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Grabuge sur Hat Island {PV Barbas Wyatt}

Grabuge sur Hat Island

Exact town. Après de multiples péripéties sur les îles et les mers, je me retrouvais sur Hat Island. Ma soif d'aventure avait diminué par rapport au début. Je me souviens encore de l'odeur du petit déjeuner le matin, mes amies, mes vêtements, bref l'aisance dans laquelle j'étais encrassée, me paraissais bien loin désormais, par rapport à la galère ambiante dans laquelle j'évoluais. J'aspirais à un minimum de bien-être un jour, afin d'être tranquille financièrement. Quelle idée avait bien pu me traverser l'esprit ? De temps à autre, j'usais de mes charmes pour convaincre d'être logé gratuitement, mais jamais, je n'usais de mon corps.

J'arrivais sur cette île ne sachant guère à quoi m'attendre. Le nom "Hat" me paraissait assez fashion. Je me disais que les habitants de cette île auraient un certain goût vestimentaire. Quelle fut ma déception de les voir habillés en cow-boys ? Je trouvais leurs looks hors du temps, et ils avaient tous des chapeaux assez moches. Mais je me gardais de leur faire savoir. Marché sur des routes de terre avec des talons dix centimètres n'était pas chose aisée, mais ma maîtrise dans ce domaine ne me posait aucune difficulté. Une fois arrivées en ville, les seules boutiques étaient des saloons. Ok, je sais boire, mais quand même. Après, cela pouvait me rapporter un peu d'argent si des concours d'alcool pointaient le bout de leurs nez.

Je me lançais d'un pas décidé à faire une entrée fracassante. Je pris un profond élan, et poussais doucement les portes qui se refermaient presque sur moi. Malgré cette entrée il y eut quelques visages qui me dévisagèrent de haut en bas. Je me dirigeais en direction du bar pour commander un whisky. J'étais friande de ce genre de breuvage. Whisky, bière, bref que des alcools d'hommes, mais je m'en fichais. Je me dirigeais vers le bar en bois. Quand on examinait la déco, tout était en bois. C'était simple, rustique, ça faisait paysan à mes yeux, mais faute de mieux, je n'avais pas le choix. Mes talons claquaient sur le parquet et apparemment ma robe assez courte faisait de l'effet. Bon sang, si je n'avais pas de soucis avant la fin de la journée, je serais chanceuse, surtout parmi ces nombreux hommes.

Une fois assise et les jambes croisées, je ne pus m'empêcher de voir un homme qui arrivait vers moi. Le genre de gros lourdauds qui se prenait pour un caïd. Je pris mon verre de whisky sans glaçon, et regardais cet homme. Il était assez grand avec un chapeau et des habits de cow-boys. Il portait une moustache, avait des mains fourrées dans les poches. Il avait quelques cicatrices au visage et mâché un étrange truc, qui le faisait saliver régulièrement. J'étais persuadée qu'il m'accosterait. Il me fixait du regard comme s'il venait de voir un morceau de viande sur une grille de barbecue. Il commanda un verre et me l'offrit. Dans un silence de plomb je le fixai et refusai poliment.

-Hé ben la gazelle, on ne veut pas faire plaisir à Butch? Tu sais tu devr...

-Ecoute mon grand je n'aime pas les gros lourds dans ton genre, donc t'es gentil pour le verre mais dégage.

Il me regardait avec des yeux assassins. S'il pouvait, il me liquiderait sur place mais je pense que mon charme devait opérer chez lui. La salive qui sortait de sa bouche en était un signe. Il contenait sa rage et d'une voix douce et calme me dit:

- Tu sais ma gazelle c'est pas bon de s'en prendre à Butch. Allez viens-la, viens faire un bisou à tonton.

Il me prit par le cou et me forçait à l'embrasser. Son haleine sentait l'alcool à 20.000 lieues et cette personne me degoutait au plus haut point. Il fallait que je me dégage de son emprise et quoi de mieux que de lui balancer un bon vieux coup de genou dans les parties intimes. Il se tordait de douleur et dans un souffle de douleur me menaçait, son gros doigt pointé sur moi :

-Alors là ma petite tu sais pas ce que tu viens de faire!

