Une floppée de nouvelles affiches étaient apparues et certaines retenant plus l'attention d'Atoum que d'autres. Chasseur de prime depuis peu, a part quelques mec n'excédant pas les 800 000 berrys il n'a rien eu de bien croustillant à se glisser sous la dent. A vrai dire il n'est ni assez discipliné ni assez informé pour viser plus haut. C'est pour cela qu'il a décidé de prendre les devants et de récupérer de la paperasse pour savoir ce qu'il se passe dans le monde.
Feuilletant pages après page, il tombe nez à nez avec des hommes dont la simple vu inspire la terreur, d'autre qui le fond éclater de rire et tellement d'autres bien trop banal pour être remarqué. Assis sur son fauteuil dans cet hôtel minable, les cafards ayant élus domicile également dans le salon, le natif de Kage Berg se prépare. Son corps lui demande de l'action mais lui est affalé comme un vulgaire sac de tissu. La vie de fier chasseur de prime qu'on lui a compté est largement démonté par ce qu'il a vécu jusqu'à présent. La pauvreté et les galères s'enchaînant, il n'a pas vraiment profité de la reconnaissance, des femmes et de l'alcool à foison. Enfin, ce n'est pas si grave car c'est en pêchant de gros poissons qu'on devient un bon pêcheur.
Terré dans la pénombre octroyée par le pont sous lequel Atoum a trouvé un petit coin de repos, il observe inlassablement ses feuilles. Il se doit d'en attraper un, il ne peut rester là plus longtemps à boire de la piquette et ne rien faire. Dans un regain d'énergie il se décide à se lever et une fois debout pointe le nez dehors. Le soleil vient lui taper directement dessus et une douce chaleur le recouvre aussitôt. Aux anges il sort tout entier et plie les affiches qu'il range immédiatement dans sa poche.
Remontant au niveau de la civilisation, le fraîchement chasseur de prime décide de se mêler à la population locale, composée de savants et autres civiles bien trop intelligents pour l'esprit embrumé par l'alcool d'Atoum. Repérable comme un géant chez les tonttatas, bien trop excentrique à cause de son armure violette sur les épaules, le chasseur de prime arpente les rues. Marchant sur les pavés, croisant une foule de monde et ne retenant pas un seul visage il n'est que légèrement interpellé par un chat fonçant à toute allure et poursuivit par un poissonnier. Détournant le regard, nonchalant au possible l'homme au chignon glisse maladroitement sur le rebord d'une brique mal posée au sol. Bousculant une femme qui elle-même fait tomber un homme vient comme le salut divin ou comme un coup de pouce du destin sauver la mise du petit félin. Le dernier de la lignée de domino s'écrase sur le poissonnier qui bien évidemment perd de vue le voleur.
S'époussetant sans pour autant s'excuser et ce, malgré les remontrances des locaux, Atoum poursuit sa route quelques mètres plus loin. Une jolie taverne lui fait face, il en meurt d'envie. S'imaginant d'ors et déjà le doux liquide alcoolisé à outrance parcourir son œsophage il en salive presque.
Cependant, une femme apparaît à sa droite comme une furie énervée d'avoir été bousculée.
> Monsieur vous êtes un goujat ! Vous n'avez donc aucun scrupule à bousculer une femme ?! vocifère-t-elle outrée.
> Elle m'veut quoi Marie pervanche ? Casse toi d'là ! répond Atoum avec un élan de flemme dans la voix.
Pestant, la dame sort d'un petit sac de toile une poignée dont le contenu est inconnu au natif de Kage Berg puis le lui balance droit dans les yeux. Aussitôt ses yeux le brûle et il ne peut les ouvrir. La douleur lui arrache un râle gras. Portant ses deux mains au visage il tente d'enlever le mal mais n'y peut rien. La femme se carapate ensuite à toute vitesse, ne souhaitant pas subir de quelconques représailles.
> La salooooope ! P'tain d'merde !
Essayant de rejoindre tant bien que mal sa terre promise, Atoum avance à tâtons tandis que les passants le dévisagent avec méfiance. Un être aussi bizarre ici, ce n'est pas vraiment aux goûts de ces hommes et femmes qui préfèrent éviter tout problème, on ne sait même pas pourquoi d'ailleurs, enfin quoi que…
Après deux ou trois minutes d'aveuglement, le chasseur de prime arrive enfin à pousser une porte et peut ouvrir les yeux. Il se sent à l'abri, la salive lui coule dans le coin des lèvres tant l'alcool lui fait envie mais ce n'est nullement l'odeur de quelques savoureuses années de maturation qu'il renifle. Non, c'est la poussière de l'âge qui lui obstrue les narines, le faisant éternuer bruyamment. Quel est cet endroit, des livres, absolument partout et des gens qui les scrutent avec une attention religieuse dans un silence morbide. Quelques "chut" lui sont envoyés mais il n'en a rien à faire.
