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Selon Philip Endom, soit t'es son ami, soit t'es personne.

ENDOM PHILIP
Pseudonyme : XXX
Age : 26 ans
Sexe : Homme
Race : Humain

Métier : Bureaucrate à Bull Town
Groupe : Civil
But : Devenir Gouverneur, voir plus si possibilité, et surtout, être connu partout

Équipement : 300.000 Berrys si possible ? Une veste de costard, une dizaine de chemise, une dizaine de t-shirt, cinq ou six pantalon de costume, une chambre de 30m2, quelques clopes, deux flingues, un couteau et quelques milliers de feuilles.

Parrain : XXXX

Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Nope !
Si oui, quel @ l'a autorisé ? XXXX

Codes du règlement :


Description Physique



[18 JUIN 1627] : ON DIT QUE VENDREDI TOUT EST PERMIS.



Un vendredi comme tous les autres, c'est ce que se dit Philip au réveil, après tout, l'été et sa suffocante chaleur approche, mais l'heure du réveil ne change pas, quatre heures du matin. Le lit complet qui lui sert de refuge au retour du travail est à peu près aussi humide que son corps, la nuit avait été chaude, peut-être un peu trop. On le lit bien, sur son visage, blanc presque livide, son estomac avait encore fait des siennes durant la sorgue, quelle idée de fêter l'achat d'une concession quand il n'avait rien à y gagner ? C'est une bonne question.

Mais Philip est un fêtard, le prouve son léger embonpoint couvrant pourtant une masse musculaire non négligeable. Il aime beaucoup se saouler jusqu'au lever du soleil, ou, quand il ne peut pas, boire dès 17h jusqu'à ne plus pouvoir paraître sobre. C'est ainsi, il aime jouer avec le feu car il sait que la vie se résume à ça, soit on gagne soit on perd, mais dans la victoire comme dans la défaite, il faut savoir fêter. Et quoi de mieux qu'un bourbon 12 ans d'âge à cette occasion ? C'est une bonne question.

Trébuchant sur ses lourdes guibolles, pourtant larges comme des troncs d'arbres et striées comme des cartes routières, il se dirige lourdement jusqu'aux toilettes. Ces dernières sont, somme toute, basiques. Faites presque entièrement en bois d'ébène blanc, elles donnent cette impression d'entrer dans un autre monde, un savant mélange entre un désert et une toundra, dans un pays lointain. Bref, passons, il faut absolument qu'il se libère de ce poids qui le bloque, lui entrave la gorge et l'empêche de profiter pleinement de cette douce matinée qui se profile.

« Putain, faut vraiment que je pense à calmer la dose. »

Les dégueulis sortis, Philip se sent renaître, tel un phénix il se dirige vers la cuisine, sors une clope de son paquet acheter la veille, s'oriente vers son balcon, craque une allumette, et enfin, la première bouffée de la journée. Devant ses yeux se profilent petit à petit les toits de Bull Town, loin d'être une vision majestueuse, il n'est pas pour autant insatisfait de sa situation. 26 ans et déjà sélectionné pour aider à l'administration d'une des villes les plus dangereuses, d'une des îles les plus dangereuses. Son sourire de carnassier s'en satisfait, et ses canines aiguisées telles celles d'un loup l'affirment.

Une fois la sèche finie et jetée du balcon, il se dirige tranquillement vers la cuisine et se prépare un café corsé comme il les aime. Mais, encore étourdi de la veille, trois gouttes d'eau bouillante lui tombent sur le torse.

« Cette journée commence bien. »

Heureusement pour lui, ses poils limitent la douleur, faisant glisser ses ennemies matinales le long de son buste buffloïde. Poilu serait un terme trop restrictif pour désigner sa pilosité, disons plutôt que notre ami est possesseur d'un corps pubescent, qu'il ne se rase qu'une fois par mois, par flemme plus que par manque de temps, il faut le dire.

Son café ingurgité à la vitesse de l'éclair, Philip se dirige vers la salle de bain, il lui faut être prêt à 100%. Et être prêt à 100% signifie ne laisser paraître aucun défaut physique. Son miroir, de taille conséquente, incurvé sur les extrémités, lui permet d'entrevoir chaque détail pouvant lui être reproché, dans deux heures, c'est sa première journée de travail qui commence. Premier objectif ? Se curer le devant et le derrière des oreilles, doté d'un lobe auriculaire plutôt large, les résidus indésirables ont toutes la latitude nécessaire pour se cacher et n’apparaître qu'au plus mauvais moment. L'heure de l'extermination était arrivée.

Tout en faisant jouer ses 78 kilos de muscles et ses avant-bras de bûcheron, dû à son passé de travailleur des champs et des mines en tout genre. Philip aime jouer de sa mâchoire qu'il sait couper au couteau, et donc bien plus viril que la plupart des fonctionnaires qu'il va rencontrer au cours de sa nouvelle carrière.

« Beau gosse. »

Il aime se complimenter de la sorte, en jouant avec sa barbe noire de carbone, essayant d'imiter les pirates qui ont rythmé son enfance, adoptant les codes comportementaux qu'il imagine caractéristiques de ses flibustiers. Ses cheveux, légèrement plus clairs que sa barbe, se rapprochant plutôt d'un noir réglisse, sont généralement coupés court, afin justement de souligner le contraste entre son crâne « basique » et sa mâchoire « à part ». Son apparence bourrue et son corps trapu permettent d'appuyer ce contraste, et de donner cette impression que le seul point faible de notre héros se situe sur son crâne.

Le moment qui l'amuse le plus, c'est quand il se cure le nez, possédant un orifice nasal difficilement qualifiable, variant entre le camard et l'épaté, son visage est très loin d'être synonyme de douceur. Et il en est parfaitement conscient, pis encore, il en est fier ! Il joue donc de ses grosses narines en mimant le bruit d'un taureau préparant une charge dévastatrice.

Une bonne douche, un bon repas et la check list matinale est remplie. Il ne reste plus à Philip qu'à se choisir des vêtements adéquats à son rôle, direction donc l'armoire lui servant de garde robe.

Habillé généralement en costard, de façon plutôt chic, il se permet parfois des chemises à carreaux ou des chemisettes unie couleur bleu ciel associée à ses lunettes de soleil "Rey Pan". Mais aujourd'hui, c'est une occasion spéciale, et il ne peut se permettre un écart de la sorte. Bien que peu élégant dans son physique, ses manières en font un gentleman imparable et son apparence imposante dissuade même les plus francs de lui faire toute remarque.

« Aujourd'hui ça sera chemise blanche, cravate rouge et costard noir. Ça me paraît amplement suffisant pour une première journée. Pour le bas … hmmm, pantalon de costume et talonnettes ? »

L'ensemble était plutôt basique, tout en restant très classy, le faisant paraître pour un membre des hautes-sphères, mais l'apparence est une habile arnaqueuse. Les talonnettes lui permettant de rehausser son respectable mais tout de même court, mètre 74.

« Une clope pour la route. »

Il était tout juste 5h20, son rendez-vous ? À la mairie. Enfin, un bâtiment délabré en portant l'appellation en tout cas. Le ciel n'avait plus cette teinte noirâtre caractéristique des nuits profondes, mais était plutôt bleu cobalt, signalant un lever de soleil imminent sur Bull Town, et donc de nombreuses fusillades et folles parties de poker. Ses yeux d'un vert gris glaçant, lui confèrent un air austère mais aussi exigeant envers les autres, digne des grands guerriers, étonnant pour lui qui ne s'est illustré que dans les combats de bars, dans lesquels, trop éméché, il oublie ses objectifs le temps d'un crochet à la tempe de son voisin trop encombrant pour lui. Lorsqu'il se penche vers vous, les mains entrelacées et les yeux fixés sur les vôtres, ce n'est ni sa force physique ni la justesse de ses paroles qui vous frappent, mais bel et bien l'incroyable pression que son regard vous impose.

Sa démarche assurée, les épaules basses, se balançant légèrement, la tête droite hormis au moment de tirer sa latte et les pas courts lui confère cette sensation qu'un boulet de canon instoppable est en train de tracer son sillon. Et à en juger le regard des quelques passants alentour, cette impression n'est pas due à mon imagination. Il a certes 26 ans, mais en fait facilement 35, autant dans son physique que dans son assurance et dans sa voix, cette dernière étant grave, une voix de stentor, presque aussi assurée que celle d'un orateur accompli.


« Tu veux quoi, enfoiré ? ».



Description Psychologique


C'était le genre d'altercation qui pouvait laisser sans voix n'importe quel blanc-bec de Marie-Joa, mais ici, à Bull Town, ce n'est que normalité et refrain quotidien, et disons cela sans que ça ne soit un pléonasme car refrain quotidien ne rimait pas forcément avec normalité !

« Casse toi de mon chemin ou j'te brise en deux, résidu d'arrière train »

Il s'agit là d'une admonestation des moins vulgaires, Philip aime à se montrer respectueux envers son adversaire afin de ne rien avoir à se reprocher que ce soit devant les « juges » ou devant le sheriff. Bien entendu, pour beaucoup, le terme « résidu d'arrière train » n'est pas vraiment ce que l'on peut considérer de plus « respectueux » autant dans les termes que dans la façon que Philip a de le prononcer.

