« Arf…
Je…
Tout ça…
C’était un rêve ?
Ça peut être que ça… »
Farros ouvrit les yeux, difficilement, allongé dans le canapé qui se trouvait dans le petit salon qui avait été aménagé dans leur coque de noix améliorée. Un hublot ouvert grinçait au rythme du vent, amplifiant le mal de crâne que le jeune homme subissait. A son chevet, il trouva Obelon, assis par terre en train de feuilleter une sorte de journal. Ce dernier mit un moment à se rendre compte que le Cabot, Farros, avait repris connaissance :
- Ah, t’es réveillé ? Et merde, moi qui espérais encore un peu de sursis…
- Très drôle, Ob, comme d’habitude…
- Ah non, pour le coup, je parle pas de toi.
- De quoi est-ce que…
BOUM.
« Voilà ta réponse.».
Farros n’eut même pas le temps de terminer sa phrase. La porte venait de s’ouvrir dans un grand fracas, laissant apparaître la silhouette élégante et pourtant terrifiante de leur compagnonne de route, Mogla. Elle referma la porte derrière elle non sans faire moins de bruit que lorsqu’elle l’avait ouverte. Elle avait l’air furieuse, c’est le moins qu’on pouvait dire. Peut-être que tout ça n’avait pas été qu’un simple rêve, après tout :
- AH ! Je me disais bien que j’avais entendu ta voix !
- Qu-…
- Maintenant que vous êtes tous les deux en l’état de m’écouter, j’ai deux trois choses à vous dire !
- Arf…
- MAIS QU’EST-CE QUI VOUS EST PASSÉ PAR LA TÊTE ?!
- On s’est dit qu’on allait faire une petite escale à Sirup…
- Et depuis quand l’un de vous deux sait manœuvrer un bateau ?! Vous auriez pu l’endommager ! Farros, t’as oublié à quel point on s’est fait chier pour rassembler les Berries pour nous le procurer ?
- …
- Si j’peux me permettre, une fois sur l’île, on a voulu y trouver un trésor pour te le ramener. On a même failli se faire dévorer vivants par un monstre.
- Et vous l’avez ramené, ce trésor ?
- Non.
- Et il s’est avéré qu’au final, c’était pas vraiment un monstre…
- Quoi ?!
- Ben, en fait…
- FERMEZ-LA ! Et si j’avais pas été là pour te sauver de la noyade, hein Farros ? Trop bourré pour pouvoir nager… Même moi, j’avais encore jamais vu ça…
- Justement… j’ai pas l’impression que ce soit à cause de l’alcool.
- Et qu’est-ce que ce serait, alors, tête de nœud ?
- Ce type qu’on a pris pour un monstre… Fink Berrick, si je me souviens bien… Maintenant que j’y pense, je sais peut-être pourquoi il avait cette apparence.
- Ah ouais ?
- Je me demande s’il n’a pas mangé un fruit du démon par le passé. Je me souviens avoir appris que ceux dont c’était le cas étaient capables de ce genre de choses, et que ça se caractérisait souvent par des transformations physiques.
- Et tu penses que c’est son cas ?
- Ouaif.
- Je m’y connais un peu en fruit du démon. Je crois que je vois où tu veux en venir.
- …
- Tu veux dire que si tu pouvais pas nager, c’était parce que…
- Oh bordel, le fruit qu’on a trouvé dans sa réserve ?!
- Oui… En plus, il s’est passé des trucs bizarres quand je me suis battu, là-bas… C’était comme si, tout à coup, j’étais devenu beaucoup plus petit. Aucune idée, de comment c’est arrivé, en revanche. C’était comme… instinctif. Si ça ne m’était pas arrivé, je me serais pris le poing plein de pics de Fink en pleine poire.
- Bah putain.
- Tu trouveras toujours un moyen de te faire remarquer, toi.
- Oh toi, Obelon, la ferme. T’es pas en position de l’ouvrir, là.
- …
- Et du coup ? C’est quoi, tes pouvoirs ? Tu peux tirer des lasers avec tes yeux, un truc du genre ?
- J’en ai aucune idée. Comme je t’ai dit, la seule chose dont je me souvienne, c’est d’avoir pu réguler ma taille.
- Ben je suppose qu’il te reste qu’à essayer de recommencer.
Farros observa ses deux amis, approuvant d’un hochement de tête. A présent, il lui fallait se concentrer. Il n’avait aucune idée de la façon dont il devait procéder. Il avait toujours aimé les histoires sur les fruits du démon, mais n’avait jamais rencontré quelqu’un qui en avait mangé un jusque-là, et se serait encore moins douté que ce serait son cas un jour.
Le Cabot fit ce qu’il avait toujours fait pour se concentrer, notamment lorsqu’il travaillait en cuisine. Il ferma les yeux, respirant profondément, sensible à ce qui l’entourait, le bruit des vagues, leur odeur iodée. Toutes ces sensations lui paraissaient tellement distinctes. Sa respiration se faisait plus marquée, moins discrète. Il se sentait presque… Bestial. Il rouvrit les yeux en entendant les esclaffements d’Obelon :
- Ç-ça alors…
- BAHAHAHAHAH ! Un p'tit clébard ! J’en peux plus !
Je…
Tout ça…
C’était un rêve ?
