Dur réveil… Les rayons d’soleils me tapent dans la gueule. Impossible d’me rendormir après avoir ouvert les mirettes. J’veux m’retourner mais j’sens un truc à côté d’moi. Une gonzesse. Ah, ouais, celle de la nuit dernière. En train d’émerger elle aussi. Putain, plus belle dans mes souvenirs. Et quel foutu mal de crâne, ‘dirait qu’on m’a foutu une barre à mine dans l’caboche en passant par le d’ssus. Sérieux, qu’est-ce qu’elle fout là, avec moi ? J’invite jamais personne à crécher avec moi. Allez, dégage. J’l’éjecte du pieux avec un pieds, c’qui fait un vacarme pas possible qui me nique encore plus le crâne.
-Ah, t’es sérieux… Connard, qu’elle me sort d’une voix toute molle, gueule de bois elle aussi, visiblement. -Y’est quelle heure ? Putain… Onze heures, aboule la monnaie et j’y vais, pas l’temps.
-Quoi, quel oseille, j’t’ai payé hier, nan ?
-Une partie. On a dormi ensemble, j’te rappelle. Le temps c’est d’l’argent, coco. Allez, magne toi.
-Mais, que dalle, j’t’ai pas d’mandé d’pioncer avec moi, que j’lui rétorque en m’posant au bord du lit, la tête entre les mains.
-Eh ! Tu m’as rien dit, d’habitude les autres préviennent quand on doit s’barrer. Et… Comment j’ai pu t’dire oui, qu’elle lance en s’mettant la main devant la bouche. -Tu t’es chié d’ssus ?! Un conseil, va prendre un bain, puant !
-Bon, écoute, tu vas pas m’emmerder longtemps, du vent, mégère.
J’l’ai choppé par le bras et foutue à la porte, elle m’a balancé toutes les insultes possibles à la tronche en faisant bien gaffe à faire le plus de bruit possible, l’a même voulu d’m’me mettre des baffes avec sa force de moucheron. Avant d’refermer l’porte j’ai même dû éviter un crachat, la garce, quoi. “Eh gnegnegne, ici c’est chez Portdragon !” C’est ça, casse toi.
Bon, maintenant qu’j’suis au calme, on va pouvoir songer au programme d’la journée. La chambre est pas très grande mais l’style est pas mal. Jamais cru dire ça un jour. Plancher en bois un peu rouge, un lit en plein milieu avec une vieille couette brune et des montants d’grand-mère. P’tite table-basse à côté. Tiens, elle a oublié ses clopes. Allez, hop, c’est pour bibi. Pile en face, une grande fenêtre avec son putain d’rideau troué. Saloperie, va. Bon, c’qu’est bien c’est qui fait v’là l’beau temps aujourd’hui. Pas d’nuages, la pêche a du êt’ bonne. Mais avant, un peu d’muscu et une tige, ça f’ra p’têt passer ce maudit mal de crâne. Ca rappelle des souvenirs, le bon vieux tord-boyaux, d’la Glaise, un bazar fait-mains qui t’couche en moins d’deux, t’étais sûr d’vivre un lendemain terrible.
Y’a un grand miroir dans l’coin du carré, parfait pour s’mater. Poualalah, Meru’, mate moi ses tatouages ! Où est-ce que tu les as fait !? T’as du style mecton ! Y’a même une porte qui mène à une p’tite terrasse. Pouah, on s’met bien à Poiscaille, la vie est belle. Mais bon, va quand même falloir trouver matière à castagne. On est pas chez mémé, merde. Direction l’terrasse, y’a un gus à côté sapé comme un garçon d’ferme en train d’finquer. J’lui gratte du combustile, quel bonheur d’humer gratos. Ca m’arrive rarement d’fumer. Quand on m’propose, quoi.
