Ambre Arsham
• Pseudonyme : L'Enfant des Amants Maudits, ou Scarlet Queen.
• Age : 20 ans
• Sexe : Femme
• Race : Humain
• Métier : Médecin (enfin, les bases pour le moment).
• Groupe : Pirate (a-t-elle le choix après tout ?)
• Age : 20 ans
• Sexe : Femme
• Race : Humain
• Métier : Médecin (enfin, les bases pour le moment).
• Groupe : Pirate (a-t-elle le choix après tout ?)
• But : Rencontrer son père, soigner un maximum de personne.
• Équipement : Une pauvre barque volée, le nécessaire de survie, quelques fringues, une bourse à moitié vide, un couteau mal-aiguisé, des sandwichs à moitié rassis.
• Parrain : Nope
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Non plus
• Si oui, quel @ l'a autorisé ? ...
Codes du règlement :
• Équipement : Une pauvre barque volée, le nécessaire de survie, quelques fringues, une bourse à moitié vide, un couteau mal-aiguisé, des sandwichs à moitié rassis.
• Parrain : Nope
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Non plus
• Si oui, quel @ l'a autorisé ? ...
Codes du règlement :
Description Physique
Voluptueuse jeune femme dont on sait trop bien les charmes, Ambre sait se servir de son physique pour se faire respecter par son oratoire. Imposante stature à la mine fermée, elle affiche constamment sur son visage un air blasé et froid, comme si elle ne ressentait pas les émotions qui font pourtant le commun des mortels. Une image qu’elle s’est donnée afin de se sentir intégrer dans ce monde impitoyable qu’est celui de la piraterie.
Du haut de son tout juste mètre soixante-trois, Ambre attire profite de sa taille afin de s’extirper de situations précaires, en se faufilant à travers les mailles d’un filet tracé par un ennemi trop coriace. Son corps est finement musclé, fruit de ses trois ans d’entraînement au sein du bataillon médical de la Marine. Cependant, cela n’a en rien touché aux formes de la jeune femme, qui, sans être démesurée, sont de taille respectables et permettent d’assurer un retournement de situation si son opposant est quelque peu vicieux. Véritable férue d’un entraînement qu’elle s’impose pour survivre, Ambre ne sait pas pourquoi son corps a toujours besoin de dépenser ce surplus d’adrénaline qui s’amasse dans ses cellules. Certainement une manière pour elle de se décharger à petite dose de son passé un brin douloureux.
Ses cheveux enserrent avec droiture sa tête, renforçant cette image de femme fermée, et sont aussi sombres que les plumes d’un corbeau. Nombreux d’ailleurs sont ceux qui pense que cette couleur si obscure ne puisse être naturelle. Ses traits sont fins bien que sa mâchoire carrée, si similaire à ceux de plusieurs hommes, tranche avec la douceur de son visage. Ses yeux, quant à eux, inspirent une crainte aux plus trouillard, tant ils semblent profonds et inexpressifs. Dans son regard, Ambre n’inspire rien. Ni crainte, ni haine, ni joie. Juste le vide, un vide qui paraît vous attirer au plus profond du chaos.
Afin de ne pas trahir cet aspect si terne, la jeune pirate a pour habitude de se vêtir de vêtements de camouflage militaire, qu’elle trouve si utile pour se fondre dans la masse. Les couleurs sont rarement vives, seulement de différentes teintes de noir, de blanc ou de marron. Jamais, au grand jamais, vous ne la verrez porter du rouge ou du jaune, qui sont pourtant l’apparat préféré des femmes de l’île sur laquelle elle est née. Elle, tout ce qu’elle, c’est qu’on l’oublie. Qu’on ne la remarque pas, afin qu’elle puisse accomplir son rêve sans encombre. Et, si nécessaire, qu’elle puisse frapper d’un unique coup celui qui se mettrait sur son chemin, pensant qu’une femme n’a pas l’étoffe de devenir une pirate accomplie.
Description Psychologique
Ambre n’a pas son pareil pour masquer ses émotions. Depuis qu’elle a intégré ce monde barbare, la jeune femme use de nombreux stratagèmes afin de réussir à survivre, elle qui n’a plus le choix que de fuir, encore et toujours. Elle a compris bien vite que montrer ses sentiments était l’acabit des faibles et qu’il fallait avant tout imposer le respect des autres pour être une pirate de grande envergure.
