-20%
Le deal à ne pas rater :
Drone Dji DJI Mini 4K (EU)
239 € 299 €
Voir le deal

La suite. Ou quand tu n'as pas d'idée de titre.

    Décidément, la Mascarade avait grand besoin de mon retour : les stocks hormonaux étaient quasiment à sec. Voilà quelques temps déjà que ma seconde limitait les entrés et les installations dans le cadran pour ralentir l’épuisement des échantillons. Je pus lire moult reproches dans son regard, à Sybil, tandis que je renflouais la matière première nécessaire à l’existence même de ce cadran. Pourtant, elle ne dit rien. Elle garda ses critiques pour elle parce qu’elle comprenait quelque part pourquoi j’étais parti. Parce que je l’avais prévenu que je devais partir, même si elle avait espéré que ça durerait moins longtemps. Parce qu’elle savait aussi que vider son sac ne changerait rien à la situation, et que mon silence pendant le long remplissage des stocks était synonyme de pardon. Nous étions tous deux-là, moi à fournir des hormones et elle à me regarder, plusieurs heures durant. Aucune boutade n’interrompit le rituel habituel. Les non-dits étaient à la fois mon pardon et son acceptation.

    Ce n’était qu’une fois la chose terminée que je me tournai vers Sybil dans l’intention de m’excuser oralement, mais elle m’interrompit pour me dire que je ferais mieux de retourner auprès d’Izya car elle avait fini d’agir. Elle avait enfermé le chef de la guilde des Usuriers et Armada était en attente. Dans le calme précédent une probable tempête. La révolte avait-elle été étouffée dans l’œuf ou Izya avait-elle allumé le feu aux poudres ?

    Le temps le dira bien assez tôt. Mais il fallait que, pendant ce temps, je rejoigne Izya pour se parer à toutes éventualités. Dans son fameux hôtel à l’Atterrissage du dragon, Alfred m’annonça auprès de la maîtresse des lieux mais me laissa entrer sans attendre de réponse de sa part. Après tout, il la connaissait déjà. Je vins poser une main compatissante sur l’épaule de l’ange. De mon ange.

    « Est-ce que ça va ? Ne te surmène pas trop. Les choses sont rentrées dans l’ordre dans mon cadran : ils ne peuvent pas dire grand-chose car ils ont besoin de moi pour les hormones et donc leur nouvelle vie. Je suis prêt à t’aider à présent. Tu aurais emprisonné Malatesta. Que comptes-tu faire de lui ? Le garder croupir dans nos geôles risque, à la longue, de ne plus être un avertissement mais une raison de se révolter pour certains. D’autant plus que la prison c’est bon pour le gouvernement, mais ce n’est pas là la méthode des pirates. Les plus gentils diront que tu es clémente, les autres que tu es faible. Et avec le temps, le nombre de gentil diminuera indubitablement.
    Ce qui nous fait revenir à cette question : que comptes-tu faire de lui ? »

  • https://www.onepiece-requiem.net/t946-reysondanstis-le-pirate-me
  • https://www.onepiece-requiem.net/t862-reysondanstis-le-pirate-assoiffe-du-sang-de-la-marine
Je n'en sais rien, et ça me fatigue.

Je lâche sèchement ma plume sur mon tas de papiers plus vierges que pleins et m'adosse lourdement sur mon fauteuil, me rapprochant de part ce geste de Reyson.

Je sais bien qu'on devrait le liquider, ça serait plus simple pour tout le monde, mais je ne m'y résous pas. J'ai pas envie de me mettre à tuer des gens juste parce qu'ils sont potentiellement dangereux. Enfin, quoi ? Il n'a encore rien fait de vraiment répréhensible, même si c'est une pourriture que tout le monde déteste.

Non, je refuse d'être un bourreau. Et ceux, même si je l'ai déjà été. Même si je le serai sans doute encore. Mais j'avais des circonstances atténuantes : soit les gens se sont mis en travers de mon chemin, menaçant ma liberté, soit c'était Lyana et Kormor, ce couple de tortionnaire à Stymphale, et eux, je n'aurai jamais pu retrouver le repos en les sachant vivant.
Mais Malatesta...

Et pour autant, je ne peux pas me résoudre à le lâcher en pleine mer maintenant. J'y vois trop de risques qu'il récupère une vive card d'Armada et qu'il nous vende au Gouvernement ou à un empereur. Donc pour pouvoir le faire, on doit d'abord s'assurer de la loyauté des autres Usuriers ainsi que tous les pirates qui pourraient être proche de lui.
Et une fois cela fait, il faudra refaire toutes les vive card d'Armada. Mais là aussi, c'est pas demain qu'on pourra le faire... A cause des Libres Capitaines en vadrouilles... Il faut quand même qu'ils puissent rentrer pour gérer leurs cadrans.
Il faut donc qu'ils reviennent tous. Du moins tous ceux qui veulent encore avoir un lien avec Armada, non parce que si c'est pour qu'il décroche tous leur cadran de l'île on risque de finir par se retrouver plus que démuni face aux dangers qui nous guettent...


Parce qu'il y a ça aussi, à gérer, les différents ennemis que Red a accumulés sur son passage et qu'il nous a laissés en héritage. Mais c'était une autre époque, une époque où nous étions invincibles. Du moins, c'est ce que nous croyions et nous en payons les frais aujourd'hui.

Si ça arrive, on aura vraiment tout perdu...


La suite. Ou quand tu n'as pas d'idée de titre. 1425067977-izya-sflagopr La suite. Ou quand tu n'as pas d'idée de titre. Zps1 La suite. Ou quand tu n'as pas d'idée de titre. 1lmh
  • https://www.onepiece-requiem.net/t3825-
  • https://www.onepiece-requiem.net/t3683-
    « Je peux être le bourreau. Mes mains sont déjà sales, alors un peu plus ou un peu moins… »

    Du sang restait du sang. Qu’importait de qui il provenait, il luit du même pourpre chez tout le monde.

    « Mais si tu ne souhaites pas sa mort et qu’on ne peut l’exiler, pourquoi ne pas reproduire un schéma similaire au précédent ? Il obéissait grâce au pouvoir de Red non ? Changeons alors de pouvoir.
    Bien que je ne l’ai pas encore employé de cette façon, mon pouvoir permet à la fois la maladie et son contraire. Ou peut-être devrais-je parler de symptôme plutôt ? Une grosse dose hormonale néfaste pour sa santé, et de petits échantillons qui seront stockés dans mon cadran avec les autres réserves. Les petits échantillons seront le remède pour diminuer les symptômes temporairement. Il devra donc continuer de consommer mes remèdes pour soigner le mal que je lui aurais préalablement infligé. Et alors il rester dans mes bonnes grâces pour que je continue de lui procurer le remède.
    Sachant que dans certains des remèdes, il y aura l’hormone néfaste pour s’assurer qu’il ne soit pas totalement soigné après quelques traitements. Et surtout : je rendrais le tout addictif. Alors je deviendrais de plus en plus nécessaire à ses yeux.
    Après nous avons l’embarras du choix. Mais l’ostéoporose ou des maux cardiaques me plaisent bien. Je te laisse choisir. »


    Un trou noir placé sur sa gorge le gardait docile vis-à-vis de nous. Mais Red n’était pas le seul à pouvoir user de chantage. Après tout, n’était-ce pas ce que je faisais déjà sur l’ensemble de mon cadran ? Si je venais à mourir, ils perdraient tous la possibilité de garder ou de changer d’apparence. Ma survie et ma bienveillance à leur égard étaient donc l’une de leur priorité. Et pour Malatesta, ce pourrait devenir une nécessité vitale.

    « Quant aux Libres Capitaines, as-tu un moyen de les contacter ? Leurs seconds doivent bien posséder un numéro de denden. Pour Aoi, je peux l’appeler, lui réclamer une explication et lui demander de libérer Tomoe. Enfin seulement si…
    Si tu me fais confiance. »


    Après tout, n’avait-elle pas cru que je l’avais oublié pour Aoi ?
  • https://www.onepiece-requiem.net/t946-reysondanstis-le-pirate-me
  • https://www.onepiece-requiem.net/t862-reysondanstis-le-pirate-assoiffe-du-sang-de-la-marine
Décidément, comment j'ai pu croire un instant dans ma vie que je pouvais me passer de lui. Ramassant d'un geste assez pressé toute la paperasse qui traine sur mon bureau sans prendre le temps de l'ordonner en un joli petit tas, je me tourne vers Reyson avec mon butin.

