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Il devait être dix heure. L'aube n'était plus d'actualité, le soleil s'étant largement installé dans le ciel, illuminant les bâtisses locales. Quelle magnifique journée pour être en congé. J'avais indéniablement choisi le bon jour pour pas en branler une. Et j'avais bien l'intention d'en profiter. Seulement voilà, mes camarades étaient à la caserne en plein boulot et moi, j'étais seul à me faire chier. Les rues bondées de Cocoyashi entourant les marchés et places, ne comportaient pas assez de délinquants pour me divertir dans une vieille baston et je savais pas quoi bouffer, pas quoi faire. Marchant à travers ruelles et foules, je ne pouvais que pousser un soupire et me frottant la tête. C'est au détour d'une rue pavée et relativement étroite que ma vie prit de nouveau un tournant intéressent. Un vieillard dépassant largement les 80 années me percuta, il alla ensuite perdre l'équilibre pour se rattraper in-extremis sur un mur de pierre délabré sur le quel restaient accrochés quelques gouttes de la pluie ayant assailli la ville, pendant la nuit précédente. Il semblait malade: très pâle et maigrichon, un filet de bave coulait sur ses lèvres desséchées. Il peinait à marcher droit et me regardait comme si il ne m'avait pas vu. Faut le faire pour pas me voir pourtant. Par réflexe,  je demandai...

-Hoy, ça va le vieux? T'as pas l'air bien.

-Euh oui, non... je... excusez moi, c'est impolie de ma part de vous demander ça après vous être rentré dedans mais... pouvez-vous m'aider à me rendre sur le marché voisin? Je dois être juge pour... un concours de cuisine et j'ai du mal à... euh... s'il vous plaît.

Le vieillard peinait à terminer ses phrases et avait l'air d'aller de moins en moins bien. Je n'allais pas non plus lui dire d'aller se faire foutre. Alors je le pris entre mes bras pour suivre les indications jusqu'à tomber sur une place dégagée sur la quelle il y avait des tables, des ingrédients de cuisine... pas mal de se trucs en somme. Il se préparait en effet, au soleil un concours de cuisine qui allait réunir environs une dixaine de concurents placés dans un carré de tables. Un groupe de personnes à l'écart semblait correspondre aux gestes.  J'y amenai donc mon malade et un des hommes réagit immédiatement...

-Bon dieu! Michel, mais qu'est ce qui t'arrive?  T'es malade? T'as sale mine. Je te l'avais dit qu'elles étaient pas fraîches les huîtres d'hier. T'en as pas pris quand même? Comment tu vas faire pour nous aider à juger dans ton état?

Mon malade, Michel apparemment, tentait de faire une phrase sans succès. Ses compatriotes se réunirent en cercle en citant
Le malheur qu'était l'absence d'un juge dans le glorieux concours de cuisine de Cocoyashi. Concours dont je n'avais d'ailleurs jamais entendu parler. Je m'apprêtais à poser Michel sur une chaise pour repartir quand il parvint à articuler à peu près ceci...

-Peux pas... juger... je... chercher... Mon... apprentis... remplacer...

-Mais oui bien sûr! S’exclama un juge. Ce jeune homme est son apprentis et sera chargé de le remplacer!

-Que? Je suis pas...

-pas le temps d'être modeste. Présentez vous aux concurrents,  le concours débute dans dix minutes! Allez plus vite que ça jeune homme.

Je me fis alors congédier pour aller voir les participants et me présenter. ce Michel était sans doutes quelqu'un de connu et qu'on ne veut pas voir remplacé par n'importe qui. Sauf que je suis n'importe qui. Même si mon instinct me dit de dire la vérité. Il s'agit d'un repas gratuit qu'on m'offre la. Je m'approchai alors des concurrents et les saluais un par un avec ces mots...

-Salut, je suis Nimar, remplaçant et apprentis du juge... euh... Michel. En piste l'artiste, on va commencer. Pis j'ai faim.


Dernière édition par Nimar Ombrien le Mar 16 Oct 2018 - 21:02, édité 2 fois
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Robina s'ennuyait ferme sur le navire de la marine qui l'avait secouru. Elle avait proposé ses services pour aider en cuisine ou pour nettoyer le pont ou n'importe quelle tâche pourvue qu'elle s'occupe et qu'elle ne s'ennuie pas. Toutes ses demandes avaient été refusés, étant une civile sauvée et ne faisant pas parti du corps de la Marine, elle ne pouvait pas s'occuper de quoi que ce soit sur le vaisseau. Ils étaient gentils en général et le sourcil un peu mutin qu'affichait notre civile rendait le contact plus facile avec l'équipage, mais personne ne lui donna quelque chose à faire sur le bâtiment. Elle chercha de quoi lire pour chasser l'ennui, mais tous ses livres avaient été noyés lors du naufrage. Elle serait les poings et les dents pour ne pas crier de désespoir tellement elle tournait en rond dans le petit lieu qu'on lui avait donné comme chambre avec les autre marines du même sexe qu'elle. Mais au moins elle était saine et sauve, pas de faim la tiraillant ou d'insecte grouillant dans son assiette. Elle était heureuse que ces marines aient étés là au bon moment même si elle aurait apprécié qu'ils passent quelques semaines plus tôt. En repensant à son expérience sur l'île, la civile fit une grimace. L'odeur ainsi que les corps des personnes qui s'étaient échoués avec elle, enfin plutôt qui étaient morts durant le naufrage hantait encore ses nuits, elle se réveillait encore parfois en sueur après un cauchemar en revoyant les visages des gens qu'elle avait enterrés.

Chaque jour pendant quelques heures pendant l'après-midi elle suivait l'entrainement ainsi que les exercices que ses parents lui avaient donnés à faire. Étirements des bras ainsi que des jambes, les coudes, les genoux et toutes les articulations. Puis une simulation de combat qui commençait avec des gestes lents et précis, petit à petit les gestes se faisaient plus rapides, plus précis. L'instinct de longues années à répéter les mêmes mouvements ainsi qu'à varier ses coups lui donnaient une aisance qu'elle avait gagnée au fil du temps. Les deux styles de combat que ses parents lui avaient appris se complétaient l'un avec l'autre, une souple et agile spécialisé dans les blocages et les contres tandis qu'une était cassante et brusque, plus pour la frappe avec les coudes, la paume des mains et les poings.

Ces sessions d'entraînements au poings duraient toujours plusieurs heures et à la fin de chacune d'elle, notre cuisinière s'étirait encore une fois pour éviter les contractures le lendemain ainsi que les douleurs articulaires, certains marines la regardaient faire les yeux brillants. Le sabre que lui avait offert son père ne bougea pas de la traversée, il était plus un symbole de son envie de voir sa fille devenir givrelame, qu'un réel outil pour notre ancienne seconde de cuisine. L'une des après-midi lors de ses exercices quotidiens, elle fut stoppé par la traversée de red line où elle vit un mur de roche si haut que notre jeune demoiselle ne voyait pas la fin, mais les nuages.

La peur s'empara d'elle lorsqu'elle vit le navire se diriger droit vers ce mur minéral et naturel. Elle vit cependant que tout l'équipage restait calme. Néanmoins, une boule au ventre se forma peu à peu et ce n'est que près de la masse rocheuse que notre jeune femme vit un passage dans red line garder par des membres du gouvernement. Une tour creusée dans la roche par les mains de l'homme, l'émerveillement pouvait se lire dans les yeux et sur le visage de la civile qui pénétrait dans les tunnels du réseau Mariejoan. La jeune femme regarda longtemps l'entrée même après le passage du navire en s'émerveillant de la façon dont la pierre avait été façonné pour être utilisé par les membres du gouvernement. Elle se pencha par-dessus le bastingage pour voir le plus longtemps possible la mer de North Blue, sa patrie et sa famille étaient là-bas et la voilà maintenant parti.

Elle se sentait un peu triste de partir de North Blue aussi rapidement, elle espérait y rester plus longtemps pour faire ses adieux à la mer qui l'avait vu naitre. Mais une nouvelle aventure s'ouvrait à elle et l'excitation pris le pas sur la morosité. Les galeries souterraines sous le monument rocheux étaient sublimes aux yeux de Robina. La roche était taillée comme des coraux et le navire avançait lentement la laissant s'abreuver de toutes les merveilles qui s'offraient à notre demoiselle. Il fallut plusieurs jours au bâtiment pour traverser tous les tunnels et canaux du réseau. Des traces de travaux se voyaient encore sur les murs, certains non finis. À un moment l'équipage eut peur de quelque chose au fond de l'eau, mais se fut une fausse alerte et tout revient à la normale. Les entraînements se suivaient et se ressemblaient, depuis presque un mois notre coq s'entraînait chaque jour et cela faisait bien longtemps que ça ne lui était pas arrivé. Les muscles de notre pugiliste se délassait peu à peu et elle reprenait les marques qu'elle avait perdus avec son travail et le non-exercice. Elle avait repris une forme correct pour ses katas et elle se fit la promesse de continuer à s'exercer dans l'avenir.

