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Le savant fou et le fou tortionnaire

J'adore les sciences, j'adore la technologie. Si ce n'était pas malsain pour le corps et l'esprit, je resterai braqué toute ma foutue vie, au creux de mon labo', au creux de la base scientifique de la marine, sur mes inventions. Je ne me lasse jamais, me creusant les méninges constamment, criant Eurêka ! et bien d'autres mots célèbres — comme One Piece ! — lorsque je parviens à élaborer de nouveaux schémas. Bien que généralement, je ne dors que très peu, mon poignet n'a jamais manqué d'énergie, alors qu'il visse, qu'il trace, qu'il coupe, qu'il mouline, qu'il écrase.
...
Bon, OK, j'avoue, j'ai toujours une chope de PJE concentré et élaboré pour le corps humain à mes côtés. Une gorgée pour un fonctionnement ultime des mes synapses. Un glou glou glou et c'est partit pour la gloire ! À l'instar de la potion de Diaporamix ! Mais c'est pas d'la triche, ni d'la dope... C'est de la science !
MWOUAHAHAHA !

Malheureusement, ces cinq cornichons de ce gouvernement de cornichons dirigeant la terre des cornichons et tentant d'administrer un peule de cornichons me demandent toujours un rapport mensuel, et que bien que j'arrive à repousser aux deux mois, me vanne à chaque fois. À chaque fois, je dois : laisser tomber mon gugusse en fabrication, me laver, me raser (enfin, m'épiler plutôt), me savonner... Me faire une tresse et pour la barbe et pour les cheveux. Soigner mon apparence. Soigner celle de mon assistante. Nettoyer mes engins... OK, faire nettoyer mes engins. Au début, bien que sachant que les cinq cervelles de pigeons sous respirateurs ne comprendraient guère mes propos savants, uniques et vegapunkés, mon enthousiasme n'était pas à son plus bas. Bas, mais pas à son plus bas.
...
Un concept que tu ne dois pas comprendre, c'est vrai.

Bref, je me retrouve encore entre ces murs de riches, à rouler dans ces immenses couloirs luxueux. La grâce de la richesse n'est pas pour moi variable inconnue, loin de là. Disons que bon-papa m'a tout apprit de l'art et du chique. Cependant, le malaise persiste encore aujourd'hui, sachant que mon univers est bordélique et terriblement personnel... Et sombre. Seule une lampe de travaille, de bureau m'aide à voir au creux de cette obscurité qui emplie mon labo'. Ici, c'est immaculé et illuminé. C'pas juste pour éviter qu'on me reconnaisse que je porte des lunettes teintes rose foncé, évoquant, les branches, deux ailes de cygnes ; que Miss Rose, à mes côtés, tient un énorme parapluie de la même couleur à dentelles.

Au moins, j'en ai maintenant terminé. Ciao vieux fous ! À dans deux mois ! Ah non, c'est mes vacances sur South Blue... Dans trois alors !


Le château des dragons célestes est tout de même très imposant. Des hommes en noir ronge les murs, mains au devant du sexe, regard sérieux derrière une paire de lunette. De parfaits petits soldats. Ils ne bougent pas, comme les vases aux plantes imposantes qui les bordent. Lentement, je dirige la V-mobile vers l'un d'eux, accélérant juste assez pour ne pas lui faire peur mais pour qu'il comprenne que je le vise. Avec amusement, les roues tout terrain lui écrase les orteils. Une douleur se dessine sur son visage. Souffrance. Halètement. Rire. De ma part !
Puis mon doigts appuies fortement sur l'accélérateur, et je dérape un peu avant de décoller. Sans mal, Miss Rose me rattrape. Un vrai chien... Parfois, je me demande ce qu'elle ferait sans moi. MWOUAHAHAHAHA !

Puis, nous tournons dans un couloir, et je continues cette ascension vers le top de ma vitesse. Dangereux. Challenge. Dangereux challenge.
Hélas, sur le côté, une porte s'ouvre. Trop rapide, je tente de freiner ; d'esquiver. Je suis maladroit. Je manque mon coup. Ma roue s'y accroche et le fauteuil virevolte. Je suis expulsé.
~ I BELIEVE I CAN FLY ! ~
Puis sbam, l'écrasement est soudain, et je glisse longtemps sur mon séant sur les dalles que trop bien lavées. Mes jambes molles et sans vie me servent de luge alors que de mes mains, je tente de freiner ma course. Pas de chance, je devines qu'on vient de la passer la vadrouille... C'est lisse comme le verre. Adieu monde cruel.

