CARAMÉLIE D'ISIGNY
• Pseudonyme : Aucun
• Age : 18
• Sexe : Femme
• Race : Humaine
• Métier : Agent du Cipher Pol 5
• Groupe : Cipher Pol
• Age : 18
• Sexe : Femme
• Race : Humaine
• Métier : Agent du Cipher Pol 5
• Groupe : Cipher Pol
• But : Devenir plus riche qu'un colonel de la marine, protéger les faibles (cela comprend la marine) et les innocents (classique, mais ça vend du rêve !), et découvrir si Myosotis de Ville est un homme ou une femme.
• Équipement : Une collection de vêtements et de costumes très fournie, parfois une ou deux armes légères, un den den mushi qui répond au doux nom de Dinosaure, et un journal qui répond au nom de Journal.
• Parrain : Aucun
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Non
• Si oui, quel @ l'a autorisé ? ...
Codes du règlement :
• Équipement : Une collection de vêtements et de costumes très fournie, parfois une ou deux armes légères, un den den mushi qui répond au doux nom de Dinosaure, et un journal qui répond au nom de Journal.
• Parrain : Aucun
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Non
• Si oui, quel @ l'a autorisé ? ...
Codes du règlement :
Description Physique
Cher journal,
Si je rédige cette partie, c'est vraiment pour te faire plaisir. Tu es peut-être celui qui en sait le plus à mon sujet, et pourtant tu ne sais même pas à quoi je ressemble ! Pour toi, journal, je vais essayer de corriger cette erreur.
Par où commencer… ? La tête ? Hum... J’ai la peau pâle, ornée de cheveux longs et blonds. J'ai des traits fins, de grands yeux espiègles, et surtout un sourire chaleureux et généreux. Je souris assez souvent c’est vrai: j’aime beaucoup les gens souriants, et je trouve qu’un sourire est facilement communicatif et met de bonne humeur ! On me complimente souvent sur ce trait de mon physique d’ailleurs, presque autant que mes yeux gris. Ce côté enjoué se retrouve également dans ma voix.
Je suis mince, mais finement musclée par toute une adolescence d'entraînements intensifs. C'est peut-être aussi à cause de tous ces entraînements que je ne suis pas très grande: je peine à atteindre un mètre soixante cinq pour un poids de… ça ne te regarde pas journal ! Je donnerais cher pour mesurer dix centimètres de plus et ne pas avoir à lever la tête quand j'ai affaire aux gros bras que je côtoie souvent en mission ou bien aux grands pontes de la marine qui voient d'un mauvais œil que les "Gnagnagna, agents du gouvernement, pffft” viennent se mêler de leurs affaires.
J’ai de longues jambes minces dont je suis assez fière, et une jolie poitrine que je mets facilement en valeur avec mes tenues … Pas comme mes fesses dont je ne supporte pas les regards que les autres posent dessus, et qui ont tendance à me mettre mal à l’aise.
Vestimentairement parlant… les fringues et moi, c’est une longue histoire d’amour ! J’aime énormément prendre le temps de réfléchir à mes tenues, m’habiller, au point que tu me fais parfois remarquer à juste titre, journal, que je confonds peut-être habillage et déguisement. J’aime les beaux vêtements, mais aussi les tenues exotiques et bariolées, les tailleurs chics, les bijoux… Mais ce que j’adore encore plus c’est me costumer, et mes missions sont parfois de parfaits prétextes pour ça !
J'ai une préférence pour les couleurs lumineuses, mais paradoxalement une bonne partie de ma garde-robe est noire. La raison est simple et se résume en deux mots: Cipher Pol. Le noir c'est sobre, chic, élégant, adapté en toutes circonstances, et surtout ça fait sérieux !
Tu pourrais objecter, journal, que mes tenues ne sont pas toujours pratiques pour accomplir des missions où je dois parfois me fondre dans la masse, courir, combattre, enquêter, mais si tu le faisais je te répondrais qu'il faut avoir le sens des priorités: entre les performances l'esthétique je choisis bien évidemment la seconde option !
Description Psychologique
Tu es vraiment sur de la vouloir cette partie-là, journal ? Je sais bien qu'en temps qu'agent je suis censée connaître parfaitement mon caractère, mes qualités et mes défauts, mais tu sais c'est souvent plus facile de cerner les gens que de se cerner soi-même.