La sortie de la flaque fit un pincement au coeur une fois encore à notre ancienne seconde de cuisine, North Blue était maintenant derrière elle. Mais c'est le regard plein de détermination qu'elle se tourna vers sa nouvelle destination, même si elle ne savait pas encore laquelle elle était. La mer de East Blue avait la même couleur que celle de North Blue, Robina fut un peu déçu de voir qu'elles n'avaient pas de différences, bien sûr elle ne s'attendait pas à une mer verte ou autre chose de la sorte, mais à une petite touche d'exotisme qu'elle ne trouva pas. On l'informa que le voyage ne durerait plus que quelques jours et qu'on la déposerait alors à Cocoyashi l'île où ils avaient leurs garnisons. Les jours se ressemblaient et bien qu'elle ne changea rien à ses habitudes plus de marines vinrent regarder ses exercices et le capitaine du navire leurs firent faire des exercices à eux aussi pour tirer au flan et pour qu'ils gardent la forme. Un sourire se forma sur le visage ovale de Robina en entendant cela, elle ne voulait pas donner l'exemple, mais il semblerait que le maitre à bord ai trouvé l'idée de l'entraînement pour ses mousses intéressante. C'est ainsi que les derniers jours de navigation se passèrent avec notre coq s'entraînant avec les marines, bien que ne suivant pas le même programme qu'eux. C'est alors qu'ils arrivèrent à l'île de Cocoyashi et déposèrent Robina tout en lui souhaitant bonne chance et de ne surtout pas se retrouver sur une île déserte encore une fois car ils ne seraient pas toujours là pour la sauver.

La seconde prit son pactage avec elle ainsi que son sabre trophée et ses couteaux et partit de la forteresse de la marine. Des centaines de jeunes recrues courant et s'exerçant au maniement du sabre et du fusil. Loin d'être inintéresser, elle résista tout de même à l'envie et sorti par la porte avec tout son bordel, car du bordel il y en avait. Des poêles de différentes tailles et matières, un wok, des épices, des louches, des fouets et cetera. La route fut courte pour arriver à la ville que notre jeune nordiste découvrit. La surprise et la merveille se lisait sur son visage, une ville aussi grande elle n'en avait jamais vu autre que la ville capital de l'archipel de Sanderr et en voir une sur cette île, la première de surcroit qu'elle visitait, était une véritable merveille pour elle. Les rues étaient propres bien ordonner et les bâtisses étaient toutes en bois ou en pierre. Des magasins de poissons, autres que ceux qu'elle voyait à l'archipel, la firent s'arrêter pour regarder de plus prêt tous les produits qu'ils vendaient. Des magasins de fruits et légumes qu'elle ne se rappelait pas avoir vu de sa vie tel les mandarines, la spécialité locale de l'île. Des centaines de choses la poussaient à regarder plus en détails chaque nouveautés mais c'est avec dépit et résignation qu'elle se força à continuer son chemin, n'ayant qu'un maigre pécule elle ne pouvait pas s'offrir grand-chose mis à part un gîte et un couvert pour quelques jours dans une auberge de marin. Ce qu'elle trouva bien sûr non loin des docks. La tenancière était une femme ronde avec le rire gras et le sourire facile.

Alors, ma jeune dame qu'est-ce que je peux faire pour vous ?

Eh bien... Je viens d'arriver en ville et j'aurai besoin d'un endroit où dormir. Vous avez une chambre à me louer pour quelques jours ?

Oui, il me reste quelques chambres de libre si tu veux ma choupette. Mais il va falloir payer comptant je fais pas la charité! Ça fera 10 000 berry pour une chambre pendant une semaine avec les repas si tu veux et 5 000 si tu prends pas les repas, mais si tu viens d'arriver en ville je préfère te prévenir il vaut mieux que tu prennes le repas avec sinon tu vas avoir du mal à manger!

Euh... D'accord, va pour la chambre avec les repas.

Elle sortait avec résignation les quelques berry qui lui reste et les donnait à l'aubergiste qui compta avant de lui tendre sa clé, la chambre numéro 5. Elle se tournait vers les escaliers pour monter vers sa chambre et poser son sac, son rouleau de couteau ainsi son épée quand elle se retourna et réengageait la conversation avec la femme derrière le comptoir.

Pardon, mais vous sauriez où je peux trouver un travail ? Comme je viens d'arriver en ville je n'en ai pas comme vous devez le savoir et ce que je viens de vous donner pour la chambre et les repas étaient mes derniers berry. Donc vous m'aideriez si vous me disiez où je peux en trouver.

Mmmh et tu fais quoi exactement ? Parce que du travail y en a à Cocoyashi, mais si tu sais pas te servir de tes dix doigts tu vas te faire virer tellement vite par la peau du cul que tu aurais mieux fait de rester chez toi ma petiote.

Je suis cuisinière ! J'étais seconde dans la brigade et je sais absolument tout faire dans une cuisine !

Bon, si t'es cuisinière petite je vais pas aller par quatre chemins, tu trouveras pas de travail ici sauf si tu te places bien dans le concours de cuisine qui se passe sur une petite place dans la ville, tu verras c'est pas difficile à trouver tout le monde connait ce concours et les chefs de toute la ville font leurs repérages avec ce truc tu verras ça va marcher du feu de dieu si tu étais seconde là où tu bossais ! Ça se passe dans deux jours alors dépêche toi de t'inscrire au bureau qui se trouve sur la place des mandarines près de la mairie. Tu verras si tu te perds au cas où tu demandes à quelqu'un et on te dirait où c'est !

Merci ! Bon je dépose toutes mes affaires et j'y vais alors !

Grimpant les marches quatre à quatre, pleine d'énergie et d'excitation, Robina rentra dans sa chambre comme une furie, posa son sac sur le lit ainsi que ses couteaux et son sabre et parti vers la place des mandarines avec le sourire sur le visage et la lueur d'un nouvel avenir sur cette île pendant un an ou deux pour apprendre la cuisine locale. Trouver le bureau d'inscription pour le concours ne fut pas difficile et bien que le concours se passait dans deux jours elle n'eut aucune difficulté à s'inscrire, certains attendant la dernière minute pour le faire. 

Pendant les deux jours qui la séparent du concours, elle se familiarise avec la ville et les produits locaux, la plupart des légumes qui sont ici elle les connait déjà, les carottes, le chou, les navets et cetera. Mais les viandes et les poissons sont pour la plupart inconnues de notre coq et les repas de l'auberge bien que lui donnant une base dans la façon de les cuisiner n'est pas forcément le meilleur des exemples et c'est la mort dans l'âme qu'elle se résout à devoir improviser une recette pendant le concours. Certes, le thème du concours n'est pas compliqué en soit, l'harmonie des saveurs, mais ne pas connaître tout les tenant et aboutissant des produits est un gros désavantage pour notre demoiselle.

Le matin du concours elle se levait aux aurores et s'étirait, prit son petit-déjeuner et alors que la pression se faisait trop grande rendit tout son repas dans les toilettes. C'est le visage livide et son énorme sac qu'elle partit avec les jambes flageolante au lieu du concours. Chaque fois que la pression était trop forte, avant certains coups de feux ou durant un repas particulièrement important durant son travail, cela lui arrivait. Elle s'y était habitué, la pression faisait craquer plus d'une personne en cuisine surtout dans les moments les plus importants de sa vie et là elle jouait son futur travail sur l'île.

-Salut, je suis Nimar, remplaçant et apprentis du juge... euh... Michel. En piste l'artiste, on va commencer. Pis j'ai faim.

Sans répondre pour ne pas perdre sa concentration, Robina se retourna et se mit en place avec tous ses ustensiles de cuisine qu'elle avait ramené depuis l'auberge. Les autres concurrents faisant de même le concours allait débuter dans quelques instants. Le concurrent le plus proche physiquement d'elle était un jeune homme blond avec une coupe au carré, il ne semblait pas à sa place pour la seconde dans ce concours.

Tu sais je vais gagner ce concours alors je ne sais pas si tu es vraiment cuisinier, mais tu devrais déclarer forfait ça te fera gagner du temps ! Je ne veux pas te manquer de respect si tu es là c'est que tu dois savoir cuisiner, cependant je pense que tu n'as aucune chance contre moi.

Elle s'attacha alors les cheveux pour ne pas qu'ils la gênent durant le concours et les préparations de ses aliments. Le gong allait sonner d'ici quelques secondes et la tension montait encore. Ses épices, poêles ainsi que son wok et d'autres ustensiles qu'elle avait ramené étaient étalés devant elle d'une façon rigoureuse. Le gong sonna le début des hostilités et du concours leurs laissant deux heures pour préparer le repas que les juges allaient goûter.
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J’étais arrivé sur Cocoyashi ce matin pour participer à un fameux concours de cuisine qui avait lieu sur l’île. Je m’en fichais royalement de la récompense tout ce que je voulais était de pouvoir enfin montrer mes talents de cuisiniers. Qu’importe si je ne gagnais pas le concours. Je voulais des critiques constructives pour pouvoir améliorer mes plats, et apprendre aussi peut-être des autres. Nul doute que des cuisiniers des différentes blues seraient ici mais il allait de soi que le niveau serait rude. Pas évident de faire sa place dans ce métier, mais il fallait avoir la touche pour se démarquer. Vous savez cette touche dans un plat qui excite vos papilles gustatives, qui fait que lorsque vous goutez ce plat vous être sur un petit nuage de douceur. Ce type de goût qui fait que vous ne pourriez pu vous passer de ce plat tellement vous êtes addict comme un junkie et son crack.

Je me baladais dans les rues de la ville lorsque soudainement il y avait une sorte de grabuge en effet, un homme assez costaud et grand venait de percuter un vieillard. Ni une ni deux il le prit en charge c’était un gars de la marine. Ils s’en allèrent tous les deux le vieux comme une princesse dans les bras de la marine. C’était un spectacle qui faisait sourire les passants. J’étais trop occuper pour ma part à confectionner le plat dans ma tête. C’était la première fois que j’allais participer à un concours et la tension se faisait palpable autour de moi. Le stress montait mais aussi l’excitation. Je regardais les façades des vitrines en me demandant si j’allais vraiment être capable au moins d’être sur le podium. Ca n’allait pas être facile il parait qu’il y avait des pointures. Et moi je n’étais qu’une simple chef dans un restaurant à la fin fond du trou du cul du monde.

