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Que prend un éléphant dans un bar ? |Ft Anatara]

De la place. Oui, c'est bien la réponse à cette question débile. C'est également ce que prend une grande perche comme la Sakiwa présente dans ce bar rempli d'ivrognes. Elle aurait su ça, elle ne serait même pas venue ici. Pourtant, elle s'en tape légèrement le coquillard, royalement plutôt. Elle n'est pas une femme délicate, modèle de douceur ou autre petits détails un peu nyan-nyan dont rêve les hommes romantiques qui la font gerber rien qu'en y pensant. Puis, de toute évidence, c'est pas comme si elle avait un homme dans sa vie, le seul qu'elle côtoie, c'est l'autre vieux, dont elle compte se débarrasser très vite, se lassant déjà de la présence de ce vieux croulant pervers et dégueulasse. Niveau marmots, elle à déjà Mélusine, une vraie terreur qui l'énerve assez régulièrement mais qui lui fait penser à elle plus jeune. Puis sa soeur, en soit, elle est donc bien entourée. Tout cela pour dire qu'elle ne ressent pas la nécessité de se trouver un homme avec qui partager sa vie. Elle possède d'autres... projets. D'autres ambitions dirons-nous.

Néanmoins, revenons-en à nos moutons. Il est alors tout à fait naturel de se demander : que fait-elle dans ce bar ? Ceci est la question à se poser, mais qui possède finalement, une réponse assez simple. Le travail. En effet, elle est là pour le travail. Doit-on rappeler qu'elle capture des civils et autres gens classiques, pour en faire des esclaves ? Il va de soit que, évidemment, elle adore les personnes ayant un petit quelque chose en plus. Comme cette femme à la peau atypique sur Poiscaille. D'ailleurs, à cause d'elle, elle y a mis un sacré foutoir et cela lui vaut désormais une mauvaise image sur cette île de bouffeurs de truites. Enfin, elle est donc présente ici dans le but de bosser, alors, certes, elle compte s'y mettre. Ce ne sera pas spécialement difficile, tout ces poivrots seront saouls d'ici quelques heures, elle devra juste les cueillir comme un gamin cueille des fleurs pour sa mère. En attendant, elle boit elle aussi, un petit coup dans le coin, c'est aussi simple que cela. Mahike, Edward et Mélusine, étant restés tout trois, sur Rhétalia où ils essaient de se faire un peu de sous.

Des sous, il en faut bien pour s'acheter un navire, ou bien le voler serait-il plus simple ? Sans doute, mais, il faudrait tout de même des fonds pour faire des réserves aussi bien de nourritures, que d'armes, et autres nécessités à bord d'un navire. Ceci étant dit, elle reconnaît ouvertement qu'avoir un bateau faciliterait grandement les choses ! Elle pourrait commencer à recruter des hommes sous son commandement, à creuser les choses plus sérieuses, comme avoir un minimum de poids pour avoir quelques pointures dans la poche. "Quelle merde..." laissait-elle échapper après avoir bu une gorgée de ce saké de qualité médiocre mais qui permets toujours de se rincer le gosier et de se réchauffer un peu avec la fraîcheur de l'extérieur.


Dernière édition par Alizée Sakiwa le Lun 05 Aoû 2019, 15:42, édité 1 fois


    — C’est bon, on y est !