... Et pourquoi ça ne serait pas à ton tour pour une fois ? Je pourrais par exemple dire que tu es patient, à l'écoute, taciturne, et... très patient. En fait tu ne fais même pas grand-chose à part écouter et mémoriser ce que je te raconte.
J'ai un principe tout simple: tout peut prêter à sourire, et ce qui ne peut pas doit alors être vertement critiqué ! Evidemment, l'un n'empêche pas l'autre. La vérité, c'est qu'il en faut peu pour me mettre de bonne humeur et m'amuser: un beau soleil, ou une belle pluie, un joli jeune homme qui me fait un sourire le matin, une course-poursuite à toute allure dans une ruelle en bousculant les passants… Sans parler du plaisir de constater que le soleil pousse les gens à se dénuder plus que de raison pour exhiber leurs bourrelets, que la pluie fait détaler les passants comme s’il s’agissait d’une averse de cendres volcaniques, ou bien que le joli jeune homme qui me sourit se trouve être justement et par le plus grand des malheurs la cible que je suis censée éliminer ! Et je ne te dis pas ça parce que… si, en fait si, mon premier assassinat c’était lui justement.
Oui, oui j’aime écrire à mon journal favori aussi ! Mais toi tu es à part, car si je suis souvent d'humeur égale c'est parce que c'est avec toi, journal, que j'extériorise mes mauvaises pensées et mon esprit caustique !
J'ai toujours été une procrastinatrice: j'aime profiter des bons moments et des loisirs que je peux prendre, et tant pis si le travail doit attendre ! Mes succès je les dois plus à des facilités qu’à mon sérieux ou à mes efforts. Mais après tout, personne n'a jamais dit que faire une mission importante pour le Gouvernement Mondial empêchait de faire la tournée des SPA, de goûter les spécialités locales, et, pourquoi pas, de faire un peu de bronzette et de baignade avant de repartir ! Ou même avant de commencer...
En réalité je suis à peu près certaine que tous mes formateurs me l'ont interdit des dizaines de fois. Sans doute... j'ai du ranger ça quelque part dans un coin de ma mémoire, dans le rayon des indésirables à archiver... !
En parlant de baignade et de bronzette, j'adore nager. Pas seulement la natation sportive, mais le simple plaisir de me glisser dans l'océan et de me laisser porter par les flots, abandonnant totalement le poids de mon corps pour une liberté nouvelle ! Pour le reste le gros de mon activité sportive se cantonne à entretenir et parfaire mon rokushiki, et c'est déjà beaucoup ! Je vais être sincère journal, je ne suis pas une sportive dans l'âme (procrastinatrice, manque de sérieux, tu te souviens… ?). Mon secret pour m'imposer cet entraînement c'est de m'y tenir par la force de l'habitude et d’y adjoindre des loisirs aussi souvent que possible.
Je t'ai parlé de mon goût immodéré pour les vêtements, et cette passion créée de sérieuses brèches dans mon budget. Ce n'est pas grand-chose à vrai dire car mon salaire me permet de couvrir sans peine ce genre de dépenses, quand je ne fais pas carrément payer ça par mes notes de frais de missions ! C'est très facile tu sais journal, il faut juste avoir l'aplomb et le bagout pour justifier auprès de la trésorerie que l'acquisition d’une robe de soirée avec bustier en mousseline, deux robes de plage, deux tailleurs sur mesure, cinq paires de chaussures en cuir de lamantin, et de trois ensembles de sous-vêtements assortis en dentelle d'Alabasta était essentielle pour identifier et arrêter les officiers ripoux de Saint Uréa !
En réalité, la seule chose qui me retienne de posséder d'immenses gardes-robes pleines à craquer de vêtements neufs, c'est le fait que je n'ai pas de véritable garde-robe et que celle-ci se limite bien souvent à mes valises et une chambre au QG que j'occupe quelques nuits par an. Je dois t'avouer tout de même que j'ai tendance -et j'en ai honte- à jeter des vêtements presque neufs pour faire la place à d'autres encore plus neufs qui me plaisent mieux.
Certains critiqueront, diront que je tiens de mes parents à jeter l'argent par les fenêtres, et à ceux-là je leur réponds que moi au moins je n'ai pas l'air d'une long-bras endimanchée quand je sors, ce qui est loin d'être le cas de beaucoup de gens que je croise ! Et puis bon, tout le monde n'est pas un journal comme toi qui n'a qu'à se soucier de l'apparence de sa couverture.
