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Être fort c'est bien, être rapide c'est mieux

TSUYO Canigi
Pseudonyme : Speedo
Age : 20 ans
Sexe : Homme
Race :Humain

Métier : Anciennement serveur
Groupe : Pirate

But : Devenir l'être le plus rapide jamais connu.

Équipement : Des mitaines avec armature métallique au niveau de la tête des métacarpes (servant principalement à la défense contre des armes blanches).

Parrain : Aucun, ça fait juste quelques années que je n'ai pas faire de RP, j'ai donc cherché sur internet.

Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Non

Codes du règlement :


Description Physique

Fils d'un grand et costaud mineur de la Gold Coast et cadet d'une jeune recrue de la marine, Canigi est en quelques sortes "l'exception qui confirme la règle".
En effet lorsque l'on regarde la famille Tsuyo, tous semblent être forts, charismatiques, impressionnants. Canigi lui est.. discret, fin, petit, insignifiant.
1m70 et 60kg, le jeune homme est loin d'être cette brute qui n'intimide que par sa présence, qui affaiblit l'esprit de son adversaire simplement en le regardant dans les yeux.
Malgré tout, Canigi sait se faire respecter, aillant longtemps travaillé dans une taverne non loin de Rhétalia du nom de "tatoubu", il apprit, par la contrainte, à s'imposer face à la menace. Des bandages sur son abdomen et ses bras témoignent d'ailleurs des dernières confrontations qu'il eut avec les clients du bar, il y a de cela plusieurs mois.
Le travail le forgea, et lui apprit à se construire ses propres armes, comme par exemple les deux mitaines aux allures de gants d'entraînement, dont il est équipé.
Ces mitaines sont renforcées sur le dessus des mains, étrange direz-vous ? Hé bien pas tant que ça, il les rajouta lui même pour contrer ou encaisser les coups d'armes blanche qu'il put recevoir par le passé.
Oui car travailler c'est bien, mais blessé c'est plus compliqué, voire dans certaines conditions, impossible, comme avec les mains tranchées par exemple.
Autrement Canigi est généralement équipé léger, et ça pour deux raisons : tout d'abord, la chaleur est étouffante du côté de Rhétalia, il faut donc privilégier les tenues légères.
Vient ensuite la deuxième raison, qui concerne le combat. N'étant pas très fort ou même résistant, Canigi compense par sa grande vitesse et son explosivité, il opta donc pour un accoutrement en adéquation avec son style de combat. Soit donc une veste sans manche ouverte, pour entraver le moins possible ses mouvements, ainsi qu'un pantalon de combat serré à la taille avec une ceinture bleue nuit.
Le dernier détail physique du garçon se trouve au niveau de son cou. Il s'agit de lunettes d'aviateur, non pas que Canigi soit intéressé par l'aviation ou la navigation, il s'agit simplement de son accessoire fétiche, souvenir de son frère parti en mission pour la marine.


Description Psychologique

Speedo, c'est comme celà qu'il aime se faire appeler, non pas qu'il déteste son prénom, il préfère simplement l'appélation donné par Pyro, l'esclave chargé de son éducation.
Parfois ils prennaient du temps, tous deux assis sur un banc à l'ombre du zénith, pour se compter d'inombrables aventures plus dangereuses et intéressantes les unes que les autres.
Canigi avait parfois même du mal à le croire tant les histoires étaient surprenantes. N'étant jamais sorti du pays, le jeune Tsuyo restait simple d'esprit, il était naïf comme pas deux et se laissait facilement amadoué, pensant que chacun souhaitait le bien de son prochain. Mais il apprit au travers des histoires et de son travail répété à la taverne, que la cruauté de l'homme n'était pas un mythe.
S'il y a bien une chose que le jeune garçon déteste, c'était l'injustice, du moins, ce qui lui semblait injuste. Son côté sanguin lui valut d'ailleurs un grand nombre de bagarre au bar où il travaillait.
Parfois les pulsions de haine qu'il ressentait le poussait à vouloir se battre alors même que Pyro lui racontait simplement une histoire qui lui était arrivée, son emprisonnement, et sa mise en esclavage était par-dessus tout l'histoire que Speedo détestait le plus.
Son éducation a donc été axée sur ces différents points afin de faire de ses faiblesses une réelle force, et de profiter de cette explosivité et de ces pulsions, une réelle arme de défense.
Au-delà de sa naïveté et son envie fondamentale de justice, le jeune homme est du genre observateur, lorsqu'un inconnu croise sa route, il ne peut s'empêcher d'analyser ses moindres faits et gestes, à la fois par simple curiosité, mais aussi besoin d'assurer sa sécurité.Il prend d'abord conscience de la menace que peut représenter ou non la personne qui croise sa route, et par la suite il décide s'il doit agir.

Le petit dernier de la famille Tsuyo n'a jamais eu une relation très fusionnelle avec le reste de sa famille, son frère restait assez protecteur bien que peu présent, sa mère était souvent trop occupée pour subvenir à ses besoins, et son père lui avait un rapport assez particulier avec l'éducation de ses enfants. Il était du genre autoritaire, et peu expressif sur le point affectif. Peu importe que ses enfants aient un cœur ou non, tant qu'ils étaient puissants, il restait satisfait. Canigi a parfois souffert de ce manque de reconnaissance, mais Pyro, son fidèle compagnon savait être là quand il fallait, pour le divertir et lui changer les idées. Il lui arrivait même parfois de prendre ce rôle de grand frère ou père aimant et fier de sa progéniture, bien que ça n'était pas ce à quoi il était assigné.


Biographie
Biographie :

~ L'aventure commence ~

Les premières chaleurs se faisaient ressentir à Rhétalia, un temps aride, un vent sec, le ciel clair. Le visage penché, sur le bois humide et assombrit par l'alcool, Canigi ne pouvait s'empêcher de languir la fin de sa journée, non pas qu'une urgence l'attendait, simplement un désintérêt total pour l'activité qu'il pratiquait dans ce bar. Après tout, servir des marins ratés, ou bien des voyageurs plus ou moins bien attentionné n'est pas chose facile. Un coup il suffit de servir et débarrasser des tablées, un coup il faut sortir de force des individus violents et nettoyer les dégâts par la suite. Sans compter l'odeur pestilentielle de l'alcool séché et le sol péguant (collant) sous les pas. Une journée calme se profilait, jusqu'à l'arrivée d'un équipage pirate aux allures étrangères semblant apprécier les coutumes du pays concernant l'esclavage. Les portes battantes s'écartèrent précédées d'un esclave titubant à quatre pattes, avec sur son dos, le présumé capitaine d'équipage :

"Alors quoi ?! Tu es déjà fatigué ? Si je t'ai acheté si cher, c'est pour avoir des services de qualité !"


S'exclama-t-il avant de sortir sa lame de son fourreau et laisser chuter le fer jusqu'à transpercer la main du pauvre esclave encore au sol. Un cri de douleur retentit dans tout le bar, glaçant le sang de l'ensemble de la clientèle présente, qui se tu instantanément. L'équipage pirate restait de marbre, l'acte semblait normal et fréquent, le propriétaire du bar lui aussi restait insensible, ne souhaitant probablement pas faire de vagues avec ces individus aux profils malveillants. Canigi lui, situé au coin le plus sombre du bar, en train d'effacer les traces des précédents occupants, ne put s'empêcher de dévisager le pirate auteur de cet acte horrible. Un torchon à la main, il sera les poings, laissant dégouliner ce liquide enivrant au sol. Il prit une grande inspiration, et soupira. Il récupéra les pintes vides sur un plateau et lança à haute voix :

"Qu'est ce qu'il faudra à la pourriture des mers pour assouvir sa soif d'ivresse ?"

Il leva le plateau à hauteur de son cou, releva la tête en direction des malfrats, et avança d'un pas assuré dans leur direction, observant chacun de leurs gestes, s'amusant de leur réaction à la provocation.
Les subordonnés s'esclaffèrent, tous semblaient sûrs de leur capitaine et de leur puissance globale, pensant écraser un petit moustique bien trop arrogant et inconscient du danger. Le capitaine effaça le sourire de son visage, et s'enleva du dos de l'esclave en s'appuyant sur son sabre, toujours enfoncé dans la main de sa mule. Un regard perçant, des poings fermés, des épaules larges et robustes, une situation parfaitement inconfortable pour tout individu sensé, mais Canigi resterait stoïk. Sentant un profond manque de respect et provoqué, le leader leva le doigt pour pointer le jeune homme et s'adressa à lui, essayant de montrer sa supériorité, autant physique que psychologique :

"Peux-tu répéter ce que tu viens de dire à l'instant avorton ?! Crois-tu vraiment pouvoir me manquer de respect sans conséquences ?
- hmm..? Oh en plus d'être une bande de ratés vous êtes malentendants ? Permettez-moi de me répétez, qu'est ce que les pires déchets de l'humanité que vous représentez, souhaitez boire ?"


