’était comme une renaissance pour lui. Bien plus que de simples habits, c’était tout ce qu’il était.
*Bienvenue à toi James*
« Je vous le prends ! »
« Euh…très bien monsieur Blackburn, c’est offert par la maison naturellement ! Ce n’est pas tous les jours que nous avons un client aussi célèbre. »
« Hein comment ça célèbre ?! »
« Bah… Toute l’île ne parle que de vous et de vos exploits ! »
James explosa de rire, lui célèbre ? Qu’avait-il pu bien faire pour cela ? Il n’avait encore jamais navigué. Prenant conscience que tout ceci n’était pas une blague, il tomba des nues.
« Sérieusement ?! hum… »
Cette soudaine notoriété était à double tranchant pour lui, la marine n’allait pas le lâcher de ci-tôt. D’ailleurs en parlant de tranchant il était grand temps pour lui de trouver une lame, il se sentait nu comme un vers désarmé de la sorte.
Il était temps pour lui de quitter les lieux, face au tailleur tremblant comme une feuille. Il plongea sa main dans la poche de sa veste pour en sortir quelques pièces.
« Tenez, c’est pour la qualité du travail. »
Le tailleur était devenu livide, persuadé qu’il finirait sa journée entre quatre planches dans le meilleur des cas.
« Ah euh… »
« Et souvenez-vous de ce jour brave tailleur ! Le jour où vous avez fourni un costume au célèbre pirate James W. Blackburn ! »
Le jeune noble explosa de rire à la suite de sa tirade, même lui n’y croyait pas une seule seconde. Mais cela lui faisait un bien fou de pouvoir enfin l’ouvrir.
Il quitta les lieux en étant complètement métamorphosé, à croire que quelques bouts de tissus suffisent à changer un homme. Encore septique à l’idée qu’il puisse être connus de tous, il voulait en avoir le cœur net. Car il s’agissait d’une donnée capitale, qui pouvait faire capoter tous ses plans.
Il se pointa chez un armurier situé dans le même quartier commerçant. Il marqua une petite pause au moment de franchir le palier, en réfléchissant à ce qu’il allait faire et surtout en se préparant à passer pour un illustre blaireau. Après une dernière bouffée d’air, il s’engouffra dans l’enseigne.
« Je suis James W. Blackburn ! Et j’exige, une arme à la hauteur de mes ambitions ! »
*Qu’est-ce que je suis en train de raconter moi ? *
Un grand moment de solitude s’empara du pirate quand il constata, aucune réaction, aussi bien de la part des patrons, que des clients.
*Sacrée réputation en effet... *
Bien déterminé à avoir le fin mot de l’histoire concernant sa supposée notoriété, James fila comme en flèche en direction du comptoir.
« JE SUIS JAMES W. BLACKBURN ! LE CÉLÈBRE PIRATE DE WEST BLUE ! »
Les clients s’écartèrent du jeune homme, prenant soudainement conscience de sa présence. Chacun allait de son commentaire :
« Blackburne ? On m’avait dit qu’il mesurait au moins trois mètres de haut ! »
« Le voisin de mon oncle l’a déjà vu ! C’est un homme poisson !! »
« Impossible, il est en prison ! »
Le patron de la boutique, sans doute habitué d’avoir affaire à ce genre de petit plaisantin. S’empara d’une arme située sous le comptoir, pour mettre en joue James :
« Je ne sais pas à quoi tu joues, tête de gland ! Mais tu prends de gros risques en usurpant l’identité d’un criminel recherché, gamin. Ne bouge pas sinon je n’hésiterais pas à faire feu ! »
*Au moins mon nom est connu*
James resta immobile devant le canon de l’arme qui se trouvait à quelques centimètres de son nez. Le type n’avait pas l’air d’être un manche dans le domaine des armes à feu. Pourquoi risquer dès lors de se prendre un pruneau en pleine poire en faisant quelque chose d’inconsidéré ?
La femme quitta subitement son champ de vision. Pour Blackburn, cela voulait signifier qu’une seule chose, cette garce allait quérir de l’aide auprès des autorités locales. Gros coup de stress pour le jeune pirate qui se retrouvait une nouvelle fois encore dans une situation bien merdique.
