Tenku
• Age : 25
• Sexe : Femme
• Race : Humain
• Métier : Baroudeuse en quête de découvertes
• Groupe : Civile
• But : S'enrichir de découvertes, pour suivre l'exemple de son grand père
• Équipement : Initialement elle n'a rien mais trouvera surement une épée qu'elle tentera de manier grâce à sa maîtrise de l'escrime
• Parrain : Patrocle
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Non
Codes du règlement :
• Équipement : Initialement elle n'a rien mais trouvera surement une épée qu'elle tentera de manier grâce à sa maîtrise de l'escrime
• Parrain : Patrocle
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Non
Codes du règlement :
Description Physique
Tenku est une jeune femme brune aux cheveux longs et bouclés. Elle est de taille et de corpulence normale, bien qu'assez athlétique. Elle a les yeux marrons foncés, légèrement en amande. Son nez est fin et ses lèvres pulpeuses. Son visage aux doux traits est harmonieux, et son teint est légèrement hâlé. Elle est d'une beauté saisissante.
Son regard en dit long sur sa personnalité, souvent dirigé vers l'horizon, la jeune femme est très réfléchie. En revanche, quand celui-ci se dirige vers quelqu'un, il est assez malicieux, voire inquisiteur. Sa démarche est généralement affirmée, reflétant à merveille son ambition et sa détermination. Main sur la hanche, tête et menton hauts, elle est prête à affronter le monde.
Elle est vêtue d'un pantalon marron et d'un chemisier en lin beige foncé, qui s'accommodent parfaitement avec la châle en laine ivoire avec lequel elle entoure ses épaules quand il fait plus frais. Un médaillon dôré brille toujours autour de son cou: à l'intérieur, se trouve une photo de son défunt grand père, qu'elle chérit tellement. Pendant les moments difficiles, elle ne cesse de le toucher et de le faire rouler entre ses longs doigts, comme pour consulter l'esprit de l'homme qui l'inspirait tant.
Son regard en dit long sur sa personnalité, souvent dirigé vers l'horizon, la jeune femme est très réfléchie. En revanche, quand celui-ci se dirige vers quelqu'un, il est assez malicieux, voire inquisiteur. Sa démarche est généralement affirmée, reflétant à merveille son ambition et sa détermination. Main sur la hanche, tête et menton hauts, elle est prête à affronter le monde.
Elle est vêtue d'un pantalon marron et d'un chemisier en lin beige foncé, qui s'accommodent parfaitement avec la châle en laine ivoire avec lequel elle entoure ses épaules quand il fait plus frais. Un médaillon dôré brille toujours autour de son cou: à l'intérieur, se trouve une photo de son défunt grand père, qu'elle chérit tellement. Pendant les moments difficiles, elle ne cesse de le toucher et de le faire rouler entre ses longs doigts, comme pour consulter l'esprit de l'homme qui l'inspirait tant.
Description Psychologique
Tenku est au premier abord solitaire et réservée, mais cette froide enveloppe camoufle en réalité un coeur tendre et chaleureux. Aussi, ce contraste génère chez notre protagoniste des émotions souvent contradictoires. Elle fait preuve d'une impulsivité certaine, qu'elle tente de contrôler. Néanmoins, cette impétuosité n'est en réalité que la traduction d'un mécanisme défensif qu'elle met en oeuvre pour se protéger des humains qu'elle estime pour la plupart fourbes et intéressés. C'est pourquoi la jeune femme accorde un temps souvent précieux à la réflexion et à l'analyse. Pourtant, incapable de se résigner à faire taire ses intuitions, elle choisit toujours de suivre son coeur au détriment de la raison. Se laissant ainsi guider par ses émotions, elle est consciente qu'elle réalise parfois des choix peu pertinents mais qu'elle ne regrette jamais. De par sa malice et les connaissances multiples qu'elle possède, elle arrive toujours à s'en sortir, mais jusqu'à quand?
