DICROSS G. PEETER
• Pseudonyme : Le Déserteur.
• Age : 35 ans.
• Sexe : Homme.
• Race : Humain.
• Métier : Survivant. Homme de main pour la famille Bambana.
• Groupe : Civil.
• Age : 35 ans.
• Sexe : Homme.
• Race : Humain.
• Métier : Survivant. Homme de main pour la famille Bambana.
• Groupe : Civil.
• But : Acquérir le fruit du Lion. Devenir riche.
• Équipement : Un vulgaire pistolet.
• Parrain : Stark Lazar.
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Oui, Elijah CroqDur.
• Si oui, quel @ l'a autorisé ? Monsieur Andersern.
Codes du règlement :
• Équipement : Un vulgaire pistolet.
• Parrain : Stark Lazar.
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Oui, Elijah CroqDur.
• Si oui, quel @ l'a autorisé ? Monsieur Andersern.
Codes du règlement :
Description Physique
Un homme tel que lui passe difficilement inaperçu, tant par son style vestimentaire peu ordinaire que sa façon d’être. Monsieur Dicross n’a jamais aimé passer inaperçu, ce n’est pas dans ses habitudes et il le montre bien. Pas bien imposant physiquement, il ne dépassera jamais le mètre soixante-quinze à son grand malheur, dans un monde où les plus grands humains pouvaient en mesurer le triple. Si ce n’était pas handicapant, on ne pouvait pas dire qu’il comblait sa petite taille par un corps massif ou des muscles en acier trempé. Là-dessus encore, il n’était pas au rendez-vous. Soixante et onze kilos. Sans être une crevette dont la tête pouvait être séparée du reste de son corps d’un mouvement de bras, il n’était pas un mastodonte. S’il possédait une bonne vélocité et une certaine endurance, il le devait à l’entraînement militaire reçu chez la Marine.
Un nombre conséquent de personnes ont tendance à en faire des caisses quand ils marchent dans la rue. Les grands gaillards bombent le torse, gainent le dos et avancent comme s’ils traînaient une armure sur eux. Les petits vicelards se faufilent, le dos voûte et le pas pressé, jetant le regard dans toutes les directions craignant d’être frappé par la foudre. Peeter avançait sereinement, la tête haute et la démarche assurée, reste de sa formation militaire qui l’avait poussé à rester fier et droit dans le moindre de ses déplacements. Et d’observer, beaucoup, quasiment systématiquement, les déplacements d’autrui. S’attarder sur l’un, puis sur l’autre, et ainsi de suite. Son petit jeu, fixer des personnes jusqu’à ce qu’elle le remarque, et finissent par détourner les yeux, mal à l’aise. Une façon également de se faire une idée bien que brève de la personnalité de l’autre.
L’avantage étant qu’avec un regard glaçant comme le sien, perçant, donnant l’impression qu’il vous traverse pour fouiller au plus profond de votre être, difficile de ne pas être déstabilisé. Son regard est sans aucun doute ce qui focalise l’attention de son interlocuteur la première fois qu’on le rencontre. L’iris est d’un bleu si pur, si beau, marqué en plein centre par de petites pupilles qu’on distinguerait à peine, perdu dans cet océan. Un atout indéniable dans le charme de cet homme, qui pourtant est entaché par la tristesse et la fatigue évidente que l’on peut lire sur son visage. Maussade, on le croirait dépourvu de joie depuis des dizaines d’années, comme s’il n’avait plus rien de joyeux à offrir. Si épuisé, comme au bout du rouleau, de lourdes cernes et un teint pâle, presque maladif. Certains diront qu’il n’est plus qu’un type sevré de tout bonheur dans de chics vêtements, qui aurait bien besoin de manger un peu.
Lorsqu’il prend la parole, les doutes se confirment. Monocorde, comme si la conversation l’ennuyait profondément, le timbre de sa voix ne connaît que très peu de variations possibles. Parfois, selon son humeur généralement taciturne il se laissera aller à un trait d’humour. Le problème étant que vous n’en verrez pas la différence avec une phrase énonçait sérieusement. Il faut s’accrocher pour tenter de distinguer les moments où il n’est pas sérieux, qu’il cherche seulement à faire dans l’humour et les phases plus solennel. L’avantage étant qu’une tel froideur dans le ton employait apporte plus de poids à ces menaces, qui elles ne laissent jamais planer le doute quand elle sont énoncées. La seule fois où le verrait plus expressif que jamais sera dans ses phases de colère, ou d’agacement. Aussi inattendues et fulgurantes qu’une descente de marines dans une planque de la mafia.
La façon dont il est perçu par les gens est importante et en ce but, jamais il ne s’autorise un moment d’égarement dans sa tenue vestimentaire. Le costume en trois pièces est son plus fidèle allié depuis aussi longtemps qu’il a eu les moyens de se l’offrir. Uniquement dans les teintes sombres, question de goût personnel, confectionné à partir d’un tissu en laine cardée, flexible et tissé dans un motif sergé. Sous le costume sur mesure, une chemise en col rond dont la teinture varie généralement entre le simple blanc uni ou le bleu ciel à rayures blanchâtres et au col blanc. Par-dessus la chemise, un gilet grisonnant auquel est accroché à l’un des boutons, une montre à gousset par le biais d’une chaînette. Un pantalon et de belles chaussures en cuir noir, des bottines montantes pour la partie basse. Deux éléments indispensables à sa tenue, son long manteau qui lui tombe en bas des genoux et son couvre-chef en tweed, mélange entre la casquette et le béret. Visière courte et forme bombée sur le dessus du ciboulot, il ne la quitte jamais lorsqu’il met le nez dehors.
