Tozan Mutsu
• Pseudonyme : Toto / Mutsu
• Age : 20 ans
• Sexe : Homme
• Race : Humain
• Métier : Chasseur
• Groupe : Civil
• Age : 20 ans
• Sexe : Homme
• Race : Humain
• Métier : Chasseur
• Groupe : Civil
• But : Retrouver la fille de Fang / Découvrir sa place dans ce monde
• Équipement : une lame plantée dans son bras / 100.000B / un grand tissu lui servant d'habits
• Parrain :
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Non
Codes du règlement :
• Équipement : une lame plantée dans son bras / 100.000B / un grand tissu lui servant d'habits
• Parrain :
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Non
Codes du règlement :
Description Physique
Notre protagoniste ne possède pas le corps ni l’allure parfaite, loin de là. Son physique semble replié sur lui-même, comme s’il ne voulait pas le montrer et sembler invisible aux yeux de tous. En effet, son corps n’est pas la chose la plus délicate qu’il vous ai été donner de voir dans votre vie, sa peau est abîmée par ses innombrables blessures et par le rude quotidien de la montagne, elle est terne, parfois grise et ne donne pas l’allure d’une bonne santé. Tozan ne fait cependant pas partie des hommes les plus petits du haut de ses 1 mètre 78, ses habits amples offrent une impression de distension à son corps. Ces spacieuses parcelles de tissus recouvrant sa chair cache en fait un corps robuste et puissant mais dépourvu du moindre gramme de graisse, il est sec et son ratio poids/puissance se rapproche de la perfection. Sa longue tignasse brune chevauche une partie de son visage et ses épaules, les pointes légèrement rougeâtres font penser à la couleur de sang séché.
Un seul de ses bras est apparent, ses habits lui permettent de cacher son bras gauche qui est la chose qu’il ne veut utiliser qu’en cas d’extrême utilité. Son bras gauche est amputé au niveau du coude ce qui lui a permis de conserver cette articulation tant utile, et à la place de son bras une lame fine et régulière est venue s’insérer dans ses muscles, le faisant constamment souffrir.
Sa démarche est timide, il traîne ses pieds nus comme s’il se dirigeait vers un destin incertain. Mais c’est par son regard et par les traits fins de son visage que nous pouvons daigner comprendre cet homme. Contrairement à son corps, la peau de son visage est claire et a été épargné de toute lésion, son expression accompagne paisiblement celle de ses yeux. D’une couleur rouge ocre, ses iris sont tellement opaques et brumeuses qu’ils ne laissent presque pas percevoir ses pupilles. Ceci accentue son regard hostile et bestiale envers les personnes qu’il hait, de même que son regard ne peut pas être plus rassurant et doux à l’égard des personnes qu’il porte dans son cœur. De rares sourires se dégagent également lorsqu’une vive émotion positive prend le dessus.
Si vous avez l’occasion de croiser à sa route, ne soyez pas étonné par son regard fixe en direction du centre de vos pupilles, c’est sa manière à lui de constater l’honnêteté de quelqu’un. Toutefois, si vous faites l’erreur de provoquer sa colère vous aurez l’occasion d’observer sa posture animale qu’il prend dans ces situations, il plis les jambes pour baisser son centre de gravité ce qui lui donne une posture féline allongée de par sa taille. Sa lame sera désormais la dernière chose que vous verrez.
Un seul de ses bras est apparent, ses habits lui permettent de cacher son bras gauche qui est la chose qu’il ne veut utiliser qu’en cas d’extrême utilité. Son bras gauche est amputé au niveau du coude ce qui lui a permis de conserver cette articulation tant utile, et à la place de son bras une lame fine et régulière est venue s’insérer dans ses muscles, le faisant constamment souffrir.
Sa démarche est timide, il traîne ses pieds nus comme s’il se dirigeait vers un destin incertain. Mais c’est par son regard et par les traits fins de son visage que nous pouvons daigner comprendre cet homme. Contrairement à son corps, la peau de son visage est claire et a été épargné de toute lésion, son expression accompagne paisiblement celle de ses yeux. D’une couleur rouge ocre, ses iris sont tellement opaques et brumeuses qu’ils ne laissent presque pas percevoir ses pupilles. Ceci accentue son regard hostile et bestiale envers les personnes qu’il hait, de même que son regard ne peut pas être plus rassurant et doux à l’égard des personnes qu’il porte dans son cœur. De rares sourires se dégagent également lorsqu’une vive émotion positive prend le dessus.
Si vous avez l’occasion de croiser à sa route, ne soyez pas étonné par son regard fixe en direction du centre de vos pupilles, c’est sa manière à lui de constater l’honnêteté de quelqu’un. Toutefois, si vous faites l’erreur de provoquer sa colère vous aurez l’occasion d’observer sa posture animale qu’il prend dans ces situations, il plis les jambes pour baisser son centre de gravité ce qui lui donne une posture féline allongée de par sa taille. Sa lame sera désormais la dernière chose que vous verrez.
