Eden Mc Field
• Pseudonyme : Le Joueur de Sheepball
• Age : 20 ans
• Sexe : Homme
• Race : Humain
• Métier : Paysan (Gérant d'exploitation de moutons) - Avant
• Groupe : Marine
• Age : 20 ans
• Sexe : Homme
• Race : Humain
• Métier : Paysan (Gérant d'exploitation de moutons) - Avant
• Groupe : Marine
• But : Pas réellement de but précis
• Équipement : Des Forces (ciseaux de tonte pour mouton) + Nécessaire de survie.
• Parrain : Aucun
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Nope
• Si oui, quel @ l'a autorisé ? ...
Codes du règlement :
• Équipement : Des Forces (ciseaux de tonte pour mouton) + Nécessaire de survie.
• Parrain : Aucun
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Nope
• Si oui, quel @ l'a autorisé ? ...
Codes du règlement :
Description Physique
Petit. C’est par là que je vais commencer, puisque c’est ce qui se remarque en premier lorsqu’on me voit pour la première fois. Je mesure tout juste un mètre cinquante-neuf, si bien que mes collègues de garnison se moquent régulièrement en m’appelant «Le nabot». Un sobriquet bien impétueux, quand on sait que je pourrai riposter par des «l’ivrogne», «le pervers» ou encore «le vieux gâteux» bienvenus. Heureusement, j’ai une musculature entretenue depuis l’adolescence qui vient compenser. Mon père est finement sculpté, si bien que sans avoir l’air d’un bodybuilder, je suis tout de même capable de porter de lourdes charges. Cela est principalement dû à mon enfance à la ferme et à mes entraînements au Sheepball. Porter du mouton à bout de bras, ça vous gagne.
Les traits de mon visage sont plutôt fins pour un garçon. Je n’ai toujours pas de barbe, si bien que je me suis résolu au fait que je serai sûrement imberbe toute ma vie. Mes cheveux sont d’un bleu limpide et beaucoup croie en une coloration alors que la teinte est naturelle. Ma mère disait souvent qu’ils étaient semblables à une cascade d’eau fraîche coulant à l’arrière de mon crâne. Assez rebelles, j’ai du mal à les coiffer et on me demande souvent si j’ai bien dormi vu la coupe que j’arbore au quotidien. Moi j’en m’en fiche, vu qu’ils s’accordent parfaitement avec mes yeux, de la même couleur que l’océan azuré. Une légère cicatrice à la commissure de mes lèvres vient parfaire mon visage, signe d’une méchante rencontre entre mon visage et un coin de table en verre durant mon enfance.
J’ai l’habitude de porter ma tenue de soldat lorsque je suis de garde. Cependant, dans la vie civile, j’arbore un look typiquement campagnard. J’ai grandi dans la ferme, sans jamais être au fait des dernières tendances en matière de mode. Et la plupart de mes vêtements sont de toute façon conçus avec la laine des moutons de l’exploitation. Mais j’aime bien mes fringues, alors je n'en changerai pas pour qui que ce soit. Sûrement le nostalgique au fond de moi qui parle.
Les traits de mon visage sont plutôt fins pour un garçon. Je n’ai toujours pas de barbe, si bien que je me suis résolu au fait que je serai sûrement imberbe toute ma vie. Mes cheveux sont d’un bleu limpide et beaucoup croie en une coloration alors que la teinte est naturelle. Ma mère disait souvent qu’ils étaient semblables à une cascade d’eau fraîche coulant à l’arrière de mon crâne. Assez rebelles, j’ai du mal à les coiffer et on me demande souvent si j’ai bien dormi vu la coupe que j’arbore au quotidien. Moi j’en m’en fiche, vu qu’ils s’accordent parfaitement avec mes yeux, de la même couleur que l’océan azuré. Une légère cicatrice à la commissure de mes lèvres vient parfaire mon visage, signe d’une méchante rencontre entre mon visage et un coin de table en verre durant mon enfance.
J’ai l’habitude de porter ma tenue de soldat lorsque je suis de garde. Cependant, dans la vie civile, j’arbore un look typiquement campagnard. J’ai grandi dans la ferme, sans jamais être au fait des dernières tendances en matière de mode. Et la plupart de mes vêtements sont de toute façon conçus avec la laine des moutons de l’exploitation. Mais j’aime bien mes fringues, alors je n'en changerai pas pour qui que ce soit. Sûrement le nostalgique au fond de moi qui parle.