Tiens ! Cadeau ! Ils sont tout à toi !

Cela pourrait passer pour du sarcasme si je n'avais pas été si fatiguée par tous ces questionnements qui me rongent le cerveau depuis trop de temps maintenant. D'autant que j'ai été bête de ne pas plus m'appuyer sur lui, même si par le passé, ses stratégies ne nous ont pas toujours rendus services, elles n'en ont pas moins été efficaces, en un sens...

Alors en plus de tous ces papiers, je lui offre mon plus beau sourire de soulagement. Parce qu'il est certain qu'il m'enlève une sacrée épine du pied. Mais en y réfléchissant, il serait tout de même injuste que je me repose complètement sur lui. Alors, le regardant avec son tas de feuille, j'en tire une vierge au milieu du tas et la reprend pour moi.

Je te laisse gérer Malatesta à ta guise, inflige lui ce que tu veux, ce qui te passe par la tête, je m'en moque tant qu'il ne représente plus une menace pour Armada. Quant à Aoi, oui, je te fais confiance. Complètement. Après, je te cache pas que ma curiosité veut que j'écoute sagement votre conversation... Rapport que je l'ai mauvaise, qu'elle est amputé ainsi Armada... Et j'aimerai bien savoir ce qu'elle a à dire pour sa défense. D'autant plus si elle détient Tomoe, ce qui reste encore à prouver. Qui sait, peut être qu'elle l'a tuée ?

Et comme je veux pas te surcharger de travail, je me charge de convoquer les Libres Capitaines. Je pense rédiger une lettre, que je transmettrai à tous leurs seconds. Avec une date précise de rendez vous sur Armada... Par exemple, dans deux mois ? Ça leur laisse le temps de recevoir ma note et de se bouger les fesses pour rappliquer... Mais ça veut aussi dire qu'on a deux mois pour trouver comment aider à renforcer Armada... Et j'ai une petite idée de par où on pourrait commencer...


Malicieuse, j'ouvre un tiroir de mon bureau où des cartes et un Éternal Pose sont stockés.

Une fois qu'on aura fini tout ça, que dirais-tu d'aller chercher des dragons aux Allods d'Akeem... ?

Une île céleste. La troisième de mon Royaume... Du moins, si tout se passe bien.


La suite. Ou quand tu n'as pas d'idée de titre. 1425067977-izya-sflagopr La suite. Ou quand tu n'as pas d'idée de titre. Zps1 La suite. Ou quand tu n'as pas d'idée de titre. 1lmh
  • https://www.onepiece-requiem.net/t3825-
  • https://www.onepiece-requiem.net/t3683-
    « Hum… J’ignorais qu’un bourreau et un maître chanteur avait besoin de feuilles ? »

    Peut-être devais-je retirer ma proposition ? Après tout, je n’avais pas pour vocation de devenir politicien ou bureaucrate. J’avais choisi la voie de la piraterie. Taper et voler ce qu’on désirait, ce qu’on nous refusait. La loi du plus fort et aucune autre. La simplicité à l’état pure. Alors… Qu’est-ce que je faisais ici ? Je laissais s’échapper un soupir. Elle m’avait encore eu avec ses yeux doux.

    « D’accord, tu pourras écouter la conversation avec Aoi. Mais à condition que tu évites de m’interrompre, de prendre la parole à ma place et de me jeter des regards noirs. »

    Elle avait beau dire avoir confiance, une crise de jalousie pouvait toujours se cacher non loin.

    « Chercher des dragons ? Je ne connais pas les allods d’akeem, mais… tu parles de dragons comme toi ? Il est déjà assez difficile d’en apprivoiser un alors plusieurs… Il nous faudra plusieurs kilos de chocolat je pense. S’ils sont bien comme toi en tout cas. Sinon, il est vrai que des dragons pourraient être utiles.
    J’ai aussi entendu des rumeurs à propos de l’île des géants, mais on peut débuter par ton idée si tu veux. Tu sais déjà comment t’y prendre avec tes dragons je suppose ? C’est peut-être pour ça que tu voulais apprendre le haki des rois ?
    En tout cas je vais devoir rendre visite cette nuit encore à notre prisonnier de marque. Après tout, nous ignorons s’il ne tentera pas quelque chose tant qu’il ne sera pas soumis au chantage.
    Tu me suis ? »


    Toutes les excuses étaient bonnes pour demeurer ensemble. Surtout si nous ignorions encore si une révolte allait éclater à notre encontre ou non.
  • https://www.onepiece-requiem.net/t946-reysondanstis-le-pirate-me
  • https://www.onepiece-requiem.net/t862-reysondanstis-le-pirate-assoiffe-du-sang-de-la-marine
Évidemment, et puis, j'ai besoin de prendre l'air, on parlera de dragons et de géants en marchant.

Me levant presque d'un bond, je me dirige vers la porte de mon antre, attrapant ma cape sur le porte manteau et attendant Reyson qui ne sait visiblement pas trop quoi faire de ce tas de papiers que je lui ai refilé.

Tu n'as qu'à les poser, genre euh, là. Ou par terre, c'est bien aussi. Alfred ! On s'en va !

Et Alfred sait très bien que cette phrase est comme un signal qui dit "J'ai foutu le bordel partout, désolé ! Ranges bien !". Mais au fond, même s'il bougonne un peu dans son coin où personne ne le voit, je le sais, moi, que ça lui plait de faire ça.
Attrapant Reyson par la main, un sourire aux lèvres comme si c'était un rendez vous galant, je le tire hors de mon appartement et ensemble, nous descendons les étages du Repos des Cieux via l'ascenseur. Fut un temps, je l'aurai simplement mis sur mon dos et l'aurait trimballé à travers Armada où bon me semble.

Mais pas ce soir. Car ce soir, c'est moi qui le suit.

Pour en revenir à mes dragons, d'après ce que Red m'en a raconté, rapport que du temps où était marine, il y est allé... Bref, ce sont pas des dragons comme moi. Ils sont plus petits. Et surtout, ils ont des ailes. Et je doute fort qu'ils mangent du chocolat... Ça c'est que moi. Et depuis toujours... Mon pouvoir n'a rien changé là dessus...
Ah, et ils sont chevauchés par des Anges, ces dragons. Des anges bannis d'autres îles célestes si je me souvient bien. C'est la dessus que je compte m'appuyer. D'autant plus si y'a des anges ayant été chassé de Stymphale avant que je réforme tout là bas, sait-on jamais... Et puis je suis un dragon, en plus d'être un ange, si ça ça ne les convainc pas...


Naïve ? Oui, un peu. Mais j'ai rien de mieux. Je verrais sur place comment ça se passe, je trouverai bien quelque chose. Comme toujours. Parce que si nous étions des pirates chevaucheurs de dragons, Armada serait de suite vachement mieux défendu... Enfin, au moins contre le Gouvernement Mondial, car je doute qu'un simple dragon puisse faire quoi que ce soit face à Teach.

Et toi... Je savais pas que tu t'intéressais aux géants ?! Ils vivent dans le Nouveau Monde, si j'ai bonne mémoire, non ? Ça risque de faire un peu loin pour un aller-retour avant de rassembler les Libres Capitaines. A moins que ta rumeur ne concerne pas leur île natale ?

Nos pas nous guide finalement jusqu'aux portes d'entrée de mon Hôtel. Dehors, le soleil fait disparaitre ses derniers rayons par delà Grand Line où Armada navigue au gré des courants. Tout à l'air si paisible... Peut être trop ?

Allez savoir...


