- Au voleur ! hurla une femme démunie.
Ni une ni deux, un yakuza en costume impeccable s'élança à la poursuite du fugitif. Sac en toile rouge et doré, il courrait plutôt vite mais ce n'était pas assez. Petit à petit, Myokoryu grignotait l'espace qui les séparait. Bien qu'il n'était pas très grand, son explosivité était telle qu'il parvenait à maintenir une vitesse de pointe assez impressionnante. A une intersection, alors que le voleur tenta une déviation à gauche inopinée il se fit plaqué par l'homme du clan Hanamori. Tous deux planèrent sur quelques mètres avant de s'écraser lourdement au sol.
- Lâche ça !
- T'es qui t.. commença l'homme avant de recevoir un coup de clé à molette sur la tempe gauche, tombant ainsi pour un sommeil profond d'une bonne dizaine de minutes.
Le mafieux reçu les éloges de la jeune femme et en profita pour se faire un peu mousser. Cependant il ne s'attendait pas à ce que cela fonctionne, si bien qu'il fut dérouté quand elle lui proposa d'aller boire un verre. Finalement les deux inconnus se rendirent dans une petite roulote proposant de délicieux ramens et prirent une bière à base de riz. La boisson était très légère, les bulles agréablement fines mais l'alcool était bien là et les guetta de près. Si bien qu'après en avoir bu plusieurs chacun, leurs langues étaient parfaitement déliées. Ils parlaient de tout, de rien mais surtout de n'importe quoi. Ils flirtèrent même un instant avant que tout ne s'accélérèrent. Tous deux allèrent chez la jeune femme nommé Mikawa, discrètement, et passèrent une nuit torride dans la chambre de celle-ci.
- Lendemain matin -
Le crâne embrumé par l'alcool, le front douloureux et les yeux peinant à s'ouvrir, Myokoryu sentait qu'il avait passé une nuit trop festive. Le flou de sa vue dégagée après quelques secondes, il remarqua quelques décorations absolument sublimes qui trônaient au plafond. Il n'était donc pas chez lui. Son bras droit était ankylosé, il ne le sentait quasiment plus et tenta de le bouger une nouvelle fois. Or un poids l'empêchait de se mouvoir, puis en se posant quelques fractions de seconde il sentait un corps chaud, un souffle serein. Il tourna la tête et il remarqua la jeune femme, assez moche il fallait le dire, collé sur son torse. Elle avait un nez porcin, une petite moustache discrète et elle bavait dans son sommeil. Comment avait-il pu ?
Il chassa des visions malsaines qui le répugnaient de son esprit puis se décida à partir. Il soutint la tête de son affreuse conquête pour dégager son mort à moitié mort, puis la reposa doucement. Soudain la jeune femme ronfla, crasseusement, faisant presque vomir le yakuza. Il n'avait pas pu, ce n'était pas possible.
Dégouté, il se rhabilla tant bien que mal et tenta de sortir par la première fenêtre, totalement débraillé. Seulement celle-ci étant coincée il ne pu que se rabattre sur la porte d'entrée. S'il croisait quelqu'un il n'avait qu'à courir dans tous les cas.
Finalement, partant sur la pointe des pieds il tourna la poignée et sortit sans un bruit. Puis, passant dans une pièce à vivre richement décorée, il se rendit compte qu'il n'était pas chez n'importe qui. Les peintures, les pièces d'orfèvres, l'or, les dorures. Il en était sûr, il était dans la demeure de la famille Kompéito, l'illustre famille qui fit fortune dans le commerce du thé, et ce bien avant le nouvel outsider : thé Tonray. Soudain il entendit du bruit, des pas qui venaient dans sa direction. Sans perdre un instant il ouvrit un coffre en osier et se jeta dedans en espérant ne pas être découvert. Par les trous des mailles il arrivait à distinguer deux paires de chaussures.
- Bon Byakuma allez réveiller ma fille, elle m'exaspère… commença une voix plutôt sévère.
- Oui monsieur, j'y vais de ce pas !
Une paire partit tandis que la seconde resta à sa même place. Cela ressemblait au bas d'un costume de tailleur, surement un tailleur d'Honnoji. Ce bleu était profond et trahissait un vêtement très coûteux, d'autant que les chaussures semblaient être de toute première qualité. C'était sûr, il s'agissait bien de la famille Kompéito. Du coup les idées fusèrent et forcément il décida, d'instinct, de s'échapper de ces lieux avec un objet de grande valeur. Rapporter de l'argent au clan, voilà ce pourquoi il était fait. Il patienta donc quelques dizaines de minutes, assistant à la vie de l'une des familles les plus argentées de Shimotsuki. Il entendit le père réprimander la jeune femme, puis quelques désobligeance sur celle-ci. Finalement, tous repartirent de la salle, vacant à leurs occupations respectives. Myokoryu saisit sa chance en sortant de sa cachette, puis prit la direction de la porte d'entrée de la demeure. Là, il attrapa un katana fait entièrement d'or et prit s'enfuit, alertant au même moment les majordomes de la famille. Escaladant une magnifique portail d'acier, il pu s'échapper sans que l'on ne le rattrape ni même que l'on voit son visage. Il l'avait échappé belle, mais il reviendrait le soir même.
