Un homme saoul

Au fond d'un bar miteux de Kage Berg n'importe qui peut reconnaître Atoum. Bien que la faible lumière laisse jouer les ombres sur lui, tout le distingue de ses compatriotes.
Eux sont pour la plupart des éleveurs, chapeau de paille, vieux vêtements et tout l'attirail de la profession qui va avec. Pourtant, Atoum lui est totalement différent. Ses longs cheveux sont attachés en chignons afin de ne jamais le gêner. Noir comme la nuit ils sont beaux mais il ne cache plus qu'autre chose. Ensuite, son visage assez fin est tatoué, cinq triangles noirs suivant la courbure de chaque œil au niveau de la pommette. Ce trait distinctif n'est cependant pas celui grâce auquel nous le remarquons le plus. En effet, le Chasseur de Prime arbore une très légère armure au niveau de ses épaules ainsi que de ses bras. Ce vêtement est sa fierté et sa couleur bleue-violette l'identifie tout de suite.
Son pantalon ample marron et sa ceinture orange lui offre une aisance dans ses mouvements absolument parfaite. Tout chez Atoum est fait pour lui permettre d'être le meilleur martialiste possible.

Au fond de la salle, si quelque chose d'autre se distingue c'est bien évidemment sa gourde, toujours remplie de saké qu'il vide sans discontinuer. Une soif qu'il ne semble jamais parvenir à épancher le tenaille depuis bien longtemps. Soudain, l'homme pose sa gourde sur la table en la tapant sur le vieux meuble. Puis, doucement il se tourne vers le bar. Totalement désinvolte, les bras ballant, les joues rougies par l'alcool et un sourire en coin Atoum se met à pointer du doigts l'homme au bicorne.

> Alors comme ça t'es un pirate toi ?! Hic  dit-il complètement saoul.

Sans prévenir il se lève et titube légèrement avant de se remettre droit. Mesurant environ un mètre quatre-vingt Atoum est loin d'être un homme imposant d'autant plus qu'avec ses quatre-vingts kilos sont corps est plutôt bien sculpté. Ses abdos sont parfaitement dessinés et il les arbore sans gêne. Atoum peut ressembler à un clown au milieu des éleveurs, mais pourtant il est ce que tout pirate craindra: un vrai chasseur !

Atoum fut un homme violent selon quelques dires. Il serait plus clairvoyant de dire que c'était un homme bourré du soir au matin et du matin au soir. Il était aussi impulsif et bagarreur, avide de défi à l'instar des sabreurs. Il possédait un fierté et un orgueil sans pareil, était machiste à n'en plus pouvoir et était un goujat avec les femmes.
Pourtant nous ne pouvions pas dire que c'était un homme mauvais, il savait ce qu'était le bien et le mal et offrait ses services au plus offrant (généralement celui qui servait le meilleur alcool). Il entreprit de devenir chasseur de prime non pas pour un soucis de justice, ni pour purger les mers de quelque mal que ce soit. Non son objectif était de voyager librement en écumant les bars de par le monde. Chasser les têtes mise à prit n'était donc pour lui qu'un moyen comme un autre de gagner de l'argent tout en voyageant.

Au final, Atoum était un homme déterminé et plein d'ambition. Voué corps et âme dans sa quête d'un alcool quasiment divin, il était également à la recherche de force, de pouvoir car être le meilleur était un gage de réussite pour lui. Ce jeune homme était doué mais voulait aller plus loin que cela, il voyait toujours l'étape d'après. Non pas perfectionniste, il l'était presque dans son cheminer de réflexion.

Cependant, l'un des gros défauts du chasseur de prime était sa paresse couplé à sa nonchalance. Une attitude qui avait l'habitude d'horripiler les autres individus. Il pouvait par exemple s'allonger lorsqu'on s'adressait à lui, prétextant une fatigue soudaine. Ne pas avoir envie de chasser un pirate car il avait "la flemme" comme il aimait le dire.