J’avais ma valise de couteaux à la main. En effet comment participer à un concours sans être équiper ? C’était comme si que vous vouliez naviguer sur les mers sans bateau. En tout cas moi je voulais naviguer en tant que marine. Mais avant tout le concours. Je me dirigeais vers l’endroit du concours. Le soleil tapait fort mais nous avions tous une sorte de tonnelle où nous étions abriter pour pas chopper d’insolation ce serait le comble quand même. Imaginez tomber dans les pommes sur le gaz que vous venez d’ouvrir. Ca ferait pas bon ménage et pas un super plat ! Quoiqu’il en soit je me mis face à mes fourneaux et étaler mes couteaux sur la table. Je commençais à les prendre un par un pour les aiguiser comme il fallait. Cela permettait de gagner du temps et ainsi de pouvoir trancher comme il fallait les ingrédients qui nous serviraient de plat.

Je regardais et nous étions nombreux à vouloir participer à ce concours. La personne la plus proche de moi était une jeune dame avec els cheveux bleus assez petite mais jolie. Elle paraissait vraiment motiver pour gagner ce concours. Si je pouvais le gagner j’en serais ravi mais je voulais avant tout recevoir des critiques pour vraiment m’améliorer dans mes élaborations. Je lui fis un sourire amical histoire de prendre la température et elle me dit :

-Tu sais je vais gagner ce concours alors je ne sais pas si tu es vraiment cuisinier, mais tu devrais déclarer forfait ça te fera gagner du temps ! Je ne veux pas te manquer de respect si tu es là c'est que tu dois savoir cuisiner, cependant je pense que tu n'as aucune chance contre moi.

Waouuuu pas commode la demoiselle. Fallait pas la chercher et je remballais mon sourire aussitôt. Elle était déterminer à gagner coute que coute et en soi cela se comprenait. Par contre si je suis cuisinier elle se trompe lourdement mais bon que vous lez vous c’est une manière pour elle de m’agresser et me déstabiliser. Je la regardais à mon tour dans les yeux comme elle avait fait avec moi et lui dis le plus calmement du monde possible

-Tu as raison je suis pêcheur et ma place n’est pas ici. Je pourrais quand même essayer non ?

Le ton était calme mon sourire était grand, mais le fond de ma pensée sarcastique. Je ne savais pas si elle avait noter le petit sarcasme lancé à son égard mais on verra bien. Je me remis en tête le concours et mis un béret comme à mon habitude pour ne pas polluer les plats et que mes cheveux ne tombent pas devant mes yeux. Le gong retenti c’était l’hure en avant !
    Ah lala, ces cuisiniers. Des hommes et femmes capables de vous faire jouir de l'un de vos précieux sens. Celui du goût. Ils peuvent vous rendre forts comme faibles par leurs plats. Ils peuvent vous emmener aux cieux ou aux chiottes selon leur désire. Mais il y a une chose qu'ils ne semblent pas pouvoir faire. Étrangement,  ils semblent ne pas savoir répondre! Pas foutus de me lâcher au moins un sourire poli! Pas un n'a montré le moindre désir de me repondre. J'ai tout juste eu le droit à quelques regards à peine meilleurs qu'un "va te faire foutre". C'est donc un peu vexé que je retournai vers les autres juges, installés tranquillement sur leurs siège. Pour ma part, je dû me placer en tailleur à terre. C'est La faute à leurs sièges trop fragiles pour survivre à ma taille et ma taille. Malgré l'absence de fauteuil de soie, j'atteignais sans peine la hauteur nécessaire afin d'utiliser comme il se doit la vieille table en chêne devant moi. A côté de celle ci était installé un gong de bronze, sauf erreur de ma part sur le matériau. Dans une rafale de vent, l'un des juges prit une masse et frappa dans l'instrument, signalant ainsi le début du concours. Chacun se mit aux fournaux avec plus d'entrain, de concentration, et de passion, qu'ils se mirent au dialogue avec moi quelques instants plus tôt. Le juge a ma droite se leva sans prévenir pour rappeller les règles aux non-initiés.

    -Mesdames et messieurs, bienvenue dans le concours annuel de la rue des pillouse de cuisine de Cocoyashi. Comme chaque année, le concours se divisera en trois parties. Les éliminatoires du quel sortiront quatre cuisiniers qui s'affronteront en quart de final. Seuls les deux meilleurs pourront participer à la finale. Les ustensiles peuvent être empreintes si le cuisinier n'en possède pas. Les ingrédients sont mis à disposition sur la table commune à côté des fournaux et chacun est libre de préparer ce qu'il lui plaît. En parlant des ingrédients, je me dois de remercier nos sponsors. Alors...

    Le juge sortit alors de ses poches une énorme liste et ee mit à énoncer dans un ordre alphabétique, les diverses boutiques longeant la place, qui ont aidé la préparation du concours. La boucherie André, la poissonnerie José, et encore plein de noms chiants, que j'oubliais dès que le suivant etait énoncé. Les odeurs de mes futurs repas s'élevaient jusqu'à mes narines. Peinant à maintenir ma patience intacte, je m'efforçai d'oublier ma faim et mon ennui. Les passants, les nuages, les commentaires des juges qui décrivaient tout ce qui était culinairement intéressent... Rien ne me permettait de passer le temps éternellement. Finalement, le juge à ma droite entama le dialogue...

    -Alors confrère, depuis quand avez vous commencé votre carrière aux côtés de notre chère Michel?

    -Ah mais c'est ce que j'essayais de vous dire en fait. Moi je suis pas le...

    Le gong retentit encore. Finalement, la longue attente touchait à sa fin et les plats se couvrirent de cloches, prêts à nous être apportés. C'était le moment de vérité pour ces cuisiniers et pour moi...

    -Oh ouai! La bouffe!

    Le premier concurent, une jeune fille aux cheveux bleus, s'avança alors, sous une question unie des autres juges...

    -Alors, qu'avons nous la?
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    La réponse du cuisinier à côté d'elle la fit rire. Le sourire du jeune homme à côté d'elle s'épanouissait sur son visage, mais la pointe de sarcasme ne passa pas inaperçu.  Il y avait du répondant et un peu de mordant dans sa réponse de quoi faire éclater le rire de la demoiselle. Elle se tourna vers lui quelques secondes après que le gong ai sonné.

    " J'aime bien ta réponse, c'est vrai tu peux toujours essayer, le "pêcheur" mais si tu es pêcheur moi je suis forgeron ! Aller on se revoit plus tard quand j'aurais gagné."

    Robina pris un gastronorme et partit en direction des étalages de nourriture alors que le gong finissait de retentir sur la place de la rue des pillouse. Tous les concurrents se bousculait et se battait pour avoir accès aux légumes et viandes qui étaient en vogue sur l'île, des mandarines, du canard, ainsi que du bœuf, un drôle de mélange mis bout à bout. La jeune cuisinière fit un balayage du regard de tous les étales et vit des ingrédients qu'elle avait utilisé tous les jours pendant des années sur l'archipel de Sanderr. Pourquoi ne pas commencer avec un plat de son île natale, après tout ? L'idée lui plaisait bien, pour les éliminatoires un plat de son île, qu'elle maîtrisait, devrait plaire au jury.

    Elle se dirigea vers l'étalage de poisson où elle prit plusieurs anguilles bien charnues,une pour chaque jury et une pour elle et gouter tout au long de sa préparation pour vérifier qu'il n'y a pas de problèmes, elles brillaient bien à la lumière, des culs de poules étaient à disposition pleins d'eau pour pouvoir transporter les dites créatures jusqu'aux fourneaux des cuisiniers. Elle prit au passage de l'ail, du saké plus fort que la moyenne, presque le double des degrés du saké normal, un alcool de cuisine en somme.

    De l'huile de l'olive aussi, bien que cela était plutôt rare sur son archipel natale, ici cette huile était foisonnante et beaucoup étaient à disposition pour eux, la surprise s'empara d'elle pendant une seconde, ce qui la fit se figer pendant un instant et l'ancienne seconde repartit de plus belle. Elle prit aussi du fromage, mais il lui fallut plus de temps pour trouver ce qu'elle voulait réellement, car il n'y avait pas de fromage de Sanderr et elle prit celui qui se rapprocha le plus au niveau du goût pour se marier avec son plat.

    Au passage vers le retour à son plan de travail, la cuisinière prit de la sauce soja légèrement salé, pas trop pour ne pas que le plat devienne immangeable. Ainsi que de la bonite séchée qu'elle avait oublié sur le plan de travail, où il y avait les poissons, pour faire son bouillon. Il ne lui manquait plus que le sucre qu'elle prit avec une petite coupelle afin de l'incrémenter dans son bouillon à base d'abats d'anguilles.

    De retour à son plan de travail, notre demoiselle se mit à l'oeuvre sans temps mort, elle piqua la première des anguilles au niveau de la tête juste devant l'ouïe et pendant qu'elle se débattait et toujours vivante, notre coq trancha d'un geste vif et maîtrisé la bête avec son couteau à éventrer les anguilles. Le flanc s'ouvrit en deux et la chair s'ouvrit laissant apparaître les viscères de l'anguille que mademoiselle mit de côté d'un geste souple du poignet en suivant le fil de la chair du poisson et le mit dans une marmite avec de l'eau à bouillir. Elle refit l'opération quatre fois de plus pour préparer tous les anguiformes et tous les abats finirent dans la marmite à bouillir où Robina enlevait régulièrement avec sa passoire l'écume qui se formait au-dessus de l'eau.

