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Money pour le futur [Terminer ]

MATIN/MIDI

C’était un matin comme les autres. Je me levais sans trop de difficultés car j’avais eu mes 7h de sommeil. Il avait fait assez chaud cette nuit là. Je pris une douche assez rafraichissante et qui me permettait de me réveiller de façon énergique. Je n’aimais pas la chaleur et pour moi aucunes autres saisons que l’hiver ne mérite le coup d’être vécu. Se réveiller sous un ciel remplis de nuages neigeux. Ces flocons qui tombent aux ralentis et qui virevoltent avant de former un tas blanc et cotonneux. On dirait presque de la barbe à papa quand les flocons tombent, puis se regroupent sous forme de tapis blanc. Mais malheureusement là ce n’était pas le cas. En effet il faisait vraiment chaud dehors. Même ce matin la température avait grimpé d’un cran. Difficile de travailler dans ces conditions. Mon métier ? Cuisinier. Un des plus beaux métiers de la terre jamais créé par l’être humain. Un hobby, une passion, un amour. Quoiqu’il en soit je m’habillais en conséquences c’est-à-dire légèrement, du genre short t-shirt et partis en direction du travail. Le vent était chaud et ne rafraichissait en rien l’atmosphère. Et il n’était que 8h. Je me demandais ce que ca donnerai une fois que les heures seront passées. Le seul avantage et que quand vous sortez de la cuisine vous avez l’impression que dehors il fait frais. Mais pour l’instant on dirait un four.

Après quelques centaines de mètre parcourus sous ce soleil de plomb, j’arrivais enfin au restaurant. La grange à jules était un restaurant fait de bois principalement. Il reprenait un peu les codes que l’ont peut trouver d’un chalet. Bois assez sombres la plupart du temps car traiter justement contre le soleil et les intempéries et au fil du temps une clientèle toujours ravies de ce que l’on servait. Il n’y avait que quelques plats mais c’était toujours des produits frais et du fait maison. La carte trônait fièrement dehors depuis quelques temps pour mettre en appétit les clients curieux de voir la cuisine. Le nom du restaurant était écrit en grand et était écrit dans un style plutôt aérien, en effet le nom comportait des boucles. Un peu comme si le patron voulait toute la légèreté du monde dans le nom de son établissement. La porte de bois avait une caractéristique surprenante. En effet celle-ci comportait deux fenêtres. Une en hauteur pour que l’on puisse regarder à l’intérieur, mais une en bas. Pourquoi en bas ? Pour que les enfants puissent voir aussi. C’est ce qui faisait aussi le charme de ce restaurant. C’était une invitation pour les petits et les grands à rentrer et déguster nos mets les plus savoureux. Il y en avait pour tous les goûts et cela permettait de venir seul ou en famille.

Une fois les portes poussées vous entriez dans ma seconde demeure. Devant vous se trouve le comptoir. Ici vous attendent les serveurs prêts à vous installer et prendre votre commande. Apéritif de toutes sortes, bière, vins, spiritueux, cocktails. Le bar dans un style contemporain se veut en bois aussi mais avec des touches de modernisme comme des lumières à l’intérieur de celui-ci pour encore plus voir les nervures de ce vieux bois. Les bouteilles trônent fièrement derrière les serveurs. Toutes à leurs places car il suffirait d’un échange pour changer entièrement une recette. Des lustres se placent au dessus du comptoir pour les gens qui ne veulent que boire un coup. Ceux-ci permettent de montrer tout le savoir-faire de ces hommes qui travaillent à élaborer le cocktail le plus perfectionner qui soit, des magiciens qui mettent des couleurs et des saveurs inconnus dans une boisson qui vous mettra souvent en extase. Barman est tout un art, et eux savent ce qu’ils font je vous l’assure.

Les murs reprennent un papier peint sobres dans les tons boisés, ce qui rappelle aussi le coter grange. Les lumières légèrement tamisés qui se trouvent au dessus des tables marquent encore plus cette impression de voir des planches clouées aux murs mais il n’en est rien. En effet si nous avions collés des planches contre les murs je ne pense pas que la répression des fraudes nous aurait longtemps laissé ouverts.  Sur ce papier peint sont imprimé des motifs de planches. Le tout en une sorte de relief pour faire un trompe-œil.

