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[Quête solo] Libération et embarcation

Mise au point et nouvelle mission

-Tu en es certain, Gaho? On ne peut pas aller plus loin que les Blues avec ce bateau?

-Sûr et certain, capitaine. L'armature du navire ne peut supporter que les tempêtes habituelles des Blues et encore. Sur Grand Line, on ne tiendrait pas deux minutes de la première tempête. Quant au Nouveau Monde, ce serait plus de l'ordre des secondes que des minutes...


Je peux difficilement remettre en question l'avis de mon charpentier, surtout lorsqu'il affiche un regard aussi sérieux, nous changeant des sessions d'absurdités habituelles. Donc, nous nous retrouvons bloqués sur les Blues, avec une embarcation obsolète... En même temps, je voyais bien les limites de notre navire, ne serait-ce que pour le manque de place; on tenait facilement, Mibu et moi, mais maintenant, nous sommes six à partager l'espace restreint du navire et ça devient assez compliqué.
Rester sur les Blues me dérange quelque peu, concernant les opportunités de mission qui pourraient s'offrir à moi.
Avec les quelques excursions au-delà des Blues,, que ce soit Parisse ou Jotunheim, j'avais largement pris conscience que le monde était plus vaste que tout ce que je pouvais penser, il y a deux ans au moins. Ma curiosité de gamine a largement pris le dessus sur ma manie de toujours vouloir réfléchir avant d'agir.
Cependant, il va falloir régler cette histoire de bateau, avant de penser à partir ailleurs.

Je me rapproche de mon équipage, donnant quelques rapides directives.

-Bon, on va rester sur cette petite île un moment. Vous avez tous quartier libre, tout en maintenant un certain niveau de prudence; je pense surtout aux autres primés de l'équipage, à savoir Segawa et Mibu.
Concentrons-nous sur une solution pour notre problème de bateau et on se retrouve tous ici dans deux heures.


Avant même de penser à m'aventurer sur la petite île où nous avons jeté l'ancre, je vais me changer sur le bateau, enfilant ma "tenue civile", à savoir un bandana bleu foncé camouflant mes cheveux blonds, un débardeur violet, un bermuda noir et des chaussures en toile noires. Ce n'est pas grand chose, mais ça a le mérite de me camoufler un peu mieux que mon costume et mes cheveux blonds.
J'ai toujours un arrière-gout amer concernant mon premier avis de recherche, mais je ne peux pas non plus aller à la première base Marine, pour dire "Excusez-moi, mais vous pensez vraiment que je mérite une prime pareille, pour avoir échoué une mission?"
Perdue dans mes pensées, je rejoins un petit village de pêcheurs sur cette île sans nom, m'arrêtant à la taverne, histoire de me poser et dé réfléchir plus posément à la situation actuelle.

Donc, j'ai une prime faramineuse, pour les Blues, j'ai un équipage assez conséquent depuis quelques semaines à peine et je me suis à peine habitué à mon rôle de capitaine, j'ai un bateau obsolète pour ne pas voir plus loin que les Blues. De ce que j'ai pu constater, je n'ai pas assez d'argent pour acheter le plus basique des navires de petite taille, ce qui serait un cran au-dessus de cette coque de noix m'accompagnant depuis un moment déjà.
Je pourrai marchander une réduction, mais j'ai l'impression que je finirai complètement ruinée quand même, avec cette solution. Je pourrai aussi voler un bateau, ce serait une solution comme une autre...

Installé à une table à coté du bar, je vois débarquer du coin de l’œil un groupe de marins, qui ont l'air passablement agacés, tout en ayant pas mal d'écorchures un peu partout sur les bras et le visage.
Les quatre marins s'affalent tous devant le bar, le barman et les quelques clients du bar se précipitant vers eux, entamant un brouhaha assez impressionnant, pour la dizaine de participants. J'ai un peu de mal à glaner quelques informations dans tout ça.

-[...] On a refait une battue dans l'île [...] Des traces de lutte chez lui [...] Ce n'est pas une fugue [...] Cinq disparitions dans la même nuit [...]

Je hausse un sourcil, après avoir écouté quelque peu leur conversation. Visiblement, une série de disparitions a bouleversé le quotidien de l'île et ils ont cherché partout à travers l'île, pour ne rien trouver. En tout cas, les "traces de lutte" évoquées ne peuvent pas laisser trop d'interprétations et l'enlèvement me paraît être une des seules hypothèses valables...
Posant quelques Berrys sur la table, je finis mon café et pars de la taverne, entreprenant d'explorer plus attentivement le village et les abords de l'île.

En m'avançant dans le village, je tombe bien vite sur un chaton au poil roux, fouinant près des habitations. Me voyant arriver, le félin se rapproche de moi et saute d'un seul bond sur mon épaule, avant de murmurer à mon oreille:

-Capitaine, il y a des disparitions sur plusieurs îles apparemment.

-Je n'ai entendu parler que de cette île, pour ce qui est des disparitions; tu peux m'en dire plus?

Après un rapide échange avec ma seconde sous sa forme animale de Zoan, j'apprends que plusieurs îles dans le secteur ont connus le même problème qu'ici: des disparitions menant à de multiples battues.
Et la Marine n'est pas présente dans le secteur, préférant sans doute s'occuper des plus grandes îles que de simples villages de pêcheurs. Une cible facile pour un kidnappeur... et j'ai bien ma théorie là-dessus, mais je vais attendre d'en apprendre d'avantage, avant de foncer vers une fausse piste.

