Vers la purification (partie 2): Pris au piège ?

Les trois hommes sortirent du bureau  pendant que tout les subordonnés se dégageaient du chemin tandis que le gérant menait la marche et que Riberot collait Rey de près. Il arrivèrent vers  une porte quelques mètre plus loin, elle était était en acier trompé et verrouillée par un cadenas.  Il  sortit une clés de sa  poche et  débloqua ce dernier avant de tirer la lourde porte  vers lui sans trop de difficulté. Malgré son apparence il était plus fort qu'il  n'y paraissait.
Il alluma  l'interrupteur   à sa gauche et une lumière presque aveuglante  transperça l'obscurité  qui occupait  la pièce. Des marches en bois se révélèrent alors. Une fois en bas la pièce était   beaucoup plus grande , elle faisait les dimensions  du bâtiment principal.  À l'intérieur cela sentait très fort le renfermé, le sang  et la transpiration. La pièce était vide  de prime  abord , mais  il remarqua ensuite   la trentaine ou quarantaine de personnes  enchaînées par les extrémités et par le cous . Il était dur de les distinguer tant la plupart d'entre eux étaient dans un état  tel qu'ils avaient plus l'air morts que vifs. Le propriétaire commença alors l’exhibition de ses « propriétés » non sans une fierté malsaine, en commençant par  ceux  à  sa gauche.

-Ces   dix là sont des pirates    expérimentés au combat, je les ait  attrapé  il y a quelques jours. Ils seront bientôt mentalement prêt à  obéir au doigt et à l’œil  ce n'est qu'une question de jours. Ils ont juste la fâcheuse tendance à  « jouer » avec tout les innocentes sur leurs passage si tu vois ce que je veux dire,  mais bon dans notre métier c'est un détail.

-Je n'en veux pas.  Je ne veux pas de tels raclures.

-Bien, monsieur est tatillon dit il en tentant de garder son calme.  Qu'en est il de celles ci, des prostitués  parfaites pour charmer les hommes en quête  de plaisir. Mais il ne faut pas se fier aux apparences elle  n'hésiterons pas à tuer leurs clients au moment où  ils s'attendront le moins.

-Je n'en veux pas également. Elle ne valent pas mieux.

-D'accord dit il avec un début d'agacement. Alors   ceux là des assassins de première ordres,  je leur ai promis   l'effacement de leurs dettes contre des services pour moi.  Ils sont froids, efficaces et ne font pas de vagues. C'est le meilleur lot  de mes arrivages en ce moment.

-Hmm. C'est déjà plus intéressant, mais le fait qu'ils te doivent quelques choses veut déjà dire qu'ils ont trompé dans quelque chose de pas  net, dans le doute je n'en veux pas.

-Tu commences sérieusement  à m'agacer là ! J'ai été plus que  généreux sur ce coup là tu le réalise au moins non ?! Je t'ai proposé ce que j'avais de meilleurs  en ce moment et tu continues à dire non. Tu sais que ta tête et celle de tes amis ne tiennent qu'à un file hein ?!

- Milles excuse je ne voulais pas vous offenser Boss!  Dit en  changeant  son ton  supérieur en un ton plus solennelle et en serrant les poings, se retenant  de prendre trop ses aises dans une telle situation.  Alors qu'en  est il de ces dix au fond ? Avec votre accord bien évidement.

-Eux ? Ce sont des esclaves que j'ai intercepté, ils n'ont pas d'expériences au combat et  fuyaient au départ  un  royaume en guerre.Royaume qui n'est plus à l'heure qu'il est...

-C'est parfait ! je les prends.

-C'est pas le tiers qui était convenu ça ! S'agaça il en premier lieu. Il marqua un temps puis reprit plus calmement .  Mais bon, il faut sacrément être con pour préférer des esclaves à   des Hommes de mains  surentraînés et dévoués. Soit ça me va! Bienvenu  parmi nous la marginal. Termina il  à moitié satisfait.

Il présenta  main droite grasse et  ornée de bagues en or à Justice. Malgré la claire hésitation qu'il avait  au vu  du personnage face à lui, il se força tout de même   lui empoigner la main pour conclure leur contrat  tacite et plus que douteux, c'était les codes et il fallait croire que même dans les mondes les plus viles et    sombres des codes proches des nôtres existaient.

Une fois cela fait, il restait quelques formalités encore. Ce que craignait le plus Rey venait de lui être demandé. Il  l'invita dans son bureau accompagné de quelques hommes de main  armés jusqu'aux dents et lui demanda  d'un ton supérieur de retirer son  masque. Être vu de tous  sans son symbole de la justice en devenir  faisait de lui  une proie facile à l'avenir en plus de le mettre à nu, rien qu'à cette idée Rey eu un sursaut d'effroi. Il hésita, peu être trop longtemps au goût du contrebandier  visiblement. Il fut brutalement saisi par les Hommes de mains par les bras, l'étreinte était douloureuse pour le corps faible  du révolutionnaire et de toute façon il ne riposterait pas, il y a avait beaucoup trop de vie en jeu. Le dirigeant  avança alors d'un pas lourd et  de ses mains grâces dénuées  de toute délicatesse il  défait le masque à gaz avant de le retirer  d'une geste brusque et brutal. Le jeune révolutionnaire eu mal sur le coup  mais il n'en montra rien, il avait beaucoup plus mal à son ego et sa fierté pour se focaliser là dessus.

Voilà qui était fait, Justice mis à nu devant  les pires des ordures qu'il eu l'occasion de croiser, ces même personnes qui l'avaient mis au dos du mur après qu'il s'était lui même jeté  bêtement  dans la gueule du loup. La vision de son visage intriguait le dirigeant et semblait coller un rictus malsain sur sont visage.