Description Psychologique
Très peu expressif de ses émotions, ne laissant quasiment rien paraître, arborant un visage morose, il est presque autant éteint à l’intérieur qu’il semble l’être de l’extérieur. On pourrait dire de lui qu’il n’est plus qu’un homme résigné, mais ce n’est pas totalement juste. Certes, il a perdu confiance en l’humanité et s’est résigné à ne plus espérer quoique ce soit de cette race égoïste et cruelle. Tout n’est pas totalement enterré tout de même, une flamme subsiste au plus profond de lui, une flamme qui ne demande qu’à être embrasée. Il a envie de s’en sortir, mais a tout simplement baissé les bras pour le moment. Il traîne les nuits dans les rues, se torturant l’esprit sur son passé, les erreurs qu’il a commises mais également les actes d’autrui qui ont ruiné sa vie et celles de beaucoup d’autres. Quelques noms gambergent dans ses méninges, jouant avec son esprit, le hantant, l’obnubilant…
Des cibles à abattre, des personnes à faire payer, des revanches à prendre, des comptes à rendre. Il ne vit aujourd’hui que pour cela, rendre la monnaie de leurs pièces à ces quelques individus qui ne le verront certainement pas venir. En attendant, il enfile les litres de rhum ambré, sa boisson favorite aussi. Des bouteilles comblent les tiroirs et meubles de son appartement en permanence, et il a régulièrement un verre à la main. Et une clope au bec, ses plus sales habitudes dont il ne se passe pas. Il est également un grand consommateur d’opium, dont il n’a aucun mal à en faire l’acquisition en bossant pour la famille mafieuse qui en gère le plus gros trafique de North Blue. Il a commencé à en fumer lorsque, lasse de ne plus trouver le sommeil par aucun moyen naturel, on lui a conseillé d’essayer. La sensation de relaxation ressentie lors de la première fois fut si intense que dès lors, cela en devint une habitude, chaque soir. Opium et alcool, jusqu’à en tomber.
C’est un criminel depuis plusieurs années maintenant, deux bonnes dizaines facilement. Un homme intraitable en affaires et prêt à tout pour exécuter les taches qui lui sont confié. Impitoyable, il n’a aucun mal à tuer puisqu’il y a longtemps qu’il a arrêté de croire que l’humanité avait encore quelque chose de bon à offrir. Il reste un homme de goûts, aimant être bien vêtu, son tailleur favoris ‘’Chez Eggsy’’ résidant à Manshon. Consommer un bon alcool, manger dans un bon restaurant, accompagné d’une belle demoiselle et disputer une partie de cartes. Et l’argent, évidemment. Ce qu’il déteste en revanche par-dessus tout, est le manque de respect envers sa personne. Les salopards qui se permettent de le traiter comme un moins que rien, un déchet. Il n’apprécie pas également sa petite taille qui l’oblige souvent à devoir lever les yeux pour s’adresser à plus grand que lui. C’est irritant et humiliant.
Tout autant que ceux qui le raillent sur son physique quelque peu chétif. S’il n’a pas énormément de muscles il est vrai, il n’est jamais le dernier pour mettre une beigne à la tempe de ceux qui le sous-estiment. Il n’a peur de rien et c’est pour cela que ses services sont très appréciés au sein de la famille Bambana. Une détermination et une hargne qui comblent facilement son manque de puissance brut. L’un de ces principaux défauts étant bien connu dans le milieu, l’intéressé à tendance à trop souvent se laisser emporter par sa colère et nous offre de somptueux coups de sang. Il n’est pas du genre patient et ne supporte pas les personnes en retard, cela a le don de prodigieusement l’agacer. Chose plutôt ironique quand on sait que la ponctualité n’a jamais été son fort. Vous savez ce qu’on dit, faites ce que je dis et non ce que je fais…
Il pose un regard plutôt désabusé sur le monde, tant de fois déçu et trahi qu’il l’a été, il n’en attend et n’en espère plus rien. Ce qui retire de lui toute ambition personnelle. Il voit le monde comme un merdier géant dont il est pris au piège sans issue à l’horizon pour s’en sortir. Basculé dans la criminalité a été un choix comme un autre après sa désertion des rangs de la Marine, il n’aurait de tout façon pas su occuper un travail banal. Au moins celui-ci était bien payé et le sauver d’une certaine mesure de l’exécution si les forces de l’ordre lui remettaient les mains dessus. Sa foi en la justice ayant de toute façon était il y a bien longtemps perdue, il avait espéré en s’engageant changer les choses mais ce n’était qu’un espoir futile. Aujourd’hui il devait composer avec ses démons, ses vices et ses défauts, et personne ne viendrait lui tendre la main pour l’en sortir, il en était persuadé.
