Un petit poisson, deux petits poissons, trois petits poissons. Et un pour le monsieur. Et un pour la madame. Et un pour les gosses qui aidaient leurs parents à faire les courses. Quelle belle routine que c'était.
Bon, déjà je n'allais pas me plaindre. J'avais un salaire. Pas extraordinaire certes, mais qui me permettait de vivre sans trop de soucis. Je mangeais à ma faim et je pouvais prendre des douches. Ben oui, les douches c'était important quand on puait le poisson comme moi. D'ailleurs c'étaient pas les occasions qui manquaient pour qu'on me le rappelle. Ouais y'a une petite odeur de sardine. Vous trouvez pas que ça sens le saumon ? On dirait du thon frais. Hum. Mais à force je m'y étais habituée.
Le seul truc qui posait un hic, c'est que je dormais encore chez ma mère. Et oh, je vous vois venir là. J'avais que vingt-quatre ans après tout. Fallait bien que y'ait une solidarité familiale qui me vienne en aide. Et puis n'ayant plus qu'elle, je soutenais ma mère autant qu'elle me soutenait.
Mais rien. Rien d'incroyable dans ma vie si tranquille. On aurait pu la comparer à un fleuve. Ou a une douce rivière. Peut-être un étang. Et pourquoi que des comparaisons aquatiques ? Une petite brise faisait aussi bien l'affaire après tout.
Mais vous savez quoi, le calme c'était bien. La routine c'était plaisant. On ne s'ennuyait pas tant que ça. Bon peut-être un peu en fait, mais on vivait une petite vie tranquille. Sans soucis. Sans problèmes. Sans se tracasser. Je payais mes impôts et je faisais mes courses. Parfois je mangeais autre chose que du poisson et de temps à autre je rêvassais. Une fille simple et une vie monotone. Cool non ? En même temps les notes trop aiguës ou trop graves ne sont pas bonnes à entendre dans un morceau.
Mais je ne faisais pas de musique. Alors je ne savais pas si ma comparaison était valable.
Et tout était calme. Jusqu'à lui. Jusqu'à cette main. Cette main tendue sur mon étalage. Et ce vol. QUOI ? Mais oui on venait tout juste de me voler, là maintenant. Parce qu'il croyait que le soleil qui se couchait était une variable influente sur mon taux de fatigue et de concentration ? Et bah c'était juste effectivement. On était tous fatigué de notre journée à porter des caisses de plusieurs kilos et de vendre en vitesse ultra. Mais mine de rien, on gardait l'œil ouvert.
Alors je me suis mise à le courser pour récupérer ma marchandise, parce que du bon poisson comme ça, ça se trouve pas partout. Et puis j'accordais beaucoup d'importance aux règles. Faut dire que s'il faut acheter, on achète. Pas de négociation avec Katsue. Même si j'étais très naïve, je l'avoue.
Et j'ai essayé de courir après le voleur encapuchonné, mais j'étais toujours pas au top niveau sport. Alors j'ai pas réussi à l'attraper et je me suis retrouvé dans une vieille ruelle. Personne n'aurait voulu traîner ici. Un peu glauque et pas très lumineux. Cette rue encadrait deux immeubles et cachait les derniers rayons du soleil. Mais y'avait quand même une ombre.
Quelqu'un qui traînait là.
Bon, déjà je n'allais pas me plaindre. J'avais un salaire. Pas extraordinaire certes, mais qui me permettait de vivre sans trop de soucis. Je mangeais à ma faim et je pouvais prendre des douches. Ben oui, les douches c'était important quand on puait le poisson comme moi. D'ailleurs c'étaient pas les occasions qui manquaient pour qu'on me le rappelle. Ouais y'a une petite odeur de sardine. Vous trouvez pas que ça sens le saumon ? On dirait du thon frais. Hum. Mais à force je m'y étais habituée.
Le seul truc qui posait un hic, c'est que je dormais encore chez ma mère. Et oh, je vous vois venir là. J'avais que vingt-quatre ans après tout. Fallait bien que y'ait une solidarité familiale qui me vienne en aide. Et puis n'ayant plus qu'elle, je soutenais ma mère autant qu'elle me soutenait.
Mais rien. Rien d'incroyable dans ma vie si tranquille. On aurait pu la comparer à un fleuve. Ou a une douce rivière. Peut-être un étang. Et pourquoi que des comparaisons aquatiques ? Une petite brise faisait aussi bien l'affaire après tout.
Mais vous savez quoi, le calme c'était bien. La routine c'était plaisant. On ne s'ennuyait pas tant que ça. Bon peut-être un peu en fait, mais on vivait une petite vie tranquille. Sans soucis. Sans problèmes. Sans se tracasser. Je payais mes impôts et je faisais mes courses. Parfois je mangeais autre chose que du poisson et de temps à autre je rêvassais. Une fille simple et une vie monotone. Cool non ? En même temps les notes trop aiguës ou trop graves ne sont pas bonnes à entendre dans un morceau.
Mais je ne faisais pas de musique. Alors je ne savais pas si ma comparaison était valable.
Et tout était calme. Jusqu'à lui. Jusqu'à cette main. Cette main tendue sur mon étalage. Et ce vol. QUOI ? Mais oui on venait tout juste de me voler, là maintenant. Parce qu'il croyait que le soleil qui se couchait était une variable influente sur mon taux de fatigue et de concentration ? Et bah c'était juste effectivement. On était tous fatigué de notre journée à porter des caisses de plusieurs kilos et de vendre en vitesse ultra. Mais mine de rien, on gardait l'œil ouvert.
« Non d'un Neptune ! AU VOLEUR ! »
Alors je me suis mise à le courser pour récupérer ma marchandise, parce que du bon poisson comme ça, ça se trouve pas partout. Et puis j'accordais beaucoup d'importance aux règles. Faut dire que s'il faut acheter, on achète. Pas de négociation avec Katsue. Même si j'étais très naïve, je l'avoue.
Et j'ai essayé de courir après le voleur encapuchonné, mais j'étais toujours pas au top niveau sport. Alors j'ai pas réussi à l'attraper et je me suis retrouvé dans une vieille ruelle. Personne n'aurait voulu traîner ici. Un peu glauque et pas très lumineux. Cette rue encadrait deux immeubles et cachait les derniers rayons du soleil. Mais y'avait quand même une ombre.
Quelqu'un qui traînait là.