Cet homme était un véritable électron libre, incontrôlable car sa principale caractéristique était tout simplement son imprévisibilité tout comme son style de combat. Ne supportant pas les ordres il était un homme solitaire, préférant s'entourer d'amis de fêtes plutôt que de faire entrer des personnes dans sa sphère privée. Un passé douloureux, des souvenirs qu'il avait enterré il souhaitait finalement vivre le présent et espérer le futur plutôt que de regarder le passé.

Voilà ce qu'était Atoum, un homme aussi mauvais que bon !

L'histoire d'Atoum commença il y a 22 ans sur Kage Berg, une petite île de West Blue. Il naquit dans une petite maison, soigneusement tenue par Soi Bahara une femme belle, douce et aimante. Originaire de Ka no Kuni, elle avait rencontrée Ryoka Bahara un fier soldat de la Marine quelques années auparavant. Leur histoire était belle mais entrecoupée des missions du mari qui partait donc en mer affronter pirates et révolutionnaire de par cette zone du monde. Une vocation noble et qui avait charmée Soi dès leur rencontre.

Kage Berg avait été choisie pour la tranquillité de l'île, cette terre était calme et rassurait Ryoka. Il n'avait pas peur de laisser sa femme là, d'autant plus qu'il veillait sur elle malgré la distance. Prompt à réagir, il était prêt à la rejoindre au moindre cri d'alerte. Pour cela, un simple escargophone faisait l'affaire pour qu'ils communiquent régulièrement.

Malheureusement, Atoum âgé d'à peine 3 ans et sa mère tomba malade. Un mal foudroyant qui la saisit dans ses entrailles. Une abomination qui lui retira toute forces en quelques semaines. Son état se dégrada à une vitesse ahurissante si bien qu'elle finit par alarmer son mari. A peine reçut-il le coup de fil, qu'il prit la mer, désertant la Marine car son chef le lui défendit et prit la direction de Kage Berg. Deux jours plus tard il arriva sur place et joignit rapidement sa petite maison. Une fois rentré, il trouva sa femme le regard dans le vide, trempée de sueur et les lèvres bleues. Elle ne ressemblait plus à rien, son corps était lourd et inerte. Elle eu pourtant la force de mouvoir ses lèvres.

> Je t'aime Ryoka...  eut-elle la force de murmurer avant de rendre son dernier souffle.

Le reste ne fut que cri de douleur couplés du père et du fils. Tous deux furent inconsolable pendant de longues semaines, de longs mois et la douleur resta et restera jusqu'à la fin de leurs jours.


> Je suis de retour ! cria Atoum en fracassant la porte d'entrée.

Ryoka se trouvait sur un fauteuil en bois, une bouteille à la main. Le sol collait, le linge trainait absolument partout et il restait même des restes de nourriture sur le parquet abimé. Un vrai pochetron, même plus l'ombre de lui-même depuis la disparition de sa femme. Sans faire preuve de la moindre once de motivation, il avait totalement délaissé son fils.
Celui-ci vécu donc en s'élevant seul, accompagné de ses bouteilles de saké depuis l'âge de onze ans. L'alcool était d'ores et déjà devenu son seul ami. Alcoolique de père en fils, il apprit de la rue, des bagarres avec ses compatriotes, des vieux roublards des tavernes et d'un père ne faisant que cuver sur un fauteuil branlant.

> Hic, oya fils ! Hic répondit le père, flirtant avec le sommeil.

Sans prendre la peine de répondre à son ivrogne de père, Atoum prit la direction de ce qui leur servait de cuisine, poussa quelques plats sales et prit une gourde de saké à moitié remplie. Comme à son habitude, il récupéra de quoi boire et repartie de chez lui. Ce n'était à vrai dire qu'un dortoir pour lui tant c'était invivable. Sa vie, sa vraie vie se trouvait dans les ports du village.