¤ Flashback ¤
~ Une enfance mouvementée ~

"Canigi, Sena, à table !"

Les deux jeunes frères étaient couverts de sueur à force de courir autour de la maison familiale, mais il était à présent temps d'arrêter pour manger, et partager un agréable moment en famille. Du moins c'est ce que croyait Canigi, avant de soupirer de déception, voyant une nouvelle fois la chaise de son père vide. Remarquant le visage baissé et négatif de Canigi, sa mère passa sa main sur sa joue, la caressant et passant sous son menton pour relever son visage vers le sien. Elle lui adressa un sourire et lui expliqua que son père devait s'absenter encore quelques jours à cause de son travail, mais que ça ne devrait pas durer. Vient ensuite une main qui se glissa sous son aisselle pour le chatouiller :

"C'est pas grave après tout ! On s'amuse quand même plus quand ce bon vieux Gordon n'est pas là, on peut manger avec les mains, et faire des blagues à table !"

Dit Pyro avant de se mettre à rire et à chatouiller Canigi pour lui communiquer sa bonne humeur. L'enfant ne pouvait retenir son rire et le laissa explosé, se tortillant dans tous les sens essayant d'atténuer le sentiment dérangeant provoqué par les mains de l'esclave. Ils mangèrent ensuite tous ensemble dans la bonne humeur, malgré l’absence du maître des lieux, très vite oublié par les pitreries de l'ami de toujours de Canigi. Quelques jours passèrent, dans le même entrain, puis vient enfin le retour du mineur, grand et carré, imposant et charismatique, comme il espérait d'ailleurs voir grandir ses enfants.
A ce jour âgé de 8 ans, et son grand frère Sena de 14 ans, le jeune cadet voyait son frère comme un exemple et son père comme une légende. Une légende vite descendue en inconnu, les après-midi dans le jardin passèrent de paradis à enfer, avec pour seul changement, la présence de Gordon, le père de cette jeune fratrie. La raison a cela était la dureté de cet individu. L'âge n'était qu'un chiffre pour lui, la maturité d'une personne et sa compréhension des choses ne dépendait pas de son âge, mais bien de sa conception des choses, et de sa volonté. Voilà la vision qu'avait Gordon et la raison de sa dureté. Il rêvait d'une descendance forte et dépourvu d'empathie, et les forçaient donc à s'entraîner constamment, fini les jeux autour de la maison, voilà venir l'entrainement physique et la mentalité militaire. Cette façon de faire marchait d'ailleurs très bien sur Sena, il rentra directement dans le moule, voulant rendre fier son père, bien qu'opposé à sa façon de pensé sur certains points, pendant que Canigi lui subissait, n'éprouvant aucun plaisir, il encaissait jour après jour, ne trouvant plus goût à aucunes choses.

"La force, c'est ce qui fera de vous de puissants et grands guerriers...

- Non, c'est la vitesse" s'exclama Sena "un homme fort mais lent ne touchera jamais un homme rapide et faible, tandis que l'homme rapide battra l'homme fort à l'usure."

Au fur et à mesure des années un climat saint de rivalité s'installait entre le père et le fils, bien que tous deux restaient sur leurs positions, ils apportaient l'un à l'autre une aide et une mentalité bienveillante. Canigi lui était troublé, malgré que les années passaient, il restait effrayé par son père et ne pouvait avancer, il ne pouvait évoluer et mûrir sans craindre la foudre de son père.

~ L'oiseau prend son envole ~

Maintenant âgé de 18 ans, Sena, le frère aîné de Canigi, quittait le cocon familial. Il posa sa main sur l'épaule de son petit frère, fièrement coiffé d'une casquette avec le sigle de la marine :

"N'oublies pas petit frère, n'écoute pas tout ce que notre père peut te dire, il est borné et ne changera jamais, j'ai pourtant essayé bien des fois, mais il n'y a rien à faire. Plus important encore, n'oublie jamais que la vitesse et la précision sont plus importants que toute autre forme de puissance, la force n'est rien si elle est mal placée ou trop lente, bien que Gordon pense l'inverse.
Crois en toi, en tes rêves, qui sait, on se croisera peut être dans quelques années !"


Sur ces mots, il tapota deux fois l'épaule de son petit frère, il le fixa un instant dans les yeux, puis tourna les talons et s'en alla à l'horizon. Le jeune Tsuyo soupira, il voyait son frère partir, son plus grand soutien, celui qui s'interposait dès que son père souhaitait lever la main sur lui ou hausser le ton. Il ferma les yeux et sentit une présence derrière lui, un parfum familier arriva à ses narines, il rouvrit les yeux et sentit une nouvelle main se poser sur son épaule.

"Allé petit, on a du pain sur la planche, il va falloir être solide mentalement. Ton père quitte la maison demain pour une mission dans les mines de plusieurs mois. Je vais faire de toi un homme, maintenant que je n'ai plus aucunes personnes pour me gêner, je vais t'apprendre à te faire respecter et à affirmer ton opinion."


L'aube se levait à peine, lorsque la porte claqua, un bruit sec laissant place à un grand silence, son père venait de partir, sans un mot, ni un geste, comme s'il n'existait pas, comme s'il ne valait rien et ne méritait aucun signe d'affection. Le jeune garçon sortit de son lit et se dirigea vers le salon pour s'y asseoir et sortir doucement de l'état somnolent.
Une silhouette l'attendait sur un fauteuil, dans l'ombre, immobile et silencieuse :

"Tu es prêt ?"

Pyro l'attendait depuis maintenant plusieurs minutes, bien déterminé à lui inculquer ce qu'il savait, comprenant autant la culture que les arts martiaux. Ils sortirent tous les deux alors que le soleil n'était même pas encore à son plein potentiel, l'air frais, humide, encore vierge de tout rayon. Pyro disposait d'un bâton en bois et d'un morceau de tissu, il s'arrêta au milieu du jardin, loin de tout obstacle, il attacha le tissu devant ses yeux et tendit le bâton à Canigi. Le jeune garçon ne savait pas trop quoi en faire, il resta quelques instants immobile, puis saisit le bois avant de faire quelques pas en arrières. L'esclave lui sourit, il croisa les bras et expliqua ce qu'il attendait de lui :

"Si tu souhaites un jour pouvoir t'affirmer et te battre pour ce que tu souhaites vraiment, tu vas devoir apprendre à te battre, et comprendre comment te battre. Certains hommes sur cette terre seront capable de te battre sans même te regarder parce qu'ils vont prévoir tes mouvements.
-J'ai entendu parlé de ça, mon grand frère disait que ça s'appelait le "Haki de l'observation"..
-Non tu n'as pas compris, tu n'as pas nécessairement besoin du Haki pour te battre, si tu comprends la façon dont se bat ton adversaire, tu peux anticiper sans même maîtriser l'art du Haki. Moi-même, je ne l'ai jamais travaillé, crois-tu pouvoir me toucher malgré ça ? Ce sera ton premier exercice, touche moi avec ce bâton, et nous passerons à la suite."

Perplexe, Canigi le regardait d'un air mitigé, ne souhaitant pas être trop cruel, il avança lentement vers son mentor, brandit le bâton au-dessus de sa tête et assainit un coup vertical à son opposant. Pyro soupira et, toujours les bras croisés, esquiva d'un simple pas sur le côté avant de lever sa jambe et heurter violemment son talon contre les côtes du jeune garçon qui tomba au sol instantanément :

"Aiiieeeeeee t'es malade, ça fait super mal !..
- Je n'ai jamais dis que je ne riposterai pas. Tu as méprisé mes mots et sous-estimé mon potentiel, il est donc logique que je punisse ta naïveté, soit content d'avoir été frappé par mon talon et non un katana ou une arme à feu, tu t'en sors avec un simple bleu."

Le garçon se releva, une main sur les côtes, l'autre devant les yeux larmoyant. Tandis que son professeur répéta les premières consignes. Il retenta sa chance, et ceux pendant des heures jusqu'à ce que la douleur soit suffisante pour lui faire perdre connaissance. L'entraînement était dur, mais nécessaire. Le monde auquel appartient Canigi n'est pas un monde dans lequel on peut se permettre de se reposer et procrastiner au quotidien, s'il souhaite imposer ses idées et vivre comme il l'entend, il devra se donner les moyens.
Les jours passèrent, et plus ça allait, plus le jeune cadet s'approchait du but. Jusqu'au jour où l'esclave fut obligé de mettre son bras en opposition, sans quoi le bâton allait heurter son visage de plein fouet. Pyro retira le bandeau et sourit fièrement au jeune garçon, le félicitant pour sa performance, mais le périple était encore long. Il lui tendit le bandeau lui indiquant qu'il fallait maintenant inverser les rôles. Canigi écarquilla les yeux, paniqué, d'une part parce qu'il était moins fort physiquement, mais aussi parce qu'il n'avait aucune idée de comment esquiver sans voir son adversaire. Il donna malgré tout le bâton à son mentor et s'apprêta à attacher le tissu devant ses yeux, avant d'entendre rire aux éclats Pyro :

"Hahaha mais enfin, tu n'as quand même pas cru que j'allais t'imposer le même exercice, déjà que tu as du mal à esquiver mes coups quand j'ai les yeux bandés, comment veux-tu les esquiver si tu as toi-même les yeux bandés et moi un bâton qui me permet de t'atteindre de plus loin ? Hahaha, on va commencer par le faire sans le bandeau, et puis ma foi, si tu progresse vite, on verra pour la suite plus tard."