La suite. Ou quand tu n'as pas d'idée de titre. 1425067977-izya-sflagopr La suite. Ou quand tu n'as pas d'idée de titre. Zps1 La suite. Ou quand tu n'as pas d'idée de titre. 1lmh
  • https://www.onepiece-requiem.net/t3825-
  • https://www.onepiece-requiem.net/t3683-
« Pour survivre à l’assaut d’un Empereur, il nous faudra une puissance géante. Et les géants doivent en posséder. Logiquement. A dire vrai, je n’en ai jamais croisé encore. Mais il s’agissait de l’une des discussions que je pus entendre ici, à Armada. Les géants craindraient eux aussi l’attaque d’un Empereur. J’ignore lequel, mais un point commun est toujours un bon début pour entamer une bonne relation.
Un peu comme toi avec tes dragons chevauchés par des anges. Mais on pourra toujours voir les géants après la réunion des Libres Capitaines. S’ils sont toujours là. Et si nous sommes encore là.
Mais ne parlons pas de malheur. Il viendra bien assez vite sans qu’on ait à l’appeler. Des anges bannis d’autres îles célestes tu dis ? Ça veut dire que tu seras mal vue de ces autres îles, si tu réintègres des exilés à la société. Après tout, il doit y avoir une bonne raison s’ils se trouvent là-bas.  Et Red y était en étant marine ? Ne me dis pas que le gouvernement a un pied à terre là-bas ? »


Nous voulions prémunir Armada du danger et non provoquer davantage le gouvernement mondial. D’autant plus que si Izya escomptait faire de cette île une partie de son royaume, y chasser la marine présente risquerait de les inviter à enquêter sur son empire céleste. Et bien que ce dernier soit difficile d’accès, ce n’était pas chose impossible. Comme l’avait démontré Weatheria qui fut sous le joug d’un Empereur… L’ajout militaire des allods méritait-il ces dangers supplémentaires ?

C’était à la reine d’en décider. Après tout, le risque principal concernait son royaume. Pour ma part, je devais d’abord m’occuper de Malatesta. D’ailleurs, alors que nous parvenions à sa cellule, il me sembla avoir aperçu une ombre s’enfuir.

« A qui parlais-tu ? »
« Que me vaut le sinistre plaisir de votre venue ? Vous m’invitez à votre mariage ? Quelle douce intention de votre part. »


Evidemment qu’il n’allait pas cracher le morceau. Mais je n’étais pas là pour connaître ses manigances de toute façon. Uniquement pour les empêcher de se réaliser. De la main je fis signe à Izya de rester en retrait tandis que je m’avançais vers les barreaux.

« J’ai un marché à te proposer. »

Malatesta sembla gagner en assurance, un sourire sournois lui barrant le visage.

« Les terribles Libres Capitaines craignent-ils pour leur pouvoir ? Vous avez disparu si longtemps que votre position est affaiblie et de simples mots n’y changeront rien. Vous avez besoin de mon soutien pour empêcher une révolte ? Ou plutôt, pour éviter que je n’en déclenche une ? Alors vas-y, métamorphe, je suis toute ouïe. Qu’as-tu donc à me proposer que je n’aie déjà ? Comment comptes-tu m’acheter ? »

D’un geste vif je l’attrapai par le col et le tirai vers les barreaux d’une main tandis que l’autre planta des doigts pointus directement dans son flan. Je le relâchais ensuite, soutenant son regard surpris et inquiet. Il recula de quelques pas en titubant, sentant une gêne au niveau de son cœur.

« Qu’as-tu fait ? »
« Voici ma proposition : un remède quotidien pour apaiser temporairement le mal qui te ronge. Qu’en dis-tu ? »
  • https://www.onepiece-requiem.net/t946-reysondanstis-le-pirate-me
  • https://www.onepiece-requiem.net/t862-reysondanstis-le-pirate-assoiffe-du-sang-de-la-marine
Qu'il est beau, Reyson, quand il prend les choses en main.

D'autant plus quand c'est pour martyriser ce bon vieux Edouardo Malatesta que je déteste bien cordialement. Alors je le laisse faire et regarde sagement, un petit sourire en coin. Lorsque nous suivions Red, il s'est toujours contenter de suivre. Alors que c'est lui qui à découvert son Haki Royal le premier.
Comme quoi, il en est vraiment digne finalement.

Mais malgré cela, malgré son intervention sur Malatesta, je sens ce fourbe d'ex-usurier nous cacher quelque chose. En lien avec cette ombre qui s'est enfuit à notre arrivée ? Probablement.

Alors, je passe simplement dans le dos de Reyson, lui posant tendrement un main dans le dos pour attirer son attention une seconde.

D'un regard qui en dit long, je lui fait comprendre mon intention de fouiller un peu plus loin. Après tout, il n'y a qu'une entrée à cette prison et nous n'avons vu passer personne.

Alors je le laisse et m'enfonce dans les méandres des couloirs de la cale de ce navire renfermant les "tire la treize". Certain sont mieux logé que d'autres, ayant par exemple des hublots à leur fenêtre. Cela dit, avec l'heure avancée de la nuit, l'éclairage est plutôt limité. C'est donc dans une étrange pénombre que j'avance rapidement, très rapidement. Usant de mon soru pour ne laisser aucune chance à ce potentiel fauteur de trouble. Une main sur Narnak, je suis prête à agir au moindre signe suspect.

Et finalement, je la vois, cette ombre. Elle est là devant moi, à tenter de me fuir, à tenter de se cacher.

On ne bouge plus !

Je vois le brillant de deux yeux me regarder. Puis la masse noir informe que je distingue se recroqueville sur le sol. Quoi ? C'est tout ?
D'un pas plus lent mais décidé, je m'approche pour mieux la voir. En plus de cette pénombre, cette personne est habillée d'une longue cape noir à capuche, rendant son identification impossible.
Mais je suis persuadée que c'est un agent de Malastesta, alors je ne fais pas dans la finesse. Une fois à porté de bras, je lui ôte furieusement ce capuchon qui la dissimule.

Ce que je découvre me calme directement.

Là, pointées sur moi, deux yeux larmoyant d'une femme d'âge mur m'implore la pitié. Légèrement décontenancée, je recule d'un pas pour respecter une certaine distance d'espace vital à la personne puis détourne légèrement le regard, gênée.
Mais pas complètement amadouée.

Qu'est ce que vous lui vouliez, à Malatesta ?

Du coin de l'oeil, je la surveille. Et cette fois, c'est elle qui tourne la tête pour se l'enfouir dans ses mains.

Pardonnez moi, Mademoiselle Tahgel, je sais que vous l'avez enfermé pour de bonne raison, mais c'est que... Voyez vous... je... je l'aime.

Ah. C'était donc ça ? Forcement, ces mots me touchent. A cause de moi, elle se retrouve avec l'homme de sa vie enfermé derrière des barreaux. Alors, me mettant à genoux près d'elle, je me veux compatissante et rassurante.

Je vois. Je suis désolé. Mais ne t'inquiète pas, nous avons trouvé une solution qui devrait lui permettre de retrouver sa liberté d'autrefois.

La même que celle que Red lui procurait. Je tends ma main à la femme, pour l'inviter à se relever avec moi. Elle l'accepte, et me suit dans mon mouvement.

Cette fois, on peut le dire, je suis amadouée.
Sans doute un peu trop.

Et tandis qu'enfin nous nous retrouvons debout, l'amante de Malatesta trébuche et se rattrape sur moi. Et tandis que sa main touche mon ventre, c'est une lame froide que je sens pénétrer dans ma chair.
Surprise par cet attaque que je ne soupçonnais pas, je suis immobilisée l'espace d'une seconde par la douleur.

Le temps seulement de voir ce sourire narquois sur ce doux visage déformé par la fourberie.

Me laissant là, avec ce couteau encore planté dans mes entrailles, la femme prend la fuite. Remontant ce couloir où plus loin Reyson discute toujours avec Malatesta.

Et tandis que je reprends mon souffle, ma main se pose sur le couteau qui dépasse de mon corps. Mes yeux virent aux rouges. Ma colère est immense. D'un geste vif, j'arrache le couteau. D'un claquement de doigt je devient dragon. D'un souffle, un nuage se forme dans ma gueule.
Et un éclair jailli.
Foudroyant la traîtresse.

Les couloirs étroits me forcent à redevenir ange. Une main sur ma plaie, le couteau dans l'autre, j'avance lentement vers cette folle qui a cru pouvoir m'abattre. Qui a cru pouvoir me défier.
Qui aurait presque pu...

Étendu sur le sol, son corps cuit à point respire encore. C'est bien. Je m'assoie à côté, apaisant mon mal en attendant qu'elle reprenne ses esprits avec la ferme intention de la cuisiner à ma convenance.

Où attendant simplement que Reyson arrive. Un éclair dans un lieu aussi sombre que celui là, ça se remarque non ?