Description Psychologique
L’appétence, voilà le mot qui représente Tozan dans sa complexité. Son appétence de sang, de justice et de loyauté fait de lui une personne plus qu’ambitieuse.
Cette âme torturée se laisse guider par son instinct et ses émotions, son hypersensibilité lui offre le pouvoir de ressentir subtilement toutes les actions autour de lui, il capte les détails et tant qu’il a le contrôle ses capacités d’analyse sont sa meilleure arme. Il qualifie son imprudence d’instinctive, dès lors sa créativité fait rage tant sur un champ de bataille que dans une altercation verbale. Son éducation et sa force de pensée font de lui un stratège accompli quand il décide de ne plus compter que sur ses propres capacités physiques et mentales et s’allouer aux personnes qui l’entourent. Sa conscience aiguë des fourberies lui offre une clairvoyance des intentions des personnes qu’il rencontre, aucuns détails ne lui échappe. L’utilité de cet atout se caractérise par le fait que tant de personnes fallacieuses existent dans ce monde ou même tant de fourbes ayant des prémisses de bonnes intentions mais qui poursuivent des faux rêves dictés par les démons de ce monde, c’est sa conviction. Néanmoins, sa quête de consacrer sa loyauté à des aventuriers partageant les mêmes idéaux est son objectif de développement personnel, afin d’aller par monts et par vaux accompagnés de téméraires cerveaux.
Tozan est l’ange et le démon, sa volonté est divine mais son corps a soif de déverser sa colère comme ses parents l’eurent exécuté sur lui.
Cependant, il s’emporte très facilement à la colère, son sang bouillonne de mille feux, et son regard se transforme et transperce sa cible. Cette haine est provoquée par les pensées sombres qui l’habitent, sa jeunesse éprise de violences physiques et psychiques eurent raison de lui en un sens : il est désormais avide de tuer. Vous allez me dire que tant que ce fanatisme est dirigé vers ceux qui le mérite, nous ne pourrons pas lui en vouloir, mais laissons l’avenir nous le prouver…
Les innombrables roustes de sa jeunesse, sa fameuse chute aux enfers sur l’Archipel Vert et sa lame constamment en train de déchirer ses tissus musculaires accumulèrent en lui de telles souffrances physiques que son corps vit sa résistance à la douleur se décupler au cours des années. Mais les présages annoncent que lorsqu’il aura enfin déversé toute sa colère et qu’il ne lui restera plus une once de rancune, seulement alors il retrouvera la douleur que peut supporter le corps d’un humain.
Cette âme torturée se laisse guider par son instinct et ses émotions, son hypersensibilité lui offre le pouvoir de ressentir subtilement toutes les actions autour de lui, il capte les détails et tant qu’il a le contrôle ses capacités d’analyse sont sa meilleure arme. Il qualifie son imprudence d’instinctive, dès lors sa créativité fait rage tant sur un champ de bataille que dans une altercation verbale. Son éducation et sa force de pensée font de lui un stratège accompli quand il décide de ne plus compter que sur ses propres capacités physiques et mentales et s’allouer aux personnes qui l’entourent. Sa conscience aiguë des fourberies lui offre une clairvoyance des intentions des personnes qu’il rencontre, aucuns détails ne lui échappe. L’utilité de cet atout se caractérise par le fait que tant de personnes fallacieuses existent dans ce monde ou même tant de fourbes ayant des prémisses de bonnes intentions mais qui poursuivent des faux rêves dictés par les démons de ce monde, c’est sa conviction. Néanmoins, sa quête de consacrer sa loyauté à des aventuriers partageant les mêmes idéaux est son objectif de développement personnel, afin d’aller par monts et par vaux accompagnés de téméraires cerveaux.
Tozan est l’ange et le démon, sa volonté est divine mais son corps a soif de déverser sa colère comme ses parents l’eurent exécuté sur lui.
Cependant, il s’emporte très facilement à la colère, son sang bouillonne de mille feux, et son regard se transforme et transperce sa cible. Cette haine est provoquée par les pensées sombres qui l’habitent, sa jeunesse éprise de violences physiques et psychiques eurent raison de lui en un sens : il est désormais avide de tuer. Vous allez me dire que tant que ce fanatisme est dirigé vers ceux qui le mérite, nous ne pourrons pas lui en vouloir, mais laissons l’avenir nous le prouver…
Les innombrables roustes de sa jeunesse, sa fameuse chute aux enfers sur l’Archipel Vert et sa lame constamment en train de déchirer ses tissus musculaires accumulèrent en lui de telles souffrances physiques que son corps vit sa résistance à la douleur se décupler au cours des années. Mais les présages annoncent que lorsqu’il aura enfin déversé toute sa colère et qu’il ne lui restera plus une once de rancune, seulement alors il retrouvera la douleur que peut supporter le corps d’un humain.
Biographie
Je me prénomme Tozan, et je vais vous narrer mon histoire.