Soulagé, le jeune garçon soupira et sourit, puis après quelques instants, effaça son sourire, se rendant compte qu'il allait tout de même recevoir des coups. Pyro se mit en position, un regard sombre et une aura malveillante semblait prendre possession de lui. Intimidé, Canigi fit un pas en arrière, ne sachant pas comment réagir. L'esclave se jeta en avant et lança une première attaque sur l'enfant. Le bâton partit du haut de sa tête et vint se stopper net juste à côté de la joue du jeune garçon, trop lent et trop effrayé pour faire le moindre mouvement. Un souffle vint percuter l'épaule de Canigi, remontant dans son cou, jusqu'à atteindre sa joue. Il ferma les yeux, sentant un frisson terrifiant l'envahir, il sentit toute la puissance de ce coup qu'il aurait pu subir si son maître n'avait pas arrêté son mouvement. Pyro se remit en position, fit un petit mouvement de tête en direction de son élève comme pour lui demander s'il était prêt, puis reprit l'entraînement, et ce, jusqu'au retour de Gordon...

~ Une réelle prise de conscience ~

Maintenant âgé de 13 ans et fort d'un entraînement long et difficile depuis plus du 8 mois, Canigi se sentait prêt, il se croyait suffisamment rapide et puissant pour défier l'autorité de son père, et s'opposer à ses choix.
Alors que le garçon encore couvert de sueur sortait tout juste de son entraînement quotidien avec Pyro, son père l'appela et lui ordonna d'exécuter un nombre de tâches important, comme par exemple ramener et couper du bois, s'occuper du ménage, ainsi que faire à manger. Ceux à quoi, Canigi s'opposa, il regarda Gordon d'un air méprisante et lui adressa ces quelques mots :

"Fais le toi-même, je ne suis pas ton esclave, mais ton fils."

Scandalisé par ces propos, Gordon se jeta sur Canigi essayant de lui attraper le bras pour lui donner la correction qu'il méritait. Le jeune garçon l'esquiva une première fois, puis fit un pas en arrière, le fixant d'un regard déterminé et sûr de lui. Perturbé par ce qu'il venait de se passer, le père Tsuyo se tourna vers Pyro, comprenant la situation, puis il tourna une nouvelle fois la tête vers son fils :

"Ah tu te crois malin ? Tu penses être assez fort pour me contredire et t'opposer à mon autorité ?! Je suis ton père je te rappelle, tu me dois tout !
- Assez rapide.
- Pardon ?
- Je pense être assez rapide, ça ne sert à rien d'être fort si la vitesse n'est pas proportionnelle."

Gordon fut prit d'une colère noire, il explosa la porte principale de la maison d'un coup de pied, puis s'avança dans le jardin, là où Canigi avait pour habitude de s'entraîner avec Pyro. Il prit une grande inspiration et cria sur son fils, l'incitant à venir s'opposer à lui, voulant lui montrer que du haut de ses 13 ans, il n'avait encore rien vécu et rien compris à ce qu'était la vie. Canigi se tourna vers Pyro pour connaître son avis sur le sujet, ce à quoi il lui répondit d'un mouvement de tête comme pour approuver la décision de cet affrontement. Le jeune garçon se munit d'un bout de bois déposé contre un mur de la maison, avec lequel il avait l'habitude de s'entraîner, puis il s'avança jusqu'à être face à son père :

"Alors quoi ? Tu penses pouvoir gagner avec cette brindille ? Tu penses pouvoir battre cette montagne qu'est ton père avec ce petit bout de bois ?... Tu es pathétique."


Sur ces mots, Canigi bondit en direction de son père l'arme serrée entre ses mains, il sauta au dessus de lui, et le frappa de toute ses forces d'un coup latéral en direction de son visage. Le bout de bois fendait l'air jusqu'à atteindre la peau dur du mineur, et se brisa au contact de l'os présent dans la pommette gauche de cette montagne. Il ne bougea même pas, même pas heurté, ni égratigné, ce coup n'avait eu absolument aucun impact, laissant béant le jeune homme. Canigi tenta de s'éloigné en s'appuyant sur le buste de son père, mais celui-ci attrapa fermement sa cheville, ne lui laissant plus la moindre chance de s'échapper :

"Tu penses donc que la vitesse domine la force ? Montre moi donc ce que peut faire ta vitesse face à ça !"

Il leva la main, toujours fermement scellée autour de la jambe du jeune garçon, puis fracassa l’entièreté de son corps au sol d'un seul coup, accompagné d'un grand bruit sourd, avant de le laisser seul, évanouit au sol. Pyro vient à son secours, accompagné de bandages et d'eau afin de le remettre sur pieds au plus vite, mais ça n'était pas nécessaire. Lorsqu'il arriva à son contact, il entendit le garçon en larme, le visage collé à la terre. Il sentait toute la frustration, toute la haine, toute la déception du garçon, pensant être assez puissant, mais pourtant si loin :

"Je suis désolé Pyro... J'ai.. J'ai été décevant, tant de temps à m'entraîner pour échouer si vite... je...

- Ne sois pas stupide, tu n'avais aucune chance. Mais je pense que tu avais besoin de t'en rendre compte, reste humble, tu ne deviendras pas un surhomme du jour au lendemain, il te faudra du temps avant de devenir réellement puissant. Demain nous reprendrons l'entraînement, que tu sois fatigué ou non."

Pyro tourna les talons, le sourire aux lèvres, il partait en direction de la maison lorsqu'il entendit les paroles les plus puissantes qu'il n'eut jamais entendu en ce jour, des mots qui dépassait même son espérance concernant le jeune garçon :

"Pyro.. Je ne veux pas devenir fort... Je veux être rapide.. LE plus rapide... Je ne perdrai plus.. PYRO !"


¤ Fin du Flashback ¤

Le fer frottant le fourreau, les pistolets dégainés et chargés, voilà quels étaient les uniques bruits retentissants dans la taverne à ce moment précis. Le capitaine des malfrats leva la main comme pour s'interposer face à ses subordonnés :

"Ne le touchez pas, il est à moi, je vais le faire payer !"

Ils stoppèrent tous immédiatement, tandis que leur chef s'approchait petit à petit de Canigi, sabre en main.
Le jeune serveur sourit, confiant et cette fois-ci bien conscient de la puissance de son adversaire. Une fois à portée, le capitaine se jeta sur lui, le sabre à hauteur d'épaule, tentant une première attaque frontale en direction du garçon. Canigi esquiva la lame en tournant latéralement son buste, laissant passer le fer à quelques centimètres de sa chair :

"C'est décevant..
- Hmmm ?!
- Shut..Down"

Canigi fit un pas en arrière comme pour prendre de l'élan, il arma la main qui servait à porter le plateau remplies de verres et chopes en tout genre, et s'élança d'une seule impulsion sur son opposant. Il passa son buste à côté de celui du pirate, glissa sa jambe derrière les siennes, puis frappa de toutes ses forces son visage avec le plateau afin de le faire basculer en arrière, heurtant ainsi ses jambes, le menant à une perte d'équilibre et une chute violente, le crâne frappant le sol en premier. Un bruit de verre brisé survint au contact de sa peau, l'homme au sol, inconscient, laissa ses subordonnés désemparé. Canigi se frotta les mains après avoir posé le plateau sur le comptoir :

"Ah bah c'est mâlin, maintenant il va falloir que je passe la serpillière, il en a foutu partout !"


