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Hakifions le recrutement

Ok, il est temps de rassembler du monde pour monter l'expédition dans le Nouveau Monde. Pour ça, rien de mieux que le bouche à oreille. Et qui de plus bavard qu'un pirate soûl sur une île pirate ? Je rentre dans mon quartier, la Frapperie, là où l'on crée les armes blanches d'Armada, mon bébé. Les gens sont surpris de me voir. Vrai que je ne suis pas souvent présent, je ne suis pas comme Izya ou Reyson. Je préfère vivre ma vie au lieu de rester à me cacher ici. Des gens s'approchent de moi. Certains me félicitent pour l'attaque de Jotunheim, d'autres me posent des questions … La rançon de la gloire, que voulez-vous. Mais c'est pas moi ça, c'est pas mon style. Alors je leur dit simplement d'attendre l'annonce pour avoir plus d'informations. Puis je disparais au milieu de tout le monde avec un soru. J'atterris devant la porte de chez moi. Je la pousse et pénètre dans la demeure. L'odeur n'a pas changé. La place des meubles non plus. Je vais dans le bureau et trouve Tudou Kenshi assis, en train de remplir des papiers.

« Ah, t'es enfin de retour ?!
Juste de passage.
Ça veut dire que tu viens pas pour reprendre la tâche ingrate que tu m'as laissé de remplir les papiers, estimer le coût des réparations dû à l'effondrement du mois dernier, donner les permis de construire …
Et non, désolé de te décevoir. C'est ton rôle ça, pas le mien. Pour ça que je te paies.
Parce que tu me paies ?
T'es logé, nourrit, occupé tous les jours et possède de l'autorité. T'es en train de me dire que ça te plaît pas ?
C'est pas ça. C'est chiant. Faire les mêmes trucs, tous les jours … ça me gonfle.
Fais d'autres choses alors.
Pour me retrouver débordé de paperasse ? Ah, ça non !
Alors te plains pas. » On rigole tous les deux. Puis il me tend un papier, ma prime.


« T'as fait fort.
Pas assez on dirait. 480 millions … C'est même pas un demi milliard. C'est 40 de moins que Toji, 291 de moins que Red, la moitié de Tahar, et moins que Rafaelo. » Il ne comprend pas la dernière référence, pas grave.
« C'est pas tout le monde qui a presque un demi milliard quand même.
J'suis pas tout le monde.
Ça, on l'a compris, depuis le temps.
Bref. J'suis ici pour recruter du monde.
Des gens en particulier ?
J'ai déjà ma liste de capitaines. Mais il me faut environ 450 personnes.
Autant ?
C'est des empereurs que je vais affronter. Des îles entières que je vais assiéger. Je ne peux pas être regardant sur le nombre. Mieux vaut trop.
Mieux vaut la qualité surtout.
Faute de mieux, on fait avec ce qu'on a.
… Combien de temps ?
Départ d'ici cinq jours, le temps de faire des provisions et que chacun puisse se préparer.
Ok, j'te les envoie d'ici 72 heures donc.
Merci mec.
Qui tu veux recruter ?
Ah ah ! Tu le sauras en même temps que les autres. Pas de soucis dans le quartier sinon ?
Nope, tout le monde se tient à carreau. Les gens ne sont pas là pour faire des emmerdes. J'te rappelle quand même que sur Grand Line, t'es un des pirates les plus primés, voire celui avec la plus haute prime. Dans tous les cas, t'es dans le top 3. Et que t'es pas connu pour être tendre.
Mouais, si tu le dis. »

J'lui fais un signe de la main pour dire au revoir, puis je quitte ma demeure. Je me rends exactement où je dois aller. [/color]


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Dernière édition par Clotho le Mer 13 Mar 2019 - 11:02, édité 1 fois
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J'ai entendu des rumeurs sur une femme qui souhaite être capitaine, mais à qui personne ne donne sa chance. Une femme qui, malgré les refus répétitifs, n'abandonne pas son rêve. Elle est acharnée et déterminée, deux qualités importantes à mes yeux. Les hommes sous-estiment trop souvent les femmes. Après tout, ce n'est pas comme si il y avait une femme pirate, une femme amirale en chef, une femme amirale … Non, pas du tout. Moi, je me fou du sexe de la personne que j'engage, je ne veux que leur compétences. Si j'ai le choix entre quelqu'un de beau et con, ou moche mais intelligent, je choisis le second sans hésiter. Et je garde le premier comme divertissement. La jeune femme veut également aller dans le Nouveau Monde, je vais donc la possibilité de faire d'une pierre deux coups. Je me dirige vers le port de mon quartier. Si elle veut devenir capitaine, c'est là que je devrais la trouver. Et effectivement, je trouve rapidement une femme en train de crier sur un capitaine. Elle a un langage coloré et très imagé. Je m'approche par derrière, sans qu'elle ne puisse me voir.

Spoiler:

« Y a-t-il un problème ?
Évidemment qu'il y a un problème. Ce rustre refuse de me laisser son navire. En fait, tous les abrutis ici présents ne veulent pas qu'une femme dirige leur bateaux. Une belle brochette de sa*/
Oula, on va s'arrêter là je pense.
Allez, encore un macho qui va me fai*/ » Elle ne termine pas sa phrase quand elle se retourne et me reconnaît.
« Encore un macho qui va vous faire quoi ?
… heu … rien.
Vous vous taisez devant moi ? Vous sembliez pourtant déterminée à utiliser une terminologie intéressante. Est-ce qu'on m'aurait menti ? Les rumeurs d'une pirate voulant devenir capitaine et aller sur le Nouveau Monde seraient-elles infondées ?
Non ! » Un cri qui vient tout droit du cœur. Elle n'a pas réfléchit avant de dire ça, ça prouve qu'elle le pense.
« Bien. Vous avez toujours envie ?
Oui !
Je recrute du monde, pour aller sur le Nouveau Monde. Tu veux en faire parti, Anne Bonnio ?
Co … Comment vous connaissez mon nom ?
Tu te trimballes dans mon quartier depuis des mois, harcelant mes hommes pour obtenir une place qui te revient. Tu pensais vraiment que personne ne me le dirai ? J'suis ptet pas là souvent, mais je garde un œil sur mes affaires, même de loin. Ta ténacité a finit par payer. On part dans trois jours, ne sois pas en retard. » Je regarde à présent le capitaine. « Quant à toi, laisse une chance aux femmes. Elles peuvent être meilleure que les hommes. On ne peut pas se permettre de perdre de la main d’œuvre qualifiée. Alors réfléchis au moins à la candidature la prochaine fois. Okay ?
Oui capitaine.
Bien. J'ai encore du monde à voir. »

Je quitte la zone tandis qu'Anne me remercie. Direction la prochaine personne qui va m'aider.