    _____Pfiou, il n’y a pas idée de faire un bar dans un endroit pareil ! Franchement, devoir monter trois cent marches, marcher pendant deux ou trois heures, traverser cinq cent mètres de forêt pour se retrouver dans un sentier presque impraticable dont le parcours est à la limite de l’escalade, c’est vraiment trop ! D’accord, une fois en haut on jouit de la meilleure vue de tout Shell Town et je peux dire que ça vaut la peine. Construite plus ou moins sur le flan de la falaise, la ville qui s’étend en contrebas est magnifique avec ses nombreux édifices qui se marient aux arbres et aux caprices du relief. Et puis la vue sur la mer, on ne s’en lasse pas ! Mais n’empêche qu’on a bien failli y passer à devoir traverser tout ça en transportant nos marchandises. Ils sont bien gentils d’avoir choisi cet emplacement, mais en attendant on voit bien que ce ne sont pas eux qui font la livraison ! Eh oui, après avoir navigué sur les mers pendant deux ans en tant que marchande ambulante, j’ai fait une petite pause sur Sirup où j’ai pu revoir ma famille et finalement abandonner mon équipage pour voler de mes propres ailes. Parfois, je me dis que j’aurais peut-être dû partir avec eux sur North Blue mais je n’étais pas prête à quitter ma mer natale, pas tout de suite. Et puis, je veux avoir mon indépendance que diable ! Aller là où je veux, quand je veux, non pas me soumettre aux besoins d’un capitaine et de sa feuille de route. Depuis que je n’ai plus possibilité d’utiliser un navire de confiance, le métier de marchande ambulante est devenu très difficile et j’ai dû faire quelques innovations. Aujourd’hui, je suis livreuse. Ça me permet de visiter la ville et de rencontrer des gens, mais ce n’est pas ma vocation… à moins d’appartenir à un grand groupe de livraisons qui me permettrait de voyager d’île en île, bien sûr ! Mais bon, il faut bien se nourrir alors je ne fais pas ma difficile.

    _____Accueillis par un employé qui nous ouvre la porte de derrière, nous acheminons non sans difficultés le ravitaillement. Vins, bières, viandes, légumes, verres de rechange et même une chaise ! Après avoir travaillés quelques heures, nous sommes invités à nous reposer au chaud dans l’arrière-salle qui est à peine assez grande pour tous nous accueillir. On nous offre le café pendant que notre chef reçoit le paiement de la part du patron. Satisfait, il nous rejoint armé d’un chocolat chaud – il ne faut pas boire de café le soir, s’explique-t-il. Certes, mais je serais plutôt pour dire qu’il ne faut pas boire de café du tout. Ce n’est pas bon et ça donne la chiasse. Du coup, j’ai moi aussi pris un chocolat ! C’est mille fois mieux et techniquement c’est deux fois plus cher sur la carte du bar. J’y gagne. Après avoir longuement discuté pour recouvrer nos forces, nous décidons qu’il commence à se faire tard et qu’il ne va pas falloir tarder à partir. Chouette, ma semaine est terminée ! Demain, je vais enfin pouvoir aller au zoo, depuis le temps que j’attendais ça ! Malheureusement, la mauvaise fortune nous réserve une sacrée surprise…

    — Excusez-moi, monsieur, nous aimerions sortir.

    _____En ouvrant la porte, le chef se retrouve face à un homme habillé d’une laine rouge et d’un pantalon marron très usé. Il porte des bottes noires boueuses et de diverses taches indiquent qu’il a bien crapahuté dans la forêt. Son visage est recouvert par un foulard noir, et il nous menace d’un pistolet. Aussitôt, le chef recule doucement en levant lentement les mains en l’air. Son cou est en sueur.

    — Mettez les mains bien en évidence et ne faîtes pas de grabuge. Si l’un d’entre vous fait ne serait-ce que regarder le matériel, je le descends, c’est compris ?

    _____Il a parlé d’une voix suave et sûre, d’un ton calme, doux et impérieux. Je jette un coup d’œil à la porte qui mène un l’intérieur du bar histoire de voir quelle est la situation mais la porte est fermée et l’employé qui nous a offert du café nous bloque le passage, un pistolet à la main et un sourire narquois sur les lèvres. À l’oreille et aux quelques somations qui y parviennent, je dirais que leurs complices sont en train de faire un hold-up à l’intérieur. Un hold-up dans un bar ? Sérieusement ? Bon d’accord c’est original et on ne s’y attendait pas mais il n’y a pas grand-chose à voler, si ? Je veux dire, à part la vie des clients, il n’y a pas grand-chose de précieux, dans ce bar. Et puis, il faut avoir du culot pour faire un hold-up sur une île comme Shell Town, protégée par une division entière de la Marine ! Mais manifestement, la Marine n’est pas là et ce bar est trop isolé pour espérer de son aide dans les temps… Bon sang !


