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Au voleur ! Au voleur ! Ah non ... c'est moi le voleur. [=> Barbas Wyatt]

Cette histoire se passe quelques semaines avant le départ forcé d'Edward de son île natale. Son affaire florissante avec son frère marchait assez bien et ils enchaînaient des profits plutôt intéressants. Poussé par sa réussite de ses derniers jours, le jeune homme allait avoir une idée.

Il existait, sur les mers du sud, un lieu de débauche où l'argent et la chance coulait à flot, l'île de la veine. Le lieu idéal pour trouver un pigeon afin de faire une arnaque qui serait sans doute bien plus fructifiante qu'au moins dix des shows d'Alaaric. Bon, la marine était présente sur l'île et il fallait donc redoubler de vigilance pour ne pas se faire avoir mais c'était jouable. Le jeune homme aux yeux rouges n'avait aucun casier judiciaire connu et il y avait fort à parier que très peu de gens s'intéresseraient à un parfait inconnu tel que lui.

Bien sûr, ce n'était pas non plus improbable et il fallait prévoir une fuite rapide. L'usage d'un bateau personnel serait donc fortement recommandé pour ne pas être bloqué sur place après le méfait. C'est donc avec cet acquis que notre arnaqueur favori alla se procurer une modeste coque de noix dans le petit port de pèche au côtes de l'île. C'est d'ailleurs avec ce même petit navire -Et pas la marque de thon en boite ... qu'est-ce qu'on se marre- qu'il allait s'enfuir par la suite.

Bref, je m'égare. Après des au revoir déchirant, le jeune homme allait enfin prendre le large, son plan bien en tête. Sous la douceur d'un petit vent calme et d'un soleil agréable, il continuait de se répéter sans cesse les étapes. Il fallait qu'il trouve la victime parfaite puis un complice qui ne serait même pas au courant du plan par un petit tour de manipulation. Mais je ne vais pas en dire plus pour le moment, ça serait gâcher la surprise !

Une fois accosté et en règle, le jeune homme allait tranquillement faire le tour des rues principales de cet endroit. Visiblement, le niveau de vie était bien plus haut ici que dans son patelin. Les maisons étaient pour la plupart assez grandes et luxueuses. Il y avait quelques commerces visiblement très bien fréquentés les routes étaient même pavées ! Ils en avaient de la chance ! Un jour prochain, Edward serait également capable de vivre dans un confort au moins égal, il se le jurait ! Et pour se faire, il fallait maintenant trouver la victime idéale.

Pour cela, il faudrait donc se renseigner sur quelqu'un d'assez mal réputé pour qu'une plainte pour vol de sa part ne soit pas trop prise au sérieux. Un petit escroc sans envergure en somme. Assez grand pour ne pas être crédible, mais assez petit pour ne pas être encore sous les verrous. Le plus simple pour ceci était encore de faire appel à un être de cette ville qui pourrait le renseigner ou même mieux, l'aider à créer un coup monté.

Ce fût assez dur de trouver une personne de ce style mais au bout de quelques jours, ce fût enfin chose faite. Il avait trouvé quelqu'un de lui donner un nom et qui acceptait même de fournir une copie d'un bijou, un collier, que la future victime avait, pour faire croire un vol de sa part afin d'ensuite récupérer le vrai. Astucieux pas vrai ? Bon, même si un pourcentage était demandé de la part du complice, nommé d'ailleurs Arthur, qui était de base un pick-pocket.

Enfin, une fois ce partenaire trouvé, il fallait maintenant mettre en scène les choses et il avait donc été décidé que le vol serait simulé sur une des rues principales minutieusement choisie. Il existait en effet sur cette zone précise un petit chemin aisé à prendre où le présumé voleur pourrait s'enfuir assez facilement sans trop de risque de se faire repérer. D'autant plus que Edward ferait semblait d'être suffisamment en état de choc pour lui laisser le temps de prendre la poudre d'escampette. Avec un plan aussi parfait, autant dire que le duo avait une chance de réussite assez conséquente a mon avis.

Le jour J, Edward décida donc de se promener, le collier factice sur le cou, pendant une certaine partie de l'après-midi. Le tout pour faire d'autant plus vrai. Les gens parlaient, riaient, déambulaient en étant très détendu. C'était parfait.

Soudain, un coup d'épaule à l'arrière de sa tête allait être prodigué qui servait de diversion pour le futur chapardage. Faisant semblant de s'excuser, Arthur continua ensuite sa marche assez rapide alors qu'au bout d'une dizaine de secondes, l'homme aux yeux rouges allait commencer à paniquer dans tout les sens.

"- Au voleur ! Il m'a prit mon collier ! "


Il jouait bien en plus le petit jeune. Il pointait du doigt, commençait à courir de manière rapide dans le sens de marche de son complice pour s'arrêter et jeter son regard de partout.

"- Il est où cet enflure ?! "

Il espérait attirer l'aide d'une âme charitable qui pourrait l'aider à "récupérer" son bien. Il existait des tas de chevaliers blancs dans les citoyens lambda et cette ville ne dérogeait pas à la règle. Le filet était tendu, il ne restait plus q'une prise vienne s'engouffrer dedans désormais. Et si personne ne venait l'aider, et bien on pourrait perdre foi en l'humanité du coup.
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- Partir jusqu’à South Blue pour une fiole de chance. Résultat ? Boutique fermée !

Barbas commence à se plaindre parce que venir de north blue juste pour une fiole ce n’est pas rien. Mais en plus de cela, arrivé devant une boutique fermée, c’est le comble. Sa femme lui tient le bras et ils ont une bonne allure de deux amoureux. Pour ce qui est de leurs tenues, elles sont très certainement bien visibles comparer aux autres civils. Eux ont des habits de cowboys avec bien entendu le chapeau sur la tête.

-Je te rappel que c’est toi qui a cédé à son caprice. Léo a dix-huit ans maintenant. Laisse notre fils se débrouiller seul. Déjà qu’il sort presque jamais. Si en plus on lui ramène tout ce qu’il veut à la maison.

