Respirer.
Garder son calme.
Ne pas paniquer.
La suite s’annonçait pourtant si bien… Qu’est-ce qu’ils avaient bien pu faire pour mériter ça ? Ils étaient dans la merde, et jusqu’au cou.
Les événements s’étaient enchaînés avec une vitesse déconcertante. Farros ferma les yeux un instant pour retrouver le calme, comme à son habitude. Il espérait aussi qu’en les rouvrant, Ale se tiendrait à nouveau debout devant lui. Malheureusement, non, il était toujours là, sur le sol, inconscient.
Il fallait revenir quelques minutes plus tôt pour comprendre comment le trio s’était retrouvé dans cette situation délicate.
Quelques minutes plus tôt...
« OH FARROS ! Tu rêves ou quoi ? On n’en a pas encore totalement terminé, on a encore du pain sur la planche ! Vérifie qu’Aleister ne fasse pas n’importe quoi, si tu en a finis avec la vinaigrette ! » lança Robina. Après un instant de distraction, Farros tourna des talons et se dirigea vers le marine. Le stress commençait à vraiment monter chez le cuisinier d’ordinaire si calme. Il ne fallait surtout pas que son camarade ne le perçoive, la situation était déjà bien assez complexe pour lui comme ça. Il s’adressa au jeune homme :
- Alors, Ale, ça se passe comment, pour les légumes ?
- Ils sont déjà en train de refroidir dans la glace !
- Parfait, herf, herf !
- Si Aleister a terminé, vous feriez bien de vite vous y remettre avant que je m’énerve !
- Ouaif, ouaif ! Laisse-moi aller chercher ma vinaigrette !
Farros se précipita vers sa préparation aux agrumes. Robina était tellement absorbée par la compétition qu’un seul mot de trop dans une discussion était pour elle une perte de temps intolérable. Il attrapa le bol dans lequel se trouvait la vinaigrette et s’apprêta à retourner vers le marine qui semblait être en train de jongler avec les glaçons. Malgré quelques maladresses comme celle-ci, Farros trouvait qu’Aleister s’en sortait bien. Lui qui était si stressé au départ, il avait réussi à…
Swiiiiiiip ! Le jeune homme au sourire canin fût emporté en arrière, glissant sur le sol. Probablement un glaçon qui avait dû échapper des mains de son coéquipier… Sa chute sembla se dérouler au ralenti, son regard alternant entre l’air sombre de Robina et son propre corps, comme en lévitation. Il fît une roulade arrière – même un clown n’aurait pas osé imaginer une situation pareille – et son pied se cogna contre le manche d’une casserole qui dépassait du plan de travail. Celle-ci s’envola, laissant l’eau bouillante se déverser sur les jambes du cuisinier tandis que celui-ci tentait de rattraper l’œuf qui lui tombait sur le ventre, lui coupant le souffle.
« L’œuf est sain et sauf… » dit-il pour détendre l’atmosphère et rassurer ses compagnons sur la situation. Il se redressa, s’asseyant sur le sol pour se remettre de ses émotions. A peine avait-il voulu se lever qu’une force presque surhumaine s’en chargea pour lui. Il ne mit pas longtemps à comprendre qu’il s’agissait en fait de Robina qui le tenait par le col :
- Ah… bonjour Robina…
- Tu te fiches de moi, en plus ? Demanda la demoiselle aux cheveux bleus, furieuse.
- Mais non, j’ai glissé, chef !
- Ecoute-moi bien ! Ici on est pas dans les cuisines du restaurant d’un petit bled paumé, d’accord ? Alors, les conneries, ça suffit !
A ce moment-là, quelque-chose se déclencha dans l’esprit de Farros. Il sentit son sang commencer à bouillir. Il se redressa et s’approcha davantage de Robina, serrant les dents :
- Quoi ? T’as un problème avec Shell Town ?
- Non, seulement avec les cuisiniers incompétents qui sont nés là-bas !
- Hé… Calmez-vous les amis… C’est de ma faute…
- La ferme Ale !
- Répète un peu !
Robina se retroussa les manches.
Un silence, puis la tempête.
Elle envoyant son poing dans la figure de Farros qui brandit une casserole juste à temps pour se protéger. Un bon réflexe. Un bruit lourd lui fit comprendre que sa protection avait été efficace. Le bruit semblait bien fort pour un simple coup de poing, cela dit. Il laissa dépasser sa tête de l’ustensile pour faire face à l’ampleur des dégâts.
Il vit le poing toujours serré de Robina, ainsi que le visage – toujours sombre – de Robina. Mais pas d’Aleister. Il détourna alors le regard vers le sol et y trouva un Aleister inconscient. Il comprit alors ce qui venait de se passer : le marine avait tenté de s’interposer et s’était mangé le poing de la cuisinière, propulsant sa boîte crânienne sur la poêle de Farros. Un combo critique.
Il releva le regard vers le visage de Robina, qui semblait contenir tout un panel d’émotions, son œil gauche clignotant frénétiquement.
« Laisse-moi deviner, on est dans la merde, c’est ça ? » demanda Farros maladroitement, se grattant la tête.