Plus tard, mon équipage et moi nous retrouvons à bord de notre navire, alors que mon regard se portait de suite vers les deux autres primés de l'équipage, Mibu et Segawa.

-Ne vous inquiétez pas, capitaine, nous nous sommes fait discrets, Segawa et moi. On a bien un marin qui a hésité, à notre présence, mais je l'ai hypnotisé pour lui faire oublier le fait de nous avoir vus.

-Humpf, je voulais m'occuper de balancer une mandale à ce type, mais Mibu ne voulait pas attirer l'attention et m'a stoppé dans mon élan, pour pousser la chansonnette à la place.


Faisant un rapide check-up de l'équipage, Hachiro se joint à la conversation:

-De mon coté, j'ai soigné pas mal de petites écorchures à gauche à droite. La majorité des habitants semblent avoir crapahuté dans les jungles environnantes récemment.

Après un rapide bilan, j'avais pris ma décision:

-On lève l'ancre, on a un mystère d'enlèvements à résoudre.
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Enquête et filature

Après avoir levé l'ancre, nous naviguons selon les directives de Skela, la Tontatta ayant entendu parler d'une autre île qui serait concerné par les disparitions.
Du peu que l'on en sait, ce sont des hommes dans la force de l'âge qui ont disparus et ça pourrait expliquer le sang et le désordre ambiant de leur maison. Les kidnappeurs ont eus quelques difficultés à maîtriser leur cible, mais ça reste un "esclave de qualité", qui se revend assez cher.
Oui, mon hypothèse principale est l'enlèvement pour faire des kidnappés des esclaves à la revente. Sans avoir fait personnellement ce genre de missions, j'avais entendu parler plus d'une fois de cette pratique. Ils enlèvent des gens qui ne manqueront à personne, pour les revendre ensuite comme du bétail; mais cette fois, j'ai l'impression qu'ils se focalisent sur des îles "insignifiantes", trop petites pour être nommées et pour être incluses dans les patrouilles Marines.

Après deux jours de navigation, nous arrivons sur une île aussi minuscule que la première, avec un petit village de pêcheurs sur une berge et une jungle couvrant la majorité de l'île.
Sur place, la disposition de l'équipage reste la même que sur la première, même si mes directives sont plus précises: tout le monde part à la pêche aux information et les primés restent discrets.

Deux heures plus tard, le tour de l'île est fait, avec une nouvelle information cette fois. D'après Skela, un enfant aurait vu trois canots quitter l'île dans la nuit, pour rejoindre un grand navire amarré au loin. Le lendemain, le navire avait disparu, ainsi que cinq autres hommes, et des battues étaient organisées dans la jungle, le témoignage de l'enfant n'étant pas vraiment pris au sérieux par sa mère et le reste des habitants, du moins au début.

Une autre île est annoncée au programme et l'enquête se poursuit après trois jours de navigation supplémentaires, pour rejoindre une île ayant le même problème... et encore une autre... et encore... Nous en sommes à vingt disparus et même plus, si je me fie aux déclarations des habitants. Les types présents à bord de ce navire préparent une grosse transaction et un tel dispositif me surprend, pour une Blue. Même si l'enlèvement "forcé" reste très brouillon à mon goût, le choix des cibles est bien pensé et laisse les habitants des îles désemparés, avec des embarcations pas vraiment faites pour le voyage en haute mer (même pire que notre coque de noix, c'est dire).

Finalement, la lueur d'espoir vient avec un témoignage plus précis sur une nouvelle île: le navire inconnu aurait été présent la veille au soir, partant en direction de l'Ouest.
Bien vite, je me tourne vers Segawa:

-Tu peux foncer en direction de l'Ouest, pour essayer de repérer ce bateau? Transmets-nous toutes les informations avec ton Den-Den Mushi.

-OK Capitaine!


Sans attendre d'avantage, la femme-poisson se jette à l'eau et nage à toute vitesse vers l'Ouest, alors que nous levons l'ancre rapidement, pour entamer la filature.
Segawa est plus rapide sous l'eau et va plus vite encore que notre coque de noix. L'envoyer en éclaireuse me semble être la meilleure option, surtout que les kidnappeurs pourraient se méfier, en voyant un navire les suivre. Laisser quelques heures, voire un jour d'avance me parait être la meilleure solution, pour ne pas se faire repérer, tout en laissant la femme-poisson gérer la "filature proche".

Au beau milieu d'une nuit de navigation, je me fais tirer du lit par la sonnerie de mon Den-Den Mushi et la femme-poisson me hurle de suite dessus:

-Hoy, Capitaine! J'ai trouvé le bateau et je suis juste en dessous! Ils s'approchent d'une autre île!

Secouant vivement la tête pour me remettre les idées en place, je sors de la cabine, pour rejoindre Skela et Gaho, l'une à la barre et l'autre en train de gérer les voiles. J'observe l'horizon un moment, avant de reprendre la conversation:

-Ils ont envoyés des canots de sauvetage sur l'île?

-Euh... Attendez... Oui, je vois une barque passer de l'autre coté de l'île...

Le silence se fait cinq minutes, durant lesquelles nous sommes tous trois penchés au-dessus du Den-Den Mushi, lorsque le cri de la femme-poisson nous font tous sursauter, Skela manquant de passer par-dessus bord:

-Il y a des coups de feu et toutes les lanternes de l'île s'allument une par une! Et... Je vois les canots repartir de l'île! Les habitants essaient de leur donner la chasse, mais leurs bateaux de pêche se font rapidement semer! Les canots ennemis déchargent une filet dans lequel se trouvent... trois hommes et ils lèvent de suite l'ancre!
Je pourrai de suite sauter à bord et les massacrer, ces fils de...