    Dernière édition par Anatara le Lun 05 Aoû 2019, 16:31, édité 1 fois
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    "Du calme, pas de baston dans la taverne !" hurlait un vieil homme à peine visible derrière le comptoir. Un habitué de la taverne probablement. Il ne cautionnait sans doute pas que, ces jeunes crétins mettent la pagaille en ce lieu. Pourtant, c'était si prévisible dans ce genre de lieu précis en fait. Alizée en était même très satisfaite. Les tensions qui s'échauffaient, les petites envies de bagarres, cette envie de gifler la personne d'en-face. Elle en ricanait presque, pourtant, elle n'en fit rien. Se contentant de boire une énième gorgée de son précieux liquide. Elle prenait une certaine joie à faire durer le plaisir, et, même si elle trouvait le goût abominable, elle était assez contente d'avoir pu se payer à boire. Oui, mademoiselle est pauvre, autant dire qu'elle vit de ses reventes, de ses captures, et cela fait quelques jours qu'elle a vidée ses poches. Elle espérait bien pouvoir se refaire une santé en ramenant quelques crétins qu'elle parviendrait à attraper ici.

    Malheureusement, les choses se compliquèrent rapidement et de manière assez surprenante. Elle était paisiblement accoudée au comptoir lorsqu'elle entendit une voix ordonnait de mettre les mains en vue. Au vue de la manière dont ce fut demandé, il n'y a pas besoin d'être un génie pour comprendre la situation. Evidemment, plus un mot ne fut prononcé dès lors que ce petit délinquant était entré dans la bâtisse. Compréhensible après tout, peu de gens veulent risquer de se prendre une balle, et, certains se font altruiste en la bouclant pour sauver l'otage. Ceci, c'est dans la généralité, parce-que sincèrement, la Sakiwa n'a aucune estime pour la vie des personnes présentes. Elle hésitait simplement, sachant l'île aux mains de la Marine, que pouvaient-ils bien foutre ? Un nouveau soupir, une autre gorgée de saké et elle leva les mains au-dessus de sa tête. Si la Marine est si longue, c'est une bonne chose, elle pourrait embarquer quelques esclaves à revendre mais ils devaient pas mourir pour qu'elle puisse les refiler. Vous y croyez vous ?

    Alizée qui réfléchit à comment sauver certaines personnes. Franchement, c'est assez incroyable. Toujours assise sur son fauteuil, les deux mains en l'air, elle portait une longue veste brune, une chemise blanche et un jean banal, ainsi que des hautes bottes. Elle fait pas spécialement peur, pourtant, elle sait bien qu'en se levant, elle pourrait faire paniquer le preneur d'otages par sa taille et déclencher une hécatombe dont elle pourrait faire partie. "La poisse... Tu pouvais pas choisir un autre jour ?" répondit-elle à l'attention du délinquant, désireuse de mesurer ce dont il est capable, jusqu'où il est prêt à aller pour avoir ce qu'il est venu chercher. Pour une fois, elle se montre plutôt docile, elle aurait sans doute préférée lui faire sa fête dans la minute qui suit mais, trop d'enjeux. Puis, ce serait pas amusant, il faut bien qu'elle mérite son pain du midi. D'autant plus que, si elle arrive à le choper lui aussi, qui le regrettera ? Qui regrettera cette petite crapule ? Sans doute pas grand monde en fait. "Du coup, je vais t'embarquer aussi, tu veux bien ?" demandait-elle au mystérieux brigand. Demandait ? Ironiquement évidemment, elle ne comptait pas avoir son accord, et, haussant les épaules, elle laissa quelques minutes, histoire d'avoir une réponse avant de lui faire sa fête. Elle prenait son temps, vraiment.

      — Maintenant, vous allez sortir un par un et nous suivre bien sagement. On commence par toi, tiens. Aller, sors !

