Présentation - Anita Cuarón

Bonjour,

Bon ben du coup je me suis réinscrit comme demandé. Je suis bien bête de ne pas y avoir pensé avant. Et comme je suis courageux j'ai tout retapé (nan, j'ai juste copier/coller, faut pas trop me surestimer non plus). Bonne lecture.

ANITA CUARON
Pseudonyme : Ani
Age : 22 ans
Sexe : Femme
Race : Humaine

Métier : Journaliste
Groupe : Civils

But : Devenir la plus grande journaliste de sa génération et révéler au grand public les secrets les mieux gardés de ce monde.

Équipement : Un vieux Visio-Dial d'occasion que ses parents lui ont achetés lorsqu'elle a décidé de se lancer en tant que journaliste. Il marche une fois sur deux.

Parrain : Moi-même
Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Reroll de Land Skyll
Si oui, quel @ l'a autorisé ? Le fort gentil Myosotis De Ville

Codes du règlement :


Description Physique
Tout dans le physique d’Anita laisse transparaître le fait qu’elle ne soit toujours pas sortie de l’enfance. Que ce soit ses cheveux constamment attachés en une longue couette par de petits chouchous fantasques, sa manie de faire bouger le bout de son nez lorsqu’elle est contrariée, les petits morceaux de tissus roses cousus sur ses tenues jusqu’à sa manière de se dandiner sur place lorsqu’elle attend sans rien faire ou le petit porte-clés en forme d’ourson qui pendouille à sa ceinture, rien dans son apparence pousse à la prendre au sérieux.

De sa mère, Anita a hérité ses longs cheveux châtains, tirants sur le roux, ondulés, fins et soyeux. Pas une fois, elle ne les a coupés. Si, bien sûr, elle maîtrise leur croissance en supprimant, de temps en temps, les bouts de mèches rebelles, c’est la longueur de sa chevelure qui fait la fierté d’Ani. Elle passe, tous les matins, un temps fou à entretenir cette masse capillaire, brossant, huilant, ajustant chaque touffe.

De son père, elle a hérité son teint de peau extrêmement pâle et ses grands yeux aux couleurs d’automnes. C'est par ses yeux que toute la personnalité d’Anita s’exprime. Constamment pétillants, ils s’animent de malice lorsque quelque chose retient son attention. Et lorsque la jeune fille fixe un objet ou une personne, on a l’impression qu’elle peut lire à travers et en décerner les moindres détails.

Anita attache une importance toute particulière à son style qu’elle pense très recherché. Les habits, souvent simples, qu’elle achète, sont ensuite retravaillés par ses soins pour correspondre aux mieux à ses attentes. C’est souvent à coup de petits morceaux de tissus roses et blancs et de coups de ciseaux bien placés, que la jeune fille vient transformer ses vêtements dans un style qui n’est compris que d’elle. Si c’est toujours sur des tuniques qu’Anita jette son dévolu, elles doivent impérativement se marier à la perfection avec sa sacoche de cuire usée qu’elle porte toujours en bandoulière et où elle range tout et n’importe quoi et à sa cape rouge sombre qu'elle porte régulièrement.

Comme une enfant, Ani ne tient pas en place. Elle est incapable de rester plus de dix secondes dans la même position et, rien que la pensée de rester assise pendant des heures à écouter quelqu’un parler la démange. Si d’aventure vous veniez à avoir une conversation avec elle ne vous étonnez pas de la voir sautiller sur place, s’appuyer tantôt sur son pied droit, tantôt sur son pied gauche et triturer ses doigts dans tous les sens. Il est également possible que son regard se détache soudain de vous pour vagabonder autour d’elle ou se concentrer sur une action qui aurait soudain attiré son attention. Mais ne vous inquiétez pas, elle vous écoute encore… Un peut tout du moins.


Description Psychologique
«Pourquoi le ciel est bleu ?», «Pourquoi le symbole de la Marine est une mouette ?», «Pourquoi les méchants ne sont-ils pas gentils ?» Depuis toujours ce qui caractérise le plus Anita, c’est sa curiosité. Dès son enfance, chaque objet, chaque information, chaque parole de son quotidien éveillée en elle une question et s’il y a bien une chose qu’elle n’a jamais supporté, c’est de ne pas avoir de réponses.

Loin d’être une qualité, la curiosité d’Anna l’amène souvent à se mettre en danger. En effet, chez Ani, la curiosité est plus forte que tout, même que ses instincts de survie les plus primaires. Rien ne peut arrêter la jeune fille lorsqu’elle veut obtenir une réponse, et si cela implique de se fourrer dans les situations les plus périlleuses, fort bien. Selon le même ordre d’idée, la nature plutôt procrastinatrice d’Anita fait place à une incroyable persévérance lorsque l’assouvissement de sa curiosité est en jeu. Non contente de se mettre en danger, il arrive souvent qu’Anita mette en danger d’autres personnes lors de ses investigations. En effet, la jeune fille ne réfléchit jamais aux conséquences de ses actes. Ajoutons à ça l’absence du sens des responsabilité et l’insouciance de la jeune femme et se dessine alors une vraie personnalité à problèmes.

Son métier est, avant tout, pour Anita, une façon d’étancher ses élans de curiosités. Grâce à sa profession, Ani se voit déjà faire la tour du monde, interviewer les plus grands et faire la lumière sur les secrets les mieux gardés. Mais la jeune fille a également un but plus noble : permettre à tous l’accès à une information sûre et qualitative. Car pour Anita, tout le monde a le droit à l’information et si d’autres personnes rêvent, comme elle, de tous savoir elle assouvira leur besoin de connaissance en devenant la plus grande journaliste au monde.

Les parents d’Ani lui ont toujours appris à ne pas mentir. Une règle qu’elle applique à sa façon dans la vie de tous les jours. Puisqu’elle ne supporte pas qu’on lui mente, Anita a développé une capacité quasi-surnaturelle pour déceler le mensonge dans la bouche de ses interlocuteurs. Personne ne peut la mener en bateau sans qu’elle s’en rende compte. Pourtant, lorsqu’il émane d’elle, le mensonge n’est plus un problème mais une manière d’arriver à ses fins. Et lorsqu’elle allie sa capacité à mentir et ses talents de comédienne acquis après cinq longues années de pratique théâtrale, Anita est capable de se faire passer pour n’importe qui et infiltrer n’importe quoi.

Si dans la vie de tous les jours Anita compte sur ses talents d’investigatrice et d’actrice pour mettre à jour les faits les plus intéressants, c’est avant tout sur sa chance que la jeune femme se repose. En effet, depuis toute petite, Anita a toujours été très chanceuse et il n’est pas rare qu‘elle se retrouve au bon endroit au bon moment. Anita croit en son intuition en laquelle elle a une confiance aveugle et qui ne l’a, jusqu’ici, jamais trompée.

Tout le monde s’accorde à dire qu’Anita est une fille extrêmement sympathique. Toujours enjouée et dynamique, elle sait se faire aimer de n’importe qui. Si son insouciance et son innocence peuvent en irriter certains, elles font tomber sous le charme de la jeune femme la plupart des gens qu’elle rencontre. Ce caractère agréable a permis à Ani de constituer à travers l’île un véritable réseau de gens prêts à l’informer et à lui prêter main forte si besoin est.


Biographie
Anita est née sur la petite île de Sirup, sur East Blue, d’un père et d’une mère quincaillers. Augustino Cuarón et sa femme, Isabella ont toujours tout faits pour que leurs deux enfants, Anita, l’ainé, et Alejandro, de six ans son cadet, ne manquent de rien. Bien sûr, la famille Cuarón ne vécut jamais dans l’opulence, non, mais un mode de vie simple, placée sous la bonne humeur leur permis de ne jamais ressentir de manques matériels.

L’enfance d’Anita ne fut donc marquée par aucun événement important. Élève moyenne, Anita se fit connaître sur son île comme la fille qui avait toujours des questions. Elle passait ses journées dans le village à s’intéresser à tout et à interrompre les gens dans leur travail pour leur poser mille et une questions. Loin d’être ennuyés, les habitants de l’île s’amusaient plus qu’autre chose du caractère de la jeune fille et répondaient avec joie, quand ils le pouvaient, à ses demandes.

Anita, très vite surnommée Ani, et son frère vécurent heureux entourés de parents aimants, attentifs, encourageants et toujours souriants ainsi que de voisins et d’amis tout aussi amicaux. Et bien que, dès son enfance, la curiosité d’Anita la poussa à s’attirer des problèmes (comme la fois ou elle décida d’entrer dans les manoirs de l’île pour enquêter sur une vaseuse histoire de fantômes) rien ne vint vraiment troubler la quiétude de ses jeunes années.

Anita ne quitta cet environnement favorable qu’assez tard lorsqu’elle décida de se rendre à Logue Town pour entrer en école de journalisme. Ses parents, acceptèrent de lui payer une partie de ses études bien que cela leur coûta un bras et Anita accepta de travailler en tant que serveuse dans un bar de la ville pour en payer la seconde partie. C’est pendant ces années qu’elle fit connaissance avec de nombreux habitants de la grande ville avec qui elle garde encore contact aujourd’hui et qu’elle surnomme son "réseau".

Une fois ses études finies, c’est auprès de sa tante qu’Anita poursuivis son rêve. En effet, Paola Cuarón, sœur cadette d’Augustino, tenait lieu de directrice éditoriale au plus gros journal de la ville et, après de nombreuses lettres insistantes de son frère, accepta, à contrecœur, de prendre sa nièce comme journaliste au sein du Logue Town Post Journal.