-Non! Restes à ton poste et informes-nous de leurs moindres faits et gestes.
On ne sait pas combien ils sont à bord et ils pourraient exécuter les prisonniers à la moindre intrusion ennemie. On les affrontera en temps et en heure.
Continues à les suivre et à nous tenir informés, tout en donnant des indications à Skela, pour qu'elle nous mène à vous.


Un simple grognement fait office de réponse et la communication coupe brusquement... Je suppose que je devrai me contenter de ça. Connaissant le tempérament fougueux de Segawa, je dois la tempérer autant que je peux, surtout qu'elle est notre seul lien avec les kidnappeurs.
En tout cas, le fait qu'ils se soient fait repérer sur cette île peut montrer pas mal de choses, mais sans autres éléments, ça ne reste que des hypothèses. Peut-être que les îles se passent l'information entre eux ou que la rumeur des disparitions a atteint d'autres îles? Ou alors les kidnappeurs sont pressés par le temps et ils ont fait des erreurs sur l'île?

Tiraillée par tout ça, je peine à me rendormir pour la fin de nuit et les prochains jours sont consacrés à la filature directe du bateau inconnu, sur les rapports réguliers de Segawa. Par deux fois, le bateau passe près d'îles propices à d'autres enlèvements, sans marquer d'arrêt. Peut-être qu'ils ont atteint leur "quota" d'esclaves? Ou alors, après s'être fait repérer une fois, ils veulent se faire discrets, attendant le moment de reprendre les kidnappings?

Après une bonne semaine de navigation, durant laquelle nous ne nous sommes limités qu'à une seule escale, pour gagner du terrain sur le bateau inconnu, les choses bougent du coté de Segawa, qui nous fait un nouveau rapport en direct:

-Ils s'arrêtent au niveau d'une île plus grande et peuplée que les autres îles de pêcheurs... J'observe de loin, mais je crois voir un type parler avec un Den-Den Mushi sur le pont... Il y a un canot qui part en direction de l'île... et un autre navire, plus petit, qui part du port, pour se glisser derrière notre bateau inconnu!
Le canot revient au bateau avec des grands sacs et les deux bateaux partent ensemble.


Un bateau qui rejoint le premier? Peut-être un acheteur potentiel pour les personnes enlevées; ça renforcerai l'idée d'esclavagistes kidnappant leur "marchandise". En tout cas, de ce que nous transmet la femme-poisson et l'île à coté de laquelle on passe, deux heures après son rapport, une chose est sûre: on se rapproche des cibles...
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Une amorce de plan plutôt correcte...

Après trois jours de navigation, Segawa nous fait un nouveau rapport:

-Les deux bateaux se sont arrêtés près d'une île et ils ont jetés l'ancre... Il y a une bonne vingtaine de personnes qui débarque du grand bateau du début et à peine six personnes pour le petit navire... Pour le bateau de kidnappeurs, je vois encore du monde sur le pont, mais personne d’enchaîné ou d'attaché...

-Ils sont sur une île déserte, c'est ça? Il n'y a rien d'autre autour?

-Non, il y a d'autres îles plus petites autour; c'est une sorte d'archipel, mais il ne semble y avoir aucune habitation nulle part. Il y a quelques récifs aussi qui forment une espèce de barrière sur l'Est.


Je me tourne vers Skela, donnant quelques directives:

-On va virer de suite vers tribord. Si on fonce en ligne droite sur l'île, on va se faire repérer et abattre en peu de temps. On va contourner par cette barrière de récifs, tout en restant assez loin.

-Bien capitaine!

Mine de rien, avoir un petit bateau va se révéler être bien utile pour la suite de l'opération, pour rester dans la discrétion...

Avec notre contournement, on peut difficilement voir ce qu'il se passe sur l'île et nous devons compter sur Segawa, pour nous donner les informations. Apparemment, un type du petit bateau prend bien le temps d'explorer le bateau moyen, peut-être pour observer la "marchandise". Au moins, c'est du temps de gagné pour nous, parce que je commence à me lasser de cette filature, sachant que des personnes sont en danger sur ce fichu bateau.
Mais, envoyer un de mes nakamas à l'assaut, sans préparation, je me refuse complètement à cette idée et c'est bien pour ça que j'ai refusé que Segawa parte à l'attaque toute seule.

Après avoir soigneusement contournés l'île, nous pouvons enfin accoster de l'autre coté de l'île, avec un avertissement de la femme-poisson, nous informant qu'elle avait vu une dizaine de types s'éloigner du groupe et se disperser dans la jungle situé sur une bonne moitié de l'île, le reste du groupe se postant sur la plage.
Donc, on va devoir gérer des sentinelles...

Prudemment, moi, Skela, Mibu et Gaho partons en exploration, laissant Hachiro sur le bateau, à l'abri. De nous tous, c'était le moins concerné par le combat et je ne voulais pas prendre le risque que notre médecin se fasse blesser ou pire.
Nous dispersant dans la jungle, nous observons prudemment les environs, jusqu'à tomber sur trois sentinelles, un au sabre et deux autres au fusil. Bien vite, la petite file ennemie passe entre Gaho et moi et je fonce sur le dernier de la file, pour asséner un coup de pied à sa tempe, pour l’assommer net. Un nœud au bout d'une corde sort des buissons et assomme le deuxième au sommet du crâne et une petite forme floutée fond sur le premier, lui assénant un double coup de patte dans la hanche, le faisant s'écraser contre un arbre, le souffle coupé. Skela était de loin la meilleure en terme de combat, malgré sa petite taille et son Zoan lui était très utile en combat et en infiltration.