La suite. Ou quand tu n'as pas d'idée de titre. 1425067977-izya-sflagopr La suite. Ou quand tu n'as pas d'idée de titre. Zps1 La suite. Ou quand tu n'as pas d'idée de titre. 1lmh
  • https://www.onepiece-requiem.net/t3825-
  • https://www.onepiece-requiem.net/t3683-
« Retire-moi ce que tu as fait ! »
« Pourquoi le ferais-je ? »
« J’ai… J’ai de l’influence ! Beaucoup de personnes me doivent un service ou une dette ! Beaucoup d’Armadiens ! Tu veux la révolte ? La guerre civile ? Tu l’auras ! »
« Et alors ? Une Libre Capitaine a déjà montré qu’il était possible de se retirer avec son cadran. Et de toute façon, le sort d’Armada m’importe peu. J’étais là pour Red, car nous avions passé un accord. Que sa puissance pouvait servir mes intérêts. Mais il n’est plus là. Qu’Armada coule, j’y survivrais. Mais toi, sans nous, comment feras-tu pour tenir face à un Empereur ? Voire deux ? Je peux changer mon apparence et recommencer une nouvelle vie n’importe où. Toi, que feras-tu si ta précieuse guilde coule et s’écroule ? »


Touché, Malatesta semblait avoir le souffle lourd. Ou était-ce simplement l’un des symptômes du mal que je lui avais inoculé ?

« Et si je mettais une prime sur la tête d’Izya ? Que j’envoyais mes hommes à ses trousses ? Des assassins jusqu’à sa couch… »

Il s’interrompit et recula prestement quand j’essayais de repasser mon bras entre les barreaux, mais l’effort lui coûta une douleur supplémentaire.

« Essaie et tu verras... Je t’ai injecté qu’un type d’hormone, mais je peux aggraver ton mal sans problème. Ne joue pas avec le feu Malatesta, je ne suis pas aussi patient et clément qu’elle. »

Le message était clair, mais allait-il suffire pour autant ? La fréquence cardiaque de Malatesta avait diminué, rendant le moindre effort physique douloureux. Mais je pouvais m’attaquer à bien d’autres organes encore, voire à son ossature…

Mais un éclair vif interrompit notre conversation pour le moins cordiale. Je laissais alors le chef des Usuriers en plan. J’avais reconnu cette attaque. Je ne tardai pas à voir le corps d’une femme qui dégageait l’odeur de la chaire brûlée et Izya assise à côté. Sa main posée sur son ventre rouge sang… Je regardai de nouveau la fautive : son thorax s’élevait encore, bien que faible. Je m’avançai alors, fixant comme un chien fou ce corps inconscient tout en dégainant Shusui.

Le message que j’avais transmis à Malatesta valait pour tout le monde.
  • https://www.onepiece-requiem.net/t946-reysondanstis-le-pirate-me
  • https://www.onepiece-requiem.net/t862-reysondanstis-le-pirate-assoiffe-du-sang-de-la-marine
Je t'en prie, fait donc, je ne t'en empêcherai pas. J'en ai marre d'être systématiquement prise pour une conne par ces enfoirés de pirates. Cela dit, si tu la tue, on aura une chance de moins de savoir ce que cet ordure prépare.

Mais fait donc. S'il faut, on les tuera tous, vu qu'apparemment y'a que ça que les pirates comprennent. et tu sais quoi, ça me fatigue, ça aussi. Comme tout le reste. A croire que je suis pas faite pour ça. Pas faite pour vivre avec des types pareils. Qui te plante un couteau dans le dos ou dans le ventre dès qu'ils en ont l'occasion.


Je lance le fameux couteau à travers le couloir, il se plante profondément dans le mur en face. C'était surement la trahison de trop que mon moral fatiguée par notre arrivé sur Armada pouvait accepter.

Alors vas-y quoi, qu'est ce que tu attends ?! Tues la ! Y'a que ça qui marche ici ! Marche ou crève, hein ?! C'est ça la véritable loi des pirates ?! C'est comme ça qu'ils voient tous les choses ici. Me jugeant trop clémente, c'est ce que tu m'as dit toi même, non ? Trop clémente parce que j'accorde un minimum de respect à la vie.
Alors qu'on en finisse, plante ce fichu meitou dans son crâne, elle ne me manquera clairement pas.

Juste que je suis... pas faite pour ça.


Remontant mes genoux vers mon torse, je me replis sur moi même, frustrée par tous ces événements. D'abord à Logue Town, avec cet équipage pirate qui était prêt à me vendre aux marines pour une réduction de peine. Et maintenant ici, à Armada, où chacun y va de son commentaire pour me rappeler notre absence... En attendant, s'ils voulaient vraiment nous revoir, ils avaient qu'à nous appeler aussi, merde alors ! Alfred a toujours eu mon numéro de Denden et Sibyl aurait très bien pu trouver un moyen de contacter Reyson.
Et là maintenant, avec cette fourberie.

Comme si ça m'amusait de revenir ici, à Armada, pour risquer ma vie contre des Empereurs pour sauver celles de types qui essaye de me buter à la moindre occasion.

J'aurai jamais du devenir pirate.

Pas que je regrette, sans cela je n'aurai pas retrouvé Tahar, rencontré Red, aimé Reyson. Juste que je ne me ferai jamais à toute cette violence gratuite.


La suite. Ou quand tu n'as pas d'idée de titre. 1425067977-izya-sflagopr La suite. Ou quand tu n'as pas d'idée de titre. Zps1 La suite. Ou quand tu n'as pas d'idée de titre. 1lmh
  • https://www.onepiece-requiem.net/t3825-
  • https://www.onepiece-requiem.net/t3683-
« … Je reviens. »

Shusui dans une main, j’agrippai les cheveux de la femme de l’autre et je trainais son corps derrière moi, retournant en direction de la cellule de Malatesta. Ce dernier avait déjà compris de quoi il s’agissait et se forçait à garder une expression neutre.

« Je suppose que tu n’as rien à voir là-dedans ? »

Il ne réagit pas, stoïque, sachant pertinemment que ce n’était pas le moment de me provoquer. Tirant davantage sur les cheveux, je lui présentais la tête inconsciente de cette femme à la chaire brûlée.

« Hélas elle a commis un crime et tu connais nos lois… »

Encore une fois, un silence qui m’irritait tout autant que s’il avait parlé. Fixant Malatesta des yeux, je tranchais lentement la gorge de la femme sans broncher devant le filet de sang qui s’en échappait vivement. Malatesta, fidèle à sa réputation, soutint le spectacle jusqu’au bout sans détourner le regard. Une fois la chose faite, le chef des Usuriers ne pipa toujours mot. Alors, après de longs moments, je l’abandonnais là, lui et sa servante, pour retourner auprès d’Izya.

Silencieusement, je passais mes bras sous elle pour la soulever contre moi. Cela pouvait renforcer son sentiment son sentiment de ne pas être à sa place, mais je ne lui laissais pas le choix.

« Le monde des pirates est régi par les rapports de force, et non la bienveillance et la compassion… Ces facteurs peuvent fonctionner pour régenter une population, un royaume, mais les pirates sont, par définition, des criminels. Leur rôle est de piller et d’attaquer les honnêtes gens… »

Tout en parlant, je passais devant la cellule de Malatesta en l’ignorant, poursuivant mon chemin vers la sortie en enjambant le cadavre de la femme.

« Je gouverne mon cadran par le chantage : ils ont besoin de moi en vie pour que je leur fournisse des hormones. Malatesta était contrôlé par la menace : s’il n’obéissait pas, il mourrait. Red était le patron d’Armada grâce à sa force, non ses beaux yeux. Il était obéi et suivi tant qu’il demeurait le plus fort. Tant qu’il réussissait dans ses projets et qu’il apportait richesse et prospérité à Armada. A son premier échec, son travail a-t-il été salué ? Sa mémoire honorée ? Tous ont craché sur son labeur en essayant de s’accaparer Armada pour leurs propres intérêts. »

Une fois les geôles quittées, je me dirigeais vers l’hôtel d’Izya.

« Il faut les faire chanter, les menacer, les payer ou accumuler les succès pour s’attirer la faveur de pirates.
Nous, qu’avons-nous fait ? Nous avons fui Armada, et ce ne sont pas des mots qui changeront ce fait. Il nous faudra nous méfier de tous dans les prochains temps. Contrôler ce que tu bois et ce que tu manges.
Il faudra survivre aux différentes tentatives d’assassinats et ne jamais montrer la moindre faiblesse. Car un instant vulnérable en motivera d’autres à tenter leur chance.
Survivre d’abord, déjouer leurs plans, et agir pour le bien d’Armada. Une fois ceci fait, nous regagnerons leur confiance, ou à défaut leur obéissance. »


Lorsque nous arrivâmes enfin à destination, Alfred vint nous ouvrir.