Finalement, les doux bras de mon assistante me rattrape, me calme. Mon coeur bat la chamade. L'expérience était unique. Cependant, j'affiche sans retenue ma contrariété. Un petit vieux cornichon me regarde, tenant encore la poignée de sa porte. Il reste neutre, dirait-on.
...
C'est dans ces moments que je regrette d'être aussi perfectionniste. Il y aurait belle lurette si le contraire était que ma garde de pacifistas serait achevée et aurait exterminé cet escargot tout plissé.
Je reprends mon calme. Respire, respire. « C'est quoi ton problème, Cornichon ?! Tu veux ma mort ?! Tu sais combien je vaux ?... Je vaux le centuple du centuple de ce que vaux ton canard de plastoc' en or !! »
      Une journée comme une autre se profile. Marie-joie m'accueille dans le cadre d'une enquête interne, et je dois plus ou moins interroger d'éminents membres du gouvernement mondial. Tout cela le plus officieusement possible. J'en ai tressailli d'excitation jusqu'à mon arrivée au château céleste. Gigantesque, immaculé, surprenant et presque divin, il m'a fait de l'effet. Un de ces descendants des fondateurs de l'ordre mondial est venu m'accueillir en personne, accompagné d'une bonne dizaine d'esclaves. Malgré la tête de porc obsédé du tenryuubito, je n'ai ressenti aucune pitié pour les femmes alignées derrière lui. Le travail sans doute. Leurs habits décousus et leurs mines dépitées contrastent avec la figure hautaine et les habits pompeux de leur maître. Il lève la tête, me regarde de haut et m'adresse la parole.

      "Maréchal je suppose, où en êtes-vous dans cette enquête ? Des suspects ? Ou au moins des idées ?" Son ton glacial ajouté à son attitude correspondent parfaitement à son statut.

      Je n'ai pas commencé pauvre abruti. Je viens de poser le pied sur cette terre sacrée, je ne suis pas un détecteur humain. Vous même me paraissez très suspect, que savez-vous concernant l'affaire ?

      "Je vais commencer mon enquête de ce pas votre grandeur. Mais ce sont sûrement des esclaves qui ont fait le coup. Je puis vous assurer mon entière implication dans cette enquête.
      -Bien Maréchal. Vous me tenez au courant, bien entendu.
      -Bien entendu Saint Michael."

      Le dragon céleste m'a ensuite tourné le dos si promptement que le reste de ma phrase a été balayé par sa traîne de soie. Maudits dragons célestes, toujours aussi vaniteux.
      Je gravis toujours aussi difficilement les marches. Mes reins me font toujours autant souffrir et ma canne semble plus fragile. Mes assistants restés à l'arrière lors de mon bref échange avec le dragon céleste, m'accompagnent dans les couloirs et me conduisent directement au bureau de mon supérieur m'ayant fait venir pour me confier l'enquête.


      Wolfang franchit la porte menant au bureau du supérieur Gloust. C'était un grand homme, seulement au sens propre. Il était habillé très dignement, tout comme le Maréchal. Il mettait un point d'honneur à faire patienter ses subordonnés devant la porte. L'inquisiteur en avait l'habitude et ne se formalisait plus de ce court moment d'attente et entrait directement, en revanche Tuuk et Reale restèrent à l'entrée. La pièce était lumineuse, ordonnée. Le fauteuil du supérieur pivota avec l'entrée dans la pièce du septuagénaire et le supérieur prit la parole sans proposer à Jezal de s'asseoir.

      "Bienvenue à Marie-joie. Château magnifique semblant voler parmi les nuages. Mais si on se penche un peu plus sur celui-ci, on remarque la débauche et l'ignoble comportement de quelques uns de ses pensionnaires. Vous avez dû recevoir tous les détails de cette affaire sous scellé, je ne souhaite pas revenir dessus."

