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Que la traque commence

Quelque part sur West Blue...

> Pulupulupulup... katcha, Oi !
> Cap'tain je suis bien sur Las Camp, les hommes sont en places et on commence à en parler !
> Parfait Span, j'en veux 10 et pas des lopettes !
> Il n'y a aucun soucis m'sieur !
> Oi Span !
> Oui ?
> Si tu t'débrouille bien j'pourrais bien t'faire monter un peu ! Mais si c'est pas comme j'veux, j'te découperais en morceaux et t'ferais bouffer à ta mère crois moi ! Kyahahahah
> Glurp... ayez confiance captain !
> Parfait ! Allez bye

La veille, Las Camp

L'homme saoul semble marcher sans but, bourré il titube et osciller légèrement de droite à gauche. Pourtant, Atoum est parfaitement conscient de ses moindres faits et gestes. Il sait où il va et malgré son attitude, il est loin d'être dans l'état d'euphorie qu'il laisse paraître. L'ivresse, il y résiste si bien qu'il peut boire des quantités faramineuses avant de réellement perdre le contrôle. Son corps lui obéit, enfin pour le moment.

Le jeune homme arrive rapidement vers une toute petite échoppe où un homme semble l'y attendre. Il s'agit de Ryo, un homme dont la passion s'articule autour de la collection d'avis de recherche. Le bonhomme est assez grand mais très fin, presque squelettique à vrai dire. Sa peau est abîmé, semble-t-il par une adolescence un peu trop violente mais il ne se cache pas. Il assume ses défauts comme peu de monde le fait.

> Oh Atoum ! tu cherches un truc ?
> Ouais Ryo t'as d'nouvelles affiches ?

L'homme failli se trahir mais réussi à retenir ses mots. D'un air innocent il hoche la tête en signe d'un non qui sonne effroyablement faux.

> Allez m'mens pas Ryo !
> Bon viens voir alors, dit-il en invitant le chasseur de prime à passer derrière le comptoir.

La petite échoppe est vraiment pittoresque, des planches de bois mal clouées, de la moisissure et des infiltrations d'eaux un peu partout. Rien de très sain ni d'esthétique à vrai dire.

> Bon, j'ai pas mal de nouveau ! Tu veux des affiches du Nouveau Monde ? Y'a des milliards qui tombent c'est juste E-N-O-R-M-E !
> Pff j'm'en fout moi j'suis là pas sur l'Nouveau Monde !
> Alors c'est moins intéressant franchement on va s'ennuyer là !
> Donc t'as rien !
> Tu m'prends pour quoi Atoum ? Y'a un mec, il vient de Grandline il s'appelle Ivan Zagrob et ça fait quelques mois qu'il est revenu ici il paraît!
> Tu m'intéresses !
> On dit qu'il est particulièrement horrible ce type !
> J'adore les gonze horrible ! C'est un gros poisson ?
> Sûr, il a plus de 30 millions sur sa tête !
> Oh putain ça m'excite, j'vais m'le faire !
> Il a un gros équipage avec lui, la Marine le prend en chasse parce qu'il est vraiment trop dangereux pour le coin !
> C'est qu'ça rigole pas alors !
> Nan, il fracasse tout avec ses hommes, l'équipage entier est recherché pour 58 millions c'est vraiment du lourd !
> J'peux m'les faire ! J'ai pas mal progressé t'sais ! affirme Atoum, les yeux illuminés.
> J'en doute franchement, le mec c'est une pointure ! Tu vas crever avant d'avoir pu l'toucher !

Le chasseur de prime marque un blanc de quelques secondes, puis, furax de ne pas être prit au sérieux approche son visage à quelques centimètres de son interlocuteur qui s'empresse de reculer.

> Tu m'crois pas ? J'vais t'le prouver !
> Allez fait pas l'gamin qu'on a mit au défi ! J'te connais maintenant, j't'aime bien alors j'vais pas t'foutre dans la gueule du loup !
> Mais d'quoi tu m'parles !
> J'ai un semblant d'conscience tu sais ! J'veux pas t'foutre à la morgue j'm'en voudrais !
> Allez ta gueule tu m'saoules file moi les affiches !
> Non !
> Si !
> NON !
> J'vais t'taper !
> J'te les donnerais pas!
> Oh l'batard ! s'écrie Atoum avant d'empoigner Ryo avec sa main gauche. Puis, de sa main droite il lui pique l'un des avis de recherche que le collectionneur a dans la main.
> Nan ok, ok ok c'est la nouvelle prime du Malvoulant laisse la moi j't'en supplie Atoum !
> Si tu m'files pas celle des pirates d'Ivan j'la déchire !
> Connard, ça marche ! Si tu crèves j'pisserais sur ta tombe !
> Tu vois quand tu veux !

Les deux hommes s'échangent leurs affiches puis chacun vérifie qu'il ne s'est pas fait enfler. Atoum sourit, il voit un énorme challenge se profiler devant lui et il est à fond. Il aime se surpasser, c'est inscrit dans son adn et là il a un défi bien plus grand que lui qui se dessine.
Scrutant l'avis de recherche d'Ivan Zagrob, Atoum est excité. Il n'a jamais vu une prime de 31 millions de berrys. C'est comme une montagne qui se dresse devant lui. Une montagne affreusement moche pour tout dire. Le criminel a les yeux globuleux, un visage à faire des cauchemars, les cheveux gras et ressemble à un espèce de consanguin plus qu'autre chose. En fait, le pirate n'a pas l'air d'un combattant. Il a presque l'air frêle. Aveuglé par un excès de confiance, le chasseur de prime s'imagine être à la hauteur d'une telle proie. Bloqué dans un rêve, il croit pouvoir rivaliser avec un tel équipage. Il n'y a qu'à voir les autres membres pour comprendre qu'il ne s'agit pas de novices.