Biographie
L’histoire de notre protagoniste prend naissance sur l’une des quatre mers bleues, celle située la plus à l’Ouest. Peeter a vu le jour sur l’une des îles les plus paisibles que l’on puisse trouver dans cette zone, Kage Berg. Aucune ville dont la taille pourrait être jugée de conséquente, mais une multitude de petits villages. Né en l’an 1592 d’une mère tantôt femme au foyer, tantôt serveuse en restauration durant les saisons, et d’un père écarté du monde du travail dû à un accident survenu dans une scierie, il était le petit dernier de la famille. Avant lui, un frère et trois sœurs. Celle-ci vivait modestement, si ce n’est dans la difficulté par moment, mais l’argent ne fut en aucun cas la gangrène qui rongea l’harmonie de la famille Dicross. Non, pour se détruire mutuellement, ils n’avaient besoin de personne d’autre que d’eux même. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils y mirent du cœur à l’ouvrage.
Si vous demandez à Peeter, il vous répondra qu’il n’a pratiquement pas de souvenirs de son enfance et par conséquent, n’est pas en mesure d’apporter une version complète aux nombreux drames familiaux que lui et toute sa fratrie ont traversé. Leur mère, Tessa Dicross, était une figure maternelle déplorable en réalité, mais qui savait sauver les apparences devant autrui. Soupçonnée d’adultère par son mari, elle parvint à se tirer de ce mauvais pas en retournant tous ses enfants contre lui et en le quittant, l’accusant de violences physiques et d’harcèlement morale. Accablé par le chagrin, l’on n’entendra plus jamais parler de cet homme. Débuta alors pour Tessa ce que ses propres enfants appelèrent plus tard ‘’ La longue série de mariages ratés et de déménagements inutiles’’. Si Kage Berg était l’île native du jeune Peeter, il eut l’occasion d’en découvrir bien d’autres durant son enfance, et son adolescence.
Trimballer à droite et à gauche selon les lubies et les rencontres masculines de leur mère, ils ne restaient pas plus de quelques mois, peut-être une année ou deux, grand maximum, avant de plier bagages et de changer de coin. Ceci étant accompagné d’une légère obsession de Tessa pour l’argent, les tensions et les disputes avec ses filles les plus âgées firent qu’elle décida de s’en séparer l’une après l’autre. Un peu comme l’on sème des miettes de pain sur ses traces, elle sema ses filles. Ne restait plus qu’alors que les deux hommes de la fratrie, le jeune Peeter alors âgé d’une dizaine d’années, quatorze exactement et le plus grand, Franklin, seize. Chose étonnante, ils revinrent s’installer à Kage Berg. Tessa prétextait vouloir repartir de zéro, tout en revenant aux sources et se rapprocher de sa vraie famille, ses propres parents. L’occasion pour les deux adolescents de retrouver des amis d’enfance, des cousins et cousines, cela aurait dû être réjouissant.
C’était sans compter sur le besoin obsessionnel de Tessa de se trouver dans les bras d’un homme, qu’importe si cela pouvait bien être la dernière des pourritures. Cette fois, elle fit fort. Elle ne trouva rien de mieux que de s’amouracher d’un pirate rencontré durant la foire de la vache. Un salopard de première, qui, prétendument amoureux également, avait quitté son équipage pour ne plus quitter les terres campagnardes. Commença alors le véritable cauchemar pour notre protagoniste, qui ne parvint jamais à apprécier cet homme. Sonny Grantz, surnommé ‘’Le démon des Odeurs’’ par notre héros, fit vivre un calvaire durant de longues années au jeune garçon aux yeux azur. Ils ne pouvaient pas se blairer, tout chez le forban répugner au plus haut point Peeter et il n’éprouvait que de la haine, du dégoût et de la méfiance envers ce criminel. Jusqu’à ses dix-sept années, il dû lui faire face.
Enfin, il passa les premières années à subir plutôt que de s’opposer à lui. Les moqueries, les insultes, lui servir de larbin. Il n’avait pas d’autre choix, la moindre contestation menait à la volée de coups et comme personne au sein de la maison ne semblait vouloir prendre sa défense… Quand il fut assez grand pour comprendre qu’il ne devait pas se laisser maltraiter, c’est là que la situation devint plus dure encore. Les coups devinrent plus violents et les punitions plus sévères, visant davantage à l’humilier que lui servir de leçon. Son frère était déjà parti, engagé dans la Marine pour servir en tant que soldat. Lui était encore trop jeune pour espérer pouvoir quitter le foyer familial. Renfermé sur lui-même, persuadé que cela ne prendrait jamais fin, il envisagea quelques fois le pire, lorsque le soir dans sa chambre il pleurait seul, désespéré. Manquant de courage pour passer à l’acte et désireux au fond d’avoir la chance de profiter d’une vie normale et heureuse, il serra les dents.
Jusqu’au jour où le naturel revint au galop, et que sa mère décida de quitter son énième mari après une série de disputes. Ce fut un véritable soulagement pour le dernier des Dicross qui allait entamer sa dix-huitième année. Lorsque ce fut le cas, il quitta immédiatement son irresponsable de mère qui n’avait toujours pensé qu’à sa petite personne sans se soucier de ses enfants et s’engagea à son tour. Il décida de quitter la mer de l’Ouest, souhaitant mettre de la distance avec son ancienne vie et se retrouva sur celle du Nord, un choix effectué plus par hasard que par un réel désir de s’arrêter sur celle-ci. Il ne perdit pas de temps en tourisme, pratiquement sans un sou et désireux de reprendre sa vie en main et devenir un véritable homme, il se rendit au Quartier Général de la Marine pour se porter volontaire. Forte de quatre divisions et une puissante flotte, ils ne refusèrent pas une nouvelle tête déterminée et revancharde sur la vie.