Un cri d’effroi en provenance de l’arrière-boutique déchira le calme ambiant. La voix appartenait à la bonne femme.
La tension monta subitement d’un cran. James louchait sur le canon de l’arme qui se mettait maintenant à trembler. Le patron jeté des regards derrière lui pour tenter de comprendre la raison du cri :
« Qu’est-ce qui se passe ?! »
« C’est lui ! C’est bien Blackburn, j’ai l’avis de recherche sous les yeux, c’est lui ! »
Blackburn remarqua que l’armurier qui avait jusqu’à lors son index le long du pontet, déplaça son doigt sur la détente. Il fallait agir vite pour le pirate, sous peine de voir sa cervelle faire office de peinture murale. Profitant de l’hésitation du commerçant qui ne savait plus ou donnait de la tête, James attrapa l’arme par son canon et tira d’un coup sec pour se saisir du pistolet.
Son propriétaire se retrouva à son tour nez à nez avec le canon, avant qu’il n’est put comprendre ce qu’il lui arrivait.
« Maintenant que tu sais qui je suis, j’ai besoin de ta meilleure lame et de deux pistolets ! »
James lança un rapide coup d’œil derrière lui, mais les autres clients n’avaient pas l’air spécialement enclins à jouer aux héros.
Il rêvait depuis sa plus tendre enfance de mettre un jour la main sur un meitous, mais ce n’était sûrement pas dans cette boutique qu’il pourrait se procurer pareil bijoux. Toutefois, la lame qu’il avait récupérée était issue d’un travail très soigneux, elle ferait parfaitement l’affaire. Il quitta les lieux une fois de plus, satisfait de ses emplettes à moindre coût. Cependant, quelque chose le tracassait, ce foutu avis de recherche le concernant, il n’avait même pas demandé à combien s’élever sa prime. Dans tous les cas, cela ne changeait en rien ses plans, au contraire, être fugitif demandait encore plus de fond.
Il quitta le quartier sans se faire prier, la marine serait là d’un instant à l’autre à sa recherche et il avait encore fort à faire à Last Joy.[/size]
Parlons-en d’ailleurs de la piraterie ! Le jeune homme avait grandi en se bourrant le crâne d’histoire épique et romancée sur la piraterie. Combien de fois avait-il lu les récits de Shanks le Roux, illustre pirate de son époque, devenu par la suite un redoutable Yonkou ? Tous ces récits étaient articulés autour d’équipages soudés, de batailles épiques, de pouvoirs qui dépassaient l’entendement. Cependant, un mot l’emportait sur tout le reste, la liberté !
*Elle est où cette foutue liberté ? *
En comparaison, la vie de Blackburn ressemblait plus à une victimisation permanente. À part subir les coups de sort, avait-il déjà eu son destin en main, même une seule fois ? Cela en devenait presque comique, lui qui avait fait des pieds et des mains pour fuir son ancienne vie de noble au destin tout tracé. Se retrouvait à présent, au même point, avec le confort en moins.
James se dirigeait comme une âme perdue vers ce qu’il espérait être sa dernière destination, Last Joy. Ultime étape avant de pouvoir enfin mettre les voiles loin de cette île. En croisant les doigts pour ne jamais y remettre les pieds. Mais pour aller où ? Encore une nouvelle question pour lui.
Bien que submergé par ses doutes et interrogations, le jeune homme s’arrêta machinalement face à la devanture d’un magasin proposant des costumes haut de gamme. Les vêtements en exposition étaient indéniablement d’une qualité supérieure, par conséquent inaccessible pour la bourse du commun des mortels. Une silhouette sur la vitrine attira toute son attention, cette chose, ne pouvait être lui, et pourtant ? Où était donc passé le dandy qu’il fut autrefois ? Cette vie l’avait pourtant tiré au plus bas de l’échelle sociale.
Les récits parlent toujours des illustres pirates accumulant gloire et fortune, alors que la majorité s’apparentes qu’a de vulgaires poivrots qui passent leur vie à fuir leurs responsabilités. Était-ce donc ça la finalité de son aventure ? Finir dans une taverne, faire le voyou à la petite semaine dans les environs, en attendant que la marine lui mette le grappin dessus ?