-Si sa science peut nous aider à remettre de l’ordre à Hat Island… J’irais jusqu’à l’île des hommes poissons.


-Des hommes poissons ? C’est des histoires, ça existe pas.

-Bon, on va pas s’énerver pour rien. Ce genre de chose arrive.



Ils sont quand même tout deux assez irrité. Alors durant plusieurs pas, ils marchent en silence. Toujours collé l’un à l’autre, leur regard de touriste se promène un peu partout. La structure de la ville n’a rien à voir à ce qu’ils ont chez eux. Tant de pierre, tant d’habitation au mètre carré. Les grands espaces ce n’est pas trop leur truc. D’ailleurs notre couple ce dit que c’est une des raisons qui fait qu’il y a pas mal d’obèse ici. Le manque de marche, d’activité.

- Au voleur ! Il m'a pris mon collier !

Quelqu’un vient mettre un terme à la bonne humeur commune de la rue. Une voix s’élève au-dessus de tous et ce n’est certainement pas pour qu’on l’ignore. Un homme en costume se met à courir et passe juste devant notre duo de spectateur.

-Chéri, tu as vu le voleur ?

Elle questionne logiquement son époux qui a un très bon sens de l’observation. Son emploi de garde du corps ou gardien lui a donné des habitudes. Parmi elle, il y a le fait de regarder un peu tout ce qu’il y a au alentour.

-Rien de vraiment anormal. Si c’est un pickpocket, il ne laissera rien paraître.

-Un pickpocket ?


Faut dire qu'à Hat Island ce genre de voleur n’existe pas. Donc Barbas lui explique rapidement la signification de ce terme. Sa femme réfléchit quelques instants, mais il n’en faut pas plus pour comprendre. Comprendre que la réflexion ne va pas être une bonne chose pour notre cowboy.

-Tu veux qu’on intervienne ?

-On est juste des touristes ici. Contrairement à chez nous, ici ce ne sont pas les civils qui attrapent les criminels. La marine se charge de ce genre de chose. Ou des chasseurs de primes dans certains cas.

-On intervient !

-Et c’est reparti.


Barbas lève les yeux au ciel puis se met à suivre sa femme qui lui a lâché le bras. Celle-là déteste les criminels. Si elle pouvait tous les coffrer à elle seule, elle ne se gênerais pas. Toujours dans ses élans, elle tire la langue à son époux en lui disant comme d’habitude.

-Laisse moi faire. Tu n’auras qu’à me protéger ♥


Le duo arrive au niveau de la victime. Naomi en première ligne toute soucieuse avec son mari juste derrière qui semble faire une corvée. Il a la même tête que ces hommes forçaient d’accompagner leur copine faire du shopping. La vraie galère, mais faut quand même le faire. Et personne ne viendra le sortir de ce bourbier.

-Salut, on était juste à côté avec mon époux. On ta entendu vociféré, donc on s’est dit qu’on pourrait peut-être t’aider. Est-ce que quelqu’un t’as bousculer ? Ou une personne était proche de toi dans une file d’attente. As-tu des éléments, même mineur pour retrouver le voleur.

Elle parle avec des on comme si Barbas était partant. Mais bon, ce détail reste dans le couple. Bien entendu face au gens il soutiendra sa femme sans la moindre hésitation. Pour le moment, il la laisse faire. D’ailleurs, il se dit que la probabilité de retrouver le voleur est proche de zéro. Qui pourrait retrouver un pickpocket honnêtement ?
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Le plan marchait comme sur des roulettes, clairement. Alors qu'Edward s'adonnait à sa petite mise en scène, les spectateurs semblaient vraiment horrifiés. C'était clairement que ces citadins n'avaient pas l'habitude des comportements douteux. C'était aussi un critère de sélection de cette île. Elle était tellement calme avait ses rues droites et identiques, à la limite de la perfection, qu'il était simple de voir que petit à petit, seuls des couards pouvaient en être les résidents. Mais non, c'est pas un raccourci discriminatoire rhooo ... Surtout que pour le coup, c'était plutôt en accord avec la réalité.

Enfin bref, au milieu de tout ses lâches tétanisés, un couple semblait se démarquer. La femme surtout. Elle venait d'un pas assuré vers la victime présumé, déclarant son désir de venir en aide. C'était parfait ! Edward tenait ses complices ! Quel dommage quand même, car ils avaient l'air tout à fait sympathique. Mais bon tant pis. Les affaires sont les affaires comme on dit.

Gardant sa mine désemparée, le jeune homme allait prendre sa tête dans ses mains, comme pour tenter de se reprendre mais en divaguant toujours quelques instants.

"- C'était un homme ... Enfin je crois ... "

Regardant ses sauveurs, il allait gesticuler de la manière la plus naturel du monde, saccadant son rythme de parole avec un souffle de panique.

"- C'est arrivé si vite ! Je n'ai pas eu le temps de voir son visage ... "

Se recentrant, il fallait qu'il donne des informations suffisamment troubles pour paraître réaliste, mais assez précises pour que même des bras cassés aient un début de piste. C'était un exercice très compliqué à mettre en oeuvre. Tout devait être parfait, le regard à la fois confus mais essayant de se remettre, les gestes très précis d'un homme lambda qui venait de se faire voler et même la voix légèrement tremblotante de la victime. Rien ne devait être laissé au hasard.

Le cerveau de l'homme aux yeux rouges était en train de bouillir. Il devait se rejouer la scène dans la tête encore et encore pour trouver des éléments à fournir jusqu'à enfin avoir le déclic.