... Quoique... on n’avait pas déjà évoqué le fait de te changer de couverture et de reliure de temps en temps, pour que tu sois plus joli... non ? Tu ne veux pas en entendre parler ? Hm, on verra ça une autre fois.
En vérité j'ai un rapport compliqué avec l'argent. J'aime en posséder, j'aime le dépenser... ce qui signifie que j'ai un besoin de plus en plus fort d'en posséder toujours plus ! Mais le problème est plus profond: tu n'es pas sans savoir, journal (ou alors je te l'apprends ? Il faut absolument que je range tes feuilles mieux que ça ! Tu pourrais m'aider aussi...) que je viens d'une famille noble aussi ruinée que dépensière ! Quand bien même je n’ai jamais souffert de la pauvreté, je crois que j’ai été formatée pour désirer la richesse et j’ai cette volonté ancrée en moi d’amasser et de m’enrichir. Il ne s’agit pas seulement d’argent d’ailleurs, mais aussi de tout ce qui peut s’apparenter à des bibelots précieux, des antiquités ou des objets de collection. D’ailleurs, comme m’a appris mon père, la différence entre un noble ruiné et un roturier ruiné, c’est la certitude qu’à le premier que cet état n’est que passager et qu’une fortune qui a été bâtie une fois pourra plus facilement être rebâtie une deuxième fois !
Côté cœur, puisque cela semble t'intéresser journal... disons que j'ai tendance à infliger à mes amours le même traitement qu'à mes vêtements: faute de place et de temps pour entretenir des relations stables, ces derniers finissent inévitablement à la poubelle !
Biographie
Année 1627, Logue Town
Cher journal,
Une ombre plane sur les toits de Logue Town. Vêtue d'un chapeau à larges bords et d'une cape noire, aussi noire que le fond de son âme, elle observe avec dédain la foule qui grouille comme une masse d'insectes désordonnés. Cette nuit encore, elle abattra son glaive justicier sur l'une d'entre elles. Car elle est la nuit, elle est la vengeance, elle est la justice...
Quant à moi, je suis cachée plusieurs mètres en contrebas et je l'observe depuis mon abri, sur le rebord d'un toit. J'ai beau être vêtue de noir moi aussi, je suis objectivement beaucoup moins classe qu'elle dans mon tailleur noir. Ça doit être à cause de sa cape... j'aurais peut-être dû prendre une cape et un chapeau moi aussi ? Je devrais y réfléchir... Tu en penses quoi, journal ? J'aimerais bien qu'on parle de moi comme ça un jour: "Caramélie, l'ombre de la nuit" ! La terreur des criminels, l'ombre de la justice ! Ça en jette, non ? Non ? Je sais bien que je suis juste une agent en formation mais quand même ! Tu pourrais être plus enthousiaste journal.
Malgré ma confiance en mes moyens je ne peux m'empêcher d'avoir le cœur qui bat à cent à l'heure. Cela fait des semaines que je traque ce criminel qui se fait nommer "L'ombre de la Nuit". D'ailleurs, si je peux me permettre, c'est un surnom absolument sans imagination ! Sans rire, c'est un nom tellement sans inspiration qu'il doit être porté par au moins une vingtaine d'autres justiciers autoproclamés à travers le monde ! Sans compter les synonymes tels que les "Justiciers noirs/masqués/de la nuit", les "Ombres de la vengeance/justice/nuit/ajoutez le mot de votre choix" ! Mais je m'égare...
Bref. Cela fait des semaines que je traque l'Ombre de la nuit et je touche enfin au but. Se faire justice à soi-même est un crime, surtout lorsque les personnes que l'on châtie n'ont pas été reconnues coupables. Encore plus si on le fait à grand renfort de dommages collatéraux ! Il n'y a que le Cp9 qui a le droit de faire ça. Mais pour moi ce n'est pas simplement une affaire de loi, il s'agit aussi d'une épreuve: une épreuve qui, si je la réussis, fera peut-être enfin de moi une agent certifiée !
Sans un bruit, je m'élance. Mon soru n'étant pas encore tout à fait au point je préfère me déplacer par bonds légers et inaudibles. J'enjambe le sommet de mon toit, me laisse glisser le long de la pente opposée, et traverse d'un saut le vide qui me sépare du perchoir de ma cible où je me réceptionne en position accroupie. L'Ombre n'a pas bougé. Penchée vers le sol, elle semble observer les passants en quête de sa proie.