Élevé par des parents commandant et lieutenant de la marine, j’ai vécu à l’école de la discipline. Mon éducation ainsi que celle de mes frères et sœurs fut dénuée de liberté, nos parents ne toléraient aucuns relâchements, aucunes négligences. Nous fûmes formés aux instruments et procédés des tactiques militaires, et devions mener des réflexions, prendre des décisions sur des grandes batailles de l’Histoire, tout en nous inculquant cette façon de penser : « l'habileté suprême est de vaincre sans combattre ». Le paradoxe est que ma fratrie était entrainée physiquement au combat rapproché, et que malgré cette éducation l’envie débordante de traverser la chaire de mes parents avec une lame me rongeait.
De ce que je sache, cette haine a toujours été présente dans mes pensées. Mes frères et sœurs ne pouvaient pas comprendre cela car ils n’avaient jamais eu à supporter le regard, les coups violents et le mépris de mes deux parents, ils déversaient avec ténacité toute leur animosité accumulée par la guerre sur mon corps. En effet, je suis un monstre, du moins c’est ce que mes parents me firent ressentir pendant de longues années. Mon bras gauche est mort, oui je suis né comme ça, d’une main désespérément ballante entre l’atrophie et la nécrose. Cette faiblesse et cette laideur ne pouvait en aucun cas être acceptée par mes paternels, pas plus que par mes frères d’ailleurs, je ne parlerai plus d’eux, ils m’ont laissé à la mort.
A l’âge de mes 16 ans, sans surprise, ils m’abandonnèrent sur une île sauvage et terrifiante du fait de l’absence d’autorité, « l’Archipel Vert », ces maudits soldats qui me servaient de parents refusaient de sacrifier leur image de bons chiens de la marine pour leur estropié de fils. Ma mère me dit « Estime toi heureux que nous n’ayons pas décider de te tuer ». C’est sur ces paroles que je dérivai vers des zones rocheuses qui me permettrait de m’abriter, je marchai de longues heures à travers forêt et terrains rocailleux, toujours face à un vent qui me fit perdre l’équilibre de nombreuses fois. Mais cette fois-ci fût la fois de trop, une bourrasque de vent me poussa dans une brèche camouflée dans la pierre, je tombais en me heurtant à la roche escarpée. Je criais de douleur, mes os semblaient danser au-dedans de ma matière. Je sentais le sang ruisselé sur ma peau, d’interminables heures de souffrances s’en suivirent et je me demandai toujours pourquoi le destin me préservait parmi ce terrible monde.
Il ne se serait pas passé beaucoup de temps avant que la vie ne me quitte pour de bon, mais visiblement cet univers attend encore des choses de mon être. C’est à ce moment qu’un bruit léger me réveil, accompagné de la sensation de quelque chose se mouvant près de moi, je saisi cet objet, c’est une corde. Je l’empoignai du peu de force qu’il me restait, de ma seule main valide et à l’aide de mes jambes et de cette force de traction provenant de dizaines de mètres plus haut je parvins à me hisser jusqu’à la lumière. Ébloui, j’aperçu une ombre et l’évanouissement me submergea.
En me réveillant je constate que mes blessures sont soignées, je me trouve dans une grotte enfumée par le feu de bois, des peaux de bêtes en tout genre jonchent les sols et murs. Je constate avec effroi qu’un pansement imbibé de sang englobe mon bras atrophié, mais il est plus court qu’avant, mon sauveur m’a donc également amputé le bras. Il ne me fallut pas plus d’un instant pour que mon effroi se transforme en satisfaction car je ressenti pour la première fois de ma vie un sentiment de légèreté et de liberté.
Des bruits de pas étouffés par les peaux de bêtes se firent entendre à quelques mètres de moi, une petite silhouette s’avança pour prendre soin de mon bandage dégoulinant de sang. Je vis alors un visage ridé, terni et abîmé par les conditions de la montagne. C’est en voyant ces poignards accrochés à sa ceinture et le sang séché sur ses vêtements que je réalisai que j’avais fait la rencontre d’un trappeur des hautes montagnes, surement le seul être humain de cette montagne. Son sabre d’un violet pourpre ne me laissa pas indifférent, mais quand il vit que j’allai commencer à le questionner il me sourit et posa sa main sur mon front puis sur mes yeux…
De cet instant je restai pendant près de quatre hivers avec cet homme qui n’était autre qu’un ancien samouraï de Wano. Pour rembourser ma dette je l’aidai dans son quotidien de trappeur, affrontant les conditions les plus extrêmes qu’il m’ait été donné de vivre. Ces années en marge de la société m’auront offerte un mental et une philosophie de vie qu’aucun membre de ma vie n’auraient pu m’inculquer, je devenais agile, endurant et le plus important mon bras amputé devint une de mes principales forces lorsque le vieux samouraï eu l’idée d’accrocher une lame à celui-ci. Et pas n’importe quelle lame, une lame fine et régulière qu'il m’offrit en cadeau.
Je restai donc avec cet ermite durant plusieurs saisons, et je me décidai enfin à partir lorsque je sentis que ma soif de découvrir le monde était plus grande que celle d’apprendre encore de mon maître. L’unique requête qu’il me demanda avant de partir était de restituer la lame de mon bras à la personne qui à la base devait la posséder, sa fille, surement encore vivante au pays de Wano, si jamais j’avais l’occasion de la croiser dans mon périple.