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Dernière édition par Clotho le Lun 11 Mar 2019 - 22:27, édité 2 fois
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Je sais exactement qui je veux, cette fois encore. Je m'approche de la boutique où elle travaille. Je pousse la porte. Et je vois Ching Shi.

Spoiler:

« Bonjour, Shi pour aider, que puis-je pour vo*/ Clotho ? Qu'est-ce que tu fais là ?
Salut Shi. Content de te voir. Tu prends une pause ?
J'arrive. »

Elle part prévenir son patron. Il ne semble pas content, puisqu'il doit assumer la boutique pendant l'absence de sa vendeuse, mais il n'a pas le courage de le dire. De me le dire. Alors elle vient me retrouver dehors rapidement.

« Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu t'installes ?
Tu crois vraiment que je pourrais me poser un jour ?
Un miracle peut arriver même en enfer, tu sais.
Pas faux. Je suis ici pour recruter du monde.
Mais ton bateau est déjà complet …
J'en ai d'autres, sur Rokade. Et je vais les récupérer. Avant de repartir dans le Nouveau Monde.
Chouette projet.
J'aimerais que tu m'accompagnes.
Moi ?! Mais pourquoi ?
Parce que tu as, littéralement, une dette envers moi. Je t'ai racheté pour te libérer parce que j'ai vu quelque chose en toi. Je t'ai laissé du temps pour te remettre de ce qui t'es arrivé. Le temps est passé. L'heure est arrivée. Rejoins moi.
Ta réponse est dans ta poche intérieure gauche.
Hein ? »

Elle lève les yeux en l'air, dépité. Puis elle me répète sa phrase. Je trouve ma poche, et quelque chose s'y trouve, alors qu'elle devrait être vide. Une enveloppe. Je l'ouvre pour découvrir une carte blanche sur laquelle est marqué en gros oui. Cette garce à utilisé sa magie pour glisser l'enveloppe sur moi, à mon insu. Alors que j'ai mon empathie. Elle est forte.

« J'ai su pourquoi tu venais dès l'instant où tu es entré dans le magasin. J'ai toujours su que cet instant viendrait.
Alors tu as préparé la carte et l'a gardé prête tout ce temps.
Une magicienne ne révèle jamais ses secrets.
Même pas à moi ?
Surtout pas à toi. T'es une pipelette.
Même pas vrai.
Même que si.
Même pas vrai.
Si.
Menteuse.
Suis qui dit qu'y est. T'avais pas besoin de demander, je serais venu de toute façon. Il est l'heure pour moi de m'envoler.
Pas comme la colombe la dernière fois qui est resté coincé dans ta manche et a paniqué. »

On éclate de rire. Cet épisode reste mémorable dans ma mémoire. Imaginez le volatile coincé, incapable de quitter la manche, une magicienne prise au dépourvu qui se fait griffer par l'animal, et un public surpris. Maintenant, rajoutez les haches retombant au sol, et le clou du spectacle raté. Ainsi que le dîner. Voilà, vous avez l'image en tête. Je la laisse retourner à son travail après lui avoir donné rendez-vous dans trois jours. Pourquoi je l'ai voulu elle ? Ce n'est ni une combattante, ni une exploratrice, certes. Mais c'est une magicienne qui me doit la vie et qui ne me trahira pas. Les connaissances viendront sur le terrain. Elle peut apporter quelque chose à ma flotte, je le sens. Et elle va le faire.


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Dernière édition par Clotho le Lun 11 Mar 2019 - 22:27, édité 2 fois
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Je marche tranquillement pour rentrer chez moi quand une voix féminine m'accroche.

Spoiler:

« Capitaine Clotho ! Capitaine Clotho ! » Je me retourne pour voir une femme habillé en gothique, noir et rouge, chapeau de capitaine sur la tête. J'arrête de marcher pour qu'elle puisse me rattraper. « Désolé de vous déranger, mais vous recrutez du monde ?
Oui.
Pour partir sur le nouveau monde ?
Vous êtes ?
Lagertha Fli, capitaine travaillant pour la guilde des usuriers.
Que pouvez-vous pour moi ?
Je voudrais rejoindre votre flotte.
Pourquoi ?
Parce que j'ai fait le tour d'ici, qu'il n'y a plus de challenge pour moi, qu'il est temps que j'aille voir ailleurs, que je pirate depuis près de dix ans, que mes résultats sont excellents, et que j'ai envie de vous rejoindre dans votre quête.

Quelle quête ?
Bah, devenir empereur, dah.
Je souhaite plus devenir empereur.
Pourquoi aller dans le nouveau monde alors ?
Parce que c'est là bas qu'on trouve Mariejoa et la marine. C'est là bas qu'on a le plus de chance de rencontrer des dragons célestes.
Ah, vous reprenez le sujet alors ?! J'ai cru que vous aviez laissé tomber votre rancune et oublié votre vengeance.
Je n'oublie jamais une vengeance. Jamais.
Bien. Je veux vous aider alors. Allez vous renseigner auprès des usuriers pour avoir mes chiffres. Je suis doué pour tout ce qui est gestion, que ce soit des chiffres, maritime ou autre. J'aimerais vraiment vous rejoindre.
»

On discute un peu, mais elle ne m'enchante pas. Quand elle me quitte, je me dirige chez moi. Sauf qu'en chemin, je me demande quand même si elle ne vaudrait pas forcément le coup. Je peux toujours aller vérifier … Ok, go. Je change de quartier pour aller au Kraken, là où se trouve les usuriers. Je rentre dans la grande bibliothèque qui leur sert à garder les comptes de chaque personne utile à l'île. Je trouve quelqu'un, lui demande de m'apporter les livres de compte, et commence à les lire. Année 1618, Mars : 3 pertes humaines (tempête), reçu + 6 petits navires, résultat + 6 petits navires. Avril : 10 pertes humaines (monstre marin), reçu 2 navires moyens, résultat + 2 navires moyens + 150 000 000. Mai : 0 perte, reçu réserve de log pose pour Navarone, résultat réserve de log pose. Le reste du chapitre est identique. Beaucoup de positif, très peu de négatif, et encore plus rarement de sa faute. Ses chiffres sont excellents … Elle pourrait apporter ça à ma flotte. A moi. Je décide d'aller négocier sa libération anticipée du contrat la liant avec les usuriers. Ils ne le font que très rarement, et ne m'aiment pas spécialement. Mais je vais trouver les arguments. Les hautes sphères ne sont pas là aujourd'hui, ou ne souhaitent pas me recevoir, je m'en fou. Je parle à un petit homme qui fait la moitié de ma taille. Je lui explique ce que je veux. Évidemment, il refuse. Et il va le faire jusqu'à ce que le prix soit assez haut. Alors comme je n'ai pas de temps à perdre et que je sais comment fonctionnent et pensent les usuriers, on en vient directement au nerfs de la guerre, l'argent.