    Elle mit un peu de sauce soja dans une casserole à chauffer pendant que son bouillon commençait à mijoter lentement sur le feu. Elle rajouta une touche de saké dans la sauce et goûta avec une cuillère pour revoir l'assaisonnement au cas où, mais il était bon, il faudrait revoir après l'étape du bouillon rajouté. Une pincée de sucre vola dans le mélange et la cuillère replongea pour un nouveau test qui ne passa pas et elle rajouta de nouveau un peu de sucre, ce qui plut bien plus à la goûteuse qui continua de s'affairer.

    Alors que sa sauce fumait lentement sur le feu et que son bouillon réduisait pour prendre plus de corps et de goût, elle mit alors une poêle sur le feu avec de l'huile d'olive. Elle alla alors chercher un braséro pour faire griller ses poissons sur la grille de celui-ci et les grillager pour donner un plus bel aspect. Le bruit distinctif de la saisie de l'aliment sur la grille retentit au contact de l'anguiforme et des barreaux du grill. Une odeur de poisson grillé se dégagea immédiatement autour et l'eau monta à la bouche de Robina. Mais elle se détourna de son braséro et écuma de nouveau son bouillon qu'elle se plut à apprécier, le goût était bon et la saveur à la hauteur de ce qu'elle attendait.

    Son bouillon étant prêt, elle en rajouta dans le mélange soja, sucre et saké juste un peu avant de tester pour savoir si le dosage était bon. Il lui fallut s'y reprendre à plusieurs fois pour être satisfaite de la sauce qui allait arroser ses anguilles grillés. Elle badigeonna alors les poissons avec un pinceau de sa préparation finie à l'instant et le bruit d'un liquide que l'on jette sur le feu se fit entendre, le petit sifflement de la pierre chaude et de l'eau qui s'évapore. La deuxième étape de son plat allait pouvoir commencer, déjà une heure de passer il ne lui en restait plus que deux.

    Elle prit sur son plan de travail une de ses épices, de l'ail fumé au bois de noyer, l'ail en lui-même rajouterait du croquant, mais avec le fumage ainsi que le goût cela harmoniserait le plat comme on le lui avait appris. Elle en mit très peu, car il n'était là que pour parfumer pour le moment, elle en rajouterait plus tard par petite touche pour rajouter de la texture croquante au plat et rehausser les saveurs de l'assiette. Elle s'arma de son élément phare pour son riz, le poivre des montagnes, il agrémenterait son risotto à la perfection en rajoutant une note épicée et piquante, réchauffant la langue et ravivant les autres saveurs du plat et mettant au pinacle le plat en lui-même. Son ail dégageant tous ses effluves avec le poivre des montagnes, c'est à ce moment-là que notre coq rajouta le riz qu'elle mit à chauffer et enrober avec l'huile d'olive. Alors que son riz est bien nacré, il est devenu transparent, elle versa une partie de son bouillon avec du saké sur le riz et mit un énorme couvercle sur celui-ci pour le laisser cuire pendant trente minutes.

    Elle prit la marmite encore pleine de bouillon et d'abats d'anguilles, elle écumait encore une fois pour qu'il ne reste plus de mousses au-dessus de sa préparation et passa plus en profondeur pour enlever les abats d'anguilles, ainsi que l'ail dans le bouillon. Par principe et pour être sûr de n'avoir rien oublié elle passa le tout au tamis en le transvasant dans une autre marmite. Elle rajouta alors du saké et attendit qu'il soit porté à ébullition en mettant le brûleur à fond sous le récipient.

    Elle retourna ses anguilles et badigeonna de nouveau les deux côtés avec sa préparation à base de sauce soja. Elle vérifia que son riz cuisait bien et voyant que tout se passait pour le mieux alla chercher de la crème fraîche. Elle découpa en cube de quelques millimètres d'épaisseur le fromage pour le rajouter à la fin dans son riz qui serait cuit. C'est alors qu'elle venait de finir la découpe de son dernier ingrédient que son bouillon se mit à bouillir avec le saké, elle y incorpora donc la bonite séchée. Les arômes du poisson se diffuserait lentement dans celui-ci et donnerait encore plus de saveurs à sa préparation.

    Plus que quinze minutes au compteur, elle vérifia tout ce qu'elle avait préparé et fut contente de voir que tout était fin prêt. Elle réserva au four ses anguilles grillées pour qu'elle ne continue pas de cuire sur le grill et soit chaude grâce à sa chaleur. Le riz lui aussi avait cuit durant ce laps de temps et elle rajouta les petits cubes de fromage à son riz ainsi que la crème fraîche qu'elle récupérait quelques instants plus tôt. Elle mit d'autres pincées d'ail fumé pour rajouter du croquant à son riz et remit le couvercle en éteignant le feu en dessous pour que le cuisson s'arrête, mais que la chaleur reste dans le wok.

    Pendant le reste du temps, elle rangea ses couteaux, lava son plan et alla chercher toutes les assiettes et prit cinq saucières pour mettre son bouillon dedans. Les anguilles étant juste grillées et pas pocher à l'eau, elles avaient gardé leurs textures fermes et leurs parfums intenses qui était lui-même rehaussé par l'ajout des copeaux d'ail dans la sauce qui avait badigeonné les poissons. Le fromage ne venant pas de Sanderr s'harmonisait à la perfection avec ce plat, elle trouvait même que celui-ci était meilleur qu'avec le produit laitier qu'elle utilisait auparavant dans ses cuisines. Elle commença à dresser ses assiettes ainsi que de remplir les saucières avec le bouillon d'anguille avec du saké et de la bonite séchée qu'elle a au préalable enlever.

    Le gong retentit et étant la première à être prête, les derniers finissant de dresser leurs plats, elle s'avance avec les cinq assiettes pour le jury.

    -Alors, qu'avons nous la?

    Elle dépose un plateau avec l'assiette de risotto au fromage et l'anguille grillé devant chacun des juges. La portion du juge qui leur avait parlé plus tôt était plus grosse, étant d'un plus grand gabarit, elle lui avait prévu deux fois plus pour le sustenter. Elle revint alors avec les saucières qu'elle déposa à côté des jurés pour qu'ils puissent se servir à leurs envies. Elle disposa aussi des cuillères ainsi que des baguettes pour déguster leurs repas.

    Messieurs les juges et jury de ce concours voici mon plat, un hitsumabushi( un plat de riz accompagné d'anguille), j'ai fait grillé mon anguille sur un braséro et ai fait un risotto au fromage à la place de garder un riz nature. C'est un plat typique de mon pays natal, le Royaume-Archipel de Sanderr. Si vous rajouter le bouillon dans ce plat cela donnera un goût exquis sans précédent au plat. Je vous souhaite un excellent repas !

    Elle attendit alors le verdict des juges, espérant que le plat serait à leurs goûts.


    Dernière édition par Robina Erwolf le Mar 31 Juil 2018 - 10:03, édité 1 fois
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    La réponse de la jeune demoiselle aux cheveux bleus ne se fit pas attendre. Empreinte d’humour nous la surnommerons désormais la bucheronne. Le gong finissait seulement de retentir alors que tous les concurrents du concours fonçaient droit sur les étales mise à disposition. J’avais une recette assez simple en tête mais tout résider dans la façon de faire cuire et mariner la viande. Il me fallait pour ca une viande de qualité. Lorsque je regardais mon adversaire du jour elle prit des anguilles. Pas de doute qu’elle soit une vraie chef, cuisinier de l’anguille mal préparer peut être infecte, mais si elle prenait ce poisson elle savait ce qu’elle faisait. Je voulais m’orienter sur un plat de viande et de riz pour faire quelque chose d’assez original, mais là ou réside la saveur serait dans la viande.

    Je prenais directement 3 filets de Bœuf. Puis du riz, oignon, vin rouge, sauce soja, fécule, beurre, pâte d’umeboshi et sel et poivre pour assaisonner. Je revenais avec tous mes ingrédients et me plongeait dans la confection de mon plat. Il fallait que je dose les proportions pour que l’assistant du juge Michel puisse avoir quand même le temps de manger et e gouter parce que mine de rien c’est un sacré gaillard. Une fois sur mon plat de travail je disposais mes ingrédients devant moi et en avant la musique.

    Je m’attaquais tout d’abord à l’épluchage de l’oignon. J’avais au préalable frotté du pain de mie sur ma lame histoire de pas pleurer a chaude larmes sinon la suite serait compliquer avec la chaleur. Une fois l’oignon éplucher je le couper en tout petits morceaux assez fin pour pouvoir le faire cuire correctement et passer à l’autre étape de ma recette. Je le mettais de coter en attendant de m’occuper de la viande.

    Je prenais mes filets de bœuf et les quadriller de façon a ce que je puisse presque y garnir la viande d’oignon. C’est en cela que la recette serait une pointe d’originalité. Une viande de qualité couplée à une marinade d’environ 30mn permettrait à la viande de presque se couper avec des baguettes. Pas besoin normalement d’autres ustensiles. Je lançais le gaz pour faire chauffer préalablement ma poêle.

    Une fois la marinade terminé je mettais le beurre dans la poêle et les effluves commençaient à monter directement dans les narines. Je retirais les oignons de dessus la viande et mettait la viande à cuire feux doux histoire qu’elle reste saignante à l’intérieure. Je réserve la viande au chaud, puis dans la même poêle je déglace le tout avec le vin, la sauce soja et la fécule diluer dans 1 cuillère à soupe d’eau. Je garde la sauce pour plus tard et fait cuire les oignons tranquillement a feu doux jusqu’à ce qu’ils caramélisent.