      _____Moi ? Euh… Je jette un coup d’œil derrière moi pour constater que son complice joue nonchalamment avec son pistolet. Le patron est bouillant de rage, mais il n’ose pas incendier son ancien employé pour l’instant. Visiblement, ils ont bien préparé leur coup s’ils ont pris la peine d’infiltrer quelqu’un à l’intérieur… Mais pourquoi faire ? Pour saboter le den-den et éviter qu’on appelle la Marine ? S’ils en avaient après la recette, ils n’auraient eu besoin que de quelques minutes avant de filer, alors ça n’a pas de sens… Pourquoi toute cette minutie, et pourquoi ils me demandent de sortir ? Bon, je suppose que si je ne veux pas me retrouver avec une balle dans la tête, je ferais mieux de coopérer pour l’instant. Je me dirige vers mon ravisseur d’un pas tremblant que je veux le plus ferme possible et, arrivée à son niveau, je me fais saisir le poignet par quelqu’un qui se trouvait derrière la porte. Il me regarde d’un œil mauvais, un œil qui a faim. Il porte un bandana vert et un foulard noir. Dehors, une dizaine de bandits encercle le bar. Waouh, mais pourquoi sont-ils aussi nombreux ? Qu’est-ce qu’ils veulent ici, exactement ?

      _____L’homme au bandana me tire jusqu’à deux de ses complices qui me regardent avec le même appétit. Ils apprêtent des cordes et là, mon sang ne fait qu’un tour : ah non, hein ! Pas question que je devienne une marchandise ! D’un coup de poignet, je me débarrasse de la poigne du bandit-bandana puis, profitant de la stupeur général, je lui fais une clef de bras pour me réfugier derrière et me plaquer sur le mur, histoire de ne pas me faire abattre par derrière. Je n’ai malheureusement pas mon épée sur moi car qui s’encombrerait d’un tel fardeau pour faire une livraison dans ce coin paumé ? Heureusement, Steeve – mon couteau-pistolet – ne me quitte jamais et je le pointe au cou de mon otage en lui chuchotant de ne pas bouger, ce qui provoque apparemment quelques rires.

      — Qu… euh, ne bougez pas ! Sinon, euh… je n’hésiterai pas.

      _____Autour de moi, les malfaiteurs ont déjà sorti leurs armes et certains n’ont même pas attendu la fin de ma phrase pour me tirer dessus. Quoi, mais ils n’ont pas peur de toucher leur camarade ou quoi ? Heureusement, je suis bien moins corpulente que mon bouclier humain et je parviens facilement à m’abriter derrière lui. Aux bruits étouffés que j’entends, il me semble qu’il n’a pas eu autant de chance ; il commence à chanceler et ne va pas tarder à s’écrouler. Mince ! Je vais me retrouver seule contre six malfrats furieux et faciles de la gâchette. Je n’ai pas d’autre choix : en deux coups de pistolet, je pulvérise la fenêtre du bar et je saute pour faire une irruption fracassante à l’intérieur.
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      "J'sais pas qui t'es la perche, mais j'vais te trouver comme un gruyère si tu la ferme pas." répondit alors le brigand sur un air calme, trop calme en fait. Était-il si confiant pour sous-estimer à ce point toute personne présente dans le bâtiment ? Vraiment, quel crétin. En soit, pourtant, elle comprend le point de vue. Une taverne, aussi paumée, avec des pecnots à moitié ivre. Franchement, même elle, elle serait en parfaite confiance. La preuve, jusqu'à présent, elle buvait tranquillement en attendant de tous les choper dans la plus grande des facilités. Pourtant voilà, on n'est jamais à l'abri d'une surprise, d'un événement inattendu. Un peu comme la minute qui suivit. Il ne semblait pas avoir envisagé que les tensions chauffent à ce point à l'extérieur du bar. Des coups de feu. Puis une salve complète retentit. La cible ne pourra sans doute plus flotter. Ceci dit, alors qu'elle comptait profiter de ce petit moment pour passer à l'assaut... Non. Enfin, si, elle pourrait mais, ce fut à son tour d'être surprise.