« Fli vous rapporte combien par mois ?
100 000 000 de berrys.
Elle travaille à 50% sans les taxes et les frais, c'est ça ?
Oui.
Donc elle vous redonne 50 000 000 si mes calculs sont bons, plus les frais d'entretiens des bateaux, l'équipage, les armes … Je vous propose de la prendre dans mon équipage, avec ma flotte. Elle ne vous coûtera plus la maintenance. Oui, je sais que vous faîtes votre beurre là dessus, mais laissez moi finir. Au lieu de ses 50%, je vous propose 5 de mes pourcents.
Hein ?
Chaque trésor que je récupère, chaque navire que je pille, vous aurez 10% du total. Sachant que je pille en moyenne 500 000 000 par mois, 10% ça doit représenter quoi, 50 000 000. Ô, bah ça alors, c'est la même somme. Sauf que si elle fait plus de raids, les miens rapportent plus d'argent. Il y a des mois où je suis à un milliard de berrys. Vous êtes des hommes de chiffres, je pense que ces derniers ont parlé. Je vous rapporterai plus qu'elle, sur le long terme. Et vous le savez très bien. Ne faîtes pas semblant de réfléchir, vous aviez finit les calculs avant moi.
Il est vrai. Mais quelle garanties avons-nous que vous tiendrez parole ? Ne le prenez pas mal, mais votre réputation vous précède.
Je suis un libre capitaine d'Armada, j'ai un quartier ici, avec des hommes, des entreprises, des navires. Je suis un capitaine, un pirate connu jusqu'au fin fond du nouveau monde. Si ma parole n'a pas de valeur, alors qui peut bien en avoir ?
Mettons ça par écrit.
Soit. Si ça vous fait plaisir. »

Je peux sentir que l'usurier jubile intérieurement. Ce petit contrat, simple en apparence, va lui permettre de gravir les échelons plus rapidement que prévu. Parce que comme tous les banquiers, il touche une prime sur chaque contrat. Donc un contrat comme le mien est juteux pour lui. Une fois la paperasse signée, on se quitte en bons termes. Il m'a donné un papier à donner à Fli en signe de fin de contrat, lui redonnant sa liberté. Armada, la cité où tu fais des papiers pour tout et rien. On se croirait à Mariejoa parfois … Je fais prévenir la désormais future capitaine à mes côtés, et lui donne rendez-vous dans trois jours. Avec tous ces détours, le soleil a commencé à se coucher. Il est temps de rentrer.


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Dernière édition par Clotho le Lun 11 Mar 2019 - 22:27, édité 2 fois
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Trois jours plus tard, la nouvelle de mon recrutement a fait le tour d'Armada. Il y a près d'un millier de types qui attendent. C'est deux fois plus que ce qu'il me faut. Je réfléchis sur comment faire le tri en me rapprochant de mon bateau, tout en fendant la foule en deux. Certains sont déjà en train de se battre, on ne change pas des pirates. Je grimpe en haut du mât avec deux geppous, branche mon den den sur le haut parleur, et prends la parole.

« Yo les couilles molles. Vous êtes tous là pour l'annonce je suppose. Ya trop de monde, j'peux pas tous vous prendre. Va falloir réduire le nombre par deux. Pour ça, on va organiser des débats politiques devant des auditeurs. Chacun d'entre vous devra répondre à la question suivante : les écailles des ptérinous s'en vont-elles suite à une exposition prolongée au soleil, ou bien est-ce à cause du climat de l'île de jbeurremonsandwichaveclespieds ? Vous aurez trois heures pour vous préparer. Ceux recevant plus de cinq cent validations seront acceptés dans l'équipage. » Je sens les regards abrutis des types en face de moi. Certains sont déjà parti, preuve de leur grande volonté. « Bon, maintenant que les inutiles nous ont quitté, on va passer au test. On est des pirates, alors on va régler ça comme des pirates. » J'entends les lames sortir des fourreaux, alors je m'empresse de rajouter.

« Non, pas en combattant. Comment des pirates passent le temps en mer quand il n'y a pas de navire à piller, d'île à ravager, de personnes à tuer ? On joue, on mise nos vies, on parie sur la chance. Parce que oui, un pirate doit être chanceux. Pour réduire le nombre, vous allez vous mettre par groupe de seize, vous allez vous affronter un par un en lançant les dés trois fois de suite. Les huit avec les scores les plus petits dégagent. Vous avez évidemment le droit de tricher, d'utiliser des dés pipés, de faire bouger la table, de déconcentrer votre adversaire … Il y a quelques règles, interdiction de tuer, mutiler, blesser, mentir sur le résultat, la taille des dés est standard, et l'affrontement commence maintenant. Vous avez trois heures, ceux n'ayant pas finit d'ici là resteront ici. »

Quant à moi, je vais pouvoir en profiter un peu pour devenir plus fort, puisque j'ai du temps. J'ai eu du mal à vaincre Akemi Polio, un simple supernova. Je ne suis clairement pas de taille face à un empereur, ou même un amiral. Pourtant, je peux battre un vice-amiral sans trop de soucis. Est-ce qu'un amiral vaudrait deux ou trois sous-amiraux ? Et un empereur vaudrait deux amiraux ? Donc un empereur vaudrait en fait six sous-amiraux ? Ouais, clairement pas de taille. Zyva, au G9, m'a fait mal avec son haki de l'armement. Akemi a presque pris ma vie avec le sien. Cette supernova que j'ai affronté dans le Nouveau Monde m'a presque tué avec son haki de l'armement. Je ne maîtrise toujours pas ce cadeau. Ma volonté n'est pas assez forte je pense. Alors il est temps de la mettre en jeu. J'ai eu vent de certains pirates sur Armada depuis près d'un an. Ils ont cherché des noises à Red qui leur a vite montré qui était le patron. Ils sont restés dormants tout ce temps. Mais je peux les utiliser à mon avantage. J'en ai déjà affronté et battu un, l'ancien numéro un. Avant, je n'étais pas de taille pour le vrai numéro. Maintenant, je ne sais pas. On verra, ça sera la surprise. Je traverse plusieurs quartiers jusqu'à arriver au Terminus. Je n'ai pas envie de dévoiler mon empathie, alors je me renseigne comme on le faisait avant. Je demande aux passants s'ils ont vu les poings divins dans les parages. On finit par me les indiquer. Je les rejoins dans l'arène, en train de regarder un combat.