Je bondis à nouveau. Je fais un pas, un second, un troisième... et j'attaque !
Quoi ? C'est trop brutal à ton goût ? Tu penses que je devrais le sommer de se rendre, avant ? Tu as raison après tout, je pourrais me lever avec aplomb et m'exclamer: "Halte là criminel, c'est l'heure de ton jugement !" ; sauf que j'aurais l'air ridicule. A la fois parce que c'est ringard comme phrase, mais aussi parce que c'est déjà la phrase fétiche de l'Ombre de la Nuit qu'elle répète avant chacune de ses arrestations, mais surtout parce que c'est déjà de cette manière que je l'ai abordée il y a trois jours lorsque j'ai failli lui mettre la main dessus, et que l'Ombre s'en enfuie sans me laisser la moindre chance. Pas question que je perde l'avantage de la surprise cette fois ! Je ne compte pas le tuer bien évidemment, juste le frapper vite et fort pour l'immobiliser et lui glisser les menottes.
J'effectue un arc de cercle dans les airs pour me donner de l'élan, et abats ma main sur la silhouette noire devant moi en m'exclamant:
"- SHIGAN !!"
Je sais très bien ce que tu vas me dire journal: ce n'est absolument pas nécessaire d'énoncer tout haut le nom de la technique que l'on emploie avant de l'utiliser. C'est même assez stupide quand on sait que ça donne un avantage à l'adversaire. Mais tout le monde le fait et puis... bah, c'est carrément plus classe !
Quant au fait que je suis en train d'utiliser le shigan alors que je ne maîtrise pas plus cette technique que le soru... dis-toi que j'apprends, et que pour ça rien ne vaut la pratique !! Au moins je ne risque pas de le tuer de cette manière.
Mon doigt s'enfonce dans les vêtements de ma cible avec la puissance d'une balle de pistolet (... non, soyons honnêtes: disons plutôt avec la puissance d'un bon coup de poing administré avec l'index) sans rencontrer la moindre résistance. Non mais je veux dire... vraiment aucune ! Il n'y a rien sous la cape que je viens de frapper !
Je blêmis: ce n'était qu'un mannequin, je me suis faite avoir ! Je me retourne aussitôt, sur la défensive, prête à parer un coup, mais l'attaque arrive par en dessous. Dans une explosion, le rebord de toit où je me trouve vole en éclats ! Je ressens de vives douleurs alors que des échardes et des éclats me frappent de partout et je me retrouve projetée dans le vide !
Alors que je chute, je vois ma vie défiler devant mes yeux...
... ce qui est ma foi très pratique pour entamer ma biographie !
Enfance sur l'île de Dawn: 1610-1619:
Cher journal,
Mon plus ancien souvenir, je crois, est celui de l'hôtel particulier de ma famille à Goa à l'époque où ce pays était encore un royaume. Nous y vivions avec mère, père, ma soeur aînée Réglisophie, ma petite soeur Chocolannabelle, et nos trois gouvernantes -comme tous les nobles dignes de ce nom, Mme ma mère et M. mon père estimaient que les parents étaient les pires personnes possibles pour assurer l'éducation de leurs enfants, et ils avaient confié cette tâche à des gouvernantes triées sur le volet. Avec le recul je crois que c'était sans doute une des meilleures idées qu'ils n'aient jamais eues-. Il y avait également quelques petits serviteurs qui faisaient des choses de serviteurs (ne me demande pas quoi journal, je n'ai jamais été servante), et bien sûr tous les amis de père et de mère qui venaient sans cesse rendre des visites et profiter de la générosité de ces derniers.
C'était une époque heureuse puisque mon père, le très noble monsieur d'Isigny, était très en fonds car il venait de renouveler l'hypothèque sur ses possessions et pouvait donc assurer le train de vie très dispendieux qu'exigeait son rang tout en couvrant de cadeaux sa famille, son entourage, et les nombreuses personnes qui gravitaient autour de notre demeure. C'est parmi tous ces cadeaux que je t'ai eu, toi, mon cher journal. C'était une idée de ma gouvernante qui estimait que ce serait une très bonne habitude pour mon développement personnel d'y écrire chaque jour un résumé de ma journée. Je m'y suis appliquée consciencieusement pendant quelques jours, jusqu'à ce que je réalise que la gouvernante lisait tout ce qui j'y écrivais dans mon dos, violant ainsi toutes les règles les plus élémentaires en ce qui concerne les journaux intimes !