Trois des cinq pirates s’avancèrent et interpellèrent Canigi pour l'affronter et ainsi venger leur capitaine, toujours inconscient. Celui-ci se tourna vers eux, et leur fit signe de s'approcher. Ils s'exécutèrent, courant à toute allure sur le serveur, tous armés de katana et de poignards. Le jeune Tsuyo analysa rapidement la situation, l'un avait un regard déterminé, une longue lame serrée entre ses deux mains, le second disposait d'un poignard, mais il semblait beaucoup moins confiant, comme s'il s'agissait du plus faible, ou du moins à l'aise avec son équipement, et enfin le dernier restait en retrait, comme pour porter secours à ses deux camarades, lorsqu'il y aurait une ouverture, une faille dans sa défense. Canigi se baissa, mit un poing au sol, comme s'il s’apprêtait à sprinter, une jambe bien en arrière, l'autre plus avancé pour la première impulsion, puis, une fois que le premier pirate était assez proche, il plongea sur eux. Surpris, le premier tenta de lui assigner un coup de katana latéral visant à blesser ses côtes, Canigi intercepta le coup avec son poing, la lame bloquée entre les deux blocs métalliques présents sur ses mitaines, il put ainsi dévier le coup et le rediriger vers le bas, afin d'esquiver l'attaque en passant par dessus la lame. Il passa ainsi le premier pirate et se trouva entre ce dernier, et le second, qui lui était équipé d'un poignard. Il profita de leur confusion générale pour saisir le poignet du second, puis le vriller afin de le désarmer. Une fois l'action menée à bien, il réceptionna le poignard dans son autre main et le projeta dans le crâne du troisième, le faisant tomber net. L'action fut si fluide et rapide qu'aucun des pirates ne sut réagir à ce qu'il venait de se passer, sur un équipage de six pirates, ils n'étaient maintenant plus que quatre, un subordonné mort, et un capitaine évanouit. La peur s'empara alors des deux épéistes se trouvant aux côtés de Canigi, et ils décidèrent de reculer et mettre un terme à l'affrontement, prenant sous leur bras leurs deux partenaires au sol. Profitant du mouvement général et de la panique, l'un des deux pirates artilleurs, resté en retrait, tira plusieurs balles en direction de Canigi, non pas dans l'optique de le tuer, mais plus dans l'espoir qu'il ne soit pas capable de les pourchasser pour tous les tuer. L'une d'entre elle vient d'ailleurs se loger dans sa cuisse gauche, le rendant incapable de prendre en chasse les bandits. L'autre balle touchée fut moins gênante étant donné qu'elle frôla simplement son abdomen, laissant ainsi quelques égratignures, et quelques plaies superficielles, mais aucun dégâts organique. Tandis que les pirates prenaient la fuite, Canigi tomba un genou à terre, sentant la douleur vive de la balle qui venait probablement de traverser son muscle.

"Dis donc, j'espère que c'est une plaisanterie, qui est-ce qui va payer tous les dégâts que tu as causé dans mon bar hein ?! Oui Canigi c'est à toi que je m'adresse, espèce de merdeux, tu ne m'apportes que des emmerdes à longueur de journée, dès que quelqu'un s'oppose à ta logique !
- Ce n'est pas question de s'opposer à ma logique, il est là question de s'opposer à la maltraitance d'être humains, les "esclaves" restent des êtres humains !"

Celui dont-il parlait était d'ailleurs toujours présent, il profita de l'affrontement pour s'isoler dans un coin du bar à l'ombre, afin que tout le monde l'oublie. Canigi regarda autour de lui, et se rendit compte qu'en effet les dégâts étaient colossaux, pour le peu de moyens qu'avait la taverne.

"Pour la peine, tu ne recevras aucun autre salaire, je garde tout l'argent que tu étais censé gagner pour rembourser les frais."

Le jeune garçon serra la mâchoire et se tourna sèchement vers son patron :

"En parlant de ça, où sont tous mes précédents salaires ? J'ai travaillés pendant des mois, voir des années pour ne jamais rien gagner, sous prétexte que "je serai payé avec des intérêts plus tard", admets simplement que tu n'as pas les moyens de me payer ! Mais si tu n'as pas les moyens, alors je vais me servir moi-même dans le coffre !"

Canigi se releva et boita jusqu'à arriver devant le bureau de son supérieur. Le coffre s'y trouvait, le coffre était là où le propriétaire du bar stockait tous les bénéfices, tout l'argent que rapportait le commerce.
Voyant le jeune Tsuyo s'avancer dangereusement, son supérieur décidé de s'interposer, bloquant avec son corps l'accès au bureau. Il tremblait, conscient de la puissance de l'homme se trouvant devant lui, et encore sous ses ordres, il craignait pour sa vie pas après pas. Canigi le visage baissé, comme fermé, gardait un sourire non pas de joie, mais de libération, comme s'il était sur le point d'accomplir un acte qu'il souhaitait depuis longtemps :

"Tu m'as traité comme un chien, comme ton larbin, presque comme ton esclave, et ce, pendant des mois et des mois. Aujourd'hui tu vas payer, je n'en ais plus rien à f**tre de ton bar à la c*n, cet argent m'appartient, si je dois te passer sur le corps je le ferai !"

Il releva la tête posant un regard déterminé, presque hystérique sur l'homme tyrannique et radin qui lui servait de patron. Une fois à sa hauteur, il leva la main en direction de son visage, l'engloba avec sa main, le saisit, puis d'un coup sec le projeta sur la porte et continua son geste jusqu'à ce que son crâne traverse la porte. Sous le choc et la violence de cet acte, il perdit instantanément connaissance, laissant Canigi libre de tout vol dans le coffre de la taverne. Il relâcha sa tête le voyant s'écrouler au sol, il l'enjamba, puis partit dans le bureau pour se servir. Il attrapa la clé, présente dans son emplacement habituel, puis l'ouvrit. Il y trouva une somme astronomique, largement suffisante pour financer un an de salaire, qu'il n'avait pas dénié nécessaire d'utiliser pour payer son salarié. Scandalisé par la découverte, Canigi s'empressa de se remplir les poches, puis attrapa les bouteilles les plus chères présentes dans le bar et les explosa une à une sur le crâne du propriétaire, jusqu'à ce que la couleur rouge soit plus présente que la couleur de l'alcool.

C'était là l'acte le plus monstrueux qu'il fit à ce jour, poussé par sa colère et ses pulsions de vengeance, bien qu'il apprit à les contrôler, il s'agissait là de plusieurs mois de pressions autant psychologique que physique, qu'il extériorisa en quelques instants. Conscient qu'une enquête allait sans doute être menée au sujets de ces incidents, Canigi préféra éviter toute confrontation avec la marine, il prit un maximum d'affaires chez ses parents, puis partit, laissant derrière lui une simple lettre adressée à son fidèle compagnon/mentor, le remerciant pour tout ce qu'il avait pu lui apporter. Il rejoint ensuite le port le plus proche, et embarqua de façon clandestine dans un navire marchand, sans même savoir où il allait bien pouvoir arriver.


Test RP
~ Le mensonge est un vilain défaut ~

19h, bientôt la fin du service, Canigi frottait encore et toujours ces vieilles tables branlantes, fixant l'horloge, pressé de terminer la journée afin de retrouver Pyro et le confort de la maison familiale. Il ne cessait les allés-retour des clients aux cuisines, des cuisines aux clients, toujours le même scénario, jusqu'à ce que l'élément perturbateur entre en scène.
Les portes battantes crissèrent au passage d'un homme, fin élancé, vêtu tout de noir. Voilà une personne bien ordinaire, si l'on fait abstraction du fouet présent à sa ceinture, ainsi que du fléau présent de l'autre côté. Tout portait à croire que cet homme était un bourreau ou un sadique du genre. Canigi tourna simplement les yeux dans sa direction, puis après quelques instants d'analyse et de jugement, il tourna les talons et annonça d'une voix bienveillante :

"Que puis-je pour vous cher monsieur ?"

Une formule habituelle, bien que ce client-ci était loin de l'être. Le jeune homme continuait sa routine, à l'écoute d'une réponse de l'inconnu dans son dos :

"Je cherche quelqu'un, et j'ai entendu dire qu'il s'est rendu ici récemment."

Canigi s'arrêta soudainement, posa son plateau, puis fit quelques pas dans la direction de son interlocuteur. Il regarda son visage, s'assurant qu'il ne soit pas familier, puis l'incita à plus de précisions. Celui-ci s'exécuta aussi tôt en sortant un morceau de papier de son manteau noir. Il s'agissait là d'un avis de recherche, mais pas un avis classique, il s'agissait d'un formulaire à usage unique, qui n'était autre que la recherche d'esclaves. La pratique étant courante dans les environs, il était aussi courant qu'à la moindre brèche, ceux-ci tentent d'échapper à leurs détenteurs.
Le jeune Tsuyo reconnu très vite le formulaire, il lisait ligne par ligne ce que celui-ci indiquait, espérant ne pas reconnaître de noms comme celui de Pyro par exemple. Il déglutit en posant son regard sur le visage de l'incriminé, et il le reconnut immédiatement. Il préféra ne pas réagir tout de suite, ne connaissant pas les intentions de l'homme en face de lui. Vint alors le maître des lieux, lui aussi curieux de savoir qui pouvait bien être l'individu sur l'affiche, c'est à alors qu'il s'exclama instantanément en voyant l'homme en face de Canigi :

"Gatchi le maître chien ! Vous ici ! Si j'avais su, je vous aurais tout de suite proposé à boire, il aurait fallut me prévenir de votre visite, c'est plutôt rare de croiser un dresseur de votre renommé par ici !"