    Une fois les cuissons terminé, ainsi que la cuisson de riz, je mélange ce dernier à la pate d’umeboshi qui donnera plus de gout au riz. Je mets le riz dans des assez gros bols, puis je dispose le steak par-dessus, je recouvre le tout de sauce et d’oignon. Et voila rien de bien compliquer mais si la cuisson est parfaite le plat peut être prometteur. Je disposais 5 bols devant moi et attendait que mon tour vienne. La bucheronne venait de présenter ses plats aux juges et ils goutaient désormais je ne voulais pas regarder leurs réactions et de là ou j’étais je n’entendais pas très bien l’avis des plats.

    Puis ce fut à mon tour d’apporter mes plats. Je les disposais devant les jurer, avec un gros bol pour l’apprenti.

    -Alors qu’avons-nous là ?

    Il s’agit d’un Donburi de steak. C’est un riz mélanger à de la pate d’umeboshi, et une viande mariner qui garde toute sa tendresse. La sauce qui est dedans est une surprise je vous laisse la découvrir.

    J’attendais mon tour aussi pour le verdict et me retournais en direction de la bucheronne pour voir sa réaction je lui adressais un grand sourire puis repris mon sérieux en attendant la note.
      Le premier plat était tout à fait appétissant. L'odeur de cette oeuvre d'art culinaire eut pu vous faire fondre d'envie en arrivant à vos narines, manquantes de s'étouffer par le filet de bave s'échappant abondamment de votre bouche. La demoiselle présenta le plat comme étant un hitsumabushi, que je ne me risquerais pas à épeler à voix haute. Le risotto et les anguilles fulminaient encore, signifiant qu'il fallait s'empresser de tester ce premier plat, avant qu'il n'ait la bête idée de refroidir. Aucun des juges ne broncha à mettre dans sa bouche le délice que j'engloutis en un rien de temps, oubliant même un principe basique: respirer. Après m'être étouffé deux ou trois fois, j'achevai le plat, puis me tournai vers les juges qui s'étaient arrêtés en tremblant après leur première bouchée respective. Les bougres tremblaient sur leur chaise et semblaient plongés dans une profonde réflexion. Inquiet de leur état, je m'avançai vers l'un d'eux en demandant...

      -Hoy, vous allez bien? Vous êtes cassés?

      Les juges se levèrent alors tous d'un même pas, et se mirent à parler, en se reprenant les uns les autres tous les deux mots environs...

      -Ce plat est exquis! La sauce est parfaitement dosée et se marie avec l'anguille à la perfection! Nous reconnaissons bien dans ce plat la cuisine du Royaume-Archipel de Sanderr. Même si lors de nos voyages en ce lieu, aucun cuisinier que nous vîmes n'utilisait.... mhhhh... du poivre des montagnes sauf erreur de nos parts! Le dosage reste également bon. Nous pensons cependant que vous auriez dû doser plus finement l'huile. Cependant, le choix des épices et des ingrédients sont parfaits pour ce plat. Vous avez su user d'aliments que vous n'avez pas forcément l'habitude de manipuler. Je pense que nous tenons dors et déjà le quart de nos demi-finalistes. Continuez sur cette voix et vous ferez concurrence au finaliste! Pour la victoire madame, nous vous souhaitons bonne chance, bien que vous semblez avoir le talent pour vous passer du destin... mais...

      Les juges se tournèrent alors vers moi, semblant attendre quelque chose, une parole. Silencieux qu'ils étaient, ils parvinrent à faire sortir de moi un semblant d’agoraphobie en raison des regards persistant vers ma direction. Gêné sous le regard de la demoiselle et des dizaines de spectateurs, je bégayai...

      -Euh, oui ,oui c'est p-p.... ouai c'est bon, c'est super!


      Un des juges déclara alors comme une fleur énonçant une évidence semblable à la couleur des pétales qu'elle nous montrait fièrement...

      -... La critique monsieur Ombrien.

      -Quoi la critique?

      -Généralement c'est Michel qui énonce les points faibles des plats afin de permettre au concurrent de s'améliorer, de comprendre ses erreurs et de les rectifier.

      -Mais je suis pas Michel moi!

      Après un court soupire gêné et emplit de réflexion, je tentai une phrase maladroite...

      -Vous auriez dû... Mieux doser l'huile d'olive.

      -Quelque chose que nous n'avons pas déjà dit?

      -C'est bon j'y viens! Vous devriez... euh... Du fromage au lait de brebis!

      -Plait-il?

      -Pour le risotto, du fromage au lait de brebis ça se marierait mieux... enfin je crois... si il y en avait pas déjà.

      Les juges se mirent à poser leurs têtes sur une main et à se gratter la barbe d'un air gêné, comme si je disais des conneries à une vitesse surhumaine. L'un d'eux tourna même le regard, comme si ça allait l'empêcher de m'entendre...

      -C'est ça moquez vous! Le fromage de brebis c'est la vie d...

      -Oui, oui... merci de votre passage rapide et pour ce plat mademoiselle... CONCURRENT SUIVANT!

      Le concurrent suivant était un mec blond et fin avec un sacré sourire, faisant l'effort de ne pas perdre son sérieux face aux juges. Son plat était assez simple en apparence. Un Donburi de steak. Mais il demeurait succulent. La sauce comportant des fécules, du vin et de la sauce soja couplé à des oignons bien grillés surplombant une viande de bonne qualité à la cuisson maîtrisée et à l'assaisonnement plus que correcte. Le riz goutu était toujours un plus à la recette, et en était d'ailleurs la majeure partie en terme de quantité. C'est plus ou moins tout ce que je pouvais dire de ce plat avec mes connaissances culinaires, tandis que les juges en faisaient des colossales phrases dignes de poètes avant de... de me regarder comme des cons, comme avec la fille aux cheveux bleus. Cette fois ci, plus de gêne, je lançai immédiatement un...

      -Oh non, mais soyez sérieux! Vous allez me faire le coup à chaque fois? Bon ben euh... La cuisson est bien et tout mais... on sent peut être pas assez de vin? Pas assez bien dosé?

      Les juges me refirent le même spectacle que plus tôt, sans aucune exception, et finirent par ENFIN comprendre qu'il valait mieux ne pas me demander de commentaire, rester dans mon coin à bouffer, c'était la meilleure chose à faire. Pour le restant des concurrents, ils firent eux mêmes avec plus ou moins d'habilité les commentaires positifs comme négatifs. Ils avaient manifestement du mal à se passer de leur précieux Michel, mais ça n'allait pas me pourrir un si beau repas gratuit. Finalement, les juges annoncèrent les participants de la demi-finale. Robina Erwolf, la fille aux cheveux bleus qui est passée en première, Monrow, le blond qui l'a suivi de près avec son Donburi, Francis Biboule, un célèbre cuisinier dont je n'ai juste jamais entendu parlé, qui a gagné le concours l'année précédente et un mec que tout le monde surnomme "petit billy" dont je sais rien à part qu'il serait plutôt sympas. Les juges énoncèrent la suite du programme...

      -Mesdames et messieurs, la demi-finale débutera dans vingt minutes, le temps de changer les ingrédients mis à disposition. Si les cuisiniers désirent quelque chose, qu'ils demandent au juge Mich... l'apprenti du juge Michel. Les règles seront légèrement différentes car, cette fois-ci, nous demanderons quelque chose de sucré, un dessert. Tout dessert sera autorisé mais celui-ci devra OBLIGATOIREMENT comporter des oranges de chez Belmer Korp, notre sponsor numéro un... Ai-je dit Sponsor? Mais oui! C'est l'heure de citer a nouveau, nos très chères sponsors. Alors, la boucherie Jacky, la...

      Le juge après une courte hésitation sortit de nouveau sa liste et se mit ENCORE à nous emmerder avec ses sponsors. C'est limite si, le public ne prit pas la fuite aux côtés des cuisiniers perdants. Je me mis à ce que nous nommerons le poste de doléance, la ou tout les cuisiniers qui avaient un pet de travers du style "j'ai soif" ou "mon plat a été saboté" se réunissent. C'est vrai que certains plats étaient dégueulasses, mais de la penser à un saboteur... Pourquoi pas, ai-je envie de dire. Mais on a rien vu, on ne peut rien faire, après avoir géré tous les perdants, je fus enfin prêt à voir les gagnants pour les merdes comme "j'ai besoin d'aiguiser mon couteau" ou "J'ai ENCORE soif". Ces 20 minutes en attendant le nouveau retentissement du gong furent longues...


      Dernière édition par Nimar Ombrien le Sam 20 Oct 2018 - 22:27, édité 1 fois
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      Robina attendait que les juges goûtent son plat. Ils mirent alors le bouillon de la saucière dans le plat qu'elle avait préparé et prirent les baguettes pour commencer. Après la première bouchée, ils s'arrêtent laissant leurs papilles décortiquer le plat en lui-même. Néanmoins, l'un des juges, celui qui était grand et musclé ne s'arrêta pas et continuer de se sustenter en dévorant ce qui était devant lui.

      Ils étaient trois en plus de ce grand gaillard. Le plus à gauche de la table était une femme d'un certain âge, peut-être dans la cinquantaine. Elle était mince, les traits taillés à la serpe sur son visage. Des cheveux courts et bouclés de la couleur du jade et les yeux d'un blanc laiteux. Surement une aveugle ? Elle eut une expression de bonheur en goûtant le plat.

