Atoum était droit, le regard perdu et attendait.
Il entendait les clameurs, un brouhaha incessant qui lui bouchait les oreilles. Le bruit était tel qu'il n'arrivait même pas à faire le vide. Les hurlements s'entremêlaient et aucune voix n'était clairement distinguable. Il ne parvenait pas à se constituer une bulle, chose pourtant essentielle avant de monter sur le ring.
Il se trouvait dans un placard à balais dont le sol collait et l'odeur d'urine était insoutenable. L'endroit était à l'image du reste de la cave du " Club ", humide et miteux.
Le " Club " était un bar malfamé des bas-fond de Las Camp, la fréquentation y était malsaine et finalement les trois frères Joe, Marco et Franco décidèrent d'en faire un lieu à part. Dans le sous-sol de leur établissement ils emménagèrent un ring et s'y déroulait depuis deux ans des combats clandestins très lucratifs. Ces truands avaient la quarantaine bien avancées, la calvitie prononcées et le flingue prêt à être dégainé. Leur business était florissant alors ils se devaient de savoir le protéger.
Ce soir là, alors que la plupart des poivrot s'enquillait les bouteilles au bar, Atoum était lui comme un fauve en cage, attendant qu'on le jette dans l'arène. Il avait pourtant quelques appréhensions, toujours lorsqu'il n'avait pas assez bu. Alors, pour se donner un ultime élan de courage il attrapa sèchement une bouteille d'alcool qui traînait à côté de lui. Puis en moins de cinq gorgées il vida le litre de rhum qu'elle contenait. D'un geste franc il l'a fracassa au sol, rajoutant le bris de verre à la cohut environnante. Un léger sourire se dessina sur son visage, son regard avait changé. C'était désormais celui d'un gladiateur déterminé, prêt à en découdre avec un petit air de folie en plus à cause de l'alcool.
> Ça y'est c'est à toi Atoum chaud ?! Dit Joe le plus vieux des frères en faisant irruption dans le placard à balais du jeune homme.
En réponse ce ne fut qu'un ricanement compulsif qu'il récolta.
> Tu m'as d'j'a vu aut'ment Joe ? Hic ! Rétorqua Atoum avec un air de défi.
Il se retourna et emboîta le pas du maître des lieux, sortant de la salle exigue. Le volume sonore s'éleva d'un cran quand Atoum sortit. Quelques uns scandaient son nom en faisant des bruits d'encouragements. La pièce était spacieuse mais le plafond assez bas, à seulement 2m50 de hauteur tout au plus. Une foule compacte était rassemblée en cercle autour du ring, peut-être 120 personnes tout au plus mais la disposition donnait l'impression qu'il y avait bien plus de monde que cela.
Au centre de l'arène se tenait un homme, Franco le plus jeune des trois propriétaires.
> Attention, attention ! Là soirée avance et voilà un combat de fou qui vous attend ! Dit l'homme bedonnant en chauffant la salle au maximum. À ma droite Rick " le dentiste ", 1m90, 115 kilos, 3e victoire d'affilée! Aussitôt les hurlements s'intensifièrent et le blond costaud avança.
Un air patibulaire, la mâchoire carrée comme s'il avait avalé un meuble, il était taillé dans la pierre. Un solide gaillard qui avait la lourde réputation d'édenter tous ses adversaires. Le combattant avança vers le ring, levant les poings en l'air comme s'il était déjà vainqueur.
> Aaaa ma gauche ! " L'ivrogne ", 1m80 pour 80 kilooooos ! Vous l'adorez, il en est à sa 6e victoire d'affilée... Aaaaaatoum !
La folie était à son paroxysme, les hommes tapaient des pieds dans un vacarme tonitruant. La pression était à son maximum, le combat allait commencer.
Atoum avança, lançant des regards joueurs à droite puis à gauche, le trublion avait une sacrée réputation de merdeux. Il agaçait ses adversaires, faisait rire les spectateurs et trembler les parieurs. Car oui, une grosse somme d'argent était misée à chaque affrontement et ce combat ne dérogeait pas à la règle. Les mafieux, commerçant véreux ou les pirates aimaient particulièrement ce lieu pour ça. La clandestinité était un argument alléchant que l'appât du gain renforçait sans aucune mesure.
Les deux combattants étaient l'un face à l'autre, ils n'avaient pas gants ni aucune protection d'ailleur. Les règles étaient simple, tout le monde les connaissait, le dernier debout était désigné vainqueur ni plus ni moins. Parfois très sanglants, ces spectacles comblaient les désirs malsains des spectateurs qui se délectaient ce feu d'artifice de violence.