Ça peut être que ça… »
Farros ouvrit les yeux, difficilement, allongé dans le canapé qui se trouvait dans le petit salon qui avait été aménagé dans leur coque de noix améliorée. Un hublot ouvert grinçait au rythme du vent, amplifiant le mal de crâne que le jeune homme subissait. A son chevet, il trouva Obelon, assis par terre en train de feuilleter une sorte de journal. Ce dernier mit un moment à se rendre compte que le Cabot, Farros, avait repris connaissance :
- Ah, t’es réveillé ? Et merde, moi qui espérais encore un peu de sursis…
- Très drôle, Ob, comme d’habitude…
- Ah non, pour le coup, je parle pas de toi.
- De quoi est-ce que…
BOUM.
« Voilà ta réponse.».
Farros n’eut même pas le temps de terminer sa phrase. La porte venait de s’ouvrir dans un grand fracas, laissant apparaître la silhouette élégante et pourtant terrifiante de leur compagnonne de route, Mogla. Elle referma la porte derrière elle non sans faire moins de bruit que lorsqu’elle l’avait ouverte. Elle avait l’air furieuse, c’est le moins qu’on pouvait dire. Peut-être que tout ça n’avait pas été qu’un simple rêve, après tout :
- AH ! Je me disais bien que j’avais entendu ta voix !
- Qu-…
- Maintenant que vous êtes tous les deux en l’état de m’écouter, j’ai deux trois choses à vous dire !
- Arf…
- MAIS QU’EST-CE QUI VOUS EST PASSÉ PAR LA TÊTE ?!
- On s’est dit qu’on allait faire une petite escale à Sirup…
- Et depuis quand l’un de vous deux sait manœuvrer un bateau ?! Vous auriez pu l’endommager ! Farros, t’as oublié à quel point on s’est fait chier pour rassembler les Berries pour nous le procurer ?
- …
- Si j’peux me permettre, une fois sur l’île, on a voulu y trouver un trésor pour te le ramener. On a même failli se faire dévorer vivants par un monstre.
- Et vous l’avez ramené, ce trésor ?
- Non.
- Et il s’est avéré qu’au final, c’était pas vraiment un monstre…
- Quoi ?!
- Ben, en fait…
- FERMEZ-LA ! Et si j’avais pas été là pour te sauver de la noyade, hein Farros ? Trop bourré pour pouvoir nager… Même moi, j’avais encore jamais vu ça…
- Justement… j’ai pas l’impression que ce soit à cause de l’alcool.
- Et qu’est-ce que ce serait, alors, tête de nœud ?
- Ce type qu’on a pris pour un monstre… Fink Berrick, si je me souviens bien… Maintenant que j’y pense, je sais peut-être pourquoi il avait cette apparence.
- Ah ouais ?
- Je me demande s’il n’a pas mangé un fruit du démon par le passé. Je me souviens avoir appris que ceux dont c’était le cas étaient capables de ce genre de choses, et que ça se caractérisait souvent par des transformations physiques.
- Et tu penses que c’est son cas ?
- Ouaif.
- Je m’y connais un peu en fruit du démon. Je crois que je vois où tu veux en venir.
- …
- Tu veux dire que si tu pouvais pas nager, c’était parce que…
- Oh bordel, le fruit qu’on a trouvé dans sa réserve ?!
- Oui… En plus, il s’est passé des trucs bizarres quand je me suis battu, là-bas… C’était comme si, tout à coup, j’étais devenu beaucoup plus petit. Aucune idée, de comment c’est arrivé, en revanche. C’était comme… instinctif. Si ça ne m’était pas arrivé, je me serais pris le poing plein de pics de Fink en pleine poire.
- Bah putain.
- Tu trouveras toujours un moyen de te faire remarquer, toi.
- Oh toi, Obelon, la ferme. T’es pas en position de l’ouvrir, là.
- …
- Et du coup ? C’est quoi, tes pouvoirs ? Tu peux tirer des lasers avec tes yeux, un truc du genre ?
- J’en ai aucune idée. Comme je t’ai dit, la seule chose dont je me souvienne, c’est d’avoir pu réguler ma taille.
- Ben je suppose qu’il te reste qu’à essayer de recommencer.
Farros observa ses deux amis, approuvant d’un hochement de tête. A présent, il lui fallait se concentrer. Il n’avait aucune idée de la façon dont il devait procéder. Il avait toujours aimé les histoires sur les fruits du démon, mais n’avait jamais rencontré quelqu’un qui en avait mangé un jusque-là, et se serait encore moins douté que ce serait son cas un jour.
Le Cabot fit ce qu’il avait toujours fait pour se concentrer, notamment lorsqu’il travaillait en cuisine. Il ferma les yeux, respirant profondément, sensible à ce qui l’entourait, le bruit des vagues, leur odeur iodée. Toutes ces sensations lui paraissaient tellement distinctes. Sa respiration se faisait plus marquée, moins discrète. Il se sentait presque… Bestial. Il rouvrit les yeux en entendant les esclaffements d’Obelon :
- Ç-ça alors…
- BAHAHAHAHAH ! Un p'tit clébard ! J’en peux plus !
Dernière édition par Farros le Sam 14 Déc 2019, 15:41, édité 1 fois