      Le second juge était un gros bonhomme joufflu. À chacun de ses mouvements son double menton bougeait et flageolait pendant une seconde. Ses babines flasques s'étaient figés lors de la première bouchée et la surprise se lut sur son visage pendant un instant. Il était plutôt bien habillé avec une veste en soie verte ainsi que ses cheveux bruns plaqués en arrière. Ses yeux bleus brillaient d'envie de continuer à avaler le plat en face de lui, mais il se retient pour donner un avis plus détaillé.

      Le dernier juge en dehors de Nimar était une personne qui semblait stricte au premier abord. Un port de tête et une façon de se tenir bien droit qui donnait la sensation qu'il jugeait absolument tous, de la cuisine au port des vêtements. Ses cheveux noirs étaient attachés en catogan derrière sa nuque. Ses yeux verts brillaient de surprise après la première bouchée et il avala lentement afin de donner son avis.

      C'est au moment où le grand marine se leva pour prendre des nouvelles, parce qu'il s'inquiétait de la réaction des autres correcteur avec le plat de notre coq, qu'ils se levèrent et se mirent à parler tous en même temps finissant les phrases les uns et des autres pour donner leurs avis sur ce qu'ils venaient de déguster. L'avis fut long, mais ce qu'elle retint fut qu'elle avait eu la main un peu lourde avec l'huile d'olive. Certes elle en avait abusé vu qu'elle n'était pas rare sur l'île elle avait eu la main un peu lourde. Elle se fustigea de ne pas avoir suivis la recette comme elle la faisait aux cuisines du palais.

      Mais les louanges furent tous de même au rendez-vous et la note du plat fut positive. Elle s'en était bien sortie malgré son erreur avec l'ingrédient sus nommé. Selon eux elle se retrouverait en finale si elle continuait comme cela. Elle fut contente d'entendre cela et sa détermination s'en retrouva renforcer. La cuisinière retourna à son plan de travail et pendant que les autres concurrents passaient devant le jury du concours elle lava ses ustensiles de cuisine.

      Le cuisinier qui était à côté d'elle passa juste derrière. Il reçut aussi de bonnes critiques et fit comme elle en débarrassant son plan de travail de tout ce qu'il n'aurait pas besoin. Le juge le plus à droite de la table, le marine, semblait gêné par toutes les demandes que les autres membres lui demandaient pour examiner le plat et conseiller les participants du concours. Après un long passage de concurrents ils le laissèrent et firent ce qu'ils pouvaient pour donner des instructions eux-mêmes pour aider à améliorer leur plat.

      Alors que Robina finissait de sécher les grosses pièces qu'elle avait utilisés pour sa préparation de plat, les juge se levèrent. Les dégustations des différents plats des participants étaient achevées et le verdict tomba.

      Suite à nos délibérations nous avons choisi qui passeraient en demi-finale. Robina Erwolf avec son plat du Royaume-Archipel de Sanderr nous a surpris et émerveillé, elle gagne sa place dans cette demi-finale. Le jeune Monrow Hisako a aussi fait une très bonne impression avec son donburi de steak et se voit gagner une place pour cette manche. Le petit Billy ainsi que Francis Biboule, tous deux habitués à participer à ce concours avec de grands plats se sont vus gagner ce premier tour sans problème. Nous demandons donc aux autres participants de bien vouloir quitter leurs plans de travail et la scène. Merci !

      Le juge qui avait un port de tête altier annonça alors la suite du programme. Un dessert avec des oranges de Belmer Corp. La cuisinière en avait déjà lu dans des livres, mais elle n'avait jamais pu les faire étant donné que les oranges étaient rares dans son pays natal. Elle devait maintenant demander ce dont elle avait besoin à l'apprenti de Michel, le juge malade que le gaillard qu'était Nimar remplaçait. La coq se rendit à la table des juges et demande ce dont elle avait besoin en se rappelant sa recette.

      Bonjour, Monsieur. Alors, vu que l'un des juges vient de dire que nous devons vous demander ce dont nous avons besoin je viens vers vous. Ma recette me demande, quinze oranges, un demi-litre d'eau de source, du sucre de canne ainsi que de l'alcool d'orange, du Grand Marnier. Il me faudrait aussi de la gélatine de porc, cinq cents grammes de sucre blanc. Je vous note tous sur cette feuille pour que vous ne vous trompiez pas.

      Elle fit sa liste sur un papier qu'elle prit sur la table des juges afin de le donner au colosse devant elle. Elle retourna alors vers son plan et passa à l'examen ses couteaux. Certains ne coupaient pas assez au goût de notre concurrente. Elle sortit alors ses trois pierres à aiguiser. Après une auscultation plus pousser, elle rangea son couteau à éventrer les aiguilles qui ne s'était pas émoussé pendant les différentes opérations que son utilisatrice avait faites.

      Les autres lames, qu'elle avait utilisée nécessitaient un passage sur les pierres. Elle passa le fil des lames sur la pierre avec le plus gros grain pour affûter grossièrement celles-ci. La deuxième pierre affina le fil des couteaux qui commençait à prendre forme. Il fallut plus de passage sur la dernière afin de finir l’affûtage des instruments de la dame.

      Satisfaite de ce qu'elle venait de faire, elle rangea ses ustensiles dans leurs étuis de cuir dans le rouleau qui lui servait à les transporter. Sur ces faits ce qu'elle avait demandé au juge arriva sur ces faits et vérifia que tout était bien là. Le gong allait sonner dans quelques minutes et la tension grimpait. Robina allait devoir suivre une recette qu'elle avait lue dans un livre de recettes, ce qui la mettait mal à l'aise.


      Dernière édition par Robina Erwolf le Mar 18 Sep 2018 - 16:08, édité 1 fois
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      -Je refuse ce jugement! Je suis sûr que mon plat a été saboté et...

      -Stop! Combien de temps as-tu déjà réussi a me prendre?

      -Hein? Tout juste deux minutes et...

      -Voila! Deux minutes que la demoiselle derrière toi attend, et surtout deux minutes que tu me donnes envie de t'enfoncer une casserole dans le fondement. Donc je vais te donner un conseil avant que tu ne partes, pour que tu réussisses mieux le prochain concours: ARRÊTES DE CHIER DANS NOS PLATS!

      Face à ces mots d'une violence parfaitement dosée, l'énième participant trop mécontent de son échec pour ne pas me pousser au meurtre fit demi-tour en grognant bien honnêtement. Ce devait être le troisième que je dû virer en me levant presque de ma chaise, pour lui botter le cul proprement. Heureusement, pour la première fois depuis que les juges ont eu la merveilleuse idée de me mettre à ce poste, c'est une des demi-finaliste qui s'avançait fièrement. Pas une couillonne qui cherchait une épaule pour pleurer, mais une cuisinière qui savait ce qu'elle faisait, qu'elle avait une BONNE raison de me contacter. Tout ouïe, je la regardai donc dans les yeux, avec le sourire le plus sympathique possible...

      Bonjour, Monsieur. Alors, vu que l'un des juges vient de dire que nous devons vous demander ce dont nous avons besoin je viens vers vous. Ma recette me demande, quinze oranges, un demi-litre d'eau de source, du sucre de canne ainsi que de l'alcool d'orange, du Grand Marnier. Il me faudrait aussi de la gélatine de porc, cinq cents grammes de sucre blanc.

      -...Nieh?

      Je vous note tous sur cette feuille pour que vous ne vous trompiez pas.


      Outre l'incapacité que j'avais à comprendre cet étrange dialecte qui me serai répété par tous les cuisiniers, j'étais bien heureux que la demoiselle eut pensé à me saluer... c'est la deuxième fois que l'on se voit, mais bon, détails, détails... Je levai le pouce vers le haut pour signifier que ce sera fait, avant de la laisser s'éloigné vers sa table. Par la suite, je me coltinai tous les concurrents restants, avant d'aller finalement me taper les courses des demi-finalistes. L'un des juges m'indiqua avec l'index la réserve de nourriture, et je pris l'initiative d’appeler quelques volontaires pour m'aider à porter les ingrédients jusqu'aux cuisiniers. Pour ma part, je portai moi même les ingrédients de la première participante à m'avoir interpellé, soit miss cheveux bleus. Je posai dans un coin mon futur repas, avant de partir retrouver les juges. Une fois arrivé parmi "mes confrères", je pu poser mon fessier sur une chaise à ma taille. Ces messieurs-dames discutaillaient des chances respectives de chaque concurrent d'atteindre la victoire. Finalement, d'un seul et même pas, chacun s'assit sur la chaise qui lui était promises. Dans un crissement trahissant le frottement du bois contre la route pavée, nous nous replaçâmes en face de la tablée des juges. Seul le plus sérieux d'entre nous resta debout pour sonner le gong, annonçant ainsi le début de la demi-finale, tandis que chacun de mes deux compères restèrent silencieux l'espace de quelques minutes, fixant chaque préparation. C'est le joufflu qui brisa finalement la glace en demandant, tout joyeux qu'il était...

      -Tiens, voyez ce très chère Biboule qui nous refait ses crêpes à l'orange. Il nous avait déjà offert ce même dessert l'année dernière, Michel en a pris tellement qu'il a vomit, puis il est revenu en manger! Je suppose qu'il vous l'a pas raconté, hein? D'ailleurs, quelles anecdotes partage-t-il avec son apprenti préféré?

      -Euh... J'sais pas.

      Le soleil était bien haut dans le ciel, et surtout violent. La chaleur sous la quelle passait chaque minute, rendait aussi lourdes les secondes que les heures. Je fus incapable de rester calme tout le long de l'épreuve avec le peu de dialogue qui m'était offert. Ma patience fut si efficacement mise à l'épreuve, que je failli bondir de joie aux mots...