Biographie
Tenku était très proche de son grand père, Archi, décédé il y a quelques années, qui était, pour ainsi dire, son seul ami. Ce dernier, issu d’une famille très modeste, s’est longtemps battu pour vivre. Orphelin à 15 ans, il a parcouru de vastes étendues et s’est démené pour survivre sans jamais oublier de faire preuve d’altruisme et de bonté. Malgré le peu qu’il possédait, il avait un cœur rempli de bienveillance. Aussi, c’est avec dévouement qu’il a passé plusieurs années à rendre de loyaux service à un homme malade qu’il pensait également nécessiteux. Or, il s’est avéré que ce dernier était un riche rentier simplement reclus dans une baraque miteuse qu’il estimait suffisante pour lui seul, préférant ainsi amasser l’argent gagné par la location de ses multiples biens. À sa mort, le pingre bourgeois a légué toute sa fortune à Archi, son unique et dernier compagnon, qui avait su réchauffer son cœur, aigri par la froideur de la solitude. Le grand père de Tenku devenait donc à 23 ans un héritier fortuné. Pour autant, ce dernier n’a jamais oublié les valeurs qui l’avaient mené à tant de prospérité. Avant sa mort, il n’a cessé d’emplir d’humanité le cœur de la jeune Tenku, qui admirait son grand père baroudeur et affectueux. Depuis ce jour dévastateur pour notre héroïne, les relations entretenues par cette dernière avec ses parents étaient, plus que jamais, amères. Ces derniers, aveuglés par le pouvoir de l’argent familial, n’ont jamais su s’imprégner des valeurs tant chéries par Archi, à qui ils devaient pourtant cette aisance. Tenku n’a jamais accepté ce manque de reconnaissance et méprisait leur attitude égocentrique.
Elle les remerciait tout de même intérieurement de lui avoir fourni une éducation des plus complète : de l’économie, à la biologie, en passant par l’escrime et l’astronomie, peu étaient les domaines qu’elle ne maîtrisait pas. La jeune femme était indéniablement brillante et un avenir prometteur lui ouvrait les bras. Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de penser aux souvenirs que son grand père lui narrait : malgré la pénibilité de sa situation, il décrivait ses excursions sommaires comme des moments de plénitude et de jouissance extrême, dans un monde disait-il, regorgeant de richesse. Chaque soir, elle détestait un peu plus la vie confinée et étouffante qu’elle menait ici, à Lonyo. Elle avait besoin d’air, d’adrénaline, d’euphorie… elle avait besoin d’aventure.
Un jour, à l’aube, elle décida de quitter le domicile familial, laissant derrière elle ses affaires qu’elle jugeait toujours superflues et un mot signalant qu’elle rentrerait, un jour où l’autre. La situation était urgente. Il fallait qu’elle quitte la ville portuaire le plus vite possible, car elle ne pouvait risquer de se faire retrouver par son père, ou plutôt ses multiples sbires agglutinés à ses pieds. Aussi, elle sauta sur l’occasion quand elle vît un petit vaisseau prêt à lever les voiles. Elle demanda alors au capitaine, un quinquagénaire rougeaud, de la laisser embarquer, au prix d’un dévouement sans faille auprès des membres d’équipage. Ce dernier semblait perplexe mais finit par céder face à l’engouement palpable que provoquait une éventuelle présence féminine chez les trois matelots à son service, en espérant que cela soit source de motivation pour les marins.
Il ne suffit que de quelques minutes à l’embarcation pour prendre le large. Une fois sur le pont, les cheveux au vent et l’air iodé lui emplissant les poumons, Tenku regarda la côte s’éloigner peu à peu. Le soleil se levait doucement à l’Est, entamant sa traversée céleste et éclairant les flots d’une lumière encore douce. Dans l’euphorie, elle n’avait même pas demandé qu’elle était la destination vers laquelle elle s’embarquait. Elle ne savait pas où elle allait, mais ce qui était certain c’est qu’elle partait loin de Lonyo, et cela lui suffisait : l’aventure commençait.
Elle les remerciait tout de même intérieurement de lui avoir fourni une éducation des plus complète : de l’économie, à la biologie, en passant par l’escrime et l’astronomie, peu étaient les domaines qu’elle ne maîtrisait pas. La jeune femme était indéniablement brillante et un avenir prometteur lui ouvrait les bras. Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de penser aux souvenirs que son grand père lui narrait : malgré la pénibilité de sa situation, il décrivait ses excursions sommaires comme des moments de plénitude et de jouissance extrême, dans un monde disait-il, regorgeant de richesse. Chaque soir, elle détestait un peu plus la vie confinée et étouffante qu’elle menait ici, à Lonyo. Elle avait besoin d’air, d’adrénaline, d’euphorie… elle avait besoin d’aventure.