« Rickpeu »

Puisque ce dernier prend plaisir à ponctuer son argumentation d'un bon gros mollard entre les deux yeux de son adversaire. En effet, le respect dont il fait preuve n'est en fait qu'une facette dévouer à son but ultime : une bonne grosse baston comme il les aime.

S'ensuit un échange de coups somme toute vulgaires et tout saufs gracieux. Philip est un bon vivant, du genre à aimer tout ce qui fait la vie, l'alcool, la bonne chair, le tabac et la bagarre, rien de plus et surtout : rien de moins. Mais Philip est aussi un homme consciencieux, il fait attention à ne jamais faire de mal à autrui sans raison particulière, entendons par là le fait qu'il n'ira jamais frapper un passant sans causes entraînant conséquences !

Après un bon crochet du droit destiné à la mâchoire de son adversaire, Philip profita de l'instant d'inconscience de son opposant afin de l'empêcher de faire son grand retour dans l'affrontement en l'envoyant valser contre une des colonnes de bois servant à soutenir la structure du petit bar « La binouze, le bourbon et le truand. » car notre personnage principal est un sacré opportuniste !

Non mécontent du déroulement de l'opération, notre héros se frotta les mains avec force, tandis que les muscles de sa bouche traçaient délibérément un sillage important dans la dureté de son visage, s'apparentant de loin à un sourire.

Car Philip est un homme fier, à la limite même de l’orgueil, il aime mettre en avant sa force et ses connaissances, et ce à tout moment et quelle que soit la raison ! Certains le comparent à un lion, d'autre à un bulldog, je n'ai pas à vous préciser laquelle de ses comparaisons lui sied le plus !
Suite à cet affrontement des plus distrayants (sans qu'il soit pour autant une référence dans le combat de rue), notre brave homme se dirige en toute tranquillité vers son lieu de rendez-vous précédemment indiqué.

Il a dans les mains, une pochette, rempli de ses idées, de son planning, des discours qu'il a appris par cœur ainsi que de tous les papiers nécessaire à son recrutement, son salaire au premier échelon de l'administration sera de quelques centaine de milliers de Berrys/mois d'après les termes du contrat qui lui a été proposé, ce qui, pour un homme de son ambition, est très peu.

Mais Philip est un homme patient épris d'une certaine passion, que cela soit pour le travail ou pour ses objectifs personnels, il sait attendre et profiter des bons moments que procure l'attente, il n'a pas de responsabilité démesuré, il peut se la couler douce et se permettre quelques excès, au final il mène la belle vie malgré la rusticité de son habitat.

Sang-chaud, respectueux, bon vivant, consciencieux, opportuniste, fier, patient et passionné sont les premières caractéristiques que l'on pourrait rattacher à notre homme mais ce n'est pas encore fini !

Vous aurez sûrement remarqué que certains de ces traits de caractère ne paraissent pas « compatibles » et à raison ! Philip est un homme de contradiction qui a du mal à évoluer dans un environnement stable, il aime ce qu'il appelle « le risque mesuré ». Qu'est-ce que le risque mesuré ? Il s'agit d'avoir des frissons tout en ayant conscience que dans 90% des cas, l'issue est connue et maîtrisable.

C'est sur cette théorie que notre héros base toute sa vie, et sur cette même théorie que notre héros se base pour construire son « plan d'avenir ». Mais cela ne peut se résumer à cette simple « façon de pensée« , retournons donc à nos affaires.

Devant la bicoque de bois servant de mairie, Philip ressert sa cravate et se débarrasse de la poussière recouvrant son costume, car ce dernier aime se savoir propre et apprêté, quitte à délaisser le côté naturel qui pourrait le caractériser dans la vie de tous les jours, le boulot c'est le boulot, et quand on vise les hautes sphères, le boulot c'est savoir être ce qu'on n'est pas !

Une fois le côté esthétique réglé, le bonhomme s'éclaircit la voix, afin de ne pas faire transparaître le côté rauque de cette dernière, dû à la soirée trop arrosée de la veille. Il se donne bonne image sur tous les aspects et ce jusque dans les moindres recoins avec pour but d'impressionner dès le premier échange, visuel et verbal. Il cherche donc l'idonéité et ce peu importe le sujet.

Il a bien étudié le sujet, à Bull Town les règles de bienséance ne s'appliquent pas, plus tu te montres brut, plus tu as de chance d'être apprécié, ce qui lui convient finalement parfaitement puisqu'il s'agit là de sa manière d'être et de voir les choses ! Il entre donc sans frapper.

« Salut les gars, j'ai rendez-vous avec le maire, il cherche un gars au service aménagement/urbanisme »
« C'est quoi ton nom petit ? »

Son interlocuteur était visiblement de bonne humeur, ce qui était suffisamment rare pour être souligné à Bull Town, l'adjectif qualificatif « petit » était ici employé dans le simple et unique but de s'attirer la sympathie du nouvel arrivant. Le vieil homme, d'une soixantaine d'années, pouvait être défini par l'abondance de poil recouvrant son visage bienveillant, tout en poivre et sel, l'homme avait ce physique caractéristique des grands-pères, ce qui n'échappa pas à Philip.

« Philip Endom grand-père ! Avec juste un D-O-M à la fin ! »
« J'ai encore les yeux vifs et le cerveau alerte mon gars ! »
« Aha, j'en suis sûr ! Mais des plus jeunes que vous ont été moins bons à ce sujet ! »

Flatter l'ego sans être un joueur de flûte, voilà l'art de la politique et de la bureaucratie. Bien sûr, cette stratégie ne fonctionne pas sur tous les individus du monde connu, mais Philip calcule ce genre de chose, il maîtrise, comprend et saisit rapidement les informations qui peuvent lui être utile. Il est intelligent et peut-être défini par un mot mêlant les termes clairvoyants et combinards, disons « clairbinard » ou « comvoyant » ?

Derrière son bureau fait d'un bois sec à l'apparence sablonneuse, le vieil homme est ravi, Philip a réussi son coup tout en ayant employé son éternel crédo :

« Le risque mesuré aha ! »

Notre grand-père prend enfin la parole après une dizaine de minutes d'attente, il est 6h45, la salle d'attente se remplit petit à petit de dépositaire de plainte et autres demandes, parfois entendu, parfois non. Il se dirige d'une démarche assurée vers notre héros, démontrant que l'âge n'était pas toujours une tare, et qu'il fallait se méfier de l'apparence.

« Le maire t'attend là-haut gamin, il n'est pas très patient donc dépêches-toi »
« Ça marche, merci ! »

C'est le début d'une autre histoire pour Philip, où son ambition va-t-elle le porter ? Dans les tréfonds marécageux du crime et de la corruption ? Ou au sommet du gouvernement mondial, responsable des dossiers dont il n'a même pas conscience ?


Biographie


Il allait vite le savoir, et c'est au fil des couloirs que Philip se remémore tout ce qu'il a eu à faire, tout le chemin qu'il a parcouru pour arriver là où il est et croyez moi, il en a fait du chemin !


« PHILIP, RANGE MOI TON BAZAR AVANT QUE JTE METTE UNE TORGNOLE DONT TU TE SOUVIENDRA »


Neuf heures du matin, la douce voix de la mère de Philip lui caresse les oreilles, enfin lui caresse … Philip n'a alors que 11 ans, nous sommes en 1613, enfin tous ces chiffres n'ont que peu d'importance au final, essayez de vous accrocher pour la suite de l'histoire, car ce genre de souvenir est plutôt rare à faire renaître.


« Philip le nazeuh, Philip le nazeuh »


Et voilà le tour de son petit frère Jaimie, de 3 ans son cadet. Alors que notre héros dévale les escaliers en torticolis le menant à l'endroit de son méfait, il essaie tant bien que mal de se remémorer les faits. Qu'avait-il bien pu faire pour mettre en rogne sa mère à ce point ? Et ce n'était certainement pas cet idiot de Jaimie qui allait lui expliquer, il avait filé à la vitesse d'une étoile filante !


« T'es vraiment dégueu comme type »


Ah, il ne faut pas oublier Énora, 21 ans mais toujours aussi mauvaise envers les garçons de la famille, non pas qu'elles ne les aimaient pas, ils étaient ses frères, mais elle était bizarrement intraitable avec eux, et elle ne louper jamais le coche ! Mais du haut de son mètre 76, il ne valait mieux pas l'embêter !


« Les écoute pas frangin, on a tous fait le coup un jour ! »


Dans un rire et une accolade purement fraternelle, c'était un coup de Tyler, son frère de 18 ans, celui dont Philip était le plus proche à l'époque, il aimait beaucoup faire des comparaisons de force physique avec lui, ou se moquer d'Énora et de ses manières de princesse, ce qui avait la singulière et imprévisible conséquence de la rendre folle de rage ! Les deux étaient complices, et ils faisaient les quatre cents coups dès qu'ils en avaient l'occasion !


« Tyler ! Arrête de l'embourber dans tes idées malsaines, on est pas tous comme toi dans la famille ! T'en fais pas Philip, c'est pas si grave ! »


Elda finissait toujours ses phrases avec un bisou sur la joue ou une petite tape sur la tête, à 15 ans elle était sûrement la plus sage de la famille, et la plus gentille également, ce qui faisait que personne ne la prenait pour cible lors des grandes « échauffourées » familiales. Elle était en quelque sorte, immunisée ?


