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Sans contrefaçon [ANSTIS D. R.]


Thème rp

Le voile de brume se déchirait devant le soleil du petit matin. L'embarcation était certes bancales, mais possédait deux larges bords et un faible tirant d'eau qui lui permettait de se glisser un de partout. Elle serrait fort le ticket de carton dans ses doigts boursouflés par le froid et l'iode. Elle caressait même un coin du précieux sésame entre son pouce et son index. Elle souffla, laissant une marque de condensation dans l'air tout autours d'elle. Ses cheveux était aussi gelés que ses pétons, qu'elle faisait sautiller régulièrement au rythme d'une chanson inaudible pour tout les autres, et sûrement paillarde.

- Putain de froid de canard à la con. Qu'elle lâcha entre ses dents serrées, qui claquaient presque selon un ordre chaotique. Elle glissa le passe dans sa poche de blouson, à l'intérieur, et elle envia quelque peu le sort de ce bout de papier. Ses mains terminèrent sous ses aisselles, et elle battit plus fort la mesure.

Hors de question de remettre les pieds dans l'atmosphère enfumée, oppressante et étouffante de la cale. Pas avec ses gros lourdauds qui se permettaient de lui jeter des regards torves -assombris par l'alcool et les cigares, et qui laissaient plus que de mesure traîner des mains baladeuses. Et elle devait tellement rester discrète qu'elle ne pouvait se permettre de rétorquer quoi que ce soit.

Cela avait commencé d'une drôle de façon. Il y'avait une grande croix qui traînait devant son squat, une veille usine désaffectée dans laquelle elle avait élue domicile depuis Manshon. Elle avait alors finit sa mission, et son passage sur l'île avait été remarqué. Elle se tenait donc tranquille, et surtout loin de Jacob Longdrop. Ce mec était un vrai nid à embrouille sur patte, personne ne pouvait plus le réfuter.

Puis il y'avait eu cette sale impression d'être suivie en permanence. Peu importe qu'elle se rendait à un troquet, pour descendre ses pintes ordinaires, que si elle allait à la boulangerie chercher le pain rassis dont ne voulait plus les clients, ou encore quand elle récupérait du métal dans les chantiers qui peuplaient la ville, pour aller les revendre à une casse très peu honnête.

Finalement, il y'avait eu le signal alarmant, quatre homme cagoulés qui étaient apparut au détour d'une ruelle, pour l'encercler d'acier et de mauvaises intentions. Elle s'était battus comme un beau diable, et finalement elle avait réussie à s'en tirer avec quelques estafilades et une peur bleue. Ce qui était sûr c'est que la couleur dominante de la ruelle était le rouge : Elle avait même repeint certains mur d'hémoglobine, et des entrailles traînaient au sol ; On ne faisait pas souvent peur à Canaille, mais il valait mieux éviter à ce que l'on pouvait voir de la scène.

Elle avait alors prit la décision d'utiliser l'un de ses jokers, et de se rendre sur l'ile d'Armada pour rencontrer un de ses magiciens démoniaques, qui pouvait changer son apparence le temps que les choses se tassent. Elle se rendait maintenant compte que l'on arnaquait pas la mafia sans en payer le prix. Partout ou elle allait, elle craignait pour sa vie. Sa vie était un long combat ordinaire contre la paranoïa, et les ennemis de l'invisible.

- Armada, terminus du voyage ! Je répète, Armada, TE-R-MI-NUS. indiqua une voix grésillante et métallique à l'autre bout d'un escargophone.

Elle vérifia que sa besace était bien avec elle, fit claquer son blouson, et sauta dans l'eau glacée en se pinçant le nez. Elle avait soudoyé le capitaine pour qu'il fasse un petit détour de ce côté là de l'océan, mais n'avait pas obtenu qu'il accoste sur les berges de feu-Rossignol. Il fallait dire que l'agglomérat de bateau et de plateformes farfelues avait une solide réputation pour le monde entier depuis que son propriétaire avait fait la peau à tout ceux qui en voulait à sa précieuse île cargo.

Et le pirate qu'elle allait rencontrer et qui tenait en partie la barre, n'était pas un tendre non plus, sa réputation le précédait sur les quatre mers et au delà. A côté de lui, elle était un enfant de coeur. Une vraie gamine avec un peu de toupet, mais sans plus.

- Vous, vous ! TOI ! ARRÊTE TOI DONC DE NAGER OU JE TE BUTE.


Elle jaillit de l'eau comme un boulet de canon, et percuta le plexus solaire de l'indigent qui l'avait menacé. L'entrée en matière était brutale, et quelques peu remarqué. Elle se retrouva entouré de canons prêt à décharger -situation fort déplaisante pour une dame.