-Alors c'est ça qui se cache derrière tout ce cirque ? Un gamin qui joue au justicier. Hahah Qui l'eut cru, je te voyais beaucoup plus vieux. Tu t'en ais pris au mauvaise personne ici. Ah ces gamins beaucoup trop fougueux...Hmm

Le Hommes de mains  curieux  firent de même mais contrairement à leurs supérieurs ils n'exprimaient rien de particulier, plus focalisés sur la réaction du boss de ce marché sous terrain, la peur qu'il leur inspirait était bien réelle.  Sentir le regard d'autrui autour de lui, le scruter, analyser chaque détails de sa composition, comme une bête de foire. En plus de  bafouiller tout le rôle de Justice ce lui rappelait les douloureux souvenirs de son enfance lorsqu'il  fut vendu au marché des esclave, comme du vulgaire bétail !

-Bon, on va pas  y rester des heures,  retenez bien son visage ! Je veux que vous fassiez un check up  personnellement. Vous deux uniquement  au début et  à la fin de chaque mission qui lui sera confié. Toutefois bienvenu officiellement dans la confrérie  le lutin .

Pris au piège, forcé de faire le sale boulot d'un   homme exécrable et par dessus tout bafouer son symbole par des actes indignes ! La furie de Justice  avait du mal  être contenue, « si seulement je n'avait pas eu d'attache avec qui que ce soit » pensa il.  Avant de  reprendre peu à peu son calme et réaliser la bêtise qui lui avait traversé l'esprit... Sans eux il ne serait pas arrivé aussi loin, il leur devait beaucoup si ce n'est pas tout.
Mais avant de   se lancer officiellement dans ce cauchemars  il demanda une dernière faveur  à son nouveau supérieur malgré lui. Tentant tant bien que mal de regagner sa composition après une telle humiliation.

-Je vous servirez fidèlement mais... Puis je vous demander une ultime faveur ?

-Qu'y a il encore ?!

-Puis je faire mes adieux à mes camarades avant d'embrasser pleinement ma nouvelle vie ?

-Si tu insistes mais tu seras accompagné de mes Hommes, je veux pas de coup fourré de ta part .

-Parfait, merci infiniment Boss.

Il pu enfin sortir  sans la moindre égratignure tel un homme libre mais au fond de lui il savait  qu'il  était pris au piège . Accompagné de    trois Hommes de mains  il pu se rendre à l'église abandonnée où il avait trouvé refuge, la garde rapprochée le collait de près et  voulu rentrer également mais il insista pour y aller seul et  demanda personnellement à ce que tout ses proches  périssent  s'il dépassait le temps imparti. Il acceptèrent donc   et il pu enfin revoir Mika, le teint pale  et  un panique non dissimulé  dans tout ses traits. Il se jeta dans ses bras dans un premier temps laissant cette dernière dans l'incompréhension, avant d’enchaîner avec précipitation.

-Mika je dois te parler c'est urgent!

-Qu'est ce qui t'arrive Rey ? Je sens que quelques chose cloche.

-J'ai pas le temps de t'expliquer la situation,  transmets juste le message à Veniton et Gustav de se mettre à l'abri. De faire le nécessaire   dans les jours à venir, autant que possible, au maximum.

-Le nécessaire pour quoi justement? T'es pas  dans ton assiette ma parole....

-Ah, et dis bien à Veniton de ne pas le faire lui même surtout pas !! Rendez vous dans...Je sais pas  tu sauras quand. Prépares toi juste à... Tu verras, restes juste à l’affût . Je t’enverrais  la procédure à suivre dès que possible. Je te fais confiance.

- Ok ca sera fait mais c'est à mon tour de poser les questions là. Et  les hommes derrière c'est qui  ?  Je les ai vu  par la fenêtre, tu les as trouvé  où  ?  Je comprend pas c'est confus ton histoire. Il me faut plus de détails  bordel! rétorqua elle avec agacement

-Je n'ai pas le temps pour ça désolé, saches juste que pour le moment ce n'est qu'un au revoir. Et n'oublies pas, un dieu ne tombe jamais seul il..

-Il entraîne tout le paradis dans sa chute. enchaîna elle le visage plus serein mais toujours quelques peu soucieuse.

Et sans   même attendre d'avantage  il partit, quittant  sa seconde lui confiant la suite des opérations, pour l'instant elle semblait ne  pas comprendre  la situation mais il savait qu'elle saurait quoi fait le moment venu elle avait répondu avec promptitude au message caché, un des codes qu'ils avaient  établi à force  de voguer à deux depuis le temps. Code utilisé entre les deux jeunes gens lors d'une infiltration, même si en l'espèce cette infiltration relevait plus du désespoir que de la préméditation.   Mais toujours était il que  Rey n'était plus, Justice  n'était plus, il été  venu le temps du sbire obéissant de l'organisation criminelle locale. C'est avec beaucoup  de peine qu'il abandonnait Mika, livrée à son sort en ces lieux mais il lui faisait confiance, il savait qu'elle avait compris ce qu'il ne pouvait dire de vive voix sous peine de la mettre en danger elle aussi. S'il savait avec certitude que le boss était au courant sa relation avec  Veniton et Gustav, celle avec Mika il ne la connaissait pas, du moins pas  encore au vu de sa réaction à la levé de son masque  et il préférait que cela reste ainsi. La suite reposait fondamentalement sur ce postula.  Lui qui ne pouvait rien faire qu’obéir sagement,  la vie de ses alliés en jeu et son identité connu par les trois personnes les plus importantes de l'organisation il n'avait plus d'issus.