Puis lorsque vous continuez dans la grande salle vous pouvez apercevoir une vingtaine de table soit environ 50 couverts. Ces tables sont souvent carrées, mais celle qui ne possèdent que deux couverts sont rondes pour plus de romantismes. Des bougies se trouvent sur chaque table, chacune parfumées d’un arôme. Les serveurs prennent l’habitude de les éteindre avant de servir le plat car cela fausserait l’odeur du met servit.  Des chaises en bois assez confortables vous accueilleront face à des couverts en inox et une assiette blanche en forme de goutte d’eau. Des verres à fin sont déjà mis en place. Vous retrouverez le sel et le poivre sur chaque table avec en guise de salière et poivrière des animaux tous différents un acier. Panda, héron, hippocampe. Bref je ne vous ferrais pas les 20 tables. Sur chaque table la carte des vins. Les prix pour certains raisonnables et pour certains vins de grand crus des prix affolants. Sur celle-ci vous trouverez aussi les boissons servies au restaurant. Une fois que vous serez placez, les serveurs vous donneront la carte des plats sur lequel figurent quatre viandes, quatre poissons, salades et plat « bistrot » pour les plus pressés. La carte des desserts viendra conclure le repas où ceux-ci sont fait maison et avec amour

Voila à quoi ressemble la grande à Jules. Un restaurant convivial et chaleureux où il fait bon vivre. Chaque serveur possède une personnalité haute en couleur mais qui respecte toujours la clientèle et leurs exigences. Car où nous acceptons tous types de personnes allant des pauvres aux familles nombreuses ou non jusqu’au personne riches, parfois même plus importantes qu’on ne pourrait le penser. Le patron souvent fait irruption dans la salle ou au bar en fonction des clients. Il ne choisit pas les riches, ni les personnes influentes mais souvent les pauvres et les familles. Pour lui rien de plus importants que la famille. Son passé est assez flou mais de ce qu’on à pu en tirer il était issu d’une famille pauvre et ils n’avaient pas les moyens de se payer de bons petits plats. C’est pour cela que lorsque vient le moment de payer si les personnes sont justes financièrement c’est lui qui s’occupe de l’addition. Tout ce que je sais c’est qu’il nous demande de faires les mêmes plats pour tout le monde et pour ça nous le respectons.

D’ailleurs en parlant du chef il se nomme Jules. Il à ouvert ce restaurant alors qu’il n’avait qu’une vingtaine d’années soit il y a maintenant trente ans. Le patron est quelqu’un de jovial, geai, souriant et toujours heureux. Sa vie d’avant était dure, mais depuis qu’il à ouvert ce restaurant cela lui à changer sa vie. Je l’ai connu lorsque je suis sorti de l’école de cuisine. J’avais à peine 18 ans lorsqu’il m’a accueilli les bras ouvert dans son restaurant. J’étais un jeune fougueux mais il a su me canaliser en apprenant à me perfectionner dans mes plats et mettre tout mes sentiments dans mes plats. Que je sois en colère, calme ou stresser cela se ressentira dans les plats en amenant différentes saveurs. Chaque plat est précis et unique fait par mes soins et celle de l’autre chef. Car oui nous sommes deux chefs mais je n’ai pas fini avec Jules.

Jules, le patron, est un homme ambitieux voulant créer un deuxième restaurant. Son choix se portera dans l’avenir sur un de ses deux chefs donc moi et l’autre. Jules est assez imposant. Il a un ventre dodu, des dents d’une blancheur éclatante, une calvitie prononcé qui le fait ressembler à un moine. Par contre il s’habille souvent en costume cravate ce qui montre le respect qu’il à pour sa clientèle. Veste, pantalon et chaussures cirée noires, et chemise blanche ornée d’une cravate noire. Il ne porte aucun bijou et reste poli même si un client est mécontent ce qui arrive très rarement. Pour accueillir ses clients il croise souvent ses mains pour se présenter en tant que serveur et non patron, seul les habitués le connaissent comme patron.

Je me dirigeais vers le vestiaire pour me changer et me mettre en tenue. Je gardais ma chemise que je remontais d’un quart au niveau des manches, pour ne pas salir les plats, ainsi que la chemise. Je mettais mon tablier autour de ma taille et clipper ma cravate avec une attache sur ma chemise pour que lorsque je me penche sur mon plat pour voir si un défaut existe, que celle-ci ne tombe pas dans celui-là.