Dernière édition par Atoum Bahara le Ven 28 Déc 2018, 18:58, édité 1 fois
    Las Camp vers 23 heures

    Atoum a passé son début de soirée à errer dans les bars, espérant récolter quelques informations sur ces pirates. Ce n'est pas tout d'avoir leurs figures imprimées sur du papier avec une somme d'argent, mais il faut savoir où ils se trouvent pour pouvoir les capturer. Arpentant les tavernes, Atoum n'a rien eu de vraiment croustillant à se mettre sous la dent. Les discussions étaient plus portées sur le cul de la petite voisine que sur les pirates d'Ivan. Cette île était autrefois un véritable temple de la piraterie et du banditisme, aujourd'hui ce n'est pas qu'un ramassis de gens bien et de soldats qui traînent dans les bars. Quelques aventureux forbans se risquent ici mais ils font discret et n'attirent pas l'attention par peur de finir fusillé.

    Le chasseur de prime continue à marcher dans les rues faiblement éclairées des mauvais quartiers, passant devant l'ancien " Club ". Là un vent de nostalgie l'emporte, l'obligeant à s'arrêter quelques instants. Des centaines de souvenirs l'assaillent. Des combats, des soirées de beuveries avec Marco sur le toit et tellement d'autres encore. Puis, le moment où il a trahit son ami et à fuit avec l'argent. Les affrontements, les morts... tout était de sa faute. Les pirates qu'il avait également trahit, c'était une période noire pour lui qu'il préférait omettre et chasser de son esprit.
    Il a entendu dire il y a quelques temps que la fratrie qui tenait le " Club " était avait été déplacé dans la prison du quartier général de West Blue parce qu'ils avaient organisés des combats clandestins dans leur cellule et un véritable tournoi sur plusieurs semaines. Incorrigibles, les parieurs misaient leurs miches de pains, enfin tout ce qu'ils avaient quoi.

    > Bon tu m'fais quoi là, t'pas un tapette non plus !

    Se ressaisissant, Atoum s'éloigne avec un petit pincement au coeur tout de même. Cet endroit était un immense chapitre de sa vie qui aujourd'hui est terminé.

    Quelques part sur West Blue

    > Bon, vous avez compris le déroulé ? Chacun s'occupe de sa mission et on s'rejoint ici dans 15 jours !
    > Heu... j'pas compris !
    > Bon, Edmond tu expliqueras à Ordryx ? Il m'fatigue avec ses questions à la con !
    > Monsieur, moi que dois-je faire ?
    > Oh oh oh, Pierrick toi t'es le p'tit nouveau alors c'est différent ! Tu vas rester avec moi encore un peu. Tu seras mon porte-flingue ça te vas ?
    > C'est ce que je sais le mieux faire !
    > C'est bien pour ça que je t'ai recruté kyahahaha !
    > Oui c'est vrai, soupir l'homme en déglutissant, le regard effrayé devant son nouveau capitaine.
    > Déguerpissez il n'y a pas de temps à perdre !

    Las Camp 2 heures du matin

    Atoum est avachi sur le tabouret d'un bar, dans toute sa splendeur de loque il rayonne. Une bouteille d'un rhum immonde à la main, il porte régulièrement la bouteille à la bouche faisant descendre le niveau assez dangereusement. Un tel breuvage devrait être interdit tellement il est mauvais mais le manque d'argent l'oblige à se contenter de médiocre qualité. Au final, lui qui recherche un saké légendaire, se voit contraint et habitué à boire des alcools tous plus ignobles les uns que les autres.

    Le bar dans lequel il se trouve est désert, seuls deux autres poivreaux cuvent dans un coin et le tenancier de l'établissement ressemble plus à une caricature qu'autre chose. Ayant une dent sur trois, la barbe grisâtre qui vire au jaune pisse à cause de la saleté et les cheveux huileux, on sent bien que les affaires ne fonctionnent pas vraiment. Pourtant, ce mec n'était pas comme ça il y a quelques années. Il avait amassé un bon paquet de pognon grâce aux pirates qui se gnôlaient ici mais avec la loi martiale tout s'est envolé. La Marine a tué quelques commerçants avec ses mesures de "protection des civils".
    Les yeux qui se ferment, Atoum glisse de son perchoir et s'étale sur le sol comme un tas de merde. La tête face au sol imbibé d'alcool il reste quelques secondes dans une position assez cocasse, les fesses relevées et le visage enfoncé dans le plancher.
    Finalement il se relève et décide de s'en aller, cherchant un petit coin pour attendre que le jour se lève. Emportant son reste de bouteille, il la lève pour saluer le tavernier qui pique du nez debout derrière son comptoir.