    Au saloon tout le monde connaît plus ou moins tout le monde. C’est assez logique, ces endroits abritent souvent les gens du coin. Il y a de nombreuses tables à l’intérieur qui sont plutôt bien remplies. Le travail ce n’est pas tellement populaire dans le coin. Rester boire avec des amis, jouer aux cartes, c’est déjà plus sympathique. Barbas se trouve au comptoir sur un tabouret haut. Son chapeau est posé à côté de son verre de lait. Personne à sa droite ni à sa gauche. Le barman bien rasé, avec des cheveux plaqués en arrière qui commencent à devenir blanc, lui fait la discussion.

    -T’es sûr que tu veux pas un whisky.
    -Non merci. J’ai réduit ma consommation.
    -Comme tu veux.


    En réalité, la dernière fois qu’il a été ivre sa femme l’a presque envoyé au cimetière. Un homme doit être maître de ses paroles, de son comportement. Le discours de sa femme est plutôt sensé et pour tout dire, il le cautionne. Alors pour le moment c’est un bon verre de lait frais. Son regard se porte sur un groupe d’individus qui fait un vacarme. Juste un œil jeté avant de se reconcentrer dans son verre.

    -Tu les connais ces gars ?
    -Jamais vu dans le coin.
    -Bon, tu voulais me parler sinon ?


    Le barman essuie son comptoir comme à son habitude.

    -J’ai un boulot pour toi. Je sais qu’en ce moment t’es à la limite financièrement.
    -Hum ...
    -Tu sais, ces derniers temps les hommes se battent plus souvent qu’avant. Je sais pas ce qu’ils ont. J’en viens même à perdre de l’argent avec les réparations de tout ce qu’ils cassent. Et tu sais que les affaires marchent à merveille. Alors, ça te dirait de garder le saloon et pousser les gens à se battre dehors.


    Le fond de lait qu’il reste est bu délicatement. Pas de précipitation, juste le temps de la réflexion. Même si le phrase sur sa situation l’agace un peu.

    -Se battre dehors ? C’est dû jamais vu.
    -Oui, mais peut-être que si un juge déclaré que c’est injuste de casser le matériel des autres…


    Le barman s’arrête enfin d’astiquer comme un maniaque pour ouvrir grandement son œil droit. Le message est parfaitement passé puisque, Barbas pose son verre et se lève directement après.

    -C’est pas de moi que tu as besoin mais de mon fils, le juge. Tu penses qu’en pointant du doigt mes problèmes financiers je vais accepter n’importe quoi ? Fais une procédure comme tout le monde pour avoir un juge. T’auras pas de traitement de faveur.
    -Le prend pas comme ça. Je te dis ça parce que je t’aime bien tu sais.


    La discussion se termine ici avec l’entrée d’une inconnue. Il n’y a pas de doute sur sa provenance d’une île différente. Notre cowboy prend son chapeau pour se l’enfoncer sur la tête. Des berrys sont laissés sur le comptoir avant de commencer à partir. L’habitude d’être garde lui fait regarder toute la pièce rapidement et on peut dire que tous les yeux sont rivés sur cette fille. Punaise, qu’est-ce qu’elle fiche ici. Impossible de partir en faisant comme si rien ne risque d’arriver. Il se rassoit sous le ricanement du barman.

    -Tu devrais avoir honte de mater de la minette à ton âge.

    Les gens aiment parler sans rien savoir. Puis de toute façon pas besoin de rester dans l’observation très longtemps, ce qui devait arriver arriva. Un mouton dans un enclos de loup… Le cowboy qui se nomme Butch vient de recevoir une belle remballe sous le rire de ses compagnons qui sont à leur table. La situation dérape rapidement quand ce cowboy disgracieux sort son revolver pour intimider la demoiselle.

    -Les cornes de gazelle, j’aurais du m’en méfier. Allez hop hop hop. Viens avec moi, on va discuter tranquillement ailleurs.