-Hé gamin je t’ai acheté des nouveaux ingrédients aujourd’hui tu va essayer de me préparer un nouveau plat qui n’est pas sur la carte et si les gens l’aiment il se retrouvera en hit parade ca te tente ce challenge ? Bien sûr on ne servira que ce plat aujourd’hui.

Mon sourire en disait long. Un plat de ma création sur la carte du restaurant c’était une merveilleuse opportunité. Il ne fallait surtout pas que je me loupe. L’autre chef me seconderait. D’ailleurs laissé moi vous en parler. Il s’appelle Franck. C’est un type avec une moustache qu’il enroule sur elle-même vers le bas. Il possède une coupe presque rasée ce qui ne l’empêche pas de porter une coiffe tout comme moi. D’apparence il fait une quarantaine d’années. Sympa comme tout nous rigolons bien ensemble. Mais lorsque nous travaillons notre sérieux reprend le dessus. On aime se chamailler sur nos plats et faisons toujours gouter à l’autre le plat que nous préparons. Il est assez mince et possède une expérience comme j’en ai rarement vu.

Lorsque j’arrivais en cuisine, je vis du cheddar en grosse quantité affiné 12 mois avec un léger piquant, du jambon blanc assez classique mais avec du goût. Et c’est tout. Je lavais mes mains car l’hygiène est primordiale.  Je goutais le cheddar pour voir ce que je pouvais en faire et je goutais le jambon. Il me fallait une idée et vite car les deux saveurs se mariaient parfaitement et aucune des deux ne l’emportaient sur l’autre. C’était un régal mais il me fallait une idée. Je décidais de faire fondre le cheddar pour voir sa consistance et son goût une fois celui-ci cuit et ce fut une révélation. Je décidais tout d’abord de faire fumer le jambon avec du bois de hêtre dans un fumoir plusieurs heures. Il était désormais 8h15 et je voulais le laisser plusieurs heures fumés pour qu’il a le goût presque du bois de hêtre. Entre temps je prenais du pain brioché que nous avisons et décidais de couper des tranches d’une épaisseur d’environ  1cm pour qu’on puisse au sein du plat retrouver sa texture. Puis je prenais une bière tout d’abord brune assez forte pour le mélanger avec le cheddar en train de fondre pour lui donner une texture et un goût encore plus prononcer. Puis j’étalais une tranche de jambon dans un plat allant au four sur le pain brioché, je versais par-dessus du cheddar cuit dans de la bière. Puis je passais le tout au four en position grill 5mn pour obtenir une fine pellicule de cheddar grillé. Une fois la fine croûte obtenue je rajoutais un œuf au plat par-dessus.

Voila c’était mon plat. Je goutais en même temps que Franck et Jules et attendait le verdict. Pour ma part je sentais vraiment toutes les saveurs et la consistance était ce que j’avais voulu. Par contre il me manquait une petite touche de piquant, du style poivre noir. Un soupçon et pour moi mon plat était impeccable. Je pouvais accompagner ce plat avec des frites et de la salade verte. D’ailleurs je rajoutais des frites fraiches maison et une salade autour de ce plat avec en guise de décoration quelques point de crème de vinaigre balsamique. Le chef et le patron sourirent ensemble mais ne me dirent pas un mot. Sur chaque table aujourd’hui ils avaient dispersé une enveloppe et une urne sur le bar. C’était la note que me donnerait les clients. Si ma note était supérieure à 8 sur 10 mon plat serait mis sur la carte.

-Allez les gars dites moi si ça vous va ou pas !!!