Fouark, elles sont légères, du tabac d’fiotte, ça. Tant pis, j’laisse le paquet là où l’était, j’veux pas m’trimballer avec ça. Allez, quelques pompes en poirier, des “gun-squat”, j’descends sur un pieds jusqu’à c’que mon cul touche le sol, parfait pour bosser la stabilité. Important quand on fout des coups d’pieds à la gueule d’un géant, ce genre de trucs. Mais c’est peine perdue, à peine quinze minutes après qu’l’a migraine est constante, voire plus violente. J’essaie quelques enchaînements, mais que dalle. Et au moment où j’enfile mon fulal, ça frappe fort à la porte. J’calcule pas directement, sûrement l’aut’ conne. L’instant d’après, un type ventru à la tonsure légendaire, marcel empli d’sueur défonce la porte.
-C’toi qui paye pas !? Qu’il gueule en tentant d’me pousser, ses bras gras et poilus repoussés immédiatement.
-Oh, m’chauffe pas, c’est elle qu’à voulu pioncer ici. J’ai rien d’mandé. Et t’es pas obligé d’beugler, ducon.
-QUOI ? COMMENT CA J’SUIS PAS OBLIGE D’GUEULER, T’SAIS A QUI T’PARLES ? J’SUIS L’BOSS ICI, L-E B-O-S-S ! MAINTENANT TU RAQUES, COMME CA QU’CA S’PASSE !
Y m’tape sur l’système, c’t’enculé, j’sens la tension qui monte là.
-Mais ouais, c’est ça. J’te dois que dalle, et t’es en train d’me gaver, calme toi fissa, un conseil.
Là j’lui tourne l’dos pour commencer à récupérer mes p’tites affaires et m’casser. C’est bon y m’a soulé, j’ai la dalle et l’impression qu’on agite des marmites à côté d’mes oreilles. Y commet la pire erreur d’sa vie, c’lardon ambulant. M’chopper par l’épaule pour encore hurler m’menacer d’son poing boudiné. Allez, Merunes y va pas passer par quatre chemins avec toi, connard. Genou dans les couilles, saisie par les oreilles et énorme coup d’boule.
-Ca y est, t’es calmé ? Ah mais, attends, l’est plutôt chouette c’te f’nêtre ! Assez large pour qu’t’y passes. Tiens, tiens… Mais si…? ALLEZ, VOLE GROS LARD !
-Ah, t’es sérieux… Connard, qu’elle me sort d’une voix toute molle, gueule de bois elle aussi, visiblement. -Y’est quelle heure ? Putain… Onze heures, aboule la monnaie et j’y vais, pas l’temps.
-Quoi, quel oseille, j’t’ai payé hier, nan ?
-Une partie. On a dormi ensemble, j’te rappelle. Le temps c’est d’l’argent, coco. Allez, magne toi.
-Mais, que dalle, j’t’ai pas d’mandé d’pioncer avec moi, que j’lui rétorque en m’posant au bord du lit, la tête entre les mains.
-Eh ! Tu m’as rien dit, d’habitude les autres préviennent quand on doit s’barrer. Et… Comment j’ai pu t’dire oui, qu’elle lance en s’mettant la main devant la bouche. -Tu t’es chié d’ssus ?! Un conseil, va prendre un bain, puant !
-Bon, écoute, tu vas pas m’emmerder longtemps, du vent, mégère.
J’l’ai choppé par le bras et foutue à la porte, elle m’a balancé toutes les insultes possibles à la tronche en faisant bien gaffe à faire le plus de bruit possible, l’a même voulu d’m’me mettre des baffes avec sa force de moucheron. Avant d’refermer l’porte j’ai même dû éviter un crachat, la garce, quoi. “Eh gnegnegne, ici c’est chez Portdragon !” C’est ça, casse toi.