Description Psychologique
Je ne me définirais pas comme quelqu’un de particulièrement courageux, altruiste ou excessif. Je pense que personne ne l’est, au fond. C’est juste une image que chacun se donne, en mettant en avant ce qu’il veut qu’on voit de lui. Personnellement, je suis dans la moyenne en terme de qualité comme de défaut. Courageux sans trop l’être, j’ai appris l’importance de ne pas me jeter dans la bataille sans émettre auparavant une stratégie adaptée. Si mes capacités physiques sont supérieures à celle d’un humain ordinaire, je considère que mon plus atout reste mon esprit. Vous pouvez en rire, mais mes matchs successifs de Sheepball m’ont permit d’observer et d’analyser le comportement d’un ennemi et de réagir en conséquence.
Là où beaucoup de personnes pourrai me penser timide de prime abord, c’est le contraire. J’aime parler, discuter de choses et d’autres et refaire le monde autour d’une bonne choppe de rhum. Les rares amis que je me suis faits dans la Marine sont conscients de ce besoin de m’exprimer et m’encouragent à le faire le plus souvent possible. Je n’ai pas ma langue dans ma poche non plus. Si je considère que quelque chose doit être dit ou fait, je le dirai ou je le ferai. J’ai appris à mes dépens que ne pas agir apporte souvent son lot de malheur. J’ai l’impression que les gens ont une certaine facilité à se confier à moi. Ça doit être dans mon tempérament, j’imagine. Et j’apprécie, en retour, les conseiller et leur proposer des solutions.
Finalement, je n’ai pas vraiment de passion. Enfin, j’en avais sur mon île, mais depuis mon arrivée au sein de la Marine, j’exécute machinalement les ordres, étant devenu un simple rouage au sein d’une horloge immense. J’imagine que cela reviendra avec le temps. C’est sûrement pour ça que la plupart de mes collègues trouvent que j’affiche un air constamment blasé sur mon visage.
Aussi étrange que cela puisse paraître, je n’ai pas d’aversion particulière envers les pirates ou les criminels de ce monde. En réalité, si je ne les porte pas dans mon cœur et que l’un d’entre eux à tué mon père, je reste persuadé que certains ont des intentions louables. Pour autant, c’est la manière qu’ils emploient qui n’est pas la bonne, alors ils en sont fautifs de fait. C’est pour cela que je suis pour une modification de notre système judiciaire, plus axé sur la prévention et la ré-éducation que sur la condamnation pure et dure. Cependant, pour faire réformer les politiques dans ce sens, il va falloir que je prenne du galon.
Là où beaucoup de personnes pourrai me penser timide de prime abord, c’est le contraire. J’aime parler, discuter de choses et d’autres et refaire le monde autour d’une bonne choppe de rhum. Les rares amis que je me suis faits dans la Marine sont conscients de ce besoin de m’exprimer et m’encouragent à le faire le plus souvent possible. Je n’ai pas ma langue dans ma poche non plus. Si je considère que quelque chose doit être dit ou fait, je le dirai ou je le ferai. J’ai appris à mes dépens que ne pas agir apporte souvent son lot de malheur. J’ai l’impression que les gens ont une certaine facilité à se confier à moi. Ça doit être dans mon tempérament, j’imagine. Et j’apprécie, en retour, les conseiller et leur proposer des solutions.
Finalement, je n’ai pas vraiment de passion. Enfin, j’en avais sur mon île, mais depuis mon arrivée au sein de la Marine, j’exécute machinalement les ordres, étant devenu un simple rouage au sein d’une horloge immense. J’imagine que cela reviendra avec le temps. C’est sûrement pour ça que la plupart de mes collègues trouvent que j’affiche un air constamment blasé sur mon visage.
Aussi étrange que cela puisse paraître, je n’ai pas d’aversion particulière envers les pirates ou les criminels de ce monde. En réalité, si je ne les porte pas dans mon cœur et que l’un d’entre eux à tué mon père, je reste persuadé que certains ont des intentions louables. Pour autant, c’est la manière qu’ils emploient qui n’est pas la bonne, alors ils en sont fautifs de fait. C’est pour cela que je suis pour une modification de notre système judiciaire, plus axé sur la prévention et la ré-éducation que sur la condamnation pure et dure. Cependant, pour faire réformer les politiques dans ce sens, il va falloir que je prenne du galon.