"- Sa voix ! J'ai entendu sa voix ! C'était un homme adulte, j'en suis certain ! Et vu que c'est son épaule qui m'a frapper à la tête, il devait très certainement être d'une certaine taille ! Enfin peut-être ... Ah ! Désolé, c'est confus dans mon esprit ! "

Il méritait un oscar notre petit. Un as, on y croirait presque. En tout cas, c'était ce que l'attroupement qui se faisait autour du trio laissait clairement présager. La plupart en allait de leurs théories fumeuses sur la jeunesse perdue en plaignant notre arnaqueur, c'était assez chiant en vrai. mais cela était en même temps très encourageant. Il est bien connu que l'effet de foule était parfait pour rajouter du crédit à une histoire, surtout si cette dernière met en scène quelqu'un à plaindre.

Regardant la jeune femme qui semblait à priori bien plus prendre cette histoire à cœur que son compagnon, il allait la prendre à part, comme pour leur donner un boost et les convaincre de mener l'enquête.

"- En tout cas, je vous remercie vraiment de vouloir m'aider ! Cela peut paraître bête, mais je tiens beaucoup à ce collier ... "

Il ne manquait que les violons et tout serait parfait. Ou une petite larme mais bon, c'était vraiment difficile à faire couler alors il valait mieux s'abstenir. Puis en faire trop serait sans doute une erreur à éviter. On était après tout potentiellement en face de personnes travaillant comme détective ou autre qui ne se laisserait pas berner en face de quelqu'un de trop misérable pour un simple collier. La simplicité de la plaidoirie d'Edward était clairement la meilleure solution. De mon point de vue en tout cas. Il restait plus qu'à voir si ça prenait maintenant. Surtout que notre collègue narrateur ne semble pas être trop chaud pour retrouver un pickpocket de prime à bord !
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Comme prévu, comment trouver ce pickpocket avec si peu d’élément. Une taille approximative ainsi que le sexe. C’est vraiment sans espoir. Barbas n’a qu’une envie, trouver un moyen pour avoir une fiole de chance. Le reste il s’en fiche royalement. Cette situation n’a ni queue ni tête. Mais sa femme est littéralement captivée par cette victime. Bon, il est vrai que la perte du collier l’a assez bouleversé, mais que faire réellement ? Toujours prête à se lancer dans l’aventure, Blanche demande à son mari de regarder s’il n’y a pas un homme ressemblant à cette description dans les environs.

Ce n’est pas vraiment le moment de l’arrêter dans sa bonne action de la journée. Alors il s’exécute sans dire un mot. Son regard balais rapidement les environs, mais à quoi bon. Les personnes qui remplissent les critères ne sont pas si rares. Et encore, son regard s'est simplement limité à quelques pâtées de maison des alentours. Décidément, ce n’est pas qu’il souhaite annihiler toute espoir, mais pour le moment, il n’a pas vraiment le choix. Cela lui fait presque mal au cœur de devoir dire cela, mais il n’y a que la vérité qui compte.

-Je suis navré de devoir te le dire. Mais ton collier s’est évaporé. On est en pleine rue. Le temps de réagir a été plutôt lent. Le voleur se trouve probablement dans des rues bien plus éloigné. Puis, il n’est pas rare que les voleurs ont des complices à qui refiler la marchandise. Donc, on se retrouve à chercher un type qu’on ne connaît pas avec une taille approximative. Les personnes qui remplissent ce critère juste dans cette rue sont au nombre de trois. Si on rajoute celle adjacente cela monte. Bref, on va pas s’en sortir. Désolé mon brave, mais la seule chose que je peux te conseiller, c’est de t’en référer aux autorités locales.


Voilà c’est dit. Il le tapote à l’épaule pour montrer qu’il compatit tandis que sa femme est légèrement triste. Si seulement elle pouvait lui choper ce voleur, ça lui ferai un bien fou. Déjà pour le principe, ensuite parce qu’elle rage quand même d’avoir fait ce voyage pour rien. Boutique fermée bon sang ! Elle ne dit pas un mot. Tout comme le fait que son mari ne l’a contredit pas, elle fait de même. De plus, elle sait pertinemment qu’il a raison.

-Si tu as besoin d'aide tu nous trouveras probablement à l'auberge de la vraie chance.

Elle ne lâche pas l'affaire, aussi têtue que son mari. Toujours prête à se remettre à la chasse de criminels. Le duo reprend finalement leur route. Sans compter la boutique de chance, il doit bien y avoir quelque chose d'autre d'intéressant dans cette ville.
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Humm ... Edward n'avait pas trop anticipé ça. Bien que le binôme semblait être déterminé à l'aider, ils abandonnèrent assez vite. Il y avait trop de gens qui ressemblaient au voleur. C'était ma foi vrai. Un peu dommage car l'arnaqueur avait prévu tout un tas de pirouettes pour les mener sur la piste qu'il voulaient qu'ils suivent. Une information n'allait cependant pas passer dans l'oreille d'un sourd. Ils proposaient de les retrouver dans une auberge si par hasard il trouvait une piste. C'était une véritable aubaine ! Ce petit changement de données facilitait énormément les choses ! Si ce n'avait pas été dans le but de les pigeonner, il les auraient limite invité à dîner pour les remercier.

"- Merci beaucoup, je vais voir dans mon coin dans ce cas. Si par hasard je trouve quelque chose, je n'hésiterais pas à venir vous voir. Vous êtes vraiment des gens bien. "

Après cette petite phrase, chacun repartit de son côté. C'était vraiment cool car du coup, il aurait le temps de mieux étudier la configuration du leu où le vrai collier était entreposé et prévoir un scénario qui le ferait bien passer pour le gentil en récupérant cet objet.

En réfléchissant bien, il commençait à avoir une petite idée. Les cowboys avaient bien parler de marines ? Vu que le revendeur en question était rechercher par la marine, il pouvait faire croire à une descente de la marine non ? Et ça augmenterait en plus salement le butin non ? Mais c'était plus difficile à mettre en place du coup. Hum ... comme le duo n'avait pas vu Arthur, il pouvait refaire appel à lui et lui demander de se faire passer pour un marine ... Mais un seul marine pour une descente, c'est assez peu. Il faudrait avoir au moins deux personnes en justifiant que c'était pour une perquisition de base et faire en sorte que cela vire à l'affrontement ... Ouais ! Ça pouvait le faire !