Un jour, à l’aube, elle décida de quitter le domicile familial, laissant derrière elle ses affaires qu’elle jugeait toujours superflues et un mot signalant qu’elle rentrerait, un jour où l’autre. La situation était urgente. Il fallait qu’elle quitte la ville portuaire le plus vite possible, car elle ne pouvait risquer de se faire retrouver par son père, ou plutôt ses multiples sbires agglutinés à ses pieds. Aussi, elle sauta sur l’occasion quand elle vît un petit vaisseau prêt à lever les voiles. Elle demanda alors au capitaine, un quinquagénaire rougeaud, de la laisser embarquer, au prix d’un dévouement sans faille auprès des membres d’équipage. Ce dernier semblait perplexe mais finit par céder face à l’engouement palpable que provoquait une éventuelle présence féminine chez les trois matelots à son service, en espérant que cela soit source de motivation pour les marins.
Il ne suffit que de quelques minutes à l’embarcation pour prendre le large. Une fois sur le pont, les cheveux au vent et l’air iodé lui emplissant les poumons, Tenku regarda la côte s’éloigner peu à peu. Le soleil se levait doucement à l’Est, entamant sa traversée céleste et éclairant les flots d’une lumière encore douce. Dans l’euphorie, elle n’avait même pas demandé qu’elle était la destination vers laquelle elle s’embarquait. Elle ne savait pas où elle allait, mais ce qui était certain c’est qu’elle partait loin de Lonyo, et cela lui suffisait : l’aventure commençait.
Test RP
Selon les dires des membres de l’équipage dans lequel elle avait sauté en hâte à Lonyo en vue de s’éloigner de son cocon familial anxiogène, c’est sur l’île du Karaté que Tenku commençait son périple. À peine ses pieds posés sur le ponton, elle dirigea son regard vers cette nouvelle contrée encore inconnue. Un peu plus loin, elle apercevait des bâtiments à l’architecture traditionnelle qui ressemblaient à des temples. De nombreuses lanternes étaient suspendues de part et d’autre des arches d’entrée des bâtiments. Elles se balançaient calmement, bercées par la douce brise de cette journée ensoleillée. Le soleil était à son zénith, ce qui permettait facilement à la jeune femme de déduire qu’il était aux alentours de midi. Elle appréciait le contact retrouvé avec la terre ferme et prenait le temps d’observer les enfants qui courraient non loin de l’eau, vêtus d’un kimono blanc criard, en entonnant à l’unisson des comptines qu’elle connaissait, elle aussi. Des oiseaux semblaient entamer une symphonie mélodieuse, bien plus agréable que le cri des albatros, qui berçait jusqu’alors les journées de la novice navigatrice. Comme pour profiter davantage du spectacle sonore s’offrant à elle, elle fermait les yeux.
« Hé, Ptit’ dame, on est là pour 4 jours, alors, tu peux t’éloigner du bateau si tu veux tu sais, on partira pas sans toi, tu nettoies le pont mieux que personne ! ».
C’était Hart, le capitaine, qui mettait fin à son doux moment d’introspection avec cette remarque qui l’agaça. Aussi, le regard mauvais qu’elle dirigea vers le quinquagénaire lui suffit pour se faire comprendre. Ce dernier écarquilla les yeux, comme une pauvre bête prise dans un traquenard mortel, lui fit un signe de la main puis repartit s’affairer au déchargement du vaisseau, sans en rajouter. Tenku appréciait de retrouver la solitude qui lui était familière, même si, au fond d’elle, elle s’avouait avoir apprécié la présence des marins durant ces dernières semaines. Après ce bref échange, la jeune femme décida d’aller explorer la ville, en vue de découvrir ce que cette dernière avait à offrir. En tripotant le médaillon autour de son cou, elle se mit en route d’un pas décidé. Les temples qu’elle apercevait depuis le port (qui étaient, en réalité pour la plupart, des Dojos) étaient encore plus impressionnants quand on s’y trouvait tout proche. Tenku prenait le temps de découvrir chaque détail de leurs façades impressionnantes. Elle contemplait d’un œil aguerri les moulures et les sculptures au rythme des katas invoqués en cœur au sein des édifices.