La base G-6 fut sa nouvelle famille, son nouveau départ, sa nouvelle raison d’être. Du moins était-ce ce qu’il pensa durant les premiers temps de son engagement… S’il savait son frère engagé dans la Marine d’élite, lui ne chercha pas à suivre ses traces, préférant au contraire s’en écarter par soucis d’identité. Deux mois de formation qui passèrent relativement vite, et ses débuts en tant que matelot de seconde classe. Encore motivé et ambitieux, il rêvait déjà à ses futurs coups d’éclats et faits d’armes autant qu’il aspirait à grimper les échelons. Une année passa et le jeune Dicross devint matelot de première classe, mais son parcours était encore loin d’être terminé. Pour atteindre le grade supérieur, le très convoité Caporal, il allait lui falloir redoubler d’efforts. Et il y était prêt, du moins durant un temps… Ensuite, il fut totalement blasé de sa situation, et sa situation se dégrada…
Peeter n’avait jamais eu aucun mal à exécuter un ordre censé et émanant d’une personne qu’il jugeait fiable et digne de confiance. Et jusqu’ici, il avait toujours servi sous les ordres de supérieurs respectant ses conditions. Il bossait bien, suivait les ordres et si son caractère bien trempé l’amenait à quelques accrochages avec ses camarades, tous l’appréciaient dans l’ensemble. Pas irréprochable pour autant, il fut coupable de quelques erreurs dans son travail et fut sanctionné en conséquence. Si son dossier militaire contenait quelques sanctions militaires prise en son encontre, cela n’entacha pas sa carrière pour autant qu’on lui assurait être prometteuse. Toutes les bonnes choses ayant une fin, sa progression se heurta à un obstacle de taille lorsque il fut affecté au sein d’une autre unité, sous le commandement de ce qu’il qualifia d’être le plus gros enfoiré et incompétent des Sous-Officiers.
Le Sergent Illan Alidi, arrivé à ce poste par miracle selon beaucoup au G-6, respecté d’aucun de ses subordonnés, raillé et méprisé par ses égaux, un de ceux qui vous pourrissent la cohésion d’un groupe. Personnage lâche au possible, fuyant le danger prétextant des ordres contraires venant d’en haut plutôt que de régler le problème directement. Dédaigneux envers ses hommes et manquant totalement de charisme, piètre leader au combat et dans sa façon de commander, il palier à son manque d’autorité naturelle en abusant de son grade. Humiliant physiquement et mentalement ses hommes, leur crachant son mépris au visage, il en poussa plusieurs d’entre eux à bout. Là où les choses se compliquèrent, ce fut lorsque Peeter, récemment élevé au rang de Caporal après deux années et demi de bons et loyaux services intégra son unité. Tout simplement car il n’était déjà plus le jeune marine aveugle, déterminé et dévoué à servir la justice, mais juste un autre soldat désabusé et totalement désintéressé par son devoir.
Autant vous dire qu’il ne faisait plus réellement d’efforts pour cacher son ennui, ni même pour exprimer à haute voix ce qui ne lui plaisait pas dans ce système. Franc et un brin coléreux, il dénigrait sans cesse la chaîne hiérarchique tout en exécutant tout de même le travail confié, s’en tenant au strict minimum. Il s’attira rapidement la sympathie et le respect des bleus, mais également la foudre du Sergent Alidi. Ce dernier jugea qu’il ne pouvait pas faire confiance en un Caporal si peu impliqué et porteur d’un léger élan d’insubordination qu’il insufflait selon lui quotidiennement par ses actes et au travers de ses paroles. Dès lors il fit tout pour forcer le Caporal Dicross à rentrer dans les rangs, à le museler comme les autres et en faire un petit soldat obéissant comme les autres. Il n’y parvint pas, mais obtint sans doute encore mieux puisque aujourd’hui, il n’entendait plus parler de ce petit Caporal rebelle et ingérable.
Déserteur. Peeter abandonna la marine, son devoir envers la justice, délaissant son grade pour s’enfuir à une vie civile qui lui convenait mieux. Les six derniers mois qu’il passa sous les ordres du Sergent lui firent perdre en partie la raison, mais ceux connaissant son passé savaient que le traumatisme était bien plus ancien que cela. Cet Alidi n’avait fait que réveiller les problèmes psychologiques enfouis en lui et le conforter dans cette idée qui trottait dans un coin de la tête du déserteur depuis un moment, quitter la marine. Il avait plongé dans l’alcoolisme, pas un soir sans faire un tour au bar ou se descendre une bouteille dans sa chambre pour noyer la colère qu’il réprimait toute la journée. Depuis longtemps déjà, il n’était que haine et désespoir à l’intérieur, impuissant contre le monde entier, s’empêchant de sombrer dans la démence et voulant devenir quelqu’un de respectable.