Pour le moment, il allait donc rejoindre son complice au lieu prévu et lui soumettre le nouveau plan et ça serait déjà bien.

"- Les choses ont changées. Je compte sur toi pour venir aux alentours de dix-huit heures chez l'autre baltringue. Il faudrait que tu te ramènes habillé en marine et que tu prétende que c'est une perquisition de base. Il faudra que tu ramène un gars de confiance avec toi pour que ça paraisse crédible. Fais-moi confiance et vous serez tout les deux bien plus grassement payés que prévu. On va récupérer toute sa marchandise en faisant passer ça pour une saisie et voila. Je vais ramener les deux pigeons que j'ai trouvé de mon côté au cas où s'il doit y avoir baston et comme ça, ça rendra les choses bien plus crédible. "


Bien sûr, il faudrait voir les détails sur place, comme prévoir que le mec nierait mais bon, avec la fausse agression et le collier sur place, cela devrait être simple de l'incriminer. Tout se mettait en place et ce qui devait être une petite arnaque devenait clairement un casse des plus malicieux. Edward avait de quoi être fier pour le coup. Et avec tout ça, il gagnerait clairement de quoi se mettre bien pour un certain temps. Ou bien il échangerait le magot contre un vrai bateau pour avoir un semblant d'endroit fixe ou dormir ou autre. Dans tout les cas, ça serait cool.

Enfin bref, ces détails enfin réglés, il n'avait plus qu'à attendre quelques heures histoires que l'attente soit crédible avant d'aller voir ses sauveurs du jour. Il se cala juste dans un endroit tranquille au niveau du port, dans un lieu qu'il avait repéré où il n'y avait que très peu de passage, afin de se détendre un peu.

Une fois l'attente finie, il se mit dans en route pour l'auberge de la vraie chance qu'il rejoint au bout de quelques minutes de marche. Par chance, il trouva ses amis dans la salle principale. C'est donc avec le sourire qu'il alla les voir.

"- Vous voila ! J'ai trop de chance ! La marine a entendu parlé d'un revendeur habitué de ce genre de coup vers la zone portuaire ! Ils veulent le perquisitionner à dix-huit heures pour enquêter et veulent que je vienne avec eux pour identifier hypothétiquement le coupable. "


Se grattant un peu le cou avant de reprendre, comme pour simuler une petite honte, le jeune homme allait reprendre.

"- J'aimerais si possible que vous veniez ... Vous étiez proche quand c'est arrivé et je préfère que vous soyez là au cas où, je me sentirais mieux ... "


C'était assez enfantin comme comportement mais bon, c'était naturel pour quelqu'un qui venait de se faire agresseur de vouloir la présence de personnes de confiance pour confronter d'éventuels coupables de tout ça. En espérant qu'ils accepteraient, Edward ne pouvait plus qu'attendre. Dans le pire des cas, il aurait encore la marge de trouver un autre stratagème mais il aimait bien celui-là et comptait donc sur ce couple. Enfin bref, l'heure du verdict était arrivé dans tout les cas.
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Pourquoi a-t-il besoin de leur présence si la marine est présente ? Une question qui vient logiquement titiller les méninges de Barbas. Faut dire que sa méfiance envers les étrangers est normale. Tous les intrus qui sont arrivés sur son île natale étaient des fauteurs de troubles. Lui s’est promis de ne plus laisser ce préjugé dicter sa conduite. Sans doute qu’il se pose bien trop de question. Sa femme, quant à elle est ravi d’apprendre la nouvelle. Elle se lève directement de leur table. Une double joie parce qu’ils étaient en train de faire une partie de carte. La venue de la victime lui évite une violente défaite vu sa main.

-On y va maintenant ? Je suis prête et en même temps ravie d’apprendre cette nouvelle.

Le regard de Barbas traîne un peu sur la victime. Cela laisse un blanc qui change légèrement l’atmosphère. Une clope en bouche, il regarde rapidement ses cartes en main avant de les jeter sur la table.

-Pss. Je suis sûr que j’allais gagner celle-là. T’avais quoi comme carte ?
-Oh, pas grand-chose. On peut dire que la chance est de mon côté.
-Mouais.. C’est sans doute cette île étrange qui fait tout ça. La chance semble aller et venir de façon incompréhensible.
-T’es parano
-Hum…

Le simple fait d’avoir dit qu’il est parano pour rire est assez mal pris. Même sur le ton de l’humour il y a des choses qui ne se disent pas surtout en public. Blanche comprend vite qu’elle a parlé trop vite. Alors elle fait un simple sourire gêner pour montrer qu’elle a compris. Son mari ne relèvera rien. Il ne dira absolument rien en public. Surtout qu’il a bien compris que l’intention n’était absolument pas mauvaise.

-On ne connaît pas la dangerosité du voleur. Il fait peut-être parti d’un groupe, d’une mafia ou  on ne sait quoi. Laisse nous le temps de nous préparer.
-On arrive dans dix minutes.


Le couple se retire à l’étage. Leur chambre est la numéro deux. Une fois à l’intérieur on voit qu’elle ne comporte pas grand-chose. Il y a juste un lit qui est fait, au sol une valise.

-Chérie, tu penses que ça va être violent ?

Tout en discutant, ils se préparent. Blanche vérifie son fusil, ses munitions ainsi que ses cordes. Pour ce qui est de Barbas, il est déjà équipé de son couteau et revolver. Alors il s’allonge tranquillement en croisant les bras derrière sa tête. Son chapeau est juste à côté de lui. La clope toujours au coin de bouche, il réfléchit.

-J’en sais rien. De toute façon, il y a la marine de présent. On aura rien à faire. Puis si on est pris pour cible, on fera comme d’habitude.
-Peu importe où on va y a toujours des criminels. Franchement, j’en ai marre. Les gens n'ont pas d’honneur.
-La vie est bien trop complexe pour être simplifié en crime ou non. Qu’est-ce qu’un crime ? L’enfant qui vole une pomme pour ne pas mourir de faim. Ou celui qui affame les enfants légalement ?


