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[FB 1627] Sous les gouttes de rhum, l'embrun et la misère. [Pv. Genkishi]

La planification de nos interventions était des plus rigoureuses. Depuis notre arrivée dans le port de Shimotsuki, nous avions eu pour obligation de déposer nos armes sur le bateau. Sur l’île, les armes à feu étaient totalement proscrites. Tout le monde devait s’y plier, y compris la Marine. Pour ma part, cela ne me dérangeait pas outre mesure. Je n’avais jamais été doué avec un pistolet, encore moins quand il s’agissait de toucher une cible mouvante. Je préférais largement l’utilisation de mes Forces et de mes techniques au corps-à-corps pour déstabiliser un ennemi. En soi, je n’étais donc pas dépaysé. Si j’étais en faction sur cette île d’East Blue, c’était principalement pour réceptionner une cargaison de lames, crée par l’un des plus fameux artisans du Marteau, la forge à la renommée mondiale. Le gouvernement mondial y avait commandé un stock, comme c’était régulièrement le cas ces derniers-temps. Nous vivions dans une époque agitée. D’autant plus maintenant, avec toutes les transformations qu’étaient en train de subir les ordres établis. S’armer en conséquence était une nécessité, si ce n’était une priorité. Quoiqu’il en soi, j’étais donc en poste ici pour quelques jours, le temps que le transfert de marchandise se fasse.

Les habitants de l’île, je l’avais remarqué, étaient plutôt rustres. Il arrivait que certains me dévisage, surtout si je me baladais en tenue civile. Malgré mon nouveau salaire me permettant de m’acheter des vêtements plus usuels si je le souhaitais, j’avais préféré conserver ma garde-robe confectionnée sur Tanuki. De ce fait, la majorité de mes vêtements étaient constitués de laine et de coton colorés. Tous avaient été fabriqués par ma mère. Et chacun d’entre eux me donnait l’allure d’un mec sorti de la cambrousse voisine. Sur une île aussi formelle et attachée aux valeurs du travail que Shimotsuki, avoir l’air d’un mendiant n’était sûrement pas bien vu. Mais je mettais de côté ce ressentiment à l’égard des habitants pour profiter de mon séjour. Outre l’action omniprésente et le potentiel d’ascension fulgurante, c’était aussi pour la découverte de nouveaux lieux que j’avais intégré la Marine. À chaque mission, j’avais l’occasion d’en apprendre plus sur ce monde, de m’émerveiller devant la réalité des histoires que j’entendais enfant.

« Adjudant Mc Field, vous êtes encore avec nous ? »

Une musique entraînante, des gens qui dansaient, de l’alcool qui coulait et des marins qui s’en donnaient à cœur joie, à grand coup d’éclat de voix. Je m’étais complètement laissé happer par mes pensées, oubliant totalement la soirée à laquelle je participais. Dans un petit bistrot de Nagaya, la ville portuaire, nous étions une quinzaine à nous être réuni. Quelques hommes de la division Katana – la 9ème Division de la Marine en poste sur l’île – nous avaient rejoins en cours de route. Ainsi, le bistrot s’était vite animé. Là, après mon cinquième verre de rhum, je commençais à ne plus avoir les idées claires claires. Certes, mon foix avait été rôdé durant mes classes, mais tout de même pas au point de résister à ce type de soirée folle.

« Oui oui hic. Je… je relance ! »

« Adjudant, on joue à la belote là ! »

Comprenant que je n’étais plus du tout en état de miser de l’argent dans ces jeux de comptoir, je décidais de sortir à l’extérieur du bar pour soulager ma vessie, soudain trop pleine. Je déambulais, brinquebalant, sur les quais de la ville. Quelques bateaux de plaisance, notre navire et une dizaine d’autres embarcations, voilà à quoi se limitait l’unique accès maritime de l’île. La lune était belle ce soir-là. Et je l’aimais, moi, la lune. Et je voulais la serrer dans mes bras. Pourquoi ? Aucune raison particulière. Alors je m’en approchais, pas à pas, titubant sur les pavés usés de la ville. Jusqu’au moment où mon pied droit ne toucha plus terre. Je m’étais trop approché des quais, prit par l’envie de m’approcher de l’astre, et j’avais totalement oublié que la mer se trouvait quelques mètres en contrebas.