J’accepta sans conditions la demande de la seule et unique personne qui s’est le plus rapproché de ce que j’appellerai un « père ».
Élevé par des parents commandant et lieutenant de la marine, j’ai vécu à l’école de la discipline. Mon éducation ainsi que celle de mes frères et sœurs fut dénuée de liberté, nos parents ne toléraient aucuns relâchements, aucunes négligences. Nous fûmes formés aux instruments et procédés des tactiques militaires, et devions mener des réflexions, prendre des décisions sur des grandes batailles de l’Histoire, tout en nous inculquant cette façon de penser : « l'habileté suprême est de vaincre sans combattre ». Le paradoxe est que ma fratrie était entrainée physiquement au combat rapproché, et que malgré cette éducation l’envie débordante de traverser la chaire de mes parents avec une lame me rongeait.
De ce que je sache, cette haine a toujours été présente dans mes pensées. Mes frères et sœurs ne pouvaient pas comprendre cela car ils n’avaient jamais eu à supporter le regard, les coups violents et le mépris de mes deux parents, ils déversaient avec ténacité toute leur animosité accumulée par la guerre sur mon corps. En effet, je suis un monstre, du moins c’est ce que mes parents me firent ressentir pendant de longues années. Mon bras gauche est mort, oui je suis né comme ça, d’une main désespérément ballante entre l’atrophie et la nécrose. Cette faiblesse et cette laideur ne pouvait en aucun cas être acceptée par mes paternels, pas plus que par mes frères d’ailleurs, je ne parlerai plus d’eux, ils m’ont laissé à la mort.
A l’âge de mes 16 ans, sans surprise, ils m’abandonnèrent sur une île sauvage et terrifiante du fait de l’absence d’autorité, « l’Archipel Vert », ces maudits soldats qui me servaient de parents refusaient de sacrifier leur image de bons chiens de la marine pour leur estropié de fils. Ma mère me dit « Estime toi heureux que nous n’ayons pas décider de te tuer ». C’est sur ces paroles que je dérivai vers des zones rocheuses qui me permettrait de m’abriter, je marchai de longues heures à travers forêt et terrains rocailleux, toujours face à un vent qui me fit perdre l’équilibre de nombreuses fois. Mais cette fois-ci fût la fois de trop, une bourrasque de vent me poussa dans une brèche camouflée dans la pierre, je tombais en me heurtant à la roche escarpée. Je criais de douleur, mes os semblaient danser au-dedans de ma matière. Je sentais le sang ruisselé sur ma peau, d’interminables heures de souffrances s’en suivirent et je me demandai toujours pourquoi le destin me préservait parmi ce terrible monde.
Il ne se serait pas passé beaucoup de temps avant que la vie ne me quitte pour de bon, mais visiblement cet univers attend encore des choses de mon être. C’est à ce moment qu’un bruit léger me réveil, accompagné de la sensation de quelque chose se mouvant près de moi, je saisi cet objet, c’est une corde. Je l’empoignai du peu de force qu’il me restait, de ma seule main valide et à l’aide de mes jambes et de cette force de traction provenant de dizaines de mètres plus haut je parvins à me hisser jusqu’à la lumière. Ébloui, j’aperçu une ombre et l’évanouissement me submergea.
En me réveillant je constate que mes blessures sont soignées, je me trouve dans une grotte enfumée par le feu de bois, des peaux de bêtes en tout genre jonchent les sols et murs. Je constate avec effroi qu’un pansement imbibé de sang englobe mon bras atrophié, mais il est plus court qu’avant, mon sauveur m’a donc également amputé le bras. Il ne me fallut pas plus d’un instant pour que mon effroi se transforme en satisfaction car je ressenti pour la première fois de ma vie un sentiment de légèreté et de liberté.
Des bruits de pas étouffés par les peaux de bêtes se firent entendre à quelques mètres de moi, une petite silhouette s’avança pour prendre soin de mon bandage dégoulinant de sang. Je vis alors un visage ridé, terni et abîmé par les conditions de la montagne. C’est en voyant ces poignards accrochés à sa ceinture et le sang séché sur ses vêtements que je réalisai que j’avais fait la rencontre d’un trappeur des hautes montagnes, surement le seul être humain de cette montagne. Son sabre d’un violet pourpre ne me laissa pas indifférent, mais quand il vit que j’allai commencer à le questionner il me sourit et posa sa main sur mon front puis sur mes yeux…
De cet instant je restai pendant près de quatre hivers avec cet homme qui n’était autre qu’un ancien samouraï de Wano. Pour rembourser ma dette je l’aidai dans son quotidien de trappeur, affrontant les conditions les plus extrêmes qu’il m’ait été donné de vivre. Ces années en marge de la société m’auront offerte un mental et une philosophie de vie qu’aucun membre de ma vie n’auraient pu m’inculquer, je devenais agile, endurant et le plus important mon bras amputé devint une de mes principales forces lorsque le vieux samouraï eu l’idée d’accrocher une lame à celui-ci. Et pas n’importe quelle lame, une lame fine et régulière qu'il m’offrit en cadeau.