« Soigne ta blessure et repose-toi. Nous reparlerons de tout ça demain. »
  • https://www.onepiece-requiem.net/t946-reysondanstis-le-pirate-me
  • https://www.onepiece-requiem.net/t862-reysondanstis-le-pirate-assoiffe-du-sang-de-la-marine
J'écoute Reyson dont les mots résonnent dans mon esprit. Car au fond de moi, je sais très bien tout ça. Je le sais, mais je le refuse. Je ne veux pas vivre dans une telle ambiance de mort, de menace et où tout s'obtient par la force.
Et pourtant, tel est le monde de la piraterie. J'aurai beau dire, j'aurai beau faire, à moins de purger Armada de tous ces criminels qui ne connaissent pas le respect, rien ne changera cela.

Il me dépose derrière ma porte, me laissant seule à franchir cette limite. Lui reste derrière, et d'un signe de tête, indique à Alfred de refermer. Moi, naïve, je reste là immobile, les regardant œuvrer tous contre mon gré.
Je ne veux pas qu'il reste dehors, je ne veux pas qu'Alfred ferme cette porte. Je ne veux pas qu'Armada me tourne le dos.
Je ne veux pas vivre dans une paranoïa constante.

Madame, vous êtes blessée, c'est cela ? Je vais contacter votre médecin. Allez vous allonger.

Je pose mon regard vide sur Alfred, et lui obéi sans protester tout en compressant toujours ma blessure de ma main. Je n'ai pas le choix, je dois me rendre à l'évidence. Cette évidence qui fait de nous des ennemis du gouvernement. Cette évidence, qui a fait fuir Tahar lorsqu'il a vu mon potentiel sanguinaire... Je ne voulais plus avoir à l'utiliser, mais il faut croire qu'à Armada, je n'ai pas le choix.

Dire que je n'ai même pas été capable de tuer cette femme qui m'a blessée...

Allongée sur mon canapé de cuir, j'entends soudain du bruit venant de derrière ma porte d'entrée. Mais rien de réellement identifiable. Alfred ayant entendu comme moi, il se précipite avec classe pour ouvrir.

Où est-elle ?
Dans le salon, je vous laisse prendre de Madame.

Sage, un ange médecin aux cheveux bleus originaire de Stymphale entre dans mon salon, de la sueur perlant sur son front, comme s'il avait eu une grosse frayeur ou qu'il avait couru pour venir. Son visage trahit son inquiétude.

Ne t'inquiète pas, va, j'ai connu pire.
Certes, ma Reine, mais permettez moi de m'inquiéter tout de même. Un couteau dans le ventre, ce n'est pas rien.
C'est rien comparé aux tortures de Lyana. Soit tranquille, je survivrai, contente toi de me recoudre.

Il fait la moue, n'étant pas fier de son peuple lors de cette phase de notre existence. Je n'insiste pas et me contente de dégager la plaie béante tout en regardant ailleurs, serrant simplement la mâchoire à chaque fois que l'aiguille a le malheur de traverser ma peau.

Une fois le travaille terminé, il me donne simplement quelques anti-douleurs pour mieux supporter la phase de cicatrisation, avant de quitter mon étage. Me laissant seule dans ce grand salon.
Mais le suis vraiment ?

Alfred... Que penses-tu de tout ceci ?
Madame ?

D'un geste de la tête, je lui indique la fenêtre.

Ceci... Armada. Crois-tu vraiment que nous puissions y revivre comme avant ?

Il reste silencieux un moment, regardant dehors la ville navire qui s'étend à nos pieds.

Je crois Madame, que la ville n'a pas tant changé que cela dans le fond. Je pense simplement que maintenant que Red n'est plus, vous commencez à réaliser l'envers du décors de part la position que vous avez maintenant.

Attrapant le premier gros coussin qui me passe sous la main, je le ramène vers moi et le serre sur ma poitrine, seule réconfort que j'ai à disposition pour le moment.

Tu as sans doute raison.

Continuant de fixer le ciel, je reste silencieuse et entends finalement Alfred repartir dans ses tâches domestiques avant de sombrer lentement dans le sommeil.

...

Je frissone. Lentement, j'ouvre les yeux, me tirant de ce repos. Les yeux tournés vers la fenêtre, je remarque immédiatement le ciel noir parsemé d'étoiles. Il doit être tard, très tard. Et pourtant, si je suis réveillée, c'est qu'il y a eu quelque chose.

Me redressant lentement, je regarde autour de moi. Les mots de Reyson résonnent dans ma tête, la méfiance est de mise. Soudain, je sens le vent frais de dehors atteindre ma peau, une seconde fois. C'est donc cela qui m'a réveillée ? Pourtant ça ne ressemble pas à Alfred de laisser ouvert, après tout sur Grand Line, on ne peut jamais prédire le temps qu'il fera la minute d'après.

Alfred ?

Resserrant le plaid que je découvre sur moi, je m'assoie sur le bord du canapé, cherchant mon Majordome des yeux. Une lumière s'allume soudain dans la direction de sa chambre, et pour la première fois, je vois un Alfred fort peu réveillé dans une robe de chambre qui reste tout à fait digne de sa classe naturelle.

Et tandis qu'il avance dans la pénombre du salon, je vois soudain autre chose. Qui me plait beaucoup moins.

Madame ?

Mes yeux virent aux rouges. Derrière Alfred, je peux voir une silhouette sombre brandir soudain une lame brillante à la faible lumière de la chambre de mon précieux Majordome. Et l'ombre d'un sourire remplit de belle dents blanches et une dorée.

D'un Soru, je me jette aux côtés d'Alfred en prenant ma forme hybride d'ange dragon. Et avant même que le bras armé de mon ennemis ne s'abaisse, ma main griffue se retrouve plantée dans son cœur.

PERSONNE. NE. TOUCHE. A. ALFRED !

Réagissant enfin à la scène, Alfred bouge et se précipite pour allumer la lumière. Ainsi, je peux voir le visage agonisant de l'homme qui a osé s'infiltrer chez moi pour tenter de tuer mon meilleur homme de main.
Gardant ma position, je le regarde mourir, à petit feu tandis que mon regard transpire de toute la haine que je ressens en cet instant.


La suite. Ou quand tu n'as pas d'idée de titre. 1425067977-izya-sflagopr La suite. Ou quand tu n'as pas d'idée de titre. Zps1 La suite. Ou quand tu n'as pas d'idée de titre. 1lmh
  • https://www.onepiece-requiem.net/t3825-
  • https://www.onepiece-requiem.net/t3683-
J’avais commis l’erreur de porter Izya à travers Armada jusqu’à son hôtel. Plusieurs passants purent remarquer qu’elle avait été blessée. Plusieurs personnes comprirent alors que nous étions faillibles. Que nous étions mortels… Et qu’Izya était vulnérable en ce moment. De nous deux, elle était la meilleure cible : car de mon côté ma mort provoquerait la disparition d’un cadran et la révolte de ses habitants, privés de mes hormones. Alors j’avais veillé sur le toit de sa bâtisse toute la nuit. Ou plutôt j’avais somnolé. Je n’étais pas parvenu à demeurer éveillé. Jusqu’à ce cri à la voix familière. Son cri à elle.

Faisant irruption par la fenêtre la plus proche, je vis Izya une patte plantée dans le thorax d’un potentiel assassin. Elle me lança un regard noir, presque nimbé du haki des rois, croyant à un autre assaillant mais se ravisa vite. Elle serra davantage encore son emprise sur le cœur de l’homme avant de retirer sa patte dans une giclée de sang. Alfred était debout à ses côtés. Izya s’enquit de son état mais il semblait aller bien. Ils allaient bien tous les deux. Mais cette attaque n’aurait pas dû avoir lieu.

« Une petite mise au point s’impose… Restez sur vos gardes, il pourrait y en avoir d’autres. Je reviens dans quelques minutes. »

Repassant par la fenêtre, j’empruntai la voie des airs pour me rendre dans un lieu particulier.

« Je t’avais pourtant prévenu… »

J’étais revenu voir Malatesta, l’arrachant à un sommeil agité. Il me regarda, surpris de me revoir si tôt, avant de comprendre où je voulais en venir.