Bon, maintenant qu’j’suis au calme, on va pouvoir songer au programme d’la journée. La chambre est pas très grande mais l’style est pas mal. Jamais cru dire ça un jour. Plancher en bois un peu rouge, un lit en plein milieu avec une vieille couette brune et des montants d’grand-mère. P’tite table-basse à côté. Tiens, elle a oublié ses clopes. Allez, hop, c’est pour bibi. Pile en face, une grande fenêtre avec son putain d’rideau troué. Saloperie, va. Bon, c’qu’est bien c’est qui fait v’là l’beau temps aujourd’hui. Pas d’nuages, la pêche a du êt’ bonne. Mais avant, un peu d’muscu et une tige, ça f’ra p’têt passer ce maudit mal de crâne. Ca rappelle des souvenirs, le bon vieux tord-boyaux, d’la Glaise, un bazar fait-mains qui t’couche en moins d’deux, t’étais sûr d’vivre un lendemain terrible.
Y’a un grand miroir dans l’coin du carré, parfait pour s’mater. Poualalah, Meru’, mate moi ses tatouages ! Où est-ce que tu les as fait !? T’as du style mecton ! Y’a même une porte qui mène à une p’tite terrasse. Pouah, on s’met bien à Poiscaille, la vie est belle. Mais bon, va quand même falloir trouver matière à castagne. On est pas chez mémé, merde. Direction l’terrasse, y’a un gus à côté sapé comme un garçon d’ferme en train d’finquer. J’lui gratte du combustile, quel bonheur d’humer gratos. Ca m’arrive rarement d’fumer. Quand on m’propose, quoi.
Fouark, elles sont légères, du tabac d’fiotte, ça. Tant pis, j’laisse le paquet là où l’était, j’veux pas m’trimballer avec ça. Allez, quelques pompes en poirier, des “gun-squat”, j’descends sur un pieds jusqu’à c’que mon cul touche le sol, parfait pour bosser la stabilité. Important quand on fout des coups d’pieds à la gueule d’un géant, ce genre de trucs. Mais c’est peine perdue, à peine quinze minutes après qu’l’a migraine est constante, voire plus violente. J’essaie quelques enchaînements, mais que dalle. Et au moment où j’enfile mon fulal, ça frappe fort à la porte. J’calcule pas directement, sûrement l’aut’ conne. L’instant d’après, un type ventru à la tonsure légendaire, marcel empli d’sueur défonce la porte.
-C’toi qui paye pas !? Qu’il gueule en tentant d’me pousser, ses bras gras et poilus repoussés immédiatement.
-Oh, m’chauffe pas, c’est elle qu’à voulu pioncer ici. J’ai rien d’mandé. Et t’es pas obligé d’beugler, ducon.
-QUOI ? COMMENT CA J’SUIS PAS OBLIGE D’GUEULER, T’SAIS A QUI T’PARLES ? J’SUIS L’BOSS ICI, L-E B-O-S-S ! MAINTENANT TU RAQUES, COMME CA QU’CA S’PASSE !
Y m’tape sur l’système, c’t’enculé, j’sens la tension qui monte là.
-Mais ouais, c’est ça. J’te dois que dalle, et t’es en train d’me gaver, calme toi fissa, un conseil.
Là j’lui tourne l’dos pour commencer à récupérer mes p’tites affaires et m’casser. C’est bon y m’a soulé, j’ai la dalle et l’impression qu’on agite des marmites à côté d’mes oreilles. Y commet la pire erreur d’sa vie, c’lardon ambulant. M’chopper par l’épaule pour encore hurler m’menacer d’son poing boudiné. Allez, Merunes y va pas passer par quatre chemins avec toi, connard. Genou dans les couilles, saisie par les oreilles et énorme coup d’boule.
-Ca y est, t’es calmé ? Ah mais, attends, l’est plutôt chouette c’te f’nêtre ! Assez large pour qu’t’y passes. Tiens, tiens… Mais si…? ALLEZ, VOLE GROS LARD !
Dernière édition par Merunes le Dim 5 Avr 2020 - 15:37, édité 1 fois