Les règles, au cas où tu aurais un doute journal, sont les suivantes:
- Personne ne touche au journal intime de quelqu'un d'autre.
- Personne ne lit le journal intime de quelqu'un d'autre.
- Personne ne mentionne l'existence du journal intime de quelqu'un d'autre.
- Si tu es secrètement amoureux de moi et que c'est réciproque, tu peux ignorer les deux premières règles mais à condition de ne lire que des passages te concernant.
- A toi la personne qui est en train de lire ces lignes à mon insu, je ne suis certainement pas amoureuse de toi donc tu n'es pas concerné par l'exception citée ci-dessus ! Repose tout de suite ce journal à sa place ! Je te préviens, je saurais si tu ne le fais pas !
J'ai aussi reçu de nombreuses robes, poupée, peluches, chapeaux, un poney que j'ai cassé dès la première fois (je suis absolument certaine de ce souvenir, et j'ai la certitude que c'était un véritable animal. Pourtant, on ne peut pas réellement casser un poney, si ? D'un autre côté j'avais six ans...). Mais de tous ces beaux cadeaux tu es le seul qui me soit resté journal, alors tu as de quoi être fier !
Pourtant les choses n'ont pas duré. Il existe une tradition dans la famille qui veut que l'aîné(e) hérite du patrimoine (ou des dettes en l'occurrence, je plains ma pauvre grande soeur Réglisophie, hi hi hi !), tandis que le second enfant (à savoir moi dans le cas présent) doit embrasser une carrière militaire. Si mère semblait totalement indifférente à ce sujet (mais à vrai dire, mère a toujours été indifférente à tout ce qui ne touchait pas à sa passion pour la chasse), père en revanche tenait beaucoup à me voir entrer dans la marine. Avec son enthousiasme habituel il me voyait déjà colonel, dirigeant une quelconque base et rentrant à l'occasion à Goa pour lui permettre de frimer en exhibant mon uniforme garni de galons devant le gratin de la noblesse de Goa, mais aussi (et pour ne rien gâcher) recevant un gros salaire qui permettrait d'éponger ses dettes. Pour toutes ces raisons, j'ai quitté le foyer familial le plus tôt possible, dès l'âge de huit ans, pour intégrer un prestigieux pensionnat pour futurs officiers de la marine à Marie-Joie ou père, faisant jouer ses relations, avait réussi à me faire envoyer.
Années d'études, 1619-1620:
Cher journal,
Être convoquée dans le bureau du commandant Rufus, le directeur de l'académie, n'est jamais une chose très réjouissante car on peut s'attendre au meilleur comme au pire, mais plus souvent au pire ! Je suis plutôt confiante ce jour-là car je sais que j'ai la conscience tranquille, mais je ne fais pas la maline lorsque je vois commandant-directeur entrer dans la pièce accompagné d'une femme à l'allure sévère que je ne connais pas. Cette dernière m'est présentée comme Hiromi Sato, agent recruteur du Cipher Pol. "Cipher Pol", ce mot a un effet immédiat: même une jeune élève comme moi sait très bien de quoi il s'agit: j'ai étudié pendant des heures les organigrammes hiérarchiques, comme tous mes condisciples (non, bien mieux qu'eux même, ce n'est pas pour rien que je suis la meilleure de la classe. Oui je sais je suis prétentieuse. Mais je m'en fiche, nananananèèèreu !), et je sais très bien ce que ça implique. Mais surtout j'ai bien évidemment entendu assez de rumeurs à propos de cette mystérieuse organisation pour savoir que se retrouver convoquée par une de leurs membres est soit une très bonne chose, soit une terriblement mauvaise !
La femme s'exprime sur un ton calme et mesuré. Il émane d'elle quelque chose d'effrayant et de fascinant, un peu comme une puissance contenue mais qui ne demande qu'à exploser. Je n'avais jamais rencontré quelqu'un de si étonnant, et sans même m'en rendre compte je bois ses paroles ! Pendant de longues minutes, elle m'explique que mon dossier a été retenu parce que je suis de loin la meilleure de ma promotion. Elle discourt ensuite devant moi sur ce que sont les valeurs du Cipher Pol, en quoi l'entrainement pour intégrer cette prestigieuse branche des forces du gouvernement est une formation intense et exigeante à laquelle je ne survivrais probablement pas, mais pourquoi je devrais malgré tout accepter parce que c'est sans doute la mission la plus importante qu'il ne me sera jamais proposé d'accomplir au service du gouvernement mondial !