Bien qu’elle ne cherche pas la reconnaissance de ses pairs ni de quiconque d’ailleurs, elle a bien conscience qu’elle aura énormément de mal à accomplir son rêve de retrouver son père, étant donné qu’elle connaît tout juste son nom. Inutile de dire qu’il peut se trouver n’importe où, même par-delà les limites connus de notre monde. Le seul moyen qu’elle a trouvé donc, c’est de devenir assez célèbre pour que ce soit lui qui entende parler d’elle et vienne à sa rencontre. Alors, peut-être, pourrait-elle enfin en connaître plus sur son passé et les motivations de ses parents.
Bien qu’enfant heureuse et surtout médecin dans l’âme, Ambre a du faire en sorte de ne plus rien éprouver, enfin tout du moins d’enfouir tout ce qui pourrai la rattacher au commun des mortels. Désormais, elle désire seulement devenir plus forte et, si c’est possible, sauver le plus de monde possible grâce à ses maigres connaissances en matière de médecine. Un besoin inconscient de se rattraper dirons-nous.
Héritage malvenu des atrocités de ses parents biologiques, Ambre possède un trouble obsessionnel compulsif qui la pousse à vouloir tout entretenir propre et sans bactérie. Autant dire que s’est un combat permanent qu’elle vit, surtout depuis qu’elle est en cavale et qu’elle doit passer la nuit dans de pitoyables auberges ou sous les ponts. Rien ne lui fait plus peur que la moisissure ou une chambre mal ordonnée.
Mais au fond, Ambre reste une jeune femme apeurée, seule, dans un monde qui la dépasse. Elle ne connaît rien aux rouages de la navigation ni à la hiérarchie qui régit les pirates des mers. Seule une chance phénoménale lui a permis de survivre jusqu’à maintenant, aussi a-t-elle compris qu’elle devait se former une base de compagnons solides si elle désirait pouvoir avancer de part le monde.
Emplie de ces idéaux peu construit, perdue dans ses propres pensées, la jeune femme tente comme elle peut de devenir quelqu’un, de s’éloigner de son sombre héritage et de prouver qu’elle est en capacité d’exister par elle-même et non au travers d’une réputation des plus morbides.
Biographie
Grandir sur South Blue, mer typique de l’hégémonie des pirates en quête d’aventure, fut loin d’être vue comme une bénédiction pour Ambre. Au contraire, étant d’un naturel tout à fait calme et peu querelleuse dans l’âme à la base, la jeune femme était loin de se douter que le Destin s’amuserait à lui jouer tant de tours. C’est cette histoire que nous allons vous raconter aujourd’hui, celle de la fille qui ne souhaitait pas devenir pirate.
Saint Uréa, sur South Blue
Saint Uréa, royaume de la démesure. Une île où le système des castes avait son plein pouvoir, où l’on pouvait croiser le plus misérable des gueux et, passant simplement une frontière sous forme de mur, boire un verre avec l’homme le plus riche des Blues. Une telle disparité avait entraîné nombres de conflits que les puissantes autorités de la ville avaient tenté de contenir, en vain. Heureusement pour tout ce beau monde, la garnison de la Marine présente sur l’île était l’une des plus grandes et reconnues des quatre mers. On disait même d’elle qu’elle était capable d’endiguer le mal à la racine, avant qu’un fléau n’éclate.
Pourtant, tout le monde savait son manque d’ingérence dans les soucis du bas peuple. La Révolution avait pris ses droits parmi les plus pauvres, gangrenant doucement les habitants révoltés par la distinction entre les riches et les misérables. Ce mur, cette barrière infranchissable, devait tomber. Voilà ce qui motivait bon nombre de mécréants de la basse aujourd’hui.