« Elda, tu vas rendre notre petit frère faible avec tes bisous, laisse le devenir un homme et assumer ses responsabilités tu veux ? Allez Philip, va t'excuser auprès de maman ! »


Regis, ou la voix de la sagesse, 24 ans et toutes ses dents ! En cherchant bien dans le dictionnaire, au mot « virilité », vous pourrez trouver son image, tandis qu'au terme « ridicule », c'est son prénom qui figurera ! Mais il reste malgré tout l'une des figures les plus emblématiques de la petite famille, comme tout bon aîné qui se respecte !


« T'es un gros nulleuh, maman elle va te mettre une fessée buhahaha »


Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, ça c'est Gunter, il a 6 ans mais ça importe peu, d'ailleurs c'est la même chose pour Jaimie, ces deux-là sont insupportables, et ils en sont parfaitement conscients !

Tout le monde a eu le droit à son petit mot, mais Philip dans tout ça ? Eh oui vous l'avez bien compris, il n'a pas encore parler, et toutes ses remarques, ses insultes et ses boutades commencent à lui courir sur le haricot, pour rester poli ! Les joues rouges, la tête baissée et les yeux révulsés, comme à son habitude avant une crise, Philip pousse une gueulante, exactement ce que recherchait la famille Endom :


« MAIS QU'EST-CE QUE J'AI FAIT NOM DE ... »
« BON ANNIVERSAIRE FREROT !!! »


Dans la tête de notre héros c'est d'abord l'incrédulité qui domine, comment était-il possible que lui, Philip Endom, ait oublié la date de son anniversaire ? Puis, voyant autour de lui les rires et les sourires de toute sa famille, père et mère compris, il a très vite compris qu'il s'était fait berner comme le premier des idiots !

Et pourtant lui aussi participe à cette tradition qui veut que tous les trois ans, la fête d'anniversaire soit une surprise pour chaque membre de la famille, et Dieu sait que cela demande de la préparation et de l'anticipation ! Il faut surprendre pour s'assurer du ravissement optimal de tous, et surprendre quelqu'un sur un événement et une date qu'il connaît par cœur relève presque de la magie !

Alors tous les trois ans, on ne parle pas anniversaire, on change les dates sur les calendriers, on induit dans les conversations des âges différents de ceux de la personne, et jusqu'à la veille au soir, tout doit être au carré pour le moment tant attendu ! Et aussi saugrenue que l'idée puisse paraître, ça marche presque à tous les coups, bien sûr chaque année on enregistre des ratés, mais toute la famille joue le jeu alors forcément !

C'est donc tout heureux que Philip échange avec ses frères et sœurs, fait des gros bisous à ses parents, et cours à table se servir de gâteau.

Et dans son assiette de bois s'entremêlent trois grains de raisin, deux bouts de pains et deux fraises, car chez les Endom, les anniversaires se fêtent avec joie et opulence.
Oui, la vie n'est pas chose facile pour tous et pour toutes, et dans certains cas, il est plus que malvenu de se plaindre de son niveau de vie, et croyez moi, les Endom ne s'en plaignent pas. Mais avec 2.200 Berrys mensuels pour un ménage de neuf personnes, autant vous dire que l'or et les paillettes n'étaient pas à l'ordre du jour.

Les Endom étaient du genre à rêver de rêver.

Mais la joie et le sourire de Philip valent bien plus que toutes ses considérations financières, c'est ce que se disent alors Marina et Edwin, les parents de notre héros.

Revenons donc à nos moutons, maintenant que les bases sont posées.

Philip était déjà du genre à profiter pleinement de la vie et de ce qu'elle lui offrait, et ce n'est pas la quantité qui importait mais bien la qualité. En remerciant chaudement ses parents, il leur fit comprendre qu'ils avaient fait le bon choix, car la pauvreté ne devait pas empêcher le bonheur. C'était un samedi matin qui s'annonçait on ne peut plus heureux chez nos amis des bas-fonds.


« Qu'est-ce que tu veux faire de ta journée Philip ? »
« Et si on se faisait un jeu du loup ? »


Tout le monde exprima son accord quant à cette idée ! Après tout, quoi de mieux qu'un jeu du loup pour ponctuer une bonne journée d'anniversaire ! Tout le monde se prépara donc à sortir pour jouer, car la maison, bien que s'étalant sur deux étages, était aussi vieille que petite, et donc peu propice à ce genre d'activité.

Ils la louaient pour la modique (et maudite) somme de 680 Berrys/mois au grand frère d'Edwin, le problème étant les à-côtés de cette maison, disons que Marina était obligée de faire quelques heures supplémentaires, afin que les loyers ne montent pas trop. La vie de la famille était parsemée de secret, qu'il n'était pas bon de révéler à droite à gauche sans prendre garde à ses arrières.

Bel et bien doté de deux étages, elle n'en était pas moins ridiculement petite, tout juste cinquante-cinq mètres carrés habitables. Certains des enfants étaient donc contraints de dormir ensemble, et afin que tout le monde arrive à l'heure à l'école, il fallait compter un peu plus de trois heures de préparation.

Faites d'un bois vieux de plusieurs décennies déjà, elle grincer à chaque pas et était parsemée à chaque carre de nombreuses toiles d'araignées, certains pourraient lui trouver un charme, pendant un temps tout du moins, avant, sûrement, de la rénover de fond en comble. Pour les Endom c'était ça ou rien, et la question d'aller autre part, me direz-vous ? Toute réflexion aboutissait à la rue.

Dans un style très victorien, le bâtiment était un savant mélange entre une décharge publique et un manoir hanté, enfin plutôt, une dépendance de manoir hanté. Mais quand le choix n'existe pas, on se contente de ce qu'on a.

En ce samedi cependant, le fatalisme habituel des parents n'effleure pas une seule seconde l'enthousiasme débordant des enfants. C'est l'heure du jeu du loup, et ils pressentent un grand moment d'amusement.


« TRIIIIIIIT »


Le premier coup de sifflet des autorités de l'île, signifiant que la chasse est lancée.

Philip est alors bien plus rapide et agile que dans son présent, il se faufile entre les passants, les yeux aussi précis que ceux d'un aigle, les sens en éveil comme ceux d'un prédateur en pleine chasse.

Lorsqu'il joue au loup, il devient loup. Mais Philip pense alors qu'il ne veut pas devenir un Alpha, il veut être l'Oméga de la meute et ne pas avoir à subir les responsabilités d'être le plus fort. Il fait souvent exprès de louper un ou deux contrôles à l'école, pour ne pas être premier.

Bien sur, il est encore jeune et sa mère l'oblige à énormément travailler, mais il n'en reste pas moins un enfant très vif d'esprit, capable d'improviser sur des sujets qu'il ne maîtrise pas, mieux encore, de réussir à improviser sur ces mêmes sujets !

Tiens, une bourse.


« Ehe »


Notre héros souris, sa première proie est juste ici.

Il est temps pour moi de vous expliquer le principe du jeu du loup. Quand la famille n'a plus d'argent pour le mois, ou lorsqu'elle souhaite tout simplement passer une semaine à l'aise, elle organise un « jeu du loup ».

Ici le loup et la brebis prennent deux formes au cours des deux phases du jeu.

La première forme est la suivante : les loups sont apparentés à la famille Endom et les brebis aux sacoches, bourses, bijoux, jouets des badauds se croyant en sécurité avec les quelques marines protégeant la cité.
La seconde forme est la suivante : comme à chaque fois, l'un des membres de la famille se fait avoir, le second sifflet retentis donc, modifiant considérablement les règles du jeu, les loups deviennent les marines tandis que les brebis deviennent les Endom.

Vous avez tout compris ? Bien, retournons donc à nos moutons.

En simulant s'être blessé à la cheville, Philip finit donc par tomber en frappant les articulations intérieures du genou de sa cible. Pendant que cette dernière, fragilisé au niveau du point d'impact, entame son mouvement de bascule vers l'arrière, en direction du sol, Philip s'agrippe à la bourse. Simple, rapide, efficace et bougrement satisfaisant. C'était près de 1.500 Berrys qui venaient de lui atterrir dans les mains.

Pour s'enfuir ? À la suite de la simulation de chute, notre jeune personnage principal n'a plus qu'à se réceptionner habilement le temps de s'agripper, puis à enchaîner sur un ensemble de roulade jusqu'à que le fil tenant la cible finisse par lâcher. Parfois c'était du premier coup, parfois non.

En l’occurrence ça c'était jouer du premier coup.

Pendant que les enfants s'occupaient de la récolte, les parents jouaient le rôle de « silo à Berry » dans lequel chacun déposait sa récolte. Au fil du temps, tous avaient développé leur propre stratégie de vol, car c'était ainsi qu'ils survivaient. Et ils n'acceptaient aucune remarque de qui que ce soit, car personne ne voulait d'eux, qu'ils soient bons ou mauvais ne changeait rien. Rejetés par les leurs, ils avaient donc décidé de rejeter les leurs. Chacun son tour, et fini de faire contre mauvaise fortune bon cœur.

En passant poser sa récolte, Philip tapa le check à son frère Tyler puis, ne stoppant pas sa course pour autant, glissa entre les jambes du passant qui lui barrait la route, le jeu n'était pas fini.

Le jeu dura une bonne partie de la journée, jusqu'à que Tyler se fasse avoir comme un bleu en loupant son vol à l'arrachée, bien que costaud, ce dernier s'était fait démolir en l'espace d'une dizaine de secondes par un coup de coude parfaitement placé à l'arête de son nez.