Après un discours et une proposition pareils, surtout enfoncés dans le crâne d'une jeune fille de dix ans, il y avait de quoi être chamboulée. Pourtant mon choix et mes motivations du moment étaient assez sensés, je trouve. J'avais intégrée l'académie des officiers par obligation, et même si je m'en sortais bien je n'y avais aucune ambition particulière. Là, on me proposait de sortir du cursus ordinaire, de faire quelque chose de différent, de plus intense, et de donner le meilleur de moi-même ! Servir la justice ? Peuh, quelle fille à dix ans comprend vraiment ce que ça implique ? Ça viendrait plus tard.
Evidemment le discours m'avait fait forte impression et ma décision était pratiquement prise, mais je ne perdais pas le nord pour autant:
"- Une agent du Cipher Pol, ça gagne plus ou moins qu'un colonel de la marine ?"
De 1620 à 1628, entraînement au sein du Cipher Pol:
Cher journal,
Me voilà de retour dans les ruelles sombres de Logue Town. Tu te souviens ? L'ombre de la nuit, mon attaque ratée, ma chute dans le vide...? Voilà.
Sans surprise, j'ai survécu à ma chute. Une terrible sensation de lassitude m'envahit alors que je me retrouve là, le corps endolori, vautrée la tête en bas dans un fatras de cageots à demi démolis par ma chute, la veste froissée et ma jupe retroussée, mais surtout mon ego terriblement atteint...
Une personne normale serait probablement morte en tombant de cette hauteur, mais je ne suis plus une personne normale. Durant sept années j'ai enchaîné les épreuves et les entraînements. J'ai suivi des cours dans tous les domaines possibles et imaginables pour faire de moi, sinon une experte, une touche-à-tout dans de nombreux domaines et surtout une arme parfaite au service du gouvernement mondial: enquêtrice, espionne, mondaine, et bien sûr guerrière.
Je rougis malgré moi dans la nuit et me dépêche de me relever pour réajuster ma tenue. Je jette également de vifs regards accusateurs aux alentours, dans la pénombre, mais heureusement personne ne semble m'avoir vue. C'est injuste quand même ! Certaines personnes peuvent combattre et faire toutes sortes d'acrobaties dans les tenues les plus osées sans qu'il ne leur arrive rien, et moi à la moindre chute...
L'Ombre pousse un rire sonore avant de disparaître entre les toits. Ce n'est pas l'envie de courir à ses talons qui me manque, mais je me retiens: à force de le traquer, nuit après nuit, et d'étudier ses parcours, je sais qu'il va maintenant chercher à se diriger vers l'hôtel de ville. Et si bondir de toit en toit, en plus de lui donner beaucoup de classe, lui permet de semer plus facilement ses poursuivants, cela le ralentit également beaucoup. Je lance donc mon plan B: courir comme une folle à travers les rues pour essayer d'arriver avant lui et de lui couper la route !
En quelques enjambées je suis de retour dans la course. Avec la vitesse qui a fait de moi la deuxième meilleure coureuse de ma promotion, le soi-disant justicier n'a qu'à bien se tenir ! L'hôtel de ville se dresse au loin devant moi, dominant Logue Town tel un géant massif au regard implacable, ses ardoises noires luisant au clair de lune et semblant vouloir transpercer le ciel étoilé, grimper jusqu'à lui...
Perdue dans ma contemplation, je manque de percuter un couple de passantes qui trainaient dans le passage, et les évite de justesse en faisant une pirouette de côté. Sans même m'arrêter, je leur crie en riant:
"- Ouuups, pardon ♪"
Je bifurque au croisement de deux rues, et déboule telle un bolide sur la place centrale en m'attirant le courroux des passants que j'effraie ! On m'interpelle:
"- Hé, arrêtez-vous ! Les chevaux sont interdits en ville !"
"- Mais je suis à pied, monsieur l'agent !"