Elayhne avait eut la chance de naître à l’intérieur de la seconde enceinte, au sein même de la cité intérieure. Un luxe qui lui donnait l’impression de ne pouvoir regarder que vers l’avant et de ne pas s’attarder sur les misérables qui s’enorgueillaient de vivre dans la décadence et se complaisait dans une notion aussi basique que le bonheur.Elle aussi était heureuse. Elle était fille d’un riche homme commerçant de la ville, ayant fait fortune dans la revente de poudre à canon alors que le marché, à l’époque, était tout juste en pleine expansion. Il était depuis devenu l’un des fournisseurs principal des garnisons de la Marine de l’île. Sa mère, elle, était tout juste une bonne femme au foyer, qui se plaisait à satisfaire les besoins primaires de son mari.
Elle avait grandi dans l’opulence et la grâce. Oui, Elayhne était une jeune fille comblée. Enfin, elle se sentait comblée dirons-nous. Elle n’envisageait pas sa vie autrement qu’en faisant plaisir à son père, lui qui lui achetait tout ce dont elle désirait. Lui qui lui permettait de ne pas côtoyer la misère de ce monde qu’enfant elle redoutait déjà. Aussi, les visites tardives de son père dans sa chambre, lui qui se plaisait à observer et jouer de son corps, était devenue des habitudes dont elle ne comprenait guère le sens, mais qui, petit à petit, mettaient en miette les moindres parcelles d’humanité dans son esprit.
Île sans nom, sur South Blue
Les mers de South Blue étaient loin d’être les plus dangereuses, mais on pouvait tout de même y croiser des êtres à l’ambition démesuré et pour lesquels la folie avait pris pleine possession de leur âme. Oxydium Lorelein était de ces hommes-là. Lui, qui avait grandit sur une île sans nom reconnaissable, avait eut une enfance bien banale. Une mère prostituée de luxe pour les officiers de la Marine de passage sur l’île ne gagnait que peu d’argent au vu de la fréquentation de l’endroit. Et son père, lui, était tout bonnement inconnu. Sûrement un Lieutenant quelconque qui avait séjourné une nuit de trop loin de sa femme.
Aussi, dès sa plus tendre enfance, tandis que sa mère déblatérait son plaisir à travers les fines cloisons de la maison, lui avait prit pour habitude de s’enfermer dans les livres qu’il avait piqué à la bibliothèque du village. Des livres pour enfant, au départ, mais bien vite ceux-ci furent remplacés par des traités interminables sur un quelconque procédé chimique. L’esprit du garçon était plus de l’ébullition, il était le sens même de la création. Et bien vite, il accéda à une connaissance qui le dépassait. Le monde n’était pas assez avancé. Il ne pouvait se permettre de stagner ainsi. Et si personne ne se décidait à le bouger, alors lui s’en occuperait.
C’est ainsi qu’il commença ses expériences, en parallèle à son métier d’enseignant en chimie qu’il avait dégotait à l’unique université de l’île. Il n’arrivait pas à se contenter de transmettre son savoir, il devait toujours le développer. Aussi, si ces expériences traitées au départ de quelques fissions mécaniques dont seuls les savants avaient le secret, bien vite, il voulut voir quels étaient les effets les produits de son invention avait sur un être vivant.
Et c’est ainsi qu’il accumula les cadavres de divers animaux dans son bureau, dans un secret peu bien gardé. Ainsi, bien vite, la rumeur courut que ce scientifique s’adonnait à des expériences peu scrupuleuses qui pouvait impliquer la mise en danger de ses élèves. On alerta les autorités les plus proches, mais, sentant le danger arriver, Oxydium avait déjà disparut lorsqu’elles vinrent frapper à sa porte.
Saint Uréa, sur South Blue
Elayhne était désormais une jeune femme perdue, brisée, à la morale douteuse. De son statut de bourgeoise, elle en profitait afin de s’enorgueillir de la misère des pauvres. Au décès de sa mère – sa rivale incestueuse – elle s’était acheté une villa dans les hauteurs de la ville. Madame Elayhne, voilà comment elle se faisait appeler désormais par la haute société de Saint Uréa. Mondaine respectée, elle accueillait nombre de grands événements dans son opulent domicile. Son train de vie somptueux était désormais servi par un grand nombre d'esclaves, qu’elle achetait sur les marchés illégaux de la ville, là où les bassesses étaient de mise. Cependant, le mauvais traitement des esclaves étant illégal, la société commença à éviter Elayhne après qu'un voisin eût surpris cette femme élégante en train de chasser une fille d'esclave avec un couteau. La fille sauta du toit dans un effort désespéré pour fuir Elayhne et se tua. Le voisin avertit les membres de la Marine présent en ville. Les rumeurs, puis les accusations de torture, sadisme et meurtre s'ensuivirent. Pourtant, en société, elle donnait l'image d'une personne polie et aimable avec ses esclaves. Ce fut la fin de la carrière sociale de la jeune femme, rejetée par la bonne société de Saint Uréa.
