Alors que la nuit tombait sur l'île tranquille de Sirup, une barque se préparait à s'échouer sur la plage. Dans cette barque, le jeune sabreur Genkishi qui avait ramé une bonne partie de la journée de la veille, et de celle-ci.
La mer était calme, et le jeune homme n'eut aucun mal à arrêter son navire sur la côte sud de l'île, entre les falaises qui surplombaient le bleu océan. Celui-ci était désormais à cours de provision, et il avait alors grand espoir de trouver de quoi se restaurer, afin de repartir rapidement.
Toujours est-il qu'à cette heure-ci, mis à part quelques tavernes, sans doute, il ne trouverait pas de quoi se sustenter, et de quoi faire de provision. Il décida donc de s'allonger et de profiter du confort sommaire que lui offrait sa petite barque, à savoir, une planche de bois et une couverture.
Dans le ciel, les étoiles brillaient de mille feux, et la lune berçait la crique de ses doux rayons, donnant une atmosphère presque onirique à ce lieu sommes toute ordinaire. L’épéiste détacha les deux fourreaux de ses sabres de sa tenue, les déposant non loin avant de s'allonger, et de se recouvrir du tissu épais qui lui servait de couverture.
Il profita encore quelques courtes minutes des étoiles, avant de plonger dans un profond sommeil réparateur.
--
Le lendemain, Genkishi fût réveillé par les rayons déjà bien présent du soleil, aux alentours des dix heures du matin, probablement. Un léger sourire aux lèvres, ravi d'avoir pu profiter d'un sommeil aussi réparateur malgré le manque évident de confort, il sangla ses fourreaux au tissu lui servant de ceinture, glissa sa couverture sous une planche de la barque, avant de se diriger vers l'intérieur de l'île.
Le village de Sirup était précédé d'une petite forêt, qui n'avait pas d'intérêt aux yeux du sabreur qui ne se voyait probablement pas partir à la recherche de baies pour se sustenter, aussi, il continua jusqu'à arriver vers les premières bâtisses.
Il ne pût constater qu'avec surprise que celles-ci étaient bien loin des standards qu'il connaissait de Shimotsuki. Plus grande, donc plus spacieuse, des jardins grands comme dix fois le Dojo des Maîtres qu'il avait côtoyé, et cette pierre blanche presque omniprésente, pas marquée par un craquelas ou quoi que ce soit, sûrement du marbre, à vrai dire, ou quelque chose d'une aussi grande qualité. Parfois, des petites fioritures se trouvaient ici et là, de quoi faire un barbecue, des bassins faisant presque la taille des jardins, aussi.
Pour lui, qui n'avait aucune connaissance de l'existence de cette île, et de sa situation, la chose s'avérait assez impressionnante. Aussi, lorsqu'il croisait des habitants, ce qui semblait être assez rare à cette période de l'année, les parures de toutes sortes étaient de sortie : boucles d'oreilles en argent ou en or, anneaux, bagues pour les femmes. Les hommes, eux, se complaisaient avec des montres probablement hors-de-prix, des montres à gousset aussi, et d'autres choses qui dépassaient la simple compréhension de Genkishi, qui avait grandit loin du luxe durant toute sa vie.
La surprise était au moins égal pour les habitants qui le croisaient. Il est vrai qu'ils n'étaient probablement pas habitués à croiser un sabreur sur leur petite île de vacances. Certaines femmes s'arrêtaient même pour admirer le majestueux samouraï, tandis que leurs mari jetaient des regards noirs au châtains, ce à quoi Genkishi répondait par un sourire cordial, à la limite parfois de la moquerie cela dit.
- Hey toi ! Morveux ! Viens voir par là ! Hep !
Le jeune homme s'arrêta alors, cherchant brièvement qui l'interpellait, et remarqua finalement un bougre relativement âgé, à moitié planqué sous une couverture et avec une espèce de bol de bois devant lui. Genkishi haussa un sourcil, pas certains que c'était lui qui l'avait alpagué, et encore moins que c'était lui qu'il appelait finalement.
- Ouais ouais, toi là ! Le jeunot avec les deux sabres ! T'as bien deux, trois piécettes pour moi, hein ?