Biographie
Douce mélancolie
Comme la grande majorité des gens, je ne me souviens pas de ma naissance. De ce qu’on m’en a raconté, mes parents dînaient chez des amis le jour où c’est arrivé. En plein repas, ma mère a ressenti une douleur affreuse dans le bas-ventre et compris qu’elle était en train d’accoucher. J’arrivais un mois avant le terme officiel. J’étais donc un petit bébé, fragile et prompt à la maladie. Si j’étais né sur une autre île que Tanuki, je serai certainement mort peu après ma naissance. En effet, naître prématurément en plein hiver n’est jamais la meilleure des assurances-vie. Heureusement, mon père possédait une exploitation de moutons – comme la moitié des habitants de l’île. La laine doucereuse et enveloppante des ovins me permit de tenir bon. Rapidement, je rattrapais une courbe de croissance ordinaire, bien que je sois resté petit et chétif une bonne partie de mon enfance.
Très jeune, mon père me formait à la tonte des moutons après l’école. Selon lui, c’était la principale compétence à acquérir pour espérer survivre sur Tanuki. Ça, et savoir reconnaître un bon vin de la piquette. Aussi, à six ans, déjà, je savais manier les forces – ces espèces de ciseaux étranges utilisés pour la tonte – comme personne. J’étais habile de mes dix doigts. En vrai fils de paysan, le monde agricole et de l’élevage n’avaient pas de secret pour moi. Au contraire, ça en devenait une passion que je cultivais. Traîner dans le purin, savoir reconnaître telle ou telle espèce de mouton, être capable d’aider une femelle à mettre-bas. Ce savoir, je l’apprenais sur le terrain. Pour autant, je ne me démarquais pas particulièrement de mes camarades à l’école. Eux-aussi connaissaient le monde de la ferme et chacun avaient des compétences qu’il pouvait mettre en pratique.
Je n’ai pas à me plaindre de mes années scolaires. Je n’étais pas l’élève le plus populaire, mais je n’étais pas non plus particulièrement exclus. J’aime dire que je me situe dans la moyenne en terme de popularité. À mon entrée au collège, j’ai décidé de m’inscrire au club de Sheepball. Un sport local très apprécié, que les touristes prennent comme un jeu, mais qui constitue une véritable passion chez nous. Je me suis vite rendu compte que ma petite taille et les muscles qui commençaient à doucement se dessiner sur mon corps serai un atout non-négligeable pour cette compétition. Cela peut faire rire, mais sachez que ce sport en soi burlesque m’a permis d’acquérir plusieurs atouts majeurs en terme de stratégie. Savoir gérer l’ennemi, les forces adverses et réussir à se faire des alliés rapidement. En plus, vous avez déjà essayé de balancer un mouton à bout de bras ? Je peux vous dire que ça pèse son poids. Juste avant d’entrer au lycée, je devenais même Vice-Champion de la Catégorie Junior de l’île. Une petite gloire à l’échelle de mon village et qui ravissait mes parents.
Plusieurs peuvent se questionner sur la vie d’un adolescent dans la fleur de l’âge sur Tanuki. L’île n’est pas réputée et on la connaît seulement pour la laine de ces moutons. Autant dire que peu sont ceux qui s’attarderaient plus que quelques heures durant leur périple. Pour autant, j’apprécie cette vie calme. J’ai des amis, je pratique un sport qui m’intéresse et dans lequel je suis plutôt doué, j’ai deux parents aimants, un futur job, je suis dans la moyenne en ce qui concerne mes notes. Le climat sur l’île est tempéré et vivre au milieu des moutons, ça permet de se forger des amitiés avec n’importe qui. Ma voie est toute tracée. Je vais finir mes études à la seule école supérieure locale, la BrownSheep HighSchool. Ensuite, une fois mon diplôme en poche, je travaillerai quelques années encore à la bergerie de mon père, avant de reprendre l’exploitation le moment venu. Une route paisible.