    Le barman sent que ça va pas en rester là. Il a l’expérience des bagarres de saloon. D’ailleurs la scène est regardée par tout le monde ce qui fait que, n’importe qui pourrait venir rajouter de l’huile sur le feu.

    -Oui, allez faire vos affaires dehors.

    Pathétique ce propriétaire… Barbas un peu trop proche de la scène se lève en dévisageant ce fameux Butch. Cela ne passe pas inaperçu car, ce dernier le regarde aussi. Mais faut croire que la colère ne s’est pas encore emparé de ce dernier.

    -Bwahahaha. Regardez ce que le bon vent nous amène. Une belle gazelle et un roux. Allez je suis de bonne humeur, va voir ailleurs. Ouste.

    En terminant sa phrase il fait signe avec son revolver de déguerpir. Puis ses gars assis autour d’une table ronde montrent aussi leur arme. Ah ces hommes qui pensent que l’intimidation fonctionne sur tout le monde. Quand on a des principes faut savoir se mouiller. D’un geste lent est non menaçant Barbas sort une cigarette qu’il allume tranquillement. Pour le moment il n’a pas l’intention de bouger.

    -Range ton arme petit. Le bon vent n’apporte pas que des bonnes choses.
    -Tu acceptes finalement le job ?
    -Hein de quel job il parle le vieux ? Vous voulez nous piéger c’est ça ?


    L'intervention de Barbas est vu comme une acceptation de l'emploi. Puis, cette phrase du barman qui est pour le moins très mal interprétée aussi. Butch est assez surpris ce qui le force à reculer d’un pas. Ses hommes se lèvent tous prêt à dégainer. On peut dire qu’il a probablement des choses à se reprocher en tant qu’individu ce type.

    -J’accepte rien.
    -Ouais ouais. Et on me l’a fait pas ! Doit y avoir un code entre vous.
    -Patron, quand il a allumé sa clope, ça doit être un signal.
    -Ouais ! Bordel ! Fumez-moi ça les gars.

    Ah Hat island, il faut un rien pour que ça dégénère. Les premiers coups de feu raisonnent ce qui laisse place à la bagarre.


    Dernière édition par Barbas Wyatt le Mar 22 Oct - 19:23, édité 1 fois
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    Grabuge sur Hat Island

    Merde, j’aurais dû me méfier de ce mec. Ce n'était pas un petit caïd. Les gens d’ici devaient probablement tous savoir se battre comme jamais. Je me retrouvais maintenant avec un revolver sous le nez. Le gars voulait régler cette affaire dehors, mais c’était sans compter une âme charitable qui s’interposait entre mon ravisseur et la sortie de cet établissement. Sa venue avait empirée les choses, puisque maintenant, c’était plusieurs homme, sans doute les compagnons de ce Butch, qui sortaient leurs armes. Pour l’instant, la situation dégainerait, mais personne ne commençait à tirer. Le fameux Butch qui me menaçait m’avait désormais attrapé le cou avec son avant-bras. 

    Je ne sais pas qui était mon sauveur, mais dans son comportement, on sentait la sérénité. Il prenait même le temps d’allumer une cigarette. Soit il avait perdu la raison, soit il savait qu’il était bien plus fort qu’eux. Après son intervention, le barman lui causa. Il parlait d’un job où je ne sais quoi. À ce moment la situation s’envenima encore plus, puisque cette fois-ci les personnes assissent se levèrent de leurs chaises. Ça sentait le roussi non seulement pour moi, mais aussi pour l’homme qui s’interposait entre la sortie et le groupe armés. À ce moment, la situation s’envenima encore plus, puisque cette fois-ci, les personnes assissent se levèrent de leurs chaises. C’était la première fois que j’étais confrontée au bruit d’un coup de feu et à cette odeur de poudre. Pour me débarrasser de Butch, je lui mordais son avant-bras. Avant qu’il ne me lâche, j’avais pu voir du sang qui coulait. Je lui plantai presque aussi mon talon dans son pied et me réfugiais sous la table la plus proche en me tenant les mains sur les oreilles. Des larmes coulaient sur mes joues. Je paniquais et ne savais plus quoi faire. La peur de mourir m’envahissait et je tremblais de tout ce que je pouvais. Des impacts de balles fusaient dans tous les sens.