Mais ils ne décrochèrent pas un mot préférant attendre les notes. Tandis que le fumage du jambon se faisait, je préparais les tranches de pain brioché et attendait le dernier moment pour faire fondre le cheddar. En effet s’il était cuit trop tôt il perdrait de sa saveur une fois réchauffé et ce n’était pas le but recherché. Je décidais donc de rajouter une pincée de poivre noir et goutait. Cela faisait toute la différence. On sentait le fromage affiné mais aussi une touche légère de piquants qui éveillait une partie différente à chaque fois des papilles gustatives. C’était un régal. Les premiers clients arrivaient et le service commençait. J’attendais les bons pour pouvoir commencer à dresser les assiettes. Auparavant j’avais fait une pelletée de frites fraiches et d’autres attendaient sagement au frigo qu’elles puissent à leurs tours se baignaient dans l’huile bouillante. Le four et la chaleur des cuissons avait encore fait augmenter la température d’un cran. Il faisait bientôt 40 degré dans la cuisine et l’ambiance était survoltée. Avec Franck nous préparions le plat. Pain brioché, tranche épaisse de 0.5mm de jambon fumé recouvert de cheddar fondu dans de la bière brune, gratinée au four servi avec un œuf sur le plat. Servis avec frites et salades vertes pour digérer un peu. Les commandes filaient à toute vitesse et nous accélérions la cadence.

On en bavait dans cette fournaise mais j’étais fier de servir ce plat que j’avais créé. C’était un rêve on servait ce que j’avais recherché, imaginer et finalement réussi à faire. Je n’irais pas jusqu’à dire que j’avais les larmes aux yeux mais j’étais très heureux, une seule chose encore m’angoisser c’était les notes. J’aurais tellement aimé faire un bond dans le temps et voir la note finale mais c’était impossible. La seule chose que je pouvais faire était attendre. Une attente interminable. Les commandes allaient bon trains mais commencer à s’épuiser. Puis vint les commandes des desserts. Pas difficiles à réaliser et souvent des glaces. Cela indiquait que les gens voulait quelques chose de « léger » plus léger qu’une gaufre ou un gâteau au chocolat donc un premier indice m’avait sauter aux yeux. La lourdeur probablement du plat. Mon angoisse s’intensifier. Je voulais vraiment réussir cette épreuve et je croisais les doigts. Je jeter un rapide coup d’œil sur la salle pour voir la réaction mais les gens parlaient entre eux de choses et d’autres. Quand je regardais la salle je pu m’apercevoir qu’un journaliste était présent et ensuite des pauvres, des familles des riches bref le panel habituel. Mais que pouvait faire ce journaliste ici… ?

Le service se terminait et les gens commençaient à partir. J’avais une boule à l’estomac et je n’arrivais pas même à grignoter quoique ce soit. C’était un comble pour un cuisinier d’avoir travailler autant à jeun et ne pas pouvoir se nourrir à cause de la peur. J’étais resté en cuisine mais toute l’équipe dépouillait les voix et faisait la moyenne. Il était 14h maintenant l’attente était interminable je suais de stress essentiellement. Je sortais dehors prendre l’air tandis qu’eux cachaient les voix et les bulletins pour que je n’aie pas d’indice. Le patron sorti et m’appela. Tous me regardèrent de façon impassible aucune émotion ne transparaissait de leurs visages. Le patron pris la parole

-Alors déjà merci pour le travail accompli. J’avais aussi des commentaires. Je ne te dirais que les commentaires négatifs que j’en ai retirés. Certains trouvaient que le jambon était trop épais par rapport au reste et disaient 2mm de moins serait idéal. D’autres trouvaient ça copieux, et assez lourd. Il marqua une pause que je jugeais interminable. Mais ta note globale s’élève à 9/10.

Je n’en croyais pas mes oreilles. Mon plat allait se retrouver sur la carte dans le coin bistrot. C’était une nouveauté et des larmes coulaient de joies. J’étais fier de mon plat et fier de faire parti de ce restaurant je n’avais qu’une hâte c’était de pouvoir encore créer des plats qui feraient en sorte de faire connaitre La grange à Jules partout dans les Blues.


Dernière édition par Monrow Hisako le Mer 18 Juil 2018 - 11:52, édité 1 fois
    Après-midi