L’Aube sanglante
La nuit de mes quinze ans est marquée par une aura rouge nimbant les cieux. Mauvais présage s’il en était, les habitants de mon village s’étaient enfermés à double tour, bien plus tôt qu’à l’accoutumée. Il faut dire que sur Tanuki, le couvre-feu implicite est fixé assez de bonnes heures. L’île est assez paisible et peu de voyageurs accostent au port. La garnison de la Marine présente sur place est constituée de valeureux soldats, mais aux compétences ramollies par le temps passé sans réels exercices. Ce soir-là, je me souviens avoir regardé l’horizon avec ferveur. J’étais à ma place, j’en étais pleinement conscient. Jamais je n’avais envisagé une autre vie que celle qui s’offrait à moi. Bienheureux de la routine qu’on me proposait, j’allais travailler tranquillement à faire grandir l’exploitation des Mc Field. J’allais me trouver une femme – ou un homme, je n’étais pas fermé sur la question – avant de fonder ma propre famille. Et, à mon dernier souffle, je rejoindrai mes ancêtres dans le caveau qui nous était prédestiné dans le cimetière local. Une vie paisible, dans laquelle je ne voyais pas de rebondissement autre qu’une épidémie de Rouboule ou deux pouvant appauvrir les ressources financières de l’entreprise.
Cette fameuse nuit, certains la nomme encore aujourd’hui «L’Aube Sanglante». Mizukawa Sutero, tel était comment on appelait le pirate qui pénétrait dans le village à la tombée du soleil. Criant, vociférant comme un demeuré, j’entendis ses exclamations de ferveur par la fenêtre entrouverte de ma mansarde. Avec fracas, la porte de la chambre de mes parents s’ouvrit. D’un bond, je fus dans le couloir, observant mon père en chemise de nuit bleue claire. Ma mère lui tenait le bras en le suppliant de ne pas sortir. Mais mon père, il était comme ça. Tête brûlée et prêt à tout pour protéger ceux qu’il aimait. L’esbroufe de leurs supplications résonnent encore aujourd’hui dans ma tête. Des cris étouffés nous parvenaient de l’extérieur. J’étais jeune, mais je comprenais sans grand mal que le sang venait de couler. Se libérant de l’étreinte de sa femme, mon père prit la direction de la cuisine et se saisit d’un couteau. Je me souviens du dernier regard que nous avons échangé. Le mien, larmoyant de le savoir partir au-devant du danger. Le sien, empli de bienveillance et d’une assurance à toute épreuve. Puis il franchit le pas de la porte, refermant la porte à double-tour derrière lui.
J’entends les coups de feu, les lames qui s’entrechoquent. J’entends la fureur du fer contre la paresse des os humains. J’entends les rires sournois d’un homme habitué à se battre contre des paysans prêts à tout pour défendre leur patrie. J’entends la peur, j’entends la rage, j’entends la mort. Les bruits sourds des corps qui percutent le sol, les appels à l’aide des femmes par la fenêtre. Le pirate est seul, mais il parvient sans mal à arracher des gémissements aux plus vaillants des hommes du village. Viennent ensuite les odeurs, franchissant lentement les fenêtres ouvertes de nos chambres. L’odeur du sang, de la chairs, l’odeur de l’alcool et de la haine. Tout s’emmêle. Je ne sais quoi faire, comment agir. Devant mes yeux, un simple voile opaque vient briser mon regard. Puis je la sens. La main de ma mère sur mon bras. D’un geste doux, elle m’entraîne dans le placard du salon. Le mien, larmoyant de le savoir partir au-devant du danger. Mes larmes tombent sur le sol, se mélangeant aux sanglots lourds de ma mère. Un instant, j’ai pensé sortir de la maison et rejoindre le combat.
Aujourd’hui encore, je ne saurai vous dire ce qu’il s’est réellement passé dans les rues de mon village cette nuit-là. Je sais juste que j’ai passé la nuit, tapis dans le placard, blotti dans les bras de ma mère. J’étais un jeune adolescent. Jamais je n’aurai cru que le danger puisse me mettre dans une telle position de faiblesse. Plusieurs fois, en lisant des romans d’aventures, je m’étais imaginé être capable de défendre ma famille en cas de crise. Mais, face à la mort, j’avais fui. J’étais redevenu enfant et seul le réconfort de la chaleur maternelle me permettait de me calmer. Et soudain, le ciel se teinte d’or nacré. Le vent s’apaise, les nuages se dissipent. L’horizon retrouve une candeur depuis des heures disparue. À l’aurore, les soldats de la Marine vinrent frapper à chaque porte, assurant aux habitants la sûreté des lieux. Déjà, j’avais compris que mon père n’avait pas survécu à la nuit. L’atmosphère était pesante, emplie de cris et de larmes. Des voiles de sang se dessinaient sur les façades des habitations adjacentes. Même les plus proches amis n’osaient pas se dire mots. Personne n’était en capacité de vraiment s’exprimer, tant l’horreur qui venait de se produire avait ôté toute humanité. Au loin, des draps blancs recouvraient ce que je déduisais être une pile de cadavre. Ma mère, seule, parti le cœur lourd en direction de cette fausse commune improvisée. Hamza McField était le quatrième étendu en partant de la gauche, le torse déchiré et la gorge ensanglantée.