N’en pouvant plus d’être ainsi mise à nue sur le banquet bourgeois de la cité, Elayhne se renferma peu à peu dans sa demeure, ignorant désormais la moindre visite. Bien évidemment, elle continuait ses manigances, usant de son pouvoir pour abuser des pauvres qu’elle avait sous son service. Nombreux furent ceux qui se succédèrent à ses besoins. La moindre incartade signifiait un châtiment entraînant régulièrement la mort.
Les esclaves de Madame Elayhne étaient interchangeables, comme des outils dont la durée était franchement limitée.
Mais cet isolement fut brisé par une nuit d’hiver, quand un jeune homme charmant, à l’allure débraillé que l’on donnait aux pirates des mers, vint se présenter sur son palier. Allez savoir quel heureux hasard réuni ces deux âmes en peine, sinon le destin lui-même. Loin d’être un coup de foudre cependant, Elayhne lui proposa simplement le gîte pour la nuit. Ce roturier n’appartenait pas à la société mondaine, elle en était assurée, mais dégageait une certaine confiance en lui et une lueur de folie dans le regard qui avait de suite charmé la jeune bourge.
Leur idylle dura précisément quatre ans et cinq mois. Durant cette période, l’un entretenait la folie de l’autre, sans qu’aucun ne puisse se départir de ce fonctionnement en miroir qui s’opérait entre eux. Elle, meurtrière et sadique notoire. Lui, scientifique fou et meneur d’expériences dangereuses. Les esclaves étaient une chair à canon bien utile au couple, tel du bétail que l’on emmène à l’abattoir.
Durant cette période naquit Ambre. Grandir au sein de cette famille était loin d’être une expérience des plus propice à la bonne santé mentale. Cependant, dans son malheur, l’enfant eut un peu de chance. Alors qu’elle atteignait tout juste l’âge de deux ans, son père décida de repartir sur les mers, poursuivre un rêve qu’il avait mis en suspens bien trop longtemps. Ambre ignorait encore aujourd’hui les sombres desseins de son paternel, mais n’ignorait pas que ceux-ci ne devaient pas être dans l’intérêt du bien commun. La rupture fut insupportable pour sa mère, elle qui n’avait jamais connu une stabilité aussi longue durant toute sa vie. Aussi, alors âgée de trente-six ans, Madame Elayhne mit fin à ses jours devant sa fille, d’une balle de revolver dans le crâne.
Île de Zaun, sur North Blue.
La belle Ambre est maintenant âgée de treize ans. Son passé, elle n’en garde que de maigres souvenirs. Elle se souvient du visage de ses parents ainsi que de leur nom. Elle se souvient aussi – enfin, plutôt, l’a-t-elle lu sur les journaux à scandale de l’époque – des atrocités qui ont été commises dans la demeure où elle est venue au monde. Un sentiment de crasse qui perdure en elle depuis qu’elle a conscience de l’Enfer que ses parents ont pu créer. Un trouble obsessionnel compulsif, une maladie muette, qui la poussait à avoir un besoin de nettoyage et de propreté totale autour d’elle.
À la mort de sa mère, la vie d’Ambre changea du tout au tout. Recueillie par les services de l’adoption du royaume de Saint Uréa, la jeune enfant fut baladé de famille d’accueil en famille d’accueil, personne ne souhaitant garder celle que l’on nommait maintenant «L’enfant des Amants Démons». Incapable de confier à quiconque cette enfant maudite, les services d’adoption de l’île décidèrent de confier la procédure à une île éloignée de South Blue, afin de la préserver. Le méli-mélo bureaucratique l’envoya sur Zaun, et c’est ainsi qu’elle fut confié au bon soin de la famille Arsham.
