Il devait être dix heure. L'aube n'était plus d'actualité, le soleil s'étant largement installé dans le ciel, illuminant les bâtisses locales. Quelle magnifique journée pour être en congé. J'avais indéniablement choisi le bon jour pour pas en branler une. Et j'avais bien l'intention d'en profiter. Seulement voilà, mes camarades étaient à la caserne en plein boulot et moi, j'étais seul à me faire chier. Les rues bondées de Cocoyashi entourant les marchés et places, ne comportaient pas assez de délinquants pour me divertir dans une vieille baston et je savais pas quoi bouffer, pas quoi faire. Marchant à travers ruelles et foules, je ne pouvais que pousser un soupire et me frottant la tête. C'est au détour d'une rue pavée et relativement étroite que ma vie prit de nouveau un tournant intéressent. Un vieillard dépassant largement les 80 années me percuta, il alla ensuite perdre l'équilibre pour se rattraper in-extremis sur un mur de pierre délabré sur le quel restaient accrochés quelques gouttes de la pluie ayant assailli la ville, pendant la nuit précédente. Il semblait malade: très pâle et maigrichon, un filet de bave coulait sur ses lèvres desséchées. Il peinait à marcher droit et me regardait comme si il ne m'avait pas vu. Faut le faire pour pas me voir pourtant. Par réflexe, je demandai...
-Hoy, ça va le vieux? T'as pas l'air bien.
-Euh oui, non... je... excusez moi, c'est impolie de ma part de vous demander ça après vous être rentré dedans mais... pouvez-vous m'aider à me rendre sur le marché voisin? Je dois être juge pour... un concours de cuisine et j'ai du mal à... euh... s'il vous plaît.
Le vieillard peinait à terminer ses phrases et avait l'air d'aller de moins en moins bien. Je n'allais pas non plus lui dire d'aller se faire foutre. Alors je le pris entre mes bras pour suivre les indications jusqu'à tomber sur une place dégagée sur la quelle il y avait des tables, des ingrédients de cuisine... pas mal de se trucs en somme. Il se préparait en effet, au soleil un concours de cuisine qui allait réunir environs une dixaine de concurents placés dans un carré de tables. Un groupe de personnes à l'écart semblait correspondre aux gestes. J'y amenai donc mon malade et un des hommes réagit immédiatement...
-Bon dieu! Michel, mais qu'est ce qui t'arrive? T'es malade? T'as sale mine. Je te l'avais dit qu'elles étaient pas fraîches les huîtres d'hier. T'en as pas pris quand même? Comment tu vas faire pour nous aider à juger dans ton état?
Mon malade, Michel apparemment, tentait de faire une phrase sans succès. Ses compatriotes se réunirent en cercle en citant
Le malheur qu'était l'absence d'un juge dans le glorieux concours de cuisine de Cocoyashi. Concours dont je n'avais d'ailleurs jamais entendu parler. Je m'apprêtais à poser Michel sur une chaise pour repartir quand il parvint à articuler à peu près ceci...
-Peux pas... juger... je... chercher... Mon... apprentis... remplacer...
-Mais oui bien sûr! S’exclama un juge. Ce jeune homme est son apprentis et sera chargé de le remplacer!
-Que? Je suis pas...
-pas le temps d'être modeste. Présentez vous aux concurrents, le concours débute dans dix minutes! Allez plus vite que ça jeune homme.
Je me fis alors congédier pour aller voir les participants et me présenter. ce Michel était sans doutes quelqu'un de connu et qu'on ne veut pas voir remplacé par n'importe qui. Sauf que je suis n'importe qui. Même si mon instinct me dit de dire la vérité. Il s'agit d'un repas gratuit qu'on m'offre la. Je m'approchai alors des concurrents et les saluais un par un avec ces mots...
-Salut, je suis Nimar, remplaçant et apprentis du juge... euh... Michel. En piste l'artiste, on va commencer. Pis j'ai faim.
-Hoy, ça va le vieux? T'as pas l'air bien.
-Euh oui, non... je... excusez moi, c'est impolie de ma part de vous demander ça après vous être rentré dedans mais... pouvez-vous m'aider à me rendre sur le marché voisin? Je dois être juge pour... un concours de cuisine et j'ai du mal à... euh... s'il vous plaît.
Le vieillard peinait à terminer ses phrases et avait l'air d'aller de moins en moins bien. Je n'allais pas non plus lui dire d'aller se faire foutre. Alors je le pris entre mes bras pour suivre les indications jusqu'à tomber sur une place dégagée sur la quelle il y avait des tables, des ingrédients de cuisine... pas mal de se trucs en somme. Il se préparait en effet, au soleil un concours de cuisine qui allait réunir environs une dixaine de concurents placés dans un carré de tables. Un groupe de personnes à l'écart semblait correspondre aux gestes. J'y amenai donc mon malade et un des hommes réagit immédiatement...
-Bon dieu! Michel, mais qu'est ce qui t'arrive? T'es malade? T'as sale mine. Je te l'avais dit qu'elles étaient pas fraîches les huîtres d'hier. T'en as pas pris quand même? Comment tu vas faire pour nous aider à juger dans ton état?
Mon malade, Michel apparemment, tentait de faire une phrase sans succès. Ses compatriotes se réunirent en cercle en citant
Le malheur qu'était l'absence d'un juge dans le glorieux concours de cuisine de Cocoyashi. Concours dont je n'avais d'ailleurs jamais entendu parler. Je m'apprêtais à poser Michel sur une chaise pour repartir quand il parvint à articuler à peu près ceci...
-Peux pas... juger... je... chercher... Mon... apprentis... remplacer...
-Mais oui bien sûr! S’exclama un juge. Ce jeune homme est son apprentis et sera chargé de le remplacer!
-Que? Je suis pas...
-pas le temps d'être modeste. Présentez vous aux concurrents, le concours débute dans dix minutes! Allez plus vite que ça jeune homme.
Je me fis alors congédier pour aller voir les participants et me présenter. ce Michel était sans doutes quelqu'un de connu et qu'on ne veut pas voir remplacé par n'importe qui. Sauf que je suis n'importe qui. Même si mon instinct me dit de dire la vérité. Il s'agit d'un repas gratuit qu'on m'offre la. Je m'approchai alors des concurrents et les saluais un par un avec ces mots...
-Salut, je suis Nimar, remplaçant et apprentis du juge... euh... Michel. En piste l'artiste, on va commencer. Pis j'ai faim.
Dernière édition par Nimar Ombrien le Mar 16 Oct 2018 - 21:02, édité 2 fois