La famille évolue dans un secteur restreint, de la même manière qu'une meute, ce qui fait que lorsque le sifflet a retenti, Elda et Regis étaient à proximité et, via un système de communication utilisé depuis leur toute première partie de « jeu du loup » (un dérivé du langage des signes), tous les membres de la famille ont étaient mis au courant de l'information en l'espace d'une petite minute.

Lorsque l'un des membres de la famille se faisait arrêté, la perte était négligeable, et le vol n'était puni que si ce dernier était effectif. C'est-à-dire uniquement dans le cas où la personne sujette au vol ait été privé de son bien, or dans un vol à l'arrachée ayant échoué, il n'y avait aucune charge pouvant être retenue contre Tyler.

De plus, ce dernier ayant remis tous ses larcins à sa mère, il n'avait rien de plus sur lui. En somme, ils l'ont relâché après un interrogatoire que Tyler prit soin de bourré d'incohérence afin de camoufler le fait que sa famille toute entière soit partie prenante de ce genre de délit.

La stratégie de la famille était rodée jusque dans ses moindres rouages, et à la fin, ils avaient en leur possession un joli butin pouvant se chiffrer à plus de 40.000 berrys lors des bons jours. Bien sur, il était très rare qu'ils procèdent à ce genre de jeu. Les Endom sont des personnes justes et réfléchies, ils ne volent donc que par nécessité, mais ils n'ont jamais de remords.


« 23.617 Berrys, six colliers, trois montres et une pierre précieuse, bien joué les enfants ! »


La récolte avait été bonne ce jour-là, Philip s'en souvient encore, et pourtant, tant d'eau avait coulé sous les ponts.

Peu après cette journée d'anniversaire, beaucoup de choses ont changé chez les Endom.
Philip se souvient avec joie et volupté de sa tendre enfance, où il ne pensait à rien d'autre qu'à lui-même, à ses rêves et à ses ambitions. À l'époque il voulait être soldat, devenir un grand officier comme son arrière-grand-père ! Mais la vie en avait voulu autrement, d'abord en le soumettant aux lois du capital, qui disaient verbum pro verbo « Si t'as l'oseille, dors sur tes deux oreilles, si t'es sans le sou, meurs sans souffle ». Puis en frappant sa famille, la faisant plier face à la légendaire cupidité humaine.

L'héritage.

Pendant 12 ans, la famille vivait entre les poux, les puces et les poubelles, et soudain, la mort de l'oncle Alfred donnait accès à quatre millions de berrys. Quatre millions de berrys. Pour certains, c'est très peu, mais pour les Endom c'était assez pour vivre une vie sans craindre de ne pas avoir assez pour le pain le lendemain.

Mais, n'ayant pas désigné d'héritier, l'oncle Alfred a involontairement déclenché une guerre interne à tous les Endom. Et la famille de Philip se retrouva ainsi embourbée dans des règlements de comptes, des vols et des attentats envers des cousins, des oncles et des tantes avec qui, quelques mois plus tôt, manger un morceau de barbac était normal.

Pour un enfant de 12 ans, c'est beaucoup demander que de tuer un cousin. Pour un enfant de 12 ans, c'est beaucoup demander que d'accepter de voir mourir un frère.

C'est ainsi que pendant 2 ans, Philip a était formé au combat et au maniement des armes, à cause d'un héritage. Cette guerre familiale entraînera l'emprisonnement de six membres de la famille, son père compris. Mais surtout, cette guerre intestine entraînera la mort de Gunter et Énora.

Ravagé par la haine, Philip se sentit rejeté par un monde qui lui paraissait affreusement cruel, à seulement quatorze ans, il venait de perdre deux membres de sa famille et se retrouvait avec un père en prison, tout ça pour un héritage qui leur sera confisqué de par l'incroyable bordel que la famille avait foutu. 56 membres impliqués, 6 emprisonnés, 8 morts, 13 blessés à vie. Pour quatre pauvres millions de berrys.

Alors oui, ce qui devait arriver arriva.


« Demain j'me casse. »


Il devait être, quatre heures du matin . Philip se leva discrètement de sa chambre, enfin de son taudis. L'odeur putride du plancher en bois d'acacia moisie se mélanger affreusement bien avec celle, attenante, des sceaux de pisses entreposées à son étage. Ses 36 kilos faisaient de lui le plus léger de la famille et donc celui qui était voué à dormir au dernier étage, question de risque, le sol risquant de céder en cas de surcharge.

L'odeur était devenue habituelle pour quiconque séjournait plus de deux semaines dans ce dépotoir, mais bizarrement, pour Philip qui y vivait depuis plus d'une décennie maintenant, elle était insupportable. Il devait absolument se sortir de ce traquenard tendu par le destin, et adressé un solide majeur à celui qui avait osé lui faire subir tout ça.

Sur la pointe des pieds, Philip déambula dans les escaliers de la « demeure » familiale, la discrétion qu'il avait acquise au cours des six dernières années, entre les jeux du loup et la guerre familiale, lui conférait une certaine habileté quant aux déplacements nocturnes. On le confondrait, à peu de chose près, avec un assassin expérimenté. Mais la nuit, probablement par pur réflexe, toute la famille garde ses sens en éveil.

C'est ainsi que, pensant être arrivé au pas de la porte sans encombre, Philip se retrouva dans les bras de Regis.

Bien sur que Philip aimait Regis, il était son grand frère et avait été pendant longtemps, l'un de ses modèles. Mais depuis la mort de Gunter, que ce dernier était chargé de protéger, notre héros n'accordait à son frère que haine et mépris. Et cela se ressentit dès la première phase de cette légendaire « joute » verbale.


« Lâche moi, sale merde »


En y repensant, Philip eut la sensation qu'un liquide chaud coulait sur sa joue, une larme peut-être . Ouais, c'est sûrement ça, douze ans après, il s'en veut encore d'avoir traité son frère de merde. Car Philip aimait profondément sa famille.


« Baisse d'un ton, tu veux ? Maman dors »


Toujours stoïque, sans émotion apparente, parlant avec autant de calme que d'assurance, Regis était impressionnant par son ton et sa force de caractère, il avait tout d'un meneur d'hommes. Mais le charisme et l'intelligence ne serviraient à rien contre la rage de Philip, et, au fond de lui, peut-être Regis le savait-il déjà. En le fixant du regard, c'est ainsi que Regis lui dicta les règles.


« Quand tu seras dehors, tu regarderas à droite et à gauche avant de traverser
Quand tu seras dehors, tu diras bonjour à tous ceux que tu croiseras
Quand tu seras dehors, tu ne baisseras les yeux devant personne
Quand tu seras dehors ... »
« Mais ... »
« Tu enverras un quart de l'argent que tu gagneras à Maman
Quand tu seras dehors, tu ne feras pas l'imbécile, tu bosseras dur, tu étudieras
Quand tu seras dehors, tu me rendras fier, moi ton frère et tous ceux qui autour de toi, n'auront pas eu ton courage s'en mordront les doigts
Quand tu seras dehors, frérot … J'espère vraiment que tu me pardonneras, j'espère vraiment que ... »


Regis n'était pas un pleurnichard, la seule fois où Philip l'a vu pleurer, ah c'était il y a longtemps … C'était le jour de son dix-huitième anniversaire, pour fêter sa majorité, ses parents lui avaient offert une montre, pas une montre volée attention ! Une montre achetée avec leurs maigres économies ! C'était la seule fois où Philip l'a vu pleurer. Mais Regis pleurait.

Parce que toute la famille pleurée, Philip n'était pas seul, leur idiotie les avait détruit, c'est là le fin mot de l'histoire, parce que devant l'argent, l'Homme n'est rien. Et, les couinements que Philip entendait la nuit, il l'apprendra plus tard, étaient en fait poussés par sa mère, qui, se recroquevillant sur elle-même, se griffer son ventre jusqu'au sang afin de ne jamais oublier ce que sa cupidité lui avait fait perdre.

Et tous ses frères et sœurs suivaient à peu près le même schéma, tous étaient ravagés par deux années de pures imbécillités mais aucun ne se décidait à bouger, et Philip ne saura probablement jamais pourquoi, mais lui en tout cas devait le faire.

Il n'avait pas les mots, alors il décida de partir sans rien dire à son frère, parce que parler pour parler n'était pas dans les habitudes des Endom.

S'en sont suivis de nombreuses péripéties, en l'espace de douze ans, Philip est passé par plusieurs corps de métiers différents, allant de son expérience de pécheur à celle d'apprenti chasseur de primes, afin de ramasser un maximum d'argent. Philip a appris encore et encore, il a étudié l'économie, la géopolitique, la menuiserie, la chasse, la pêche, l'agriculture, la physique. Afin de ne pas être pris au dépourvu mais aussi afin de pouvoir s'intégrer dans n'importe quel milieu social.

Il a suivi ainsi un double cursus universitaire, tout en travaillant à côté, cumulant ainsi parfois des semaines de 50 à 55 heures de travail en comptant le samedi et le dimanche bien sur. Durant ses douze années, il s'est forgé une solide réputation partout où il est passé, et il est devenu fort. Je vous compterais certaines de ces histoires dans ce journal, mais le temps n'est pas encore venu et ces dernières seraient trop longues pour tenir dans ce prélude. Ce qu'il faut retenir de tout ceci, c'est que Philip a eu une vie particulière, et que c'est cette vie particulière qui l'a mené ici, à Bull Town, avec pour seul objectif, ce poste au service aménagement/ urbanisme.