Maximus et Elena Arsham étaient de bons hommes de foi, vivant à Zaun depuis leur naissance. Jamais ils n’avaient goûtés aux plaisirs d’une autre bourgade. Lui, chirurgien pour l’hôpital central, avait rencontré sa femme lors d’un séminaire sur les greffons cybernétiques. Elle, mécanicienne de génie, était de suite tombé sous le charme de son futur époux. Ensemble, ils avaient tenté maintes fois de fonder une famille, mais, la quarantaine passée, ils avaient dû se résoudre à l’évidence : jamais ils ne pourraient enfanter. Leurs désirs de bambins non-assouvis les avaient poussés à avoir recours à l’adoption.
Ambre ne vécut pas dans l’opulence de ses premiers jours, mais eut une enfance heureuse. Elle reçut une bonne éducation, fréquenta les écoles publiques de la région, fut même formée par son père adoptif aux rudiments de la médecine. C'est ainsi qu’elle s’en découvrit une passion dès son plus jeune âge. Une passion saine cependant, celle d’être en capacité de guérir les maux de ce monde. Cette période de sa vie fut certainement la plus heureuse qu’elle connue. Un moment de gaieté, de doux supplice entre les affres d’une existence morbide.
Aussi, à seize ans, pleine de bonne volonté et avec l’envie de pouvoir servir le bien commun, elle s’engagea auprès de l’unité médicale de la base Marine d'Inu Town, après avoir intégré un équipage de marin de passage. Elle souhaitait par-dessus tout se rendre utile et pouvoir rendre fier ceux qui avaient fait d’elle ce qu’elle était. Au fond, voulait-elle sûrement aussi sauver autant de vies que ses parents biologiques en avait prit.
En mer, sur North Blue
Depuis maintenant trois ans que la jeune femme était affecté à l’unité médicale de la base, elle s’épanouissait de servir les autres avec son savoir et d’engranger toujours plus de connaissance. Comme quoi, l’hérédité… Dès son arrivée, elle avait bien fait en sorte de ne pas communiquer son ascendance morbide, ayant pris le nom de famille de ses parents adoptifs afin que personne ne puisse faire de liens quelconques entre elle et ce qu’il s’était passé à Saint Uréa.
Chaque jour, elle était chargée des basses besognes pour les médecins expérimentés de la base, elle qui n’en était encore qu’à son rôle d’apprenti-assistante. Elle était tout juste préposée à préparer les scalpels, nettoyer les blouses sales et préparer le café lorsque celui-ci manqué. Bref, c’était tout de même loin de la vie de rêve dont tout le monde lui avait parlé. Elle s’en plaignait chaque fois qu’elle avait la permission de rendre dans sa famille. Mais Maximus, le chirurgien, avait lui aussi connu la galère et lui intimait constamment d’attendre et, qu’un jour, son tour viendrait. Pourquoi les parents prodigues tout le temps ce genre de conseils ?
Et un jour, son tour vint en effet. Mais loin d’être de la manière dont elle le pensait. Alors qu’elle assistait à une réunion de routine sur les prises en charge importantes et les opérations à effectuer en urgence avec les autres médecins et apprentis de la base, un homme, vieux médecin racoleur et à la réputation de pervers notoire, lui demanda de s’éloigner avec lui afin de lui parler.
Avec un air faussement peiné sur le visage, il lui annonça avoir fait des recherches sur son passé, chose qu’il faisait « toujours avec les jeunes assistantes charmantes dans ton style ». Le rythme cardiaque d’Ambre s’accéléra soudainement tandis que l’homme lui montrait un vieil article de journal, sûrement récupéré dans les archives de la base. On y voyait un bébé, dans les bras de la famille Arsham. Sur l’article, on pouvait également voir son nom de famille d’origine, et avec cela, il n’était pas bien difficile de faire le lien. « Une réputation pareille, ça peut bloquer pas mal d’opportunité dans le milieu ma chère. Mais je peux garder le secret, tu sais. Si toi, tu acceptes d’être trèèèès gentille avec moi.». Le sous-entendu était à peine dissimulé. Le vieux briscard, un air lubrique et malsain sur le visage, commença à s’approcher d’elle. Dans un geste de pure défense, Ambre le poussa en arrière. Les médecins de la Marine n’étaient pas réputés pour leur robustesse, mais la jeune fille était loin d’imaginer qu’il se briserait la nuque dans sa chute, gisant inerte sur le sol.