Un peu pris au dépourvu, le jeune fit mine de fouiner dans une poche de son sarouel, avant d'étirer une légère moue, et de répondre calmement.
- Mh ! On dirait que je suis dans la même situation que vous, hélas.
Le vieux fronça alors les sourcils, semblant presque se lever sous sa couverture, mais la différence de taille était tellement infime dans les deux postures que Genkishi n'en était pas sûr.
- Ouais ouais, c'ça ouais ! C'parce que j'suis p'tit hein ? Fais gaffe à toi minot, ch'ui peut-être pas plus grand qu'un tourn'sol, mais quand j'cogne, j'cogne fort !
- Ahem.. Ce n'est pas c'que je voulais dire, à vrai dire -
Il n'eut même pas le temps de finir sa phrase que le nain lui interrompait déjà la parole, le fixant droit dans les yeux avant de lui faire signe qu'il l'avait à l’œil tout en disant :
- T'avises même pas d'faire la manche ici gamin ! Ici, c'mon territoire. D'ce croisement, à c'lui-ci. Ouais.
- Mais je ne suis pas là pour -
- Ouais ouais, c'est c'qu'ils disent tous. 'Chui pas là pour faire la manche blablabla.' J'm'en tartine la barbe d'tes excuses à la noix ! T'pas l'air d'crouler sur l'or, d'après c'qu'tu m'dis, et si t'pas là pour jouer au pauvre, bah j'me d'mande bien c'que tu fous ici. Ouais.
Hormis le fait de se faire interrompre à tout bout de champ, les "Ouais" répétés du vieux commençaient à fatiguer le sabreur qui vint se frotter les sinus de la main droite, en guise de réponse. Le répit offert ne fût que d'une courte durée, tant est si bien que le vieux briscard enchaînait alors.
- Aaaaah ouaaais ! J'comprends mieux. T'viens jouer les innocents pour t'faire la petite Malon Kaya. Tout l'monde dans l'Blue sait qu'elle fait parti d'la famille avec l'plus gros héritage de l'île, et crois moi qu't'es pas l'premier à avoir essayé. Ouais. Y'a c'gamin y'a quelques années là, un certain Shirow -...
Genkishi n'écoutait même pas le reste de la tirade du vieux. Il s'était arrêté au mot "héritage", et il semblait alors pensif, tout d'un coup. Il était évident qu'il ne roulait pas sur l'or, actuellement, et que sa pauvre petite barque n'allait clairement pas faire l'affaire, ne serait-ce que pour continuer de voguer dans la Blue. A vrai dire, il y avait déjà réfléchit, il était évident qu'il fallait qu'il se procure un autre navire. Et le quiproquo avec ce vioc allait sûrement bien lui servir.
- Le trésors des Kaya, mh.. ?
Le sabreur regarda autour d'eux, si personne ne se trouvait dans les environs. Après tout, discuter de propriété d'autrui, et encore plus d'une supposée petite fortune, ça risquait d'attirer l'attention, et ce n'était pas le but recherché, loin de là.
- Attends, t'cru qu'j'allais t'dire c'que je sais à c'propos ? HAHA ! T'm'as pris pour un vieux sénile ou quoi ?
Genkishi posa alors sa main sur le fourreau de son premier sabre, étirant un sourire en coin avant de reprendre, d'un ton on ne peut plus sérieux.
- Vous avez l'air d'être un homme d'expérience, je me trompe ? Et je peux au moins dire que je sais me défendre, et utiliser ma tête. Alors, qu'est-ce que vous diriez d'une alliance, mh ? On récupère chacun notre part du trésor, et ensuite, on ne s'est jamais vu ?
Le sérieux avec lequel la proposition était sortie de la bouche de Genkishi décontenança le vieux Fink, qui ne répondit pas, pendant quelques instants. Celui-ci plissait ensuite le regard, observant bien le châtains avec attention, avant de reprendre.
- Mouais, disons qu'ça s'discute. Mais pas ici. R'trouve moi c'soir près d'ce grand manoir, là-bas. proposa t-il en montrant du doigt, ce qui était probablement le manoir des Kaya, surplombant presque tout le village.