    Comme une âme errante, le chasseur de prime cherche un nid douillet pour passer le reste de la nuit quelque peu à l'abri. Pensant squatter une barque de pêcheur il arpente le port, se laissant le choix de son lit de fortune. Il y a plusieurs petites coques de noix, puis un navire légèrement plus grand. Un bateau pouvant contenir une trentaine de personne, semblable à un petit patrouilleur de la Marine. Là, deux hommes s'affairent à charger la cargaison, embarquant vivres et nécessaire de navigation. Intéressé par l'opportunité d'avoir de quoi manger et surement de quoi picoler, Atoum se fait discret au possible et se rapproche comme un prédateur. Il avance à couvert, se dissimulant derrières des tonneaux et tout ce qui lui permet de ne pas se faire voir par les deux hommes. Il les entend parler, mais ne parvient pas encore à distinguer leur discussion avec exactitude. Décidant donc qu'il lui faut se rapprocher, le chasseur de prime passe derrière un petit bâtiment et grimpe sur un toit de tôle perché à environ trois mètres du sol, assez près pour qu'il puisse entendre ce qu'il se disent.

    > Yones, passe moi l'tonneaux là !
    > Tiens !
    > Tu crois qu'on va mettre les voiles quand ?
    > Bah après d'main quand on aura les hommes !
    > Alors faut qu'on s'dépêche d'aller niquer un coup ! ahah
    > Ouais mais avec ta gueule ça va être compliqué !!
    > C'est ça, on s'en rappelle d'la dernière fois ? T'as du être surpris quand tu t'es rendu compte qu'c'était pas une femme !
    > Ouais, mais j'te promet qu'elle était mieux membrée qu'toi !

    Les deux hommes s'envoient vannes sur vannes et rient, deux véritables compères.

    > Span fout quoi ?
    > Bah il dort à l'hôtel lui, y s'prend plus pour d'la merde maint'nant !
    > Et nous on dort sur l'bateau comme des merdes ?

    L'alcool empêche Atoum de tilter sur le nom et il écoute toujours ce que disent les deux pirates avec une attention approximative.

    > T'façon depuis qu'il a décidé qu'il voulait plaire à l'autre timbré d'Ivan il a changé !
    > C'est clair t'as raison !

    Soudain le chasseur de prime fait le lien et semble se réveiller d'un coup. Il se dresse d'un coup mais tombe lamentablement en avant, déséquilibré par la boisson. Se fracassant une fois de plus, il fait un vacarme tonitruant qui alerte aussitôt les deux hommes. Ils se retournent et mettent la main à leur pistolet, prêt à dégainé.

    > Oh.... t'es qui ? Montre toi...
    > Pff t'es une flippette mon gars, lui répond son collègues en se moquant de lui.

    Sans qu'ils n'aient le temps de réagir, Atoum sort de la pénombre et s'élance sur eux à toute vitesse. Il saute et envoie un coup de pied terrible sur le dénommé Yones qui se fracasse contre le rebord d'un tonneau et perd connaissance aussitôt. Le second pirate sort aussitôt son arme et tente de tirer sur le chasseur de prime qui se baisse et lui fauche les jambes avant de lui asséner un énorme coup de poing en pleine figure et de lui arracher le pistolet des mains.

    > Oh con t'es qui toi !
    > On s'en fout, t'as parlé d'Ivan ?
    > Putain mais qu'est-ce que tu nous veux ?!
    > Répond moi !
    > J'ai d'l'argent s'tu veux !
    > J't'ais dis d'répondre !
    > Laisse moi tranquille

    Enervé, Atoum lui met deux coups supplémentaires, lui éclatant nez et lèvres à la fois pour le calmer.

    > Alors, t'as parlé d'Ivan ?
    > C'est notre capitaine ouais ! Tu vas crever, Span va v'nir et t'tuer !
    > J'lai vu Span, il est primé lui aussi ! Hum intéressant !
    > T'es quoi un chasseur de prime ?

    Levant le poing en guise de menace, le pirate plisse les yeux et supplie qu'on ne le frappe plus.

    > Il est où Span ?
    > J'sais pas !
    > Tu m'mens connard !
    > Nan j'te jure !
    > Bon alors je vais encore d'voir t'frapper !
    > Bon ok, c'soir j'sais pas mais d'main il est dans une maison qui s'est transformé en squatte.
    > C'est où ?
    > Heu... j'sais pas.. fin si c'est... heu... c'est à coté de l'armurerie. Il organise un recrut'ment d'pirate là bas !
    > Putain c'est bon ça !
    > Il va t'tuer t'imagine pas le battre, il est bien plus puissant qu'nous !
    > C'est mon taff ça c'est pas tes histoires, puis j'espère bien !
    > Bon tu m'laisses ?

    Arborant un sourire presque malsain, Atoum lui met quelques coups pour le mettre définitivement k-o et le transporte jusqu'à l'intérieur du bateau. Là, il attache les deux pirates inconscient à un tonneau de poudre et s'assure qu'ils ne répondent pas. Puis, il va récupérer quelques vivres dans la cale et quelques bouteilles d'alcools. Les bras plein à craquer, il s'éloigne et se fait un véritable festin tout en déambulant.
      Las Camp le lendemain...

      Après avoir dévoré les provisions glânées sur le navire pirate, Atoum a dormi dans un débarras de cordages et de voiles un peu plus loin dans le port. Puis, réveillé par une mouette qui malheureusement a cru bon de lui fianter dessus, le chasseur de prime areçu l'hospitalité d'une petite mamie habitant à deux pâtés de maison de là. Après une bonne douche, il pu boire un café qu'il crache immédiatement dans un plante se trouvant derrière lui une fois que la veuve lui ai tourné le dos. Il hait le café et ça n'a pas changé.
      Appréciant quelques cookies, le natif de Kage Berg fait la discussion à la vieille femme qui semble-t-il n'a que très peu de visiteur. Il en apprend sur son défunt mari, un homme brave selon elle. Il était pirate et avait navigué jusqu'à Shabaody avant de rebrousser chemin. Il aimait sa femme et ne pouvait plus vivre sans elle. Il mit donc de coté sa soif d'aventure pour passer le reste de ses jours aux cotés de la petite jeanine. Une femme toute menue avec un regard tellement expressif et tout autant fatigué par les années.
      Leurs discussions durent longtemps et Atoum raconte lui aussi son passé, parlant de son île natale, de sa relation avec son père puis de son houleux passé ici comme combattant clandestin. A vrai dire c'était la partie qu'il préférait de sa vie.