Il entendait les clameurs, un brouhaha incessant qui lui bouchait les oreilles. Le bruit était tel qu'il n'arrivait même pas à faire le vide. Les hurlements s'entremêlaient et aucune voix n'était clairement distinguable. Il ne parvenait pas à se constituer une bulle, chose pourtant essentielle avant de monter sur le ring.
Il se trouvait dans un placard à balais dont le sol collait et l'odeur d'urine était insoutenable. L'endroit était à l'image du reste de la cave du " Club ", humide et miteux.
Le " Club " était un bar malfamé des bas-fond de Las Camp, la fréquentation y était malsaine et finalement les trois frères Joe, Marco et Franco décidèrent d'en faire un lieu à part. Dans le sous-sol de leur établissement ils emménagèrent un ring et s'y déroulait depuis deux ans des combats clandestins très lucratifs. Ces truands avaient la quarantaine bien avancées, la calvitie prononcées et le flingue prêt à être dégainé. Leur business était florissant alors ils se devaient de savoir le protéger.
Ce soir là, alors que la plupart des poivrot s'enquillait les bouteilles au bar, Atoum était lui comme un fauve en cage, attendant qu'on le jette dans l'arène. Il avait pourtant quelques appréhensions, toujours lorsqu'il n'avait pas assez bu. Alors, pour se donner un ultime élan de courage il attrapa sèchement une bouteille d'alcool qui traînait à côté de lui. Puis en moins de cinq gorgées il vida le litre de rhum qu'elle contenait. D'un geste franc il l'a fracassa au sol, rajoutant le bris de verre à la cohut environnante. Un léger sourire se dessina sur son visage, son regard avait changé. C'était désormais celui d'un gladiateur déterminé, prêt à en découdre avec un petit air de folie en plus à cause de l'alcool.
> Ça y'est c'est à toi Atoum chaud ?! Dit Joe le plus vieux des frères en faisant irruption dans le placard à balais du jeune homme.
En réponse ce ne fut qu'un ricanement compulsif qu'il récolta.
> Tu m'as d'j'a vu aut'ment Joe ? Hic ! Rétorqua Atoum avec un air de défi.
Il se retourna et emboîta le pas du maître des lieux, sortant de la salle exigue. Le volume sonore s'éleva d'un cran quand Atoum sortit. Quelques uns scandaient son nom en faisant des bruits d'encouragements. La pièce était spacieuse mais le plafond assez bas, à seulement 2m50 de hauteur tout au plus. Une foule compacte était rassemblée en cercle autour du ring, peut-être 120 personnes tout au plus mais la disposition donnait l'impression qu'il y avait bien plus de monde que cela.
Au centre de l'arène se tenait un homme, Franco le plus jeune des trois propriétaires.
> Attention, attention ! Là soirée avance et voilà un combat de fou qui vous attend ! Dit l'homme bedonnant en chauffant la salle au maximum. À ma droite Rick " le dentiste ", 1m90, 115 kilos, 3e victoire d'affilée! Aussitôt les hurlements s'intensifièrent et le blond costaud avança.
Un air patibulaire, la mâchoire carrée comme s'il avait avalé un meuble, il était taillé dans la pierre. Un solide gaillard qui avait la lourde réputation d'édenter tous ses adversaires. Le combattant avança vers le ring, levant les poings en l'air comme s'il était déjà vainqueur.
> Aaaa ma gauche ! " L'ivrogne ", 1m80 pour 80 kilooooos ! Vous l'adorez, il en est à sa 6e victoire d'affilée... Aaaaaatoum !
La folie était à son paroxysme, les hommes tapaient des pieds dans un vacarme tonitruant. La pression était à son maximum, le combat allait commencer.
Atoum avança, lançant des regards joueurs à droite puis à gauche, le trublion avait une sacrée réputation de merdeux. Il agaçait ses adversaires, faisait rire les spectateurs et trembler les parieurs. Car oui, une grosse somme d'argent était misée à chaque affrontement et ce combat ne dérogeait pas à la règle. Les mafieux, commerçant véreux ou les pirates aimaient particulièrement ce lieu pour ça. La clandestinité était un argument alléchant que l'appât du gain renforçait sans aucune mesure.
Les deux combattants étaient l'un face à l'autre, ils n'avaient pas gants ni aucune protection d'ailleur. Les règles étaient simple, tout le monde les connaissait, le dernier debout était désigné vainqueur ni plus ni moins. Parfois très sanglants, ces spectacles comblaient les désirs malsains des spectateurs qui se délectaient ce feu d'artifice de violence.