    L’après-midi se passa comme la matinée de façon délicieuse. En effet le temps était légèrement plus frais car un vent soufflait doucement. Je m’étais promener le longs de la plage en attendant le service du soir pour que je puisse encore régaler les papilles gustatives de mes clients. Je me posais dans le sable pour regarder l’immensité de l’océan. Est-ce que l’appel du large était une réalité ou un mythe ? Pourrais-je moi aussi un jour naviguer sur les flots et ainsi connaitre différentes saveurs et pouvoir créer un plat unique à mon image ? C’est ce que je désirais par-dessus tout. Rien que de repenser à cette matinée haut en couleur, me redonnait des forces et me donnait assez de courage pour réaliser mon rêve le plus cher. Je voulais moi aussi créer mon restaurant, faire en sorte que des gens de la planète entière puisse venir et se régaler. Je voulais être comme Jules mon patron, servir sans distinctions.  Rien que de m’imaginer avec un restaurant entre les doigts en étant mon propre patron mon cœur faisait des bonds dans ma poitrine. C’était ça qu’on appeler le bonheur. Jules connaissait mon rêve et m’encourager à le poursuivre. Ce n’était pas pour rien que je restais aussi longtemps dans son restaurant, il me poussait chaque jour à dépasser mes limites pour devenir un cuisinier parfait et sans défauts.  Mais cela demandait du temps et de l’énergie. Il fallait se dépenser corps et âmes pour son rêve.

    Je flottais sur mon nuage tout en regardant cette mer calme et paisible, bien qu’il y ait quelques vaguelettes. La mer bleue azur tranchait avec le ciel. Même sur l’horizon les deux bleus montraient leurs différences. Par contre le ciel était uniquement bleu aucun nuages ne venaient rompre cette infini. Aucune trace de nuages quelconques, ce qui ne signifiait qu’une seule chose. Il ferait encore très chaud demain. En même temps nous étions en été quoi de plus normal que la chaleur. Mais je préférais de loin l’hiver et son manteau blanc neigeux. Chaque jour je décomptais le temps qu’ils nous restaient pour enfin avoir du froid et de la neige.  Les pieds dans le sable chaud faisaient quand même du bien au moral et avec le plat de ce matin mon moral était des plus hauts. J’avais hâte de commencer le service du soir pour encore mettre mes talents à l’épreuve. J’aimais les challenges, même si ce soir nous ferions les choses classiques en plus de mon plat.

    Je me levais et commencer à aller dans les différentes boutiques d’épiceries fines ou non bien entendu. J’aimais particulièrement une qui vendait vraiment de tout. On pouvait trouver ce qu’on voulait si bien sûr on pouvait mettre le prix pour certains articles. La devanture ne payait pas de mine. Une façade en pierre assez classique et du bois qui entouraient les fenêtres et bien sûr de grandes vitrines. Le nom avec le temps était légèrement effacer et devenait difficile à lire. Aujourd’hui il y avait des promotions sur l’alcool. Ce n’es pas ce qui m’intéressait, je voulais voir un peu l’intérieur trouver des épices, voilà ce que j’étais venu rechercher. La vendeuse me connaissait à force je venais tous les jours et repartais aussi avec une épice, un ingrédient, une viande bref ce que le jour m’inspirait.

    Une épice m’intriguait. Légèrement verte coupé en petite feuille. Le prix au kilo était pour le coup très élevé.

    -Ha je vois que cette épice vous intéresse aujourd’hui. Vous pouvez la goûter si vous le désirez.

    Je remerciais la vendeuse et gouta un petit morceau de feuilles de cette épices vertes et ce fut un choc. La saveur était intense et plein de peps. On sentait le coter aciduler au départ, ce qui picotait légèrement les papilles puis venaient en même temps le goût du piquant et rafraichissant. Je ne savais pas le nom mais ni une, ni deux j’en prix directement pour le compte du restaurant. Il fallait que je trouve quelque chose à faire avec cette épice. La vendeuse était toujours de bon conseil et j’avais confiance en elle. J’étais ravi de repartir avec cette épice entre les mains bien que j’ignorais son nom. Je devais demander au patron ou à Franck savoir ce qu’ils en pensaient.