Depuis un an déjà, Anita occupe donc le poste de "journaliste" au LTPJ. Ses missions vont de la préparation de café à l’Interview du champion régional de lancer de concombre dans un arceau les yeux bandés (interview qui lui valut d’ailleurs un chocolat de la part de sa tante). Des missions qu’elle effectue avec le sourire, sans se plaindre.

Mais depuis peu, Ani se surprend à rêver d’autres choses. Le soir, lorsqu’elle rentre dans son tout petit appartement qu’elle se paye difficilement avec son salaire indécemment bas et qu’elle retrouve Courgette, son chat, elle se met à penser. Elle se dit que si elle a bien atteint son rêve de devenir journaliste, elle voit bien que ce n’est pas en répondant au courrier des lecteurs qu’elle deviendra la plus grande journaliste au monde. Récemment, donc, Anita multiplie les enquêtes sur son temps libre, proposant chaque jour un nouveau papier sensationnel à sa tante qui, ne prenant même pas la peine de le regarder le jette à la poubelle avant de lui répéter "Je ne t’ai rien demandé Ani. Laisse les journalistes faire leur travail et toi, fait ce que tu as à faire… Quoi que ce soit !"


Test RP

On te demande d'effectuer un long format sur la pègre locale qui sévit sur les docks. Tu dois donc mettre ta vie en danger. Mais pas le choix, ton rédac chef te le demande, tu dois t'y plier.

-Après tout… Tu as peut-être raison. Anita, je crois qu’il est temps pour moi de te confier ta première grosse enquête au sein de la rédaction.

Paola Cuarón, la directrice du Logue Town Post Journal, le plus gros journal de Logue Town, posa ses lunettes sur son bureau et daigna enfin lever la tête vers la jeune fille qui se tenait debout face à elle depuis quelques minutes. Anita, une jeune rouquine de 22 ans, était sous le choc. Elle n’osait pas parler, elle n’osait pas bouger, elle voulait exploser de joie mais avait peur qu’on lui annonce soudainement que ce n’était qu’une blague et que, comme tous les jours, elle allait devoir s’atteler à la tâche ingrate de répondre au courrier des lecteurs. Elle ne faisait que fixer sa supérieure, des étoiles dans les yeux. Une enquête rien que pour elle, Anita en avait toujours rêvé. Elle n’avait cessé de le demander depuis son arrivée au journal il y a un an de cela et rien au monde ne pouvait lui faire plus plaisir… Si ce n’est les Alfajores à la confiture de fraise que lui cuisinait sa mère et qui lui manquaient affreusement depuis qu’elle avait quitté le domicile familial…

Cette annonce marquait, en fait, pour la jeune femme l’apogée d’une journée qui avait commencé sous les meilleurs auspices. Dès son réveil, Ani avait senti que sa journée serait exceptionnelle. Chose assez rare pour être remarquée, la jeune femme ne s’était pas levée en retard ce matin-là, au contraire, elle s’était levée presque cinq minutes avant son réveil. Une prouesse dont elle était assez fière. Quelques pas dans l’appartement miteux qu’elle louait dans la banlieue de Logue Town lui avaient suffis pour se rendre compte que, exceptionnellement, Courgette, son énorme chat, dormait encore à point fermés et ne s’était pas attaqué, comme à son habitude, à quelques rideaux et coussins déjà forts abimés. Enfin, et pour couronner le tout, il restait assez d’eau chaude à Ani pour prendre une rapide douche avant de se rendre au journal, l’un des avantages à se lever tôt probablement.

Une fois passé le pas de sa porte, Anita leva les yeux aux ciel profitant des premiers rayons du soleil et pris une grande bouffé d’air frais. Elle en était sure, cette journée allait être une bonne journée.

-Dur le réveil n’est-ce pas ?

En face d’elle, de l’autre côté de la rue, un garçon de quatorze ans aux cheveux blonds ébouriffés semblait l’attendre, appuyé contre un mur. Il tenait dans sa main un petit bout de papier sur lequel avait étaient griffonnés maladroitement quelques mots. De par ses habits vétustes et ses chaussures usés, on pouvait aisément deviner qu’il s’agissait de l’un des nombreux orphelins de la ville, le genre de galopin à écumer les rues toute la journée dans l’espoir de glaner quelques berries pour passer la nuit.

-Du nouveau ?

-Trois de plus. Enfin de ce que je sais.

La jeune journaliste regarda son interlocuteur, assimilant l’information qu’il venait de lui transmettre. Si on ajoutait ces trois-là aux quinze répertoriés précédemment, on arrivait à un total de dix-huit chats disparus à Logue Town durant les trois dernières semaines. Et si cette information n’avait absolument rien de pertinent, elle revêtait un intérêt tout particulier pour la jeune femme qui cherchait désespérément un sujet de reportage qui lui permettrait de briller face à ses supérieurs. Elle s’imaginait déjà débouler dans le bureau de la directrice pour lui révéler le résultat d’une enquête acharnée : "Le mystère des disparitions félines, ou comment un terrible réseau de braconnier transforme d’adorables matous en dangereux guerriers zombies". Anita esquissa un sourire. Elle le savait, elle tenait un scoop. Elle s’avança vers le jeune garçon et tendit la main. Il lui remit le petit bout de papiers sur lequel était noté diverses informations, des noms, des dates, des lieux… Anita sortit de sa sacoche un joli carnet à paillette qu’elle avait elle-même customisé et où elle écrivait l’avancée de ses enquêtes. Assise au beau milieu de la rue, elle entreprit de prendre en note ce que venait de lui annoncer l’orphelin. À cela elle ajouta toutes sortes d’élucubrations, créa des liens là où il n’y avait pas lieu d’en voir et tira de vaseuses conclusions. Soudain, elle se releva, le regard pétillant.

- C’est bon ! Je tiens mon scoop ! Tia Paola ne va pas en revenir… Mais lui présenter mes recherches en l’état c’est risqué… Ok, voilà ce qu’on va faire, tu vas te rendre au…

-Ah non, moi, je ne vais rien faire du tout, la coupa le jeune garçon à sa grande surprise. Je te l’ai déjà dit plein de fois, je commence un nouveau job sur les docks aujourd’hui et c’est plutôt bien payé, je ne vais pas vraiment pouvoir me permettre de jouer les apprentis reporters pour toi pendant un moment…

Anita le regarda avec incompréhension pendant quelques secondes puis, un large sourire se dessina sur son beau visage.

-Bien sûr, pardon. Je vais me débrouiller ne t’inquiètes pas. Je te souhaite bonne chance avec ton nouveau job… Fais attention quand même, on dit que les docks sont de moins en moins sûrs. Ne va pas te fourrer dans des mésaventures dont je devrais moi-même te tirer.

Elle rigola. Il lui sourit en retour. Elle était sincèrement contente pour lui. Eliott était un orphelin qu’elle avait rencontré à son arrivée à Logue Town alors qu’il avait tenté, avec succès, de lui faire les poches. Anita avait très vite su mettre à profit la connaissance que le garçon avait de la ville et les relations qu’il y entretenait pour s’informer de tout ce qu’il se passait du Weatherport aux quartiers nord. Grâce à lui, rien ne lui échappé et Eliott était devenue son premier et plus important informateur. Au fur et à mesure du temps, c’était développé entre les deux jeunes gens une vraie relation d’amitié et ils ne comptaient plus les fois où ils s’étaient rendus service l’un l’autre. Anita savait bien qu’il n’était pas facile pour le jeune garçon de trouver de quoi subvenir à ses besoins et qu’il ne pouvait pas cracher sur une proposition d’emplois, quelle qu’elle soit.

Sur le chemin qui la menait au journal, Anita prépara son plan de bataille. Puisqu’elle ne pouvait pas envoyer Eliott enquêter en ville sur les terribles activités criminelles d’une organisation imaginaire, elle allait devoir présenter à la directrice ses conclusions en l’état. Il lui suffisait d’être convaincante…  

C’est pleine de confiance qu’Anita traversa les bureaux du LTPJ tout en saluant les quelques journalistes déjà présents à cette heure matinale. La rédaction était presque vide et il s’y faisait peu de bruit si bien qu’on entendait clairement la voix de la directrice jaillir de son bureau.

-Que stupido ! Pourquoi a-t-il fallu que tu t’amuses à courir les rues comme si tu étais redevenu un enfant… Si… Si… Si, et pour l’enquête alors ? Oh por favor dit-moi que tu peux reprendre l’enquête… Madre de dios… Oui, oui je comprends… Oui j’ai trouvé le dossier sur ton bureau ne t’inquiète pas… Allez, repose-toi bien, cuidate Gabriel.

Anita attendit que Paola Cuarón raccroche son escargophone pour tapoter sur la porte et signaler sa présence. Sans la regarder, la directrice lui fit signe de s’avancer. Paola Cuarón était une femme d’une cinquantaine d’années au charisme certain. Sa petite taille et son teint blafard étaient compensés par un amoncellement de bijoux et de parures en tout genre qui tintés bruyamment dès que la journaliste faisait le moindre mouvement. Paola avait derrière elle une carrière de journaliste bien remplis que personne n’osait remettre en question par peur de se voir foudroyer par le regard glaçant de la quinquagénaire.

Prudemment, Anita s’avança, son carnet dans les mains.

-Holà Tia ! Je suis désolé de te déranger, mais je pense avoir découvert quelque chose de plutôt… De très intéressant. Vois-tu, il y a trois semaines Madame Tripoli a signalé la disparition de son chat et depuis…

D’un signe de la main, la directrice fit signe à sa nièce de se taire. Cette dernière obtempéra en un instant. L’air pensive, Paola fixait une pile de dossiers entassés sur un angle de son bureau. "Troisième rapport sur les dégâts de la Fourmilière", "Trafic de Meitous à Shimotsuki", "Enlèvement d’une princesse à Alabasta", on retrouvait dans les rapports que se faisait envoyer Paola des informations sur les derniers événements ayant secoués le monde. Certains feront sûrement l’objet d’articles sous peu. Pas tous, les habitants de Logue Town ne sont pas toujours intéressés par ce qui se passe à l’autre bout des blues… D’une main, la directrice jouait machinalement avec les nombreuses bagues présentes sur l’autre. Elle semblait ennuyée.