Canigi serra la mâchoire prenant conscience de la personne qu'il avait en face de lui. Il ne connaissait pas son visage, mais il connaissait bien son nom. Il s'agissait de l'un des dresseurs les plus efficaces en terme de recherche d'esclaves perdus. Celui-ci devait donc forcément être très important.
Gatchi remarqua l'attitude étrange du jeune serveur face à lui, il fit un pas en avant, se trouvant maintenant suffisamment proche pour être intimidant, puis il se courba pour que son visage soit face au sien :

"Gamin si tu sais quoi que ce soit, tu ferais mieux de me le dire, la personne que nous recherchons a d'une part fuit le foyer auquel il appartient, et en plus de cela, il est suspecté d'une série de meurtre accablants. Il ne fait aucun doute que cet individu est dangereux. Alors si tu sais quelque chose, parle !
- Oui nous savons effectivement quelque chose ! Ils sont venus hier et tu les as d'ailleurs servis Canigi !"
*Bordel mais il pouvait pas se taire cet abruti ! J'ai plus le choix maintenant, je suis obligé d'avouer...*

Canigi se tourna vers son propriétaire, le fixant d'un air haineux, puis retourna la tête vers leur interlocuteur afin d’acquiescer ce que venait de dire son patron. Il lui expliqua que l'esclave semblait accompagné par sa propriétaire, une femme cinquantenaire plutôt banale, pas d'extravagances vestimentaires ou dans la façon d'être, et ce, pareil pour l'esclave.
Gatchi demanda alors certaines précisions sur les échanges verbaux qu'ils ont pu avoir, s'il avait la moindre idée d'où ils pouvaient être par exemple. Le jeune homme laissa un silence, avant de rétorquer qu'il savait précisément où ils travaillaient tous deux. En effet, trouvant le jeune serveur agréable, ils lui fournirent une carte concernant leur boutique et leur savoir-faire.
Le dresseur demanda évidemment la mise à disposition de cette carte, souhait qui fut immédiatement exaucé, malgré tout, Canigi restait perplexe.
Une fois l'homme partit, satisfait de leur coopération, le garçon ne cessait de psychoter. Suite aux histoires que Pyro avait pu lui raconter sur les dresseurs, il ne pouvait s'empêcher de croire que cet avis de recherche était fictif, l'esclave était probablement recherché, mais les crimes cités semblaient faux, après tout, le comportement qu'il eut avec lui la veille était très correct, il s'agissait d'un homme cordiale, certes, il avait le visage marqué par les erreurs du passé, mais il était loin d'avoir l'air malveillant.
Quelque chose n'allait pas, et il fallait que Canigi éclaircisse les choses. Il attrapa le torchon à sa ceinture et la jeta sur le comptoir du bar en s'adressant à son patron :

"Bon moi j'y vais c'est l'heure, et je serai pas là demain, je dois m'occuper de ma mère qui est malade, du coup on se voit après-demain !"


Il passa les portes battantes, et s'en alla dans la rue avant toute réponse, qu'importe qu'elle soit négative ou positive, il avait mieux à faire.

~ La curiosité est aussi un vilain défaut ~


Tout juste rentré du travail, Canigi devait mettre au courant son ami de toujours. Il s'empressa d'expliquer la situation à Pyro, puis vient ensuite le dilemme devant lequel il se trouvait. Devait-il aider ou non cet esclave en cavale ? Les accusations sont-elles fondées ou il s'agit là de faux motifs à but négatif ?
Pyro attrapa les épaules du cadet de la famille, puis le pria d'abord de se calmer et de réfléchir consciencieusement au problème dans sa globalité, il s'agit là d'une histoire de dresseur et d'esclave, la marine n'ira pas mettre son nez dans ces histoires, alors pourquoi donc essayer de faire justice soit même, il risquait plus que ce qu'il avait à y gagner. Canigi soupira alors et regarda son compagnon dans les yeux d'un air coupable :

"Tu le sais que je vais y aller malgré que tu me le déconseille hein ?
- Bien-sûr que je le sais, c'est pas comme-ci je t'avais éduqué... Mais fais attention ok ?"

Il hocha la tête et partit se reposer, soif de découvrir la vérité le lendemain.
9h voilà l'heure à laquelle Canigi est censé se rendre à la taverne pour assurer le travail duquel il est responsable, mais pour l'occasion, il n'est toujours pas réveillé. Ce n'est qu'une heure plus tard qu'il daigne se lever, ayant passé une nuit mouvementé, à se poser mille questions sans réponses.
Une fois arrivé sur les lieux, il chercha aux alentours un moyen de voir venir le dresseur sans être repéré, de voir partir l'esclave, dans le cas où il était prit en chasse par le dresseur, et d'intervenir dans le cas où les événements se dérouleraient mal. L'option de facilité étant bien évidemment d'être sur le bâtiment juste au-dessus de la boutique, mais comment y monter sans passer par les escaliers ?
Il fit le tour du bâtiment sans succès, aucun moyen aisé de grimper, il faudrait des compétences phénoménales d'escalade pour arriver au sommet. Les minutes passèrent et toujours aucune idée de cachette suffisamment discrète pour n'alerter personne. Il fit alors une seconde fois le tour du bâtiment, et y trouva cette fois-ci une corde descendant le long, elle semblait partir du sommet et atteignait quasiment le sol.
Canigi s'interrogeait, mais il préféra ignorer pour l'instant, et se concentrer sur sa mission, il grimpa alors jusqu'au sommet, et étrangement, il n'y trouva personne.

Les minutes et les heures défilèrent jusqu'à 17h, le quartier était vide, étouffés par la chaleur habituelle, les habitants préféraient profiter de la fraîcheur matinale, pour ensuite se mettre à l'abri du soleil à partir de l'heure du repas. Un individu, un seul, était en train de s'aventurer dans les rues, et il s'agissait bien évidemment de celui qu'attendait Canigi.
Gatchi le maître chien faisait son apparition. Ventre collé à la toiture, Canigi ne laissait que le haut de sa tête dépasser afin de pouvoir voir l'action. Il remarquait toujours la présence de ce fouet et de ce fléau à sa ceinture, ce qui évidemment ne le rassurait pas.
Le dresseur s'arrêta devant la boutique, toujours ouverte à l'heure actuelle, puis après quelques instants d'arrêt, il rentra une main à la ceinture, l'autre sur la poignet du magasin. C'était le moment, Canigi devait s'empresser de descendre.
Il couru jusqu'à atteindre la corde et se laissa glisser le long du mur le plus rapidement possible. il avança ensuite discrètement jusqu'à atteindre le mur longeant la porte d'entrée. Aucun bruit, rien, c'est comme-ci rien ne s'y déroulait, comme-ci personne n'était présent à l'intérieur.
Le jeune garçon attendit plusieurs minutes dans la même position jusqu'au moment où un cri venant de la boutique survint. Il s'apprêtait à entrer et porter secours à l'esclave et cette femme qui l'accompagnait, quand un grand bruit sourd retentit. La porte explosa l'instant d'après traversée de force par l'esclave probablement frappé et projeté par Gatchi.
Canigi sentait ses pulsions monter en lui, il essayait de garder son calme pour attendre le moment propice, mais il mourrait d'envie de mettre le dresseur en pièces. Toujours collé au mur, il entendait les pas du chasseur se rapprocher de plus en plus vite, de plus en plus fort, pas un mot, simplement une présence se rapprochant, la chaîne du fléau s'agitait, non pas comme un fléau porté à la ceinture, mais bien plus comme tenu fermement en main.
Le jeune garçon prit une grande respiration, Gatchi franchit à l'instant le seuil de la porte :

"SHUTDOWN !"

Canigi attrapa le visage du dresseur dans sa main, le laissant opposer sa force et l'élan de ses précédentes foulées contre celle-ci, puis entama une violente pression sur son visage, forçant sa tête à prendre une direction inhabituelle, à savoir celle du sol. Il le tira en arrière et accompagna son crâne jusqu'à ce qu'il frappe le plus violemment possible le sol. Un nouveau bruit sourd, tout aussi terrifiant, prit place dans ce calme religieux.
Le jeune Tsuyo, profitant de l'effet de surprise et de l'état de choc de dresseur, se tourna vers l'esclave toujours au sol, et hormis le visage inquiet qu'il portait, il ne semblait ni être blessé ni être coupable, une nouvelle fois. Cela conforta Canigi dans son idée d'esclave bienveillant et de dresseur malveillant. Il finit péniblement à se relever, encore déboussolé, il reprit son fléau en main, et prit son fouet dans l'autre, fortement agacé par la situation :

"Hey sale gosse ! Je savais que tu finirais par me la mettre à l'envers, j'ai très bien vu quand nous étions au bar hier que tu n'étais pas honnête. Tu avais des choses à te reprocher, c'était évident !

- Je n'ai rien à me reprocher, je ne connais même pas ces individus.
- Alors pourquoi les aides-tu abruti ! Je t'ai pourtant dit qu'ils étaient recherchés pour meurtre ! Sur de multiples familles ! Et ce, sans même avoir aucun lien avec eux, par pure gratuité et méchanceté !"