      Un fracas surgit juste à côté d'elle, la vitre se brisa en laissant passer quelque chose. Quelque chose ? Plutôt quelqu'un. Une folle visiblement. Qu'est-ce qui aurait pu la conduire à rejoindre l'intérieur des lieux ? Elle est cruche à ce point ? Etait-ce elle la cible de la salve précédente ? Probable, très probable même, puisque dans la minute qui suivit, les hommes de mains du type arrivèrent dans la taverne à leur tour, tous armés et prêts à tirer sur tout ce qui bouge. "Bande de crétins ! Vous voulez rameuter la Marine ici ou quoi ?! Pour une sale gamine en plus..." s'écriait celui qui semblait être le leader du groupe. Visiblement, il faisait tout ça avec confiance mais... il savait que si la Marine débarquait ici, tout serait bien plus compliqué. "Pour la louper en plus... elle a l'air en bonne santé, bravo les gars." rajouta l'esclavagiste. Finalement, elle trouvait cette situation si simple. Elle prenait plaisir à titiller, et, vu la situation, il lui serait facile de l'énerver encore plus. "La ferme la perche !!!" ordonnait l'homme, qui semblait avoir perdu son sang-froid.

      Elle avait alors vu juste, il avait réagit au quart de tour et, forcément, cela l'arrangeait. Pourtant, elle sentait comme une sensation de déjà vu. La situation était étrange. Ils avaient tirés sur personne, les brigands étaient nombreux et le bar semblait pauvre. Ce scénario, elle le connaissait finalement, pour l'avoir déjà pratiqué, cela ressemble à une capture d'esclaves. Peut-être se trompe t'elle mais... Tout prête à croire que ce contexte est le plus plausible. "Un collègue donc... On est parti du mauvais pied je crois..." commençait-elle à dire. Pourtant, elle n'eut pas fini qu'une balle vint effleurer de peu son visage, lui faisant ressentir une légère douleur sur le coup bien qu'elle retint une réaction impulsive. Si ce qu'elle pensait était vrai, elle avait là, une occasion de se remplir les poches comme jamais, elle devait juste parvenir à se les mettre dans la poche... "Je propose de se calmer, on cherche la même chose et de toute évidence, les gains peuvent être conséquent, on pourrait se faire du 50/50... Qu'en dites vous ?" suggérait-elle alors que, de toute façon, si ça finissait mal, elle ferait la peau du leader et forcerait les autres à bosser pour elle durant cette capture aux esclaves dans laquelle ils semblaient être une ressource que Alizée voyait d'un oeil opportuniste.


        _____Ouch, bon, je suis en un seul morceau. J’ai quelques coupures et mon tee-shirt est un peu déchiré mais rien de bien méchant. À l’intérieur, un seul homme à cagoule. Ils sont tous restés à l’extérieur ou quoi ? C’est quoi cette configuration ? Bon, réfléchissons. Mis à part les six que j’ai vus dehors, il doit sans doute encore y avoir deux ou trois braqueurs qui gardent les autres sorties, sinon pourquoi se seraient-ils embêtés à aller fouiller dans l’arrière-salle ? Avec l’homme à cagoule qui est au beau milieu de la pièce, le faux employé qui est resté dans l’arrière-salle et l’homme en bandana qui est hors-circuit, ça fait qu’il y a sans doute un total de neuf ou dix personnes.

        _____Face à moi, une quinzaine de clients paniqués et paralysés. Les parents serrent leurs enfants dans leurs bras, les serveurs sont tombés sur le derrière et ont mouillé leur pantalon et le barman s’est sans doute planqué derrière le comptoir, à moins qu’il n’ait profité de mon irruption pour aller au petit coin. En fait, la seule personne qui semble relativement calme, c’est un géant d’au moins trois mètres de haut, non : cinq mètres ! Dix mètres ? Bon, ok, trois mètres. Il ne touche pas le plafond donc c’est bien qu’il fait moins de trois mètres. En fait, maintenant que je le regarde de plus près, je me rends compte que c’est en fait une géante. Assez belle, d’ailleurs. Habillée simplement, elle porte des cheveux courts et arbore un sourire confiant, voire méprisant. Elle ne semble pas très inquiétée par la situation. Bon, c’est noté.