Voilà maintenant un an qu’Ambre ère comme une paria sur les mers. Elle avait tué – malencontreusement certes – un officier gradé de la division médicale de la Marine. De plus, tout le monde devait depuis avoir appris son ascendance démoniaque. Elle s’en voulait. Oui, elle s’en voulait énormément de n’avoir pu dire au revoir à la famille Arsham, eux qui avaient toujours étaient si gentils avec elle.
Elle était considérait aux yeux d'Inu Town comme une criminelle notoire, chose qu’elle avait du mal à accepter. Cependant, elle devait se rendre à l’évidence : elle était seule, perdue, en tête-à-tête avec ses sombres idées noires. Une seule lueur perdurait dans son esprit : celle de retrouver son père paternel. Pourquoi me direz-vous ? Certainement ce besoin de vouloir se rapprocher de ses origines. Un besoin pathologique d’en connaître plus sur les démons qui nous ont mis au monde. Comment était réellement sa mère biologique ? Seul cet homme pouvait lui dire.
Mais Ambre n’avait aucune idée de sa localisation. Aussi, il ne lui restait qu’une seule option, celle de prendre la mer et partir à sa recherche. Même si cela signifiait devenir aux yeux du monde une pirate. Elle devait trouver les réponses qu’elle cherchait, elle devait devenir assez forte pour prouver aux gens qu’elle était autre chose que « L’enfant des Amants Maudits ».
Test RP
L’ombre se faufila derrière les solides murs de pierre de la bergerie d’Almartho Doncielo. Le soleil s’était couché depuis déjà plusieurs heures et la pénombre masquait la présence de la jeune femme. Ici, loin des lumières ardentes de la ville, les étoiles brillaient avec intensité, englobant les lieux d’une volute de lumière nacrée. Déjà, le palpitant d’Ambre battait la chamade. Jamais – oh ! Non, jamais – elle n’aurait imaginé être dans une telle situation, enfin tout du moins si elle remontait le temps de quelques mois. Elle avait depuis été forcée de quitter sa vie tranquille de Zaun pour s’accoutumer des bienséances de l’existence d’une fugitive.
Les débuts furent loin d’être faciles. La suite non plus d’ailleurs. C’était pour cela qu’elle se retrouvait ici, à Tanuki l’île aux moutons, à devoir accomplir les basses besognes d’une pourriture qu’elle avait rencontré dans les bas-fonds d’une ville où régnait la pègre. Menant depuis un temps cette vie de débauche, elle commençait à en assimiler les rouages et devenait plus apte à repérer les bons filons. Cet homme – un mafieux, même s’il n’avait pas clairement employé ce terme pour se présenter – lui avait proposé une coquette somme d’argent si la jeune femme lui ramenait le fameux Almartho, peu importe l’état dans lequel il se trouvait. Bien loin d’être une meurtrière dans l’âme et pour elle qui la bonté avait été une seconde nature, mettre un terme à la vie de quelqu’un était difficilement envisageable. Cependant, elle avait appris à se défaire de ses principes si elle souhaitait survivre. Lasse de n’être que l’esclave des plus riches, elle se devait de prendre sa vie en main et de se forger sa propre fortune pour envisager de prendre le large.
Elle avait échafaudé un plan qui se voulait parfait, mais dont les failles étaient aisément discernables pour quiconque s’y connaissait un minimum en matière d’assassinat. Elle avait donc attendu la tombée de la nuit, s’était rendu chez l’homme en question et attendait maintenant qu’il sorte, pour une quelconque raison. Inutile de dire que cela pouvait prendre du temps, mais elle n’avait aucune envie de le tuer à l’intérieur. Si, par malheur, elle laissait une trace, sa disparition serai perçue comme inquiétante. Alors qu’au contraire, lui faire perdre la vie à l’extérieur, sans toucher au domicile, permettait une excuse départ envisagé pour ses proches.