Elle s’arrête de ranger ses munitions pour le regarder.


-Je connais très bien la complexité des affaires. Même si tu pars dans un extrême. On pourrait parler des personnes forçait, ou ceux qui sont dans une atmosphère qui les pousse au mal. Mais on retrouve toujours l’honneur mon cœur. Si les personnes choisissent la voie de la droiture, il y aura bien moins de problèmes. Le riche n’affamerait pas le pauvre. Le vulnérable ne cédera pas à la facilité et sera ferme dans ses convictions.
-Je suis d’accord avec toi. Certains comportements me répugnent comme se faire vider un crachoir sur la tête.
-Beurk... Allez, au boulot.

Elle charge son fusil d’une main ce qui fait légèrement sourire son mari. Ce dernier remet son chapeau avant de la suivre. Ils descendent les escaliers près à partir dans cette nouvelle aventure. La victime les attendait patiemment. C’est donc un petit trio qui quitte l’auberge de la vraie chance. Direction le lieu de la perquisition. Barbas marche comme d’habitude, toujours avachi comme un bandit. Sa femme contrairement à lui à le dos bien plus droit et sa démarche est bien plus élégante.

Ils sont désormais dans la zone portuaire. Le vent de la mer, le bruit des vagues, les mouettes qui font leur vacarme. Un peu trop proche de l’eau pour être sincère. La victime semble savoir où il va donc ils le suivent simplement. D’ailleurs, les maisons sont de plus en plus différentes. Ils s’éloignent un peut du port et de son boucan quotidien pour laisser place à des demeures un peu plus grande. Barbas siffle un coup pour montrer son étonnement tout en levant légèrement son chapeau.


Dernière édition par Barbas Wyatt le Dim 22 Déc 2019, 16:55, édité 1 fois
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C'était parfait tout ça ! Il aurait pu être logique qu'ils soient moins chauds pour faire la petite descente sur le présumé voleur mais il n'en était rien. Totalement volontaire et déterminée, la jeune homme se leva pour proposer de partir directement. Après une pseudo-dispute avec son époux, ils partirent tout les eux dans leur chambre pour récupérer des armes et de l'équipement au cas où ça se passait mal. C'était vraiment les meilleurs candidats possibles. Ils semblaient déjà être prêt au combat, alors autant dire que cela serait du gâteau de provoquer un affrontement avec le revendeur si le besoin s'en faisait ressentir. Bon, ils en sortiraient sans doute en vie du coup mais c'était tant mieux.

Malgré ses intentions souvent douteuses, Edward n'aspirait pas au meurtre. Il n'avait même jamais prit de vie, cette dernière étant sacrée à ses yeux. Il était simple de se dire que les gens qu'il dépouillait finissaient toujours par s'en sortir mais les priver de leurs vies, c'était hors de question. Sans doute car au fond il savait que les gens vivaient sans rien demander, même les riches, il n'avait clairement pas assez de haine pour envisager ce genre de choses. Dans le pire des cas, il y aurait des blessés et ça serait suffisant. Pour tout dire, l'arnaqueur aux yeux rouges ne se voyait tuer que dans un seul cas, celui où quelqu'un serait un obstacle direct à son rêve. Personne d'autre. Et oui, comme quoi, certains diraient qu'il était un mauvais gars, mais ce n'était pas quelqu'un de dangereux. C'est en cela que j'aime à dire que c'était un bon bougre au final. Ambitieux, égoïste et manipulateur, mais pas dépourvu de raison ou de sens de la mesure.

Enfin bref, désolé de cet aparté. Une fois que ses amis de fortune furent de retour, notre jeune homme n'eu qu'une seule question.

"- On est partis ? "

Une fois s'en être assuré, par politesse, il allait encore rajouter une petite chose avant de vraiment partir, pour faire plus vrai.

"- Et encore désolé de vous déranger et de tout ça ... "

Il avait quand même le talent pour se faire passer pour un pauvre biquet quand même. C'était presque triste ! Je pleurerait presque si j'avais encore mes canaux lacrymaux mais bref ! Le trajet se fût donc avec une certaine tension. Il devait se préparer à se confronter à l'homme qui l'avait presque traumatisé après tout ! Et qui en plus avait volé le collier de son défunt père mort à la guerre ! ... Oui, désolé, j'aime être dramatique.

Lorsqu'ils arrivèrent sur place, la nuit commençait un peu à tomber. L'odeur de la mer et du poisson couvrait pas mal cette zone portuaire et le côté un peu malfamé de ce quartier cassait pas mal avec le reste de l'île. C'était vraiment le lieu idéal.

A dix-huit heures tapantes, Arthur arriva bien déguisé en uniforme standard de la marine avec une autre personne qui l'accompagnait, sans doute un comparse à lui. Il travaillait bien ce mec, il faudrait peut-être songer à vraiment lui donner sa paye après tout. En plus, c'était un uniforme de sergent qu'il avait réussit à obtenir, c'était pas n'importe quoi ! Et après avoir fait un rapide salut, il allait commençait l'opération de manière très professionnelle sous l’œil stricte de son second et celui attiré de l'assistance à qui il ordonna de rester un peu en arrière pendant l'intervention.

"- Sergent Norton de la marine ! Ouvrez ! "

C'était bien vu, il avait même prit le nom du vrai sergent en charge sur cette île ! Qu'on donne un cookie à cet homme ! La porte s'ouvrit. C'était le début de quelque chose ... Que je laisse mon collègue vous raconter. Je prendrais la suite après !