> Oi c'par où pour picoler dans c'te ville ?!
Feuilletant pages après page, il tombe nez à nez avec des hommes dont la simple vu inspire la terreur, d'autre qui le fond éclater de rire et tellement d'autres bien trop banal pour être remarqué. Assis sur son fauteuil dans cet hôtel minable, les cafards ayant élus domicile également dans le salon, le natif de Kage Berg se prépare. Son corps lui demande de l'action mais lui est affalé comme un vulgaire sac de tissu. La vie de fier chasseur de prime qu'on lui a compté est largement démonté par ce qu'il a vécu jusqu'à présent. La pauvreté et les galères s'enchaînant, il n'a pas vraiment profité de la reconnaissance, des femmes et de l'alcool à foison. Enfin, ce n'est pas si grave car c'est en pêchant de gros poissons qu'on devient un bon pêcheur.
Terré dans la pénombre octroyée par le pont sous lequel Atoum a trouvé un petit coin de repos, il observe inlassablement ses feuilles. Il se doit d'en attraper un, il ne peut rester là plus longtemps à boire de la piquette et ne rien faire. Dans un regain d'énergie il se décide à se lever et une fois debout pointe le nez dehors. Le soleil vient lui taper directement dessus et une douce chaleur le recouvre aussitôt. Aux anges il sort tout entier et plie les affiches qu'il range immédiatement dans sa poche.
Remontant au niveau de la civilisation, le fraîchement chasseur de prime décide de se mêler à la population locale, composée de savants et autres civiles bien trop intelligents pour l'esprit embrumé par l'alcool d'Atoum. Repérable comme un géant chez les tonttatas, bien trop excentrique à cause de son armure violette sur les épaules, le chasseur de prime arpente les rues. Marchant sur les pavés, croisant une foule de monde et ne retenant pas un seul visage il n'est que légèrement interpellé par un chat fonçant à toute allure et poursuivit par un poissonnier. Détournant le regard, nonchalant au possible l'homme au chignon glisse maladroitement sur le rebord d'une brique mal posée au sol. Bousculant une femme qui elle-même fait tomber un homme vient comme le salut divin ou comme un coup de pouce du destin sauver la mise du petit félin. Le dernier de la lignée de domino s'écrase sur le poissonnier qui bien évidemment perd de vue le voleur.
S'époussetant sans pour autant s'excuser et ce, malgré les remontrances des locaux, Atoum poursuit sa route quelques mètres plus loin. Une jolie taverne lui fait face, il en meurt d'envie. S'imaginant d'ors et déjà le doux liquide alcoolisé à outrance parcourir son œsophage il en salive presque.
Cependant, une femme apparaît à sa droite comme une furie énervée d'avoir été bousculée.
> Monsieur vous êtes un goujat ! Vous n'avez donc aucun scrupule à bousculer une femme ?! vocifère-t-elle outrée.
> Elle m'veut quoi Marie pervanche ? Casse toi d'là ! répond Atoum avec un élan de flemme dans la voix.
Pestant, la dame sort d'un petit sac de toile une poignée dont le contenu est inconnu au natif de Kage Berg puis le lui balance droit dans les yeux. Aussitôt ses yeux le brûle et il ne peut les ouvrir. La douleur lui arrache un râle gras. Portant ses deux mains au visage il tente d'enlever le mal mais n'y peut rien. La femme se carapate ensuite à toute vitesse, ne souhaitant pas subir de quelconques représailles.
> La salooooope ! P'tain d'merde !
Essayant de rejoindre tant bien que mal sa terre promise, Atoum avance à tâtons tandis que les passants le dévisagent avec méfiance. Un être aussi bizarre ici, ce n'est pas vraiment aux goûts de ces hommes et femmes qui préfèrent éviter tout problème, on ne sait même pas pourquoi d'ailleurs, enfin quoi que…
Après deux ou trois minutes d'aveuglement, le chasseur de prime arrive enfin à pousser une porte et peut ouvrir les yeux. Il se sent à l'abri, la salive lui coule dans le coin des lèvres tant l'alcool lui fait envie mais ce n'est nullement l'odeur de quelques savoureuses années de maturation qu'il renifle. Non, c'est la poussière de l'âge qui lui obstrue les narines, le faisant éternuer bruyamment. Quel est cet endroit, des livres, absolument partout et des gens qui les scrutent avec une attention religieuse dans un silence morbide. Quelques "chut" lui sont envoyés mais il n'en a rien à faire.
> Oi c'par où pour picoler dans c'te ville ?!