Je restai donc avec cet ermite durant plusieurs saisons, et je me décidai enfin à partir lorsque je sentis que ma soif de découvrir le monde était plus grande que celle d’apprendre encore de mon maître. L’unique requête qu’il me demanda avant de partir était de restituer la lame de mon bras à la personne qui à la base devait la posséder, sa fille, surement encore vivante au pays de Wano, si jamais j’avais l’occasion de la croiser dans mon périple.
J’accepta sans conditions la demande de la seule et unique personne qui s’est le plus rapproché de ce que j’appellerai un « père ».
Test RP
Tozan se trouvait entre la vie et la mort lorsque ce vieil homme l’a récupéré. Ce dernier décida pendant son inconscience de le sauver et également de lui amputer le bras. Notre mutilé se réveilla, ses pensées se perdaient tel un oiseau dans la brume épaisse, des picotements commençaient à se faire ressentir dans tout son corps. Il revenait à lui :
- *…la brèche…mère…vieil homme…VIEIL HOMME ???*
Il ouvra les yeux :
- « Où suis-je ? Qui était donc ce vieil homme ? Que font toutes ses peaux de bêtes ici ? »
Tant de questions se bouscula dans sa tête auxquelles il ne pouvait répondre, l’odeur du feu de bois avait disparu, et la sensation de ses blessures refirent surface. Il décida de tenter quelques mouvements avant de ramper vers la lumière qui marquait l’entrée de la grotte. Sa vue lui permit de voir une forêt à perte de vue, d’une verdoyance presque imaginaire. La forêt s’arrêtait aux pieds du flanc de la montagne sur laquelle il se trouvait.
Il pensa :
- *Quelle vue vertigineuse, est-ce ça la vie après la mort ?!*
Il prit une immense bouffée d’air qui lui rappela que ses côtes flottantes étaient dans un piteux état. Il se posa par terre, dos à la falaise, face à la montagne qui plongeait dans un gouffre sinople.
L’homme qu’il avait pris pour un trappeur à en juger par son attirail de traque revint de sa chasse. Quand notre blessé le vit, il se tenu tant bien que mal sur ses jambes tremblantes afin de le saluer. L’homme ne lui adressa même pas de regard, ni de paroles, il le bouscula, ce qui le fit tomber et son sauveur rentra dans sa grotte. Ne voulant pas risquer de le contrarier il resta à l’extérieur avec le grand morceau de tissu qui lui servait d’habit.
Les événements lui firent oublier que son avant-bras gauche avait disparu. Il lâcha du plus fort qu’il le pouvait :
- « Merci ! »
La souffrance ne lui fit pas oublier la bonté de cet homme.
- *D’ailleurs j’ai rêvé ou il m’a souri quand je m’étais réveillé une première fois ? *
Des jours, des semaines passèrent sans que ce vieux croûton ne lui décroche un mot, les seules interactions qu’il eut avec lui pendant ce temps étaient lorsque qu’il lui donnait sa portion journalière de bouillon concocté à partir du reste des tripes des animaux qu’il chassait. La température de cette région était plutôt clémente, ce qui lui permis de survivre tant bien que mal et guérir partiellement de ses blessures. Le fameux jour où, se sentant mieux, Tozan décida de rentrer dans la grotte du trappeur afin de briser ce silence continu et insoutenable, le vieux surgit brusquement de l’ombre et le poussa de son terrier en lui exclamant :
- « Maintenant que tu es debout PARS ! »
Étonné de sa réaction, il resta un temps et se décida à partir. Ce territoire était magnifique et terrifiant à la fois de par la taille des éléments naturels qui le composaient. Plus ses pas se multipliaient, plus le regret de prendre de la distance avec son bienfaiteur se faisait ressentir en lui. Il n’arrivait pas allier ce récent événement avec le souvenir de son sourire lorsqu’il agonisait.
- *Je ne survivrai pas seul dans cette foutue forêt, qu’est ce qui lui prend à ce vieux lunatique ? Je ne peux pas abandonner comme ça sans comprendre pourquoi il me sauve la vie, puis la raison de son sourire !