L'épéiste acquiesça alors, et s'éloigna, partant à la recherche d'une taverne afin de se sustenter de potentiels restes.
La mer était calme, et le jeune homme n'eut aucun mal à arrêter son navire sur la côte sud de l'île, entre les falaises qui surplombaient le bleu océan. Celui-ci était désormais à cours de provision, et il avait alors grand espoir de trouver de quoi se restaurer, afin de repartir rapidement.
Toujours est-il qu'à cette heure-ci, mis à part quelques tavernes, sans doute, il ne trouverait pas de quoi se sustenter, et de quoi faire de provision. Il décida donc de s'allonger et de profiter du confort sommaire que lui offrait sa petite barque, à savoir, une planche de bois et une couverture.
Dans le ciel, les étoiles brillaient de mille feux, et la lune berçait la crique de ses doux rayons, donnant une atmosphère presque onirique à ce lieu sommes toute ordinaire. L’épéiste détacha les deux fourreaux de ses sabres de sa tenue, les déposant non loin avant de s'allonger, et de se recouvrir du tissu épais qui lui servait de couverture.
Il profita encore quelques courtes minutes des étoiles, avant de plonger dans un profond sommeil réparateur.
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Le lendemain, Genkishi fût réveillé par les rayons déjà bien présent du soleil, aux alentours des dix heures du matin, probablement. Un léger sourire aux lèvres, ravi d'avoir pu profiter d'un sommeil aussi réparateur malgré le manque évident de confort, il sangla ses fourreaux au tissu lui servant de ceinture, glissa sa couverture sous une planche de la barque, avant de se diriger vers l'intérieur de l'île.
Le village de Sirup était précédé d'une petite forêt, qui n'avait pas d'intérêt aux yeux du sabreur qui ne se voyait probablement pas partir à la recherche de baies pour se sustenter, aussi, il continua jusqu'à arriver vers les premières bâtisses.
Il ne pût constater qu'avec surprise que celles-ci étaient bien loin des standards qu'il connaissait de Shimotsuki. Plus grande, donc plus spacieuse, des jardins grands comme dix fois le Dojo des Maîtres qu'il avait côtoyé, et cette pierre blanche presque omniprésente, pas marquée par un craquelas ou quoi que ce soit, sûrement du marbre, à vrai dire, ou quelque chose d'une aussi grande qualité. Parfois, des petites fioritures se trouvaient ici et là, de quoi faire un barbecue, des bassins faisant presque la taille des jardins, aussi.
Pour lui, qui n'avait aucune connaissance de l'existence de cette île, et de sa situation, la chose s'avérait assez impressionnante. Aussi, lorsqu'il croisait des habitants, ce qui semblait être assez rare à cette période de l'année, les parures de toutes sortes étaient de sortie : boucles d'oreilles en argent ou en or, anneaux, bagues pour les femmes. Les hommes, eux, se complaisaient avec des montres probablement hors-de-prix, des montres à gousset aussi, et d'autres choses qui dépassaient la simple compréhension de Genkishi, qui avait grandit loin du luxe durant toute sa vie.
La surprise était au moins égal pour les habitants qui le croisaient. Il est vrai qu'ils n'étaient probablement pas habitués à croiser un sabreur sur leur petite île de vacances. Certaines femmes s'arrêtaient même pour admirer le majestueux samouraï, tandis que leurs mari jetaient des regards noirs au châtains, ce à quoi Genkishi répondait par un sourire cordial, à la limite parfois de la moquerie cela dit.
- Hey toi ! Morveux ! Viens voir par là ! Hep !
Le jeune homme s'arrêta alors, cherchant brièvement qui l'interpellait, et remarqua finalement un bougre relativement âgé, à moitié planqué sous une couverture et avec une espèce de bol de bois devant lui. Genkishi haussa un sourcil, pas certains que c'était lui qui l'avait alpagué, et encore moins que c'était lui qu'il appelait finalement.
- Ouais ouais, toi là ! Le jeunot avec les deux sabres ! T'as bien deux, trois piécettes pour moi, hein ?
Un peu pris au dépourvu, le jeune fit mine de fouiner dans une poche de son sarouel, avant d'étirer une légère moue, et de répondre calmement.