« Salut Bruce. Remis de tes blessures j'imagine ?
Va crever.
C'est marrant que tu dises ça, parce que justement, je cherche quelqu'un capable de tuer. Je cher Oni. Tu saurais pas où le trouver par hasard ?
Toi, tu veux mourir ? Et mes couilles sont en téflon, hein ?! » D'un geste rapide, je tâte son paquet avec ma main. Il sursaute et se dresse aussitôt, me forçant à reculer d'un pas. « Tu fou quoi putain ?!
Bah j'vérifie si elles sont en téflon ou pas. Et la réponse est non.
T'es taré, tu le sais ça ?
Et fier de l'être. Si je ne l'étais pas, je ne pourrais pas faire ce que je vais faire.
Il va te tuer.
On verra. Si ça doit arriver, alors ça arrivera.
… Il est en train de s'entraîner en bas.
Cool. On s'revoit plus tard.
A ton enterrement, connard. »

Je descend des gradins pour passer dans les coulisses. Ayant déjà entendu parler de lui, je sais à quoi il ressemble. C'est pas trop dur de le trouver en train de frapper sur des machines pour s'échauffer. Il est là, en face de moi. Il ressemble à une bête sauvage, violente, qui a tout perdu et n'as plus rien à perdre. Une bête dont il faut se méfier plus que tout.



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« Salut Oni. » Il arrête de frapper pour se retourner vers moi.
« T'es qui la demi portion ?
Ton challenger, maintenant. D'ici quelques minutes, ton assassin.
Toi, me tuer ?! Me fais pas rire.
Qu'est-ce que tu as ? Tu as peur ? Red t'a foutu une telle branlée que t'as les jetons maintenant ?
NE PRONONCE PAS CE NOM !
Red ? Ou peut-être Red ? Red ? Red ? Red ? Red ? Red ? Red ? Red ? » Il me saute dessus, j'esquive facilement. Je profite pour lui donner deux claques. C'est ça, Oni ? Ce n'est plus qu'un animal. Autrefois excellent boxeur, engagé par le vieux Marcel, sa défaite, que dis-je, son humiliation par Red l'a changé on dirait.

« Je suis venu ici affronter un expert en arts martiaux et haki de l'armement, pas une bête sans cervelle. Reprends toi. Si tu veux me faire bouffer les pissenlits par la racine, fais le dans l'arène. Viens te venger dans l'arène. Cinq minutes et je balance l'annonce. »

Sans lui laisser le temps de rajouter quelque chose, je disparais de sa vue avec un soru. Ayant déjà combattu ici, ayant déjà présenté des shows, et avec ma réputation, on me laisse passer sans aucun soucis. Je trouve le présentateur en train de boire, tranquillement entouré par des gonzesses à moitié à poil en train de le tripoter. Je viens me placer devant lui, entre l'arène et ses yeux, de façon à ce qu'il soit obligé de me voir. Son regard change quand il se pose sur moi. Il se souvient de ce que j'ai fait la dernière fois, on dirait. Certes, j'ai détruit une partie de son arène, mais je lui ai fait gagner de quoi largement la retaper et l'améliorer. Je lui annonce le prochain duel, avec les règles. Il semble surpris. Mais il voit que j'ai changé. Je ne suis plus le petit révolutionnaire qui voulait sauver tout le monde et libérer les esclaves. Aujourd'hui, je suis un pirate qui trouve que si les esclaves sont trop faibles pour se libérer, alors ils méritent d'être esclaves, ou pire. Le titre du combat semble plaire à l'annonceur qui sourit. Il me désigne l'arène d'un geste de la main. Il sait qu'il va pouvoir se faire des couilles en or. Si je l'avais prévenu à l'avance, il aurait fait monter la pression, comme la dernière fois, et les paris auraient été plus ambitieux, plus rentables pour lui. Je descends dans la zone de préparation pour m'échauffer. Je fais craquer mes articulations pour qu'elles ne me gênent pas. Les secondes défilent, les minutes passent, et l'annonce retentit.

« Mesdames et messieurs. Un petit imprévu vient de se glisser sur le planning. Les combats sont tous décalés. Parce qu'un plus intéressant va avoir lieu. Il est sur l'île depuis un an. Sa maîtrise du combat n'a pas beaucoup d'égal sur les mers. Ses arts martiaux ont tué ses adversaires sans leur laisser la moindre chance. Dans cette arène, il est invaincu. Il est l'un de vos chouchou. Accueillez, Oni, le poing divin ! » La foule se met à hurler et applaudir tandis qu'il rentre dans l'arène et que la grille se referme derrière lui. Une vingtaine de secondes plus tard, l'annonce reprend. « Mais qui va bien pouvoir lui faire face ? Qui a l'envergure pour battre le premier des poings divins ? Qui est assez fou pour risquer sa vie ? Qui a une graine de stupidité en lui ? Vous ne trouvez pas ? Il est venu, dans cette arène, il y a deux ans. Il a combattu le second des poings divins et a gagné. Il possède un pouvoir que beaucoup convoitent de par le monde. Il a un logia. Il est libre capitaine pirate sur cette île, Clotho ! »

Beaucoup moins de hurlements et d'applaudissements. Je ne suis pas très populaire par ici, mais je m'en fou. C'est comme demander si Kindachi s'intéresse à ce qui se passe sur Inu Town, si Teach s'intéresse à l'activité du club de lecture de Shell Town. Je rentre dans l'arène, face à Oni. Il fait craquer ses poings. Le présentateur reprend son annonce. « Un combat entre les deux pirates. Un duel à mort. Mutilation, exsanguination, décapitation, tout est autorisé. Tout, excepté … le logia de la terre. » Les gens sont surpris, et semblent plus intéressé d'un coup. Oui, la nouvelle de la perte de mon logia ne s'est pas répandu, et on va garder ça comme ça pour l'instant. Je sais exactement quand je vais le révéler, et comment. Du coup, je dois donner le change et faire croire que je peux encore utiliser mon logia, alors que je ne peux plus. Voilà pourquoi j'ai rajouté cette clause. Voilà comment je vais berner une île entière. Et le monde. Vous n'êtes qu'une cour de récréation pour moi. Oni se met en garde.

« Je vais te faire regretter tes paroles ?
Tu veux dire Red ? Red ? Red ? Red ? Red ? Red ? Red ? Red ? Red ? Red ? Red ? Red ? Red ? Red ? Red ? Red ? Red ? Red ? Red ? Red ? Red ? »

Spoiler:

Il ne peut pas le supporter plus longtemps. Il se jette sur moi comme une bête féroce. Ce n'est pas son style habituel, d'après les rumeurs. Pas grave. Son poing droit n'est pas entièrement fermé, ses phalanges proximales sont encore ouvertes. J'ai vu ce style de combat une fois. Ce n'est pas fait pour faire mal, mais pour couper, trancher avec un maximum de force tout en faisant croire à son adversaire qu'on va frapper normalement. Comme ça, il bloque et subit d'importants dégâts. Pas question de me faire avoir, surtout quand mon empathie est focalisée sur le match. Je frappe son poignet droit avec mon poignet gauche, déviant ainsi son coup vers l'extérieur. Son poing gauche part en uppercut ordinaire. Je recule ma tête pour éviter son coup. Sa main droite revient vers moi en crochet dans le but de me fracasser l'épaule gauche et m'handicaper. Désolé Oni, mais ça va pas être aussi facile. Il est puissant, je peux le sentir. Mais j'ai passé plus de deux ans à entraîner mon Empathie. J'ai atteins un stade rare que peu de personnes dans le monde peuvent atteindre. On a visiblement le même niveau. Je parviens à voir tes mouvements comme si tu étais au ralenti. Je ne sens pas tes intentions, mais ton visage les exprime parfaitement. Tu veux me faire mal, tu veux te venger. Retente ta chance plus tard. Tu pourrais avoir toute la force du monde, si tu n'arrives pas à me toucher, ça ne sert à rien. On est opposés, toi et moi. J'ai entraîné mon Empathie, tu as entraîné ton armement, car tes deux poings restent noirs, malgré tout.