C'est avec le risque mesuré, sa démarche bourrue et son passé houleux que, avec la force de ses convictions mais aussi avec une pointe de désespoir, Philip toque à la porte du maire.


« Entrez ! »


Ce simple mot signait le début d'une nouvelle aventure.




   
Informations IRL

• Prénom : Antoine
• Age : 20 ans
• Aime : Pas mal de chose (je suis très curieux), sport, culture, manga, série etc ...
• N'aime pas : Peu de chose (à par le céleri, la soupe de poisson, les gens hautains)
• Personnage préféré de One Piece : Barbe Noire me semble intéressant
• Caractère : Très discret mais très réfléchi, je parle peu mais toujours avec un objectif en tête !
• Fait du RP depuis : 8 ans maintenant ? Je sais plus exactement quand j'ai commencé
• Disponibilité approximative : 1/2 jours par semaine, à raison de 3-4h par jour (tout dépend des semaines, du travail à faire, de ma vie réel etc)
• Comment avez-vous connu le forum ? En cherchant un peu, on trouve beaucoup de chose !


ONE PIECE REQUIEM ©️



Dernière édition par Philip Endom le Mer 15 Aoû 2018 - 18:19, édité 13 fois
    Hey rappel ! Plus que 5 jours pour terminer ta fiche !! Tu peux demander un délai si tu veux !
    • https://www.onepiece-requiem.net/t16409-fiche-technique-de-myoso
    • https://www.onepiece-requiem.net/t15222-
    Yo Myo ! Je préfère demander un délai en vu du temps qu'il me faut pour finir tout ça et apprendre à jouer mon personnage aha ! Tout devrait être prêt d'ici 15 jours au maximum !
      Okay okay, délai de 15 jours accordé dans ce cas !
      • https://www.onepiece-requiem.net/t16409-fiche-technique-de-myoso
      • https://www.onepiece-requiem.net/t15222-
      J'ai enfin fini aha ! J'attends donc le test RP !
        Salut Philip,

        Tu n'as pas trouvé les codes du règlement. Tu n'auras pas de test tant que ça ne sera pas fait. ^^
        Tu n'as également pas signé la charte attestant de ta lecture du règlement.

        Tant que ces procédures ne sont pas faites tu n'auras pas de test donc je te laisse les trouver !

        Voilou !
        • https://www.onepiece-requiem.net/t16409-fiche-technique-de-myoso
        • https://www.onepiece-requiem.net/t15222-
        Voilà voilà tout est en règle normalement aha !
          Très bien, alors le sujet de ton test est le suivant :

          Un autre bureaucrate de Bull Town détourne des fonds pour son bénéfice personnel. Malheureusement pour toi, c'est un de tes supérieurs hiérarchiques et il pourrait très bien te renvoyer si l'envie lui en prend. Que fais-tu ?

          Tu as 10 jours pour le traiter. Tu peux changer si tu veux.

          Voilou !
          • https://www.onepiece-requiem.net/t16409-fiche-technique-de-myoso
          • https://www.onepiece-requiem.net/t15222-
          Suite à un petit problème (apparemment je dépasse la taille maximale d'un seul message), je poste ici mon test RP (désolé !) :

          Test RP


          « Monsieur le maire c'est un honneur de vous rencontrer »
          « Ne vous mentez pas à vous-même, Endom. »
          « Pardon ? »
          « Vous connaissez l'histoire de l'âne et du cheval ? »
          « Hmmm, non monsieur. »


          Philip est quelque peu désarçonné par cette entrée en matière, ce « retour dans le passé » l'a déconnecté des réalités de son monde, et il va avoir besoin de temps pour se reconcentrer, cette discussion tombe donc à point.



          « L'âne dit bonjour au cheval en baissant la tête respectueusement, le cheval fait alors une moue supérieure, fière et l'en remercie avant de lui tourner le dos, mais c'est juste parce que l'âne avait vu une carotte par terre et l'avait caché derrière ses salamalecs douteux. Je ne suis pas un cheval, Endom et c'est le cas d'aucun d'mes gars à Bull Town, on est ok ? »


          L'ambiance aurait pu paraître électrique, mais elle est en fait extrêmement plaisante, le maire de Bull Town n'est pas devenu maire par pur hasard ou par pistonnage, il est un adversaire coriace, aussi brut de pomme qu'intelligent et réfléchi, Philip n'est pas déçu du déplacement.



          « Ok boss, du coup, j'vous offre une clope et on parle taff ? »
          « T'as tout compris gamin. »


          En sortant deux blondes de son paquet, Philip se rend compte que l'homme qui se tient en face de lui est tout sauf la caricature du fonctionnaire. Avec une stature de colosse dans une chemise jaune, avec un presque ras-cou en or massif. Il est plus proche du mafioso que du parfait bureaucrate.



          « Je sais ce que tu te dis, qu'est-ce que je fais en costard par 33 degrés à 8h du matin alors que le boss se fout visiblement du code vestimentaire ? Figure-toi que c'est juste pour te faire chier, et voir en parallèle si t'en a dans l'bide, la moitié des gosses tombent dans les pommes avec ces restrictions. »


          Sur cette déclaration, il se fend d'un rire gras, typique des fumeurs de longue date, puis se stoppe d'un coup sec et frappa son bureau, faisant trembler la pièce.


          « Jessica ! »


          Aucune réponse, la pièce, contigu, ne semble pourtant cacher aucune porte attenante autre que la porte d'entrée …


          « JESSICA ! »


          C'est alors qu'une jeune femme blonde sortie de la seule armoire de la pièce. Elle est jeune et pulpeuse, elle doit avoir 7 ou 8 ans de moins que Philip et a l'air extrêmement mal à l'aise d'être ainsi exposé en public devant un inconnu.


          « Pas une simple secrétaire hein ? »


          C'est d'une évidence même !


          « J'te présente mon petit déjeuner, mon quatre heures, ma pause-café enfin bref, t'as compris le topo. Jessica soit gentille sers-nous deux whiskys. »


          Et ça, ça l'est beaucoup moins, monsieur le maire n'est pas juste un fonctionnaire déguisé en mafioso, il est plutôt un mafioso déguisé en fonctionnaire !
          Il avoue ouvertement profiter sexuellement d'une jeune employée, et ce devant un gamin même pas embauché !

          Cela signifie trois choses, premièrement, il a l'intention d'embaucher Philip tout en faisant en sorte que cette embauche le mette à genoux, par redevabilité mais aussi par nécessité d'avoir de l'argent et en parallèle de survivre.

          Deuxièmement, la jeune fille doit être sous son contrôle à 100% car elle aurait pu profiter de la présence d'un jeune homme robuste comme lui pour demander de l'aide, s'enfuir, ou bien d'autres choses encore lui permettant de se libérer du joug de cet ogre aux poumons encrassés.

          Troisièmement, il doit sûrement se savoir invulnérable sous-tout les plans, y compris en cas de dénonciation au gouverneur, ou en cas d'infiltration par le CP, car il est très intelligent, cela se voit dans ses yeux et surtout dans ses paroles, si ce n'est pas un génie, c'est une vieille branche, et l'expérience parle toujours au pire moment.

          Philip jubile intérieurement, il ne peut pas rêver mieux que de commencer avec pareil crapule, car ils sont aussi durs à battre que les politiciens de base, mais qu'ils permettent également d'accéder aux milieux de la piraterie et du business, ce que veut Philip en bref.

          Une fois les deux whiskys servis, notre premier personnage secondaire pose ses coudes sur la table, croise ses mains et regarde notre héros droit dans les yeux, d'un regard aussi brut que ses paroles.


          « Mon gars, j'vais jouer franc-jeu avec toi et j'te conseille d'en faire autant, si tu viens ici pour devenir Maire, tu peux t'fourrer un balai à chiotte dans le cul t'en seras pas mieux loti. Je bougerais pas d'ma place et j'vois à tes yeux qu't'es assez intelligent pour saisir l'info. »
          « On peut dire que j'saisis pas mal de trucs, ouais, pour ce qui est de mes ambitions, j'ferais en sorte de pas vous marcher dessus. »
          « C'est bien ça, c'est très bien, mais j'veux pas me contenter de parole, j'veux des actes on est clair ? »
          « On est clair. »


          L'homme hoche alors la tête, comme en accord avec lui-même, puis bois une gorgée. Une fois son verre reposé, il reprend son air sérieux avec cet air typique du « j'espère que t'es prêt à entendre ce que je vais te dire. »


          « Maintenant, parlons taff. »


          C'est alors qu'Idwin explique à Philip ce en quoi va consister son métier en tant que fonctionnaire au service aménagement et urbanisme. Et autant dire que le délire n'est pas de tout repos, planification des aménagements, sondages quant aux besoins en construction des habitants, prise en charge des devis de destruction de bâtiments, hypothèque des maisons, mise en place des services de distribution, etc. etc. etc.

          Le chef du service est le second plus important après celui du service ravitaillement et alimentation, il avait accès aux plans et entrée d'eau et d'air de toutes les maisons de la ville.