A ma droite, je vois soudain une silhouette se dessiner à la lumière de la lune sur le toit du plus grand bâtiment de la place. Je souris: le voilà ! Prenant appui sur le mur d'une des bâtisses, j'effectue une série de bonds et en un instant je suis sur le toit devant lui, lui coupant la route. L'Ombre pile devant moi, un regard mauvais luisant sous l'ombre de son chapeau. Je le vois remuer sous sa cape, et soudain une détonation retentit ! Par pur réflexe je tords mon corps sur le côté, dans un angle beaucoup trop prononcé pour être normalement exécuté par une humaine ! La balle tirée par mon adversaire passe à l'endroit ou se trouvait mon buste un instant plus tôt.
Dis journal, c'est le moment pour une tirade cette fois je crois ! Ou pour une exclamation triomphante ? Ou bien je le nargue de m'avoir manqué ? Non ? Roooh, tu n'es pas drôle ! C'est facile pourtant, écoutes ! Enfin, regardes. Euh... lis, plutôt:
"- Ta course s'arrête ici, Ombre Nocturne !"
C'était Ombre de la Nuit, tu dis ? Ah... zut ! Bon, ce n'est pas grave... je n'ai qu'à faire passer ça pour du mépris.
Sans me départir de mon sourire rayonnant, j'ajoute:
"- ... ou peu importe comment tu te fais surnommer." -J'ai soudainement l'air perplexe- "Tu n'as vraiment aucune imagination pour les surnoms, tu sais ?"
"- Peu importe tes efforts, je déjouerais tous tes complots, chienne du gouvernement ! Je suis l'Ombre de la Nuit ! Je suis la justice qui s'abat sur les corrompus tels que toi !"
Je l'aime bien cette ombre de la nuit. C'est un vrai antagoniste qui se respecte, avec des objectifs simples et des répliques appropriées ! Pas comme cette nouvelle génération (à laquelle j'appartiens, oui, je sais, mais je te zut journal !) qui préfère se la jouer dans le mélodrame et/ou le grossier, et dont la plupart n'auraient répliqué que par une insulte. Mais l'Ombre, lui, c'est un vrai. Et puis admire-moi ce style ! Cette cape à large col, ce chapeau, ce noir profond qui le pare avec élégance ! Ça c'est un hors-la-loi qu'on a envie de poursuivre ! J'aurais même presque envie de le laisser filer pour... mais non rassures-toi journal, je te taquine !
L'homme masqué tire une lame de sa cape. N'ayant pas d'arme, je me contente de brandir mes mains gantées en posture de combat...
Goa, 1625:
Cher journal,
Quoi, tu voulais mon combat contre l'Ombre de la nuit ? Désolée, mais ce souvenir est important aussi. Et puis je suis désolée de te l'apprendre, mais de toute manière le combat sera remplacé par une ellipse. Bref, laisse-moi raconter !
Je marche d'un pas rapide au milieu des rues ravagées de la ville haute de Goa, entourée d'une dizaine d'autres d'agents, tous vêtus de costumes noirs. Je n'étais revenue qu'à de très rares occasions dans ma ville natale depuis le début de ma longue formation, mais ce n'est que maintenant, alors que je contemple les maisons saccagées, les rues vandalisées, et les cadavres de nobles égorgés et dépouillés, que je me rends compte à quel point j'étais attachée à cet endroit.
A cause des horribles exactions causées par les révolutionnaires de nombreuses équipes ont été dépêchées en urgence: la marine, bien sûr, mais aussi plus discrètement une équipe du Cipher Pol, donc je fais partie en tant qu'agent en formation, pour sécuriser certains lieux, protéger, et évacuer les nobles les plus importants.
C'est une vision de l'apocalypse, un enfer. C'est aussi la parfaite illustration de la raison de mon engagement: empêcher d'autres massacres injustes comme celui-ci au nom d'une soi-disant révolution absurde qui ne sert que de prétexte à des anarchistes en mal de violence. Je sais que le demeure de mes parents n'est qu'à deux rues d'ici, et je meurs d'envie d'y courir ; je n'ai eu aucune nouvelle à leur sujet... Mais ma mission passe avant tout.
Cher journal.
Je n'ai pas réussi à t'écrire ces deux derniers jours. Pas eu le temps. Trop de travail, et trop de dégoût. Pourtant aujourd'hui j'ai appris une nouvelle merveilleuse: mère, père, et mes deux soeurs sont en vie ! J'ai appris grâce à d'adorables officiers de la marine qu'ils ont réussi à se mettre à l'abri à temps grâce à un de leurs amis. Mes gouvernantes et nos serviteurs n'ont pas eu cette chance: restés dans la demeure pour la protéger, ils ont été massacrés ou bien ensevelis lorsque cette dernière a été incendiée.