Je bascule tout mon corps en arrière pour faire une roulade. Tu tentes de me cueillir quand je vais pour me relever. Sauf que je ne me relève pas. C'était une feinte, un truc qu'un abruti dans ton genre de peut pas comprendre. Je me laisse retomber, et entame un mouvement circulaire du pied droit pour lui faire une balayette. Je tourne donc vers la gauche, ma tête allant vers son poing. Ses appuis ne sont pas bons, le faire tomber va être faci*/ Ahhhhhhhhhhhh ! Ses pieds sont devenus noirs instantanément. Et comme je n'ai pas encore le haki, mais un simple tekkaï, le choc me fait mal. Lui ne tremble même pas et réajuste son attaque pour viser mon torse. Je sens qu'il veut, littéralement, m'ouvrir en deux. Je suis de côté, par rapport à lui, à moitié sur le sol, accroupis, une jambe contre la sienne. Si j'essaie de passer en force brute, je perds. Si je n'esquive pas, je perds. Le temps que je replie ma jambe, je perds. Le temps que je réfléchisse, je perds un temps précieux. Que faire ? La seule chose que je peux faire. Être un pirate.


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« Red baise ta mère en enfer ! »

Je parle aussi vite que je peux le faire dans l'espoir de le déconcentrer. Hélas, sa volonté de m'écraser comme une mouche après m'avoir fendu en deux comme un tronc d'arbre est trop forte. Ça ne le touche même pas. Son poing s'approche de ma tête. Je me laisse tomber en arrière pour esquiver son coup. Ça fonctionne. Sauf que ce sont maintenant ses pieds, chargés de haki, qui piétinent la zone. Droite, gauche, ici, là bas, droite, gauche, gauche, gauche, droite. J'esquive en roulant sur moi comme je peux, condamner à fuir. « Tu vas te battre à la fin, ou tu vas continuer à te rouler sur le sol comme un cafard ? » Je ne peux pas lui répondre sans manger du sable, alors je me tais. Il finit par avoir marre de trépigner et se recule pour me laisser me redresser.

« Le sol t'as plût ?
J'y ai pris moins de plaisir que ton père la dernière que je l'ai baisé. Et encore moins que tu vas en prendre quand ton cadavre jonchera le sable.
Arrête de rêver. T'es qu'un gamin que j'étais déjà un expert en art martiaux.
Bien. On dirait que tu reviens à toi. C'est toi, que je veux affronter, pas le truc que j'ai vu plus tôt, incapable de se remettre de sa défaite. J'ai voulu t'affronter pour améliorer mon haki. Et j'ai mis ma vie en jeu pour devenir meilleur.
Mourir pour devenir meilleur, pff. »

Voilà les seuls mots que j'obtiens de lui. Et c'est déjà un sacré exploit, car le bonhomme est pas bavard habituellement. Faut croire qu'avoir été piégé dans la spirale de la honte et la défaite l'a changé. Reste à voir si son haki en a pris un coup aussi ou pas. Il s'approche doucement,j en position de boxe. Je n'ai tenté de le frapper qu'une seule fois, avec ma balayette, et il ne s'est défendu qu'une seule fois, contre ma jambe. On est vraiment opposés tous les deux, j'aime pas ça, ça peut durer longtemps. C'est comme dans un affrontement entre utilisateurs de l'Empathie. C'est chiant. Je peux le toucher, mais je n'ai pas la puissance requise pour l'achever en un coup. Il avance et me frappe, je contre, j'esquive. La situation ne mène nul part. Alors je passe à l'offensive. Pendant un contre où j'écarte ses bras avec mes poignets, mon genou gauche monte à la rencontre de sa tête. Je saute dans les airs, le geppou me donnant assez de vitesse pour tenter de faire des dégâts, je me laisse retomber derrière lui. On se retourne pour se faire face à face, à nouveau. Le combat n'est passionnant ni pour lui, ni pour moi, ni pour l'annonceur, ni pour les spectateurs. Alors c'est ça, la malédiction de l'Empathie avec un manque de force flagrant ? Putain … Deux ans je me suis entraîné. Deux ans où j'ai multiplié toute sorte d'expérience et d'entraînements. Deux ans où j'ai risqué ma putain de vie. Et tout ça pour ça ?! Pour être bloqué parce que je manque de force physique ?! PUTAIN DE MERDE !

Oni n'a aucun dégât, à part deux gouttes de sang qui sortent de son nez. Non, clairement, ma puissance est nulle, face à la sienne. Je suis doué en combat, mais face à un type qui maîtrise l'armement, je ne suis rien. Voilà pourquoi j'ai voulu l'affronter dans un combat à mort. Soit je me dépasse et accède à ce pouvoir, soit je crève d'épuisement, soit il me tue. C'est littéralement, marche ou crève. Je sens mon sang qui bouillonne en moi. Je le sens parcourir mon corps, passer par ma main gauche, mon cœur, mon torse, descendre dans ma jambe gauche, remonter, faire pareil avec la droite, passer par mes poumons, mon bras droit, remonter dans ma tête, et recommencer le circuit. Je ressens le sable sous mes pieds. Je sens les grains qui le compose chacun, aussi minuscule soit-il. Je sens mon adversaire à quelques mètres de moi. Je sens son souffle à chaque fois que ses poumons se vident, je sens son impatience. Je ressens l'agacement des gens qui ont pris les paris. Je sens chaque chose dans l'enceinte de l'arène et dans les gradins. Je peux compter chaque pièce dans les bourses des personnes présentes. Mais ce n'est pas ce haki, que je veux entraîner.