HRP:
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Comme prévues, les autorités locales vont faire leur travail. D’ailleurs, ils le font plutôt bien.. Mais la simple vue de l’uniforme de la marine fige Barbas. Son traumatisme n’est toujours pas parti. Ces soldats responsables de la mort de son grand frère. Ces soldats responsables de beaucoup de drame sur son île. Oh, il sait pertinemment que ce pauvre sergent n’a rien à voir avec son histoire. Il a fait la part des choses il y a un certain moment déjà. Mais un traumatisme ne part pas si facilement. Personne ne semble se rendre compte de son état. Seule sa femme, qui le connaît par cœur, réagit. Elle lui prend le bras comme à son habitude. Un simple sourire suffit à l’apaiser.

Un homme fini par ouvrir la porte. Un homme d’une taille supérieur à tous ceux présent. Le lien fait entre la description du voleur et lui semble concorder. Mais ce n’est qu’un détail pour le moment. Son visage est plutôt sévère, le crâne rasé, une boucle d’oreille ainsi qu’une cicatrice sur la joue.

- Que puis-je pour vous sergent ?
-J’ai un mandat. On nous a signalé que de nombreux objet voler était en votre possession. Nous allons donc procéder à une légère fouille.

L’homme semble légèrement surpris. Il ouvre grand sa porte pour laisser entrer ces soldats. Ils ne lui ont pas laissé le temps de lire le manda en lui montrant rapidement une feuille. Pour le moment, tout se passe bien. Tout le monde semble pouvoir accéder à la demeure. L’homme se montre même très accueillant.

-Entre donc. Je n’ai absolument rien a caché. Je suppose que ces trois individus sont les victimes qui m’accusent.

Pour éviter qu’il se venge un jour sur le peureux, Blanche ainsi que son mari ne répondent pas. Ils préfèrent laisser le type croire que ça peut être eu également. Les deux soldats ne tardent pas à se mettre à fouiller. Alors une atmosphère assez étrange s’installe dans le salon plutôt luxueux. Tout le monde est debout à se scruter ou à fuir le regard des autres.

-Installer vous. Je vais vous préparer du thé. D’ailleurs, quels est l'objet dont vous m’accusez d’avoir dérober ?
-Un collier.


Ce type est beaucoup trop calme. Il marche pied nu, son marcel laisse voir ses gros bras. Une allure de brute qui n’a absolument pas le profil d’un pickpocket. Barbas commence à réfléchir sur ces détails. Il y a quelque chose qui cloche dans cette histoire. Le hic c’est qu’il ne sait absolument pas quoi. Le cowboy s’installe sur le canapé avec sa femme tandis que le maître des lieux disparaît en cuisine. Blanche murmure à son époux.

-Les soldats ne devraient pas garder un œil sur le suspect ?


Une question rhétorique qui montre bien que rien ne va. Le chauve peut s’évader part une fenêtre de la cuisine sans problème… Après quelques secondes qui ressemblent à des minutes, le sergent montre sa tête. Il appelle simplement la victime pour qu’elle les rejoints. Cela signifie probablement qu’ils ont trouvé le collier. Sachant qu’ils n’ont pas encore fouillé toute la maison, c’est la seule explication.

Dans le salon il ne reste plus que les cowboys qui ouvre leurs yeux et oreille. Le maître des lieux revient finalement dans le salon avec les mains vides.

-Vous n’avez pas pu préparer le thé ?

-Hein ? Ah oui le thé. L’eau est sur le feu. Cela ne devrait pas tarder.


Les amoureux se regardent un léger moment. Blanche est à deux doigts de se lever pour effectuer un interrogatoire. Elle n’en ferra rien, ils ne sont pas là pour ça. Puis la marine doit faire son travail.
Bam ! La porte d’entrée s’ouvre violemment. D’autres soldats de la marine débarquent avec une plus grande agressivité que les premiers. Cette fois, les armes sont déjà sorties comme pour une descente. Le suspect souris à pleine dent pour les accueillir.

-T’as fait vite !
-Une chance que j’étais en tournée à deux pas !
S’exclame le chef de la troupe.
-Une chance que ces idiots ont pris le nom du mari de ma sœur. Le sergent Norton !

Tout s’explique, le chauve est parti appeler la marine lorsqu’il s’est isolé. Puis après, la chance à fait le reste. Le véritable Norton semble être présent cette fois. Décidément, cette île n’a pas une réputation liée à la chance pour rien. Des soldats rejoignent rapidement la chambre où se trouve la victime aux yeux rouges. D’autre demande aux cowboys de lever les mains…

-Mais c’est quoi ce bordel ! Qu’est-ce qui se passe ici ?


Assez en rogne d’avoir des armes pointées sur lui et surtout sur sa femme. Barbas s’énerve en se levant. Il sait que ce n’est pas la bonne solution, mais approcher un simple objet pointu comme un crayon en direction de sa femme risque de le contrarier. Alors un fusil…

-Du calme chéri. Ils vont tout nous expliquer.
-Calme ? Je suis parfaitement calme. Mais je serais encore plus calme s'il abaisser leur arme...


Une demande totalement ignorée. Il respire un coup pour ne pas perdre le contrôle. Le chauve retire son sourire puis demande d’un ton autoritaire au roux de s’asseoir. C’est une action qui a calmé notre cowboy définitivement. Non pas parce qu’il a obéi par peur ou autre. Juste que les hommes qui font les durs, c’est sont pain quotidien. Il retrouve donc un certain confort dans cette phrase. Il reprend plutôt bien ses moyens en souriant légèrement.

-Alala. Je pense qu’il y a un malentendu. À la base, nous on est juste venu accompagné le jeune en costume blanc. Il a dit qu’il y a une bonne probabilité que tu sois le voleur. Vu qu’il avait peur, on l’a juste accompagné. Mais bon. Voilà ma version. Et la vôtre ?

-Tu penses qu’on va gober ça ? Je dis Ah, et encore AH. Cela fait plusieurs jours que je vois des gars rôder autour de chez moi. Puis là, tu as des gens qui se font passer pour des marines qui débarquent. Coïncidence ?