-Après tout… Tu as peut-être raison. Anita, je crois qu’il est temps pour moi de te confier ta première grosse enquête au sein de la rédaction.

Elle avait lâché ça sans même regarder son interlocutrice, toujours plongée dans l’observation de sa paperasse. Si elle avait pris sa nièce au sein de la rédaction, c’est que son grand frère avait longuement insisté dans ce sens. Et si Paola pensée pourtant avoir toujours été claire quant aux possibilités inexistante pour la jeune femme de devenir un jour une journaliste accomplie, Anita avait depuis son arrivée au journal tout fait pour se voir confier une enquête au sein de la rédaction. Une cause perdue, jamais Paola ne confierait le moindre sujet à sa nièce… Enfin, c’est ce qu’elle pensait. Il lui fallait quelqu’un pour mener l’enquête de Gabriel et la directrice ne pouvait pas se permettre de demander à d’autres journalistes de délaisser les sujets sur lesquels eux-mêmes travaillés. Il ne lui restait qu’une seule solution : Anita Cuarón. Après tout, il était peut-être temps de laisser une chance à la petite. Si personne ne lui avait laissé de chance, à elle, elle ne serait pas la journaliste accomplie qu’elle était aujourd’hui.

Enfin, Paola tourna la tête vers sa nièce. Elle se tenait là, debout sans rien dire, comme sous le choc. Bizarre pour une fille habituellement si dynamique et pleine de vie. Paola préféra passer outre et poursuivre. Elle fit glisser un dossier posé devant elle vers l’extrémité du bureau, en direction de la jeune journaliste et repris :

-Ne t’emballes pas trop vite niña, tout ce que j’attends de toi, c’est que tu me dépannes momentanément. Gabriel est alité, pobre niño, et il me faut quelqu’un pour le remplacer le temps qu’il se sente mieux… Il était sur un gros dossier que je ne veux pas abandonner.

Toujours aucune réaction du côté de la jeune femme. Paola continua.

-Il y a quelques jours un amigo a remarqué que la marine semblait s’agiter autour des docks. J’ai alors immédiatement demandé à Gabriel de faire jouer son réseau pour découvrir ce qu’il s’y passé. D’après lui, quelque chose se trame du côté du quai 9 ¾, mais l’endroit est protégé, impossible d’en savoir plus. Heureusement, Gabriel est un grand journaliste et il a réussi à obtenir un témoignage de l’un des gars qui travaille sur le quai. Il devait le rencontrer aujourd’hui pour qu’il lui parle de ce qu’il se passe là-bas mais… C’est là que tu interviens niña, tout ce que tu as à faire c’est de te rendre à l’endroit et à l’heure indiqués dans le dossier et recueillir le témoignage de l’indic… Et si ça se passe bien, tu pourras peut-être te plonger dans le reste du dossier.

Il n’en était pas question, mais ça Anita ne le savait pas.

-Il faut se dépêcher, l’agitation de la police n’a pas dû passer inaperçue chez los tontos du Logue Town Libéré et je veux avoir l’info avant eux. Tu as jusqu’à ce soir ce qui est bien assez pour recueillir un seul témoignage. Entendido ?

Enfin, la jeune fille sembla émerger de sa torpeur. Si elle avait bien entendu tout ce que lui avait annoncée sa tante, elle n’avait pas encore intégré chacune des informations. Doucement, elle se rapprocha du bureau et se saisit du dossier le consultant rapidement. À l’intérieur, elle trouva une enveloppe pleine de billets. Intriguée, elle leva la tête vers sa tante pour chercher une réponse.

-Tu sais Ani, ces hommes qui travaillent sur le port ne sont pas facile à faire parler. Le nôtre n’a accepté qu’en l’échange d’une compensation financière. Tout est dans l’enveloppe, tu n’as qu’à lui donner et il devrait se mettre à parler comme une adolescente après son troisième verre de vin… Oh, une dernière chose, je n’ai aucune idée de ce qui se trame là-bas, mais il est possible que ce soit dangereux. Tu n’es pas une super-héroïne niña, ne prend pas de risques inutiles. Si quoi que ce soit tourne mal, tu cours prévenir la marine y basta. Bien adelante Ani et bonne chance.

Enfin, les informations commencèrent à atteindre le cerveau de la jeune fille et une vague d’excitation l’envahit. Son visage s’éclaira de nouveau et après avoir chaleureusement remercié sa tante elle se précipita vers les docks pour entamer son premier vrai travail de journaliste. Jamais elle n’avait été si contente. Sa joie était telle qu’elle ne sentis même pas l’odeur répugnante du poisson rancit qui envahissait l’air alors qu’elle s’approchait de la petite bâtisse où elle avait rendez-vous, située juste en périphérie de la jetée. Son enthousiasme était si grand qu’elle ne prit même pas peur lorsqu’elle entra dans le cabanon sombre ou seul un homme l’attendait, assit sur une énorme caisse de bois. Il était grand, maigre, courbé, il sentait mauvais et l’expression sur son visage, tout sauf sympathique, oscillée entre la colère et la fatigue.

Confiante, Ani s’avança vers le gaillard le sourire aux lèvres et son carnet à paillettes dans la main. Elle lui tandis chaleureusement la seconde et se présenta avec aplomb.

-Enchanté monsieur. Je m’appelle Ani, Ani Cuarón et je travaille pour le Logue Town Post Journal.

L’homme se leva doucement et la toisa avec son regard de brute épaisse sans lui saisir la main. Puis, d’une voix intimidante demanda :

-Où est Gabriel ?

-Il n’était malheureusement pas en état de venir vous voir personnellement, il m’a donc chargé de venir le remplacer. Mais ne vous inquiétez pas je suis tout aussi compétente que lui et tout aussi expérimentée.

L’individu ne semblait pas convaincu. Son regard passait du carnet à paillette au petit porte-clés ourson qui pendouillait à la ceinture de la journaliste en passant par sa barrette rose à poids blanc pour revenir sur le carnet. Face à l’hésitation de l’homme, Anita se résigna et sortit la carte de presse que Paola lui avait fait faire pour l’occasion. L’homme sembla se rassurer et se rassit. Il sortit de sa poche un paquet de cigarettes, s’en alluma une et, toujours avec une extrême lenteur, la porta à sa bouche. De nouveau il se tourna vers Anita et l’interrogea du regard. Anita ne comprit pas tout de suite où il voulait en venir, elle n’attendait qu’une chose, c’est qu’il se mette à parler et était déjà prête à prendre en note ses déclarations, carnet ouvert et stylo assorti en main. Soudain, elle percuta. Elle fouilla dans la sacoche de cuire fait-main qu’elle portait en bandoulière et en sortie l’enveloppe pleine de billets que Paola lui avait donnés. Elle allait la tendre à l’inconnu mais se ravisa et, avec une confiance éhontée s’exclama :

-L’histoire d’abord, l’argent après.

L’homme ouvrit des yeux ronds et serra les dents autour de la cigarette. Le culot de la petite ne semblait pas lui plaire et Ani regretta immédiatement cette initiative infortunée. Elle recula d’un pas tout en tentant de maintenir une certaine prestance. Tia Paola l’avait prévenue, ces gars n’étaient pas là pour rigoler et le tout pouvait s’avérer dangereux. Pourquoi diable avait-elle voulu se la jouer grande négociatrice ? Elle avait péché par excès de confiance et allait peut-être le regretter. Si seulement elle avait pensé à amener une arme ou quelque chose pour se défendre.

D’un coup, l’homme se leva et cria quelques paroles dans une langue qu’Ani ne comprenait pas, probablement des insultes. Elle était tétanisée. Elle posa la main sur l’enveloppe, prête à lui donner l’argent mais l’homme se rassit et sembla retrouver son calme. Il soupira un grand coup et l’explication commença.

L’histoire que conta l’homme à Ani ne contenait en fait que très peu d’informations. Il se nommait Kelvin et travaillé pour le compte d’un certain "Gros Dur" sur le quai 9 ¾. Là-bas, il était chargé de descendre des bateaux les tonneaux de bière livrés à Logue Town. Seulement voilà, depuis quelque temps, Kelvin s’était rendus compte que certains tonneaux, souvent moins lourds que les autres étaient marqués d’une croix rouge et que Gros dur semblait porter un intérêt tout particulier à ces tonneaux-ci. De plus, lorsque Kelvin déchargé l’un de ces tonneaux Gros dur lui demandé de l’amener dans un hangar différent de celui où étaient habituellement stockés les tonneaux réguliers.

En écoutant le récit de Kelvin, Anita commença à se faire une idée de ce qui se passait au quai 9 ¾. Il était plutôt clair que l’import de bière servait à monsieur Dur à importer autre chose de plus illicite. Cette cargaison, stockée dans les fameux tonneaux marqués de rouge, était ensuite mise à l’écart pour être, probablement, revendus ultérieurement. Quant à savoir ce que contenaient les tonneaux, Anita avait son idée : le sérum utilisé par la terrible organisation malfaisante pour transformer de tout petits chats mignons en terribles soldats zombies. Tout était lié, elle en était persuadée. Un grand sourire fendit le visage de la jeune journaliste et son regard s’illumina sous l’excitation. Cette fois, c’était sûr, elle tenait son scoop.