    Mais avant de revenir au boulot il fallait que je mange moi aussi. J’avais faim et tout ceci m’avait creusé l’appétit. Il parait que l’odeur de la mer ouvre les estomacs. Je me dirigeai vers une sorte de boulangerie pour manger des sandwichs qu’ils préparaient eux même. Rien de particulier, ne me faisait envie. Je décidais donc de recommencer le travail un peu plus tôt et trouver quoi faire avec cette épice. J’étais sur que je pourrais trouver et je n’allais pas m’arrêter tant que je ne trouve pas quelques chose à faire. Il était 15h et de toute façon je devais reprendre d’ici une heure. Alors autant prendre un peu d’avance afin de trouver une recette qui se marierait avec cette épice.
      SOIR

      Le soir la ville était illuminé des différents néons des boutiques et des différents spots qui se trouvaient sur les bâtiments ou dans les rues. La ville, elle, bougeait malgré l’heure et ce n’était pas pour déplaire aux commerçants qui souvent fermaient boutiques vers le coup des 21h voir 22h pour les magasins plus spécialisés. Les bars étaient ouverts tard tous comme les restaurants. Et bien sur la grange à Jules ne faisait pas abstraction de cette règle. Ce soir le restaurant faisait place aux néons car nous avions tous les tours des fenêtres, mis des néons blanc qui envoyaient de la lumière assez forte pour attirer l’œil des clients. Je repoussais la porte pour la deuxième fois aujourd’hui. Et comme à mon habitude je disais bonjour à tous le monde avec mon sachet plastique à chaque fois dans les mains. Je me changeais comme à mon habitude et me mettait aux fourneaux.

      Ce soir Franck n’étais pas là. Ce n’était pas son habitude et cela m’inquiétait un peu. Mais avec l’âge que voulez vous on devient plus lent. Je commençais ma mise en place pour les différents plats que nous pourrions servir dont le miens qui était inscrit sur la carte et où un logo nouveauté apparaissait. Plus les minutes défilaient, plus la tension montait car je me trouvais seul dans cette cuisine de dingue. L’air était légèrement plus vivable mais la chaleur commençait à grimper au fur et a mesure des cuissons. Une douce odeur de viande rôties et de pommes de terre gratinée flottait dans mes narines. C’était vraiment appréciable de pouvoir travailler dans un restaurant. Rien que les odeurs nous transportaient dans différentes contrées du monde. Le patron passa sa tête par la desserte et me dit :

      -Salut Hisako t’as vu pour Franck qu’il n’est pas là ?

      -Oui patron mais il est passé où ca commence à être le coup de bourre là.

      -Il se sentait pas bien et a été transporter chez un médecin on aurait dit une attaque. Tu va devoir assurer le service seul. Tu va assurer ?

      Je répondis par un hochement de tête et un sourire légèrement paniqué. La peur, ce sentiment qui vous tiens aux tripes et qui ne vous lâches pas. Ce sentiment qui parfois peut vous poussez à vous surpasser ou alors à bloquer et tout abandonner. C’est la première fois que je me retrouvais seul et la peur commençait à me tenailler. Je connaissais mon métier certes mais que voulez-vous on est quand même dans un grand restaurant ce n’est pas rien il faut assurer. Je me mis un coup de pied aux fesses et m’activais sérieusement. Il fallait que je me surpasse, pas le choix. Tant pis pour les herbes je trouverais un autre jour pour commencer à faire des nouveautés. Je lançais la cuisson du cheddar en cas de besoin ainsi que le fumage du jambon et le pain. Je mettais en place les ingrédients pour les salades, les plats bistrots étaient préparer presque instantanément donc pas de grand préparation. De plus rien n’était congelée nous n’utilisions que des produits frais donc pas de perte de temps en décongélation. Poulet qui commençait à rôtir, les poissons que j’avais préparé il me restait juste à lever les filets pour enlever toutes les arrêtes. Bref il y en avait du boulot. Je sentais que je commençais à avoir chaud et c’était devenu intense avec tout ce qui fonctionnait. Les bruleurs, le four, la friture, les plaques diverses et variés. Il ne faisait bon que lorsque j’allais dans la chambre froide. Et pourtant je n’arrivais pas à me sortir de la tête le pire des scénarios pour Franck ca m’obsédais. Je voulais assurer bien que la peur était omniprésente.

      Heureusement le patron et les serveurs faisaient tout pour me rassurer et m’aider dans cette lutte incessante contre la montre. Ils me rassuraient tous pour Franck qui allait mieux mais il ne pourrait pas revenir. Le sort était scellé j’étais seul et je devais me tirer les doigts du…nez pour m’en sortir comme un vrai pro. La mise en place était presque prête et le restaurant ouvrait ses portes dans 10mn. Timing parfait cela me permettais de prendre quelques instants pour souffler avant de m’y remettre. Je regardais le boulot abattu et prenait le temps pour admirer la cuisine. Il était vrai que je ne m’étais jamais attardé dessus mais surtout je devais faire le ménage seul après et ca allait être dur de frotter et dégraisser. C’est pourquoi je pris un peu d’avance en étant entouré de ces odeurs agréables de viandes et poissons en train de cuire.