    Je prenais la mauvaise décision de voyager sous les tables comme pour rejoindre la sortie. Il allait de soi que j’allais être protégé dehors. Enfin pour un court instant. Des morceaux de verre brisés jonchaient le sol et mes mains étaient tailladées de tous les cotés. J’avais mal, mais il fallait que je sorte au plus vite de cet enfer. Une table se renversa et je me retrouvais protéger des différents coups de feu qui résonnaient dans la pièce. Je vis un homme au sol qui me regardait. Je retenais ma respiration et vis qu’il ne bougeait plus. Il tenait toujours serrer son arme, et je décidais de la prendre. Je ne savais pas comment ça fonctionné, mais au bluff cela pouvait toujours avoir son effet. Il ne me restait plus que quelques pas à faire et enfin à moi la liberté de cet endroit de malheur. Heureusement que cet homme m’avait sauvé, car grâce à lui, j’ai pu rejoindre la sortie. J’aurais voulu le remercier, mais ça aurait été stupide de rentrer dans cet enfer de nouveau.

    Je restais devant le saloon, comme il était écrit sur la porte. J’espérais voir sortir mon sauveur. Les minutes étaient interminables et les coups de feu se faisaient moins fréquents. J’avais presque envie de repousser les portes pour voir ce qui se passait à l’intérieur. Ma curiosité me poussait à savoir si les hommes de Butch étaient encore en vie et si surtout le cow-boy était lui aussi vivant ou non. Les portes battantes s’ouvrirent, et dans un élan, je pointais le revolver droit devant moi, comme pour tirer sur ce qui allait sortir. Mes mains tremblaient et je ne savais même pas où appuyer pour envoyer une balle.

      Un coup dans l’avant-bras de Butch pour décaler le canon. Le premier coup de feu passe à côté de Barbas. Ce dernier se déplace rapidement derrière le chef de la bande. Une bonne stratégie pour éviter de finir en passoire. La bande à lancer également quelques tir, mais décide de se calmer sur la gâchette. Molosse donne un coup de boule à son adversaire puis dégaine son revolver. Il tente un tir, mais cette fois c’est lui qui reçoit un coup sur l’avant-bras. Le coup de tête n’a pas sonné suffisamment son adversaire.

      -La laissée pas sortir !

      Les cowboys se dirigent vers la touriste. Barbas pousse son adversaire direct qui trébuche sur une chaise. Maintenant qu’il n’a plus de protection, il donne un coup de pied sur une table et se jette derrière le comptoir. La table tombe parfaitement entre la fille est les délinquants. Son esprit de protection est toujours présent. Les coups de feux s’enchaînent et la bande est forcée de se planquer aussi derrière du mobilier retourné. Certain on reçu des balles ce qui les a empêcher d’atteindre leur cible.

      Butch qui a fait tomber son arme au moment où il s’est fait pousser ne s’avoue pas vaincu. Il ramasse des verres sur une table et les lance sur la fuyarde.

      -Youhouu ! Tu vas où ma gazelle? Gambade pas trop hein.  


      Un vrai psychopathe. De son côté Barbas recharge son arme avec la cigarette au bec. Notre gars a vécu des tonnes de combat, alors il est calme pour le moment. Rien de potentiellement problématique d’après lui.  À ses côtés le barman recroquevillé dans un coin. Il n’a pas tellement peur, juste qu’il est en colère. Du matériel cassé encore aujourd’hui qu’il se dit.

      -À quoi tu joues ? Ta vu ce que t’as fait ?
      -J’ai défendu une fillette ?
      -Tu te fous de moi en plus !


      Barbas balance quelques tirs pour éviter que les autres suivent la jeune qui vient de sortir. Il a encore trois balles dans le barillet mais il préfère recharger tranquillement. Avec cette méthode, ses adversaires ne savent pas vraiment le moment où il recharge. Compter les coups est presque inutile.

      -Tu comptes détruire tout le saloon ? Finis en bon sang !
      -Ah tu sais. Ma spécialité c’est la protection. Je suis capable de tenir une position pendant des heures. J’ai des tonnes de munitions.
      -Y m’énerve y m’énerve.