      Quand le supérieur ne proposait pas de prendre place, on ne se mettait pas à l'aise. Jezal se maintenait tant bien que mal sur le pommeau de sa canne. Ses maigres jambes ne suffisaient plus depuis bien longtemps. Le supérieur le savait.
      Il reprit son court monologue.

      "Le caractère exceptionnel de cette enquête étant donné sa position géographique me pousse à vous mettre en garde. Ai-je bien raison de vous mettre en garde ?
      Jezal eut envie de lui dire qu'hors d'une salle de torture, il était tout à fait capable de faire preuve de tact. Il se contenta d'acquiescer brièvement.
      Les dragons célestes et le conseil 5 étoiles détestent quand nous nous approchons trop près d'eux, même si ils sont nos dirigeants. Si vous faîtes quoi que ce soit pouvant offenser un noble, ne vous attendez pas à ce que je vous sauve.
      Il inspira profondément et ajouta :
      Nous n'avons jamais eu cette discussion.
      -Bien entendu."

      On entendit ensuite un bruit sourd. Quelque chose, ou quelqu'un venait de frapper violemment la porte d'entrée. Le Maréchal se dirigea aussi vite qu'il le pouvait vers cette dernière, tout en se demandant ce que faisaient ses deux assistants. Il ouvrit la porte et tomba nez-à-nez avec un personnage assez grotesque. Près de lui, quelques personnes s'agitaient, mais il les ignorait.


      "C'est quoi ton problème, Cornichon ?! Tu veux ma mort ?! Tu sais combien je vaux ?... Je vaux le centuple du centuple de ce que vaut ton canard de plastoc' en or !!

      Je n'ai jamais pensé qu'on eut fait pire que moi physiquement... Je vais te laisser là et je ferais évacuer ton cadavre plus tard, meurt bien.

      Je sors mon plus beau sourire édenté et me contente de penser ma remarque. Il s'agit sans aucun doute du Dr Vegapunk. On m'a vanté son génie mais ses bonnes manières sont loin d'êtres à la hauteur. Je ne suis pas assez fou pour le lui rappeler et me contente de l'inviter à entrer dans le bureau du supérieur.

      Dr Vaigakunp n'est-ce pas ? Entrez je vous en prie. Que nous vaut l'immense honneur de votre visite ?"

      J'essaye d'employer un ton sincère mais ce qui pourrait ressembler à un rictus se dessine sur mon visage...


    Dernière édition par Maréchal Jezal le Ven 22 Juil 2011 - 15:11, édité 1 fois
      Nous rentrons, Miss Rose et mon illustre personne, dans le bureau. Une veine naît sur ma tempe, alors que mon sourire faux sautille. Accentué par mon maquillage, j'ai l'air ainsi d'un fou furieux. Le vieux avait osé.
      Je tente de respirer, de reprendre mon calme. Ça ne marche guère. Mes doigts se crispent aux bras de mon fauteuil, et Miss Rose me regarde d'un air lasse. Il en avait fallu de peu pour que cette journée au sens scientifique parfaite, mais ce cornichon pourri avait interrompu cette folle perfection. Le château des Tenryuubitos n'était guère un endroit pour faire des chichis, et encore moins pour du grabuge. Alors je dois prendre mon mal en patience.
      J'appuie lentement ma joue contre mon poing, l'air enfantin baigne mes traits, une grimace de colère peint mes lèvres. Puis, l'idée de génie comme il est rare pour un citadin rien de plus ordinaire mais qui, pour moi, est le palabre de ma vie même me frappe ! D'un signe entendu à mon assistante, la jeune femme cyborg (ça ne parait pas je sais, je fais du bon travail, que voulez-vous) glisse de quelques pas-roulant et vient récupérer l'écran à projection qu'elle déroule derrière nous. Cache ainsi la porte.
      MWOUAHAHAHAHA !
      ...
      Alors, sous le regard interrogateur sûrement des deux autres, mon doigt clique sur un bouton, et de mes roues, deux nuages de confettis roses en sortent ! SBROUF ! Petite est la salle, rapidement qu'elle est emplie jusqu'au plafond, ce qui, à mon grand désarroi, cache notre position. Malgré ça, j'entonne fort et haut les mots que l'on a répété fort longtemps dans une pièce juxtaposé au laboratoire de bibi. « V-E-G-A-P-U-N-K ! WHAT DID I SAY ? VEGAPUNK, YEH, THAT'S RIGHT ! crache-je dans mon micro-escargot, amplifié par mon puissant système de son. »

      La pièce vibre sous la détonation sonore !