          Si ce dernier nourrissait des envies meurtrières, je vous dis pas le carnage que ça pourrait faire …

          M'enfin bref, revenons à nos moutons. Son boulot consistait en quelque sorte à « enclencher » les manœuvres, il sera un homme de terrain, ce qu'on appelle un meneur d'enquête.


          « Mon gars, je vois que t'as de l'ambition, et commencer ici peut soit te faire atteindre les sommets, soit te faire atteindre l'abreuvoir à vache, couvert de plumes et percé de plomb. C'est à toi de voir si tu préfères être dans mon camp, ou dans le tien. »


          Voilà donc l'esclavagisme induit sous forme de volonté propre. Excellent, mais Philip n'est pas un petit à qui on apprend la vie, il compte bien faire de cette ville, la sienne et ce même s'il a à en tuer le maire. Son sourire de carnassier valide donc la proposition, comme prévu auparavant, ce simple « entrez » venait de changer sa vie du tout au tout.


          « Ah oui Endom ... »
          « Yes boss ? »
          « Si tu veux monter, hésite pas à faire ce que tu n'aurais jamais fait, conseil de semblable plus que de patron. »
          « Reçu 5/5 »

          C'est en fait un conseil inutile, Philip est un prédateur, et il n'éprouve de la pitié que pour ceux qui en mérite, en d'autre termes, pour les faibles. Ceux qui apportent avec eux la haine, le mépris ou l'égocentrisme sont déjà dans une tombe à ses yeux.

          En d'autres termes, à ses yeux, ses collègues les plus ambitieux où les plus crapuleux sont déjà locataire d'une chambre dans le couloir de la mort. Philip est ce qu'il déteste, mais il ne le sait pas encore, il se dit que lui a le droit d'être ce qu'il interdit.

          Enfin bref, pas besoin d'en dire plus vous avez compris le fond de la pensée de notre bonhomme.

          En ressortant de la mairie, il s'est renseigné sur ses horaires, il aurait donc rendez-vous à son bureau dès demain, à sept heures tapantes, avec ses supérieurs directs. C'était une heure correcte pour quelqu'un comme Philip, habitué à vivre une vie à la dure. Il s'en réjouit donc, serra la main au responsable de l'accueil lui ayant donné les informations, puis quitta enfin la bâtisse crasseuse.

          Il est peut-être neuf heures et demie, ou dix heures du matin, mais le soleil frappe fort sur Bull Town, et la température reflète bien cette réalité, en passant près de la pharmacie du coin, le thermomètre à mercure exposé à l'extérieur de la petite enseigne affiche difficilement 35 degrés. C'est à se demander si un four ne serait pas plus frais.

          Mais le plaisir de pouvoir enfin se projeter fait que Philip n'en a cure, il avance tranquillement, son costard pendant à son épaule droite, maintenu par sa main droite, le front couvert de sueur contrastant avec son grand sourire. À Bull Town, entre 10h et 18h il est formellement déconseillé de sortir et fortement conseillé d'avoir accès à l'eau froide, mais notre homme se dandine sans peine sur la route principale, un grand sourire niais collé à la figure.

          Vous pensez bien qu'il ne passe pas inaperçu.

          C'est alors qu'en arrivant au saloon, enfin plutôt à l'un des douze saloons de la ville, et en demandant la première bière de sa première journée de repos, Philip a fait des émules, déclenchant une courte mais intense vague d'euphorie dans l'établissement. En l'espace d'une vingtaine minutes, le tenancier a donc fait un chiffre comparable à celui qu'il aurait fait durant une matinée normale de travail.

          C'est donc tout à fait normalement que ce dernier s'est tourné vers notre héros afin d'engager la discussion.


          « Dis-moi gamin, qu'est-ce qui te rend si content, ça fait trente minutes que t'es là et t'as toujours ton sourire d'imbécile fixé à ta belle gueule. »


          Le franc parler de la ville n'empêchant pas les compliments, c'est ainsi que ce dernier se décida à remercier notre héros.


          « J'suis embauché grand-père, mon premier vrai job en douze ans de temps. »
          « Mais, t'as quel âge ? »
          « Ah, j'vois que la barbe m'empêche pas d'paraître pour un gamin. »
          « J't'aurais bien fais croire le contraire, mais t'as pas ramener assez d'monde pour ça. »


          Cette déclaration fit éclater de rire les deux hommes, puis en buvant un grand coup dans son demi de bière, Philip fixa son interlocuteur. 


          « J'ai 26 balais, j'ai commencé à bosser comme menuisier à quatorze piges et j'ai changé une vingtaine de fois de job depuis ce jour. »
          « Tu dois en avoir des histoires à raconter, pour un gars qu'est pas du pays. »
          « Ça se remarque aussi ? »
          « Écoute-moi bien gamin, les étrangers auront beau s'habiller en cow-boy, l'habit fait pas le moine. »
          « Ça se tient. »
          « Enfin, t'es surtout trop blanc pour être d'ici. »


          Décidément, ce grand-père plaît bien à notre personnage principal, il est drôle, extraverti, et connaît visiblement beaucoup de monde, à en juger par le nombre de clients de son saloon.


          « Donc t'es embauché où, petit ? »
          « Mairie, service urbanisme et aménagement, j'vais pouvoir raccommoder ta bicoque à moindre coût. »
          « Touche pas à ma bicoque et occupes-toi de ton cul va, fais gaffe à toi, là-bas c'est pire que dans la rue. »
          « Hmm ? »
          « Disons que si les rues de la ville étaient North Blue, la mairie serait Grand Line. »
          « Alors je suis sûrement le premier monstre marin que tu rencontres ! »
          « J'en ai connu, des poissons qui se prenaient pour des requins ! »
          « On se prend pas pour ce qu'on est grand-père ! »
          « Rooh, tu me fatigues tiens, reprends- moi une bière et arranges-toi pour pas que j'revois ta sale tronche avant demain soir. »
          « Compte là-dessus ! »


          Philip est du genre à jouer le rôle de l'imbécile heureux afin de recevoir un maximum d'informations, mais il ne pouvait pas imaginer que la pêche serait si bonne sur ce coup. Ainsi, le maire n'est pas le seul danger de cette ville . Décidément, il est rare de faire une aussi bonne pioche, même en s'appelant Gonbran Tonheur (Cher lecteur, faites preuve de vivacité d'esprit pour comprendre la référence) !

          Cette capacité à se faire vite accepter par tous est un don du ciel, voilà ce que se répète continuellement notre héros. Même si, pour cela, il doit paraître aussi démuni que n'importe quel brebis d'élevage, chaque information aiguise ses crocs de loups. Cela pouvait bien prendre deux ou trois ans, il aurait l'emprise sur cette ville coute que coute.

          La journée se termina sans plus de rebondissement, bien qu'au plus haut, le soleil tapât tellement fort que l'appartement de Philip se transforma en un semblant de sauna. À 16 h, c'était sous 43 degrés à l'ombre que la ville évoluait. Vous pensez bien que la vitesse à laquelle les activités se déroulent n'est pas du tout la même qu'en territoire tempéré. À Bull Town, durant la saison estivale qui recouvre six mois de l'année, construire une maison prend à peu près trois fois plus de temps que partout ailleurs.

          Aujourd'hui il n'a pas oublié son chapeau, et il espère que ce sera le cas jusqu'à la fin de son séjour sur place, car Bull Town est une chose mais Hat Island en est une autre. Et sur Hat Island, c'est le chapeau ou la vie, au choix, si on peut appeler ce double choix de la sorte. Disons qu'on est loin d'un pari pascalien !


          « PUTAIN DE REVEIL »


          Cinq heures, l'heure du réveil. N'ayant pas fêté outre mesure le fait qu'il soit engagé, Philip est relativement en forme, mais le réveil est le type de technologie qui l'énerve grandement, pourquoi l'Homme était-il incapable de se réveiller sans aide ? Plus il y pense et plus ça l'énerve, m'enfin bon, c'était son premier jour de travail, il valait mieux pour lui qu'il soit au rendez-vous à l'heure demander.

          Dans deux heures.

          En répétant, à quelques détails près, son rituel matinal, Philip se demande bien quel sera le premier dossier sur lequel il aura à bucher, il fallait qu'il impressionne, et qu'il fasse craindre à tous ses probables adversaires, partenaire ou supérieur, le fait qu'ils puissent perdre leur place par sa simple présence.

          Et dans cette optique, deux colts charger à ras bord semblaient suffisant pour nettoyer les probables microbes qui chercheront à lui barrer la route.

          En se regardant une dernière fois dans le miroir, Philip ajusta son chapeau afin que ce dernier cache ses yeux de moitié. Eh non, il n'y a aucun intérêt derrière ce détail autre qu'une simple question de style. Cette fois-ci, a contrario, pas de costard, uniquement une chemise blanche assortie à son chapeau, afin d'être certain de ne laisser aucunement pénétrer la chaleur. Quelle histoire je vous jure !

          À la sortie de son appartement, pas d'individu éméché, ce qui était assez rare pour être souligné, à croire qu'avant même sa première journée, Philip est déjà le métronome de la ville. Il se plaît déjà à s'y comparer en tout cas.

          En traversant la rue principale déserte de la ville, Philip s'imagine déjà les modifications qu'il pourrait apporter à cette dernière, notamment en procédant au pavement des rues, qui, faites à même le sable, ont tendance à ne pas être rectiligne et à causer des entorses aux bêtes. Il l'a remarqué, il y a deux jours de ça, suite à un accident sur cette même route, une carriole renversée nuisant à la circulation.