      Le barman rouge de colère s’apprête à sortir une arme mais reçoit un mégot en pleine face. Assez surpris il s’arrête d’un coup. Barbas lui fait un simple non de la tête ce qui semble le dissuadé. Pendant son geste, une corde vient s’installer autour de son cou. Elle se serre rapidement.

      -Oh bingo ! Je l’ai eu.

      En calculant la position de notre homme, Butch a tenté un coup avec son lasso. Cela fonctionne à la première tentative. D’un geste de la main, il demande à deux de sortir choper la fuyarde. Les autres vont tous sauter sur le cowboy. Barbas sort rapidement son couteau et tranche la corde. Il ne la lâche pas pour autant et augmente la résistance. Le bandit tire fortement pour continuer son étranglement, mais finalement. Molosse se sert de cette force pour effectuer un bond et sortir de derrière le comptoir. Ils survolent tout le monde pour atterrir sur l’un des gars devant sortir. Il enchaîne avec une énorme claque de cowboy sur le deuxième qui finit directement au sol.
      Butch profite de ne pas être attaqué pour lancer une énorme droite. Elle touche en plein visage et fait tomber le roux deux mètres plus loin. Les portes du saloon se sont rapidement ouvertes pour le laisser passer. Il s’écrase à côté de la demoiselle en amenant une petite vague de poussière. Le rire du chef de la bande se fait entendre.

      Le protecteur se relève en tapotant ses vêtements. Son regard s’arrête rapidement sur cette demoiselle qui ne semble pas du tout dans son élément. Les fusillades, les bagarres et tout le tralala. Barbas lui offre un joli sourire en posant délicatement sa main sur le revolver pour l’abaisser.

      -Tu es sous ma protection. Tu risques rien. Enfin, tu risques juste une insolation à rester comme ça.

      Son chapeau bien enfoncé sur sa tête est retiré. Il le pose délicatement sur la demoiselle tout en souriant fier de son geste.  

      -Voilà, parfait.

      N'oublions pas que le combat n'est pas terminer. Molosse craque son cou est attend simplement la sorti des gars désormais.



      Dernière édition par Barbas Wyatt le Ven 25 Oct - 7:04, édité 1 fois
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      Grabuge sur Hat Island

      Après mon passage du côté tranquillité, je vis les portes du saloon s’ouvrir rapidement et vis mon sauveur s’écraser au sol à côté de moi. Puis de l’autre coté de ces portes battantes, un rire rauque et gras. Pas de doute, il s’était pris une beigne. Elle avait dû être assez costaud pour qu’il vole si facilement. Il se releva comme si de rien était et me regardait tout en baissant mon revolver. Il devait sentir la panique dans mon regard. Aucune situation que j’avais connue jusque-là me mettait aussi mal à l’aise. Tant bien que mal, il essayait de me rassurer par quelques paroles. Sous sa protection ? Ce n'était pas plus mal, il avait l’air de savoir maîtriser la gâchette facilement. À peine avais-je eu le temps de répondre qu’il me mit son chapeau sur la tête. Je devais avoir un look horrible, mais je n’étais pas à ça prêt pour qu’il me protège.

      -Merci mon sauveur ! Quel est votre nom ?

      Il était évident que c’était un moment peu propice à la causette. En effet de l’autre côté des portes une bande de gars voulait simplement en découdre. Un pour me faire la peau et les autres, pour blanchir leurs honneurs qui avaient été bafoués par un seul gars. Je ne savais pas trop quoi faire. D’un côté, je voulais m’enfuir pour sauver ma vie, mais d’un autre côté me trouver en présence de cet homme me rassurer. Je regardais mon revolver. Il fallait que je l’aide en tout cas. Il m’avait sauvé. Il était fort probable que ce soit lui qui m’est aidé durant ma fuite.

      -Dis-moi est-ce q….