Après avoir flâné quelques heures dans les rues pavées, la jeune femme se mit en quête d’un gite pour la nuit. Elle pouvait dormir sur le bateau, elle le savait, mais voulait profiter de la poignée d’heures terrestres qu’il lui restait à vivre. C’est alors qu’elle demandait à une vieille dame quelques renseignements qu’une voix rauque l’interpella :
« Hé, toi, comme ça tu cherches un endroit pour dormir ? J’ai peut-être une solution pour toi. Rends-moi un service et tu dormiras comme un bébé dans un lit douillet. »
La vision qu’eût Tenku la laissa perplexe. La maigreur de l’homme qui se présentait devant elle contrastait avec la voix si rauque qu’elle avait entendue. Ce dernier flottait dans ses vêtements, ou plutôt ses guenilles. Après avoir remercié la vieille dame, elle adressa à l’énergumène un regard interrogateur, main sur la hanche.
« Je te demande de livrer cette caisse au chef Sanders, au commerce des petites drogues du requin. C’est tout. J’ai très mal au dos et elle est un peu lourde. Dis-lui que tu viens de ma part, il te logera sans problème ».
En finissant sa tirade, il désigna d’un signe de tête une petite caisse, d’environ 1 mètre 50 de côté, posée dans une sorte de brouette abîmée.
Tenku ne connaissait évidemment pas cet homme à l’accoutrement dépenaillé mais avait terriblement besoin d’une nuit réparatrice dans un lit plus confortable que sa couchette de fortune dans le bateau. Elle avait aperçu la boutique en question un peu plus tôt dans l’après-midi et savait qu’elle n’était pas très loin, bien que les rues soient un peu escarpées, justifiant plausiblement l’impossibilité de l’homme souffrant du dos de mener à bien la livraison. L’aventure n’est-ce pas…. Elle accepta donc le marché et se mit en route, après avoir observé son furtif employeur s’éloigner, avec un sourire malicieux qui n’inspirait pas vraiment la jeune femme. Malgré tout, le marché avait été passé et elle s’empressa de se mettre en route pour en finir avec cette histoire qui, malgré la promesse d’une nuit libératrice, la contrariait. Au bout de quelques minutes de marche nécessitant un effort important, Tenku décida de s’arrêter pour commander une citronnade à un marchand. Elle déglutissait bruyamment, se délectant de l’exquis breuvage quand elle vit le vieux commençant scruter le coin gauche de la caisse qu’elle transportait. Son regard se porta sur la zone observée. Un sceau bordeaux, qu’elle n’avait jusqu’à présent même pas remarqué, ornait l’une des planches de bois. Elle adressa un regard curieux au vieillard, presque semblable à celui qui avait été destiné au commanditaire de sa mission, bien que plus doux.
« Je… euh, en général, les gens qui ont affaire avec ce groupe sont des personnes assez… euh… louches ».
Face à l’inquiétude palpable de l’homme, Tenku l’interrogea vivement :
« Quel groupe ? Un homme m’a demandé d’effectuer une livraison au Chef Sanders, un peu plus haut. C’est lui que vous qualifiez de louche ? »
La pâleur qui venait de gagner de visage de l’homme était stupéfiante, si bien qu’on aurait pu croire que ce dernier allait s’évanouir : « Quoi ?! Je pensais que le Chef Sanders avait arrêté de… enfin bref, je ne veux pas d’embrouilles moi ! Je n’ai rien demandé. Si j’ai juste un conseil : débarrassez-vous au plus vite de cette livraison ».
Sur ces paroles glaçantes, le commerçant tira son rideau.
Tenku était décontenancée. Elle décida de s’arrêter quelques minutes, un peu plus haut, dans un recoin exigu, afin de se remettre de ses émotions. Ses pensées fusaient. Bien qu’elle en eût envie, elle ne pouvait pas ouvrir la boîte, car cela se constaterait à la réception. Elle ne pouvait pas non plus tout arrêter et laisser la brouette ici, car dans l’hypothèse où elle contenait des produits dangereux, quelqu’un risquait de se mettre en péril. Le regard dans le vide, en faisant rouler son pendentif entre ses doigts, elle essayait d’établir un plan, quand, tout à coup, quelque chose sembla bouger dans la boîte. « Ce n’est pas possible, je deviens folle. Non mais quelle idée ! ». Elle retourna à sa réflexion quand un mouvement bien plus significatif se manifesta bruyamment. Terrorisée, elle approcha alors son oreille du colis maudit et son sang ne fît qu’un tour : elle entendait de légères respirations qui s’émanaient de la caisse. En se remémorant les paroles du vieux vendeur (qui évoquait des gens louches) et l’identité de l’homme à qui était destinée la livraison (un Chef cuisinier), elle comprit que la situation relevait probablement d’un trafic illégal d’animaux.