- Je ne peux pas me résoudre à partir, je vais le provoquer et l’impressionner ce crétin et il n’aura d’autres choix que de me regarder dans les yeux*
Les idées affluaient dans son cerveau, découvrir cet homme devint une obsession, l’idée de devoir survivre dans cette forêt le terrifiait également, toutes les raisons le poussaient à revenir auprès de lui et à arracher ses pensées. Lors du trajet en bateau sur lequel ses parents l’ont emporté de force, des rumeurs se propageaient qu’un dragon cyborg reposait sur cette île, mais ceci n’est qu’une légende il n’existait pas de preuves. L’information résonna dans son esprit, une manœuvre d’action se créa, les idées se formèrent petit à petit. Son corps était encore endolori mais ses qualités de stratège étaient restées intactes, peut-être que le trappeur avait déjà eu vent de ce monstre légendaire…
Après avoir réalisé son plan, Tozan attendit la nuit avant de le mettre à exécution. Il se posta en surplomb de la grotte afin d’attendre le retour de sa cible. Le chasseur, une volaille sous le bras, son arc dans le dos, et son katana bien rangé à sa taille, rentra dans sa grotte se régaler de sa proie. Le tacticien fit passer de longues heures jusqu’à arriver au milieu de la nuit, le moment était venu. Il imita un cri grave de bête féroce en direction de la vallée :
- « BRAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !! »
L’écho amplifia le son et parvint jusqu’aux oreilles du vieux. Il bondit de sa cachette, éclairé par le clair de lune nous pouvions apercevoir sa main étreindre le pommeau de son arme. Le plan avait fonctionné, il se prit au piège. L’auteur de cette fourberie profita du moment de doute pour atteindre un endroit qui ferai partir le bruit du rugissement dans une autre direction, il se remit à l’œuvre :
- « BRAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!! »
Le pauvre vieux pris peur et alla vérifier plus en hauteur si ce bruit venait de ce qu’il pensait être. Tozan en profita pour vite se cacher dans la grotte, il se posta au milieu de l’unique pièce et attendu patiemment le retour du vieil homme. Il ne pouvait s’empêcher de penser à l’expression du visage qu’il aurait, peut-être comprendrait-il que ce jeune garçon a du talent pour convaincre, il resta persuader que son plan allait fonctionner. Quelques instants plus tard, le vieux rebroussa chemin, en poussant les peaux de bêtes qui lui servaient de porte il se figea quand il constata le bougre au milieu de la pièce, assis, le regard insistant. Il comprit vite la supercherie et esquiva de peu la colère le submerger, mais le regard persistant de ce gamin le figea. Désormais, il ne pouvait plus l’ignorer, quand Tozan vit l’expression du visage du vieux s’atténuer il comprit que son idée avait fait son effet, il avait désormais réussi à cueillir le minimum de respect recherché.
Le trappeur s’approcha de lui et lui décolla une beigne pleine paume qui eu pour effet d’être assez humiliante pour rappeler au gamin que la loi du plus fort persiste, et pas celle du plus malin. Après cela, il prit une grande peau de bête pour le lui lancer en pleine face, il lui servit un verre de saké et lui décrocha :
- « Prend ça et sors de là maintenant, je verrais ce que je fais de toi demain à l’aube. »
Tozan ne put s’empêcher d’esquisser un rictus et s’exécuta. Tout en se déplaçant il pensa :
- *Finalement j’avais raison, cet homme n’est pas dépourvu d’humanité et sait reconnaître les ambitieux. *
À peine le soleil couleur sang débordait de l’horizon, des sons en tout genre se créaient dans la forêt luxuriante. Malgré le vent qui soufflait toujours vigoureusement, cette position offrait une zone à l’abris des bêtes qui vivaient dans la forêt envoûtante de cette île. Comme à son habitude, le trappeur, dès le petit matin, prenait ses pièges qu’il concoctait durant la nuit, son arc, ses couteaux et partait à la recherche de petits animaux, ce qui lui permettait de survivre plutôt correctement. Cette île était en effet très abondante en faune et en flore, rares étaient les jours où il revenait bredouille. Cette fois-ci, en sortant de son antre, il s’adressa au jeune :
- « Suis-moi, regarde, écoute et surtout ne te fait pas remarquer. »
Hochant la tête, Tozan se mit debout et commença à suivre le vieux, il allait vite, bien qu’il semble âgé son agilité et son endurance l’étonna. Il le suivait au mieux de ce qu’il pouvait, il observait ses déplacements, marchait dans ses pas, apprenait comment installer et relever ses pièges. Plusieurs mois défilèrent de la sorte, le corps non habitué de Tozan se fortifia à force de suivre l’allure du chasseur, et en plus de manger les restes de viande qu’il voulait bien partager avec lui. Au fur et à mesures que ses fibres musculaires se déchiraient, elles se consolidaient et bientôt il pourrait le surpasser physiquement. Il commença à chasser de petits rongeurs et de la volaille pour augmenter sa ration car sa faim devenait de plus en plus grande. Il prit la décision un beau jour de chasser son premier gros gibier sans l’aide du chasseur.
Au matin, il lui assona tout en regardant le plus beau couteau du trappeur, composé d’une belle lame d’un métal sombre et mieux aiguisé que les autres :
- « Puis-je prendre ton couteau ? Je veux te prouver que tu n’as pas perdu ton temps ces derniers mois. Je ne reviendrai pas avant de t’avoir ramené un gros morceau de viande !