      Les herbes trônaient toujours fièrement sur la table prête à être utilisé et accompagner un plat. Je me demandais si celle-ci pourraient accompagner du poulet ca donnerai probablement une saveur particulière. Je parsemais quelques feuilles de cette épice sur le blanc d’un poulet et goutais. Ce fut une révélation. Cette épice était faite pour les volailles. Un gout subtil venait embaumer ce goût. Il n’y avait plus cette première acidité ni ce piquant mais cela parfumait la volaille. On se trouvait entre l’herbe de Provence, le romarin et de l’anis. J’hachais finement cette herbe puis en mis en bocal pour garder sa fraicheur et son arôme.

      J’entendais les clients qui commençaient à rentrer au sein de l’établissement et les premières commandes n’allaient pas tarder à arriver. Un poulet par ci, un Welche par là, de la raie. Bref toutes les demandent fusaient et je sentais que le retard arriverais si je ne me bougeais pas plus que ça. Je décidais de passer la deuxième vitesse pour m’activer sérieusement et ainsi pouvoir contenter tous le monde dans le délai impartit que je m’étais fixé. J’étais dur avec moi-même mais il le fallait pour avancer et se surpasser. Les assiettes revenaient vides sauf une qui étaient revenues pleines. Je ne comprenais pas c’est la première fois que cela nous arrivait. Je me posais un tas de question et alla voir par moi-même cette table. Je voulais savoir ce qui avait déplu et comment je pouvais remédier à ça. C’était un homme de la marine. Il avait une classe à toute épreuve. C’était un homme d’une trentaine d’année tout au plus qui avait vraiment une classe particulière, une petite barbe de quelques jours, des yeux bleus cyans. Tout étais fins dans son visage on pouvait dire qu’il s’agissait d’un bel homme. Je m’approchais de sa table et lui dit :

      -Excusez moi monsieur mais vous n’avez presque rien mangé est ce du à une faute de ma part ou un gout quelconque ?

      -Effectivement cette épice verte que tu as mis dessus je ne l’aime pas.

      -Je suis désolé je vais vous refaire ce plat sans aucun problème et sans mettre d’épice.

      Je repartais en cuisine la queue entre les jambes et refis le plat. Cette fois-ci il arrivait sans soucis vide comme toutes les autres assiettes. J’avais du faire une erreur de dosage ou d’appréciation mais moi qui pensais m’en sortir tout d’un coup mon égo pris un coup et me remis en question. Je continuais de lancer les plats et en même temps les desserts. La chaleur et le stress montèrent encore d’un coup. Mais la situation devenait de moins en moins dure, car les commandes se faisaient plus rares. Je constatais cela alors que les dernières assiettes arrivaient. Il fallait à présent que le restaurant était fermer faire la vaisselle et tout nettoyer. J’astiquais les assiettes, couvert, verres. On faisait ça après chaque service a deux c’était plus rapide mais la seul c’était chaud. Heureusement les serveurs étaient venus me donner un coup de main pour tout nettoyer. Ca nous avait du coup pris moins de temps que prévu. Seul incident qui venait entacher était mon plat raté pour un marine. Toc toc toc.

      - Excusez-moi pour tout à l’heure chef. C’était le marine que faisait-il là. C’est juste que je n’aime pas du tout cet épice veuillez m’excuser de ne pas vous l’avoir dit plus tôt.

      -Ce n’est pas votre faute il n’est pas mention de cet épice sur la carte c’est de ma faute je n’aurais pas du retoucher le plat.

      Il me sourit et repris sa route. J’étais vraiment impressionné qu’il s’excuse. Je ne pensais pas qu’il ferait toute ce chemin et perdre son temps à venir me parler. J’aimais les marines et me disait qu’un jour peut être je serais engager. En tout cas la priorité pour le moment est de bosser le plus dur qu’il faille pour augmenter la réputation de La grande à Jules et un jour peut être je serais à sa place.