Sans ressources, il était évident que le mieux à faire pour Tenku restait de mener à bien sa « mission », quitte à ne pas accepter le gîte, et de retourner sur le bateau pour ne plus entendre parler de cette histoire. Néanmoins, pour la jeune femme, douée d’un sens moral sans faille, laisser un être vivant probablement protégé se faire tuer était hors de question. Sans faiblir, elle fit demi-tour et décida de retourner, brouette à la main, au vaisseau amarré au port.
« Qu’est-ce que tu nous ramènes ? » S’exclama le rougeaud capitaine en la voyant franchir la passerelle avec sa brouette. Tenku expliqua rapidement les faits au capitaine, à qui la situation ne plaisait pas du tout. Il affirma à la fraîche baroudeuse qu’aucune histoire de ce type n’avait de place sur son embarcation. Dans l’urgence, cette dernière le supplia de la laisser seulement ouvrir la caisse sur place avant de disparaître à jamais.
« C’est seulement pour te remercier du travail que tu as mené auprès de nous pendant ces longues semaines. Mais après ça, tu disparais. Si un mot est prononcé, je te retrouverais et te le ferais payer, est-ce bien clair ? ».
Tenku scella cet accord d’une poignée de main sans sourciller, sa seule préoccupation étant désormais de sauver la forme de vie qui se trouvait dans la boîte couleur ébène.
En deux coups de massue, la caisse céda. Une sorte de grosse loutre en sorti alors son nez. La jeune femme était stupéfaite. L’animal était magnifique, son poil brillait tandis que son museau humide était d’une rondeur parfaite et d’une noirceur éclatante.
« Non de Dieu ! Ces bêtes-là, on en trouve plus beaucoup ! Je pourrais me faire un paquet de fric avec… » Tenku assena un coup de coude dans le ventre du capitaine, le stoppant net dans ses projections égoïstes propres à l’Homme.
L’animal semblait domestiqué. Calme, il renifla les mains de la jeune femme avant de se mettre sur le dos, comme le ferait un petit chien pour réclamer des caresses. Après quelques instants d’apprivoisement commun, Tenku demanda au capitaine un sac de jute qui lui permettrait de transporter l’animal. Sa demande fut exaucée, léguée comme un dernier présent par le navigateur, qui lui adressa à son départ un salut bref associé à un regard tendre qui émut cette dernière, en ce qu’elle pouvait y lire de belles intentions.
Tenku se dirigea alors vers les quelques arbres qui longeaient la côte, non loin du port. Assise dans l’herbe sèche, sa nouvelle compagne frétillant à ses pieds dans sa prison de jute, elle porta son regard vers l’horizon marin, qui lui semblait maintenant si familier. Elle devait fuir, vite et loin, pour ne pas être retrouvée. Elle devait trouver un moyen de s’échapper, pour permettre à ce petit être de vivre la vie qui lui était destinée. En réfléchissant ardemment au moyen qu’elle pourrait employer, tout en tenant fermement son médaillon, la jeune femme songea au fait que son aventure ressemblait pour l’instant plutôt à une fuite sans fin.
« Hé, Ptit’ dame, on est là pour 4 jours, alors, tu peux t’éloigner du bateau si tu veux tu sais, on partira pas sans toi, tu nettoies le pont mieux que personne ! ».
C’était Hart, le capitaine, qui mettait fin à son doux moment d’introspection avec cette remarque qui l’agaça. Aussi, le regard mauvais qu’elle dirigea vers le quinquagénaire lui suffit pour se faire comprendre. Ce dernier écarquilla les yeux, comme une pauvre bête prise dans un traquenard mortel, lui fit un signe de la main puis repartit s’affairer au déchargement du vaisseau, sans en rajouter. Tenku appréciait de retrouver la solitude qui lui était familière, même si, au fond d’elle, elle s’avouait avoir apprécié la présence des marins durant ces dernières semaines. Après ce bref échange, la jeune femme décida d’aller explorer la ville, en vue de découvrir ce que cette dernière avait à offrir. En tripotant le médaillon autour de son cou, elle se mit en route d’un pas décidé. Les temples qu’elle apercevait depuis le port (qui étaient, en réalité pour la plupart, des Dojos) étaient encore plus impressionnants quand on s’y trouvait tout proche. Tenku prenait le temps de découvrir chaque détail de leurs façades impressionnantes. Elle contemplait d’un œil aguerri les moulures et les sculptures au rythme des katas invoqués en cœur au sein des édifices.