      -Attention messieurs dames, il reste dix minutes avant la dégustation! Je vois que certains sont pressés par le temps alors il va falloir se dépêcher!
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      Robina reçut les ingrédients dont elle avait besoin de la part du juge à qui elle avait demandé ceux-ci. Elle le remercia d’un signe de tête avant qu’il ne parte et passa en revue tout ce qu’elle avait reçu pour ne pas avoir à en manquer un pendant la recette. Elle avait bien reçu les quinze oranges, juste ce qu’il lui fallait pour avoir son litre de jus pressé fraîchement et en voir six de plus pour sa recette. La gélatine de porc était emballée dans un sac de papier et coulait lentement en se rependant dans celui-ci, elle en avait reçu environ cent grammes, mais pour ce qu’elle voulait faire, seulement deux dizaines de grammes suffiraient.

      Une bouteille d’eau de source d’une montagne de East Blue d’une contenance d’un litre se trouvait aussi dans ce que le grand gaillard lui avait apporté. Les cinq cent grammes de sucre blanc se trouvaient un peu à l’écart des autres, sûrement pour en pas qu’il soit humidifié par la graisse de la gélatine de porc. Deux petites bouteilles, une de Grand Marnier, un alcool d’orange, ainsi que celle de sucre de canne. Elle les sortit et les posa sur son plan de travail pour éviter qu’elle ne s’entrechoque plus dans le sac.

      Elle commença à entreposer tous les ingrédients qu’elle avait déjà examiné et continua avec minutie son inspection de ses produits. Tous étaient de première qualité, elle n’avait rien à redire sur ce qu’elle venait de recevoir de la part du jury et regarda les autres concurrents faire de même qu’elle en passant au crible les denrées qu’ils venaient de recevoir pour leurs recettes personnelles. Les jurés étaient en train de discuter entre eux, sauf l’apprenti du vieil homme qui était arrivé malade lors du concours. Au bout de quelques instants, ils retournèrent à la table du jury et le plus sérieux et le froid d’entre eux retourna au gong pour le sonner et donner le départ des demies finales.


      Elle commença par prendre un presse-orange pour sortir tout le jus contenu dans les fruits, il lui en fallait un litre et avec neuf orange, ça n’était pas difficile à l’avoir quand on se donnait la peine. Elle utilisa un doseur qu’elle avait dans tout le matériel qu’elle avait apporté avec elle de sa ville natale pour être sûr d’avoir ce qu’il fallait pour sa recette. Les oranges étaient maintenant pressées, il passa à la découpe en taillant très finement les peaux des oranges qu’elle venait de vider de toutes leurs substances.

      Elle les réserva sur le côté dans un cul de poule pour ne pas les perdre après les avoir débarrassées de la peau blanche qu’il restait, celle qui définissait chaque taille des quartiers de chacune d’elle. Ainsi, elle se retrouva avec des aiguillettes d’écorces d’oranges. Elle mit un peu d’eau ainsi que cent grammes de sucre dans une petite casserole dans le mouvement, elle devait maintenant attendre que son mélange bouille pendant un moment sans se colorer pour confire ses préparations.

      Cela fait, elle passa à une autre étape de sa recette, ses disques de gelées à l’orange. Pour cela, elle prit quatre cents millilitres du jus qu’elle verrait de récupérer et le mit dans un autre récipient avec un fouet à l’intérieur. Elle y ajouta neuf grammes de gélatine de porc, elle remua, mais la gélatine ne fondait pas dans son le liquide. C’est après avoir perdu cinq minutes en s’acharnant sur son mélange qu’elle se souvint que dans la recette, il fallait faire chauffer celui-ci pour qu’il devienne homogène et que l’effet gélifiant se fonde dans le jus d’orange. Elle posa ainsi une casserole, qu’elle avait utilisée précédemment dans la recette de son plat de riz avec de l’anguille grillé, et y versa le tout en attendant qu’il soit assez pour frémir et être sûr qu’elle ne se rate pas.

      Elle vérifia, après avoir mis à chauffer sa future gelée d’orange, le déroulement de son sucre chauffé pour confire ses écorces. L’eau avait presque fini de s’évaporer, elle aurait pu remplacer celle-ci par du jus d’orange et ainsi rajouter encore de la profondeur, mais elle avait déjà commencé et si elle devait le reprendre à zéro, elle perdrait encore du temps. Elle ne voulait cependant pas perdre ce concours et passa son sucre sous l’eau du robinet.

      Elle passa un léger coup dedans, le sucre se dissolvant sous l’eau, elle n’eut presque à ne rien faire. Elle recommença en mettant de nouveau cent grammes de sucre, mais cette fois-ci elle rajouta du jus d’orange et ainsi le goût de l’agrume ressortirait plus intensément dans la recette. La cuisinière venait de modifier ce qu’elle avait lu dans le livre. Enfin de ce qu’elle s’en souvenait. Elle remit sa nouvelle tentative sur le feu et passa à une autre étape de son dessert à base de l’agrume de la Belmer Corps, l’orange.

      Elle prit plusieurs emporte-pièce et passa une légère couche de graisse de porc venant de la gélatine dans le sac pour qu’ils ne collent pas. Elle récupéra une autre casserole pour faire fondre la même quantité de sucre dans celle-ci avec un peu d’eau, car elle voulait que son décor soit blanc pour avoir différentes couleurs et non essentiellement la couleur de l’agrume qu’elle était en train de cuisiner.

      Il lui fallait maintenant attendre malheureusement, car toutes les étapes suivantes découlaient de celles qui étaient sur le feu. Elle fit le tour des concurrents pour voir ce qu’ils préparaient de leurs côtés. Le fameux Biboule semblait préparer une pâte à crêpes avec du jus d’orange à l’intérieur. Une recette que Robina n’avait jamais vu autre part. Elle fut admirative de voir tant d’imagination de la part de ce chef qui semblait savoir ce qu’il faisait. Il passait déjà à la cuisson et ne s’arrêtait pas.

      Le petit « Billy » quant à lui préparait une sorte d’oranger, une génoise ave des zestes d’oranges ainsi que de fins morceaux d’écorces d’orange incorporés à l’intérieur. Il venait de finir la préparation de sa crème pâtissière et se préparait à y ajouter le beurre pour la rendre plus mousseuse et fondante. Quant au voisin de Robina dans la dernière épreuve, elle ne savait pas trop ce qu’il faisait, il avait commencé à confire des écorces d’oranges lui aussi tout comme la coq et attendait que la cuisson d’une patte soit prête avant de continuer de ce que notre Sanderrienne pouvait en voir. En voyant son ancien voisin faire sa préparation de fruit confit elle regarda son sucre bouillir et vit qu’il était prêt pour y ajouter les morceaux d’écorce.

      Tous les instruments sur le feu étaient en train de frémir ou de bouillir, elle retira sa deuxième préparation des fourneaux pour ne pas qu’elle brûle et en réserva environ la moitié dans un cul de poule pour un autre mélange de la recette qu’elle se rappelait avoir lu. Il lui fallait environ deux cent millilitres de jus d’orange qu’elle rajouta ainsi qu’un verre de grand Marnier tout en incorporant aussi la même quantité de sucre de canne.

      Son jus d’orange avec la gélatine de porc devait maintenant refroidir et elle l’étala sur une plaque de cuisson après l’avoir protégé d’une feuille, pour ne pas que le mélange ne colle à la plaque plus tard. Elle enfourna celle-ci dans une armoire réfrigérée, avec un snow dial, pour que cela soit assez froid pour le dressage de son dessert et ainsi tailler ses disques de gelée à l’agrume. Robina retourna à la dernière préparation qu’elle avait réalisée et mit plusieurs coups de fouet pour mélanger les nouvelles saveurs. Elle goûta et trouva le tout excellent, le grand Marnier rehaussait le liquide avec la touche significative de l’alcool. Quant au sucre de canne, il adoucissait agréablement l’acidité de l’agrume.

      Elle était satisfaite de ce qu’elle avait goûté et savait qu’il fallait aussi faire refroidir ce mélange jusqu’à température ambiante, c’est pourquoi elle le rangea lui aussi dans l’armoire réfrigérée. Elle devrait attendre un moment avant de pouvoir le sortir, l’attente allait être longue, mais elle n’avait que cela à faire.

      Les aiguillettes d’écorce d’orange luisaient d’avoir étaient cuites dans le sucre. Elles étaient prêtes à première vue cependant, elle préféra goûter après avoir laissé l’une d’elles sur le côté pour mordre dedans et voir la cuisson. Le sucre avait pénétré dans le fruit et avait fait disparaître l’amertume de son écorce la rendant sucrée et fondante. Elle pouvait maintenant sortir le reste des écorces et les mettre sur le côté pour les utiliser lors de son dressage.

      Suite à ça la coq passa à son sucre qu’elle avait fait fondre lentement à feu doux. Toute l’eau qu’elle avait rajoutée pour la cuisson s’était évaporée, mais il n’avait pas bruni. Elle récupéra les emporte-pièce qu’elle avait préparé pour l’occasion et avec une petite cuillère elle fit descendre un filet de sucre liquide sur les parois intérieur des emporte-pièce pour former un tube de sucre comme une dentelle. Ainsi, on pourrait voir la mousse orange qu’elle attendait dans l’armoire réfrigérée par snow dial.

      Le sucre même avec la température ambiante se figea presque instantanément sur les supports de Robina. Elle fit glisser lentement les tubes métalliques, elle en avait prévu bien plus que ce dont elle avait besoin et elle avait bien fait. Plusieurs des dentelles de sucre se brisèrent lors des tentatives, la concurrente se morigéna de ne pas avoir une façon plus simple de faire sa présentation.