-Je dois voir ce qu’il y a dans ces tonneaux ! S’exclama-t-elle soudainement.

Tia Paola ne verrait sûrement aucun inconvénient à ce qu’elle pousse son enquête un peu plus loin. Certes, elle avait précisé que son rôle s’arrêtait à recueillir le témoignage de leur informateur, mais elle avait aussi dit sans détour qu’Anita serait ensuite autorisée à poursuivre l’enquête. Et puis après tout, si elle lui avait confié ce dossier c’est qu’elle attendait de grandes choses d’elle. De toute façon, dévorée par la curiosité comme elle l’était, Anita aurait était bien incapable de s’arrêter maintenant.

-Impossible…

À la grande surprise d’Ani, l’homme à l’apparence négligée qui se tenait en face d’elle ne partageais pas son engouement.

-Le hangar où sont gardés les tonneaux est fermé à double-tour et personne à part Gros dur et ses hommes ne peut y entrer à moins d’avoir un tonneau à y stocker.

Il tira un coup sur sa cigarette.

-Et puis, Gros Dur c’est pas un homme à qui tu veux chercher des noises. C’est un sacré… Gros Dur quoi… On dit qu’une fois il a fendu en deux le visage d’un homme d’un coup de hache juste parce qu’il l’avait réveillé de sa sieste. Enfin, fendus, c’est vite dit… Disons que le mec à maintenant un sacré souvenir du patron gravé en travers de la face… Faut dire qu’il adore faire la sieste Gros Dur.

Anita ne l’écoutait pas vraiment. Elle cogitait à toute vitesse, mettant à l’écrit le cours de ses pensées pour ne pas en perdre le fil. Si on ne pouvait pas entrer dans le hangar où se trouvaient les tonneaux, il suffisait de mettre la main sur la liste des importations faites par Gros Dur. S’il importait des tonneaux de bière pour fournir les bars de la ville, il devait bien exister une liste quelque part ou les commandes étaient notés et si la jeune femme arrivée à mettre la main sur cette liste, il était probable qu’elle puisse y trouver une trace des activités frauduleuse du bien nommé Gros Dur.

-Je vois ce que vous voulez dire, répondit Kelvin après qu’Anita lui ait exposé son idée, et si Gros Dur possède une liste comme celle-là elle doit se trouver dans son bureau, le long du quai. Mais encore une fois, l’endroit est gardé, je ne vois pas trop comment vous pourriez y entrer…

-Ne sous-estimez pas mon talent de journaliste. J’ai plus d’un tour dans mon sac.

En vérité, Anita n’avait aucune idée de comment mettre la main sur la liste de Gros dur mais il était hors de question de se dégonfler et de passer pour un amateur. Elle aurait bien le temps de trouver une solution une fois sur place. Après tout, si Paola, Gabriel et les autres y arrivaient, pourquoi elle ne le pourrait-elle pas ?

-Bien, il est par ou ce bureau.

-Par là-bas, fit l’homme en pointant vaguement une direction du doigt, vous ne pouvez pas le rater, c’est la petite cabine au bord du quai. Vous avez de la chance, à cette heure-ci Gros Dur doit faire sa sieste et la cabane ne doit être gardé que par un ou deux hommes.

De la chance ? Pas vraiment. Même contre une seule personne Anita n’avait aucune chance. Frêle comme elle était, elle se voyait mal se jeter à corps perdus dans une bataille endiablée avec des brutes de marins. L’idéal aurait était qu’il n’y ait personne, là ça aurait était jouable… Mais Anita n’était pas du genre à abandonner, surtout que Paola et des centaines de chats comptaient sur elle, elle décida donc de nouveau de repousser l’inévitable moment où elle aurait à trouver une solution, se disant qu’une fois la cabanette en visuel elle inventerait un plan d’action bien plus adapté.

-Très bien, si vous voulez bien m’accompagner nous...

-Eh ! Minute ! Ce n’est pas ce qui était convenu, s’énerva soudain Kelvin, Gabriel m’avait dit que je n’avais qu’à lui donner les infos et qu’en échange, je toucherais 5 000 berries !

5 000 berries pour le peu d’information que l’homme avait donné à Anita, c’était affreusement malhonnête. De plus, Anita ne pouvait pas se passer des services de Kelvin maintenant. Après quelques secondes de réflexion, elle sortit l’enveloppe de Paola. L’homme la suivit des yeux avec envie et laissa échapper un petit rire guttural lorsque Ani lui tendit une liasse de billets avant de ranger de nouveau l’enveloppe dans sa sacoche. L’homme commença à les compter, lentement. Plus il égrainé les billets plus son visage s’assombrissait de nouveau pour laisser place à une expression colérique. Une colère qui éclata lorsqu’il eut fini.

-C’est quoi ce bordel gamine ?! 5 000 berries c’est 5 000 berries !

Anita lui teint tête avec une assurance plus que bancale.

-Et vous les aurez. 2500 maintenant, 2500 lorsque j’aurais atteint la cabanette de Gros Dur. Je ne vous demande pas de m’y faire entrer juste de m’y emmener. Ensuite, nous serons quittes.

Une nouvelle fois, Ani se dit qu’elle était peut-être allée trop loin et que le moment où son informateur allait lui en coller une se rapprochait à grands pas. Mais, à sa grande surprise, la colère de l’autre s’estompa petit à petit alors qu’il semblait se pencher sur les dires de la journaliste. Visiblement réfléchir lui demandait un effort tout particulier. Au bout d’un moment, il grommela. Effectivement, Anita ne demandait pas la mer à boire et la guider à travers les docks ne semblait pas être une tache insurmontable, surtout si 2500 berries était à la clé. Et puis il ne pouvait pas frapper une femme, une enfant femme qui plus est. Il accepta.

C’est prudemment que les deux compères s’aventurèrent sur les docks. Il fallait en aucun cas que Gros Dur ou l’un de ses hommes aperçoivent Kelvin en compagnie d’une journaliste ou cette enquête connaîtrait une fin tragique. Heureusement pour eux, à cette heure-ci de la journée, les quais étaient forts animés et ils pouvaient facilement passer inaperçu dans la masse noire de monde qui les occupés. On entendait crier, rire, chanter, et partout autour d’Anita s’affairaient marins, ouvriers et autres marchands qui chargeaient, déchargeaient et géraient toutes sortent de denrées.

C’est donc sans encombre et en moins de dix minutes, qu’Ani et son acolyte atteignirent le quai 9 ¾. Ce dernier, situé à l’extrémité est des docks semblait idéal pour quiconque chercherait à opérer un commerce frauduleux. Plus petit que les autres, il avait été bâti un peu à l’écart et disparaissait presque derrière les grands bateaux qui mouillaient plus en avant. De plus, sa proximité avec les hangars où étaient stockés les objets importés permettait de décharger n’importe quoi sans trop attirer l’attention.

Malgré sa petite taille, le quai était bondé. Partout s’affairaient des ouvriers déchargeant d’énormes tonneaux de bière d’un navire marchant amarré là. Essaimés sur le quai, des hommes en armes supervisaient le travail. Leur air peut commode ne laissait guère de doutes sur la raison de leur présence ici.
Tirant d’un coup sur la sacoche en cuir qu’elle portait en bandoulière, Kelvin attira Anita à l’écart, utilisant un amoncellement de caisses pour se dissimuler de la vue des affreux forbans. Il semblait inquiet et scruté nerveusement les alentours. Tout le contraire d’Ani que la curiosité avait privé de toute notion de discrétion. Se dressant sur la pointe des pieds pour voir au-dessus de leur abri de fortune, la journaliste balaya du regard le quai pour en comprendre l’entière organisation.

Elle ne mit pas longtemps à repérer la cabanette servant de bureau à Gros Dur : une toute petite bâtisse de la taille d’une cabine de bateau construite, à la va-vite, sur l’un des coins du quai, à un emplacement stratégique d’où on pouvait tout autant voir le quai et les bateaux que l’entré des hangars, juste derrière. Comme l’avait prédit Kelvin, l’endroit était gardé par un homme à l’allure patibulaire qui scrutait le mouvement des ouvriers, faces à lui, sans bouger un cil. Sa face était traversée par une cicatrice partant du haut de son crâne et atteignant son menton. Ça drôle d’allure poussa Ani à conclure qu’on ne pouvait définitivement pas faire confiance aux gens au physique douteux et qu’elle faisait bien de prendre grand soin d’elle. Elle devait en paraître moins suspicieuse.

Une main ferme ramena soudain Ani sur le plancher des vaches. Maintenant la jeune journaliste les pieds au sol d’une main, son informateur lui tendais l’autre de manière insistante. Il était visiblement temps de payer à cet homme son dû. Très bien, s’il le fallait… Anita plongea une nouvelle fois la main dans sa sacoche quand un cri l’interrompit. C’était l’homme balafré qui s’en prenait à l’un des ouvriers. Surpris par l’altercation, Kelvin lâcha Ani qui en profita pour reprendre sa position d’observation précédente.

-Je vous l’ai dit au moins deux fois, cria l’homme de main de Gros Dur, les tonneaux avec la croix rouge c’est pas au même endroit qu’on les range.

Les mots sortaient difficilement de sa bouche et énoncer un chiffre semblait l’avoir réellement mis en difficulté. Le pauvre ouvrier interpellé se confondit en excuses et changea de trajectoire pour acheminer son chargement vers un second hangar, plus petit que celui où les autres se rendaient. Deux hommes au visage aussi gracieux que celui de leur camarde en gardaient l’entrée.