      Les heures passent et finalement Jeanine avoue quelque chose au petit jeunot qui, par pur bonté selon elle, accepte de passer la journée à l'écouter parler. Elle lui demande s'il peut lui ramener un petit morceau de drapeau pirate, un souvenir qu'il lui rappellerait les épopées de son mari qu'elle admirait tant. Avec plaisir, le chasseur de prime accepte la requête et finalement décide de quitter la maison tout en remerciant la petite mamie.

      > Eh bah, il est tant d'se dégourdir un peu j'crois bien !

      Le soleil déclinant dans le ciel, Atoum comprend plusieurs choses. Tout d'abord il a passé sa journée à faire la causette à une vieille femme, puis il va bientôt être l'heure pour lui de se rendre au recrutement de pirate. Le fameux Span l'intrigue. Une tête mise à prix pour deux millions de berrys n'est pas énorme en soit, mais c'est tout de même assez pour un non-capitaine. De quoi avoir quelques informations après un petit passage à tabac dans les règles de l'art. Absolument serein, le chasseur de prime récupère l'une des bouteilles qu'il a volé aux pirates d'Ivan et la siffle en quelques gorgées. Il doit boire, c'est impératif pour lui car si un affrontement se présente, il doit être en pleine capacité pour y faire face. Marchant tranquillement, il n'attire pas l'attention sur lui. Ne faisant pas de vague, n'exposant pas sa joie ni son excitation comme il aimerait le faire, le jeune homme ne fait que picoler pour se renforcer.

      Ayant terminé sa première bouteille, Atoum la jette dans la première poubelle qu'il voit et arrive finalement devant la maison délabrée qu'on lui a indiqué.
      Les joues rougit par l'alcool qu'il a bu en venant, le chasseur de prime passe le portillon cassé en sautant par dessus puis pousse la porte grinçante. Celle-ci alerte forcément ceux qui organisent le recrutement mais Atoum s'en fiche complètement. N'ayant plus de réputation ici depuis qu'il est partit en 1625, il n'est rien d'autre qu'un poivreau qui souhaite devenir pirate aux ordres d'Ivan Zagrob dit " L'inhumain " à cause de ses pratiques immondes selon les rumeurs.

      Tournant à gauche à la fin du couloir de l'entrée, Atoum entend des voix assez lointaine.

      > Oh, c'est à droite l'ami ! Viens par là !

      Se retournant, le chasseur de prime voit un matelot plutôt costaud, qui l'invite à le rejoindre. Sans hésité il suit l'homme et ils se retrouvent dans une vaste pièce totalement vide où se trouvent une vingtaine d'homme face à deux pirates. Automatiquement Atoum reconnaît Span, ayant un long nez pointu ce mec est inratable. Docile, le chasseur de prime se positionne comme les autres, s'allignant face aux recruteurs. Eux trois sont en face, scrutant le moindre détail des potentielles recrues.

      > Bon j'pense qu'on est au complet, enfin les prochains on s'en fout ! Je suis Grol Span, l'un des lieutenants du célèvre Ivan ! Vous êtes là pour un recrutement spécial ! J'te laisse leur expliquer Pygur ? dit-il en laissant la parole au mec costaud qui a accueilli Atoum.
      > Comme Span vous l'a dit c'est un recrutement spécial, on a b'soin d'homme pour une grosse affaire, y'a énormément d'affaire à s'faire et puis on veut agrandir l'équipage. Du coup, il y aura trois étapes ! Le premier c'est un test pour voir comment vous réagissez face au danger, puis l'second c'est un p'tit combat ! On s'réserve l'dernier qui vous s'ra expliqué à la fin ça vous va ?!
      > Heu.. pour l'combat on a pas d'arme ?!
      > Chaque chose en son temps l'ami calme toi ! dit-il pour recadrer un gringalet un peu trop pressé.

      Soudain, sans prévenir les trois pirates d'Ivan sortent deux pistolets par tête et mettent en joue les recrues. Certains trésaillent, d'autres s'énervent et les insultants de tous les noms tandis que les derniers restent impassible. Atoum n'a pas peur, il sait qu'il n'y a pas de risque, ils ont besoin d'homme et une arme à feu ne l'impression pas. Il sait que dans tous les cas il peut s'en sortir.

      > Bon Pygur, Maro, virez moi les cinqs de gauche... puis c'lui là aussi! explique-t-il à ses acolytes en pointant les faibles au tour à tour avec ses armes.

      Les hommes protestent mais n'y peuvent rien, les deux sbires font leur travail et les dégagent en les emmenant dans une pièce à part. Cinq coups de feu retentissent tout d'un coup surprenant tout le monde. Puis plus rien, tous comprennent ce qu'il vient de se passer et impressionné par tant de cruauté ils ne pipent pas mot. Serrant les dents, Atoum déteste vraiment ce genre de type mais il sait rester lucide. Iil sait là où il doit aller et il s'en tenir à ce qu'il s'est dit.