Garder son calme.
Ne pas paniquer.
La suite s’annonçait pourtant si bien… Qu’est-ce qu’ils avaient bien pu faire pour mériter ça ? Ils étaient dans la merde, et jusqu’au cou.
Les événements s’étaient enchaînés avec une vitesse déconcertante. Farros ferma les yeux un instant pour retrouver le calme, comme à son habitude. Il espérait aussi qu’en les rouvrant, Ale se tiendrait à nouveau debout devant lui. Malheureusement, non, il était toujours là, sur le sol, inconscient.
Il fallait revenir quelques minutes plus tôt pour comprendre comment le trio s’était retrouvé dans cette situation délicate.
Quelques minutes plus tôt...
« OH FARROS ! Tu rêves ou quoi ? On n’en a pas encore totalement terminé, on a encore du pain sur la planche ! Vérifie qu’Aleister ne fasse pas n’importe quoi, si tu en a finis avec la vinaigrette ! » lança Robina. Après un instant de distraction, Farros tourna des talons et se dirigea vers le marine. Le stress commençait à vraiment monter chez le cuisinier d’ordinaire si calme. Il ne fallait surtout pas que son camarade ne le perçoive, la situation était déjà bien assez complexe pour lui comme ça. Il s’adressa au jeune homme :
- Alors, Ale, ça se passe comment, pour les légumes ?
- Ils sont déjà en train de refroidir dans la glace !
- Parfait, herf, herf !
- Si Aleister a terminé, vous feriez bien de vite vous y remettre avant que je m’énerve !
- Ouaif, ouaif ! Laisse-moi aller chercher ma vinaigrette !
Farros se précipita vers sa préparation aux agrumes. Robina était tellement absorbée par la compétition qu’un seul mot de trop dans une discussion était pour elle une perte de temps intolérable. Il attrapa le bol dans lequel se trouvait la vinaigrette et s’apprêta à retourner vers le marine qui semblait être en train de jongler avec les glaçons. Malgré quelques maladresses comme celle-ci, Farros trouvait qu’Aleister s’en sortait bien. Lui qui était si stressé au départ, il avait réussi à…
Swiiiiiiip ! Le jeune homme au sourire canin fût emporté en arrière, glissant sur le sol. Probablement un glaçon qui avait dû échapper des mains de son coéquipier… Sa chute sembla se dérouler au ralenti, son regard alternant entre l’air sombre de Robina et son propre corps, comme en lévitation. Il fît une roulade arrière – même un clown n’aurait pas osé imaginer une situation pareille – et son pied se cogna contre le manche d’une casserole qui dépassait du plan de travail. Celle-ci s’envola, laissant l’eau bouillante se déverser sur les jambes du cuisinier tandis que celui-ci tentait de rattraper l’œuf qui lui tombait sur le ventre, lui coupant le souffle.
« L’œuf est sain et sauf… » dit-il pour détendre l’atmosphère et rassurer ses compagnons sur la situation. Il se redressa, s’asseyant sur le sol pour se remettre de ses émotions. A peine avait-il voulu se lever qu’une force presque surhumaine s’en chargea pour lui. Il ne mit pas longtemps à comprendre qu’il s’agissait en fait de Robina qui le tenait par le col :
- Ah… bonjour Robina…
- Tu te fiches de moi, en plus ? Demanda la demoiselle aux cheveux bleus, furieuse.
- Mais non, j’ai glissé, chef !
- Ecoute-moi bien ! Ici on est pas dans les cuisines du restaurant d’un petit bled paumé, d’accord ? Alors, les conneries, ça suffit !
A ce moment-là, quelque-chose se déclencha dans l’esprit de Farros. Il sentit son sang commencer à bouillir. Il se redressa et s’approcha davantage de Robina, serrant les dents :
- Quoi ? T’as un problème avec Shell Town ?
- Non, seulement avec les cuisiniers incompétents qui sont nés là-bas !
- Hé… Calmez-vous les amis… C’est de ma faute…
- La ferme Ale !
- Répète un peu !
Robina se retroussa les manches.
Un silence, puis la tempête.
Elle envoyant son poing dans la figure de Farros qui brandit une casserole juste à temps pour se protéger. Un bon réflexe. Un bruit lourd lui fit comprendre que sa protection avait été efficace. Le bruit semblait bien fort pour un simple coup de poing, cela dit. Il laissa dépasser sa tête de l’ustensile pour faire face à l’ampleur des dégâts.
Il vit le poing toujours serré de Robina, ainsi que le visage – toujours sombre – de Robina. Mais pas d’Aleister. Il détourna alors le regard vers le sol et y trouva un Aleister inconscient. Il comprit alors ce qui venait de se passer : le marine avait tenté de s’interposer et s’était mangé le poing de la cuisinière, propulsant sa boîte crânienne sur la poêle de Farros. Un combo critique.
Il releva le regard vers le visage de Robina, qui semblait contenir tout un panel d’émotions, son œil gauche clignotant frénétiquement.
« Laisse-moi deviner, on est dans la merde, c’est ça ? » demanda Farros maladroitement, se grattant la tête.