Il eut tout juste le temps de finir sa réplique, qu'une lame assérée vint traverser son corps partant de son dos pour sortir finalement par sa poitrine. Le sang aspergea le visage de Canigi, que venait-il de se passer ? Pourquoi est-il mort ? Qui a pu commettre cet acte si aisément, sans le moindre scrupule ni remord ?
Le jeune garçon encore sous le choc eut tout juste le temps d'essuyer le sang qui couvrait sa face d'un coup de main, qu'il sentit une personne lui sauter sur le dos, attrapant ses bras et ses jambes pour les immobiliser.
Surprit et trop faible pour supporter le poids de cette personne, il tomba en arrière, aussi vulnérable qu'une tortue sur le dos. Un ricanement diabolique soufflait dans son oreille, tant dis que l'auteur du meurtre s'avançait vers lui, la lame à la main :

"Il t'avait pourtant prévenu.
- Tu es si stupide que ça ? Tu es trop naïf pour ce monde, autant mettre un terme à ta vie !"

La cinquantenaire penchée sur son corps leva la lame au-dessus d'elle, puis dans un grand silence, laissa le fer chuter jusqu'à fendre le torse de Canigi.
Alors que le sabre était sur le point de pénétrer la chair du garçon, un souffle puissant se fit entendre, comme le bruit d'une arme fendant l'air. Une lance en bois vint alors percuter le sabre de plein fouet, déviant sa trajectoire et sauvant le jeune Tsuyo.

"Il me semble pourtant t'avoir précisé de faire attention ?"


Des larmes commencèrent à couler sur les joues de Canigi, reconnaissant entre mille la voix de Pyro. Sous le choc Canigi n'arrivait pas vraiment à réaliser que Pyro venait de lui sauver la vie, c'est comme-ci tous les événements précédents venaient d'une vie alternative, il n'arrivait toujours pas à croire qu'il venait de tuer le gentil de l'histoire, et mettre en lumière les méchants.
L'esclave laissa tomber Canigi sur le côté, fermement décidé à s'occuper de Pyro, mais ce n'était pas là l'avis du jeune garçon :

"Hey toi ! Tu t'es moqué de moi, tu m'as trompé et tu t'es joué de moi, je vais te faire payer, je serai ton adversaire dans ce duel !"

Pyro rejoint Canigi, se mettant dos à lui et face à la cinquantenaire, et Canigi dos à son ami et face à son ennemi, ils étaient tout deux prêts à en découdre :

"Je compte sur toi pour me rendre fier, me prouver que cet entraînement n'était pas superficiel."

Le jeune Tsuyo hocha la tête d'un air assuré, brûlant d'impatience d'anéantir son opposant. Il analysait ses mouvements, sa garde, sa façon de le regarder et de planifier ses actions. Il était prêt, prêt à rendre fier son mentor. Après quelques secondes, il prit ses marques et se jeta d'un coup sur son adversaire. Il enchaîna des coups de poings basiques tout en restant lucide sur une contre-attaque éventuelle, mais il n'en était rien, l'esclave subissait un coup après l'autre, il essayait de les parer, mais ils étaient bien trop rapides pour lui. Soudain, il décida d'ignorer les coups, et tenta un coup de pied puissant vers le visage de Canigi, il fit alors un bon en arrière avant de lancer :

"Quoi c'est tout ? Tu es si décevant ! TWO TAP !"

Le jeune homme prit appuie sur sa jambe gauche, et se projeta d'un coup derrière son opposant, n'ayant même pas le temps de s'en rendre compte. Canigi frappa une première fois l'arrière de son genou, le déséquilibrant, puis frappa violemment sa nuque d'un coup de pied retourné, laissant entendre un violent craquement d'os brisé. L'esclave tomba au sol, c'était fini, un combat à sens unique, sans la moindre opportunité de retournement de situation quelconque. Il se retourna alors vers Pyro, afin de connaître l'avancement de son duel. Mais celui-ci était déjà terminé, il eut même le temps de voir le dernier enchaînement de son jeune élève, fier, il alla jusqu'à l'applaudir.
Il était maintenant temps de partir, ce fut court mais intense, le vacarme était si violent qu'à tout moment une patrouille de la marine pourrait bien débarquer, et ça ne serait pas une bonne chose pour Canigi, pour Pyro non plus d'ailleurs. Ils prirent donc la fuite jusqu'à la maison familiale, espérant n'avoir été vu par personne.

Le lendemain, Canigi retourna à ses vieilles habitudes, le service à la taverne du Tatoubu. Conscient qu'il n'allait pas s'en sortir si facilement, le jeune homme cherchait une excuse sur le trajet jusqu'au bar, dans l'optique d'appuyer le motif de son absence et ainsi ne pas être accusé par son patron ou qui que ce soit d'autre des événements précédents.
Il arriva devant la taverne et soupira, voyant déjà la silhouette de son patron de l'autre côté des portes battantes. Il entra et prit directement la parole afin d'éteindre d'éventuels soupçons directs :

"Fiuuh je suis bien content d'être revenu travailler aujourd'hui, ma mère n'arrête pas de vomir, c'est pas facile à vivre, j'ai passé quasi toute la nuit éveillé, et la journée, je n'en parle pas, je n'avais pas une minute à moi !"

Le propriétaire du bar l'ignorait, le visage penché sur le journal, lisant les dernières actualités du coin. Il releva ensuite la tête vers le garçon en fronçant les sourcils, il baissa le regard sur sa veste rouge habituelle, puis repencha la tête sur le journal, il le ferma ensuite puis le jeta sur le comptoir et balança en retournant dans son bureau :

"C'est quand même marrant les coïncidences ! Hier plusieurs personnes sont mortes pas loin d'ici, et sur l'un des corps, ils ont retrouvé du tissu rouge du même genre que ta veste, la marine est actuellement en train de mener l'enquête ! Si tu n'étais pas chez toi en train d'aider ta mère à aller mieux, j'aurais presque eu des soupçons te concernant haha ! Allé au boulot !"

Canigi resta figé, quelques sueurs froides le parcoururent avant qu'il soupire et ne reprenne le travail comme si de rien n'était.



   
Informations IRL

• Prénom : Julien
• Age : 23 ans
• Aime : Les jeux vidéos, la compétition, le divertissement (youtube/twitch entre autres)
• N'aime pas : La politique, les débats autour de sujets sans intérêt
• Personnage préféré de One Piece : Zoro et pas loin derrière Law et Mihawk
• Caractère : De manière générale, je ne me prends pas la tête, je suis là avant tout pour le plaisir de partager avec d'autres personnes, et non pour avoir une source de soucis supplémentaire. Je suis du genre à toujours vouloir m'amuser, je prends rarement les choses au sérieux, sauf les choses importantes.
• Fait du RP depuis : disons que j'en ai fais environ 3/4 ans et après, une longue pause de presque 6/7 ans
• Disponibilité approximative : Je peux être là plus ou moins tout le temps, principalement la journée, ou la nuit, mes soirées sont dédiées à mon entraînement avec mon équipe sur Overwatch
• Comment avez-vous connu le forum ? : Le hasard TO-TAL, j'ai cherché sur internet un forum rpg one piece, basiquement.


ONE PIECE REQUIEM ©



Dernière édition par Canigi Tsuyo le Jeu 12 Mar 2020 - 20:09, édité 6 fois
    Bonjour bienvenue à toi !

    Tu as posté le modèle de présentation, tu as 10 jours pour terminer ta fiche. Quand tu auras fini, tu pourras demander un test RP.

    Si tu as des questions n'hésite pas !

    Bonne rédaction !
    • https://www.onepiece-requiem.net/t16409-fiche-technique-de-myoso
    • https://www.onepiece-requiem.net/t15222-
    J'ai terminé ma présentation, je suis donc en attente d'avis/test rp
    (Je suis pas très fort en math, j'ai essayé de faire une trentaine de ligne sur la biographie, comme demandé ! Me tapez pas silent )
      Et bienvenue Canigi. Faut oser le porter ce nom, 1000 dorikis. Non ? Rhooo... Allez, voici ton test rp. Si tu veux en changer dis-le, sinon éclate-toi.

      Canigi bosse tranquillement au Tatoubu et reçoit la visite d'un Dresseur lui montrant l'affiche d'un esclave en fuite qu'il reconnait. C'était le type taiseux de la veille, qui avait beaucoup mangé, sur le compte de la cinquantenaire l'accompagnant. Souci, l'affiche stipule également qu'il s'agit d'un criminel recherché pour des délits qui vont à l'encontre des valeurs morales de Canigi (au choix). Comment traite-t-il la situation ?

      Petite info bonus: Le Dresseur est un vétéran de la traque et Canigi le sait pour le connaître de réputation. En cas de mensonge, il faudra agir en finesse car son interlocuteur est malin.

