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Tradition intergénérationnelle

- Kawai -

Un homme bêchait sa terre, renouvelant son potentiel à la force de ses bras et à la sueur de son front. Travailler si dur sous un tel soleil de plomb était un exploit de mental que peu pouvait réaliser. Pourtant lui le faisait sans même rechigner une seule fois, il n'avait pas le choix. Une femme, des enfants et même deux chèvres, ils avaient tous besoin de se nourrir et lui en était le garant. Ses terres n'étaient pas très étendue, ce qui réduisait le labeur, mais n'était pour autant pas plus simple à entretenir. Relativement pauvre, il s'occupait de ce terrain seul, permettant ainsi aux siens de se focaliser sur d'autres choses. D'une part son premier fils s'était engagé dans la Marine, l'ordre était sa voie, et il était actuellement en poste du Logue Town, une vraie fierté. Sa cadette travaillait dans une exploitation théières en tant que commerciale auprès des étrangers et enfin son benjamin, était disciple dans un dojo, celui de l'école du sabre en bois. Mihagi, heureux d'avoir permis à ses progénitures de jouir d'un meilleur futur continuait à cultiver pour ne pas être un poids pour la société. Une mentalité parfois difficile à comprendre pour les non-natifs de Shimotsuki. Sur cette île " l'utilité " d'une personne, en d'autres mots sa capacité à travailler et à servir, était une composante inaliénable de l'adn de ses habitants. Aussi il arrivait qu'une fois devenu trop vieux et dépendant, les personnes âgés, aussi terrible que cela puisse paraître, se faisaient disparaître dans la forêt.

Exerçant son dur labeur, il ne se rendit pas compte qu'il n'avait plus d'eau. Un tel effort sans eau était inconcevable et son corps finit par le lui faire comprendre. Sa vision se troubla, sa gorge était plus aride que le désert, il tressaillit. Son corps entier tanguait, il lâcha son outil et ses jambes le lâchèrent. Allongé sur le dos, il avait la langue pendante, les yeux dans le vague, il était épuisé.

Sa femme, qui derrière les fourneaux, transformait le millet en de bons petits plats ne bougeait plus. Elle était prostrée là, un sourire gigantesque sur le visage. Une petite larme avait même pris place dans le coin de son œil droit. C'était trop beau, trop émouvant, elle était si heureuse.
Elle ne pouvait garder cela en son for intérieur et sortit en trombe pour l'annoncer à son mari. Elle le vit alors, sombrant dans un sommeil dû à une fatigue intense et une dangereuse déshydratation.

- Oh mon dieu, Mihagi ! MIHAGI ça va ?!
- Hein ? Oh oui… fin…
- Allez lève toi fegnasse, Mokoto nous a écrit ! Il vient demain pour nous présenter son maître !
- Quoi ? s'exclama le vieux qui se leva immédiatement comme si de rien n'était.
- On va leur faire un festin Sakura, d'accord ?!
- Alors arrête de bêcher comme un bœuf et préparons la maison !

Tombant parfaitement d'accord, les deux étaient mue d'une motivation nouvelle et si intense. Ils rentrèrent chez eux, laissant l'outil au milieu du terrain cultivé planté, seul comme un épouvantail. Tous deux commencèrent donc à préparer leur petit maison, ils voulaient accueillir le maître de leur fils de la meilleure des manières, puis Mokoto leur manquait qui plus est.

Pendant ce temps, vagabondant de la manière la moins innocente possible, le grand yakuza borgne avait un immense baluchon sur le dos. Son épais manteau blanc le rendait plus visible qu'un navire de guerre au milieu d'un étang mais il s'en fichait. Kenichi ne se cachait pas. Son sac était bien remplie mais n'avait pas peur de se faire dépouiller. Sûr de lui, son nodachi n'était jamais loin puis dans ce village rurale les yakuza faisaient peur.
Ainsi, le mafieux marcha, longtemps en traversant Kawai sans faire le moindre détour. Il se dirigeait vers une petite maison un peu à l'extérieur. Il y avait quelque chose à faire...
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