Ani était si focalisée sur l’action qui se déroulée devant ses yeux qu’elle ne se rendait même pas compte que Kelvin, proche de l’anévrisme, tentait par tous les moyens de la faire redescendre à l’abris derrière les caisses. Peine perdue, Ani s’accrochait tant bien que mal à la caisse la plus haute pour ne rien perdre du spectacle. Soudain, une voix énergique les ramena, elle et son compère, à la réalité.

-Ani ?!

Cette fois il ne fallut qu’une seconde à Ani pour disparaître derrière la montagne de caisse. Mais trop tard, le mal était fait. L’un des ouvriers du quai les avait visiblement aperçus et, à en croire les bruits de pas pressés qui s’approchaient d’eux, se dirigé dans leur direction.

-Eliott ?!

Quelle ne fut pas la surprise d’Ani de découvrir que cette personne n’était autre que son plus grand informateur et ami, ce galopin d’Eliott. Sous le regard incompréhensif de Kelvin, Ani se jeta au cou de son camarde qui lui fit gentiment remarquer qu’ils s’étaient quittés il y avait seulement quelques heures et qu’il n’était pas nécessaire d’en faire autant. Il ne fallut que quelques secondes à la jeune journaliste pour expliquer à son ami la situation ainsi que son désir d’atteindre le bureau rudimentaire de Gros Dur.

-…Tout ce dont j’ai besoin c’est que tu m’aides à faire diversion. Si tu réussis à détourner l’attention de l’homme qui surveille le bureau, je pourrais m’y infiltrer sans trop de problèmes.

-Je ne sais pas Ani…

Eliott semblait sincèrement embêté et Anita compris très vite pourquoi. Elliott avait besoin de ce travail et lui demander d’aller à l’encontre de Gros Dur et de ses hommes pouvait lui coûter très cher… Soudain, une idée germa dans la tête de la journaliste. Sans perdre un instant elle plongea sa main dans sa sacoche et tendis à Elliott les 2500 berries qui lui restaient. Le jeune homme regarda l’argent ébahi alors que derrière lui, Kelvin semblait voir rouge. D’un coup, il attrapa l’enfant par le col et le jeta par terre criant comme un possédé que l’argent lui appartenait. Vif comme l’éclair, Eliott se releva et évita sans trop de problèmes les premiers coups que l’ouvrier lui assénait dans toute sa lenteur.

-BASTON ! Cria alors Ani, utilisant ses mains pour faire porte-voix.

Se disant, elle se faufila parmi les caisses et disparut sur le quai non sans avoir jeté un dernier coup d’œil au jeune vagabond qui la rassura sur son état d’un discret clin d’œil. Une ferveur soudaine s’empara de tous les ouvriers qui se précipitèrent vers Kelvin et Eliott maintenant en train de se poursuivre sur le quai. Sans aucune raison apparente, les hommes se mirent à se frapper mutuellement joyeusement comme si le cri d’Anita avait sonné l’heure d’un jeu grotesque et violent. C’était l’heure de la baston générale et aucun marin ne pouvait échapper à l’engouement que cela représenté…

Dépassé par les événements et tiraillé entre l’envie de participer à cette extrême représentation de masculinité et le devoir de l’arrêter. Le balafré se jeta dans la bataille en criant. S’il avait quitté son poste avec l’idée de dire quelque chose de concret, les mots semblaient s’être entrechoqués dans son cerveau pour ne laisser place qu’à une longue onomatopée.

Agile comme un chat, Anita en profita pour se glisser dans la cabine de Gros Dur. Simplement meublé d’une table, d’une chaise et d’une étagère bancale, l’intérieur sentait la cigarette froide et l’alcool de mauvaise qualité. Anita n’eut pas de mal à trouver l’ouvrage qu’elle cherchait, il se trouvait être la seule chose d’un tant soit peu littéraire dans la pièce. Sans perdre de temps, Anita dégaina le visio-dial de mauvaise qualité que ses parents lui avaient achetés il y a un an de cela et dont elle ne se séparé jamais et entrepris de photographier les différentes pages du cahier. Elle avait quasiment terminé lorsque quelqu’un pénétrant dans la cabane lui fit faire volte-face. Par chance, il ne s’agissait que d’Eliott, tout sourire, la liasse de billets dans la main.

-Je n’ai pas tout compris, mais il semblerait que ça ait marché. Je ne sais pas trop pourquoi, mais ils se sont tous mis à se taper dessus donc...

Anita ne le laissa pas finir, Gros Dur ou l’un de ses sbires pouvaient débarquer à n’importe quel moment et il ne fallait pas qu’ils restent là. En quelques secondes, la jeune femme pris les dernières photos qu’il lui manquaient et, accompagnée d’Elliott, pris ses jambes à son alors que retentissaient toujours au loin les échos de la bagarre. Anita était satisfaite, tout s’était passé comme prévus et sa tante serait sûrement ravie de voir qu’elle avait, non seulement réussie la mission qui lui avait était confiée, mais également récolter des preuves accablantes sur le trafic de Gros Dur.

Quelques heures plus tard, Anita était assise au comptoir de La Tête Coupé, l’un des nombreux bars de la ville. Face à elle, étaient étalées les listes des achats effectués par les différents établissements de la ville à Gros Dur que la journaliste avait passé l’après-midi à obtenir, faisant, à l’aide d’Elliott la tournée des bars de Logue Town. Un vieil homme vint ajouter une feuille à l’amas de papier qu’examinait la jeune femme. Walter, patron de bar depuis sa prime jeunesse, connaissait bien Anita qui lui avait servi de serveuse alors qu’elle faisait encore ses études de journalisme. La jeune femme ne prit même pas la peine de remercier son ancien patron et se jeta dans l’examen du papier.

-C’est bien ce que je pensais. Les commandes passées par Gros Dur ne correspondent pas à celles que lui passent les bars de la ville. Là, par exemple, on lui a passé commande de trente tonneaux de bière en tout et pour tout, mais lui en a importé trente-deux. Il utilise vos commandes comme couverture pour faire entrer autre chose dans la ville. Mais quoi ?

L’esprit de la jeune femme se perdit alors dans des limbes peuplés de chatons et de super-sérum. Si les chats de Logue Town étaient en danger, il fallait faire quelque chose.

-Eh bien je vois que tu as bien fait tes recherches, lui lança affectueusement Walter tout en essuyant un verre.

Il avait le ton de voix d’un grand-père ne comprenant pas tout de ce que fait sa petite-fille, mais qui a compris qu’elle avait réussi et qu’il pouvait ainsi être content pour elle.

Avec les informations qu’elle avait réunies, Anita pouvait maintenant retourner au journal et prévenir les marines. Elle avait avec elle assez de preuve pour faire tomber le commerce de Gros Dur et sauver des centaines de chatons… Assez de preuves ? Vraiment ? Une grande journaliste se contenterait de si peut pour dresser son article ? Pas vraiment. Si Anita retournée maintenant au journal elle risquait de se faire tirer les oreilles par sa tante, l’importance de ses découvertes ne masquant pas encore le fait qu’elle ait désobéi à sa supérieure. Il lui fallait quelque chose de plus, quelque chose qui impressionne tellement Paola qu’elle la nommerait immédiatement journaliste à la place de Gabriel. Il lui fallait une photo, une photo des tonneaux marqués de rouge et de ce qu’ils contenaient. C’était décidé, ce soir Anita s’introduirait dans le hangar de Gros Dur.

Il faisait nuit noire lorsque Anita se faufila entre les hangars pour atteindre celui qu’elle convoité. Elle essaya de faire le moins de bruit possible, les quais étant bien plus calme qu’en journée le moindre bruit pouvait la faire remarquer. Autant le dire directement, il n’y avait pas âme qui vive sur le quai 9 ¾. Anita était seule, elle aurait pu demander à Eliott de l’accompagner mais elle ne voulait pas que quelqu’un d’autre hérite des mérites de l’opération.

À pas de loup, la jeune journaliste se glissa derrière le bâtiment pour éviter les deux brutes qui montaient la garde devant l’entrée principale. Elle avait repéré une fenêtre à l’arrière, c’est par là qu’elle entrerait. Anita atteint l’ouverture en une dizaine de minutes, escalader la façade s’étant avéré plus compliqué que prévus. Mais après avoir essayé de pousser et tirer le battant dans tous les sens elle dut se rendre à l’évidence, la fenêtre semblait fermée de l’intérieur. Pourquoi tout ne pouvait pas se dérouler comme elle l’avait imaginé ? Si les méchants pouvaient laisser les fenêtres ouvertes de temps en temps, le monde serait sûrement un endroit meilleur. Il fallait à Ani une seconde solution.

De la manière la plus naturelle du monde, Anita s’avança face aux deux brutes qui gardaient l’entrée du hangar. Il était temps de mettre à profit les talents de comédienne qu’Anita avait acquis après une pratique intensive de la scène et de tout donner dans son interprétation de la complice de Gros Dur.

-Yo.

Même si elle l’avait voulue, Ani n’aurait pas pu sonner moins crédible. La bouche ridiculement tordue, elle marchait en se balançant de droite à gauche comme pour imiter la démarche patibulaire des hommes qui lui faisaient face. Heureusement pour elle, ces derniers ne semblaient pas être des lumières –un critère de recrutement pour Gros Dur visiblement- et ne firent que la regarder approcher, interrogés.

-C’est gros Dur qui m’envoie. Apparemment, il y a un problème avec "la cargaison".

Elle avait mimé les guillemets avec les doigts et appuyé son propos d’un clin d’œil insistant. Malheureusement pour elle, les deux brutes n’étaient pas aussi bêtes qu’elle le pensait et ricanèrent bêtement. La stratégie d’Anita semblait avoir échoué en beauté.