        _____Des cris fusent, des gens rentrent précipitamment dans la pièce, l’homme à cagoule abboie quelque chose et mince, j’ai perdu trop de temps à compter les moutons, là ! J’aurais dû faire quelque chose tant qu’il était encore tout seul, je suis trop conne ou quoi ? Entre-temps, je me suis relevée, j’ai attiré toute l’attention sur moi et je me suis éloignée de quelques pas de la fenêtre histoire de ne pas me faire tirer dessus depuis l’extérieur. Soudain, un coup de feu, des dialogues, des engueulades.

        — Pwaa waa waw a waa ! Elle est bien bonne celle-là ! Et pourquoi on te donnerait la moitié, marchandise ? Vous, embarquez-la et vous, embarquez la jolie rousse ! Mais ne l’abîmez pas : je suis sûr qu’on pourra en tirer un bon prix. Et toi, si tu fais encore la pitre je ne viserai pas à côté, compris ?!

        _____Houlà, ça se corse. Deux personnes armées jusqu’aux dents se rapprochent de moi et m’encerclent. Je les laisse faire, impuissante, comme dans un rêve. L’un se met de côté, présentant son dos à l’entrée de manière à pouvoir me surveiller tout en gardant un œil sur les clients. Bien sûr, il me met en joue. Regard sombre et déterminé. Visage encagoulé, foulard noir. L’œil du canon me regarde. L’autre m’empoigne le bras, et sans plus de procédés, me tire jusqu’à son compagnon, l’œil du canon se rapproche.

        — Raaaaah !
        — Qu’est-ce qu’tu fais ?
        — Assis !
        — Descendez-la !
        — Ouaaargh, elle est folle !

        _____Mon cœur bat à la chamade. D’un rugissement, je tire à moi celui qui m’empoigne, mais il est sur ses gardes, il m’a vue faire avec son « camarade », tout à l’heure. La clef de bras n’est pas une option. La force brute, oui. Décuplée par la peur, la mienne triomphe aisément de la sienne, trop confiante ; et c’est moi qui le traîne dans ma direction, pas l’inverse. Il crie quelque chose. Le coup de pistolet part, mais j’ai déjà bougé. Mon corps frappe, frappe encore. D’un seul coup de paume, il envoie voler une table vers le tireur ; elle servira momentanément de bouclier. Aveuglé par ma rage, il mord, il griffe et Steeve se couvre de sang. Il entend quelqu’un hurler. Mes yeux lui informent que le canon est de nouveau braqué sur lui alors il se jette à terre et Steeve tire. Son coup le touche à l’épaule. Satisfaction frustrée.  Mes pieds et mes mains me portent et m’emmènent au milieu des gens et où les preneurs d’otage n’oseront pas tirer, mes coudes renversent une nouvelle table qui remplacera la précédente dans son rôle tant regretté. Court répis.

        _____Je reprends mon souffle et la conscience de moi-même. J’ai tout fait d’instinct, presque par réflexe, presque comme si mon corps avait bougé tout seul. J’en suis encore toute secouée. Ce n’est pas la première fois que ça m’arrive, mais c’est la première fois que je m’en rends véritablement compte, et c’est la première fois que ça prend une telle intensité. Respire. Tout va bien Anatara, tu n’as fait que te défendre. Non, chasse cette image de ton esprit, ne pense pas au couteau que tu as enfoncé dans son corps, ni aux dégâts qu’il a causés. Pense à toi, pense au présent. À ces deux hommes qui veulent manifestement ta peau et à un moyen de te sortir de là. Aller, secoue-toi, bouge ! Tu n’as plus le temps, bouge !