Ni une ni deux, un yakuza en costume impeccable s'élança à la poursuite du fugitif. Sac en toile rouge et doré, il courrait plutôt vite mais ce n'était pas assez. Petit à petit, Myokoryu grignotait l'espace qui les séparait. Bien qu'il n'était pas très grand, son explosivité était telle qu'il parvenait à maintenir une vitesse de pointe assez impressionnante. A une intersection, alors que le voleur tenta une déviation à gauche inopinée il se fit plaqué par l'homme du clan Hanamori. Tous deux planèrent sur quelques mètres avant de s'écraser lourdement au sol.
- Lâche ça !
- T'es qui t.. commença l'homme avant de recevoir un coup de clé à molette sur la tempe gauche, tombant ainsi pour un sommeil profond d'une bonne dizaine de minutes.
Le mafieux reçu les éloges de la jeune femme et en profita pour se faire un peu mousser. Cependant il ne s'attendait pas à ce que cela fonctionne, si bien qu'il fut dérouté quand elle lui proposa d'aller boire un verre. Finalement les deux inconnus se rendirent dans une petite roulote proposant de délicieux ramens et prirent une bière à base de riz. La boisson était très légère, les bulles agréablement fines mais l'alcool était bien là et les guetta de près. Si bien qu'après en avoir bu plusieurs chacun, leurs langues étaient parfaitement déliées. Ils parlaient de tout, de rien mais surtout de n'importe quoi. Ils flirtèrent même un instant avant que tout ne s'accélérèrent. Tous deux allèrent chez la jeune femme nommé Mikawa, discrètement, et passèrent une nuit torride dans la chambre de celle-ci.
- Lendemain matin -
Le crâne embrumé par l'alcool, le front douloureux et les yeux peinant à s'ouvrir, Myokoryu sentait qu'il avait passé une nuit trop festive. Le flou de sa vue dégagée après quelques secondes, il remarqua quelques décorations absolument sublimes qui trônaient au plafond. Il n'était donc pas chez lui. Son bras droit était ankylosé, il ne le sentait quasiment plus et tenta de le bouger une nouvelle fois. Or un poids l'empêchait de se mouvoir, puis en se posant quelques fractions de seconde il sentait un corps chaud, un souffle serein. Il tourna la tête et il remarqua la jeune femme, assez moche il fallait le dire, collé sur son torse. Elle avait un nez porcin, une petite moustache discrète et elle bavait dans son sommeil. Comment avait-il pu ?
Il chassa des visions malsaines qui le répugnaient de son esprit puis se décida à partir. Il soutint la tête de son affreuse conquête pour dégager son mort à moitié mort, puis la reposa doucement. Soudain la jeune femme ronfla, crasseusement, faisant presque vomir le yakuza. Il n'avait pas pu, ce n'était pas possible.
Dégouté, il se rhabilla tant bien que mal et tenta de sortir par la première fenêtre, totalement débraillé. Seulement celle-ci étant coincée il ne pu que se rabattre sur la porte d'entrée. S'il croisait quelqu'un il n'avait qu'à courir dans tous les cas.
Finalement, partant sur la pointe des pieds il tourna la poignée et sortit sans un bruit. Puis, passant dans une pièce à vivre richement décorée, il se rendit compte qu'il n'était pas chez n'importe qui. Les peintures, les pièces d'orfèvres, l'or, les dorures. Il en était sûr, il était dans la demeure de la famille Kompéito, l'illustre famille qui fit fortune dans le commerce du thé, et ce bien avant le nouvel outsider : thé Tonray. Soudain il entendit du bruit, des pas qui venaient dans sa direction. Sans perdre un instant il ouvrit un coffre en osier et se jeta dedans en espérant ne pas être découvert. Par les trous des mailles il arrivait à distinguer deux paires de chaussures.
- Bon Byakuma allez réveiller ma fille, elle m'exaspère… commença une voix plutôt sévère.
- Oui monsieur, j'y vais de ce pas !
Une paire partit tandis que la seconde resta à sa même place. Cela ressemblait au bas d'un costume de tailleur, surement un tailleur d'Honnoji. Ce bleu était profond et trahissait un vêtement très coûteux, d'autant que les chaussures semblaient être de toute première qualité. C'était sûr, il s'agissait bien de la famille Kompéito. Du coup les idées fusèrent et forcément il décida, d'instinct, de s'échapper de ces lieux avec un objet de grande valeur. Rapporter de l'argent au clan, voilà ce pourquoi il était fait. Il patienta donc quelques dizaines de minutes, assistant à la vie de l'une des familles les plus argentées de Shimotsuki. Il entendit le père réprimander la jeune femme, puis quelques désobligeance sur celle-ci. Finalement, tous repartirent de la salle, vacant à leurs occupations respectives. Myokoryu saisit sa chance en sortant de sa cachette, puis prit la direction de la porte d'entrée de la demeure. Là, il attrapa un katana fait entièrement d'or et prit s'enfuit, alertant au même moment les majordomes de la famille. Escaladant une magnifique portail d'acier, il pu s'échapper sans que l'on ne le rattrape ni même que l'on voit son visage. Il l'avait échappé belle, mais il reviendrait le soir même.