      Trop tards pas le temps de demander comment se servir d’un revolver les gars étaient déjà dehors. Je ne pus m’empêcher d’émettre une sorte de cri strident qui ressemblait à l’égorgement d’une poule. Je relevais aussitôt mon revolver et le braquais devant moi, les jambes semies-fléchies. On dirait que j’allais poser un étron au sol et j’avais l’air ridicule. Mes jambes tremblaient et je ne savais toujours pas me servir d’un flingue.

      -Écoute ma Jolie viens avec moi et ton compagnon aura la vie sauve sinon, mes gars et moi, on vous crible de balles.

      L’affaire était assez tentante, mais je ne voulais pas me retrouver avec ces gars. J’avais une brève vision de leurs intentions quand on regardait leurs regards lubriques et ça ne me plaisait guère. De plus par pure éthique, je ne pouvais laisser mon compagnon du jour les affronter seuls. Je n’avais pas beaucoup de choix et pas beaucoup d’idées en tête quant à savoir quoi faire dans cette situation. Je baissais mon arme et allais en profiter pour user de mon charme. Ça pourrait laisser une ouverture au cow-boy. Je donnais mon revolver au cow-boy. Tous relevaient leurs armes et je ne perdais pas une seconde pour embrayer.

      -Doucement les gars, si vous me promettez d’être bien sage, on peut s’arranger.

      -Alors viens ma Jolie tout doux ! Et toi le cow-boy, tu bouges et vous êtes morts tous les deux compris ?

      Je profitais de la situation pour faire mon regard aguicheur et me dirigeais vers eux doucement tout en roulant du cul. Il n’y avait pas de doutes, c’était bien des hommes. Il ne fallait pas attendre longtemps avant de voir des filets de baves coulaient sur leurs mentons et les armes se baissaient doucement. Il me restait que quelques mètres à parcourir et j’espérais au plus profond de moi que le cow-boy réagirait rapidement et ferait bien son boulot de protecteur. Sinon je me retrouverais encore une fois en mauvaise posture et la situation serait bien plus complexe.

        Mais qu’est-ce qu’elle est en train de faire ? À quoi elle joue ? Sans doute se dit-elle que leurs chances de victoire sont trop minces, autant abandonner… Autant se sacrifier pour ne pas attirer de problème au sauveur. C’est la première chose qui passe par la tête de notre homme. Mais têtu comme il est, hors de question de lâcher le morceau. On ne le surnomme pas molosse pour rien. Les autres jouent les caniches et marchent derrière l’aguicheuse. Il y a une différence certaine entre eu et lui. Eux partent sur la droite du saloon et lui sur la gauche. Laissant croire à l’abandon pour mieux revenir.

        D’ailleurs, ces gars sont toujours sur leur garde, impossible de revenir à la charge aussi rapidement. Barbas contourne le saloon et disparaît à leurs yeux. Alice semble abandonner. Mais une chose est certaine, notre homme n’est pas un menteur. S’il a dit qu’elle est sous sa protection, c’est qu’elle l’est ! Après avoir contourné le bâtiment et longé quelques autres, il revient à la charge. Un bon chassé sur les côtes d’un pour faire son entrée en scène. Celui qui reçoit le coup est envoyé quelques mètres plus loin.

        Les autres bien que surpris, tentent de reprendre en main leur revolver. Mais c’est du corps-à-corps auquel ils ont droit. Des coups lourds d’un molosse sur ces caniches qui se font littéralement écrasés. Il ne reste debout que le fameux leader qui a passé son bras autour de la demoiselle. Celui-ci a une arme en main qu’il pointe sur la tempe de celle qu’il colle.

        -Je sais pas pourquoi, mais je savais que tu reviendrais. Et le plus fort dans tout ça, tu sais c’est quoi ? Tu veux savoir comment je l’ai su hein ?


        Barbas reprend sa respiration après l’effort qu’il vient de réaliser. Les paroles de ce type ne sont pas tellement pris en considération. Il sait que le plus dur reste à faire alors autant se concentrer. L’autre pense avoir la victoire en main et fanfaronne.

        -Les yeux ! Ouais ouais je sais. On dit que les roux ont pas d’âme. Mais tu sais ce qu’on dit aussi, que les yeux sont le reflet de l’âme. Alors qui croire ? Je me suis posé la question.