« S’il s’est produit quelque chose, je n’y suis pour rien. Je n’ai rien ordonn… »
« Peut-être. Mais je ne puis en être certain, et dans le doute je préfère trancher… »


Malatesta déglutit.

« Quel doigt ? »

Il déglutit davantage et ne répondit pas, préférant croire qu’il avait mal entendu, mais je lui reposai la même question, moins patiemment.

« Je n’ai rien fait je le jure ! »
« Choisis ou ce sera la main… »


Le silence plana dans les geôles de longues secondes, jusqu’à ce que Malatesta comprit que je ne reviendrais pas sur ma décision et qu’il valait mieux pour lui d’obéir. Résigna, il jura intérieurement en présentant sa main non directrice, l’autre étant placé sur son cœur ralenti.

« L’auriculaire… »
« Dois-je te rappeler que je ne suis qu’un humble pirate ? »
« Le petit doi... »


Malatesta termina sa phrase par un cri qu’il finit par étouffer en manquant se mordre la langue. D’un coup d’estoc, j’avais envoyé une lame d’air couper le dit doigt.

« Si tu n’as donné aucun ordre, tu n’as pas ordonné non plus notre survie. Un conseil : appelle tous tes contacts et fais jouer ta fameuse influence pour qu’il n’y ait pas de suite. La prochaine fois, je ne te laisserais pas choisir. Ce sera la main. Ou les mains, selon mon humeur. »
« Mais comment veux-tu que je fasse ça ? Je suis en prison je te rappelle ! »
« Débrouille-toi. Tu es le chef de la guilde des Usuriers après tout. Un grand homme. Montre-moi à quel point tu tiens à tes mains. Adieu. »

  • https://www.onepiece-requiem.net/t946-reysondanstis-le-pirate-me
  • https://www.onepiece-requiem.net/t862-reysondanstis-le-pirate-assoiffe-du-sang-de-la-marine
Vous en avez encore trop fait Madame, j'ai peur que vos points aient sauté.

Redevenue ange, assise sur mon canapé, Alfred se penche pour regarder ma blessure. Effectivement, trois des douze points n'ont pas tenu à mon excès de rage.

C'est bien ce que je pensais, je vais rappeler Monsieur Sage immédiatement.
Alfred, dis moi... Pourquoi il est pas resté avec moi ?

Mon attention est ailleurs, tournée totalement vers Reyson qui, au lieu de rester près de moi dans mon hôtel, a préféré rester sur le toit.

Je ne sais pas Madame. Peut être a-t-il simplement cru bon de vous laissez à vos réflexion seule ?

M'effondrant lourdement sur le dos, je fixe le plafond du salon. Cette réponse ne me convainc pas vraiment, mais Alfred n'insiste pas et part déjà dans la pièce d'à côté pour joindre mon médecin. Pour ma part, je lève un instant ma main rouge de sang de mon ennemis devant mon visage. Au final, ils ont eu ce qu'ils voulaient, les pirates contre moi. Ils ont réussit à me faire de nouveau tuer bêtement.

Ça ne me plait vraiment pas, mais si telle est la seule voie pour avoir la paix sur ce gigantesque navire, je n'hésiterai pas à la prendre. Pour les Anges de mon cadran, pour honorer le travail de Red, pour avoir la paix. La paix, et la possibilité de vivre simplement, plus tard.

Alors je me relève, me dirigeant vers le corps encore chaud qui traîne devant l'entrée des quartiers d'Alfred. Reprenant forme hybride, je le lacère profondément de mes griffes. Célania, l'ange qui dirige le Repos des Cieux pour moi, ne va certainement pas apprécier la mesure que je vais prendre, mais je ne vois pas d'autres solutions.

Madame ? Que faites vous ?
Je fais la seule chose que les pirates comprennent... De l'intimidation.

Ne donnant plus d'explication, je me dirige vers mon bureau, sors un papier et une plume pour écrire une note. Une fois terminée, je la roule, revient vers le cadavre, me transforme en Dragon et m'envole avec le défunt dans les pattes.

Je me pose à l'entrée de mon hôtel et y dépose le corps de ma victime avant de redevenir une ange. D'un rapide coup d'oeil autour de moi, je repère une pique que je récupère. Grâce à elle, je plante mon cadavre bien en évidence sur la place centrale de l'Atterrissage du Dragon. Avec mon mot dessus.

Prends Garde
Toi
Qui oserais
Défier un Dragon


Sans un regard à mon acte, je décolle et retourne chez moi où mon médecin m'attend déjà.

Ma Reine, j'ai fait au plus vite.
Pardonne moi, Sage, de te déranger aussi tard.

M'installant sagement, je le laisse faire. Et tandis qu'il est entrain de me recoudre, Reyson apparaît enfin à la fenêtre. Sans attendre, Alfred lui ouvre et prend soin de verrouiller chacune des ouvertures de ma demeure avant de revenir vers le salon.

N'osant trop posé mon regard sur mon amant, je me contente de fixer un vide lointain dans les environs de mon bureau tout en prenant la parole.

Je doute qu'il y ait d'autre personne autre que nous deux capables de voler à Armada. J'en déduis donc que ce type est passé par mon hôtel avant de gravir le reste des étages qui le séparait de moi en escaladant. Ce qui m'oblige à prendre des mesures drastiques...

Mon regard à la fois sévère et contrarié se pose sur Alfred.

Appelle Célania et dis lui... De fermer l'hôtel.

Ça me fait mal de le dire, mais telle est la réalité de la situation. Alfred d'ailleurs, prends le temps de mesurer mes propos. Je sens au fond de lui qu'il aimerait dire quelque chose, mais c'est inutile, il le sait aussi bien que moi. Alors il part pour s'exécuter.

Mais avant qu'il quitte la pièce, je reprends la parole en à son intention.

Et contacte Johanna. Qu'elle vienne ici immédiatement.
J'ai terminé. Essayez de ne pas en faire trop, si non ils céderont une fois de plus.
Merci Sage. Encore désolé de t'avoir déranger.
Ce n'est rien, Ma Reine. Mais... Par contre, êtes vous sûre ? N'y a t'il pas d'autre solution que de fermer l'hôtel ?
Ne t'inquiète pas, ce ne devrait-être que temporaire, normalement.

L'ombre de tristesse qui passe dans mes yeux le dissuade d'en dire plus, préférant prendre congés pour me laisser seule avec Reyson au milieu d'un silence pesant.


La suite. Ou quand tu n'as pas d'idée de titre. 1425067977-izya-sflagopr La suite. Ou quand tu n'as pas d'idée de titre. Zps1 La suite. Ou quand tu n'as pas d'idée de titre. 1lmh
  • https://www.onepiece-requiem.net/t3825-
  • https://www.onepiece-requiem.net/t3683-
« Ce que je vais te dire ne va pas te plaire… »

J’avais remarqué, avec grande surprise, le corps empalé sur la place alors que je revenais à l’hôtel. Sauf que le corps n’était pas tout à fait tel que je l’avais remarqué en partant. Et j’avais reconnu la marque des griffes d’Izya pour les avoir déjà vues de très près à plusieurs reprises. Mais…

« Tu as bien fait. »

Je m’avançais vers elle et la pris dans le creux de mes bras, lui permettant d’enfuir son visage contre mon épaule. Une main dans son dos, l’autre caressant doucement sa tête à travers ses cheveux.

« Ta blessure ça va ? »

Sans doute aurais-je dû demander si elle ça allait, mais je connaissais déjà cette réponse. En fait, je connaissais déjà les réponses aux deux questions. Malheureusement, je ne savais pas comment y faire avec une femme. Avec les phéromones, tout était plus simple…

« Il le fallait. Pour montrer notre retour et prouver que nous n’avions pas perdu de notre force, il fallait frapper un grand coup. Et tu l’as fait… Malatesta ne devrait pas être un problème non plus. Il se tiendra tranquille, au moins pendant un moment. D’ici un ou deux jours, on pourra sans doute le relâcher, avec toujours le chantage de mes hormones. Si d’ici là personne d’autre ne cherche à attenter à nos vies. Mais ça devrait aller. L’absence de tentatives de meurtre est dans les intérêts du chef des Usuriers après tout. »
  • https://www.onepiece-requiem.net/t946-reysondanstis-le-pirate-me
  • https://www.onepiece-requiem.net/t862-reysondanstis-le-pirate-assoiffe-du-sang-de-la-marine
Je sais.