*Je vaux mieux que ça*
Chassant d’un revers de la main toutes ses pensées négatives, il entra à la plus grande stupéfaction du vendeur.
« Qu’est-ce qu’il veut le clodo ? Je ne donne pas la charité ici ! »
James eut un mouvement de recul, était-ce donc ça l’image qu’il renvoyait ? Celui d’un vulgaire clochard ? Hésitant sur le moment, il était à deux doigts de quitter le magasin, courbant le dos face à l’adversité une fois de plus.
« Et en plus il ne parle pas ! Dégage d’ici le manant ! Retourne dans les bas-fonds de Las Camp, ce n’est pas ton monde ici ! »
Le nobliau resta interdit pendant de longues secondes, que se passait-il dans sa tête ? Et soudainement, ce fut le déclic, son sang ne fit qu’un tour. Il empoigna le commerçant et le plaqua dos au mur, le soulevant du sol comme un vulgaire fétu de paille.
« Je m'appelle James W. Blackburn ! Et je suis un client particulièrement exigeant ! »
« Ah… Blackburn ?! Le Blackburn ?! Très bien monsieur ! Excusez-moi ! »
Même s’il ne le montrait pas à sa victime, intérieurement James était le premier surpris. Cela ne lui ressemblait pas, ou plus exactement cela ne lui ressemblait plus. Avait-il eu enfin une prise de conscience sur qui il était réellement ? Ou alors juste une soudaine montée de testostérones ?
Il se plia avec un plaisir non dissimulé aux directives du tailleur pour le choix du costume. Au bout du septième essai, cela fit mouche. Cette classe, comment avait-il pu se résoudre à s’en passer ne serait-ce qu’une journée ? Il contempla le résultat durant de longues minutes devant un miroir. Une joie intérieure l’envahit, c’était comme une renaissance pour lui. Bien plus que de simples habits, c’était tout ce qu’il était.
*Bienvenue à toi James*
« Je vous le prends ! »
« Euh…très bien monsieur Blackburn, c’est offert par la maison naturellement ! Ce n’est pas tous les jours que nous avons un client aussi célèbre. »
« Hein comment ça célèbre ?! »
« Bah… Toute l’île ne parle que de vous et de vos exploits ! »
James explosa de rire, lui célèbre ? Qu’avait-il pu bien faire pour cela ? Il n’avait encore jamais navigué. Prenant conscience que tout ceci n’était pas une blague, il tomba des nues.
« Sérieusement ?! hum… »
Cette soudaine notoriété était à double tranchant pour lui, la marine n’allait pas le lâcher de ci-tôt. D’ailleurs en parlant de tranchant il était grand temps pour lui de trouver une lame, il se sentait nu comme un vers désarmé de la sorte.
Il était temps pour lui de quitter les lieux, face au tailleur tremblant comme une feuille. Il plongea sa main dans la poche de sa veste pour en sortir quelques pièces.
« Tenez, c’est pour la qualité du travail. »
Le tailleur était devenu livide, persuadé qu’il finirait sa journée entre quatre planches dans le meilleur des cas.
« Ah euh… »
« Et souvenez-vous de ce jour brave tailleur ! Le jour où vous avez fourni un costume au célèbre pirate James W. Blackburn ! »
Le jeune noble explosa de rire à la suite de sa tirade, même lui n’y croyait pas une seule seconde. Mais cela lui faisait un bien fou de pouvoir enfin l’ouvrir.
Il quitta les lieux en étant complètement métamorphosé, à croire que quelques bouts de tissus suffisent à changer un homme. Encore septique à l’idée qu’il puisse être connus de tous, il voulait en avoir le cœur net. Car il s’agissait d’une donnée capitale, qui pouvait faire capoter tous ses plans.
Il se pointa chez un armurier situé dans le même quartier commerçant. Il marqua une petite pause au moment de franchir le palier, en réfléchissant à ce qu’il allait faire et surtout en se préparant à passer pour un illustre blaireau. Après une dernière bouffée d’air, il s’engouffra dans l’enseigne.