Tout cela n’était plus d’actualité, désormais. Il quitta la marine durant une de ses rares permissions, et s’abandonna un peu plus encore à ses nombreux vices. Son amour prononcé pour la boisson alcoolisée, pour les jeux d’argent et très vite, tout son rythme bascula. Il ne dormait que très peu, en proie à des angoisses, essayant de s’assommer le cerveau avec des litres de rhum. Le bouche à oreille le poussa à essayer une nouvelle stratégie, célèbre dans cette mer du Nord et particulièrement dans la ville de Manshon, l’opium. Il en fut rapidement accroc, comme toute nouvelle chose mauvaise pour lui à laquelle il s’expérimentait. Devenu quelqu’un de violent et acerbe, pas un jour ne passait sans qu’il soit mêlé à une bagarre. Jusqu’au jour où les berrys économisés jusqu’ici durant ses années au sein de la marine finirent par tomber à néant, dilapidé dans l’alcool, les jeux, les prostituées et la drogue.
Que fait un homme en manque de ce dont il est devenu dépendant quand il n’a plus les moyens de l’acquérir normalement ? Il force les choses et généralement, en usant de la violence. Sachant cela, il ne reste plus qu’à vous imaginer Peeter, armé d’un pistolet, déboulé dans une ruelle où il devait y retrouver son fournisseur pour une vente. Sauf qu’à la place de lui donner le pognon habituel, il braqua le canon de son arme sur le front et lui assura qu’il lui ferait exploser le crâne s’il ne lui donnait pas tout l’opium qu’il avait sur lui. Il refusa catégoriquement, en lui expliquant la stupidité de son geste, qu’il aille jusqu’au bout de ces menaces ou non. Le ton monta rapidement, les insultes et injures volèrent et la patience de l’ancien Caporal s’évapora comme la neige fond au soleil. Il pressa la détente, le coup de feu déchira le silence de la nuit et la cervelle du malheureux s’étala tout autour de la scène.
Peeter, qui venait de commettre son premier meurtre, ne s’autorisa pas le droit de vomir un coup même s’il en débordait d’envie. Dans son état avancé de manque, d’irritabilité, de paranoïa, de haine, de folie, et de tout ce que vous voulez, il prit l’opium et retourna se planquer dans sa chambre. Laissant à la vue de tous, le cadavre, ne cherchant même pas à couvrir son crime. Ce fournisseur se trouvait être un des nombreux hommes à la solde de la famille mafieuse, les Bambana. Ces derniers apprirent dans la journée du lendemain qu’ils se retrouvaient avec un macchabée sur les bras, une partie de leur produit leur avait été subtilisé et le tout, sans une pièce de berry en compensation. Il y avait quelque part en ville, un petit malin qui venait de les rouler. L’intéressé en question se retrouvait allonger sur son lit, de la sueur sur le visage, l’esprit dans le brouillard, semi-conscient de ce qu’il venait de se passer…
Si jusqu’ici, le mode de vie catastrophique du dernier des Dicross ne concernait que lui et ne touchait que sa misérable existence, tout avait basculé avec son acte totalement inconsidéré. Il ne lui avait fallu que peu de temps, même pas une année, avant de sombrer au plus bas et s’attirer les plus gros des ennuis. Anatoli Sciavonnache, ce nom ne signifiait rien pour notre héros et pourtant il allait jouer un rôle déterminant pour le reste de sa vie. Il se trouvait être l’exécutant du Padre de la famille Bambano, celui en qui Antoni Caesar plaçait toute sa confiance pour régler les petits problèmes avant que ceux-ci aient le temps de lui parvenir aux oreilles. Si Anatoli pensait que cette histoire n’était qu’un petit désagrément sans conséquence, il fut rapidement contraint d’admettre le contraire. Sans parler du temps qu’ils mirent à retrouver le coupable, il avait sous-estimé sa détermination de vivre.
En règle générale, lorsque quelques membres de la famille Bambano vient vous rendre visite, vous n’avez pas le temps de comprendre ce qu’il vous arrive que les tontons flingueurs vous ont déjà percé comme une passoire. Avec Peeter, ils tombèrent sur un os. Alerté on ne sait comment qu’on cherchait à lui mettre la main dessus depuis quelques temps, il s’était préparé à les recevoir de manière convenable. La fusillade qui survint cette nuit-là réduisit la piaule en l’état de gruyère, le couloir et les parois en bois aux alentours subirent le même sort. Le mobilier rendit l’âme, le sang coula, des tontons flingueurs furent flingués et le corps du jeune alcoolique drogué goûta une fois encore à la caresse du plomb. La fin exacte, très peu de personnes la connaissent réellement, Anatoli ayant réduit au silence les quelques curieux qui avaient assisté à la scène de guerre et acheté le gérant de l’établissement pour fermer les yeux sur leur venue.
Les rumeurs circulent encore à ce jour, alimentant la légende de ce criminel mystérieux et craint qu’était devenu Peeter G. Dicross. On raconte qu’une fois avoir vidé ses nombreux chargeurs de mitraillette sur Sciavonnache et ses gars, il les aurait attendu au fond de sa chambre, les bras bourrés d’explosifs, déterminé à se faire sauter et eux avec. Le brui court également que c’est cette vision d’un homme plusieurs fois touché par les balles, à bout de souffle et acculé, mais décidé de se battre jusqu’au bout et d’entraîner l’ennemi avec lui qui aurait fait changer d’avis le mafieux au visage brûlé. Au lieu de simplement le liquider pour ses conneries, il aurait décidé de l’utiliser pour remplacer ses hommes perdus et ainsi lui faire payer sa dette envers le Padre. Une dette qui naturellement, était éternelle, en cela l’ancien soldat ne se faisait aucune illusion là-dessus.