      A toi de jouer. Être fort c'est bien, être rapide c'est mieux 3531903026
      • https://www.onepiece-requiem.net/t985-techniques-de-minos
      • https://www.onepiece-requiem.net/t956-minos-kahezaro-en-cours
      Je passe juste pour dire que j'ai fini de rédiger le test ! Smile
        Et me voilà pour ton premier avis Canigi. Panda4

        Tu écris bien, c'était une bonne idée de reprendre le rp. Il y a quelques maladresses de tournure, mais tu cibles bien les éléments à placer, on comprend tout, c'est fluide et tu rends bien le côté shonen en écriture. Il y a des fautes, je t'en ai noté quelques unes. Rien de catastrophique, mais parfois on sent que tu as relâché ton attention.

        Oui car travailler c'est bien, mais blessé c'est plus compliqué, voir dans certaines conditions, impossible
        - voire

        Viens ensuite la deuxième raison, qui concerne le combat, n'étant pas très fort ou même résistant, Canigi compense par
        - Vient
        - point après "combat" car tu changes de sujet (ce n'est pas la deuxième raison qui n'est pas très fort mais Canigi).

        il s'agit simplement de son accessoire fétiche, souvenir de son frère partit en mission
        - parti
        N'étant jamais sortit du pays, le jeune Tsuyo restait
        - sorti

        Tu fais pas mal de fois cette erreur. Je ne sais pas si c'est une lacune ou un manque d'attention, mais je dirais que c'est ta faute prioritaire à résorber.

        Plus important encore, n'oublies jamais que la vitesse et la précision est plus important que tout autre forme de puissance
        - n'oublie
        - sont plus importants
        - toute autre forme

        Enfin tu vois le genre. Sans chercher le sans-faute, gomme-en un maximum, ça rendra ton texte encore plus agréable. Tu as le luxe d'avoir une bonne plume, autant colmater les failles de forme.

        Concernant ton personnage, il est frais. Un petit gars qui mise sur la vitesse c'est cool, tout comme le fait de l'avoir fait grandir à Rhétalia et de dépeindre sa famille. Le seul truc embêtant avec ta bio, c'est ça n'en n'est pas une. J'explique.

        Une bio, c'est normalement un texte épuré de détails, on va à l'essentiel. Tu peux avoir des phrases marquantes (un grand pouvoir demande de grandes responsabilités), et même tenter des variations de narration. Mais dans ton cas, on passe de la potentielle biographie qui donne des éléments à du pur rp détaillé. Ce qui donne un truc bien écrit, mais ce n'est pas à proprement parler une biographie.

        La bio est utile pour ceux avec qui tu joueras en fait, ça donne, normalement, un ensemble d'éléments qui permettent d'identifier un personnage, comme les descriptions physique et psy en fait. Ici, il va galérer ton lecteur. Donc voilà, tu le sais si tu fais un DC un jour. Vaut mieux soit garder un format épuré classique, soit tenter des figures, mais vraiment bien les gérer.

        Pour le test rp, tu as aussi pris des déviations. Je ne parle pas du fait que Canigi connaisse le fugitif, ni même qu'il soit un commerçant. C'est bien d'avoir brodé au lieu de juste coller au test. Non, ici, je fais surtout référence au fait que l'idée de ce test était de confronter ton personnage "naïf" comme un héros de shonen à un dilemme moral, car c'est une question qui revient vite sur ce forum au monde persistant et plutôt mature. Or, tu as tout fait pour ne pas avoir à trancher. Le Dresseur n'a pas à jouer de psychologie avec Canigi, puisque le gérant du bar vend la mèche tout de suite. Pyro offre bien une voix plus pragmatique, mais permet à Canigi de n'en faire qu'à sa tête sans rien lui opposer et la révélation de la nature du fugitif arrive comme un cheveu dans la soupe, de quoi ne plus donner aucun doute à ton personnage. Ca marche ici parce que tu es en solo. Mais quand tu croiseras un autre personnage joueur, il faudra plonger les mains dans le cambouis.

        En fait ce qu'il manque, c'est de la subtilité. Je sais que le shonen permet des choses simples et ce n'est pas du tout ce que je pointe. Un idéaliste qui refuse l'esclavagisme et prend des risques inconsidérés pour ses convictions ça me va, c'est même un truc qui peut manquer dans les choix d'incarnation de personnage. Non, le truc, c'est que si tout peut être simple, il ne faut pas virer dans le simpliste.

        Dans le simpliste de ton histoire, on a un Dresseur réputé, mais qui met un jour à aller au commerce qu'on lui a renseigné. Et il ne s'y rend pas de bon matin. Le fugitif est commerçant, soit, mais alors il faut justifier qu'il soit serein alors qu'on le recherche. On suppose qu'il l'ignore, mais le Dresseur est confiant de penser sa cible ignorante alors qu'il met des plombes à faire son boulot. Sa mort surprise fait très shonen, mais déjà on ne sent pas le vétéran de la traque, et en plus rien ne justifie ce retournement de situation, outre l'envie des personnages d'offrir un retournement de situation à ton histoire. Et enfin, le deus ex-machina avec Pyro est un artifice qu'il faut utiliser le moins possible dans un récit tellement ça fait chemin de facilité. Parce que si jepeux imaginer que Pyro suive Canigi pour le protéger, pourquoi le laisse-t-il se mettre en danger ? Soit Canigi doit apprendre à la dure et tant pis pour lui, soit Pyro le protège et, vu son tempérament, il devait savoir que Pyro veille toujours sur lui quand il va se mettre en danger. Tu vois ce que je veux dire ? Ce sont des détails, mais ton lecteur peut y penser et il faut devancer un maximum de ses interrogations.

        Je me demande d'ailleurs pourquoi tu n'as pas exploité la relation entre le père et Pyro. L'esclave est un tuteur, le père peut voir en lui un obstacle à l'éducation de son fils au moment où celui-ci se rebelle. Enfin, fais attention à ton pack de pnjs. Dans ton histoire, ceux qui aident Canigi sont intelligents et efficaces, ceux qui s'opposent à lui sont bêtes et échouent dans leurs objectifs. Petit conseil, il ne faut pas traiter les pnjs comme des personnages au service de ce qui t'arrange, mais des personnages qui ont leurs qualités, leurs objectifs et qui ont forcément un peu de talent, puisqu'ils ont survécu jusqu'à ce que Canigi les rencontre. Penser son univers c'est très important, tu ne peux pas donner un résultat cohérent si on sent que tout gravite autour de ton personnage. Ca ferait artificiel.

        Franchement, si tu t'appliques à affiner tes éléments, ton univers et à penser aux conseils que je viens de te donner, normalement tu vas faire un bond en qualité. Si j'insiste sur les failles, c'est parce qu'il ne manque pas grand chose pour que ça dépote. Je n'ai pas grand chose à dire sur l'écriture ou tes idées, faut juste penser à la subtilité. C'est d'autant plus important qu'avec ton style, il va falloir faire comprendre à ton lecteur que tu maîtrises tes éléments.

        Bon, en résumé, t'es une bonne plume, mais tu en seras une meilleure encore. Être fort c'est bien, être rapide c'est mieux 695731864 Je vais te coter à 500 dorikis, sachant qu'à mes yeux c'est en-dessous de ton niveau réel. Suis pas sympa, je sais. Mais je ne m'en fais pas trop en fait, tu monteras vite. En tout cas je te vois potentiellement devenir un très bon gratteur. Au boulot !

        Reste un avis et ce sera bon. Bonne entrée d'avance dans le grand bain et que le post soit avec toi. Être fort c'est bien, être rapide c'est mieux 1119171981
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        Merci beaucoup pour tes remarques, j'en prends note, c'est rare d'avoir autant d'informations pertinentes, et c'est très agréable.
        C'est vrai qu'habituellement, je ne pense pas assez à la dimension psychologique des pnjs, après concernant Pyro, j'ai décidé volontairement de le rendre très protecteur et puissant pour appuyer l'aspect naïf de Canigi, il sait qu'à ce stade de son entraînement, Canigi manque de maturité, et que de ce fait étant donné qu'il est responsable de son éducation, il se doit de le protéger à mesure du possible, jusqu'au jour où il quitte le cocon familial. Et je n'ai pas plus exploité l'aspect père/esclave, parce que je sous-entendais (peut être pas assez) que Pyro était très effacé lorsque le père de Canigi était présent, dans le sens où il n'agit pas et ne prend aucune décision tant que le père est là, et dès son départ, il reprend la main sur l'éducation et l'entraînement de Canigi. L'idée étant que Pyro ne prenait aucun parti prit en présence du père, pour justement que celui-ci ne s'oppose pas et lui laisse carte blanche.
          Hello Canigi Être fort c'est bien, être rapide c'est mieux 1242260066
          Je viens pour ton deuxième avis.


