Sur la route de tous les périls, sur le chemin de l’égoïsme et de la puissance. Entre ambitions et abnégation, entre doutes et incertitudes souvent il suffit d’un rien pour basculer d’une vie à l’autre, passer de la piraterie à une retraite douce et loin des conflits ravageants les océans, passer à côté d’un futur glauque et morbide ou assurément la mort guette patientant dans l’ombre et n’attendant qu’un instant de faiblesse, un doute de trop et une hésitation pour saisir l’occasion. Pour entraîner n’importe qui qu’importe sa condition et ses biens vers la grande ombre. Car personne n’est réellement immortel, on peut Trichet parfois retarder l’inévitable mais indéniablement tous les chemins mènent à la faucheuse. Alors, alors il est plus que compréhensible que de se retirer et de passer le reste des jours, mois, années à profiter de la vie en tirant un trait sur la piraterie et les combats. Quitte à perdre du temps, qu’importe braver la mort pour des richesses qui ne dureront pas ou des faits d’armes qui seront oubliés par la génération suivante. La figure féminine depuis longtemps sortie de sa carapace en métal, semblait inerte. A se demander presque si elle n’avait pas déjà rendue son dernier souffle, le regard vide sur l’horizon et la mer infinie. L’eau à perte de vue, le ciel dégagé et la chaleur omniprésente, parfois interrompue par une légère brise de vent. En ce lieu commun, une île sans nom, comme il en existait pléthore. Sa taille, sa description précise correspondait à des lieux qu’on visitait sans pourtant retenir un détail marquant, commune en tout point à la précision prête qu’elle n’abritait pas d’autres êtres vivants que l’équipage qui avait jeté son dévolu dessus. Depuis un an, les deux navires n’avaient pas quittés la crique principale de l’île, depuis que la nature avait été transformée, défigurée pour correspondre à un semblant de colonie. Les ressources n’étaient pas infinies mais la pêche, l’agriculture et la chasse suffisaient à nourrir tout le monde sans excès, une vie de cueilleurs pêcheurs pour celles qui répondaient autrefois au nom d’Amazones. Un changement radical mais pour autant accueillie par la majorité des membres d’équipages comme une suite logique, les souvenirs étaient brumeux de la vie d’avant et la majorité avaient préférés oubliés ce qu’elles étaient avant d’atterrir ici. Ne restait qu’en réalité, une situation lambda, l’auto suffisance et la paix, vivre en communauté comme des sauvages sans pour autant négliger armures et armes comme un rituel presque religieux, chaque semaine aiguisés les lames, les sabres et lustrer les armures, prendre soin des deux navires réparant coque et astiquant la poupe et les cabines. Ainsi était la vie de tout à chacun. Simple et pourtant dépourvue de tout sens, d’objectifs et d’ambitions.
Logiquement, si l’humeur général suivait certaines comptaient les jours, espérant que la capitaine pirate ne sorte de son comas, de son état léthargique et ne se réveille comme avant. Quitte à mourir, plutôt que de vivre ici loin de tout et surtout sans n’avoir réellement de futur concret. Aucune des femmes de l'équipage n'était initialement une pirate, mais étrangement une fois ce mode de vie adopté il semblait impossible de s'en détacher malgré les dangers. Mettre en jeu sa vie, le rush d'adrénaline que procurait chaque combat, de dégainer son sabre et d'affronter des équipages adverses, de braver la marine et de vivre sa vie comme elles l'entendaient. Mais pas de cette manière, et l'ancienne Armure restait recluse, s'enfermant dans son mutisme comme avant dans son cocon d'acier. La loyauté était acquise, si les Amazones étaient vivantes c'était grâce à Izumi, c'était certains, néanmoins pour un petit groupe, désobéir ouvertement semblait être la seule solution pour ne pas sombrer dans la folie. La capitaine le savait-elle? Que dans ses rangs, que dans ses troupes un glas de révolte commençait à taper à sa porte? Probablement, en tout cas elle ne fit rien pour arranger la situation, sans parler à ses lieutenants, sans consulter sa garde rapprochée et son cercle proche la blonde ancienne comparse de Red vivait seule parmi ses propres gens. Marchant dans les bois, arpentant comme un automate les contours de l'île, Menteuse dans son fourreau et une cigarette en bouche, l'on disait même qu'elle avait renoncée à une vie de vices et de péchés. La capitaine se transformait mais nul ne pouvait dire qui serait, ou quel serait la chose qui sortirait de cette chrysalide humaine. Et cela importait désormais aucunement aux membres d'équipages récalcitrants, l'or, l'ivresse des affrontements et une détermination absente dans la hiérarchie de la flotte poussa un plan insensé à se mettre en marche, une vingtaine de rebelles prenant la direction de la caravelle volé, à une époque qui semblait lointaine à outrance, et de mettre le large vers l'île la plus proche. La nuit tombée, les voiles furent déployées, l'ancre remontée et l'équipage improvisé fit sortir de la crique le navire, voguant vers des aventures sans jamais renoncer entièrement à leurs camarades.