Travailler pour un homme de l’envergure du Padre Antoni Caesar impliquait des règles strictes à suivre et appliquer en toute circonstance. Cela impliquait également de tenir une certaine image de sa personne puisque celle-ci représentait la famille sur le terrain. Se vêtir comme un clochard et agir comme un bouseux ne convenait pas, lui avait-on fait comprendre. Travailler pour la famille Bambano, bien que ce fut un choix imposé au départ, se révéla bénéfique pour sa personne. Il pu enfin clairement assumer son goût du luxe, des belles choses. Sa tenue vestimentaire changea du tout au tout, désormais il aurait les moyens de s’offrir des vêtements à sa convenance. Il se révéla être un élément précieux pour les affaires, comme l’avait décelé Anatoli. Intrépide, presque inconscient, blasé par le sort qui avait été le sien autrefois, consumé par la rage et les remords. Dévoué aux affaires familiales.
Il était parfait, et parfaitement utilisé, conseillé, guidé. Il fit le bonheur du Padre et le malheur de ces victimes. Un chien enragé, capable de véritable coup de colère incontrôlable, aveuglé par la haine, mieux valait ne pas avoir d’ennuis avec lui. Et en ces temps difficiles pour la mafia, définitivement plus la bienvenue en ville, il est un allié de poids sur qui on peut compter.
Test RP
Antoni Caesar Bambano en personne te convie et te demande de garder sa nièce, la petite Loretta. Jouer aux babysitters, ça ne t'enchante peut être pas mais tu n'as pas le choix. Et s'il arrive quelque chose à la petite pendant ta garde, tu dormiras avec les poissons ! Dommage pour toi, cette enfant ne tient pas en place... Et peut se révéler encore plus machiavélique et implacable que son oncle...
Il s’alluma une cigarette, agacé par la situation, cherchant désespérément un moyen d’apaiser ses nerfs. Il sortait du bureau de monsieur Bambano, le Padre en personne venait de lui confier une mission. Si beaucoup de tontons flingueurs tueraient pour se voir attribuer un tel honneur, Peeter ne pouvait s’empêcher d’éprouver de la colère. Il avait l’impression qu’on se foutait de sa gueule, qu’on venait de le punir sans qu’il en sache la raison. Il tira nerveusement une bouffée et laissa les effets de l’opium mélangé avec du tabac faire leurs effets. Il garda la fumée un moment dans ses poumons, avant de l’expulser lentement, calmement. La relaxation que cela lui apportait serait salvatrice aujourd’hui, avec l’autre peste à surveiller, il ne pouvait pas se permettre de perdre son sang-froid. Loretta, ce prénom suffisait à faire tressaillir les plus téméraires travaillant au sein de la famille mafieuse à qui elle appartenait, cette petite garce.
Pas plus haut que trois pommes, pas plus épaisse qu’un yaourt et pourtant, aussi manipulatrice et hargneuse que son parrain. Maudits soient les personnes qui ont pu mettre au monde un fléau pareil. En tant que nièce du Padre, elle bénéficiait évidemment de sa protection et de toutes les petites délicatesses qu’elle souhaitait. Jouer les baby-sitters pour une enfant de cet acabit était moins dangereux que d’affronter la colère d’un Amiral de la Marine. Au moindre faux pas, vous finissez avec une dizaine de plombs dans la carcasse et votre corps allait nourrir les requins en mer. Le point positif dans cette histoire, il ne serait pas seul à assurer la surveillance de la gamine. Quatre autres hommes ayant reçu les mêmes instructions l’attendaient dans le hall du vaste manoir principal des Bambano. Ils lui obéiraient, ils mèneraient la mission et avec un peu de chance, Loretta serait moins intenable qu’à son habitude.
Bien, où est-elle, cette merveilleuse et douce petite fille ?
Une force inconnue sembla tirer sur le pli de son pantalon, comme pour attirer de force son attention. Désagréable au possible comme sensation, l’ancien représentant de la justice posa le regard sur la tignasse blonde qui s’agitait sous ses yeux. Naturellement qu’il s’agissait de cette peste, il n’y avait qu’elle pour faire preuve d’autant d’irrespect dès les premiers instants d’une rencontre. Elle avait quelque chose dont elle voulait lui faire part, et ne souhaitait pas attendre trente secondes supplémentaires qu’il remarque de lui-même sa présence.
Oui, mademoiselle Loretta ?
C’est toi Pueur ? C’est toi qui vas jouer avec moi aujourd’hui ? Dis, hein ? c’est toi ? hein ?
Peeter, mademoiselle Loretta. Enfin, pour répondre à votre question, c’est moi en effet que votre oncle envoie pour la journée.
Elle éclata de rire, vraisemblablement enchantée par la réponse, et se mit à courir en rond autour du déserteur, qui fit en sorte de ne pas la suivre des yeux pour ne pas attraper un mal de tête. Avec ce genre de personne débordant d’énergie, il fallait savoir se ménager au risque de ne pas tenir la distance. Il avait envisagé de lui administrer un puissant somnifère pour la plonger dans un long sommeil et s’épargner la peine de la supporter toute une journée, mais la crainte des représailles de son patron l’en empêcha. S’il avait pu, il aurait tout bonnement refusé le travail, mais là encore on ne lui avait pas demandé son avis. Ils ne s’attardèrent pas sur les lieux, l’ogresse aux allures de petite fille innocente souhaitait prendre l’air et jouer dehors, au soleil et en pleine nature. Le criminel au regard morne donna ses instructions, et le cortège se mit en marche, déambulant dans les rues de Manshon.