- Mh ! On dirait que je suis dans la même situation que vous, hélas.
Le vieux fronça alors les sourcils, semblant presque se lever sous sa couverture, mais la différence de taille était tellement infime dans les deux postures que Genkishi n'en était pas sûr.
- Ouais ouais, c'ça ouais ! C'parce que j'suis p'tit hein ? Fais gaffe à toi minot, ch'ui peut-être pas plus grand qu'un tourn'sol, mais quand j'cogne, j'cogne fort !
- Ahem.. Ce n'est pas c'que je voulais dire, à vrai dire -
Il n'eut même pas le temps de finir sa phrase que le nain lui interrompait déjà la parole, le fixant droit dans les yeux avant de lui faire signe qu'il l'avait à l’œil tout en disant :
- T'avises même pas d'faire la manche ici gamin ! Ici, c'mon territoire. D'ce croisement, à c'lui-ci. Ouais.
- Mais je ne suis pas là pour -
- Ouais ouais, c'est c'qu'ils disent tous. 'Chui pas là pour faire la manche blablabla.' J'm'en tartine la barbe d'tes excuses à la noix ! T'pas l'air d'crouler sur l'or, d'après c'qu'tu m'dis, et si t'pas là pour jouer au pauvre, bah j'me d'mande bien c'que tu fous ici. Ouais.
Hormis le fait de se faire interrompre à tout bout de champ, les "Ouais" répétés du vieux commençaient à fatiguer le sabreur qui vint se frotter les sinus de la main droite, en guise de réponse. Le répit offert ne fût que d'une courte durée, tant est si bien que le vieux briscard enchaînait alors.
- Aaaaah ouaaais ! J'comprends mieux. T'viens jouer les innocents pour t'faire la petite Malon Kaya. Tout l'monde dans l'Blue sait qu'elle fait parti d'la famille avec l'plus gros héritage de l'île, et crois moi qu't'es pas l'premier à avoir essayé. Ouais. Y'a c'gamin y'a quelques années là, un certain Shirow -...
Genkishi n'écoutait même pas le reste de la tirade du vieux. Il s'était arrêté au mot "héritage", et il semblait alors pensif, tout d'un coup. Il était évident qu'il ne roulait pas sur l'or, actuellement, et que sa pauvre petite barque n'allait clairement pas faire l'affaire, ne serait-ce que pour continuer de voguer dans la Blue. A vrai dire, il y avait déjà réfléchit, il était évident qu'il fallait qu'il se procure un autre navire. Et le quiproquo avec ce vioc allait sûrement bien lui servir.
- Le trésors des Kaya, mh.. ?
Le sabreur regarda autour d'eux, si personne ne se trouvait dans les environs. Après tout, discuter de propriété d'autrui, et encore plus d'une supposée petite fortune, ça risquait d'attirer l'attention, et ce n'était pas le but recherché, loin de là.
- Attends, t'cru qu'j'allais t'dire c'que je sais à c'propos ? HAHA ! T'm'as pris pour un vieux sénile ou quoi ?
Genkishi posa alors sa main sur le fourreau de son premier sabre, étirant un sourire en coin avant de reprendre, d'un ton on ne peut plus sérieux.
- Vous avez l'air d'être un homme d'expérience, je me trompe ? Et je peux au moins dire que je sais me défendre, et utiliser ma tête. Alors, qu'est-ce que vous diriez d'une alliance, mh ? On récupère chacun notre part du trésor, et ensuite, on ne s'est jamais vu ?
Le sérieux avec lequel la proposition était sortie de la bouche de Genkishi décontenança le vieux Fink, qui ne répondit pas, pendant quelques instants. Celui-ci plissait ensuite le regard, observant bien le châtains avec attention, avant de reprendre.
- Mouais, disons qu'ça s'discute. Mais pas ici. R'trouve moi c'soir près d'ce grand manoir, là-bas. proposa t-il en montrant du doigt, ce qui était probablement le manoir des Kaya, surplombant presque tout le village.
L'épéiste acquiesça alors, et s'éloigna, partant à la recherche d'une taverne afin de se sustenter de potentiels restes.