Lorsqu'il eu quinze ans, un tenancier d'auberge véreux décida d'engager Atoum pour des combats clandestins. C'était une lubie qui commençait à prendre dans l'un des villages du port et tous s'y adonnaient. Le premier adversaire du jeune garçon le rétama violemment. Inexpérimenté, totalement saoul, le fils de Ryoka fut absolument lamentable. Le deuxième et les trois combats d'après furent autant de défaite à son compteur. Pourtant, il ne lâcha jamais, se relevait sans cesse et ne faisait qu'emmagasiner des connaissances infiniment riches.
Lors de son cinquième combat, l'aubergiste le fit affronter un homme d'une trentaine d'année, un combat à une côte très faible car tous misaient sur l'autre homme. Pourtant, après avoir essuyé quelques coups, Atoum l'enchaîna avec une facilité déconcertante et le coucha en seulement deux minutes. Ce fut un drame et une révélation à la fois.

Il y eu un déchaînement de colère envers le tenancier du bar qui fut décrié comme un arnaqueur mais il ne fut pas bête au point de se débarrasser d'Atoum. Il ne lui fallut pas plus de temps pour déceler une certain potentiel chez le jeune garçon et il l'exploita aussitôt.
Tous les deux enchaînèrent les combats clandestin un peu partout sur l'île. Ce réseau qui prit place fut assez lucratif mais rapidement, Atoum n'eut plus aucun adversaire. Son style de combat si particulier déroutait tous les natifs de l'île, nul n'avait les compétences pour l'arrêter et après quinze victoires d'affilés le jeune Bahara décida de s'arrêter. Il eut du flair car seulement quelques mois après la Marine vint fourrer son nez dans l'affaire et ils démantelèrent le réseau de Kage Berg. Tout cela il y seulement si  ans. Tous les éleveurs retournèrent à leurs fermes, les organisateurs finirent en prison et Atoum retourna boire sans soif.

Seulement, le fils de Ryoka avait une idée derrière la tête. Il avait entendu parler des Chasseurs de prime, des hommes qui traquaient ceux dont la tête était mise prix. La promesse financière était conséquente et d'ores et déjà, il s'imaginait boire des saké d'exception. La vie rêvée pour un ivrogne bagarreur. Ce fut à ce même moment que la vie d'Atoum prit un tournant sans précédent. Lors d'une discussion avec son cadavre de père, le jeune garçon entendit quelque chose de fabuleux.

> Tu sais mon fils, je l'ai cherché, j'ai écumé tout West Blue mais il n'y était hic, il n'y était pas ! Hic commença Ryoka.

> De quoi, tu a cherché quoi ?! répondit son fils. Allez dit moi ce que tu cherchais vieux tas ! continua-t-il.

> Le saké légendaire fils !, murmura le père alcoolique.


Ce nom résonna longtemps dans l'esprit d'Atoum comme s'il venait d'être frappé par une révélation époustouflante. Ce n'était pourtant pas ça non, c'était un but qui se dessinait pour lui. Un rêve, un objectif indéfectible, inscrit dans son fort intérieur pour toujours. Désormais il le savait, il devait boire ce saké légendaire.


Soudainement Ryoka se leva de son siège, tituba et trébucha en s'étalant sur le sol. Exaspéré, le jeune garçon le ramassa et l'aida à se relever. Chose que le père refusa immédiatement en frappant son fils.


> Ne me touche pas, je ne suis pas... eut-il seulement le temps de dire avant de vomir sur le sol de sa propre maison.

A la fois choqué et dégoûté par ce spectacle affligeant Atoum claqua la porte de la maison de son enfance et n'y revint plus jamais. Sans dire le moindre mot, sans le moindre regard il partit sans retour.