Plus loin encore, deux gardes nous bloquent la route et une petite mélodie chantée sort des buissons, assez discrète pour ne pas être entendue sur toute l'île, mais assez forte pour être entendue par les deux ennemis, qui s'endorment bien vite. Gaho les ligote solidement et on les fourre dans un buisson, pour continuer notre exploration. Mibu tâche au mieux de conserver sa voix, qui a toujours du mal à porter, lorsqu'il utilise son pouvoir hypnotique; c'est mon plus ancien partenaire de l'équipage et nous fonctionnons bien en tandem.

Trois autres ennemis sont placés en ligne devant nous, mais cette fois, les trois tombent à terre presque à la suite, frappés lourdement au milieu du front par la Tontatta, qui rebondit littéralement sur leur figure. L'ennemi n'a pas le temps de comprendre ce qui leur arrive et ils finissent tous à terre en moins de deux secondes.

Pour les deux ennemis restants, ils se prennent les pieds dans un double piège à collet improvisé par Gaho et ils se font entraîner dans les buissons où je m’abritais, pour que je les assomme d'un violent coup de botte à l'arrière du crâne.

Finalement, nous arrivons tous à une dernière rangée de buissons, juste avant la petite plage, où semblent se regrouper le reste des ennemis.
Je transmets une autre directive à Segawa, qui doit se trouver sous l'eau, près des bateaux ennemis:

-On va tâcher de faire diversion sur la plage et de faire se vider le bateau ennemi. Tu pourras sauter sur le bateau à ce moment-là, t'occuper des quelques gardes restants et libérer les prisonniers.

-Enfin, je peux pulvériser ces enfoirés! Merci capitaine!


Je raccroche et me concentre sur l'échange entre les deux partis. Je vois un homme richement habillé et entouré par cinq hommes armés, sans doute des mercenaires. D'après notre cuisinière, c'est cet homme qui visitait le bateau moyen et les prisonniers, donc c'est sans doute l'acheteur...
De l'autre coté, on a une bonne vingtaine de personnes regroupée un peu entre nous et le bateau, vêtus d'un semblant d'uniforme et un homme se tient devant eux, avec un fouet pendouillant d'un holster. Une dizaine d'hommes enchaînés se tient entre les deux groupes, prostrés et agenouillés dans le sable.

La voix des deux hommes, esclavagiste et négociant porte facilement sur cette petite plage, avec le marchand qui croise les bras, son regard se portant tantôt sur les esclaves devant lui et tantôt sur le navire moyen:

-Donc, nous partons sur ce prix pour le lot de cent et vous me ramenez la marchandise sur Rhétalia, avec votre navire.

Le capitaine esclavagiste secoue négativement la tête, avec un ricanement:

-Ce n'était pas prévu au contrat que l'on jouerait les coursiers pour vous. Il va falloir rajouter une prime pour le transport; on perd du temps et de l'argent en faisant vos commissions.

Soudain, au milieu de la conversation, un esclave se jette sur un mercenaire, lui rentrant dedans d'un violent coup de boule, le faisant tomber au sol, avant de se précipiter vers la jungle, l'air terrifié.
Un coup de fouet cingle l'air et enserre la jambe droite du fuyard, le faisant tomber lourdement dans le sable.

-Tu crois aller où, esclave?!? On en a assez bavé pour vous enlever et vous regrouper; on va pas vous laisser partir comme ça!

De mon coté, le son du fouet résonnait fortement dans ma tête, comme une sorte de sifflement aigu et strident, me faisant grimacer et me plier en deux, toute tremblante...

La Tontatta située à coté de moi tourne la tête vers moi, inquiète:

-Capitaine, tout va bien?

Alors que le prisonnier se fait traîner au sol, aux pieds du capitaine esclavagiste et que les coups de fouet commencent à pleuvoir sur lui, je ne cessai de trembler, me tenant les tempes à deux mains. Chaque son cinglant du fouet était comme un coup d'épée me transperçant le corps, alors que des images brouillonnes du passé envahissaient mon esprit...

-Je... Je...

Je ne sais pas trop ce qui effraie le plus mon équipage, le fait de me voir prostré au sol, toute tremblante... ou le fait de voir une aura rouge apparaître autour de mon corps...

Le dernier coup de fouet, plus fort que les autres, me fait disjoncter. J'ignore précisément ce qu'il se passe par la suite, mais je me vois à peine sortir en trombe du buisson, foncer sur la plage à une vitesse ahurissante que je ne me connaissais pas, fauchant et envoyant valdinguer cinq types au passage.
J'abats lourdement ma botte sur le capitaine esclavagiste, qui me voit arriver au dernier moment, opposant son bras gauche et il recule de quelques mètres, sous l'impact violent de mon Kicking Race.

Quelques secondes plus tard, j'entends des bruits de combat dans mon dos, imaginant que mon équipage est passé à l'action... mais je m'en fichai sur l'instant...