Le contact avec l’eau eu au moins pour effet de me faire décuver. La chance était avec moi. Quelques verres de plus dans le gosier, et je n’aurai même pas été en capacité de me maintenir à la surface. Mes vêtements de laine s’imbibaient rapidement d’eau tandis que je battais à la hâte des jambes pour garder la tête hors de l’eau. Je levais les yeux. La voie pavée était à quelques mètres en hauteur. Heureusement, il n’y avait pas de récif dans la berge. Mon unique option était de nager sur une centaine de mètres et de rejoindre l’embarcadère le plus proche. Simplement pour la forme et principalement dans l’espoir que quelqu’un capte mon appel, je criais.

« Hey ! Y a quelqu’un ? Les gars, j’suis tombé à l’eau ! »

H.R.P:
    La nuit était tombée sur l'île de Shimotsuki, et ça annonçait la fin de l’entraînement du jour de Genkishi. En effet, l'entraînement au maniement du sabre prenait désormais toute les après-midi du jeune homme. Il était encore à l'époque où il s'entraînait avec le Maître Chun, soit à la maîtrise d'un seul sabre, mais il s'avérait se débrouiller plus que le vieux maître ne l'aurait pensé.

    Replaçant son unique sabre à la ceinture, et tâchant de resserrer celle-ci afin qu'elle retienne son sarouel plutôt large, et même l’entièreté de sa tenue finalement, le châtains se mit en route pour le village de Nagaya. Après pratiquement deux ans à Shimotsuki, il commençait à connaître l'île comme sa poche, et les petits chemins de terres reliant les différents villages n'avaient plus de secrets pour lui et ses ghetas.

    Avant d'entreprendre la descente vers le port, il avait prit soin d'emprunter un seau, rempli à ras-bord d'eau savonneuse, ainsi qu'une éponge, de quoi bien nettoyer sa barque, qu'il entretenait telle la prunelle de ses yeux. Après tout, c'était bien la seule chose qu'il possédait, avec ses vêtements, et son sabre.

    C'est après une demi-heure de marche, que le jeune sabreur finit par arriver en ville. La lune baignait la mer d'une douce lueur, alors que la plupart des chaumières avaient éteint leurs lumières. Toute ? Certainement pas, on pouvait entendre le ramdam presque incessant de l'auberge, à quelques mètres à la ronde.

    Mais l'heure n'était pas à la détente, non, il fallait encore nettoyer sa barque. Il se dirigea donc vers le ponton où il l'avait amarré, deux ans plus tôt, à son arrivée. Celle-ci semblait ne pas avoir connu les affres du temps, les planches semblant pratiquement encore neuves, tandis que les rames n'avaient pas prit une once de poussière, bien cachées sous le bois qui servait d'assise. Genkishi vint attraper la corde qui empêchait le navire de dériver, et il vint alors le tirer jusqu'à une pente de pierre, permettant la mise à la mer.

    Ceci étant fait, il déposa le seau et l'éponge qui nageait à l'intérieur, au bord de l'embarcation, et entama alors de la nettoyer, précautionneusement, retirant les potentiels algues qui s'étaient accrochées aux lattes de bois. Et vas-y que ça frottait, ça ne faisait pas semblant, là. Les bras encore douloureux des coups de bâtons qu'ils avaient reçu dans le Dojos, le châtains ne se ménageait pas, pour peu que frotter du bois jusqu'à le faire briller après un entraînement rigoureux soit si atroce.

    Alors qu'il lustrait son compagnon des mers depuis une bonne dizaine de minutes, il entendit un gros "Plouf", non loin. Jouant quelque peu des sourcils, il chercha un bref instant du regard ce qui aurait pu se retrouver dans l'eau, mais assis où il était, il n'avait pas vu sur grand chose. Il se remit donc à nettoyer -

    « Hey ! Y a quelqu’un ? Les gars, j’suis tombé à l’eau ! »

    Le sabreur se relevait alors, avisant un peu dans l'eau de la marina. C'est alors qu'il remarquait, quoique difficilement, une tête dépasser de l'eau, quelques mètres plus loin. Il se dirigea donc vers le rebord le plus proche du pauvre garçon, assez rapidement, et vint s'agenouiller au bord de l'eau, tendant sa main.

    " Ici, ici, attrapez ma main ! "

    Une fois que le jeune marin lui eut saisit la main, il vint alors le tirer hors de l'eau, de ses deux bras à moitié engourdis par les précédents efforts, soufflant quelque peu. Genkishi vint s'essuyer le front, s'étant assis à même le sol, soufflant un léger rire en avisant le jeune homme qu'il venait de repêcher.

    " Bah alors ? On a râté une marche ? "
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