Atoum commença par négocier un voyage avec un marchand et travailla pour lui durant plusieurs mois afin de rembourser le voyage. Puis, il débarqua à Las Camp où il travailla dans un bar. Les pirates étaient omniprésents et l'argent coulait à flot. En secret le jeune garçon s'entraînait et menait des combats clandestin comme il le fit auparavant à Kage Berg. C'est là qu'il s'endurcit, qu'il devint plus rapide, plus fort et bien plus expérimenté qu'il ne l'était auparavant. Ses ennemis étaient de tout gabarit, de tout âge et pourtant il repartait souvent vainqueur. Son style du "poing ivre" naquit alors, devenant l'un des plus craints de l'île. Les côtes montaient et il eut rapidement assez d'argent pour retourner sa veste. Secrètement il prit la direction d'une base de la Marine en début d'année 1525 et acheta la fameuse carte des chasseurs de prime. Avec ce permis de chasse les portes d'un nouveau monde lui était ouvert.
Il commença donc à œuvre sur l'île, puis lorsque la loi martiale fut instauré il s'en alla, prit la mer et rejoint Poiscaille.
A partir de cet instant il vogua ci et là à la recherche de primes juteuses, tuant rarement et buvant à chaque instant.

Atoum développa tout un art autour de sa fameuse maîtrise du poing ivre. En effet l'imprévisibilité dont il faisait preuve était son plus grand atout, sa marque de fabrique et il réussit à vaincre de nombreux pirate grâce à ceci. Pourtant, il prit une sévère correction il y a quelques semaines. Un poisson bien trop gros pour le chasseur de prime. En effet, fougueux et tête brûlée c'était un homme impatient incapable d'attendre le bon moment. Il prit donc en filature pendant deux jours un célèbre équipage de West Blue et une fois qu'il découvrit leur cachette il s'en prit à eux. Tout cela se déroulait sur l'Archipel Vert et ce fut la plus grande déconvenue d'Atoum. Après avoir vaincu quelques uns des sous-fifre du capitaine il affronta directement le second. Pourtant, même en y mettant toute son énergie, en buvant jusqu'à plus soif et en frappant jusqu'à ce que ses mains saignes il ne pu que manger la poussière. Sa défaite fut telle qu'il resta même pendant deux jours entre la vie et la mort, abandonné dans la jungle par l'équipage pirate.
Un lourd sentiment de vengeance naquit en lui et ne mourra que lorsqu'il aura surpassé ces adversaires qui étaient trop fort pour lui.

Aujourd'hui Atoum est plus saoul que jamais et n'a de cesse que de chercher le fameux saké légendaire, ne laissez pas traîné vos bouteilles !

L'odeur du poisson était omniprésente, étouffante même à tel point que pour beaucoup se boucher les narines était le seul moyen de se déplacer quelque peu convenablement dans ces ruelles des dockers. Un lieu malfamé et ouvrier ou tout se mélangeait. On y trouvait la plus pur racaille comme le plus sain des hommes en simple quête d'un salaire. D'ailleurs, c'était dans les tavernes que cela se vérifiait le plus. Un vrai point de ralliement, presque un lieu saint pour tous quels qu'ils soient.

En chasse d'un pirate nommé Alexandre "le nain", Atoum avait jeté son dévolu sur "La taverne du poisson chat" afin de poursuivre sa filature. Il y a deux jours le pirate était passé par là, il l'avait vu, il le savait. Le tenancier devait forcément savoir quelque chose et il lui dirait.
Ainsi, le Chasseur de Prime poussa la porte d'entrée comme si de rien n'était et s'installa sur une table excentrée. Pendant quelques minutes il observa les gens présent. Il se faisait très attentif et pourtant il n'en avait pas forcément l'air. Sa posture nonchalante et ses yeux entrebâillés il semblait même dormir. Pourtant il était bien là, plus lucide que jamais. Soudainement il se leva et alla directement au comptoir.

> Dis moi, tu ne connaîtrais pas un Alexandre "le nain" par hasard ? commença-t-il brutalement.