Tremblante de rage, je plonge un regard meurtrier dans celui du capitaine esclavagiste:

-Toi... JE VAIS TE FAIRE BOUFFER TON FOUET À COUPS DE BOTTE!!!
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...qui dégénère à cause du passé...


Tétanisés quelques instants par le geste irréfléchi de leur capitaine, Mibu, Skela et Gaho restent bloqués dans leurs buissons quelques secondes, avant de filer à la suite de Kardelya.

Skela utilise sa forme hybride et sa rapidité naturelle de Tontatta pour foncer dans la mêlée, sautant sur la nuque d'un ennemi, l'envoyant valdinguer contre d'autres types. Elle n'attend pas de voir le résultat et rebondit sur un autre ennemi, semant le chaos et la confusion parmi une dizaine d'esclavagistes.
De son coté, Mibu était le plus choqué de l'attitude de sa capitaine, qu'il voyait toujours calme et réfléchie et ne la voyant jamais foncer dans le tas comme ça, sans plan en tête. Et concernant l'étrange aura rouge enveloppant le corps de cette dernière, c'était une bizarre nouveauté qui était apparue peu de temps après l'opération dans la prison de Jotunheim. Au final, même en étant intrigué et effrayé par le fait de voir sa capitaine perdre le contrôle comme ça, le chanteur s'est jeté dans la mêlée, pistolet au poing et chantant quelques notes sur trois esclavagistes qui attaquent leurs voisins, semant la confusion.
Pour Gaho, c'est aussi la stupeur que de voir sa capitaine agir n'importe comment et fondre directement sur celui qui semble diriger la troupe d'esclavagistes. On lui avait vendu le personnage différemment et le peu qu'il avait pu voir d'elle depuis son entrée dans son équipage allait dans ce sens-là... Mais bon, on ne va pas non plus laisser son capitaine seul face à l'adversité. Sortant deux cordes avec un nœud au bout, Gaho se rapproche de la bagarre, restant à proximité de Mibu, pour l'assister en cas de besoin.


*****

Le lourd coup de pied que j'ai infligé à l'enflure au fouet fait reculer ce dernier, son bras nu étant quelques peu gonflé et violacé, suite à l'impact. Je ne lui laisse guère le temps de se remettre d’aplomb et vise sa gorge avec un autre coup de pied, mais il s'efface sur le coté, me laissant courir quelques pas plus loin. Je n'ai pas le temps de me retourner qu'un claquement de fouet retentit dans mon dos, l'instrument de torture s'enroulant autour de ma jambe droite. Je me fais violemment tirer en arrière et me fais projeter ensuite dans les airs, avant de m'écraser lourdement au sol, avec un cri de douleur.

-Humpf! Vous sortez d'où, bande de crétins? Les clochards habitant sur ces minables îles n'ont pas les moyens de voyager en haute mer et encore moins de payer des mercenaires...
Bah, c'est pas important, je vais juste vous écorcher vifs et vous balancer aux requins, ça suffira, je pense.


Alors que ce type me ramène à lui, ma jambe droite toujours attaché, je me relève d'un geste et bondis vers lui, lui assénant un violent coup de boule sur sa figure, lui explosant le nez dans un craquement sinistre, faisant gicler du sang au passage.
De suite après le cri de douleur du capitaine, je reçois un violent coup de poing à l'estomac, me faisant hoqueter et crachoter un mélange de bile et de sang, m'envoyant valdinguer en arrière de nouveau.

-Argh! Bordel! Tu vas me payer ça, sale garce! Je vais te découper en morceaux et te vendre au premier boucher venu!

Je me redresse et fond de nouveau sur lui, ignorant royalement la douleur dans mon estomac (une cote a facilement du y passer avec le coup de poing):

-TA GUEULE ET CRÈVES!

Je distribue un Gatling Kick au capitaine esclavagiste, qui se protège avec ses bras croisés, mais reculant quand même de quelques pas, avant de partir sur le coté droit et de m'asséner un nouveau coup de poing, avec ce qui me semble être un poing américain. Je place mon bras droit en parade et le choc me fait grincer des dents, tout en me repoussant sur le coté. Mon bras me fait sévèrement souffrir, mais je n'ai pas le temps faire un constat physique que le fouet s'enroule autour de mon ventre et je me fais tirer vers le capitaine, qui tend de nouveau son poing, visant ma figure cette fois-ci. Je me laisse tomber au dernier moment, balançant mon pied dans le même mouvement de rotation, pour frapper son bras tenant le fouet et le déstabiliser et pour me défaire de son emprise.

Le souffle court, je laisse passer quelques secondes, grinçant des dents, alors que je voyais de plus en plus une aura rouge sortir de mes mains et mes pieds... J'avais déjà vu ce phénomène à quelques reprises, durant mes entraînements, mais aussi et surtout lorsque mes pensées se perdaient sur mes sources de colère et de frustration... Mon inefficacité à Jotunheim, le fait que je n'arrive pas à rattraper mon capitaine Ragnar, le fait de vouloir faire d'avantage pour la Révolution, mais que je me sente depuis quelques temps inutile, au vu des enjeux actuels... J'étais plus propice aux pertes de contrôle, lorsque j'étais sous le coup de la colère...

Mais... au vu de ce que je vois et ressens... Non, je ne veux pas penser actuellement... Je veux juste broyer la trachée de cette ordure... Je veux enfoncer mes talons dans ses globes oculaires, lui pulvériser les jambes et le regarder se traîner au sol comme un vulgaire asticot...
Je veux... Je veux...

-JE VAIS TE BUTER!!!