        _____Tout juste à côté de moi, la géante ne semble pas avoir été inquiétée par ses deux adversaires. Bon, pas le temps de réfléchir, les ennemis de mes ennemis sont mes amis et, elle, si j’ai bien suivi la situation, ce n’est pas leur amie. D’un bond, je me lève, prête à faire face à cagoule-foulard et aux autres criminels qui pourraient entrer.

        — Occupe-toi de lui et mets tout le monde en sécurité !, dis-je pour confier l'homme à cagoule à la grande brune.


        Dernière édition par Anatara le Sam 10 Aoû 2019, 15:39, édité 1 fois
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        Il se trouve que, c'était un tant soit peu prévisible. Pourtant, elle avait tout de même osée espérer que ce crétin se montrerait plus coopératif, plus ouvert d'esprit dirons-nous. Quelque part, ça ne la surprenait qu'à moitié, ce type ne semblait pas non plus être quelqu'un de très... réfléchi on va dire. A chaque action, sa réaction, et, outre la réponse agressive du leader, il indiqua rapidement les indications à suivre. Visiblement, la semi-géante ne serait pas en reste, ce n'était pas plus mal. Il avait demandé une raison de partager les gains, il allait avoir droit à une argumentation... musclée. En effet, elle voulait bien se montrer de bonne composition, faire preuve de bonne volonté, laisser couler l'eau sous les ponts mais... à partir du moment où les dents sortent, forcément, toute envie de pacifisme se fait la malle. Elle qui se montrait jusqu'à présent, comme la plus calme dans le bar, la plus indifférente, affichait un sourire carnassier. Une idée bien en tête.

        "A ta guise mon mignon." s'exclamait la jeune femme, ne se préoccupant pas le moins du monde de l'autre cible féminine. D'ailleurs, il est bon de préciser que... seules deux femmes osent se tenir droit face à eux, c'est assez pitoyable. Enfin, pour en revenir à la grande, il s'avère qu'elle ne perdit guère de temps. Alors que deux larbins suivirent les indications, elle laissa pendre ses chaînes, ces dernières traînaient presque sur le sol. "Observe bien, ça devrait te convaincre." commentait-elle alors qu'elle commençait à se redresser de toute sa hauteur, la tête droite, regardant d'un air hautain, les petits hommes qui semblaient faire preuve d'une certaine hésitation en approchant. Elle en revanche, aucune once de doute dans son regard et en quelques secondes, elle agita ses chaînes.

        Sans doute dans un élan de peur, ou bien sous l'effet de l'adrénaline, un des deux eut le cran de venir asséner un coup de genoux dans la cuisse de la perche, avouons-le, la surprise lui fit plier un genoux, le posant à terre alors que le second tenta un coup de poing qu'elle intercepta. Sans doute était-il faible, puisque de toute évidence, il ne parvint pas à se retirer de la poigne de Alizée qui exerçait une pression puissante sur le poing du brigand tout en se relevant. "Guillotine." susurra-t-elle doucement alors qu'elle se glissa derrière lui, enroulant une chaîne autour du cou du brigand et tirant pour le faire allonger en arrière avant de lui asséner un écrasement puissant avec son pied au niveau du torse. Evidemment, elle laissa le pied sur ce dernier. Enchaînant dans le même temps sur le deuxième alors qu'elle projetait ses deux chaînes, les enroula autour de lui et maintenait une pression maximale dans le but de l'étouffer doucement, sans forcément le tuer lui non plus, simplement le mettre en incapacité de réagir. "Bien, je pense que tu n'as plus vraiment le choix. A moins que... tes larbins en désirent encore ?" questionnait la jeune femme, alors qu'elle voyait que cette fille avec elle se débrouillait tout aussi bien. "On collabore, tu laisse l'autre donzelle filer, ou bien... tu peux faire un trait sur tout ton petit trafic, c'est assez crédible dans une telle situation, n'est-ce pas ?" rajoutait-elle, constatant que, de toute évidence, ce n'est pas comme s'il avait réellement le choix. A elles deux, il se pouvait fortement que les brigands finissent en très mauvais états physiquement. Le leader fera-t-il preuve de discernement ? Ou bien persistera-t-il dans son suicide organisé ?