      Aussitôt, Miss Rose vient placer ses bras en V, comme une automate, et nous restons ainsi longtemps, alors que l'escargot-visio-projecteur illumine de entre les jambes de la cyborg l'écran blanc d'un V rose entouré de The Best minuscules. Les confettis tombent lentement. Jusqu'à ce que je puisse discerner à nouveau le visage à repasser de monsieur l'inquisiteur. Mon sourire est grand, si grand qu'il me fend le visage en deux. J'ai l'air d'un idiot.
      Cette vague de bonne humeur s'affaisse aussi vite qu'elle est venue.
      Et je regrette mon séjour sur Kamabaka Island, alors qu'on me sifflait et criait mon nom lorsque je répétais cette subtile chorégraphie avant quelques poignées de sable et mon corps tentant d'imiter le S de Sengoku. C'était un temps doux là-bas.

      Les derniers confettis frôlent le sol, et ma joue retourne sur mon poing, alors que d'un air grincheux, je toise un instant le même cornichon tout plissé du début de l'histoire et le second cornichon rabougri derrière son bureau. Woua, l'génie, un bureau à Marie-Joie ! C'est que t'es chanceux mon gros hippopotame cherchant quelques sources de lactose pour ton épiderme, pachyderme !
      ...
      Enfin, il faut dire qu'il a du goût. Il manque seulement quelques petites fleurs par ci par là et se serait parfait ! Malheureusement, la beauté des fleurs doit n'atteindre que moi dans cette organisions de ploucs ! Dire que je travaille pour des demeurés, misère... Si j'avais une mère, j'irais pleurer dans ses jupes.
      ...
      Bon, c'est pas tout ça, mais je dois filer.

      Mon index fébrile pousse la manivelle et les roues de la V-mobile me retourne vers la porte. Hélas, la petite altercation de plutôt avec cette-dernière fait capoter les commandes délicates et je me retrouve à cheval dessus le dossier multi-position, mes lunettes rebondissant sur mon nez, en train de me taper une partie gratuite de rodéo.
      YIHAA ! Comme dirait mon idole, Ivankov-sama.
      Las, je n'ai guère envi de m'amuser, et ces sous des yeux de poissons frits que je donner me prendre la honte de ma vie. Alors que projeté, mon fauteuil dérape encore et va s'écraser dans le couloir, je croise les bras, tête en bas. C'est pas bientôt fini, ouistiti ? C'est que j'ai un horaire chargé, scarabée !
      Boum ! Gliss, gliss ; cogn, cogn. J'ai le cou tout plissé, mes jambes paraplégiques me retombant dans la figure telles deux couettes rebelles. Un peu plus et je pourrai me trouver quelque merveille du tronçon nasal grâce à mes orteils, bon Dieu ! Mes bras restent bien croisés. Pas question d'abandonner la pose.
      ...
      Cornichon Hippopotame daigne à se lever, mais mon assistante est plus rapide et vient vite me remettre sur pied. Sans fauteuil, je dois faire appel à mes béquilles rétractables. Malheureusement, je n'ai jamais eu le plein contrôle sur elles.
      Je joue une peu du poignet, alors que le système capricieux aurait dû depuis longtemps se déployer pour m'offrir deux soutiens. Bien qu'il me rit au visage, je parviens à éjecter une première béquille, puis une seconde. Fier de mon exploit, je souris bêtement à mes spectateurs, tout en m'appuyant dessus. Voilà, je suis tout à vous, cornichons malpolis, vous seriez mieux de me dire de quoi d'intéressant... Et si on parlait de la propriété ionique et de fusion du jus des cornichons ?
      ...
      Heu.
      ...
      Oups.
      ...
      J'ai oublié de parler.