      Les deux hommes de Span reviennent dans la salle principale et se positionne à nouveau à coté de leur leader.

      > On ne peut pas prendre le risque que quelques mecs haineux aillent nous dénoncer après tout ! La maison est dans un sale état mais elle est plutôt bien insonorisé alors ne pensez pas y échapper si vous merdez !
      > Putain vous êtes des fous ! s'écrie l'un des postulants.
      > De ?
      > Non rien pardon, j'demandais quand est-ce qu'on passer à l'étape suivante !
      > Bon parfait, alors nous vous laissons champs libre, on s'donne le droit d'arrêter les affrontements quand on le souhaite ! Les 10 derniers debout seront nos hommes !

      Le jury improvisé recule de quelques pas pour laisser plus d'espace aux concurrents qui se regardent penaud. Une mêlée générale pour décider ne garder que les meilleurs, une vraie méthode pirate. Atoum s'apprête à aller de l'avant quand un mec derrière lui tente de l'assommer. Le chasseur de prime tombe au sol et évite un coup de pied d'un autre postulant. Puis, sachant qu'au sol il était une cible bien trop vulnérable, Atoum se relève et donne une sacrée droite à un petit mec qui vole sur plusieurs mètres. Tout autour de lui ce sont des coups de poings et de pieds qui partent dans tous les sens, il n'y a aucune cohérence et chacun se tape dessus pour tenter de faire partie des sbires d'Ivan, c'est lamentable. Pourquoi se battre pour devenir un sous-fifre, quitte à casser des bouches et risque de perdre autant que ce soit pour devenir le boss non ?

      Loin de cette logique pirate qui lui semble ahurissante, Atoum esquive les coups comme il le peut. Se faisant quand même toucher ci et là, le chasseur de prime est légèrement éraflé à quelques endroits tandis que ses coups pleuvent sur ses adversaires. Il assènent de terribles directs qui sonnent ses opposants et il ne laisse pas le jury de marbre. Span le pointe du doigt à un moment tout en parlant avec ses deux acolytes. Les affrontements sont de plus en plus tendus, ils ne sont plus que 11, il ne reste donc plus qu'un homme à évincer pour en finir avec ces combats. Rien de plus simple, Atoum s'attaque au plus maigrelet de tous, un petit blondinet d'une cinquantaine de kilos tout au plus. Derrière ses tâches de rousseurs il semble tout droit sortie des jupons de sa mère. Rien de plus opportun pour le chasseur de prime qui, sans prendre vraiment gare lui balance un terrible direct du droit. Une frappe d'une puissance étonnante qui capable de terrasser n'importe quel autre des adversaires ici présent. De quoi terminer cette phase du recrutement assez rapidement.
        Le cadet de la mêlée parvient à faire un pas de coté et envoie un uppercut surpuissant qui fait cracher du sang à Atoum tant l'impact est violent et le scotch sur place, lui faisant même plier un genou au sol. Tous les combats s'arrêtent et les regards se tournent vers ce combattant spectaculaire qui vient de calmer les ardeurs de tout le monde.

        > Oh il est impressionnant c'lui là ! Comme quoi faut c'méfier !

        Le jeune garçon fusille un autre de ses homologues du regard qui est aussitôt prit de sueurs froides. Apeuré par le coup qui vient de sécher Atoum, un gros lourdeau décide de fuir la salle, courant aussi vite qu'il le peut. Malheureusement il ne parvient pas à esquiver les balles de Span et tombe raide sur le planche face contre terre. Il aurait pu mourir, mais le pirate est obligé de lui tirer deux autres cartouches pour le terminer.

        > Putain ces gros... avec tout leur gras ils peuvent même pas crever correctement quoi ! ricane Span avec un air machiavélique.

        Les autres candidats ne bougent plus, ils savent que les combats sont terminés et désormais ils attendent la toute dernière épreuve. Déjà à bout de souffle pour la plus part, Atoum se relève difficile faisant un doigt d'honneur au gamin qui l'a fracassé. Surpris par une telle agilité, il a prit son adversaire à la légère à cause de son physique mais n'aurait jamais dû, ça aurait pu lui coûter bien plus que cela si tous s'étaient mis sur lui pour le mettre hors combat.

        > Bon on fait quoi du coup ?!
        > Bah d'jà on s'débarasse de la merde ! hurle Pygur en s'élançant sur le blondinet. Tu crois m'avoir ? J'sais qu't'es d'là marine batard !
        > Merde, démasqué !

        Le jeune garçon évite un premier coup et après une seconde esquive, parvient a assommer son opposant d'un énorme coup de talon sur le sommet du crâne. Le pirate s'écroule au sol et le jeune garçon, galvanisé par ses démonstrations de forces enlève son t-shirt, laissant apparaître un tatouage, celui d'une mouette, effigie de la marine.

        > Grol " Speed " Span et Maro je vous arrête ! C'est terminé, des hommes viendront vous chercher ! Une fois que j'en aurais fini avec v...
        > Tue le !

        Une première balle est tiré mais le blondinet l'évite habilement. Puis, c'est tout un chargeur qui est vidé sur lui. Atoum décide alors d'entrer en action. Voulant gagner la confiance de Span, il pousse le soldat de la Marine dans le dos qui, déboussolé, se prend une balle dans le mollet. La blessure est bégnine mais tout de même suffisante pour le mettre hors d'état de nuire. Le dénommé Maro vient le chercher et s'empresse de lui mettre une magnifique droite qui lui casse une dent de devant.