        Il tapote son revolver sur sa tête lors de sa réflexion avant de reprendre sérieusement. Enfin, plus ou moins sérieux, il est toujours à la limite de la folie dans sa gestuel plus ou moins exagérer. Des bras qui bouge, le regard perçant sur tout ce qui bouge. Il en vient même à baisser légèrement d’un ton comme pour dire un secret.

        -Et bien figure toi que j’ai compris. Lorsque je t’ai vu partir, j’ai vu dans ton regard la flamme de ton âme. Elle vacillait pleine d’énergie, loin de l’idée d’abandon. Alors moi, hein ! Malin, j’me suis dit que j’vais coller la gazelle. Et je vois toujours dans tes yeux cette flamme entourer d’un calme inexplicable. Oh non mon roux, tu l’auras pas.


        Il termine en léchant la demoiselle au niveau de la joue. Répugnant. Mais certainement son dernier mouvement ! Cela crée une ouverture pour le molosse qui balance son couteau. Un magnifique lancé qui vient finir dans l’avant-bras du type. La douleur lui fait relâcher le revolver. Alice en profite pour se sortir de l’emprise devenue bien légère. Tout va trop vite, Barbas se rapproche pour donner un chasser, mais l’adversaire réussit à esquiver de justesse. Il retire le couteau de son avant-bras et s’en sert pour lancer des attaques.

        Notre homme réussis à saisir le bras virulent. Un coup d’boule est donné et cette fois, il est assez puissant pour sonner le sonner légèrement. Butch a un genou au sol, mais il est déjà prêt à revenir à la charge. Juste que son envie et ses intentions sont stoppé sec par un seul bruit. Un petit « clic » dû à l’armement d’une arme.

        -Lève tes paluches.


        La victoire est finalement là. Butch semble chercher une solution en regardant partout au sol, mais à par de la poussière, il n’aura rien.

        -Le combat est terminé. Un mouvement peut t’envoyer dans l’autre monde. Un seul. Mais tu sais quoi. T’es un cowboy comme moi. Le combat faut croire que c’est dans notre peau. J’vais pas lâcher le chien de mon revolver. T’auras pas la peau troué.


        Des paroles qui semble donner de l’air à ce vaincu. Inconsciemment, il avait arrêté de respirer en attendant son sort. Maintenant ses oreilles sont grandes ouvertes. Il sait que dans cette situation c’est la meilleure réponse qui risque de lui sauver la vie. Les beaux parleurs attendent toujours une certaine réponse.

        -La rédemption, tu connais ? Tenter de racheter ses erreurs en se réformant. Développer une certaine morale, un certain code de l’honneur. J’étais qu’un molosse qui mordait tout ce qui bouge. Aujourd’hui je suis un homme combler avec une stabilité. Je te laisse en vie. Ne me fais pas regretter ce choix. La vie est déjà trop courte, me force pas à te la raccourcir. Allez file.

        Cette fois s'est réellement terminée. Butch se relève et part avec ses hommes dans un silence d'église. Leur démarche est assez compliquée, on sent qu’ils ont du mal à se déplacer, qu’ils ont reçu une bonne correction. Barbas quant à lui tient parfaitement debout. Juste un coup-de-poing assez violent lui fait mal. Mais bon, il a la chance d’avoir un médecin à la maison. Avant de partir il regarde cette demoiselle.

        -Je sais pas trop ce que tu comptes faire sur notre île, mais tu devrais t’habiller à la façon locale. Sinon tu risques de te faire bousculer plus souvent que tu le crois. ‘fin, tu fais ce que tu veux.. Bon, je vais passer à la maison. Tu veux venir ?


        Après avoir lancé sa phrase, il se dit que la façon dont il balance son invitation peut être mal interprété. Après tout, il ne connaît pas cette demoiselle alors autant effacer toute ambiguïté possible. Il lève sa main pour montrer sa bague de mariage.

        -T’inquiètes pas, j’ai déjà une femme dans ma vie. Puis avec quatre enfants, c’est un peu la guerre à la maison.
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