-Alors comme ça, tu es envoyée par Gros Dur ? Toi ? La blague… J’ai une idée, et si ont appelé le chef pour voir s’il te connaît.

Il rigola grassement. L’autre l’imita, il ne semblait pas avoir tout compris, mais avait visiblement capté la blague. Anita était dans de beaux draps. Si Gros Dur se pointait ici elle était foutue.

-Non, non… Ce n’est vraiment pas la peine peut-être qu’on…

Elle balbutiait, ne savait plus trop quoi dire. Elle n’avait pas prévu que son plan se retourne ainsi contre elle. Soudain, une idée traversa l’esprit de la journaliste et elle reprit avec aplomb :

-Ou alors si, allez-y, appelez-le. Appelez Gros Dur.

-On va le faire héhéhé…

-À cette heure-ci, vous risquez fort de le réveiller, mais bon…

À ces mots, les deux hommes de mains cessèrent de ricaner et se tétanisèrent instantanément. Personne n’osait réveiller Gros Dur à moins de vouloir se prendre une hache en travers de la figure. Sans trop savoir quoi faire, les gardiens de la porte se regardèrent, attendant tous les deux que l’autre trouve une solution à leur problème. Anita en profita pour prendre les devants. Elle déchira une page annotée de son cahier et la tendit aux bandits.

-Tenez. Une note officielle, signée par Gros Dur lui-même. Je peux entrer maintenant ?

Le plus loquace des deux hommes prit la feuille et se plongea dans son examen. Bingo ! Ils ne savaient pas lire non plus. Après une inspection affreusement longue des notes qu’Anita avait prises des paroles de Kelvin, l’homme grommela que tout était en ordre et entrepris de déverrouiller la porte. Victoire. Anita n’était pas peu fière et son visage rayonnait d’un sourire triomphant. Mais plus que la satisfaction d’avoir gagné une bataille, c’est la curiosité qui s’emparait d’Ani alors que la porte s’ouvrait peu à peu.

L’intérieur du hangar n’était pas très grand et, bien que peu nombreux, les tonneaux marqués de rouges n’en occupés qu’une petite partie. Rongée par la curiosité, Anita se précipita sur l’un d’eux à la seconde même ou la porte se ferma derrière elle. Et si ce n’était pas un super-sérum que contenaient les tonneaux mais les chats, prêts à être exportés vers l’étranger ? Ou bien des armes, des armes destinées à éradiquer les matous de Logue Town ? Énergiquement, Anita dévissa le sommet de l’un des tonneaux et à sa grande surprise n’y trouva rien de ce qu’elle avait imaginé. Le tonneau était plein a craqué d’une poudre blanche. De la drogue ! Gros Dur et ses hommes importés de la drogue à Logue Town ! Anita resta là un instant, la bouche ouverte pour manifester à outrance son état de choc, puis, reprenant ses esprits elle sortit son visio-dial et mitrailla la marchandise. Enfin, elle sortit un petit mouchoir saumoné de sa sacoche et recueillit avec un échantillon de la poudre blanche. Deux preuves valaient toujours mieux qu’une.

-ON NE TOUCHE PAS !

Anita sursauta et ne put s’empêcher de pousser un petit cri de terreur. Derrière elle se tenait cinq hommes lourdement armés : l’homme balafré de l’après-midi, les deux nigauds qui gardaient la porte, Kelvin et une énorme montagne de muscles au crâne dégarnit et dont le nombre de mentons ne pouvait être deviné qu’approximativement, probablement Gros Dur. Au regard chargé de haine que lui lancé Kelvin, Anita compris qu’il l’avait balancé. Il ne devait pas avoir apprécié d’avoir vu lui passer sous le nez la moitié de ce qu’on lui avait promis. Anita l’aura appris aujourd’hui à ses dépens, on ne trahit jamais son informateur ou c’est lui qui vous trahis.

-Je me disais bien que tu viendrais mettre ton nez dans mes affaires après l’incident de cet après-midi Gabriel !

Il y avait confusion mais ce n’était pas vraiment ce qui importait.

-Il semble que tu aies réussi à infiltrer mon hangar. Bravo.

Ce-disant, il foudroya du regard les deux brutes chargés de garder la bâtisse qui baissèrent piteusement la tête.

-Mais chef t'avais dis qu’une journaliste allait essayer de rentrer et elle n’a pas dit qu’elle était journaliste alors nous on…

Gros Dur les fit taire d’un nouveau regard insistant. À ses côtés, l’homme balafré astiquait lubriquement une énorme hache. Un geste qui devait être motivé par une envie certaine de s’en servir mais qui pouvait prêter à confusion. Gros Dur fit un pas en avant. Immédiatement et instinctivement, Anita fit de même en sens inverse. Son talon percuta le tonneau qu’elle avait inspecté. Elle était bloquée. Gros Dur continua à s’avancer, lentement, ricanant. Derrière lui, Kelvin chargea un pistolet. Anita le savait, il n’hésiterait pas à tirer. Entre la vie de la jeune femme et l’opportunité de remonter dans l’estime de son chef, le choix était vite fait.

Le cœur d’Anita s’emballait, sa respiration se faisait plus rapide, plus saccadée. Ses mains moites tremblés et son regard, horrifié, ne pouvait se détacher de Gros Dur qui s’approchait inexorablement d’elle. La jeune journaliste était terrifiée, elle ne l’avait jamais autant était. Elle avait peur pour sa vie et savait que cette fois, elle était réellement en danger. Elle regrettait terriblement de ne pas avoir écouté sa tante, d’avoir sous-estimé le danger, de n’avoir pas su s’arrêter, poussée par la curiosité. Elle avait depuis le début vu toute cette enquête comme un jeu mais comprenait maintenant qu’elle avait manqué de maturité. La jeune femme qui avait tant donné jusqu’à présent pour passer pour une adulte compétente se mit à pleurer comme un bébé. Loin de s’émouvoir, Gros Dur ricana de plus belle, imité par sa bande d’attardés.

L’homme était maintenant juste devant elle. En pleur, Anita s’était recroquevillée sur elle-même. Elle ne pensait même plus, elle était totalement tétanisée par la peur. Soudain, Gros Dur lui attrapa le bras, celui qui tenait le Visio-Dial et tira Anita à lui. La jeune femme se mit à crier, un moyen d’extérioriser sa peur. Elle se débattait mais l’emprise de Gros Dur était bien trop forte pour elle. S’en était finit. Elle allait mourir ce soir, dans un hangar malfamé, de la main des cinq personnes les plus stupides qu’elle n’ait jamais rencontré.

Soudain, un flash illumina le hangar. En se débâtant, Anita avait, sans le vouloir, activée son Visio-Dial. Gros Dur poussa un cri d’étonnement. Le flash s’était déclenché juste devant lui à hauteur de ses yeux. Machinalement, il lâcha sa proie pour passer ses mains sur son visage. Anita était libre. Soudain délivrée de l’emprise de son ennemi, la jeune femme sentie un regain d’énergie l’envahir. Comme si la possibilité de s’en sortir venait de dissiper son impossibilité d’agir. Sans attendre, Anita se lança à travers la pièce, entre les tonneaux, à l’opposé des marins. Elle avait repéré au fonds du hangar la fenêtre par laquelle elle avait essayé de s’introduire quelque temps plus tôt. Bondissant de tonneau en tonneau, elle atteignit rapidement l’ouverture. Comme elle le pensait, un verrou la bloquait mais en le poussant elle pouvait passer sans problèmes. Un coup de feu retentit. Suivis d’un second. Kelvin avait fait feu. Au son de l’arme, Anita ne put s’empêcher de rentrer la tête dans les épaules comme si cela allait la protéger. Heureusement pour elle, dans la pénombre du hangar, les coups ne l’atteignirent pas.

D’un coup, l’air frais de la nuit vint caresser le visage de la journaliste. Enfin, elle était libre. Sans s’arrêter, Ani se jeta dans les ruelles de Logue Town. Des larmes pleins les yeux. La peur était toujours présente, mais l’espoir de s’en sortir l’éclipsé peu à peu. Anita courrait de toutes ses forces sans trop savoir vers ou aller. Lorsqu’elle aperçut la base de la marine se dessiner derrière les vieilles maisons de la ville elle sut ce qui lui restait à faire.

Quelques minutes, plus tard, elle était assise face à un officier, déballant tout ce qui lui était arrivé dans la journée sans omettre aucun détail. Elle présenta à l’agent les photos qu’elle avait prises et l’échantillon de drogue qu’elle avait ramassé ainsi que les notes qu’elle avait écrites répertoriant les commandes faites à l’entreprise du bandit. Le marine fut agréablement surpris de voir toutes les preuves que lui tendait la journaliste. Si la marine cherchait à faire tomber Gros Dur depuis quelques jours déjà, elle n’allait pas cracher sur les preuves accablantes qu’on lui avait fournies. Parmi les photos prises par Anita, figuré même sur la dernière la tête étonnée du malfrat.

Le marine usa de tout son tact et de sa gentillesse pour calmer Ani dont la panique s’estompa peu à peu pour laisser la place à une fatigue soudaine et assommante. Après l’avoir vu bâiller pour la vingtième fois consécutive, l’homme conseilla à la jeune femme de rentrer chez elle et d’essayer de dormir, ça lui ferait du bien. Eux s’occupaient du reste. Anita obtempéra sans poser de questions et rentra se coucher, accablée par le sommeil.