C'est tout ce que je trouve à lui dire. "Je sais" mais ça me reste en travers de la gorge. Collée contre lui, j'ose enfin lever la tête pour le regarder.

Comment tu fais toi ? Comment tu fais pour rester si stoïque face à cette situation ? On nous déteste, on veut notre mort alors même que nous voulons défendre ces mêmes gens qui nous haïssent. Je commence à me demander si tout cela vaut vraiment la peine qu'on fasse tant d'effort pour. Des efforts qui ne sont même pas appréciés.

Je rebaisse ma tête, cherchant du réconfort dans la chaleur de sa peau.

Peut être n'aurions nous pas du revenir, finalement. Je croyais comprendre ce que Red avait entrepris, je pensais que c'était bien... Je commence à douter, à penser que les pirates ne sont tous simplement pas capable de vivre sagement en société. En même temps, pourquoi le serait-il ? Après tout, n'est pas pirate un simple citoyen sans histoire...
A partir de là, nous pouvons être sûr qu'Armada ne sera jamais une cité calme où il fait bon vivre. Et je suis maintenant presque sûr que mon cadran doit être rempli d'un ramassis de faux-cul prêt à retourner leur veste au profit du plus offrant, ou du plus fort.
Alors quel intérêt avons nous à rester là ?


La suite. Ou quand tu n'as pas d'idée de titre. 1425067977-izya-sflagopr La suite. Ou quand tu n'as pas d'idée de titre. Zps1 La suite. Ou quand tu n'as pas d'idée de titre. 1lmh
  • https://www.onepiece-requiem.net/t3825-
  • https://www.onepiece-requiem.net/t3683-
« Je vis dans le monde de la piraterie depuis bien des années. Mais c’est surtout que je n’ai que faire de l’adoration ou la reconnaissance des autres. Je n’ai qu’un objectif en tête, et tous les moyens seront bons pour l’atteindre. Tu es un ange, mais je ne suis qu’un homme, avec les défauts qui vont avec ma nature. Peut-être suis-je moins sensible que toi à cela ? Peut-être n’en ai-je pas besoin ? Je m’étais lancé dans la piraterie avec pour idée que mourir n’était pas dérangeant. Pas si cela me permettait d’atteindre mon but. Alors je n’ai que faire de l’avis des autres.
Du moment qu’ils ne s’en prennent pas à toi. Cela va sans dire. C’est pour ça que je n’ai pas pu laisser la femme vivre et que je l’ai égorgée devant Malatesta. Pour qu’il comprenne le message. Que personne ne doit poser sa main sur toi. Et lui aura du mal à le faire à présent. Enfin un peu. Anatomiquement parlant.
Peut-être qu’Armada changera avec le temps ? Mais je ne peux leur en vouloir de réagir ainsi pour le moment. La majorité des pirates auraient fait de même. Ce ne sont pas les bonnes intentions qui priment mais les actes.
S’il te faut une raison pour rester ici : il s’agit de l’héritage de Red. Ca n’a pas forcément une grande valeur à mes yeux, mais je suis certain que tu le regretteras si tu abandonner si vite. D’autant plus que nous avons survécu à la première tempête, et peut-être n’y en aura-t-il pas d’autres. Nous sommes en bonne voie.
Armada n’est pas une cité calme. Elle est composée de forbans, de criminels de tout genre qui peuvent trouver ici un refuge. Mais avec le temps et la patience, il est possible de les assagir. Un peu comme tu as su me domestiquer… Avec du temps et la patience. Beaucoup de temps et de patience.
Et sur le long terme, il s’agit aussi d’une puissance militaire pouvant servir d’argument de négociation en toute circonstance. Notamment envers le gouvernement mondial. Si nous survivons aux Empereurs, bien entendu. Mais posséder une bonne force de frappe peut toujours s’avérer utile un jour.
Si malgré tout nous ne parvenons pas à rendre Armada satisfaisant à nos yeux, nous pourrons alors toujours choisir de nous en aller.
Mais pour le moment, il faut tenir bon. Tu le regretteras sinon… »

  • https://www.onepiece-requiem.net/t946-reysondanstis-le-pirate-me
  • https://www.onepiece-requiem.net/t862-reysondanstis-le-pirate-assoiffe-du-sang-de-la-marine
Tu as raison, je suppose...

Encore. Si demain je décidais effectivement d'abandonner Armada et que celle ci se faisait attaquer, je ne me le pardonnerai pas. Alors, comme il dit, je dois faire preuve de patience. Mais c'est une qualité qui n'est pas bien développée chez moi...
Mais ce n'est pas comme si j'avais le choix.

Néanmoins, malgré que son discours soit assez lourd de sens à mes oreilles, il y a tout de même un point sur lequel je souhaiterai revenir. Et pour ce faire, je m'éloigne un peu de lui afin de le regarder droit dans les yeux.

Cela dit, Reyson, je ne supporterais pas encore longtemps./

*Toc, toc, toc*

De t'entendre parler de mourir...

Je regarde la porte, ne finissant pas ma phrase. Alfred apparait enfin pour l'ouvrir et Johanna pénètre dans ma demeure. Bien qu'elle a l'air fatiguée, elle n'a pas l'air d'avoir sommeil pour autant. Sans doute que les événements de la journée l'on autant chamboulée que moi. Car de pions de Malatesta dépressive, la voici devenue cheffe des Usuriers.

Un instant, je ramène mon intention sur Reyson.

Nous en reparlerons plus tard.

Glissant un baisé sur ses lèvres, je me dirige tranquillement vers l'entrée pour accueillir Johanna.

Pardonne moi Johanna de te faire lever aussi tard, mais la situation actuelle me l'impose.
Ce n'est rien, je ne dormais pas de toute façon.

Lui attrapant une main en signe d'amitié, je l'invite à venir s'asseoir dans mon salon tandis qu'Alfred prépare déjà de l'eau chaude ainsi qu'une ribambelle d'infusions en tout genre, et du chocolat. Parce qu'on a jamais assez de chocolat.

Et tandis que Johanna prend place dans un fauteuil, je la vois rajuster ses lunettes et fixer un instant ma main qui ne s'est pas décollée de mon ventre, pile à l'endroit où le couteau s'est enfoncé dans ma chair.

Je suppose que ma présence à un rapport avec le cadavre dehors...
Entre autre... Disons que c'est quelque chose qui, à mon grand regret, est devenue nécessaire.
Il fallait s'y attendre.

Malgré moi, mes sourcils se froncent. Quoi, hé ? Il n'y a vraiment que moi pour avoir espéré un instant que les choses pouvaient en être autrement ? Il faut croire que oui.

Possible oui. Cela dit, tu es devenue la nouvelle cheffe des Usuriers Johanna. Et en plus, tu as Damien qui pourrait à terme devenir utile. Je compte donc sur toi pour t'assurer de la...

Je m'arrête, réfléchissant une seconde. Non, loyauté ne serait pas adapté pour un qualifié un Usurier.

Pour t'assurer de la fiabilité des membres de ta guilde. Vont-ils se rebeller contre le système que nous essayons de mettre en place, où se plieront-ils aux règles ?
J'ai bien peur que ce ne soit plus compliqué que cela...
Alors je vais simplifier la chose. Je te charge de leur transmettre, qu'à partir d'aujourd'hui et jusqu'à nouvel ordre, si j'ai le moindre petit soupçon sur l'un d'entre eux. Et je dis bien le "moindre soupçon", alors ils finiront dans l'estomac des poissons des Abymes. Je ne leur laisserai qu'une chance, pas deux. Une seule chance de me prouver qu'ils peuvent vivre sans essayer de comploter pour prendre le commandement de ce navire-cité. Une seule. Et que le cadavre devant mon hôtel en soit la preuve.
Et s'il s'avère qu'ils ont un quelconque rapport avec ce qui s'est passé ce soir, alors je leur conseille vivement de prier. Car je n'aurai de cesse de traquer celui qui a osé envoyer un homme lever la main sur Alfred.


Silencieuse, Johanna regarde Alfred qui pose avec une classe infinie le plateau garni de tasses, d'une théière et de sachets de thés.

Cela étant dit, Johanna, j'aimerai ajouté que si c'est toi que j'ai désigné pour prendre la place de cette raclure de Malatesta, c'est parce que tu es la seule que je juge digne de confiance. Non pas pour les relations que nous entretenons, soyons sérieuse, c'est à peine si nous nous sommes déjà parler auparavant. Mais parce que je sais que tu es la seule sur cette île à vouloir honorer au moins autant que moi la mémoire de Red.
Alors s'il te plait, Johanna, aide nous. Aide nous à trouver ces vauriens qui osent tenter de s'en prendre à nous. Aide nous à faire en sorte qu'Armada retrouve son équilibre malgré l'absence de son capitaine.