- Voyons messieurs, je suis une invitée ... Elle sortit le vivre card de son chef de file révolutionnaire, qui lui servait de passe partout en cas de pépin avec l'armée. Enfin, on ne m'attendait pas de si tôt peut être ...

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C’était une journée comme les autres : j’errais au sein de mon cadran, la Mascarade, pour profiter pleinement du regard de ses habitants. J’y lisais la crainte, le dévouement, le remerciement et le dégoût parfois. Mais tous faisaient de leur mieux pour me plaire, car ils savaient que je détenais leur destin au creux de mes mains. Je leur avais offert une nouvelle apparence à tous, mais cette dernière disparaissait au bout de trois mois. Certes, j’aurais pu les transformer de manière définitive. Mais alors : pourquoi auraient-ils encore besoin de moi ? Ainsi, pour que leur seconde vie se poursuive, il leur fallait rester dans mes bonnes faveurs. Mieux encore : il fallait impérativement que je sois en vie. Dans ce monde où tout pouvait s’acheter, les malédictions de ces fruits étaient uniques. Ainsi, le service que j’offrais l’était également, et je m’assurais une loyauté sans faille tout en me permettant de m’amuser : comme ces femmes à moustache, apparence écopée lors d’une infraction dans mon quartier. Bien sûr, Izya n’aimait pas cette sanction. Mais elle n’était pas là, donc je pouvais m’en donner à cœur joie.

Notamment dans les paris débiles. L’autre jour, j’avais organisé un concours de baffe. Les femmes à moustache candidates se mettaient en rang et je leur octroyais une torgnole une après l’autre. A la fin de la journée, celle qui restait encore debout pouvait changer d’apparence. Les perdantes devaient cependant garder leur forme trois mois supplémentaires.

Cette fois, nous étions à l’extérieur. Par ce temps glacial, je voulais voir qui tiendrait le mieux le froid. J’effacerais les crimes de toutes celles qui résisteraient plus longtemps que moi. Bien sûr : même pénalité. Les perdantes gagnent trois mois de pénitence supplémentaires. Les vestes étaient interdites et je ne portais même pas de haut, histoire d’encourager davantage de volontaires à participer. Cela faisait une bonne heure déjà que nous affrontions le froid, mais des seaux d’eau avaient été puisés dans l’océan et nous attendaient.

« On passe au niveau supérieur ! Chacun un seau et on s’asperge de la tête aux pieds ! »

Ne craignais-je pas le froid ? Bien sûr que si. Mais cette sensation n’était rien comparée à l’enfer glacial d’Impel Down. Tant qu’il n’y avait pas de neige, je pouvais gérer sans réveiller mes traumatismes. Et puis, je trichais un peu, comme à mon habitude. Je régulais ma température corporelle à l’aide de certaines hormones, mimant la fièvre ou au contraire en me donnant un fouet d’adrénaline.

Et c’était alors que je renversais le seau sur ma tête que certains pirates l’amenèrent vers moi. La nouvelle venue.

« Oh, une nouvelle candidate ? Je vois que tu t’es rasée la moustache haha ! Par contre je t’ai pas raté avec ce corps, je comprends pourquoi tu veux participer. Tiens, prends ce seau, retire ton blouson, et bonne chance ! »
« Hum… Capitaine ? Elle n’est pas d’ici. Elle est de la révolution… »

Ah ? J’avais mis quelques secondes pour me remettre. Devais-je m’excuser ? Mais fléchir le genou devant tout mon cadran, ça la ferait mal. Après tout, chez les pirates, c’est la réputation qui prime. Et l’affiche. De prime.

« Hé bien, ça doit être Jonas Mandrake qui t’envoie ? C’était plus rapide que ce que je pensais. J’espère que tu apportes des bonnes nouvelles au moins. Viens, rejoignons ma demeure, on pourra y discuter tranquillement.
Quant à vous autres, nouvelle règle ! Ceux qui sont encore là à mon retour gagnent la récompense ! Soyez brave ! »


Car je ne reviendrais que le lendemain.

J’ouvrais la marche pour la révolutionnaire, mais je demeurais sur mes gardes malgré tout. Comme toujours dans une cité de pirates : la main n’est jamais bien loin de ma lame. Ce n’était qu’une fois à l’intérieur et à l’abri des regards indiscrets que je me permis un frisson et que je courus vers des serviettes et une pile de trois manteaux. Bigre qu’il faisait froid là-dehors. Comment faisaient les autres pour tenir ?

« Alors madame la révolutionnaire, quel message m’apportes-tu ? »

Assis derrière mon bureau avec plusieurs tissus sur les épaules, elle avait enfin mon attention.
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