Le réveil fut difficile. Ani avait la tête lourde, les jambes endolories et les yeux rouges. Les événements de la veille l’avaient définitivement secoué. Elle mit plusieurs longues minutes à se lever mais dut finalement s’y résoudre lorsqu’elle s’aperçut que Courgette avait, encore, uriné dans tout l’appartement. Elle avait l’impression qu’elle avait rêvé les événements de la veille. Certains éléments se mélangeaient dans son esprit et certaines décisions qu’elle avait prise lui semblaient totalement aberrante à tête reposée. Soudain, elle poussa un juron. Alors qu’elle était là, à éponger la pisse de son chat, Anita venait de se rappeler que Paola lui avait donné une journée pour lui transmettre les résultats de son enquête et un rapide coup d’œil à sa pendule lui rappelèrent que ce délai était largement dépassé.

C’est à bout de souffle qu’Anita pénétra dans la rédaction. Partout, les journalistes s’activaient, les éscargophones sonnaient, les feuilles volaient. C’était l’effervescence du milieu de journée. Tout le monde essayé de clore son article pour qu’il puisse être imprimé durant la soirée pour l’édition du lendemain. En courant, Anita se fraya un passage parmi ses collègues pour atteindre le bureau de sa tante.

Paola Cuarón était au téléphone. Elle semblait passablement énervée. À la vue de sa nièce, elle ne dit rien, mais son regard laissé paraître un dédain et un mépris certain. Avec panache, elle lança un journal en direction d’Anita qui en lut la une : "Coup de filet sur les docks, la marine démantèle une organisation clandestine à Logue Town". Les journalistes du Logue Town Libéré leur étaient passé devant. Paola raccrocha son éscargophone et Anita pris une grande inspiration, prête à se justifier. Mais la directrice ne lui en laissa pas le temps.

- Pequeño tonto ! Te doy un trabajo, un trabajo, y ni siquiera puedes hacerlo ? Eres solo un fracaso y nunca más, nunca más, te daría oportunidades como esta.

Quoi que cela veuille dire, le ton de voix de Paola, hurlant à s’en arracher les cordes vocales, ne laissait que peu de place au doute sur son intention. Il ne servait à rien d’essayer de se justifier. Anita avait échoué, elle ne pouvait que le reconnaître et tout cela ne serait pas arrivé si elle s’était contenté de ramener à Paola les dires de Kelvin. La jeune femme n’allait pas être promue de sitôt.



   
Informations IRL

• Prénom : Julien
• Age : 22 ans
• Aime : Penser, donc être.
• N'aime pas : Les champignons, quelle infamie.
• Personnage préféré de One Piece : Nami
• Caractère : Fantasque, énergique, inattendue.
• Fait du RP depuis : Longtemps
• Disponibilité approximative : Fréquemment, j’espère...
• Comment avez-vous connu le forum ? Je n'en ais plus aucune idée, il traîne dans mes favoris depuis un bon bout de temps.


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Merci Smile


Dernière édition par Anita Cuarón le Sam 21 Déc 2019 - 20:06, édité 20 fois
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Bonjour, je reviens donc pour ton test RP !

Etant donné que tu es un reroll, tu as droit à un sujet libre. Mais si tu tiens à avoir un sujet imposé, voici l'énoncé :

On te demande d'effectuer un long format sur la pègre locale qui sévit sur les docks. Tu dois donc mettre ta vie en danger. Mais pas le choix, ton rédac chef te le demande, tu dois t'y plier. Raconte nous tout ça.

Dis nous quel sujet tu auras pris quand tu nous rendras ton test.
Tu as 10 jours pour le traiter.

Bonne rédaction !
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Bonsoir,

Serait-il possible de demander un petit délai ? Je dis petit parce que je compte poster mon test RP ce soir ou demain mais pour la forme, je préfère demander si c'est bon.

Merci Smile
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Salut,

Oui délai supplémentaire accordé, si tu as besoin jusqu'à demain on à qu'a dire que tu à jusqu'à la fin de semaine en rab.

Voilou !
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Bonjour,

Voilà, j'ai finis avec mon test RP. J'ai peur de m'être un peut laissé porter par l'inspiration et que ce soit un poil trop long. J'ai cherché mais je n'ai pas trouvé d'endroit ou il est stipulé que le test RP ne devais pas dépasser une certaine taille, néanmoins si c'est trop long pour vous, dites-le moi, je peux toujours raccourcir.

Sur ce, bonne lecture Smile
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Bonjour ou bonsoir !

Me voilà pour ton premier avis ^^.

Ah et, avant de commencer, voilà pour toi !



Point Forme :


Alors alors. Pour ce qui est de l'orthographe à proprement parler, c'est plutôt propre, justement. Du reste le vocabulaire est maîtrisé, le texte est relativement bien aéré. La ponctuation pèche parfois, à mon goût en tout cas. J'entends par là que, de-ci de-là, on se retrouve avec des virgules hachant outre mesure ce qui est dit, même en considérant les effets de style. Et à d'autres, plus rares, on se retrouve avec des phrases où une petite virgule pour donner un brin de relief n'aurait pas été de trop. Je n'irais pas jusqu'à être totalement catégorique à ce sujet, mais voilà un point à considérer, tout du moins.

Et puis ben... Voilà ^^'. Quand c'est bien fichu, on n'a pas grand-chose à dire !



Point Fond :


Descriptions :

Le physique est à la fois plaisant et lacunaire. Plaisant, car on ressort avec une idée très bien faite et très imagée de l'attitude, des manières d'Anita, chose relativement rare et précieuse lorsqu'on veut se figurer un personnage fictif. Jouer avec un autre, c'est un peu comme rencontrer un inconnu via des descriptions écrites uniquement, après tout. Et là, savoir la bouille, la taille, la constitution, et cetera, certes, cela compte ! Mais c'est bien l'impression que l'on cherche à capter, et cette dernière se retrouve à mon sens plus dans ce qui est vivant, mobile. Donc c'est un bon point.

Lacunaire aussi, disais-je, car malgré tout ce que je viens de dire, dresser un portrait plus directement figuratif, c'est aussi important, quand bien même on a un avatar pour se faire une idée. Et sur ce plan, je suis un peu resté sur ma faim. Ses yeux, ses cheveux et sa peau mis à part, rien ne nous est donné de précis quant à son physique brut. Comment est son visage, ses traits, sa silhouette ? Est-elle très fine, mince, athlétique, potelée, courte sur pattes, élancée, gracieuse, trapue, délicate ? Eh bien on ne sait pas vraiment, et c'est bien dommage je trouve. Car tu t'appliques particulièrement à nous décrire ses vêtements, en plus de ses manières très typées, alors on sent que tu aurais sans aucun doute pu nous servir du très bon sur tous les plans !

La psychologie... Comment dire. Commençons par quelque chose d'assez simple. Le "Anita a développé une capacité quasi-surnaturelle pour déceler le mensonge dans la bouche de ses interlocuteurs", c'est joli mais j'espère que ça se sait comme bien exagéré. Les détecteurs de mensonge sur pattes, c'est non hein, ça n'apporte rien et retire beaucoup à l'intérêt de ce toi et tes partenaires pourraient écrire. Qu'elle soit douée et persuadée de l'être encore plus, ça oui.

Cela étant posé, Anita me donne une vilaine sensation à cause de ce point, entre autre. De ce que j'ai lu, c'est une jeune femme-enfant, curieuse et enjouée, confiante en elle, innocente mais qui aurait un don pour ne jamais se faire entourlouper, et très chanceuse avec ça. Ces derniers détails n'en sont pas, car ils me semblent refermer complètement les possibilités du personnage, qui d'un archétype intéressant, jouable et riche en développements possibles en devient une forme de Mary-Sue, pure et destinée à tout réussir. Et je pèse mes mots, ça la rend vraiment injouable et inintéressante, je trouve ! Car rien ne peut être construit dessus, puisque il n'y a aucune aspérité, aucun défaut pour amener du sel, de la tension à tes récits.

De la même manière, le "réseau", c'est gentil et ça peut être intéressant mais de la façon dont c'est présenté ça semble vraiment trop pour être exploitable. Je te conseille donc très, très vivement de revoir à la baisse ces points qui rendent Anita trop "parfaite" pour être un personnage digne de ce nom. Une jeune femme encore puérile et innocente mais pleine de ressources qui se prend un monde d'intrigues et de piraterie en pleine gueule, voilà plutôt la direction à privilégier.


Biographie :

Pas grand-chose à dire ici. Une petite vie tranquille, présentée brièvement mais suffisamment. Tout le monde n'a pas une histoire tragique et riche de rebondissements, après tout. La biographie est à mes yeux la partie la plus chiante d'une présentation, je ne vais donc pas dire que je ne me suis pas ennuyé, mais c'est cohérent, il y a les éléments nécessaires, ça se lit. Je sais oui, c'est très pertinent et intéressant ce que je dis là Laughing


Test RP :

On dirait que l'intitulé t'inspirait, car le test RP est plus long que littéralement toutes les autres parties combinées ! Pas une mauvaise ni une bonne chose en soi par ailleurs, mais j'espère que tu n'as pas fait long pour faire long. Et bon, puisqu'on en est encore aux propos préliminaires, je vais le dire maintenant : je n'ai pas compris la pertinence de ces expressions espagnoles, et elles m'ont clairement dérangé.

Ceci étant dit ! J'apprécie la façon que tu as eu de débuter par la réplique pivot pour Anita. C'est tout con mais ça permet d'accrocher plus facilement.

Les personnages sont bien caractérisés, ce qui est bien, mais j'ai trouvé que les répliques manquaient un peu de vie et de spontané, ce qui l'est moins.