Dans un nouveau cri de rage, je fonce de nouveau sur le capitaine esclavagiste...

*****

Le signal attendu par Segawa arrive finalement bien vite et elle surveille attentivement le pont du bateau d'esclavagistes. Il ne faut pas attendre longtemps, pour que les gardes désertent petit à petit le bateau, rejoignant la plage ou le combat semblait faire rage.
La femme-poisson nage vers l'arrière et plus profondément, pour prendre de l'élan, avant de fondre et sauter hors-de-l'eau, pour atterrir sur le pont du navire, embrochant le premier type qui passait avec sa lance. Profitant de l'effet de surprise, elle fond sur un autre type, qui sortait d'une échelle et lui donne violent coup de pied dans l'estomac, le faisant retomber un étage plus bas, lui faisant se briser la nuque dans sa chute.

Segawa jette un rapide coup d’œil vers la plage, haussant un sourcil, en voyant le combat entre sa capitaine et le capitaine esclavagiste... Bizarre, on dirait que Kardelya est plus... "sauvage"?
Secouant la tête, pour se rappeler qu'elle avait une mission précise, à savoir buter des enfoirés, la femme-poisson descend dans la cale du navire, tombant rapidement sur d’immenses cages contenant des dizaines d'hommes, ainsi que quatre gardes qui la braquent avec leurs épées et pistolet.

Segawa bondit sur un pistolero, sa lance traversant sa gorge et elle croque avec ses dents acérés le bras tenant l'arme de l'autre pistolero, pour lui faire lâcher son arme. Elle se recule sans perdre un autre instant, alors que deux éclats métalliques passent devant elle, lacérant son bras gauche au passage, la faisant grogner de douleur.
Cela va être compliqué...
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... pour finalement se finir comme prévu.

Plus ça allait, moins je comprenais mon combat... Mes coups de pieds se heurtent à la solide musculature du type et à ses bons réflexes et j'encaisse pas mal de coups de fouet cinglants et de coups de poings... Et bizarrement, chaque coup de fouet me rend plus enragée, ravivant d'avantage ses foutues images du passé... et semblant annuler ma douleur? Je sentais bien le choc des coups que je me prenais... mais mon corps semblait continuer à bouger, un peu en mode automatique...

Avec mes rafales de coups enragés et quasi ininterrompus, je parviens cependant petit à petit à briser la garde de ce type. Le bras qu'il utilise pour bloquer est de plus en plus violacé et j'ai même entendu un ou deux craquements à un moment donné.
J'ai porté trois coups dans son estomac, entendant aussi quelques craquements et lui faisant cracher ses poumons et du sang au passage.

Plus le combat s'éternisait et plus la balance penchait en ma faveur... et pourtant je me sentais toujours insatisfaite... Une rage ne cessait d'enfler en moi, avec le simple fait de voir ce type encore en vie... Je voulais qu'il meure et chaque fois que je le voyais survivre à mes coups, esquiver ces derniers ou même m'attaquer... la colère m'envahissait encore d'avantage...

Finalement, lorsque le capitaine esclavagiste porte un large coup de fouet au niveau de mon ventre, je peux sauter par-dessus, tournoyer sur moi-même et abattre un Swirling Kick sur le bras violacé qu'il tendait devant son visage. Dans un cri de frustration et de haine, j'abats ma botte avec toute ma force possible et pulvérise son bras, le coupant littéralement en deux et ma botte s'abat entre ses deux yeux, explosant sa boîte crânienne en plusieurs morceaux sanguinolents.

Cependant, je ne m'arrête pas et continue à broyer et pulvériser son corps à violents coups de talons, la plage se teintant de rouge autour de nous, alors que je ne cesse d'abattre mon talon sur le corps du capitaine esclavagiste...

*****

Skela abat petit à petit les esclavagistes, qui n'arrivent pas à toucher une seule fois la petite et agile Naine. Il arrive même parfois qu'un coup perdu frappe un autre ennemi, en rajoutant à la confusion ambiante. Les puissants coups de patte de la Zoan envoient régulièrement valdinguer un ennemi, alors qu'elle bondit agilement d'un bout à l'autre du champ de bataille.

Mibu continue à chanter, prenant pour cible quatre nouveaux ennemis, pour les faire s’entre-tuer. Un ennemi parvient à s'approcher de lui, mais c'est pour se faire abattre d'un tir de pistolet bien placé. Les quelques cours de tir donnés par Kardelya se révèlent assez utiles.
Soudain, trois ennemis fondent sur Mibu par le coté... pour se faire intercepter par un barrage de cordes, les ligotant aux jambes et les faisant trébucher sur le sable. Ils ont à peine le temps de toucher le sol qu'ils sont déjà solidement saucissonnés par Gaho, surveillant toujours les arrières du jeune musicien.

Les esclavagistes se faisaient éliminer bien rapidement, face à l'agilité et la puissance de Skela, les pouvoirs hypnotiques de Mibu et les cordes de Gaho.
Cependant, une fois les ennemis éliminés, les trois combattants esquissent quand même un mouvement de recul, en voyant le spectacle offert par leur capitaine, qui était occupé à transformer en bouillie le corps du capitaine adverse...

Sur le bateau esclavagiste, Segawa pare un coup d'épée et se déporte d'un pas de coté pour esquiver l'autre, faisant une balayette à un adversaire et frappant d'un violent coup de poing l’entrejambe de l'autre épéiste. En deux coups d'estoc bien placés, elle abat les deux ennemis à terre et finit l'autre pistolero mordu à la main d'une autre morsure, cette fois-ci à la gorge.