Alors je me reconcentre sur moi. Sur la rage que j'éprouve à cause de mon manque de puissance physique. Sur la colère qui bouille parce que je maîtrise pas encore l'armement. Sur la haine envers les empereurs et les amiraux qui sont si puissants. Sur le reste du monde pour ne pas m'avoir appris que le haki de l'armement était aussi utile. Sur ma marine pour ne pas instruire ses officiers aux haki avant qu'ils ne quittent les Blues. Sur la révolution qui m'a abandonné au moment où j'avais le plus besoin d'eux. Je me concentre sur tout ce que je ressens. Puis je canalise ces émotions, je les affûte, comme des milliers de lames. Je rassemble le tout dans mes poings. La dernière fois, c'est comme ça que j'ai pu utiliser le haki qu'il me manque. Je rouvre les yeux et les descends vers mes mains. Ces dernières sont noires. Noires de haki. Je l'ai fait. Soru, j'apparais derrière Oni. Un poing de chaque côté, je frappe sa tête avant qu'il ne le réalise. Malheureusement, il parvient à hakifié sa caboche, et je ne lui occasionne pas de dégâts. Je recule aussitôt.

« Ça pique ton truc.
C'est que le début. Accroche toi. »

Je ne sais pas s'il a réussit à se protéger par réflexes, par habitude ou parce qu'il m'a vu. Il va falloir tirer ça au clair. Soru, j'apparais devant lui et frappe son ventre aussi rapidement que je peux le faire. Là aussi, une couche noire recouvre son corps juste avant que je ne le touche. C'est donc un réflexe, une habitude héritée suite à une longue suite de combats qui l'ont rendu plus forts. Mais au moins, je réussit à le toucher. Il y a du progrès. Je me recule rapidement pour me mettre hors de danger. Mon haki disparaît, mes poings reprennent leur couleur chair. C'est déjà un miracle qu'il ai tenu aussi longtemps. Maintenant, si je veux progresser encore plus, je dois réellement, mettre ma vie en jeu. Plus d'empathie. Plus d'esquive. Plus ma vie sera menacée, plus j'aurais de chances de m'améliorer. On se fonce dessus, face à face. Personne n'entend changer de place ou s'arrêter. Il sait qu'en combat frontal, il va gagner. Mais j'en connais plus que lui en combat pas normal. J'ai combattu avec un logia pendant plus d'un an. Les coups en traître, les feintes, ça me connaît. Il lève son bras droit pour frapper avec, le lève le gauche pour riposter. Je vais contrer son attaque avec mon poignet, comme je l'ai déjà fait. Sauf qu'il s'y attend, visiblement, et saute, son genou en direction de ma tête. Dans mon élan, je peux pas m'arrêter. Et si je me prends son coup, ça va faire mal. Très mal. Plusieurs possibilités traversent mon cerveau. Je peux esquiver, contrer, parer …


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Mais non, je décide d'un autre plan. Il faut savoir souffrir pour devenir plus fort. Je dois arrêter de fuir la douleur et les blessures. Je pense à Red, ayant sacrifié son bras face à Kindachi pour s'enfuir. Je pense à Teach, ayant des organes arrachés suite à son combat contre Red. Je pense à toutes les personnes ayant été blessées dans leur vie. J'ai toujours échappé à ça, en trouvant une faille. Mais dans le Nouveau Monde, il n'y a pas de faille. Je dois accepter la douleur, elle fait parti du processus. Je dois arrêter d'imaginer le pire. Je suis faible face à un empereur, certes. Mais tout le monde n'a pas leur puissance. Face au commun du mortel, je suis fort. Je suis très fort, même. Et ce que je fais, là, c'est pour devenir encore plus fort. Embrasse la douleur, utilise la, et renaît, embrase toi comme un phénix. Je ferme les yeux, et laisse son genou rencontrer mon nez, le fracasser et propulser mon corps en arrière. Oni atterrit au dessus de moi, jambes de chaque côté de mon corps et est surpris. Je profite de cette surprise. Je lance mes deux poings vers son entrejambe. Mais je suis trop court, il le sait. Mais ça ne fait rien. Je lance des poings d'airs qui touchent leur cible qui se hakifie une seconde trop tard. Il est repoussé d'un mètre. Il sourit. Je me relève en pestant. J'ai le nez en sang et de travers, le visage éclaboussé de rouge. ÇA FAIT MAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAL ! MAIS QUELLE IDEE DE MERDE J'AI EU ENCORE ! Pourquoi je devrais souffrir pour devenir plus fort ? Pourquoi je ne peux pas prendre la voie à côté, comme je l'ai toujours fait ? J'en ai marre de souffrir. Je veux que ça s'arrête. Alors je dois devenir fort, bien plus fort.

Avec ma main droite, je fais ce que j'ai vu les toubibs faire plusieurs fois. Je tente de remettre l'os de mon nez dans le bon sens. Je ne l'ai jamais fait, mais ça ne doit pas être bien du*/ aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! PUTAIN DE MERDE, ÇA FAIT UN MAL DE CHIEN CE TRUC ! Je comprends mieux pourquoi les types hurlaient après. Et encore, là j'ai juste posé mes doigts sur mon nez. Je serre les dents, ferme les yeux et concentre mon haki pour qu'il me guide dans la bonne direction. Je ne voudrais pas mettre l'os dans le mauvais sens. Quelques secondes plus tard, quelques cris intérieurs passés, mon nez est remis comme il faut. Ou presque. La gerbe de sang a cessé pour n'être plus qu'un filet. J'arrache un bout de mon tee-shirt et le pose sur mon nez, ce qui me cause encore de la douleur. Oni sourit avec son air sadique.

« On dirait que tu as compris.
La douleur est un moyen d'apprentissage. Je l'avais oublié depuis trop longtemps. Merci pour le rappel.
Maintenant que tu as compris, on va pouvoir passer aux choses sérieuses. » Il tend son bras vers moi et lève cinq doigts. « J'encaisserai cinq attaques de ta part. Donne ton nombre. Le plus petit chiffre subit les attaques en premier. »

Quoi ?! Je vais devoir réussir à le battre en cinq coups ou me préparer à encaisser ses coups à lui ? Je dois lui donner un nombre. Je donne quoi ? La question est, combien de coups puis-je encaisser de sa part avant de mourir ? Mon orgueil a envie de dire cent. Mon empathie me dit cinq. Mon expérience me dit zéro. Suis-je une petite merde ou un vaillant pirate des mers ? Je lève mon bras gauche, et lui fait un doigt d'honneur.

« Un ?
Un. Je préfère commencer petit.
Parce que tu crois pouvoir survivre à un coup et encore être en état de te battre après ? Ne pousse pas ta chance, gamin. » Ne pas pousser ma chance ? Mais c'est comme ça que je vis. C'est comme ça que j'en suis arrivé là. Peut-être que j'ai hérité du fruit de la chance, j'en sais rien. Peut-être qu'une bonne étoile veille sur moi. Je vois Oni qui s'avance vers moi, avec son air de tueur. Un vrai type charismatique, ce mec. Avant qu'il ne s'approche de trop, je déplie les autres doigts de ma main. Il se stoppe.