        > Batard, t'as vu c'que tu lui as fait !
        > Oh c'est bon Maro t'inquiète ! Merci toi, tu t'appelles comment ?
        > Moi c'est At Bahara ! J'suis pêcheur
        > Ta gueule j'en ai pas d'mender autant !

        Soudain, deux hommes arrivent en trombe dans la grande salle. Ce sont les deux pirates qui la veille au soir affrêtaient le navire. Les deux bougres ayant réussi à se libérer on fait aussi vite que possible pour rejoindre leur leader. Essoufflé, ils ne regardent que Span dans un premier temps.

        > Oh merde... gars, t'sais qu'l'autre là j'l'ai entendu dire qu'il tringlait ta mère taleur pendant l'combat, glissa Atoum dans l'oreille d'un mec un peu limité qui devient vite furax. Pendant les affrontements, le mec avait chopé un gonze et l'avait martelé de coup de poing parce qu'il lui avait marché sur le pied alors qu'il affrontait un autre type. Un candidat parfait.

        Aussitôt, le mec devient tout rouge et s'il pouvait, de la vapeur sortirait de ses narines.

        > A'l'batard ! ON NE TOUCHE PAS A M-A-M-A-N !

        Comme une furie, le débile fonce dans le tas et frappe au visage la cible d'Atoum, puis à cause de maladroitesse dû à l'énervement et quelques bousculades, une nouvelle mêlée générale s'improvise, tout aussi violente que la précédente.

        > Putain c'est mongolien.... se lamente Span, bon on a failli vous attendre, vous vous foutez vraiment d'ma gueule vous deux ! Vous allez voir c'qu'il va vous faire l'captain ! [/color]
        > Span, y'a un mec... un mec qui veut t'défoncer !
        > Ouais j'sais c'était un marine mais regarde Maro vient d'le ligoter on va l'descendre !
        > Non pas lui.... il ressemble a... il ressemble à lui là un peu t'vois ! dit le pirate en pointant Atoum du doigt.
        > Comment ça ?
        > Ah bah merde, c'est lui Span ! C'est l'mec qui nous a tabassé hier soir !

        Sans perdre une seconde de plus, Atoum récupère sa bouteille qu'il avait laissé en rentrant dans la salle et la débouchonne. Puis, buvant à grandes goulées, il termine son alcool et lance le contenant en direction de Span. Seulement, la bouteille termine sa route dans le visage de l'un des deux pirates qui s'était fait fracassé la veille, l'envoyant dormir une nouvelle fois.
        Le leader des pirates lui n'est plus là. Le chasseur de prime cherche sa cible du regard mais ne le voit pas. Puis d'un coup, Span se tient à sa droite et lui envoie un terrible coup de pied qui fait valdinguer Atoum à travers la pièce. Ne comprenant pas ce qu'il s'est passé, il se relève aussitôt et s'apprête à lui foncer dessus quand tout d'un coup il reçoit un nouveau coup de poing dans l'estomac. Le coup le fait légèrement décoller du sol et il crache une fois encore du sang. Ses yeux sont exorbités et il ne sait même plus ce qu'il lui arrive. A quel moment l'homme de main d'Ivan est arrivé à sa portée. Un truc lui échappe, mais quelque chose de bien trop important pour que ça reste un mystère.

        > Tu croyais m'battre ?
        > Quand est-ce..

        Un coup au visage fait reculer Atoum qui est un peu sonné. Son crâne lui fait mal et la situation d'urgence lui fait perdre son self control. Enervé, le natif de Kage Berg donne un coup de pied circulaire à son opposant qui le calme immédiatement avec un upppercut hyper violent. La mâchoire d'Atoum claque et cette fois-ci, totalement désorienté le chasseur de prime tombe en arrière.

        > Putain c'tait quoi ça !
        > Tu crois qu'on m'surnomme Speed pour quoi ?!

        Tout autour d'eux, les hommes se tapent dessus des balles sont même tirées par les pirates et rapidement la cohue devient telle que même les murs insonorisés de la maison ne suffisent plus à couvrir les bruits des combats qui s'y opèrent. Une petite foule s'amasse devant et des renforts de la Marine sont appelés pour récupérer leur caporal qui a donné de sa personne pour mettre quelques pirates sous les barreaux. Seulement, la situation dégénère totalement, il n'y a plus rien sous contrôle.
          Quelques part sur West Blue...

          Un homme encapuchonné sous un épais manteau noir erre dans les rues. Il avance lentement, comme s'il se délectait de l'architecture environnante. Pas vraiment imposant, c'est la silhouette d'un homme de taille moyenne, légèrement plus large au niveau thoracique peut-être. La nuit tombante, l'ombre parcours les rues malfamés de la ville. Les quelques derniers enfants qui jouent dehors sont rappelés par leurs parents les uns après les autres. Des dizaines de mioches rentrent chez eux, sermonné par leurs parents d'être souvent trop sales ou de s'être blessé en jouant. Des scènes de vies normales, enfin presque.
          Un ballon rebondit dans une petite impasse. Aussitôt un chien la suit comme obsédé.

          > Groggy vient là, reviens là mon chien ! s'écrie une petite tête blonde.

          Les seules réponses sont les aboiements de jeu de l'animal qui poursuit encore la balle jusqu'au fond du cul de sac.