Mais trop peu de facteurs avaient été pris en compte dans l’histoire. Ambre n’était après tout pas le modèle parfait de la tueuse sanguinaire. Aussi, après plusieurs heures d’attente dans la nuit étoilée, la porte d’entrée de la maisonnée s’ouvrit, libérant une nappe de lumière sur les alentours. À la grande surprise de la jeune femme, ce ne fut pas un homme qui en sortie, mais une jeune femme, d’une vingtaine d’années, tenant dans ses bras un jeune bambin qui ne devait pas encore avoir atteint l’année. Madame Doncielo – Ambre en déduit que c’était la femme de sa cible – s’était parée de ses plus beaux habits, si l’on prenait en considération sa condition de fermière. Après quelques instants sur le palier, elle se retourna, comme si elle parlait à une autre personne à l’intérieur de la bergerie. Un homme en sortit alors. Là, Ambre reconnut celui qu’elle était venue assassiner.
Bien que n’affichant aucune émotion sur son visage figé, la fille aux cheveux de jais fut prise d’un haut-le-cœur. Elle avait été loin d’envisager que l’homme était marié et avait de plus un jeune enfant. Le tiraillement entre devoir accomplir sa tâche et conscientiser le fait de détruire une famille était tel que ses intestins se nouèrent instantanément. Aussi, quand elle sentit le premier pic d’adrénaline, elle enclencha la manœuvre, hésitant à rebrousser chemin à tout instant.
D’un bond, elle se retrouvait dans l’ombre de l’homme de haute stature. Masquée par la nuit, elle sortit son couteau. Un mouvement ample lui permit de lui trancher la gorge. L’homme ne s’en aperçu même pas. Le liquide bordeaux éclaboussa sa femme et son fils. Mais Ambre fit une erreur, celle de laisser cette veuve la regarder en face. Ne sentant qu’horreur dans son visage, la jeune femme ne pus que verser des larmes tandis qu’elle poignardait en plein cœur celle qui avait pu voir son visage.
Ambre marchait, tremblante, sur les berges du fleuve qui traversait l’île de Tanuki. Elle tentait de se contrôler, mais un flot constant d’émotion la traversait sans qu’elle puisse le tarir à la source. Elle venait de tuer de sang-froid un homme et sa femme, laissant orphelin un jeune bébé qu’elle avait déposé sur le perron de la mairie locale. Seul témoin innocent et muet de cette tragédie, elle n’avait pu cependant se résoudre à lui ôter la vie.
Dans un sac-à-dos mal étanchéifié, elle avait prélevé la tête de sa victime, non sans décharger ses vieux repas sur le sol, en une marre gluante se mêlant aux effluves de sang. Il ne lui restait plus désormais qu’à l’apporter au plus vite à son commanditaire, sans se faire repérer par les autorités. Ça, elle en était plus que capable, elle qui menait depuis plusieurs mois une vie de fugitive. Elle empocherait ensuite l’argent et prendrait quelques jours de repos pour s’acquittait d’un lourd travail moral.
La jeune femme ne trouvait pas les mots.
Elle ne trouverait jamais les mots pour se justifier.
On ne pouvait justifier l’injustifiable.
Sûrement un héritage inconscient de sa mère.
Le meurtre est dans tes veines, fille des amants maudits.
Informations IRL
• Prénom : Jordan
• Age : 22 ans
• Aime : One piece, la musique, sortir, boire, boire, boire.
• N'aime pas : La tv (enfin, si c'est Netflix dessus ça passe).
• Personnage préféré de One Piece : Carot (patapé, j'l'aime trop ce petit lapin #teamcarot).
• Caractère : Taciturne, j'parle pas beaucoup, j'aime rp, j'aime la vie. Ça fait quelques mots nan ?
• Fait du RP depuis : Ouf, depuis déjà quelques années. Je pense avoir commencé à mes douze ou treize ans, donc bon presque une dizaine d'années en gros. Ça me rajeunit pas ça.
• Disponibilité approximative : Un peu tous les soirs, mais surtout le week-end quoi.
• Comment avez-vous connu le forum ? Google is my friend
ONE PIECE REQUIEM
Dernière édition par Ambre Arsham le Mer 17 Oct 2018 - 13:01, édité 2 fois