L’occasion pour l’ex-Caporal de se perdre dans les méandres de son esprit. Il n’aimait pas spécialement cette ville, ni même les autres villes en réalité. Particulièrement en journée, où toute la crasse, la médiocrité, la pourriture et le vice enracinait resurgissait au grand jour. Au moins, quand la nuit venait et que l’éclairage se mettait à l’ouvrage, la vision des rues illuminées était plus appréciable. D’autant que la partie plus repoussante se faisait engloutir par la pénombre, dissimulée dans l’ombre. Jusqu’ici, tout se déroulait relativement calmement, mise à part qu’elle avait obligée un marchand de friandise à lui donner la quantité de sucreries à la con qu’elle désirait. Le vendeur, dont la décision avait été éclairée par une information utile, avait volontiers accepté quand il avait appris qu’il s’agissait d’une demande de la famille Bambano. Mieux valait céder aux exigences de ses membres, il était préférable de perdre quelques kilos de sa marchandise plutôt que la vie.
Une petite heure plus tard…
Les tontons flingueurs et leur supérieur pouvaient se réjouir, aujourd’hui semblait être un jour de repos pour la folie furieuse de la môme.
OOOOOOOOOOOOOH ! LE ZOOOLI CHIIIEEEEN ! JE VEUX JOUER AVEEEC !
Ils pouvaient désormais s’insulter d’avoir été assez stupides pour croire qu’ils seraient peinards aussi longtemps. A la vue du clébard errant, elle avait détallée à toutes jambes dans sa direction, balançant la grosse poche de bonbons à la tronche de Peeter. Il pesta un coup et repoussa la poche à la fiole du sous-fifre à la droite, lui aboyant de se bouger les miches et d’aller à sa poursuite. Si la blondinette disparaissait, les vies de l’intégralité des hommes assignés sa vigilance en feraient autant. Pas de fin heureuse et des litres de sang versaient à cause d’un putain de cabot à la con. Leur seul avantage dans l’histoire était qu’ils connaissaient bien les rues et ruelles de cette ville, comme si elle leur appartenait en réalité. Ils parvinrent à la rattraper et à s’en emparer, malgré les coups d’ongles, de pieds et de dents dont elle gratifiait la paire de tontons flingueurs tentant de l’immobiliser. Elle voulait ce chien, elle exigeait ce chien plutôt.
SI J’AI PAS LE CHIEN TOUT DE SUITE JE DIS TOUT A TONTON TONI ET IL VA VOUS ARRACHER LES DOIGTS AVEC UNE PINCE !
Mademoiselle, personne ne souhaite en arriver là, mais le chien s’est enfuit et
TOUT DE SUIIIIITE !
…
On fait quoi m’sieur Dicross ?
Tu l’as entendu ? Va me chercher ce putain de clebs !
JE LE VEUX ! LE VEUX LE VEUX LE VEUX LE VEUX LE VEUX LE VEUX !
La voix aigüe et perçante mélangée à ses cris appuyés par des pleurs forcés ne tarderait pas à avoir raison de la santé mentale du criminel en costume. Les yeux clos, savourant une cigarette dont il avait le secret à l’écart de l’agitation, il tacha de ne pas péter les plombs. Finalement, Giuseppe revint en trombe et en sueurs, un chien se débattant entre ses bras et le présenta à la petite aux bouclettes d’or. A peine ses pieds touchèrent de nouveau le sol qu’elle administra une claque de bonhomme sur le museau de l’animal qui couina de douleur dans un premier temps, avant de montrer les crocs et de passer à deux doigts de lui croquer la jugulaire en représailles. La nièce du Padre dû son salut à son plus fidèle serviteur, le dénommé Peeter qui dans un mauvais pressentiment, avait anticipé le coup. Il balaya le canidé d’un coup de pied qui heurta le mur et fut immobilisé par Carlito.
Ce n’était pas le même chien et elle s’en était rendue compte en un clin d’œil.
C’EST QUI LUI ? PAS MON CHIEN ! MECHANT ! VILAIN CHIEN ! ET MOCHE ! IL PUE ! PUTEUR, TUE LE MECHANT CHIEN !
C’est Peeter mademoiselle… et pourquoi voulez
CHUT ! TUE LE MECHANT CHIEN ! OU JE DIS A TONTON TONI QU’IL M’A MORDU !
Il serra si fort son poing gauche que les bouts de ses doigts en devinrent blancs. Prenant une profonde inspiration pour se calmer, il fit signe à Carlito de s’occuper du chien.
NON ! PAS LUI ! JE VEUX QUE PITEUR TUE LE MECHANT CHIEN !
Inutile de discuter les demandes de cette allumée, il s’empara de son pistolet et demande à son homme de main de tendre le bras. Il ne tira qu’une seule fois, et rangea immédiatement son arme avant qu’elle n’exige plus d’acharnement. Tête basse, le regard noir mais dissimulé par la visière de sa caquette, il fit volte-face afin de quitter les lieux.
Attends. Je le veux en doudou.