Elles reviendraient, et le butin motiverait d'autres à les rejoindre, peut-être même à réveiller la primée qui dirigeait. L'Armure, elle avait tout vue depuis son perchoir, tapotant sur le cube de tabac entre ses doigts, sans afficher quelconque expression sur son visage, son comportement n'affectait pas sa capacité à juger et évaluer les risques. Les pirates l'accompagnant étaient toutes des femmes grandes, en âge et en mesure de juger le pour et le contre, elles ne seraient pas punies parce que Izumi laissait depuis des mois la flamme grandir, alimentait ce feu qui se retournait désormais contre elle. On lui avait prit un navire, des membres d'équipages. Se relevant, haussant les épaules et s'étirant, faisant volte face au navire qui se devinait de part les lumières à l'horizon elle se dirigea vers les entrailles de l'île, errant de nouveau. Elles ne comprendraient jamais, personne ne pouvait comprendre, tout perdre à chaque raid et affrontement avec des forces du gouvernement ou des équipages plus forts qu'elles. Cela ne servait à rien, c'était inutile de mourir sur ces mers pour des pièces d'ors.
La vie n'avait pas de prix.
Logiquement, si l’humeur général suivait certaines comptaient les jours, espérant que la capitaine pirate ne sorte de son comas, de son état léthargique et ne se réveille comme avant. Quitte à mourir, plutôt que de vivre ici loin de tout et surtout sans n’avoir réellement de futur concret. Aucune des femmes de l'équipage n'était initialement une pirate, mais étrangement une fois ce mode de vie adopté il semblait impossible de s'en détacher malgré les dangers. Mettre en jeu sa vie, le rush d'adrénaline que procurait chaque combat, de dégainer son sabre et d'affronter des équipages adverses, de braver la marine et de vivre sa vie comme elles l'entendaient. Mais pas de cette manière, et l'ancienne Armure restait recluse, s'enfermant dans son mutisme comme avant dans son cocon d'acier. La loyauté était acquise, si les Amazones étaient vivantes c'était grâce à Izumi, c'était certains, néanmoins pour un petit groupe, désobéir ouvertement semblait être la seule solution pour ne pas sombrer dans la folie. La capitaine le savait-elle? Que dans ses rangs, que dans ses troupes un glas de révolte commençait à taper à sa porte? Probablement, en tout cas elle ne fit rien pour arranger la situation, sans parler à ses lieutenants, sans consulter sa garde rapprochée et son cercle proche la blonde ancienne comparse de Red vivait seule parmi ses propres gens. Marchant dans les bois, arpentant comme un automate les contours de l'île, Menteuse dans son fourreau et une cigarette en bouche, l'on disait même qu'elle avait renoncée à une vie de vices et de péchés. La capitaine se transformait mais nul ne pouvait dire qui serait, ou quel serait la chose qui sortirait de cette chrysalide humaine. Et cela importait désormais aucunement aux membres d'équipages récalcitrants, l'or, l'ivresse des affrontements et une détermination absente dans la hiérarchie de la flotte poussa un plan insensé à se mettre en marche, une vingtaine de rebelles prenant la direction de la caravelle volé, à une époque qui semblait lointaine à outrance, et de mettre le large vers l'île la plus proche. La nuit tombée, les voiles furent déployées, l'ancre remontée et l'équipage improvisé fit sortir de la crique le navire, voguant vers des aventures sans jamais renoncer entièrement à leurs camarades.
Elles reviendraient, et le butin motiverait d'autres à les rejoindre, peut-être même à réveiller la primée qui dirigeait. L'Armure, elle avait tout vue depuis son perchoir, tapotant sur le cube de tabac entre ses doigts, sans afficher quelconque expression sur son visage, son comportement n'affectait pas sa capacité à juger et évaluer les risques. Les pirates l'accompagnant étaient toutes des femmes grandes, en âge et en mesure de juger le pour et le contre, elles ne seraient pas punies parce que Izumi laissait depuis des mois la flamme grandir, alimentait ce feu qui se retournait désormais contre elle. On lui avait prit un navire, des membres d'équipages. Se relevant, haussant les épaules et s'étirant, faisant volte face au navire qui se devinait de part les lumières à l'horizon elle se dirigea vers les entrailles de l'île, errant de nouveau. Elles ne comprendraient jamais, personne ne pouvait comprendre, tout perdre à chaque raid et affrontement avec des forces du gouvernement ou des équipages plus forts qu'elles. Cela ne servait à rien, c'était inutile de mourir sur ces mers pour des pièces d'ors.
La vie n'avait pas de prix.