          La cause de ce renversement n'était autre qu'une entorse.

          Ce ne serait là que le premier de ses projets, en apportant du bonheur à toutes ces personnes, ces dernières apporteront les fonds nécessaires à la réalisation de projets bien plus ambitieux, le but étant de transformer l'île en une référence, malgré son climat quelque peu désagréable. Et transformer l'île, consiste à transformer en premier lieu ces villes les plus importantes.

          Bull Town compte quelque 40.000 habitants, mais son style architectural la fait paraître 3 fois moins importante qu'elle ne l'est, ses bicoques de bois très « western » lui donnant un aspect « village » des plus déplaisants. Philip compte fédérer la ville, puis fédérer l'île. Car fédérer l'infédérable, fera de lui aussi une référence.

          Pour réussir à atteindre ses objectifs cependant, notre héros va devoir en découdre sur tous les plans, mais surtout il va devoir être riche, pour ne pas se faire acheter, mais aussi pour pouvoir acheter. C'est là la principale motivation de ses futures activités parallèle, bien qu'en apparence perdu et isolé, notre jeune loup est déjà au plein milieu du troupeau, et il sait où aller pour en prendre la tête, à la bergerie... oups, la mairie !

          Le voilà arrivé à son lieu de rendez-vous, la mairie, il entre sans toquer et salue le réceptionniste de nuit, qui termine son service à 9 h, car c'est ainsi qu'il compte se faire connaître, actif, réactif et qui ne fait pas tout un pataquès de la bienséance et du respect des règles. Le but c'est l'objectif, pas la manière, comme il le dit si bien.

          Son bureau est au premier étage, il le sait déjà investi du chef du service ainsi que de ses deux secrétaires, chacun ayant son mot à dire quant aux capacités de notre jeune Philip. Mais lui les connaît, ses capacités, il n'a donc aucun stress quant à l'affrontement à venir, et en est, bien au contraire, ravi, il va pouvoir s'amuser de ses premiers supérieurs !

          Il entre à nouveau sans toquer, il est aux ordres du maire, pas à ceux de ces chiens de guerre.


          « Vous vous croyez chez vous Endom ? »
          « C'est que mon nom est sur la porte. »


          Savoir répondre au tac au tac dès la première pique est un art qui ne s'apprend pas, c'est une forme de savoir-être qui est innée, et qui, bonne ou mauvaise, impressionne toujours l'interlocuteur.


          « Ca commence mal, mon garçon ! »
          « Ah bon ? »


          Feindre l'ignorance et paraître aussi naturel que possible, l'insolence à l'état pur permet d'influer directement le sens de la discussion, soit celui d'en face le prend bien, ce sur quoi misait Philip, soit celui d'en face se met en boule, ce qui pourrait amuser Philip jusqu'à son licenciement.


          « Vos dossiers sont sur la table. Jim, Emma, sortez, j'aimerais toucher deux mots à cette petite merde. »


          Sans dire mot, les deux secrétaires, un garçon d'une trentaine d'années et une fille à peine plus jeune, prirent la porte. Apparemment, ce service n'était régi que par ce coq d'une quarantaine d'année, qui avait l'air plutôt porté sur les galons, sans pour autant avoir l'ambition nécessaire à leur port.


          « J'vais rien dire Endom, parce que monsieur le maire vous a à l'oeil, mais ne faites pas preuve de plus d'insolence envers moi. »
          « Sinon quoi, vous allez m'envoyez d'autres dossiers à traiter ? »


          Le but, dans ce type de discussion « attaque/défense » était de ne pas jouer le rôle du défenseur en présence du présumé attaquant, et donc de briser toutes stratégies mises en place au préalable, il fallait s'imposer comme étant aussi compétent et intelligent que n'importe qui, et surtout ne pas baisser les yeux. C'est ainsi que Philip se rapprocha de son chef afin de conclure l'estocade verbale d'une ample sortie lyricale.


          « Votre taff, c'est de me donner du taff. Occupez-vous de ça et ne jouez pas à un jeu que vous êtes sûr de perdre. Si Edward m'apprécie après seulement un entretien d'une heure et demie, c'est qu'il a vu en moi un adversaire futur. Si à plus de quarante-cinq ans, si j'en juge à votre style vestimentaire et à vos cheveux grisonnants, vous n'êtes que chef de service, c'est qu'on ne joue pas dans la même cour. Posez-vous la bonne question, qui dérange qui ? »

          Voulez-vous que je vous révèle l'erreur du chef de service Comdon ? Il a révélé le fait que le maire apprécier d'ores et déjà suffisamment notre personnage principal pour qu'il ne puisse rien dire quant à son manque de respect évident. Avec l'utilisation du prénom du maire, que ce dernier ne lui a jamais donné en termes propres (il l'a appris au détour d'une conversation, au bar, la veille), Philip n'a fait qu'enfoncer proprement et sans éclaboussure un clou, que Comdon a lui-même placé délibérément.

          En sortant, ce dernier claqua d'ailleurs la porte. Dans une discussion telle que celle-ci, tout était important, tournure verbale, langage corporelle, utilisation de tel ou tel terme. TOUT était important. Et c'était le problème des fonctionnaires de bas-étage, ils n'en étaient pas conscients. Et Philip avait bien sur tout misé sur cette option, quitte à se faire virer, il était, et est toujours, sur de lui.


          « C'est comme mettre tapis avec un carré d'as, 90% de chance de réussite »


          Après ce coup d'éclat, difficile de retenir ses éclats de rire. Le voici maître avant l'heure. Attention, il n'est pas maître de quoi que ce soit au niveau de ses fonctions, mais il est maître de ses mouvements, et Dieu sait à quel point ce détail a son importance dans un milieu rempli de prédateur.

          Ce moment de pur bonheur ne dura que le temps qu'il découvre ses premiers dossiers, à savoir :


          « Traitement des déchets »
          « Re-direction des égouts »


          Et enfin :


          « Animaux domestiques : rongeur ? »


          Les titres n'étaient pas très racoleurs, le premier dossier, lourd de 90 pages, traiter du problème du traitement des déchets qui étaient, pour une majeure partie d'entre eux, mis au pas de la porte et ramasser par quelque douze éboueurs, vivant avec un maigre salaire de 8.000 berrys mensuels et devant mêlé plusieurs boulots afin de payer leur loyer et de pouvoir vivre décemment.


          « Le problème est aussi économique que social et écologique, hmm »


          Le second dossier, quant à lui, traite directement d'un malentendu entre Edward et le maire d'Exact Town, les égouts, souterrain, de Bull Town, se déversant directement dans la cuvette d'eau potable de la ville en question. En ayant cru qu'il s'agissait d'une cuvette, que l'on rempli, faute d'indication précise. Edward avait ordonné d'y conduire les égouts de la ville et d'en déverser le contenu. Résultat des courses, une véritable catastrophe.


          « Va falloir que je trouve un moyen de régler ça intelligemment du coup ... Le dossier est prioritaire vis à vis du traitement des déchets ... »


          Le dernier, enfin, était une sorte de petite revue scientifique qui expliquait que les rongeurs, et plus particulièrement leurs déjections et leurs crocs étaient un risque pour la santé des jeunes enfants, et qu'il serait plus sécurisant, plus attractif et plus rentable, de construire un parc à rongeur, plutôt que de laisser les enfants en avoir un à leur disposition.


          « Les rongeurs de Hat Island sont des mastodontes à l'âge adulte par rapport aux enfants en bas-âge, la question se pose, mais la logique voudrait simplement qu'on en achete pas … Va falloir que j'fasse un tour en ville du coup »


          C'est comme ça que notre bonhomme commence donc son histoire, avec trois dossiers, pour lesquels, au même titre que les douze autres bureaucrates de son service, il devra proposer trois solutions, sous forme de dossiers solides, qui seront relayés directement aux secrétaires, dont le rôle est de les lire, les corriger et enfin apporter leur avis quant à chaque solution proposée, puis ces derniers les relaient à leur tour au chef de service à qui revient la décision définitive.


          «  C'est parti ! » 
            Philip, Philip, Philip, Philip....

            Vu la taille de ta présentation, elle a tout intérêt à être excellente Selon Philip Endom, soit t'es son ami, soit t'es personne.  2717862547

            Je viens avec Myo pour un avis co-rédigé à l'issu duquel tu seras validé.

            Point forme  :

            Spoiler:

            Des oublis de trait d'union, des inattentions à la relecture, quelques confusion entre futur simple et conditionnel présent : rien de bien dommageable.


            Point fond  :

            Si le fait de narrer les descriptions de sorte à sortir de l'exercice académique et froid de la description stricte – agrémentée de quelques fioritures pour rendre plus digeste – est plutôt appréciable, il comporte un risque. Le risque étant que, saturé de détails et d'éléments n'ayant aucun rapport avec la description, cette dernière se dillue au milieu de ceux-ci au point d'en devenir anecdotique.
            Mais je pinaille. J'apprécie quand on se montre allusif, ça fait travailler la cervelle du lecteur. Techniquement, on a tous les détails que l'on veut connaître. J'ai du mal à me représenter intégralement le faciès de Philip cela dit ; mais en dehors de ça, tout y passe y compris l'allure démontrant que tu as su aller au-delà de la simple apparence.