La cruauté de cette gamine n’avait aucune limite… La bestiole, qui affichait une langue pendante, des yeux vide de vie, le pelage souillé d’une couche carmin, était grossièrement traîné par les pattes arrière. Son propriétaire elle, avançait calmement, la mine réjouie, tenant son ‘’doudou’’ dans une main, et se goinfrant de friandises de l’autre.
Quelques heures plus tard…
TUE-LE ! TUE-LE j’TE DIS ! TONTON TONI VA TE TUER SINON !
Mademoiselle Loretta, calmez-vous s’il vous plait, je m’occupe de régler la situation comme monsieur Bambano le voudrait. Nous ne pouvons pas abattre de personne en pleine journée, à la vue de tous, il nous faut attendre.
ATTENDRE QUOI ?!
Que la nuit tombe. On rentre maintenant, il se fait tard, monsieur Bambano doit s’inquiéter.
Et surtout, chose qu’il gardait pour lui mais dont il savait pertinemment que les autres approuvaient, y’en avait marre de toutes ces conneries. Elle était ingérable depuis qu’ils avaient franchi la porte du manoir et enchaînait les caprices, les demandes improbables, les humiliations et les menaces. Ils venaient d’atteindre le point culminant sur cette dernière altercation avec ce gérant de magasins de jouets. Chez Krousty, on y trouvait toute sorte de créations plus ou moins originales destinées à amuser les démoniaques bambins. L’affaire semblait bien rouler, il vivait de sa passion et ne manquait pas d’argent. Tout se déroulait pour le bien dans sa petite vie tranquille jusqu’à ce moment, cet instant ou Loretta et ses gardes du corps nounous avaient pénétré dans son enseigne. Barti Krousty avait immédiatement reconnu à qui il avait affaire, personne n’ignorait la présence de la mafia à Manshon.
Et cet homme à la casquette bombée et au long manteau affichait l’air antipathique si similaire aux mafieux. Dès lors, sachant cela, il savait pertinemment qu’il aurait des ennuis d’ici à ce qu’ils quittent les lieux. Pour autant, jamais il ne s’était préparé à cela… L’enfant qui les accompagnait et qui semblait les mener par le bout du nez avait décrété qu’elle voulait s’approprier l’intégralité des jouets dans ce magasin, et ceux en réserve également. Elle voulait tout, tout simplement. Monsieur Krousty, qui commençait à arriver à un âge avancé, ne se laissa pas intimider et refusa catégoriquement. Il pouvait lui en vendre si elle le désirait, quelques-uns, la plupart même, mais il voulait garder son stock pour d’autres enfants. Elle n’était pas la seule à Manshon à apprécier ses créations. Vexée, ses exigences s’élevèrent d’un cran et ce fut la boutique qu’elle voulue s’accaparer, et le vendeur avec.
Jamais, ô grand jamais je ne travaillerai pour vous jeune fille, je me fiche de savoir que votre oncle est un pourri ayant pour habitude de céder à la moindre de vos demandes égoïstes.
Peeter avait cessé de prêter attention à la discussion à l’écoute de ces mots. Quelque peu désolé pour le marchand qui avait scellé son sort de par cette déclaration, il n’y avait à présent plus rien à faire ici.
La nuit tombée depuis de longues heures déjà, aux alentours de minuit…
Sous la directive du dernier des Dicross, ils retournèrent à la boutique de jouets. Il n’avait pas eu besoin de faire part de cette mésaventure à son patron, la petite peste lui avait tout raconté en détails immédiatement après être rentrée. Il n’avait pas eu besoin qu’on lui donne la marche à suivre, il savait très bien comment agir. Et même si l’idée ne lui plaisait pas forcément, il y était obligé. Ils pénétrèrent par effraction dans le magasin, se faufilèrent au second étage aménagé en appartements par Barti et sa femme, et leur tombèrent dessus. Ils n’avaient pas caché leurs visages, l’idée était de faire passer un message à ce vieil homme. Ils tabassèrent sa femme sous ses yeux, Peeter se chargeant de maintenir immobile le vieillard pendant que ses hommes rouaient de coups la pauvre dame. Quand ils eurent terminé, ils lui tranchèrent la gorge et laissèrent le cadavre se vider de son sang.
Ils ne firent aucun mal au vendeur, le laissant pleurer la perte de l’être aimé tandis qu’ils achevèrent le travail en incendiant la boutique. Si la famille Bambano ne pouvait avoir son commerce, alors personne ne l’aurait. Quant au meurtre de sa femme, un simple avertissement de ce qui arrive quand on refuse une demande de la famille. Que le vieux Barti Krousty survive aux flammes ne tiendrait qu’à lui, le petit groupe avait déguerpi des lieux aussi vite qu’il était apparu…
Informations IRL
• Prénom : Guillaume.
• Age : 23 ans.
• Aime : Râler.
• N'aime pas : Les gens heureux.
• Personnage préféré de One Piece : Kid/Zoro/Teach.
• Caractère : Un véritable petit bisounours au bord du suicide.
• Fait du RP depuis : Depuis que j’ai oublié.
• Disponibilité approximative : Approximativement ? Entre 1 et 365 jours par an.
• Comment avez-vous connu le forum ? A l’époque, un copain à moi m’avait dit ‘’Viens il est bien ce forum, on y va.’’ Le gars a jamais rp dessus.
ONE PIECE REQUIEM
Dernière édition par Peeter G. Dicross le Lun 28 Jan 2019 - 15:17, édité 4 fois