          Point forme :

          Tu as une bonne plume, tes descriptions sont de qualités et tu parviens à nous immerger dans tes scènes avec efficacité. Dans l’ensemble tes paragraphes sont aérés et relativement bien construits, même si ta manière de les découper n’est pas toujours très claire. J’ai trouvé qu’il manquait parfois un peu de descriptions. Par exemple, quand Canigi provoque le capitaine pirate dans le bar pour la première fois, on a les réactions de ses subordonnés, mais pas celles des autres clients ou du patron. Tu gagnerais également à décrire un peu plus l’apparence des personnages, ça aide à se représenter les scènes que tu décris.

          Fais peut-être gaffe à tes dialogues : certains roleplayers commettent l'erreur de faire parler leurs personnages dans un langage soutenu très ampoulé, qui ne fais pas du tout naturel. Ce n'est pas tout à fait ton cas, mais à quelques reprises j'ai eu la sensation que Canigi ou bien le pirate ne s'exprimait pas tout à fait normalement. Bien sûr ça dépend du personnage en lui-même, de son background et de la manière dont il a été élevé, fais juste au mieux quoi.

          Je n’ai pas grand-chose à dire autrement, à part des petits conseils au pif : pour les couleurs de police, je te recommande d’éviter les couleurs les plus claires telles que le cyan ou le jaune, elles apparaissent mal sur certains écrans. Ca dépend du lecteur évidemment, mais bon dans le doute... également, quand tu fais un flashback, tu n’es pas forcément obligé d’écrire "Flashback" en gros avant d’écrire dans le passé. Ça fait un peu ampoulé alors qu’un simple « Quelques années auparavant... » au début du texte est parfaitement suffisant.



          Point fond :

          La description physique me laisse un peu sur ma faim. Elle décrit essentiellement la photo de profil et se perd dans des détails que je qualifierai d’inconséquents. Ses bandages par exemple, à un moment donné il finira par les enlever, donc ce n’était pas forcément nécessaire de les mentionner (a moins qu’il les garde/change bien après que ses blessures aient guéri parce que ça fait partie de son style vestimentaire, mais ce n’est pas mentionné). S’habiller léger parce qu’il fait chaud à Rhétalia également, ça va être amené à changer au cours de tes rps, Canigi ne restera pas toujours sur cette île. A la place tu aurais pu parler de la couleur de ses yeux/cheveux, de son regard, sa démarche, ses moues ou éventuels tics, etc.. ses gants et ses lunettes bricolées rajoutent un peu de substance, mais en l’état ce n’est pas super descriptif.

          Même constat avec la description psychologique, dont la moitié brosse un tableau de la relation de Canigi avec sa famille et son maître plutôt que de parler de sa personnalité. Pour résumer sa psyché, je dirais qu’il est naïf et sanguin avec un sens de la justice poussé mais pas très élaboré. Il n’y a pas beaucoup de matière du coup pour vraiment définir qui est Canigi. En rp j’ai peur que ça te bloque dès qu’il s’agira de savoir comment faire agir ton perso. Autrement, que ce soit dans la biographie, ou les descriptions psychologiques et physiques, la mère de Canigi est à peine mentionnée. Cette pauvre femme n’a pas de personnage semble-t-il, l’accent a été mis beaucoup plus sur le père et le frère.

          Pour la biographie j’apprécie que tu te sois servi d’une île déjà existante. Ça prouve que tu t’es intéressé au forum et que tu as pris le temps de lire la fiche d’île, c’est de bon augure pour la suite. Un vrai bon point. Dans l’application par contre, il y a quelques détails qui ne collent pas trop à l’île et qui m’ont fait tiquer malheureusement.

          Pour te donner un petit exemple, je pourrais mentionner le fait qu’à Rhétalia, habituellement les hommes libres n’ont littéralement pas le droit de marcher par terre dans les rues, ils doivent se déplacer sur le dos d’un animal ou sur un véhicule pour représenter leur statut. Hors quand Canigi part en vadrouille dans le test rp, il y va en marchant et il n’y a pas de lignes expliquant qu’il soit conscient que ce qu’il fait est illégal. En l’état c’est une incohérence que tu aurais aisément pu régler en expliquant simplement que Canigi se fichait de cette loi stupide. Tu aurais pu faire d’une pierre deux coups en utilisant mieux l’univers d’OPR tout en définissant un peu plus le caractère de ton perso, j’ai trouvé ça dommage.

          Un deuxième exemple, qui celui-ci m’a franchement gêné tout au long de la biographie, c’est le personnage de Pyro. C’est un esclave à Rhétalia, mais il n’en a vraiment pas le profil : d’une part il n’est pas mentionné si c’est un familier ou un fauve et d’autre part, il n’y a aucun signe chez lui de l’endoctrinement auquel sont soumis tous les esclaves de cette île. Bien au contraire, Pyro a l’air d’être un guerrier avec toute sa tête, relativement libre de ses mouvements et autorisé à participer à l’éducation des enfants de ses maîtres. Pire même, parfois il pousse carrément l’un des enfants à se dresser contre son père sans la moindre conséquence et ce n’est jamais expliqué ni même mentionné dans le récit. Il n’y a pas de lignes justifiant pourquoi Pyro a autant de liberté et d’où lui vient toute cette expérience.

          Canigi déteste l’esclavage, il a l’air d’apprécier Pyro qui est un esclave et pourtant il ne confronte jamais ses parents à ce propos. Je m’attendais à un clash éventuel entre lui et son père à ce sujet, mais tu as préféré te concentrer sur cette dualité entre la force et la vitesse que Canigi a hérité de son frère. C’est même le titre de ta présentation. C’est une opportunité manquée à mon sens, d’autant qu’opposer la force à la vitesse dans un combat est assez étrange quand on y pense. Il y a de nombreux facteurs qui déterminent le vainqueur et le vaincu dans une bataille et voir le père et le frère de Canigi résumer le tout entre la force et la vitesse, à mon sens ça dénote un manque de connaissances et de réflexions sur le sujet. C’est même un peu simpliste et ça sort de nul-part... pourquoi est-ce que le frère fait une fixation comme ça un beau jour sur une caractéristique ? Pourquoi son père s’y oppose et lui dit de se concentrer sur une autre, alors qu’un bon combattant travaillerait les deux ? Et pourquoi Canigi se joint-il à cette folie ? Pour le principe, afin de s’opposer à son père ? Il y avait d’autres choses sur lesquelles il aurait pu se focaliser chez son père si c’était son but.

          Je rejoins l’avis de Minos également pour dire que cette biographie trébuche sur quelques instances de pur rp qui ne remplissent pas vraiment leur fonction, à savoir brosser un portrait exhaustif de la vie de ton perso. Sur ce fofo il y a quelques pouvoirs/capacités qui nécessitent (pour les apprendre) de faire ce qu’on appelle des rps d’entraînement. Ces rps sont souvent considérés comme rébarbatifs et là il y en a un au beau milieu de cette présentation. Si personnellement je n’ai rien contre ces rps et j’apprécie un passage bien écrit où le héros prend en puissance, je dois avouer qu’entrer dans autant de détails n’était pas nécessaire. La présentation est là pour définir ton personnage, pas son style de combat ou sa puissance.

          Je te recommanderais de réfléchir plus au contexte de ton récit et de te demander si tous les éléments s’imbriquent bien ensemble. Eviter les incohérences est primordial car si le lecteur bloque sur un passage qui en contredit un autre, qu’il s’arrête de lire pour se demander comment ça marche et s’il n’a pas raté quelque chose, alors il est sorti du récit et son immersion est brisée. A titre de derniers exemples, je mentionnerais le fait que Canigi ait travaillé des mois dans la taverne sans recevoir de paye et n’a pas réagi (la plupart des gens auraient claqué la porte au bout de deux mois dans un cas pareil, ou même au bout du premier), ou que dans le test rp, Gatchi attende le lendemain pour se rendre dans le magasin pour bien laisser le temps à ton personnage de se mettre en position pour l’accueillir. Le test rp est bourré d’incohérences comme ça, qui s’ajoutent au fait que, comme dit Minos, Canigi n’a pas eu à faire de choix difficile alors que c’était précisément le but.

          J’ai eu quelques aperçus d’un personnage un peu plus développé chez Canigi, notamment son brutal excès de violence à l’encontre de son ancien patron. Il a un côté obscur qui mériterait d’être exploré et qui pourrait produire des rps captivant. Tu as effectivement une bonne plume, tout comme un personnage qui ne peut que s’améliorer et gagner en profondeur, j’attends de voir la suite ;)


          Du coup, je vais te filer 470 dorikis.
          Minos table sur 500.

          On arrondit à 485 dorikis.

          Allez, bienvenue sur OPR, pirate Être fort c'est bien, être rapide c'est mieux 1242260066


          Edit : les récompenseurs n'évitent pas particulièrement les rps d'entraînement, c'était une info erronée de ma part
          • https://www.onepiece-requiem.net/t19055-fiche-technique-d-aston-
          • https://www.onepiece-requiem.net/t19004-roy-d-aston-presentation