La femme-poisson observe les environs un moment, avant d'avancer vers les cages, faisant sauter les cadenas d'un coup de lance bien placé:

-La Révolution vous rend votre liberté, les gars! Allez, foutez le camp!

Libérant bien vite les esclaves, Segawa entend cependant bien vite un sacré raffut sur le pont supérieur. Elle finit rapidement d'ouvrir les cages et remonte sur le pont... pour voir les mercenaires et le marchand à terre, dans une mare de sang, avec des esclaves en train de tabasser leurs corps à coups de pied. Il y a aussi quelques esclaves sacrément amochés ici et là, mais on peut imaginer que le nombre des esclaves l'a emporté sur la force des mercenaires... Quant au marchand civil, il a surement dû crever rapidement...

Tournant la tête vers la plage, Segawa voit que le combat a tourné à l'avantage de ses partenaires... et aussi que sa capitaine a complètement pété une durite!


*****


La voix de Mibu résonne dans mon esprit embrumé par la rage, avec une sorte d'écho, comme s'il était au fond d'une grotte:

-Capitaine! C'est bon, il est plus que mort là! On a gagné, alors arrêtez!

Je cligne des yeux, avant de secouer vivement la tête, baissant les yeux sur le tas de boyaux, de sang et d'os brisés qui était autrefois un homme...
Je titube quelques pas en arrière, frictionnant mes tempes vivement. Mon regard se pose sur mon équipage, qui m'observe avec inquiétude... et aussi une certaine terreur?
Alors que je parviens à me calmer, je sens soudain des pics de douleur me gagner et je m'effondre sans prévenir en avant, atterrissant en plein dans les restes de ma victime, sombrant dans un trou noir...
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Une conclusion ardue, mais heureuse


-Ah, c'est bon, nous avons notre revenante.

Clignant des yeux rapidement, gênée par le soleil éclatant, je vois rapidement le visage d'Hachiro se pencher au-dessus de moi.

-Je... Que... Que s'est-il passé?

-Hum... Pour faire court, vous êtes restés évanouie deux bonnes heures, capitaine.
Sinon, vous avez aussi quatre cotés fracassés, le bras gauche cassé à deux endroits, des lacérations sérieuses au ventre, aux jambes et d'autres plus minimes un peu partout sur le corps.
Mais, vu que votre ennemi n'a plus rien d'intact, j'imagine que vous vous en sortez pas trop mal.


Je me redresse en position assise avec d'extrêmes difficultés, observant les environs. Mon équipage est dispersé un peu partout sur la plage, s'occupant d'hommes que j'identifie comme étant les esclaves que nous sommes venus libérer...
Je suis allongé sur une paillasse de fortune, le corps couvert de bandages... et je tique, en voyant le cadavre massacré du capitaine esclavagiste:

-Je... C'est... C'est moi qui ai fait ça?

-Ah? Perte de mémoire passagère? Je n'ai pas relevé de sérieux chocs à la tête pourtant...

-Je... Je ne sais pas en fait... J'ai... entendu le fouet claquer une première fois sur un prisonnier et après... tout ne m’apparaît qu'en flash brefs et confus... avec le son du fouet qui ne cessait de claquer et résonner dans mon esprit...


Hachiro reste pensif un moment, avant de se redresser:

-Hoy! Notre capitaine s'est réveillé!

Quelques secondes après sa déclaration, je reçois une boule de poils rousse en pleine figure:

-CAPITAINE!

Après les chocs venait de petites larmes coulant sur ma figure, Skela collée à mon visage, sanglotant.
Je tapote doucement sa tête, pour la calmer comme je peux, surtout avec mon état de confusion actuel:

-Tout va bien Skela... Je suis là et juste extrêmement fatiguée...

Débarquant peu après Skela, Mibu s'assied à coté de moi, me dévisageant comme s'il avait vu un fantôme:

-Je... Capitaine... Vous étiez... Votre combat contre le capitaine... C'était tellement... sauvage... Et... Pourquoi vous avez foncé tête baissée comme ça?!? Vous ne m'avez jamais habitués à frapper sans réfléchir comme ça! Vous auriez pu vous faire... vous faire...

Gaho arrive et tapote doucement l'épaule de Mibu, qui avait les larmes aux yeux:

-J'ai beau lui avoir dit que vous aviez la résistance résistance d'un diamant d'obsidienne, il a eu du mal à me croire...

Segawa arrive derrière en grognant et donnant une tape à l'arrière de la tête du charpentier:

-Peut-être parce que ton diamant en obsidienne est une grosse connerie?!? Non mais sans déconner, si tu dois sortir des âneries, sors-en des crédibles!
Bref, content de vous revoir sur pied, capitaine!


Repoussant doucement la Zoan de mon visage, je me redresse difficilement et arrive à me mettre sur mes deux pieds... une seconde, avant de m'effondrer, soutenue au dernier moment par Hachiro et Mibu.

-Doucement capitaine, vous êtes pas en forme pour courir un marathon et encore moins pour tenir debout.
On va trouver de quoi vous faire un brancard, ou alors vous restez au bras de quelqu'un tout du long de...


-Gaho, fabriques-moi des béquilles, je ne veux pas me reposer d'avantage sur vous; vous en avez déjà énormément fait pour l'opération, surtout avec le handicap que j'étais...