      « Grgrnhuk, dis-je d'abord pour moi, dans ma barbe. C'quoi qu'vous m'voulez !!? éclate-je ensuite pour eux. »

      Vraiment, vivent les vacances, screuh gneuh gneuh.
          Une affaire de la plus haute importance requiert mon attention à Marie-Joie et je joue avec un imbécile paraplégique. Le savant est entré dans la pièce avant de réaliser une sorte de chorégraphie détestable avec son assistante, cela m'a agacé prodigieusement.
          Il reste encore quelques confettis roses sur le sol et mes tympans bourdonnent encore, mais le plus à plaindre est sans doute le docteur Vegapunk, venant de faire un affront à un éminent agent du gouvernement. Il le sait sans doute et tente de sortir dignement du bureau mais son fauteuil abimé par son précédent dérapage refuse obstinément de lui obéir : il gagne un rodéo gratuit et part s'écraser dans un coin les bras croisés, en gardant la pose. Ridicule.
          Il tient ensuite des propos incompréhensibles, je décide d'appeler mes deux assistants.

          "Tuuk, Reale.

          Apparemment honteux de ne pas avoir été là quand j'ai eu besoin d'eux quelques secondes auparavant, ils se sont dépêchés et se sont positionnés derrière le Dr Vegapunk. Leurs figures stupides contrastent avec la mine délicate de l'handicapé et leurs ombres imposantes se sont dessinées sur Vegapunk, s'appuyant désormais sur des béquilles. Il n'en est que plus impressionnant : malgré son âge et son apparence loufoque et fragile, il émane de lui une sorte d'aura qui force une forme de respect. Le supérieur Gloust est bien trop sidéré par l'attitude du savant pour me faire une quelconque remarque. Je m'appuie lourdement sur ma canne avant de m'asseoir sur un vieux fauteuil en cuir. Je prends
          la parole et articule difficilement :

          Que nous vaut votre visite à Marie-Joie Docteur ?

          Je fais ensuite un signe de tête à mes deux tourmenteurs et ils ferment la porte du bureau, déchirant l'écran disposé par la femme robot pour la mise en scène de Vegapunk. Le supérieur Gloust quant à lui, ne le quitte pas des yeux et semble maintenant amusé, ce qui est tout à fait surprenant. Il prend un ton douceret et interroge le docteur :

          -Etes-vous au courant que vous venez d'entraver une enquête primordiale concernant la sécurité du palais Dr Vaigakunp ?

          Comment peut-il être au courant ? Et vous n'avez aucune chance de pouvoir lui faire quoi que ce soit. Vous êtes puissant mais il est plus important, si un de ses poils tombe, votre tête suivra.

          Il déforme volontairement son nom, comme je l'ai fait une minute plus tôt sans obtenir de quelconque réaction épidermique de sa part. Il frappe ensuite dans ses mains et semble déclencher, sans le vouloir une obscurité partielle qui gagne aussitôt la pièce. Je me méfie et Reale vient me rejoindre. Des soldats entrent ensuite, et sous les ordres de l'agent d'élite et gardent toutes les portes latérales et les fenêtres. Puis six hommes chiquement habillés contournent les gardes visiblement déroutés, ainsi que Vegapunk et entrent dans le bureau. Des lumières clignotent : rouge, gris, vert, bleu, or ! Une boule de disco sort du plafond et dévie les rayons lumineux d'un projecteur vers la peinture murale. Une musique de cirque retentit et dans un timing parfait les rideaux s'ouvrent et de pirouettes en cabrioles les six acrobates se positionnent devant le bureau et forment des lettres avec leur corps.

          G-L-O-U-S-T.

          Le supérieur semble aussi abasourdi que moi. Aujourd'hui n'est vraiment pas une journée habituelle. Je reste enfoncé dans le fauteuil et quelques gardes reconduisent les 6 hommes hors du bureau, une enquête serait menée plus tard et les gardes mis à pied ou préposés à la surveillance des toilettes. Gloust, visiblement excédé questionne une seconde fois Vegapunk :

          Que faîtes-vous ici sans escorte ?

          Apparemment, la torture lui manque. Il lui faudrait du temps, et sans doute des moyens pour pouvoir continuer à pratiquer. Je pose mon regard sur le Docteur et je sais que si il ne répond pas correctement, célèbre ou non, important ou non, il rejoindra au moins quelques heures les esclaves dans les geôles du château.