- Il est à toi. Ne me déçois pas, et si tu perds ce couteau je te coupe l'autre bras. »
Notre apprenti chasseur parti donc en direction de la forêt, pour la première fois depuis une longue année il se retrouvait seul dans cette forêt sauvage. Mais il avait amplement repéré le territoire autour de la montagne, pas comme le vieux qui se perdait fréquemment, bien que cela n'avait pas l'air de vraiment le déranger. Il avait même déjà repéré des traces qui semblaient appartenir à un gros cerf. Il retrouva ces traces et se rendit compte qu’il effectuait le même tracé tous les matins. Tozan monta alors à un grand arbre qui surplombait le chemin jonché d’empreintes, du bout de tissu qui lui servait de tunique il s’accrocha à une grosse branche d’arbre juste au-dessus de la future position du cerf et attendit toute la nuit durant. Les bruits de la forêt se mêlèrent à ses pensées, il n’en revenait pas de la tournure que sa vie avait prise, tellement de gratitude envers le vieil homme s’accumulait, il lui devait bien quelques jours de chasse de repos.
- *Mais quel sera mon but une fois que j’aurais tué ce pauvre animal ? *
Les pensées et les nuisances mystérieuses de la forêt finirent par le bercer du haut de sa branche, il ferma les yeux quelques heures. La lumière apparaissait très tôt sur cette île, une légère brume de surface provoquée par la rosée du matin montait jusqu’à la canopée. Les bruits s’étaient transformés en des sons de gouttes d’eaux qui tombaient le long des feuillages et réveilla paisiblement le futur braconnier. Il prit connaissance du lieu mystique dans lequel il se trouvait et après quelques minutes aux aguets il aperçut une silhouette se dessiner dans la brume, c’était sa proie. Les bruits de pas et les ruminements de l’animal commencèrent à se faire entendre et il suivait le tracé des empreintes tel que le jeune perché l’avait prédit. Il contrôla sa respiration et se mis dans la peau d’un véritable prédateur :
- *Plus que quelques mètres… De ma seule main valide je vais tuer ce cerf, j’en suis capable ! *
L'important animal était arrivé au bout de son trajet, Tozan bondit sur lui et planta énergiquement son couteau au garrot de la bête. La bête se débattu tant bien que mal mais il était si bien accroché sur son dos que l’animal tomba brusquement par terre, dans la chute il lui asséna un autre coup au niveau de la jugulaire, il perdit l’équilibre et se cogna la tête contre un arbre.
Le cerf se débattait de moins en moins énergiquement au sol, le sang coulait abondamment de son cou, Tozan se releva et sa blessure à la tête déversa également une cascade de sang qui recouvrait son visage. Entre le voile de sang par-dessus ses yeux et la vue de la blessure de l’animal, Tozan se souvenu d’une émotion bien cachée au fond de ses entrailles, le sang lui rappelai la colère, il commença à trembler et pris le couteau encore planté dans le cou de l’animal, puis il défoula ses émotions, une douzaine de coups de couteau suffirent à tuer le cerf mais le nombre de coups portés s’approchait maintenant plus de la trentaine…
Il s’essuya les yeux du mélange de sang et de larmes qui s’était déversé et entreprit la remontée vers la grotte. Son poids approchait surement les 150 kilogrammes, il n’arriva que le soir à la tanière du vieux. Quand celui-ci vit la proie et le prédateur plus qu’ensanglanté il comprit que des démons s’étaient réveillé en lui. Il le complimenta pour la première fois :
- « C’est un bel animal que tu nous as rapporté là, sa viande nous nourrira tous les deux facilement pendant plusieurs jours, ses bois pourront être utile. Mais sa peau trouée ne nous servira à rien… Quoi que…
- …
- Que s’est-il passé ?
- Rien qui te concerne, je t’ai prouvé que j’étais fort maintenant laisse-moi tranquille »
Le vieux se leva, et dépiauta un tronçon de la peau du cerf, une des zones les plus trouées par les coups de couteau du jeune tueur. Il plaça la peau au-dessus de la tête de ce dernier, et y versa de l’eau, plusieurs fins jets d’eau tombèrent sur sa tête, puis il s’exclama :
- « Regarde, tu as même pensé à me rapporter une douche petit malin ! »
Un sourire envahissait dès lors leurs deux visages, ils s’esclaffèrent tous deux de la bêtise du vieux.
Depuis cet instant, de plus en plus de place était accordé à Tozan, comme si sa présence devenait habituelle pour le vieux. Il commençait même à le provoquer aux poings mais se faisait envoyer valser à chaque tentative. Le garçon voulait aller plus loin et le voir se servir de son katana, il lui demanda d’un ton solennel tout en inclinant la tête :
- « J’aimerais m’entrainer au combat, je veux devenir fort. Tu sais te servir de ton katana ? Si oui, aide-moi s’il-te-plait. »
Il le regarda avec insistance pour constater de sa détermination mais sans surprise le regard rougeâtre du garçon dicta ses prochaines paroles :
- « Prend le long couteau que je t’ai donné et attaque moi, n’oublie jamais que je suis Fang, un samouraï de Wano, et que je ne dégainerai mon arme seulement si tu le mérites »
Impressionné par l’origine du chasseur, il exécuta de suite des premiers échanges de coups imprécis. En vain, au bout de quelques heures, l'évidence était telle que la main droite de Tozan n’était pas faite pour tenir une arme et le guerrier aguerri s’en rendit compte très vite, il lui demanda :
- « À quel point es-tu prêt à souffrir pour pouvoir te battre avec cette lame ? »
Ne comprenant pas très bien ses paroles, l’élève laissa parler sa conviction et sa détermination :
- « Je préfère mourir plutôt que d’abandonner ! Retiens bien mon nom d’ailleurs je suis Tozan Mutsu !