« Cinq ? Jamais tu ne résisteras. Un serait déjà un miracle.
Si je dois miser ma vie pour devenir plus fort, il n'y a pas de raccourcis, pas de mensonge, pas de chemin de fuite. C'est tout ou rien. Tu dis qu'encaisser un coup serait un miracle, alors tu vas voir six miracles aujourd'hui. Non seulement je vais résister à tes coups, mais en plus, je vais te battre en un coup.
Rêve tant que tu le peu encore.
Oh là là, mesdames et messieurs, le suspens est à son comble. Oni a défié Clotho en cinq coups, et Clotho a riposté avec cinq coups également ! Comment il y a le même nombre de frappes, le premier a avoir annoncé commence. Oni a donc la main. Est-ce que Clotho va pouvoir encaisser et survivre à cinq frappes ? Les paris sont ouverts. »

Je tente de hakifié mes poings, en vain. J'ai du épuiser mon quota. Oh merde. Même le un est de trop. Alors le cinq ... Oni reprend son avancée vers mon futur cadavre. Mon Empathie me crie danger imminent. Je le sens qui veut m'aider en me disant où il va probablement frapper, mais je décide de ne pas l'écouter. Je dois me démerder seul. Sinon jamais je ne grandirai et deviendrai capable de faire ce que je désire. Mon adversaire arrive devant moi, à moins d'un mètre. Il transpire le mal. Il est presque redevenu celui qu'il était avant sa rencontre avec Red et Armada. Ce combat semble lui avoir fait du bien, et même l'amuser désormais. Son poing hakifié vient rencontrer mon estomac en un éclair. Le choc me soulève, avant que je tombe à quatre pattes. J'ai le souffle coupé. Ma vision se trouble. La vitesse n'a pas fait de bien à mon nez qui augmente la douleur qu'il me cause. Je tousse pour récupérer mon souffle.

« Pfff, tu ne tiens même pas un coup. Tu es mort.
Kof. Je suis mort. Tu es mort. Il est mort. Elle est morte. On est kof tous morts. On est tous des morts en sursis. Kof. C'est le but de la vie. Mais mon histoire kof ne finit ni ici, ni aujourd'hui.
T'as l'air bien sûr de toi.
Évidemment. Mon désir le plus cher, c'est d'être libre. On ne peut pas l'être en étant mort. Donc je vais vivre. C'est aussi simple que ça.
Shigan. »

J'ai finit par me relever. Je le défie du regard. Le temps de cligner des yeux, je me retrouve avec son doigt dans l'épaule gauche. Je reconnais cette technique, pour l'avoir subit plusieurs fois de la part de Shaïness, quand j'étais marin, et elle au Cipher Pol. Il m'arrache un cri. Les pronostics au début du match n'étaient pas en ma faveur. Mais là, les quelques types ayant misés leur argent sur moi se dépêchent de miser sur Oni. Vu que le match est déjà commencé et plutôt bien entamé, les hommes de l'arène les font payer un bon gros extra. Oni maîtrise le shigan, ok. Un type de son calibre, ça veut dire … Ça veut dire qu'il pourrait me transpercer le corps avec son bras et me tuer sur le coup. Alors pourquoi il ne le fait pas ? Il veut s'amuser avec moi ? C'est un combat à mort. Et je vais le perdre. Si je continue comme ça, en tout cas. Sans Empathie, c'est bien plus dur de prédire où il va frapper exactement. Et sans armement, je ne peux pas contrer son coup. Son haki passe bien au dessus de mon tekkaï. Et il a encore trois coups.


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Dernière édition par Clotho le Mer 13 Mar 2019 - 11:11, édité 1 fois
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Il retire son doigt de mon épaule. « Honoken ! » Ses bras s'embrasent de flammes noires. Là, pas question de recevoir le coup. Rien de m'interdit de contrer ses attaques. Il envoie ses poings droit sur moi. Je lèvre mes bras au milieu de mon corps, puis entame le mouvement pour nager en brasse. J'écarte ainsi ses deux mains de leur cible, ma tête. Il revient à la charge, je contre comme je peux. Vraiment pas facile quand on s'est habitué à l'Empathie. « Hasoukenougi ! » Ses flammes disparaissent, son poing vient frapper mon torse. Il m'éjecte aussitôt violemment en arrière tandis qu'une explosion se fait entendre. Je m'encastre dans le mur d'un bon mètre. Lui n'a pas bougé. Sans mon tekkaï, l'impact contre la paroi m'aurait tué sur le champ. Je crache du sang, mon nez se retransforme en fontaine, mon épaule gauche me fait souffrir, mais moins que mon torse. J'ai la respiration coupée. Je dois me frapper le torse plusieurs fois pour relancer mes poumons. Le choc les avait vidé et bloqué. Oni est terrifiant. Ce n'est pas un monstre, parce que techniquement, on a la même puissance. Mais sa maîtrise du haki fait largement la différence. Ça le propulse bien au dessus de moi.

J'en suis conscient. Il en est conscient. Les spectateurs en sont conscients. Ma défaite ne fait aucun doute dans leurs esprits. Mais Oni connaît mieux les choses, il a l'expérience des combats. Il sait qu'un homme qui n'a que sa vie a perdre et qui va la perdre est bien plus redoutable qu'une bête. Il sait que tant qu'un homme reste en vie, il reste une menace. Tahar Tahgel l'a fait comprendre aux dragons célestes, eux qui l'ont moqués, enchaînés, eux qui en ont fait un esclave, ils ont vite regretté quand il s'est libéré et les a tué. Et moi aussi, je sais. Je peux sentir la flamme de ma vie diminuer rapidement. Les vivres card faîtes à partir de moi diminuent jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'un petit centimètre carré. La flamme de ma vie vacille dangereusement. Plus qu'elle ne l'a jamais fait. Seul Akemi m'a mis dans cette position de faiblesse. Je me dégage du mur lentement, comme je peux. J'extirpe ma carcasse qui semble peser une tonne. Je peux sentir ma cage thoracique se soulever difficilement à chaque respiration que je prends. Je constate le sang qui coule de mon corps et couvre le sable de rouge. J'entends les cris des spectateurs qui crient de m'achever. Je sens le regard d'Oni sur moi. Il lui reste un coup. Je dois encaisser encore une coup, et c'est bon. J'aurais du répit. Mes jambes flagellent à cause de la douleur qui me vrille le cerveau. J'ai du mal à respirer. Ma vision est trouble, ne distinguant que vaguement les formes. Aller, je dois me concentrer. Il reste un coup. Un seul coup. Un seul putain de coup ! Je peux le faire. Je vais le faire.