« Je suis James W. Blackburn ! Et j’exige, une arme à la hauteur de mes ambitions ! »
*Qu’est-ce que je suis en train de raconter moi ? *
Un grand moment de solitude s’empara du pirate quand il constata, aucune réaction, aussi bien de la part des patrons, que des clients.
*Sacrée réputation en effet... *
Bien déterminé à avoir le fin mot de l’histoire concernant sa supposée notoriété, James fila comme en flèche en direction du comptoir.
« JE SUIS JAMES W. BLACKBURN ! LE CÉLÈBRE PIRATE DE WEST BLUE ! »
Les clients s’écartèrent du jeune homme, prenant soudainement conscience de sa présence. Chacun allait de son commentaire :
« Blackburne ? On m’avait dit qu’il mesurait au moins trois mètres de haut ! »
« Le voisin de mon oncle l’a déjà vu ! C’est un homme poisson !! »
« Impossible, il est en prison ! »
Le patron de la boutique, sans doute habitué d’avoir affaire à ce genre de petit plaisantin. S’empara d’une arme située sous le comptoir, pour mettre en joue James :
« Je ne sais pas à quoi tu joues, tête de gland ! Mais tu prends de gros risques en usurpant l’identité d’un criminel recherché, gamin. Ne bouge pas sinon je n’hésiterais pas à faire feu ! »
*Au moins mon nom est connu*
James resta immobile devant le canon de l’arme qui se trouvait à quelques centimètres de son nez. Le type n’avait pas l’air d’être un manche dans le domaine des armes à feu. Pourquoi risquer dès lors de se prendre un pruneau en pleine poire en faisant quelque chose d’inconsidéré ?
La femme quitta subitement son champ de vision. Pour Blackburn, cela voulait signifier qu’une seule chose, cette garce allait quérir de l’aide auprès des autorités locales. Gros coup de stress pour le jeune pirate qui se retrouvait une nouvelle fois encore dans une situation bien merdique.
Un cri d’effroi en provenance de l’arrière-boutique déchira le calme ambiant. La voix appartenait à la bonne femme.
La tension monta subitement d’un cran. James louchait sur le canon de l’arme qui se mettait maintenant à trembler. Le patron jeté des regards derrière lui pour tenter de comprendre la raison du cri :
« Qu’est-ce qui se passe ?! »
« C’est lui ! C’est bien Blackburn, j’ai l’avis de recherche sous les yeux, c’est lui ! »
Blackburn remarqua que l’armurier qui avait jusqu’à lors son index le long du pontet, déplaça son doigt sur la détente. Il fallait agir vite pour le pirate, sous peine de voir sa cervelle faire office de peinture murale. Profitant de l’hésitation du commerçant qui ne savait plus ou donnait de la tête, James attrapa l’arme par son canon et tira d’un coup sec pour se saisir du pistolet.
Son propriétaire se retrouva à son tour nez à nez avec le canon, avant qu’il n’est put comprendre ce qu’il lui arrivait.
« Maintenant que tu sais qui je suis, j’ai besoin de ta meilleure lame et de deux pistolets ! »
James lança un rapide coup d’œil derrière lui, mais les autres clients n’avaient pas l’air spécialement enclins à jouer aux héros.
Il rêvait depuis sa plus tendre enfance de mettre un jour la main sur un meitous, mais ce n’était sûrement pas dans cette boutique qu’il pourrait se procurer pareil bijoux. Toutefois, la lame qu’il avait récupérée était issue d’un travail très soigneux, elle ferait parfaitement l’affaire. Il quitta les lieux une fois de plus, satisfait de ses emplettes à moindre coût. Cependant, quelque chose le tracassait, ce foutu avis de recherche le concernant, il n’avait même pas demandé à combien s’élever sa prime. Dans tous les cas, cela ne changeait en rien ses plans, au contraire, être fugitif demandait encore plus de fond.
Il quitta le quartier sans se faire prier, la marine serait là d’un instant à l’autre à sa recherche et il avait encore fort à faire à Last Joy.[/size]