Je me fais réinstaller sur ma paillasse de fortune, alors que le charpentier file aux abords de la jungle, fouinant parmi le quelque bois mort y traînant.

Ma seconde hausse un sourcil, en s'approchant de moi:

-Un handicap? Mais non, capitaine, vous avez très bien géré l'opération... même si on aurai bien aimé avoir un signal pour le lancement de l'assaut de la plage... On a été bien pris au dépourvu, surtout qu'avant, vous étiez prise de tremblements et de convulsions...

-Je... Je n'avais pas prévu le fouet surtout... Ça a fait resurgir des très mauvais souvenirs dans mon esprit et j'ai perdu le contrôle...
Je... Je vous raconterai tout ça plus tard, une fois que l'on aura fini cette histoire et que nous aurons rendus les prisonniers à leurs familles...


Mes compagnons échangent un regard quelques instants, avant que Skela ne reprenne la parole, après un signe de tête entendu:

-Compris, capitaine, on attendra.

Après un moment d’absence, Gaho revient vers nous, avec des branches taillées grossièrement, mais faisant de parfaites béquilles. avec quelques difficultés, je parviens à me redresser à peu près droite.
Bataillant avec les bouts de bois un moment, je parviens à m'avancer vers les anciens kidnappés, me doutant que mon équipage est dans mon dos, prêt à me rattraper à la moindre chute.

Les prisonniers se tournent vers moi, celui que j'avais vu se faire fouetter par le capitaine esclavagiste s'avançant et me serrant fermement la main, les yeux emplis de larmes:

-Merci! Merci infiniment de nous avoir sauvés! Ces monstres nous ont assommés et enlevés à nos familles, pour nous vendre ensuite!
Nous nous sommes bien assurés de leur faire payer jusqu'au dernier!


J'hausse un sourcil, suite aux propos "jusqu'au dernier"... Nous n'avions pas des prisonniers à un moment donné?
Tournant la tête, mon regard se pose alors sur des esclavagistes ligotés... et baignant dans une mare de sang?

Gaho s'approche de moi, pour répondre à ma question silencieuse:

-Au fait, lorsque les prisonniers sont tous sortis du bateau, ils se sont dispersés partout sur la plage et ont fondus en partie sur les esclavagistes encore en vie, pour les achever. Ils sont même allés jusqu'à la jungle, pour s'occuper des sentinelles assommées ou capturées.
Et Segawa nous a confirmé que le marchand et ses mercenaires se sont aussi fait massacrer.


Reportant mon regard vers les anciens prisonniers, je laisse échapper un soupir... Dans l'idée, je n'avais pas spécialement prévu de faire de prisonniers, sauf peut-être pour envoyer un message à leur employeur ou je ne sais quoi... Le fait qu'il n'y ait aucun survivant ne change rien à l'opération et j'imagine que les prisonniers voulaient se venger de leurs geôliers...

Je tourne la tête vers le bateau moyen et le petit navire marchand, dont je voyais à peine le mât dépasser de derrière le navire esclavagiste...

-Hum... On ne devait pas chercher un autre bateau en fait?
Vu que le marchand n'en aura plus l'usage...


Avec cette dernière phrase, j'échange un regard avec mon équipage, qui acquiescent après un moment de réflexion. L'idée de quitter notre coque de noix faisait déjà débat dans l'équipage depuis un moment et la solution nous semblait littéralement tombée du ciel, avec ce bateau.

-Quant à vous, messieurs, on va vous escorter jusqu'à chez vous, pour veiller à ce que vous rentriez sains et saufs!

Une grande clameur se fait entendre, suivie de quelques applaudissements, avant que les prisonniers se ruent vers le bateau moyen.
Pour ma part, je tourne la tête vers le chantier sur la plage, avec presque une quarantaine de cadavres massacrés en partie et il y a aussi les sentinelles de la jungle...
Pas le temps de faire le ménage, mais si un bateau de la Marine passe dans le secteur, il va se poser des questions...

Nous prenons quelques minutes pour faire un aller-retour à notre "ancien bateau", pour récupérer le peu de matériel que l'on a et le transférer sur notre "nouveau bateau".
Ce bateau me semble parfait sur l'instant et Gaho me confirme bien vite qu'il sera parfait pour naviguer sur Grand Line, ce qui résout notre principal problème.

Après quelques préparatifs supplémentaires, nous levons enfin l'ancre, pour un long voyage de retour.

Nous passons bien deux semaines à aller d'île en île, un canot de sauvetage partant régulièrement sur une île de pêcheurs, pour que quelques familles soient de nouveau réunies.
Au cours du voyage, une fouille rapide du navire permet à Skela de récupérer un coffre caché dans la cabine du capitaine. Il y a aussi pas mal de matériel à gauche et à droite, mais pour moi, c'est surtout le grand gain d'espace qui m’intéresse: chaque chose pourra être à sa place maintenant et on ne se marchera plus sur les pieds, comme à bord de notre ancienne coque de noix.

Finalement, les derniers marins quittent le navire et on fait couler ce dernier en pleine mer, l'envoyant rejoindre les fonds marins.

Quelque peu remise sur pied, après deux semaines de repos, j'observe le navire couler au loin, avant d'observer mon équipage qui s'affaire à gauche à droite...
Mon passé a refait surface au pire moment et j'aurai bien pu causer la mort de mes compagnons... Je vais rapidement devoir mettre les choses au point avec eux... et surtout mettre les choses au point avec moi-même et mon passé...
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