Tout quitter
Quelques mois après l’attaque des Shinnoryu, la 412e division en charge de l’île a été renforcé. Ainsi, de nombreux soldats, plutôt expérimentés, ont pris poste sur Tanuki. Un colonel de renom a même été missionné, bien que je ne l’ai jamais vu de mes propres yeux. La vie reprenait petit à petit son cours. Ma peine était encore immense, mais je faisais en sorte de ne pas la montrer face à ma mère. Celle-ci ne se remettait toujours pas de la perte de son mari. Elle sombrait petit à petit dans la dépression. Aussi, je stoppais mes études pour gérer seul l’exploitation. Je crois que c’est à cette période que le Lieutenant Goobs a fait son entrée dans nos vies, ou plutôt dans celle de ma mère. Officier en charge du recensement des personnes décédés, je pense qu’il s’est épris de maman lors de sa visite solennelle. Bientôt, il passait de plus en plus de temps sous notre toit. Je comprenais mal cette relation, mais je retrouvais le sourire à voir ma mère heureuse.
Goobs, sûrement par soucis de bien faire et d’être vu le plus convenablement possible par mère, commença à passer du temps avec moi, à s’intéresser à ma vie. Un jour, il me proposa même de m’accompagner à la ferme sur un de ces temps de permission, pour voir de plus près notre exploitation. Entre la tonte, le jeté de toison et le travail de la laine, j’eus bien vite raison de l’endurance de pauvre Lieutenant. Affaibli par cette journée, il me fit la remarque que ce travail acharné était aussi intense qu’un entraînement de soldats, voir plus encore. Je restais là, à l’observer me faire mille compliments, comprenant bien qu’il essayait de m’amadouer pour avoir mon aval de charmer ma mère. Mais je ne voyais aucune mauvaise intention en lui. Au contraire, je le savais sincère.
Et si le temps passait, de même que les saisons, je n’en restait pas moins persuadé que ma destinée était toute tracée sur Tanuki. Depuis maintenant plusieurs semaines, Goobs mettait régulièrement sur le tapis le fait que je ferai une bonne recrue pour la Marine. Il voyait en moi une sorte de successeur, lui qui approchait de la cinquantaine et qui se voyait finir sa vie sur cette île. Pour autant, je repoussais ses requêtes poliment, bien qu’elles s’immisçaient chaque fois un peu plus profondément dans mon esprit. Et des arguments pour me convaincre, il en avait. Je lui avais montré les bases de l’entretien de l’exploitation, j’étais jeune et fort. Je pouvais donc, selon lui, partir sans regret. Il était même prêt à démissionner du service actif pour reprendre mon travail, tandis que je pourrai voguer vers de nouveaux horizons.
Au fil des semaines, je me laissais envahir par la proposition. Défendre la veuve et l’orphelin pourrait me renouer avec l’héritage de mon père. Je pourrai me racheter de lui avoir fait défaut et de ne pas être allé l’aider ce jour-là. Pour autant, en avais-je le courage ? Tout quitter, laisser derrière moi cette vie idyllique et prédéfinie ? Partir en mer faire mes classes, me confronter aux brigands de ce monde ? Mettre ma vie en jeu pour défendre quelques convictions que je n’étais même pas sûr d’avoir ? Un matin de décembre, et après deux années d’hésitation intense, à l’aube de mon dix-huitième anniversaire, je sautais le pas.