      Après en avoir réussi sept, elle put les garder de côté et attendre patiemment le refroidissement de ses deux préparations dans l’armoire réfrigéré. La future mousse avait assez refroidi pour être monté avec un fouet, certes elle était encore liquide et il n’y avait pas d’apport de graisse comme une chantilly néanmoins la gélatine à l’intérieur allait faire en sorte que garder mousseuse le mélange même à température ambiante.

      La coq commença alors à battre puissamment. L’air s’incorpora lentement. La mousse montait peu à peu, prenant forme. Il fallut plusieurs minutes avec quelques pauses à notre Sanderrienne pour faire en sorte que cela soit prêt. A la fin de cela elle posa le cul de poule sur le côté avec sa mousse d’agrume et sortit la plaque avec la gélatine étaler dessus pour découper des cercles de différentes tailles.

      Le reste de la gélatine qui restait, elle la hacha afin d’avoir une crème qu’elle mit dans une poche à double ronde. Robina prépara une deuxième poche pour remplir les tubes filés de sucre. C’est alors qu’elle se rendit compte qu’elle avait oublié un des éléments de l’entremet qu’elle préparait. La glace, elle avait oublié la glace. Elle se morigéna de ne pas avoir pensé à ça, certes la recette ne donnait pas la recette avec la confection de la glace, mais elle aurait du s’en rappeler.

      Elle ne savait plus comment faire, elle perdit pied pendant un moment, pendant plus longtemps que ce qu’elle pensait. L’annonce des dix dernières minutes se fit sans qu’elle sache comment. Elle avait dû rester figer sans s’en rendre compte pendant un instant. Elle se reprit en secouant la tête et récupéra cinq assiettes pour le jury. Elle disposa un gros rond de jus d’orange gélifié au centre. Puis en mis un deuxième juste au-dessus légèrement excentré. La coq installa la dentelle de sucre avec délicatesse sur le rond le plus petit pour avoir le squelette de sa présentation. Elle était plutôt satisfaite de ce qu’elle avait fait même s’il lui manquait la glace.

      Avec la poche de crème à la gélatine au grand Marnier elle remplit le sucre filé avec une douille cannelée. Elle monta en cercle et arriver tout en haut elle fit plusieurs pointes pour finaliser. Elle changea de poche et avec la gelée hachée elle fit un quart de cercle sur le bord de l’assiette. C’est à ce moment-là qu’elle se rappela en voyant les oranges qu’il lui restait qu’elle avait oublié de couper des tranches d’oranges ainsi que de tailler des quartiers. Avec vitesse, elle finalisa son entremet en découpant deux oranges. Elle découpa l’une d’elle en quartier en gardant l’écorce tandis que l’autre, elle prit le plus gros morceau du fruit pour découper de fines tranches. Elle fit une petite incision dans la chair du fruit des découpes pour suspendre les plus fines à la dentelle pour mettre la touche finale à l’entremet.

      Elle repassa à la décoration sur le côté de l’assiette en déposant quelques lamelles d’orange confites sur la gelée puis un quartier. Elle fit quelques pointes de gelée plus prête du centre en augmentant la grosseur de ceci en se déplaçant en cercle sur son support. Elle récupéra sa poche de crème gélatinée et agrémenta le côté avec quelques pics touchant la ligne. Elle n’était pas la première à avoir fini, le cuisinier Biboule passait avant elle avec ses fameuses crêpes à l’orange. Elle attendit ainsi son tour et déposa son entremet devant chacun des juges.

      Voici mon dessert à l’orange. La déclinaison d’oranges en trois façons. J’espère que vous apprécierez. J'ai essayé de suivre la recette de Jeol Grobuchon le chef célèbre de Parisse.
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      La recette de Joel Grobuchon, la déclinaison de l’orange en quatre façons. Quatre, pas trois, il manquait bien quelque chose dans ce dessert de la Sanderrienne, mais elle ne s’était pas rappelée la glace fondante en sorbet à l’orange qu’elle aurait dû mettre au fond de son tube de sucre filé. Le stress l’empoignait, elle ne devait absolument ne rien dire et ne pas montrer qu’elle n’était pas sûr d’elle.

      Elle avait lu cette recette, il y a maintenant deux ans. Elle se trouvait dans un fauteuil, chez elle. Le duvet gris des poils de yack lui chatouillait l’arrière de ses jambes. La chaleur du feu, devant elle, lui brûlait légèrement le visage. Elle se sentait bien et le livre qu’elle lisait parlait de la matière qui lui tenait le plus à cœur dans sa vie. La cuisine. Une petite bibliothèque se trouvait sur le coin de la pièce, elle n’était pas fournie autant que la Sanderrienne le voulait, mais elle était déjà heureuse de ce qu’elle avait.

      Un petit tapis en laine se trouvait sous ses pieds. Il avait été teint d’une couleur ocre pale. Ses petits pénates glissaient sur celui-ci alors qu’elle appréciait le moment. Mais elle se devait de revenir à la réalité, et au jugement des personnes qui faisaient face à elle.

      Au premier regard, les quatre différents juges semblèrent admiratifs de la présentation de la native de Sanderr. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et il était maintenant l’heure de passer à la dégustation. Le juge du milieu brisa la colonne de sucre filé avec sa cuillère, plongeant profondément dans la mousse d’orange. De la pointe de son ustensile, il ajouta un morceau de gélatine d’orange à la base de la tour dentelée. Il porta le tout à sa bouche et eut une réaction de surprise aux premières saveurs qui s’insinuèrent sur ses papilles.

      Le plus grand d’entre eux, ne semblait pas réellement juger. Il engouffrait l’entremet sans décortiquer les différentes nuances dans le plat. Erwolf fit un sourire en voyant que la personne était une bonne vivante et avait déjà presque finis ce qu’elle lui avait apporté. La glace qui manquait à ce plat ne serait peut-être pas un handicap, à voir la réaction de ceux attablés.

      Mademoiselle, ce que nous venons de manger était extraordinaire !

      Le sourire sur le visage de la jeune femme s’agrandit en entendant ces paroles. Elle espérait pouvoir avoir la chance d’aller en final et leur montrer toutes ses capacités. Mais l’attente des autres personnes qui devaient eux aussi donner leurs avis sur le dessert que la cuisinière avait réalisé se faisait attendre. Ils discutaient entre eux, ils se concertaient. La discussion semblait animée, ils ne semblaient pas être d’accord sur certains points. Les trois se retournèrent cependant vers Robina après un long moment de débat.

      Mademoiselle Erwolf, vous avez inventé cette recette ?

      Pas du tout Monsieur ! J’ai suivi la recette de Joel Grobuchon, la déclinaison de l’orange en trois saveurs.

      N’est-ce pas normalement quatre saveurs ? Je pensais avoir lu cet article, il y a maintenant plusieurs années et ne me rappelle pas exactement de celle-ci.

      Défaite, la Sanderienne baissa légèrement les bras. L’un d’entre eux. L’homme sec avec le port de tête altier l’avait découverte. Et elle ne pouvait pas mentir sur un sujet aussi important et qui lui tenait tant à cœur.

      Non, c’est vrai. Dans la recette du chef, il y a de la glace à l’orange normalement.

      Je me disais bien aussi. Suite à votre déclaration, nous avons un avis final. Et je vous remercie d’avoir été honnête avec nous mademoiselle Erwolf, c’est tout à votre honneur.

      L’honneur, elle n’en avait que faire. Ce qu’elle retenait de toute cette agitation, c’est qu’elle avait probablement perdu. Elle resta de marbre. Puis le couperet tomba.

      Madame la Cuisinière de Sanderr, votre plat à l’anguille était un véritable régal et nous avons pu sentir votre plaisir de nous communiquer les saveurs traditionnelles de votre pays à travers.

      Mais, ici vous avez suivis une recette, certes vous l’avez fait de tête, et nous sommes très surpris, chacun d’entre nous, que vous ayez réussi aussi bien dans votre entreprise.

      Malheureusement, la glace dans l’exécution de ce dessert est primordiale. En effet, si elle manque dans l’assiette, il y a moins de consistance, et il y a comme un sentiment de non-accompli à la fin. Comprenez-vous ce que nous voulons dire ?

      Oui. Répondit Robina dépité.

      Cependant, nous avons pu noter plusieurs changements dans votre préparation, les oranges confites sont plus savoureuses, légèrement moins sucrés mais plus profondes en goût. De plus, vous avez ajouté plus de grand Marnier que dans la recette originale, ce qui a décuplé la puissance de la gelée et de son impact sur la recette. Il ne vous manquait que la glace pour faire un sans-faute.

      Néanmoins, nous nous devons de vous dire que votre recette n’est pas d’assez bonne qualité pour rentrer en final. Vous nous en voyez désolé.

      La mort dans l’âme, la cuisinière remballa ses affaires. Ils l’avaient encouragée, l’avaient complimentée sur ses qualités, mais ce qu’elle retenait à la fin de cette épreuve, c’était qu’elle n’avait même pas réussi à gagner ce concours de cuisine sur Cocoyashi, la première île sur laquelle elle accostait. Elle avait encore du chemin à faire avant de devenir la meilleure cuisinière du monde.

      Tout en levant la tête, les braises de la revanche et de la détermination couvaient dans le regard de Robina. Elle n’avait pas dit son dernier mot, elle n’avait peut-être pas remporté cette bataille, cependant, à la fin, elle remporterait la guerre pour le titre de meilleur cuisinière du monde, et les autres n’avaient qu’à bien se tenir, car elle arrivait.
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