            Myo a été jusqu'à trouver que cette description physique était un puzzle où il fallait retrouver tous les éléments pour commencer à comprendre à quoi ressemble ton personnage. Bien qu'il trouve le tout assez complet et agréable à lire, il estime qu'elle était trop étirée en longueur.

            Pour la description psychologique en revanche, je retire assez peu d'éléments. Tu les résumes même dans une courte phrase :

            Sang-chaud, respectueux, bon vivant, consciencieux, opportuniste, fier, patient et passionné sont les premières caractéristiques que l'on pourrait rattacher à notre homme mais ce n'est pas encore fini !

            Certaines de ces caractéristiques – tu le rappelleras plus tard – sont contradictoires, mais peut-être parfois au point de s'articuler difficilement entre elles. La patience et le sang-chaud sont tout de même très difficilement compatibles.
            Aussi, je trouve que le personnage manque cruellement de défauts. Ce qui ne le rend pas lisse pour autant, mais quelques failles donnent du caractère à un personnage.

            L'idée du risque mesuré est sympa. De l'audace pusillanime, oui, tu sais mêler les contradictions de manière intelligente.

            Myo me fait remarquer que pour le salaire de ton personnage, cela devra être discuté en Fiche Technique après ta validation.
            Pour ta psychologie, évidemment, il a trouvé qu'elle manquait de nuance, estimant qu'elle était factice tant ton personnage manquait de défaut.

            Mais avec 2.200 Berrys mensuels pour un ménage de neuf personnes, autant vous dire que l'or et les paillettes n'étaient pas à l'ordre du jour. 

            Les berries sont indexés sur le yen japonais, aussi, la parité yen-euro étant ce qu'elle est : le ménage vit avec 17,4 euros par mois. Tu as au moins oublié deux « 0 » au salaire pour que ça soit crédible.

            Vous avez tout compris ?

            Honnêtement ? Non Laughing
            Je n'ai vraiment pas pigé le jeu du loup selon la famille Endom, j'ignore ce qu'il en est de Myo, si ça vient juste de moi, mais je n'ai rien compris. Et le pire, c'est que j'ai l'impression que plus je lis ce qui suit, moins je comprends l'enjeu Laughing
            En gros, ils volent des trucs.

            Ses 36 kilos faisaient de lui le plus léger de la famille

            Il avait 11 ans au commencement et deux ans se sont écoulés depuis la guerre intestine. 36 kilos pour 13 ans ? C'est pas un peu maigre ? Tu me diras, pour une famille de pauvre, c'est pas invraisemblable.

            Revenons-en à la biographie dans son ensemble.

            Le début m'a plu. De très nombreux frères et sœurs, tous présentés en un court paragraphe. Si tu savais comme c'est rare qu'un nouveau se donne la peine ne serait-ce que nommer les parents de son personnage... donc là, j'étais aux anges.
            Pour la suite, tu as passé trop de temps avec cette histoire de jeu du loup. C'était long, fastidieux et ultra complexe pour ce que c'était en réalité (du vol).

            L'élément qui les amène à s'entre-déchirer était bien trouvé : un héritage. Vraiment, j'aime.

            La suite en revanche, moins. On nous parle des cousins Endom dont on n'a jamais entendu parler. Puis la guerre intestine se déroule comme ça sans qu'on entre dans les détails. Quitte à choisir, entre détailler à l'extrême cette histoire de loup (oui, j'insiste, mais vraiment je n'ai pas compris pourquoi tu t'es tellement attardé là-dessus) et détailler la guerre, avec des protagonistes et des événements marquants, j'aurais opté pour la deuxième solution.
            Myo m'a fait l'exacte même remarque.

            Ton personnage se renforce paraît-il, il s'entraîne. On n'a même pas droit à un montage Rocky pour ne serait-ce qu'effleurer la nature dudit entraînement. Des informations là-dessus n'auraient pas été superflues.

            Puis il se tire après le discours... lénifiant de l'aîné. Bon après, j'ai un cœur de pierre et suis hermétique à tout ce qui est sentimental. Mais j'ai trouvé le dialogue assez mal amené, manquant de naturel. C'est davantage quelque chose qu'on s'attend à retrouver sur un écrit que dans un dialogue.

            S'en sont suivis de nombreuses péripéties, en l'espace de douze ans

            Neuf paragraphes sur le jeu du loup (sans compter ceux qui décrivaient la maison) et douze ans expédiés en un seul. Tu comprendras que je considère que ton sens des priorité soit un peu vicié. Myo, là encore, m'a rejoint sur ce point.

            Tu avais commencé à développer des PNJ (un peu trop nombreux cela dit), c'eut été sympathique que tu les développes, que des interactions s'opèrent, mais c'en est resté au stade des présentations.
            La période de l'héritage est sympa dans le principe, mais pas suffisamment développée non plus.

            Je m'attendais à trouver cette biographie trop longue, mais je me rends compte qu'elle aurait bien gagné à faire le double de la taille qu'elle fait actuellement. Il y a des éléments que tu dois synthétiser et d'autres que tu dois développer. Tu as synthétisé ce que tu devais développer et développé ce que tu devais synthétiser, ça a un peu tué l'intérêt de ta biographie.

            C'est redondant de le dire, mais Myo  a fait l'exactement même constat de ce côté : c'est dire s'il y a consensus.

            Et puis surtout... ton personnage est orienté bureaucratie et quasiment aucun élément de la biographie n'insiste sur ce point pour soulever ne serait-ce que l'origine de sa vocation.

            Test RP à présent

            il ne peut pas rêver mieux que de commencer avec pareil crapule, car ils sont aussi durs à battre que les politiciens de base, mais qu'ils permettent également d'accéder aux milieux de la piraterie et du business, ce que veut Philip en bref.

            Alors là, un petit couplet sur ce point dans la biographie se serait révélé primordial. L'allusion est loin d'être anodine quand on considère sa portée.

            en s'appelant Gonbran Tonheur (Cher lecteur, faites preuve de vivacité d'esprit pour comprendre la référence) !

            Gontrand Bonheur le cousin de Donald Duck ?

            Voulez-vous que je vous révèle l'erreur du chef de service Comdon ?

            Là aussi il faut que je cherche la référence pour le nom ? Selon Philip Endom, soit t'es son ami, soit t'es personne.  2983686574

            La manière dont les dialogues sont agencés entre le maire et ton personnage ne donne pas l'impression d'un échange viril mais plutôt de deux gosses qui essaient de jouer aux caïds après avoir vu un polar à la télé. Comme pour le discours du frère, la spontanéité n'y est pas, ça ne paraît pas naturel, tu en fais des caisses et ça se sent.

            Moi qui suis un admirateur de Yoshihiro Togashi, j'aime une chose par dessus tout : qu'on détaille et relate les évidences pour en extraire la substance stratégique. Je ne dis pas ça pour plaisanter. Cet échange entre Endom et Comdon entremêlé de morceaux de narration venus commenter l'enjeu de chaque phrase, l'impact et la raison d'être de chaque réplique dans un but stratégique... c'est l'esprit Togashi et j'adore.

            Par contre les histoires d'urbanisme... un peu moins passionnantes. Mais vu que tu feras ça sur Hat Island, je ne désespère pas, il y aura un peu d'agitation.

            Sinon le passage où il se lève en retard.... d'ici à ce qu'il arrive à la mairie, que le temps passe lentement. Encore une fois, tu détailles ce qui n'a pas lieu d'être à un point où tu rends des passages indigestes. Le texte est assez dense sans avoir besoin d'en rajouter.

            Un détail aussi : quel rapport avec l'intitulé du test RP donné par Myo ? Laughing

            Comdon ne pique pas dans la caisse, il y a juste une vague altercation avec ton personnage et donc rien qui ne lie l'intrigue à l'intitulé du test. Tu as juste utilisé ton test RP comme complément à ta biographie afin de te créer une ouverture sur tes RP à venir. S'il y a une consigne, c'est pour qu'elle soit respectée.

            Le test RP évalue plusieurs choses :

            - La capacité du personnage à s'extirper d'une situation autrement que par la violence pure
            - L'exploitation de la description mentale du personnage dans le cadre du jeu afin de voir si ce qui a été décrit est respecté et correctement retransmis dans la narration.
            - La capacité à respecter des consignes scénaristiques (tu seras amené à faire des quêtes et là, il vaudrait mieux ne pas déroger à ce qui a été convenu sinon il pourrait y avoir de la casse en récompense).

            De sa psyché, on a juste vu que ton personnage était une grande gueule assez sûre d'elle et on retrouvait le principe des 90% de réussite. Donc ça va. Pas de baston, je n'en attendais pas moins. En revanche, le respect des consignes, il faudra être plus que scrupuleux à l'avenir.

            Pour le tout, je t'en donne 680 dorikis.

            Je citerai la conclusion de Myo :

            Sa fiche est bien écrite mais sur le fond ça peche. La psycho' manque de nuance, la bio' est mal développée, le test n'est pas respecté... La forme il la maitrise, et encore je trouve son surplus d'anglicismes très bof m'enfin, mais le fond il faut qu'il développe les points importants avant de s'attarder sur les futilités. Parce que sinon on passe carrément à côté de l'essentiel et ça le fait pas.

            Il opte pour 620 dorikis

            Ce qui te fait une validation à 650 dorikis

            Bonne continuation et bon jeu.
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