Je hais la révolution.
Je ne veux plus jamais être écoeurée comme ça. Il ne faut plus jamais qu'ils m'empêchent de sourire.
Logue Town de nouveau, 1627 toujours, après un combat acharné salement coupé au montage par une ellipse:
"- Sois maudite, chienne du gouvernement !"
Sur ces mots, les barreaux de la prison se referment sur l'Ombre de la Nuit, démasquée, menottée, et le visage orné d'un beau coquard. Il me lance encore toutes sortes d'invectives alors que je quitte le couloir d'un pas lent, faisant claquer mes talons sur le sol avec un sourire satisfait. Lorsque je quitte la base de la marine, c'est avec une sensation de fierté et de devoir accompli.
Une ellipse plus tard (qui ne rend vraiment pas justice à la semaine de bateau que j'ai dû me coltiner pour arriver à destination !), je me retrouve debout, droite, dans le bureau de mon supérieur, l'agent directeur formatrice bardée de médailles Sakura Mac Mahan (on raconte beaucoup de choses sur elle, y compris le fait qu'elle aurait mangé un fruit du démon du café café no mi, qui lui permettant de disposer d'une tasse de café qui ne se viderait jamais ! Mais je le sais, moi, qu'elle emploie en réalité ses élèves pour exécuter cette sale besogne ! J'ai du m'y coller plusieurs fois !). La femme, assise derrière son bureau, lit attentivement mon rapport en poussant à intervalles réguliers des "humpf... hum...", et s'interrompant parfois pour boire une gorgée de café.
J'ai beaucoup progressé dans la rédaction de mes rapports, je trouve. A chaque retour de mission, l'agent doit remettre à son bureau une analyse détaillée de sa mission, points par points, qui sera relue par un agent de bureau qui se charge d'y apporter un regard extérieur et de contrôler les faits et gestes de l'agent. Selon les commentaires de l'agent formateur chargée de relire mon tout premier rapport après ma première mission, ce dernier était "un pavé rempli de commentaires superflus et de réflexions inutiles ; personne n'a envie de lire une digression de deux pages sur pourquoi Timéo est le pire prénom du monde !". A grand regret, et non sans difficultés, j'ai appris depuis à tempérer un peu mes ardeurs.
"- Humpf... c'est quoi cette histoire de crier tout haut le nom de la technique qu'on lance ?"
"- Tout le monde fait ça, chef. Moi aussi je trouve ça idiot, chef.
"- Ne me faites plus jamais ça."
"- Oui chef !"
La chef poursuit sa lecture quelques instants, et me lâche:
"- Vous savez, si ça vous met mal à l'aise vous pouvez également porter un pantalon plutôt qu'une jupe."
"- Ça irait à l'encontre de mes valeurs personnelles, chef."
Elle se replonge encore dans mon rapport pendant de longues minutes, à grand renfort de "humpf... hum...". A un moment je la vois plier les yeux, et je suis pratiquement sûre que venant d'elle cela équivaut à un sourire ! Finalement, elle repose la liasse de papiers et me déclare:
"- Mission validée. Votre résultat vous sera transmis d'ici quarante huit heure, et avec lui votre prochaine affectation. Agent en formation d'Isigny vous pouvez disposer !"
Test RP
Juste en dessous
Informations IRL
• Prénom : Caramélie c'est très bien ^^
• Age : Entre 16 et 26, j'aime bien faire des réponses précises.
• Aime : Le chocolat principalement. Beaucoup trop même !
• N'aime pas : La viande, le poisson, et la créature en huit lettres.
• Personnage préféré de One Piece : Baggy le Clown !
• Caractère : Chocolat, chocolat, chocolat Les caramels d'Isigny aussi ?
• Fait du RP depuis : Plusieurs années. Oui, j'aime la précision
• Disponibilité approximative : j'ai un rythme de rp moyen
• Comment avez-vous connu le forum ? J'aime beaucoup garder mes mystères, mais si vous trouvez vous aurez toute mon estime ! ^_^
ONE PIECE REQUIEM
Dernière édition par Caramélie le Dim 3 Fév 2019 - 10:25, édité 2 fois