> Demandé comme ça surement pas mais que t'arrive-t-il mon garçon, tu n'es pas d'ici toi je me trompe ?! repris le tavernier.

Impossible, Atoum n'avait pas le temps de tergiverser. Il savait que dans la nuit l'équipage du pirate partirait, il l'avait entendu plus tôt dans la journée. Il lui fallait donc la cachette des forbans immédiatement, ça ne pouvait se passer autrement.

Sans attendre une seconde de plus le Chasseur de Prime attrapa le col du tenancier et l'attira à lui. Cet acte fut constaté par tous et beaucoup sortirent un pistolet et braquaient déjà l'étranger. Calmant le jeu, il lâcha prise sans pour autant taire le sourire narquois qu'il arborait.

> Donne moi l'info je sais que tu l'as !

> Ouf, que crois-tu ? Ils tirent et tu es mort garçon ahah ! commença le tavernier en se frottant la gorge. Je te propose un marché, ce sont tous des soulards ici, si tu gagnes un concours de boisson alors je te donne l'info, laisse moi sélectionner les concurrents !

Heureux de l'issu qui se profilait, la gorge sèche de n'avoir pu picoler depuis une heure peut-être, Atoum accepta aussitôt de relever le défi. L'équipe des poissonniers de Poiscaille fut rapidement constitués et tous les cinqs furent assis derrière une table. On y posa une bouteille devant chacun ainsi qu'un petit verre.

Les premiers shots fusèrent et tous les avalèrent sans le moindre effort. Personne ne grimaçait, tous étaient entraînés et avait un foie de compétition.
Lorsque la première bouteille fut vidée l'un des participants fit la grimace puis, au verre suivant il abandonna.

> Allez les gars, je croyais que vous teniez la boisson moi kyahakyahakyaha ! provoqua Atoum.

Ce fut rapidement au tour de la seconde bouteille d'être asséchée et là deux participants se couchèrent également. L'alcool commençait à leur monter gravement au cerveau, leur vision était troublée et il ne voyait une réalité que ralentit par le saké. Finalement, la finale se dessina rapidement car un autre concurrent lâcha prise.

Face à face, Atoum dévisageait son dernier challenger. Ils étaient deux ivrognes sur-entraînés, capable d'avaler des litres d'alcools et aucun ne lâchait. Finalement, au bout de la cinquième bouteille Atoum posa sa tête dans ses bras contre la table. Il semblait ne plus en pouvoir, il avait des effluves et tous crièrent de joie. Son adversaire arrêta aussitôt de boire mais vomit immédiatement. Il avait réussit à se contenir jusqu'à présent mais ne pouvait en faire plus. Le tavernier attrapa le bras de son champion quand Atoum se releva en rigolant à gorge déployée.

> Bande de minable, je suis hors catégorie moi ! hurla-t-il euphorique.

Il attrapa sa bouteille au niveau du goulot et la siffla en quelques secondes puis se saisit de celle de son concurrent avant d'en faire de même. Il cassa les deux bouteilles au sol et tendit le bras vers le tavernier pour être déclaré vainqueur. Ce fut d'ailleurs à contrecœur que ce dernier leva le bras d'Atoum face à l'ensemble des observateurs du concours.

> Garçon je n'avais jamais vu ça, t'es à la fois le plus grand alcoolique que je n'ai jamais vu et le Chasseur de Prime le plus con de ta génération car Alexandre "le nain" vient de lever l'ancre ahahah ! lui confit le tenancier du bar.

La fierté et l'orgueil d'Atoum prenant le dessus, il ne pu avouer sa défaite et répondit seulement quelqus mots à son interlocuteur.

> Tu sais, le saké, ça vaut toutes les chasses du monde !

Puis, il se remit sur pied et partit, titubant de droite à gauche à travers les dockers de Poiscailles. Un nouveau titre en poche, le Chasseur de Prime ne comptait pas s'arrêter là. Sa quête du saké légendaire ne faisait que débutée après tout.