Après avoir flâné quelques heures dans les rues pavées, la jeune femme se mit en quête d’un gite pour la nuit. Elle pouvait dormir sur le bateau, elle le savait, mais voulait profiter de la poignée d’heures terrestres qu’il lui restait à vivre. C’est alors qu’elle demandait à une vieille dame quelques renseignements qu’une voix rauque l’interpella :
« Hé, toi, comme ça tu cherches un endroit pour dormir ? J’ai peut-être une solution pour toi. Rends-moi un service et tu dormiras comme un bébé dans un lit douillet. »
La vision qu’eût Tenku la laissa perplexe. La maigreur de l’homme qui se présentait devant elle contrastait avec la voix si rauque qu’elle avait entendue. Ce dernier flottait dans ses vêtements, ou plutôt ses guenilles. Après avoir remercié la vieille dame, elle adressa à l’énergumène un regard interrogateur, main sur la hanche.
« Je te demande de livrer cette caisse au chef Sanders, au commerce des petites drogues du requin. C’est tout. J’ai très mal au dos et elle est un peu lourde. Dis-lui que tu viens de ma part, il te logera sans problème ».
En finissant sa tirade, il désigna d’un signe de tête une petite caisse, d’environ 1 mètre 50 de côté, posée dans une sorte de brouette abîmée.
Tenku ne connaissait évidemment pas cet homme à l’accoutrement dépenaillé mais avait terriblement besoin d’une nuit réparatrice dans un lit plus confortable que sa couchette de fortune dans le bateau. Elle avait aperçu la boutique en question un peu plus tôt dans l’après-midi et savait qu’elle n’était pas très loin, bien que les rues soient un peu escarpées, justifiant plausiblement l’impossibilité de l’homme souffrant du dos de mener à bien la livraison. L’aventure n’est-ce pas…. Elle accepta donc le marché et se mit en route, après avoir observé son furtif employeur s’éloigner, avec un sourire malicieux qui n’inspirait pas vraiment la jeune femme. Malgré tout, le marché avait été passé et elle s’empressa de se mettre en route pour en finir avec cette histoire qui, malgré la promesse d’une nuit libératrice, la contrariait. Au bout de quelques minutes de marche nécessitant un effort important, Tenku décida de s’arrêter pour commander une citronnade à un marchand. Elle déglutissait bruyamment, se délectant de l’exquis breuvage quand elle vit le vieux commençant scruter le coin gauche de la caisse qu’elle transportait. Son regard se porta sur la zone observée. Un sceau bordeaux, qu’elle n’avait jusqu’à présent même pas remarqué, ornait l’une des planches de bois. Elle adressa un regard curieux au vieillard, presque semblable à celui qui avait été destiné au commanditaire de sa mission, bien que plus doux.
« Je… euh, en général, les gens qui ont affaire avec ce groupe sont des personnes assez… euh… louches ».
Face à l’inquiétude palpable de l’homme, Tenku l’interrogea vivement :
« Quel groupe ? Un homme m’a demandé d’effectuer une livraison au Chef Sanders, un peu plus haut. C’est lui que vous qualifiez de louche ? »
La pâleur qui venait de gagner de visage de l’homme était stupéfiante, si bien qu’on aurait pu croire que ce dernier allait s’évanouir : « Quoi ?! Je pensais que le Chef Sanders avait arrêté de… enfin bref, je ne veux pas d’embrouilles moi ! Je n’ai rien demandé. Si j’ai juste un conseil : débarrassez-vous au plus vite de cette livraison ».
Sur ces paroles glaçantes, le commerçant tira son rideau.