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Jusqu'ici, tout se passait merveilleusement bien. Le début de la perquisition se faisait, les acolytes d'Edward fouillaient un peu de partout pendant que ce dernier restait sur place, tranquillement, comme le témoin qu'il était censé être. Cependant, quelque chose allait un peu le déranger. Le receleur était beaucoup trop calme. Il venait se faire contrôler et ne bougeait pas. Il voulait juste préparer un thé a tout le monde, comme si c'était des convives. Non, on ne pouvait pas lui faire. L'arnaqueur, qui avait tout de même des années de pratique, ne pouvait croire que quelqu'un réagirait comme ça sans que cela soit une ruse.

Prétextant une simple question a poser à poser aux marines, il allait juste allait dans leur direction, non sans faire une remarque à voix très basse, pour ne pas être entendu.

"- Changement de plan, prenez quelques petits objets à revendre et passez par la fenêtre. Il se passe quelque chose d'étrange ici. "

Se mettant à chercher assez vite quelques breloques pour ne pas partir les mains vides, c'est avec une joie certaine qu'Edward allait se rendre compte que la pièce dans laquelle ils étaient, assez éloignée du hall d'entrée, possédait une fenêtre ouverte. Une aubaine, c'était le bon mot.

Sans trop traîner et faisant en sorte de ne juste pas être vu, le trio allait donc s'enfuir, d'abord doucement pour ne pas faire de bruit, puis en se mettant à aller de plus en plus vite, droit vers le port, dans la direction exacte à l'opposé de la porte d'entrée. Histoire de ne pas se faire piéger dans un endroit aussi bête.

Seulement quelques minutes après cette fuite, la marine venait d'arriver sur place. Ils avaient eu chaud mais il était hors de question d'aller vérifier les choses. Edward avait sa petite bicoque amarrée qui l'attendait et l'intention ferme de ne pas faire de vieux os. Surtout que le couple qu'il avait roulé servirait de parfaite distraction pendant au moins quelques minutes.

Il ne ferait donc le débriefe avec ses hommes de fortune qu'après avoir trouvé un planque sûre non loin de son rafiot.

"- Il fallait garder ce foutu receleur à l’œil ! C'était obligé qu'il tenterait un coup fourré ! Vous avez merdé les gars ! "

Enfin, il avait quand même réussit à prendre quelques bijoux dans la chambre qui étaient dans une sorte de boite et une autre babiole qui semblait être une boite à musique assez ancienne. C'était une moins bonne prise que prévue, mais c'était déjà plus que ce qu'il avait eu de base.

En paiement de leurs services, et un peu sous la contrainte car il serait dur de les semer aussi proche de son lieu de retraite, Edward décida de leur donner un collier chacun, prétextant qu'ils avaient en partis échoués et qu'ils ne méritaient pas plus. Ils semblaient être en or et les deux compères trouveraient bien un moyen d'en tirer quelque chose. Pour sa part, il était évident qu'il garderait les plus beaux objets. Certains semblant même servit de pierres précieuses. Arthur et son ami, nommé Lucian au passage, vu que je ne l'avait pas encore présenté ce petite jeune maigrichon et à peine sorti de l'adolescence, sans doute a cause de son manque cruel de présence, furent de toute évidence plutôt mécontent mais bon. Au final, ils avaient eu la part promise, vingt pour cent. C'était seulement peu à cause de la pauvreté du butin par rapport aux prévisions.

Bref, après des adieux non déchirant, Edward étant assez peu soucieux de si ses complices s'en sortiraient bien, décida de reprendre la mer, histoire de rentrer sur son île. Il y serait bien plus en sécurité dans l'immédiat. Puis cette expérience fût sa première réussite au nez et à la barbe des forces de la marine. C'était un sacré exploit. Bon, le fait qu'il n'était pas connu et qu'il avait fuit avant l'arrivée de la cavalerie l'avait clairement aidé mais bon, c'était déjà bien.

Cette expérience fût en plus assez plaisante au final en plus. Notre héro aux yeux rouges avait bien aimé les échanges avec le fameux couple de cow-boys. Ils avaient été très gentils et sans leur collaboration, le plan se serait encore plus mal passé. S'il les croisaient de nouveau un jour, il penserait à les remercier. Enfin , surtout pour se moquer d'eux et de leur crédulité pour le coup. Ou alors il utiliserait un stratagème rocambolesque pour se justifier en en refaire des alliés. Ouais, ça serait une bonne idée ça ! Enfin bref, à la prochaine en fait, je divague là ! Des poutoux !

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Les troupes ont rapidement fait le tour de la maison et viennent faire leur rapport au véritable sergent Norton. Les lieux sont vides ce qui semble contrarier légèrement le supérieur. Il ordonne à quelques hommes de sortir et regarder dans les environs, en espérant que les hors-la-loi ne sont pas très loin.

-Nous allons couper court à cette discussion. Messieurs dames, vous êtes accusé d’associations à malfrat et êtes soupçonner de vol en bande organisé.

-Soupçonner ? Norton, c’est un flagrant délit ! Met leur les menottes et envoi les au cachot. Regard leur tête, ils sont confiant et pense s’en sortir. Des vrais criminels j’te dis !


Le sergent fait signe à son beau-frère de s’approcher puis lui murmure quelque chose à l’oreille.

-Tu vois ce gars, il était prêt à déclencher une bagarre contre nous tous. Je pense qu’il s’est calmé juste parce que cette femme est avec lui.


D’un calme remarquable, le sergent donne plusieurs ordres jusqu’à ce qu’il demande de passer les menottes au couple. Ah ce moment, il le craint assez, suffit juste de voir ça tête qui se demande bien comment ça va se passer.

-Je suis navré, que vous soyez innocent ou non. Ce n’est que la procédure. Nous vous conduirons au QG et une enquête aura lieu. Je vous pris de croire qu’il ne vous sera fait aucun mal.


Deux soldats s’approchent pour les menotter. Barbas se met devant sa femme pour faire barrage. Son regard fusil littéralement le jeune matelot qui s’arrête aussi sec.

-Enchaîne-moi, menotte moi cinq ou six fois si tu veux. Mais ne touche pas à un cheveu de ma femme.