          > Eliot rentre à la maison, il va faire nuit !
          > Oui m'man j'arrive je récupère Groggy ! lui répond l'enfant du tac au tac. Allez viens mon chien ! réitère le petit garçon en suivant son compagnon.

          Soudain, la silhouette s'enfonce à son tour dans l'impasse et un hurlement de douleur du chien avertie la mère ainsi que quelques voisins. En quelques secondes les parents du petit garçon arrivent sur place mais plus rien. Il n'y a aucune trace d'Eliot ni même de l'étrange silhouette sombre. Il ne reste plus que le pauvre chien, ensanglanté ayant d'ores et déjà rendu l'âme.

          Au même moment sur Las Camp...

          La scène de pugilat fait toujours rage dans la batisse abandonnée et ce n'est pas prêt de s'arrêter. Atoum face à Span, le combat semble tronqué à cause de l'écrasante vitesse du pirate. Pourtant, le chasseur de prime tient le choc et encaisse les coups non sans mal.
          Un coup de pied horizontal vient lui faucher les tibias quand, d'un seul coup il se détend et envoie un coup de savate en plein visage du sbire d'Ivan. Lui applatissant le nez au passage, Atoum semble reprendre confiance ne lui.

          Les coups s'enchaînent entre les deux opposants et au fur et à mesure, le natif de Kage Berg semble s'adapter à son adversaire. Il comprend qu'en terme de vitesse pur il ne peut rien faire, mais par contre en laissant quelques ouvertures il peut surprendre son ennemi.
          Le laisse lui donner un coup de poing, il parvient même à lui attraper le bras et à le marteler de coup de poing en même temps. Faisant du mieux qu'il le peut, le chasseur de prime se démène comme un diable pour vaincre.

          C'est une véritable pluie de coups que s'échangent les deux hommes, tous plus puissants les uns que les autres. Tout à coup, Span apparaît à la droite d'Atoum et d'un coup de genou bien placé dans les cotes, l'envoie se fracasse contre un pilier de la maison qui se fissure. Grimaçant de douleur, le chasseur de prime se tient le flanc droit. Le visage du pirate lui apparaît à nouveau juste devant le sien et son poing se fracasse contre le pilier car Atoum est parvenu à se baisser à temps.
          La structure oscille légèrement tandis que le mur porteur s'écroule suir lui même, témoignant de la puissance du coup.

          > L'connard il m'a niquer la main ! peste Span en secouant ses doigts à cause de la douleur.

          Soudain, Atoum lui fonce dessus et après un puissant coup de pied qui s'échoue contre les bras de Span, celui-ci est projeté contre un autre mur porteur qui s'effondre à son tour.

          De leur coté, les autres pirates et candidats qui s'adonnent également à des sanglants combat font s'effondrer un mur eux aussi. La maison, rongée par l'humidie vacille de droite à gauche puis, l'étage s'effondre sur lui même avant de céder sur le rez-de-chaussée. La foule qui s'est amassée n'en revient pas et s'écarte le plus possible afin de ne pas se faire blesser par les projections de pierre.

          Une épaisse fumée est produite par l'effondrement et obstrue la vue d'un petit groupe de soldat de la Marine qui vient d'arriver sur place. Personne ne sait s'il y a des survivants, ni même qui sont ces voyous mais une chose est sûr, c'est l'attraction de la soirée pour tous les habitants du quartier.

          Alors que les secondes passent la poussière s'évacue et petit à petit tout s'éclaire. Blessé de partout et couvert d'une épaisse couche de saleté, Atoum se tient fièrement debout avec le jeune soldat blond sur l'épaule. Puis, il le dépose lourdement au sol en voyant que ses collègues étaient arrivés.

          > J'vous l'confie ! Gamin, t'as une sacrée droite t'sais ! Désolé mais c'tait dans mon plan d't'écarter du combat !
          > Sans rancune.. mais... je suis éclaté, lui répond le jeune soldat au visage ensanglanté à cause des coups de Maro.

          Soudain, Span sort du voile qui s'efface et assène un nouveau coup de pied dans le visage d'Atoum dont la tête semble faire un tour complet. Il valse sur plusieurs mètres et tombe lourdement au sol. Il tâche le sol et en touchant sa joue remarque que sa pommette s'est ouverte. Son sang s'échappe de la plaie mais il n'a pas le temps de réfléchir. Puisant dans ses réserves, le chasseur de prime se relève et esquive un premier coup. Après quelques nouveaux échanges désordonnés, Span est repoussé de quelques mètres. Atoum lui, est haletant et se tient les genoux. Il dégobille quelque chose, un mélange vert et rouge dégoûtant qu'il crache au sol.

          > Oh mon dieu, il va mourir ?
          > Mais non chérie, la rassure son mari.

          Les soldats de la Marine sont impressionnés, ils savent qu'ils ne sont pas capable de rivaliser en l'état, mais avec leurs armes ils pourraient acculer le pirate. Ils tentent alors d'avancer, mais le caporal blondinet en retient un.

          > Laissez le deux minutes...
          > Pas plus caporal !
          > Non pas plus... répète-t-il avec difficulté.

          Le chasseur de prime relève la tête et soudain voit Span lui foncer dessus. Désormais il arrive mieux à suivre ses mouvements, ses yeux se sont habitués et il a comprit comment fonctionne son opposant. Alors, usant de ses dernières forces il se déporte de la trajectoire du pirate puis, chargeant son poing en arrière, l'abat de toutes ses forces droit dans le visage de l'homme de main d'Ivan.