« Félicitations pour avoir survécu jusqu'ici. Mais c'est terminé. »

J'essaie de parler, mais c'est impossible. La douleur m'en empêche. Je sens Oni courir vers moi pour en finir. Cette fois, j'ai assez morflé. Je me suis pris assez de coup. Le prochain me sera fatal. Je ne peux pas me permettre de l'encaisser. Mais je ne peux pas l'esquiver non plus, sinon ma vie n'est plus en danger, et tout ça n'aura servi à rien. Je ne peux pas parer, mon adversaire a trop de force. Je ne peux pas contrer à cause de la douleur qui me paralyse temporairement. Je le sens venir vers moi à toute vitesse. Pour une fois, j'active mon Empathie pour délimiter où il a le plus de chances de frapper. Mon cœur. Logique. Je concentre les forces qu'il me reste. Je dois protéger cet endroit coûte que coûte. Tout mon tekkaï se concentre sur une zone de la taille de ma main. Toutes mes émotions, les sentiments, ma volonté, je rassemble tout là. Si je veux vivre, je n'ai pas le choix. Je dois être plus fort que lui. Je dois utiliser l'armement. Je dois encaisser l'attaque, comme un homme. Teach ne se dérobe pas. Kiyori ne flanche pas. Ravrak n'esquive pas. Kindachi ne s'arrête pas. Kenora rend coup pour coup. Moi aussi. Toute cette putain de volonté qui m'a amené ici, à faire ça, je la rassemble à un endroit bien précis. Sa frappe me touche. Mais ce n'est pas un coup. Ce sont cinq petits coups. Cinq petits trous, fait dans mon corps.

« Rakkan Shigan ! »

Ses cinq doigts se sont enfoncés dans mon corps. Et dans cinq pas, je serais mort. Oni s'est concentré sur l'attaque, et ça a payé. Ses doigts sont dans mon torse. Mais je n'ai pas dit mon dernier mot. Car pendant que lui m'attaquait, je lui ai rendu la faveur. Mon bras droit a été tendu dans sa direction, au niveau de son cœur, également. Sans haki, il aurait finit broyé par l'impact.Mais j'ai concentré toute ma force dans cet endroit, dans ce poing. Tout mon être a attaqué Oni. Et haki de l'armement contre aucune protection, puissance identique contre puissance identique, même zone attaquée de la même façon, une seule chose a fait la différence. Une chose à laquelle ni lui, ni moi ne nous attendions. Une chose contre laquelle nous ne pouvons rien. La chose qui est intervenue et a renversé le cours du combat, c'est la longueur de nos bras. Pour porter sa frappe, il a du plier son bras, et ce détail ne m'a pas échappé. Alors que moi, j'ai gardé mon bras quasiment tendu, afin d'avoir une portée maximale. Oni ne s'attendant pas à ça, il ne s'est pas protégé, il a tout misé sur l'offensive. Je l'ai pris par surprise. Concentré, il n'a pas permis à ses réflexes de le protéger. Résultat, ses doigts se sont peut-être enfoncés dans mon torse, mais c'est mon bras tout entier qui s'est enfoncé dans le sien. Et dès l'instant où j'ai touché son cœur, dès l'instant où je l'ai détruit, le corps d'Oni a arrêté d'avancer. Voilà ce qui m'a donné l'avantage. Un bras, et l'effet de surprise. C'est la différence entre la vie et la mort. Entre lui et moi.

Je retire difficilement mon bras, et le cadavre de poing divin tombe sur le sol. Les spectateurs n'en croient pas leur yeux. Non seulement j'ai survécu à cinq attaques d'Oni, mais en plus, je suis parvenu à le tuer en un coup. Comme il est mort avant que ses doigts ne touchent mon cœur, sa technique n'a pas eu d'autre effet que me trouer. Fatigué, à bout de force, à bout de souffle et souffrant partout, je m'effondre et perds connaissance. On m'a raconté la suite comme ceci. Mais je suis en vie. Les types dans les gradins hurlent et se préparent à descendre dans l'arène pour me tuer. C'est là qu'arrive Angélica. Malgré sa défaite face aux poings divins il y a des mois, elle reste la patronne ici, et sa parole fait loi. Elle fait la morale aux gens, leur interdisant de me toucher. J'ai gagné ce combat à la loyale. Ils n'ont rien le droit de me faire. La femme aux cheveux verts et au tricorne me prend dans ses bras et m'emmène rapidement à mon bateau. Elle sait que le temps est compté. Une fois sur place, elle me laisse aux soins de mes toubibs. Les potentiels futurs membre de ma flotte sont tous surpris de me voir dans cet état, du sang coulant de partout. Certains réfléchissent plus vite que d'autres et comprennent que je vais avoir besoin de transfusions sanguine, et que je devrais probablement ma vie à ceux l'ayant fait, alors ils se proposent. Les médecins s'affairent à essayer de me sauver en me stabilisant, en arrêtant les hémorragies et en me transfusant du sang frais et neuf.


*Deux jours plus tard*


« On devrait partir.
Tu veux vraiment quitter l'île sans qu'il l'ai décidé ?
Mais il l'a décidé avant d'aller combattre. Tout le monde l'a entendu. Tout le monde sait.
Ça reste son choix. Peut-être qu'il a changé d'avis entre temps.
Il est quasiment mort ! Ça change quoi qu'on reste ici ou qu'on parte ? Il se remettra en mer. Mais au moins, on perdra pas de temps.
C'est au capitaine de décider quand on part, pas à l'équipage.
Assez vous deux. Le capitaine a dit qu'on partait aujourd'hui, pas vrai ?
Oui.
Heu … oui.
Alors on va partir aujourd'hui. Il nous dira quand.
Quoi ?
Comment ça ? Il est dans le coma depuis deux jours, on a aucune indication de quand il se réveillera. Il pourrait aussi bien ne jamais se réveiller.
Ou alors il kof est déjà réveillé.
Capitaine ! »

Les deux abrutis se jettent sur moi, et c'est Tor, mon second, qui les en empêche, leur rappelant mes blessures. Ils sont heureux de me revoir en vie. Moi aussi. Tor m'explique rapidement ce qui s'est passé depuis mon combat contre Oni. Il m'explique aussi que la sélection des hommes est terminée, selon mes instructions, et 450 pirates sont désormais à bord de plusieurs bateaux qui vont les ramener sur Rokade. Il me dit aussi que j'ai besoin de récupérer pendant plusieurs semaines, et que je dois continuer à recevoir des transfusions sanguines pendant quelques jours. Puis il appelle les toubibs qui viennent vérifier mon état. Ils sont surpris de me voir déjà réveillé. Le plus gros des blessures a été réparé en chirurgie, j'ai reçu du sang pour palier au manque, mais mon corps va être en récupération pendant des semaines voire des mois. Je donne mes instructions à Tor qui les exécute sans discussion. Il va prévenir les pirates et l'équipage qu'on part dans deux heures. Ça laisse le temps à ceux sur l'île de revenir. Puis je replonge dans l'inconscient.


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