Voilà maintenant deux ans que je fais partie des soldats de la Marine. Armé de mes forces – toujours le même appareil de tonte – et de mon courage, j’ai pris la mer sur un navire de la Marine de passage, après un dernier au revoir à cette île qui m’a vu grandir. Désormais, ma vie est entrecoupée d’entraînements intensifs et d’interventions risquées. Si j’ai appris à manier le fusil et la lame, je garde comme ultime héritage mon outil de tonte comme principal moyen de défense. Je crois que ça me permet de me démarquer, en quelque sorte. Je ne suis pas la plus fort des engagés, ni le plus faible. Et le service actif m’a permis de gagner en maturité et en habileté. Régulièrement, j’ai des nouvelles de ma mère et de Goobs. Les deux tiennent avec joie l’exploitation et se plaisent à la faire tourner de leur mieux. Goobs à démissionner et vit aujourd’hui chez nous. J’ignore encore si je dois le considérer comme mon beau-père, le souvenir de mon propre père étant encore bien trop présent. Cependant, je sais que c’est un homme bien qui prendra soin de maman.
Test RP
Le vent en poupe, je mis ma main droite en visière devant mes yeux pour me protéger des gouttes d’eau qui assaillaient le navire. De l’autre main, je me tenais fermement aux cordages, tentant tant bien que mal de rester debout. Le pont du vaisseau était trempe et quelques poissons, sous l’assaut des vagues, avaient envahi les lieux et gesticulaient faiblement par manque d’oxygène. Autour de moi, tout le monde s’affairait à la tâche. Depuis plusieurs heures maintenant, nous poursuivions un bateau pirate dans la partie sud de North Blue. Le Lieutenant en charge du navire, un gradé du coin, ne faisait pas dans la délicatesse. À peine l’ennemi avait-il atteint notre champ de vision qu’il avait ordonné un bombardement en bonne et due forme. Si les pirates avaient eu de la chance de ne subir que de léger dégâts, ils n’avaient pas daigné riposter. Sûrement un jeune équipage tout nouvellement débarqué dans le monde impitoyable des mers. Leur pavillon ne me disait rien, aussi aucun des membres de la petite caravelle ne devait avoir de prime sur sa tête. Mais devant leur résignation à s’enfuir, le Lieutenant avait ordonné de les poursuivre. Leur bateau étant plus petit que le nôtre, ils avaient pris une longueur d’avance. Et la tempête qui venait de se lever n’arrangeait pas les choses. Nous étions loin des phénomènes climatiques qui envahissaient les mers de GrandLine – de ce qu’on m’en avait dit – mais les vents étaient tels qu’ils nous empêchaient de naviguer convenablement.
Devant nous, la caravelle était bousculée au gré des flots, disparaissant à certains moments sous la ferveur des vagues énormes. Moi, je retenais les cordages avec force, les voiles étant tellement tendues qu’elles menaçaient de céder à n’importe quel moment. Au loin, un de mes camarades de promotion, un certain Daniel, se débattait avec ses propres cordes. À un haut, sous l’impulsion d’une vague un peu plus grosse que les autres, je le vis glisser sur un saumon et chuter lourdement sur le sol tandis que notre navire s’inclinait dangereusement à la verticale. Son corps éteint glissa le long du ponton et me passa devant. D’un geste rapide, j’attrapais sa main ballante. Je devais désormais maintenir les cordages, empêcher le corps du matelot de passer par-dessus bord et tout ça dans un équilibre plus que précaire. Le Lieutenant, pleinement accroché sur le pont avant, hurlait des ordres que je n’arrivais pas à entendre avec le vent. J’observais rapidement notre cible. Nous nous rapprochions de plus en plus d’elle. Cependant, si ça continuait ainsi, nous coulerions bien avant d’avoir pu interpeller les brigands. Mais que pouvais-je y faire ? Après tout, mon unique option, dans une situation comme celle-ci, était d’écouter les ordres. Le gradé avait bien plus d’expérience en matière de navigation que moi, bien que sa gestion des hommes et des ressources laissait – j’avais pu l’observer – à désirer.