-Je suis navré, mais si vous refusez d’obtempérer nous seront contraint d’utiliser la force.


Se faire traiter comme un criminel, quel manque de respect, quel déshonneur. Barbas ne reconnaît absolument pas l’autorité de la marine, c’est pourquoi il ne leur fait aucunement confiance. Il sait qui ils sont, mais sait aussi de quoi cette entité est capable. Non, il ne les laissera pas faire. Ce sont eux qui ont tué des innocents par millier. Eux qui ont tué son grand frère si gentil. Et maintenant ils veulent les menotter comme des criminels ?! Qu’ils viennent ! Qu’ils osent encore se montrer menaçant envers lui ou sa femme ! Cette fois, il n’y aura pas de demi-mesure. Un cowboy ne se fait pas marcher sur les pieds. Un molosse sait mordre parfaitement et ne lâchera pas prise. Barbas craque ses doigts, son visage devient menaçant. Ses sourcils se froncent, ses jambes sont sur leurs appuis. La tension monte d’un cran. Le jeune matelot en face de lui recule d’un pas en commençant à paniquer.

Smak !

La douce Blanche embrasse son époux sur la joue. Un simple baisé qui change tout ce qui allait se passer. Le cowboy se fige tandis que ce baiser lui retire tout envie de combat. L’épouse passe devant lui et tend ses bras en avant.

-Vous pouvez nous emmener. On a rien à se reprocher. On n'est pas des criminels, on ne va pas fuir. ♥

Le sergent Norton avait arrêté de respirer quand il regardait la réaction du suspect. Ah cette femme, elle a réduit à néant tout problème en ces lieux. Il donne donc ses ordres comme à son habitude puis finit par quitter les lieux avec ces deux captifs devenus dociles.



Quelques heures plus tard au QG de la marine, on trouve Barbas seul dans une pièce vide. Il n’a qu’une chaise pour s’asseoir et une table. Un bon lieu d’interrogatoire, et probablement une chose similaire pour sa femme. Le sergent Norton entre dans la pièce en fermant la porte derrière lui. Il s’avance avec un dossier en main qu’il dépose tranquillement sur la table avant de s’installer à son tour. Efficace la marine ici..

-Je vous remercie pour votre coopération. Votre version des faits ainsi que ceux de votre épouse coïncide. Nous avons rapidement interrogé des civils. Donc... Le barman de l’auberge soutient votre histoire. Que l’homme en costume est venu requérir votre aide pour identifier un suspect, quelque chose dans le genre.
Nous avons également eux le témoignage de travailleurs qui vous ont vu dans cette rue à aider l’homme en costume. Faut dire que vos habits si différents des autres ont attiré l’œil des gens. Cela semble plutôt vous avoir servi.


Barbas tousse à deux reprises. Son visage semble marqué par de la fatigue ou autre chose.. L’œil aiguisé du soldat le remarque assez rapidement. Son instinct lui dit qu'il s'est passé quelque chose.

-Et maintenant ?
-Je vous accompagne.
-Simplement ?
-Euh oui pourquoi ? Je vous avez dit au départ qu’on vous gardez le temps de l’enquête. Que si vous êtes innocenter nous vous relâcheront au plus vite.
-Ce gars qui est venu pendant que vous meniez l’enquête… Ce caporal Karus. Durant son interrogatoire il m’a frappé, menacer et j’en passe. Tout ça pour que je fasse des aveux. Pour que j’admette un crime que je n’ai pas commis...


Des paroles qui froissent le sergent. Est-ce la réalité ou non. Il ne sait pas trop, mais pourquoi sortir une telle histoire à ce moment alors ? Son sentiment précédent semble se confirmer. Il s'est probablement passer quelque chose.

-Attention vos accusations son grave. De plus, j’étais le seul en charge de vous. Je vous mets en garde contre vos propos...
- Je voulais juste savoir ce que je risque si je dis simplement la vérité.
-La vérité ? Avez-vous des preuves de ce que vous avancez ?
-Aucune. Pas de témoin, pas de preuve. Seulement un homme d’honneur en face de vous qui vous dit encore la vérité. Qu’est-ce que j’y gagnerais à mentir ?
-Hum … Vous savez, je n’ai rien contre vous. Au contraire, je suis navré de ce qui vous est arrivé. Malheureusement pour votre histoire, je ne peux rien faire. Et sans preuve, c’est vous attirez des problèmes. Je vous conseil de simplement partir avec votre épouse.
-Vous avez était honnête et très respectueux avec moi. Je vous remercie sincèrement.
-Je ne fais que mon travail.




Trente minutes plus tard en dehors du QG Barbas marchent enfin au côté de sa douce. Les deux ont vécu une drôle d’aventures. La nuit est déjà bien avancée et la température à bien baissé. Blanche tient le bras du cowboy et les deux tourtereaux marche tout en discutant.

-C’est fou cette chance. Les voleurs ont la chance de s’être regroupé dans une chambre avant l’arrivée de la marine. Le chauve à la chance que la marine soit pas loin. Il s’est passé que des choses folles.
-Et nous, on a eu la chance d’être des étrangers avec une tenue vestimentaire bien différente.
-Oui….


Les deux continuent de marcher pendant quelques secondes dans un calme glacial. Il n’y a que leur pas qui rythme l’ambiance. Ils finissent pas s’arrêter pour se regarder droit dans les yeux.

-Chéri, durant des heures une question me hanter. Est-ce que tu as eu également la visite du caporal Karus ?
-Ah toi aussi du coup.
-Oui…
-Tu sais mon cœur, je voulais tellement défoncer un criminel aujourd’hui. Maintenant, je me dis qu’il n’est pas trop tard.
-Je suis d’accord avec toi. Puis le sergent Norton m’a clairement dit que s’il n’y a pas de preuve, ils ne peuvent rien faire.


Ils se check du poing pour disparaître dans une ruelle. Car certainement, personne ne sait ce qui se passera dans le reste de cette nuit…
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