Tenku était décontenancée. Elle décida de s’arrêter quelques minutes, un peu plus haut, dans un recoin exigu, afin de se remettre de ses émotions. Ses pensées fusaient. Bien qu’elle en eût envie, elle ne pouvait pas ouvrir la boîte, car cela se constaterait à la réception. Elle ne pouvait pas non plus tout arrêter et laisser la brouette ici, car dans l’hypothèse où elle contenait des produits dangereux, quelqu’un risquait de se mettre en péril. Le regard dans le vide, en faisant rouler son pendentif entre ses doigts, elle essayait d’établir un plan, quand, tout à coup, quelque chose sembla bouger dans la boîte. « Ce n’est pas possible, je deviens folle. Non mais quelle idée ! ». Elle retourna à sa réflexion quand un mouvement bien plus significatif se manifesta bruyamment. Terrorisée, elle approcha alors son oreille du colis maudit et son sang ne fît qu’un tour : elle entendait de légères respirations qui s’émanaient de la caisse. En se remémorant les paroles du vieux vendeur (qui évoquait des gens louches) et l’identité de l’homme à qui était destinée la livraison (un Chef cuisinier), elle comprit que la situation relevait probablement d’un trafic illégal d’animaux.
Sans ressources, il était évident que le mieux à faire pour Tenku restait de mener à bien sa « mission », quitte à ne pas accepter le gîte, et de retourner sur le bateau pour ne plus entendre parler de cette histoire. Néanmoins, pour la jeune femme, douée d’un sens moral sans faille, laisser un être vivant probablement protégé se faire tuer était hors de question. Sans faiblir, elle fit demi-tour et décida de retourner, brouette à la main, au vaisseau amarré au port.
« Qu’est-ce que tu nous ramènes ? » S’exclama le rougeaud capitaine en la voyant franchir la passerelle avec sa brouette. Tenku expliqua rapidement les faits au capitaine, à qui la situation ne plaisait pas du tout. Il affirma à la fraîche baroudeuse qu’aucune histoire de ce type n’avait de place sur son embarcation. Dans l’urgence, cette dernière le supplia de la laisser seulement ouvrir la caisse sur place avant de disparaître à jamais.
« C’est seulement pour te remercier du travail que tu as mené auprès de nous pendant ces longues semaines. Mais après ça, tu disparais. Si un mot est prononcé, je te retrouverais et te le ferais payer, est-ce bien clair ? ».
Tenku scella cet accord d’une poignée de main sans sourciller, sa seule préoccupation étant désormais de sauver la forme de vie qui se trouvait dans la boîte couleur ébène.
En deux coups de massue, la caisse céda. Une sorte de grosse loutre en sorti alors son nez. La jeune femme était stupéfaite. L’animal était magnifique, son poil brillait tandis que son museau humide était d’une rondeur parfaite et d’une noirceur éclatante.
« Non de Dieu ! Ces bêtes-là, on en trouve plus beaucoup ! Je pourrais me faire un paquet de fric avec… » Tenku assena un coup de coude dans le ventre du capitaine, le stoppant net dans ses projections égoïstes propres à l’Homme.
L’animal semblait domestiqué. Calme, il renifla les mains de la jeune femme avant de se mettre sur le dos, comme le ferait un petit chien pour réclamer des caresses. Après quelques instants d’apprivoisement commun, Tenku demanda au capitaine un sac de jute qui lui permettrait de transporter l’animal. Sa demande fut exaucée, léguée comme un dernier présent par le navigateur, qui lui adressa à son départ un salut bref associé à un regard tendre qui émut cette dernière, en ce qu’elle pouvait y lire de belles intentions.
Tenku se dirigea alors vers les quelques arbres qui longeaient la côte, non loin du port. Assise dans l’herbe sèche, sa nouvelle compagne frétillant à ses pieds dans sa prison de jute, elle porta son regard vers l’horizon marin, qui lui semblait maintenant si familier. Elle devait fuir, vite et loin, pour ne pas être retrouvée. Elle devait trouver un moyen de s’échapper, pour permettre à ce petit être de vivre la vie qui lui était destinée. En réfléchissant ardemment au moyen qu’elle pourrait employer, tout en tenant fermement son médaillon, la jeune femme songea au fait que son aventure ressemblait pour l’instant plutôt à une fuite sans fin.
Informations IRL
• Prénom: Déhlia
• Age : 22
• Aime :
• N'aime pas :
• Personnage préféré de One Piece :
• Caractère : Quelques mots pour vous décrire ? C’est toujours plus agréable de savoir avec qui on écrit...
• Fait du RP depuis : Débutante
• Disponibilité approximative :
• Comment avez-vous connu le forum ?: Par une connaissance
ONE PIECE REQUIEM
Dernière édition par Tenku le Dim 22 Mar 2020 - 18:41, édité 9 fois