Le moment de négociation/tension avec Kelvin m'a semble un peu trop facilement résolu, je l'admets, mais c'est un détail. Le "stratagème" utilisé pour se faufiler dans le bureau par contre... Je suppose que c'est là affaire de ton, et l'on pourrait me faire remarquer que le manga One Piece ne se prive pas de ce genre de facilité, mais... Justement, c'est une facilité, une grosse facilité même, pas juste un choix comme un autre. Comment tromper la vigilance de dizaines d'ouvriers ? Postuler qu'ils sont tous plus cons que les caisses qu'ils transportent, et le tour est joué Cool ! Entendons nous bien hein, je vois ou du moins je veux y voir une part d'intention comique, volontairement absurde. Mais ça ne colle pas vraiment avec le reste du récit, il me semble. C'est d'autant plus criant lorsqu'on compare à la situation tendue suivante : Anita essaie de s'infiltrer de nuit en se faisant passer pour ce qu'elle n'est pas. Avec maladresse mais beaucoup de culot et un truc tout simple, risqué mais cohérent, elle réussit. Vois-tu la différence et en quoi elle me semble dommageable ?

Et de même, les péripéties suivantes s'illustrent par une utilisation plutôt bien maîtrisée de la "chance" du personnage. Cela joue un peu avec la limite du probable, mais pas au point de ne pas être crédible à la lecture. Elle s'est fourrée dans un merdier pas possible, s'en rend compte un peu tard, s'en sort tout de même, mais pas avec gloire en ayant gagné sur tous les tableaux, et surtout cela reste cohérent. Cohérent à la fois vis à vis du personnage et vis à vis du monde dans lequel elle évolue.

Donc... Oui, globalement, j'ai bien aimé ce test RP, il m'a montré que ce qui me faisait peur dans certaines parties précédentes de ta présentation était à relativiser en partie, et que les qualités étaient confirmées. Surtout, le sujet est bien respecté tout en laissant voir tes capacités d'invention, chose assez importante.


Et puisqu'il faut retranscrire tout ça en valeur numérique par le truchement du système qui est le nôtre... Allez, je vais miser sur 700 dorikis.

Si tu as des questions ou des retours à faire en attendant ton deuxième et dernier avis, surtout n'hésite pas, et dans tous les cas amuse-toi bien ^^.
  • https://www.onepiece-requiem.net/t21029-jaros-agent
  • https://www.onepiece-requiem.net/t21020-jaros-hekomeny-justice-et-reformisme
Salut Anita ! Je viens donc pour ton second avis sur ta présentation.
Je n’ai rien à rajouter pour cette ouverture, alors on entre directement dans le vif du sujet !

POINT FORME :

« Rien dans son apparence pousse à la prendre au sérieux. »  Rien dans son apparence ne pousse à la prendre au sérieux

« que son regard se détache soudain de vous »  que son regard se détache soudainement de vous

« Un peut tout du moins »  Un peu tout du moins

« chaque parole de son quotidien éveillée en elle »  chaque parole de son quotidien éveillait en elle (on conjugue à l’imparfait ici)

« même que ses instincts de survie »  même plus que ses instincts de survie

« De par ses habits vétustes »  De par ses habits abîmés
Il me semble que vétuste est plus approprié lorsqu’on parle d’un bâtiment.

« Grâce à lui, rien ne lui échappé »  Grâce à lui, rien ne lui échappait
C’est encore l’imparfait qui doit être utilisé ici.

J’ai arrêté de relever ce genre de fautes au bout d’un moment, mais elles sont plutôt récurrentes, pour le coup, aussi, je t’invite à faire plus attention à l’avenir, quand à ton utilisation de l’imparfait, qui est parfois absente et remplacée par des « é », « ées »…

« L’idéal aurait était qu’il n’y ait personne »  L’idéal aurait été qu’il n’y ait personne
On retrouve le même problème, mais dans le sens inverse, cette fois-ci.

Il y a également quelques oublis de mots, par endroit, mais c’est sans doute dû à un manque de relecture, et ça ne gêne pas trop la lecture, à priori.

POINT FOND :

Description physique :


Ma foi, voilà une description physique rondement menée, on a tous les détails dont on a besoin pour cerner le personnage, ce qu’elle a pris de chacun de ses parents, agréable fusion de gênes de chacun. On a également quelques points sur ses mimiques, ses habitudes au niveau de la coiffure, ce genre de choses qui permets de bien saisir l’ensemble du personnage. Félicitations pour ça.

Description psychologique :

La description psychologique du personnage est plutôt bien ficelée également. On présente la curiosité comme sa plus grande qualité, mais également son plus gros défaut, il semblerait. En plus du fait qu’elle ait tendance à procrastiner, lorsqu’il ne s’agit pas de satisfaire sa curiosité. On nous présente également, dans cette première partie, le but du personnage qui est toujours en accords avec ce qui a été dit précédemment, un bon point.

En arrivant à la seconde partie, je vais soulever le même problème que Jaros, ton personnage ne peut pas vraiment être un détecteur de mensonges sur pattes. D’accord, elle peut être moins à même de se faire entourlouper, elle est plus prudente, moins naïve, mais présenté là comme tu nous le présente, ça paraît un peu abusé.

Ensuite, tu justifies le fait qu’elle soit bonne comédienne grâce à des années de théâtre, ce qui me paraît tout à fait plausible, pour le coup, pour peu qu’elle se soit donnée et qu’elle soit douée.

Après, est-ce que le mélange des deux lui permet de s’acheter les faveurs de tout le monde, là encore, ça me paraît un peu gros.

En plus de tout ça, tu nous la présente comme assez chanceuse, ayant le don d’arriver au bon endroit, au bon moment. Ma foi, je ne vais pas faire de vague là-dessus, et je pense que tu pourrais d’ailleurs en jouer, car on ne peut pas non plus être chanceux/chanceuse éternellement, je te laisse voir.

Finalement, on finira sur des traits de caractères plus légers, et aussi sur le fait qu’elle se soit fait un « réseau » sur l’île où elle se trouve, qui ne nous a pas encore été présenté pour l’instant. Pour le coup, l’idée de réseau, ça me fait vraiment penser à la mafia, ou alors, à la pègre, comme on a pu nous la présenter avec Morgan, et ces acolytes, dans l’arc Big Mom (pour peu que tu ais lu/vu cet arc). Je trouve que l’idée ne colle pas vraiment avec le personnage, disons qu’à la limite, elle peut profiter des ragots, leur demander des infos, mais là, l’idée de réseau, ça fait vraiment mafia, illégal.

La biographie :

Pour ce qui est de la biographie, elle place très bien le background du personnage. On a la période de son enfance, ce qu’elle y faisait, quelle mode de vie elle avait avec ses parents, les premières vagues qu’a attisées sa curiosité.

Viens ensuite la période de l’adolescence, et de la jeune adulte qu’elle est désormais, avec ses études à l’école de journalisme de Logue Town, et son emploi en tant que serveuse pour se permettre de les payer. Peut-être que tu aurais pu étayer un peu à ce niveau-là, nous présenter une journée type, une anecdote, ou autre chose, mais je chipote.

Finalement, celle-ci s’achève sur les rêves de grandeurs de cette jeune journaliste, qui après avoir été pistonné dans le staff du plus grand journal de l’île, se retrouve à faire des cafés, des petites interviews, ou encore à répondre au courrier des lecteurs, rien de bien folichon.

Ma foi, la biographie m’a beaucoup plu, c’était assez court, concis, mais c’était organisé, bien mené, je n’ai rien à redire à ce niveau-là si ce n’est que c’est bien joué.

Le Test RP :

On démarre donc ce Test RP avec notre adorable journaliste qui se voit finalement confier une page plus importante que le courrier des lecteurs, pour la première fois depuis son entrée au journal. Je pense qu’il aurait été bon d’essayer de justifier ce soudain gain d’attention de la part de sa tante, parce que là, ça donne un peu l’impression que du jour au lendemain, sa vie a basculé de manière inexplicable, en lui donnant sa chance uniquement car un des journaliste est immobilisé. Mais ma foi, tu as sans doute voulu valoriser le fait qu’elle soit chanceuse, déjà énoncé dans son portrait.

Tu es plutôt doué pour la description des différents personnages, on se représente ainsi très bien Elliott et Paola, les deux premiers protagonistes dont on entend parler dans ce test. J’aurais aimé plus de description des lieux, notamment des locaux du journal, par exemple.

J’ai bien aimé la référence à Harry Potter, avec ici, le quai 9 ¾ , c’était plutôt fin, et assez amusant.

Pour ce qui est du reste du test RP, selon moi, ça roule tout seul. Je n’ai pas vraiment trouvé de choses à redire, que ce soit dans la logique, ou l’enchaînement des actions. Celui-ci permet de bien mettre en scène la curiosité maladive de ton personnage, c’est un bon point.
Certes, il y a pas mal de passage où on peut se dire qu’elle est vraiment chanceuse, et que ces dockers sont vraiment idiots, ainsi présentés, mais je n’ai pas vraiment trouvé ça très problématique.

Enfin, j’achèverais en disant que les répliques espagnoles étaient plutôt bien choisies, mais n’ayant pas eu la chance de prendre cette langue en LV2, je n’ai notamment rien compris à la dernière phrase de la directrice du journal, et tante d’Anita.

Je penche davantage pour 600 dorikis, je suis un peu sévère car il y a tout de même pas mal de problèmes de conjugaisons, et effectivement, comme ça a été soulevé par Jaros, la ponctuation pêche à certains endroits. Tu mets parfois des virgules où il n’en faut pas, et là où on en aurait éventuellement besoin, il n’y en a pas.

Donc ça nous fait une validation pour un total de 650 dorikis.

Il est temps pour toi de passer en FT, n’hésite pas à venir me trouver si tu as des choses à redire ! Bon RP sur One Piece Requiem !
  • https://www.onepiece-requiem.net/t16128-fiche-technique-genkishi
  • https://www.onepiece-requiem.net/t15972-genkishi-shirou