« Hey ! Daniel ! Réveille-toi, c’est pas l’moment de te taper une sieste-là ! »
Je hurlais, mais plus pour me rassurer au final. Un affreux doute me venait à l’esprit. Daniel avait frappé le sol avec tant de force qu’il n’était peut-être même plus en vie. Je tentais de le ramener vers moi avec la force du désespoir, bravant le vent et l’horrible douleur qui tiraillait mon bras sous l’effort. Son corps était pareil à pantin de chiffon. Un moment, j’ai cru lâcher prise. Si jamais ma main tenant le cordage faiblissait, c’est tout l’équipage qui allait être en danger. Heureusement, l’assaut des vagues se calma. La tempête était toujours présente, mais paraissait s’amenuiser. Un œil sur l’horizon me fit remarquer que la caravelle des pirates était toujours à flots. Bien, le Lieutenant serait content que ses efforts aient fini par payer. Toujours d’une seule main, j’attachais comme je pouvais le torse de Daniel à la rampe. Je pouvais voir son abdomen se contracter, ce qui était plutôt bon signe. Au loin, la voix du Lieutenant perça l’orage.
« Tirez, bande d’incapables ! Tirez tant qu’ils sont encore à portée des canons ! »
Personnellement, je restais à m’affairer avec mes cordes. Je ne retirais aucune gloire à engager tant d’énergie contre des pirates débutants. Peut-être n’avaient-ils encore commis aucun méfait ? S’en prendre à un équipage de la sorte et mobiliser autant d’hommes qui aurai pu défendre une cause plus juste, je comprenais tout simplement pas. Mais les ordres étaient les ordres, et je les respectais avec le plus de ferveur possible. Mon ami en sécurité, moi à mon poste, j’observais les boulets de canon prendre les airs et fendre les cieux. Plusieurs accostèrent sur le navire ennemi, laissant un trou béant dans la coque. À ce stade-là, il n’était plus nécessaire d’attaquer frontalement. Les pirates étaient de toute façon immobilisés. Il suffisait d’aller les repêcher calmement.
« Encore ! Exterminez-les tous ! »
Je savais ce Lieutenant pas très perspicace, mais pas au point de s’en prendre sciemment à des adversaires à terre. Nous n’étions plus qu’à une centaine de mètres d’eux. D’ici quelques instants, nous pourrions les capturer et ne pas faire plus de dégâts. Mais le gradé paraissait prit d’une douce folie, qui poussait certains officiers à voir les pirates comme de banales cibles à abattre. Devant la stupeur de la plupart des soldats – conscient eux-aussi que continuer le combat était inutile – le Lieutenant redoubla d’efforts. Les ordres qu’il vociféra se firent de plus en plus insistants.
Alors qu’une nouvelle salve de boulet de canon volait, je fixais mon regard sur la petite caravelle. J’y aperçus les ombres distinctes d’une dizaine d’hommes, en proie au doute le plus sincère. Et, me refusant à détourner les yeux, je vis leur corps prendre fin dans une explosion assourdissante, qui fit même reculer notre vaisseau. Descendant sur le ponton, faisant fit du vent qui faisait claquer ses cheveux grisonnants, le Lieutenant se mit à la rambarde du navire, tout près de Daniel. Un sourire venait déchirer son visage.
« Vous voyez, soldats ! C’est comme ça que ça marche en mer. Tuer, ou être tué. À vous de voir dans quel camp vous voulez être ! »
La caravelle disparaissait sous les remous, emportant avec elle le peu d’humanité du Lieutenant. Dans les yeux de mes camarades, j’observais un profond désarroi. Cette attaque, brutale et lâche, avait coûté la vie à plusieurs hommes. Et même s’ils étaient des criminels, utiliser les méthodes sournoises de nos adversaires n’étaient pas le moyen de garantir la paix. Maudissant ma faiblesse, je réitérais ma promesse. Un jour, je ferai changer les choses. J’accéderai aux plus hautes instances et modifierai les manières d’agir des pleutres et des couards.
Informations IRL
• Prénom : Jordan
• Age : 23 ans
• Aime : La musique, la littérature, les séries, les sorties.
• N'aime pas : La chaleur !
• Personnage préféré de One Piece : Je dirai Garp !
• Caractère : Le mieux est encore de venir me parler ! Ma boite MP est ouverte sans problème
• Fait du RP depuis : Une petite dizaine d'années maintenant
• Disponibilité approximative : Tous les soirs, mais plus souvent sur le weekend !
• Comment avez-vous connu le forum ? Les Topsites sont vos amis !
ONE PIECE REQUIEM
Dernière édition par Eden Mc Field le Lun 15 Juil 2019 - 1:19, édité 1 fois