          > tequiiiiila SHOOOOT !

          Le poing d'Atoum s'enfonce dans la face de Span qui plie sous l'impact. Son nez, son arcade ses lèvres et ses dents, tout est pulvérisé à cause du choc. Son corps entier est projeté en arrière et termine sa course contre un pan de mur qui a résisté à l'effondrement. Stoppé net, le pirate perd connaissance immédiatement et Atoum tombe à genou. Les yeux vers le ciel, il respire fort, son corps entier se soulève et s'abaisse au rythme de ses inspirations et expirations. Il crache à nouveau du sang et reste dans cette position quelques secondes avant de finalement tomber en arrière.

          > Qu'est-ce que je vous avais dit...

          Les habitants du quartier applaudissent et les soldats de la Marine accourent pour sécuriser les lieux. Un homme se disant médecin vient prodiguer quelques soins à Atoum, d'autre au soldat de la Marine tandis que quelques hommes sortent des décombres tant bien que mal. Directement interpellé par les hommes de la mouette, ils n'ont pas le temps de s'échapper qu'ils finissent menottes aux poignés.

          Après quelques minutes, Atoum finit par se relever et s'approche des soldats pointant Span, toujours inconscient de leur fusil.

          > J'suis Atoum Bahara, chasseur de prime ! Ce type c'est l'mien !
          > Oui m'sieur vous inquiétez pas on l'récupère et on l'emmène à la base !


          Dernière édition par Atoum Bahara le Jeu 03 Jan 2019, 08:40, édité 1 fois
            > Bon, pour récupérer la récompense vient demain à la base avec ta carte de chasseur de prime, on te recevra ! explique le caporal à Atoum.
            > Tu crois qu'il y a moyen que je lui fasse un petit passage à tabac pour savoir où sont ses potes ?
            > Tu peux toujours demandé demain, mais là on l'embarque directement !
            > C'est quoi ton nom ?!
            > Caporal Laran Mez !
            > Parfait, à d'main alors !

            Quelque part sur West Blue au petit matin...

            > Cet abruti s'est fait défoncer ! Personne ne doit apprendre quoi que ce soit sinon tout sera compromis ! Appelez moi Pierrick ! ordonne l'homme encapuchonné à un sous-fifre. Le bureau est sombre et humide. Presque comme si c'était une cave, ce navire n'est plus ce qu'il était.

            Le matelot se hâte et quelques minutes après revient avec le dénommé bien nommé. Vêtu comme un cowboy, armé d'un long fusil orné d'une baïonnette, l'homme est plutôt charismatique et pourtant il n'est en rien le maître des lieux.

            > Oui capitaine ?
            > Span s'est fait avoir, il faut surtout pas qu'il dévoile quoi que ce soit ! Tu dois t'en occuper kyahahaha !
            > Il se trouve où ?
            > La Marine le déplace dans les camps de Whiperia !
            > Mais comm...
            > Crois-tu que je me poserais la question lorsque mon couteau passera sous la gorge de Derreck ? dit-il avec la folie dans les yeux.
            > Je vais m'en charger capitaine, il ne vivra pas assez longtemps pour révéler vos plans !
            > J'préfère ça kyahahahaha !

            En fin de matinée sur Las Camp

            > J'suis Atoum Bahara, chasseur d'prime ! l'caporal Mez est là ?
            > Heu, je vais me renseigner monsieur, c'est vous qui avez capturé le pirate hier soir ?! [/color]
            > Oui c'est moi la classe hein ! ahah !

            Le jeune soldat s'absente quelques instants de son poste pour aller chercher le principal intéressé, excité d'avoir vu un chasseur de prime pour la première fois. Cantonné à des missions rébarbatives d'administration, le tout jeune garçon se satisfait du moindre changement de son quotidien. Puis il revient, accompagné du blondinet, dont la jambe est enserré dans des bandages.

            > Pas matinal toi !
            > Pas l'moins du monde !
            > Tu vas mieux Atoum ?!
            > Comme si j'allais pas bien hier ! Et toi ta jambe ?
            > C'est mieux ! Bon alors t'es là pour l'argent c'est ça ?!
            > Sûr j'veux pouvoir picoler ! Mais c'pas tout, j'peux l'interroger ?
            > A la bonne heure, j'ai les deux millions pour toi, lui répond le caporal en lui tendant une liasse de billet que le chasseur de prime s'empresse de récupérer. Pour ce qui est de l'interrogatoire il est muet comme une tombe ce type ! Mais j'ai demandé et effectivement tu vas pouvoir t'en occuper !
            > Parfait, t'es cool Mez !
            > Reste un peu pro merde, j'suis caporal !
            > Heu ouais... fin m'en fout moi !
            > Pff.... par contre il part dans un navire pour Whiperia, ils ont besoin de travailleur là-bas ! Donc faut que tu t'y rende ! Un bateau de la marine s'y rend demain, ça ira pour toi ? Je te fais un papier et tu pourras y monter !
            > Putain que d'main ? Bon s'pas grave ! Adjugé pour d'main ! dit-il en récupérant la feuille signée que lui tend Mez. Merci t'es un bon toi !
            > J'ai dis pro Atoum !
            > Allez ciao les mouettes !
            > C'est un numéro lui !
            > Monsieur, c'est normal qu'il vous parle comme ça ? Vous lui en flanquez pas une ?
            > Il m'a sauvé hier soir, je lui dois bien ça non ?