Aide nous à sauver l'héritage de Red.


Un air agacée sur le visage, l'ancienne amante de notre défunt capitaine souffle.

Je ne te promets rien. Je verrais ce que je peux faire.
Et je suis certaine qu'en temps qu'ancienne membre du Cipher Pol, tu peux énormément.
Hm.

Un silence légèrement pesant s'installe. Je la laisse réfléchir calmement. Sans un regard, elle se lève finalement et se dirige vers la porte qu'elle franchit sans plus de paroles. Me laissant là, le cul entre deux chaises.
Et si jamais elle était à la tête de ces agressions ? Me serais-je aussi trompée sur son compte ? Je souffle.

Je ne sais plus trop quoi penser de tout ceci.


La suite. Ou quand tu n'as pas d'idée de titre. 1425067977-izya-sflagopr La suite. Ou quand tu n'as pas d'idée de titre. Zps1 La suite. Ou quand tu n'as pas d'idée de titre. 1lmh


Dernière édition par Izya le Mar 19 Juin 2018 - 21:35, édité 1 fois
  • https://www.onepiece-requiem.net/t3825-
  • https://www.onepiece-requiem.net/t3683-
J’étais resté en retrait pendant toute la discussion, mais suffisamment proche pour intervenir au moindre mouvement suspect de Johanna. Au cas où. Sait-on jamais. Et surtout parce qu’un poignard figé dans le corps de ma dulcinée suffisait.

Au moins elle n’était pas hostile, mais elle n’était pas amicale pour autant. Soit elle cachait son jeu, soit elle était encore indécise. Mais quoi de plus naturel ? Après tout, la réunion des différentes pontes d’Armada avait eu lieu il y a moins de 24 heures. Nous ignorions donc tout de la conduite qu’elle allait tenir une fois le soleil levé.

« Devrais-je la soumettre au chantage hormonal également ? »

Probablement pas. Nous devrions d’abord attendre de voir si elle était de notre côté ou non, et seulement agir le cas échéant. Je n’avais fait qu’émettre l’idée pour qu’Izya ait cette possibilité dans un coin de sa tête. J’espérais néanmoins ne pas avoir à m’en servir : à quoi bon prôner un conseil où tous les Libres Capitaines seraient égaux s’il nous fallait tous les assujettir à mon pouvoir ? Dans ce cas-ci, autant récupérer nos propres cadrans et suivre l’exemple d’Aoi. D’ailleurs, j’étais bien curieux de connaître ses explications, à elle…

« Tu devrais sans doute te coucher Izya. Nous y verrons plus clair dans la journée qui viendra. Si ton hôtel ne sera pas cerné par des pirates armés jusqu’aux dents à l’aube, nous aurons déjà une réponse : on nous accorde une chance. De gagner l’obéissance d’Armada ou de poursuivre jusqu’à dévoiler une faiblesse.
Nous verrons. Demain.  
Bonne nuit Izya. »

Je veillerais sur ton sommeil. Alors dors en toute quiétude mon ange.
  • https://www.onepiece-requiem.net/t946-reysondanstis-le-pirate-me
  • https://www.onepiece-requiem.net/t862-reysondanstis-le-pirate-assoiffe-du-sang-de-la-marine
Je me tourne et me retourne dans mes draps. Malgré la fatigue, le sommeil ne vient pas. Trop de chose me tournent dans la tête. A commencer par cette blessure, qui me tiraille les entrailles. Et ce type, que j'ai du tuer et qui maintenant doit attirer les corbeaux devant le Repos des Cieux. Et Johanna, dont j'ignore les intentions.
Et Reyson.

Reyson qui a une fois de plus décider de soit disant me protéger à plus de dix mètres de moi. Alors je laisse mes larmes silencieuse couler sur mon oreiller. Décidément, cette soirée qui aurait pu être franchement sympa a tourné au fiasco. Un fiasco qui n'est pas prêt de se terminer.

D'autant plus si je reste ici les bras croisés sur un autre oreiller. Mais d'un autre côté, si je me lève maintenant et que je trouve Reyson somnolant sur mon canapé, je pense que je vais m'énervée. Même si je sais très bien que ça n'avancerait à rien. Ce serait même tout l'inverse.

C'est surement cette pensée qui décide enfin mes jambes à sortir de mon lit. Discrète, à la lumière d'une bougie, je rejoins le salon et le trouve exactement tel que je l'avais imaginé. Mis à part qu'il a préférer un fauteuil plutôt que mon grand canapé. Shusui posé sur ses genoux, seuls ses yeux trahissent sa fatigue au moins aussi grande que la mienne. A le voir ainsi, ma colère s'envole au loin. Je suis encore incapable de lui en vouloir vraiment.

Mais je ne me suis pas levée que pour pouvoir me retrouver enfin dans la même pièce que celui que j'aime. Non. Je veux mettre au plus vite en place ce que j'ai prévu pour Armada, afin de calmer les choses au plus vite sur la cité-navire.

M'installant à mon bureau, je ressors ma plume et des feuilles et commencent à rédiger une lettre.

Cher Libres Capitaines Pirates.

Je vous contacte aujourd'hui car l'heure est au changement. Après la perte de notre Capitaine et seigneur d'Armada, la ville a été trop longtemps laissée aux mains de ceux qui se sont déchirés pour en prendre le pouvoir. Hors, c'est à nous, Capitaines dignes de la confiance du regretté capitaine Red qu'il incombe la tâche de superviser cette citée.
Chacun de nous avons la charge d'un Cadran et je suppose que, tout comme moi, vous refuserez tous une autorité supérieur à la votre en ce qui concerne la gestion de votre quartier.
Aujourd'hui, j'ai rassemblé la guilde des Usuriers et des Neufs Flibustiers, les deux instances qui se battaient pour faire régner leurs propres ordres, afin de leur annoncer qu'aucun d'eux n'avaient le moindre pouvoir sur cette cité. Seul les Libres Capitaines Pirates méritent ce pouvoir !

Cependant, vous n'êtes pas sans savoir qu'au fait des agissements de feu le capitaine Red, Armada est la cible de nombreux ennemis : le gouvernement et deux des quatre Empereurs des Mers. Nous ne pouvons pas laisser la cité dans un tel état de fragilité face à ces menaces !
C'est pourquoi, en première mesure de défense, je vous demande à tous de revenir sur le navire d'ici deux mois, jours pour jours, à compté de la date où je vous écris. Soyez présent pour revendiquer votre place ! Ou perdez toute prétention sur votre Cadran. Car à la suite de cette réunion, tous les Tire la Treize vous servant de guide seront libéré en mer afin d'être remplacé par de nouveaux.
Et je vous assure qu'au vu de certain agissement rappelant traîtrise et trahison, cette mesure est plus que nécessaire !

Alors soyez présents, Capitaines !
Et restons Libres à jamais sur les flots !
Izya Tahgel, Capitaine de l'Atterrissage du Dragon, Armada.

Tenant le papier devant moi, je le relis attentivement. Prenant la carte d'Armada, je compte le nombre de Cadran. Il me faudra recopier ce parchemin autant de fois. Mais avant, je demanderai l'avis de Reyson, demain matin.

Pour l'heure, mon esprit des déjà plus soulager. Comme si le fait d'avoir écrit ces lignes m'avait décharger d'un poids de responsabilité. Car je ne suis pas seule décisionnaire de l'avenir de la cité. Même si pour l'heure, je m'en donne le droit juste le temps que les choses se mettent en place comme elles le doivent.

Et encore, ce droit, je le partage. Car je ne souhaite pas régner seule.

M'approchant de Reyson, je prends Shusui délicatement et l'appuie sur le bord du fauteuil afin de prendre cette place qui me revient.
Juste au creux de ses bras.


La suite. Ou quand tu n'as pas d'idée de titre. 1425067977-izya-sflagopr La suite. Ou quand tu n'as pas d'idée de titre. Zps1 La suite. Ou quand tu n'as pas d'idée de titre. 1lmh
  • https://www.onepiece-requiem.net/t3825-
  • https://www.onepiece-requiem.net/t3683-