- Et bien Tozan, si tu es réellement aussi résistant et déterminé que tu le prétends, alors place toute ta confiance en moi et laisse-toi faire, c’est le seul moyen pour que tu puisses te battre convenablement ! »
Le samouraï lui arracha le couteau de ses mains et il rentra dans la grotte en lui faisant signe de le suivre. Il prit de l’eau, des bandages et commença à défaire le pommeau du couteau pour n’en retirer que la belle lame fine, aiguisée et régulière. Il lui expliqua :
- « Ce couteau est le deuxième et seul objet que j’ai pu emporter de ma terre natale lorsque je fus exilé, sa lame m’a déjà permise de tuer. Elle est maintenant tienne et fera partie intégrale de ton corps si celui-ci l’accepte »
Tozan se laissa faire aveuglément, rassuré par les paroles de son bienfaiteur. La lame commença à percer la peau de son moignon, plus elle s’enfonça, plus le peu de nerfs existants réveillaient la sensation de douleur. Le guerrier l’enfonça jusqu’à l’articulation de son coude, le jeune poussa un cris étouffé par le tissu sur son visage, avant de s’évanouir. Maintenant, les jours de cicatrisation nécessaires nous diront si sa chaire était prête à accueillir cette lame, ou plutôt si la lame était prête à accepter ce bras.
Quelques semaines plus tard, sa prothèse était fixée telle une lame à son pommeau. L’ajout faisait maintenant partie intégrante de son corps, le jeune homme décida de retrouver Fang pour se rendre compte de son nouveau bras. Ils recommencèrent alors l’entrainement mais cette fois-ci il utilisa son bras récemment métamorphosé.
Son équilibre lui paraissait bien meilleur, ses déplacements étaient plus précis et plus rapides du simple fait que son corps était plus équilibré qu’avant. Le vieux était toujours supérieur et parait ses coups avec un simple higanokami fait à la main. Mais les entraînements se succédèrent et son nouveau membre devenu de plus en plus résistant, sa technique était sauvage, sa lame lui permettait d’assainir des coups puissants tandis que sa main libre était utilisée pour agripper son adversaire. Effectivement, sa main et son bras complet ont dû au cours de ses périples dans la montagne compenser le manque d’utilité de son bras gauche. Ce côté de son corps s’était alors entraîné à soulever, attraper ou lancer d’une force certaine. Son agilité laissait béat le vieux Fang, jamais il n’aurait pensé que lui insérer cette lame le rendrait aussi rapide, et que son assurance déborderait des coups qu’il portait.
La sueur coula pendant encore de longs mois. Entre les chasses, les ascensions multiples des plus hauts sommets de l’île, les capacités physiques et mentales de notre jeune combattant se décuplèrent. Le jour était venu où le bretteur décida enfin de sortir son katana. Pas parce qu’il le pensait assez fort pour pouvoir rivaliser avec lui mais parce que ses efforts avaient amené son respect à son plus haut niveau. Le vieil épéiste vit en son élève une force d'âme qui lui permettait de braver le danger et la souffrance, le courage. C’est cette même forme de sagesse qu’il a appris à exceller durant ces années, ce don qui le poussera à faire respecter ce qui lui paraît juste, et ce qui l’amènera à obtenir la force d’affronter toutes les épreuves.
C’est avant la fin de sa quatrième année de cohabitation avec le samouraï de Wano que Tozan commença à rêver de par-delà cette île et de par-delà la mer. L’envie de voguer et de mettre à profit ses qualités à quelques tournants de son destin devint pour lui son nouvel objectif. Il pourrait continuer de s’entraîner ici avec son maître mais suffisamment de temps s’était écoulé, il devait enfin laisser retrouver à ce dernier sa tranquillité d’autrefois. Il l’annonça un beau jour à son hôte, tandis ce qu’ils fixaient tous deux l’horizon, là où le soleil plongeait dans la mer :
- « Fang, je pense à partir, je sais que mon destin n’est pas de te regarder mourir de vieillesse.
- Je ne compte pas mourir de vieillesse je suis un samouraï, et je suis heureux d’entendre ça car je commençai même à me dire que j’allai te faire décamper à coups de katana ! Tu n’as plus rien à faire ici vas vivre ta vie désormais.
- Je ne te remercierai jamais assez pour ces dernières années et un jour je te surpasserai !
- Ahah c’est ça c’est ça… J’aurai quand même quelque chose à te demander.
- Ce sera bien la première fois, qu’est-ce que je peux faire le vieux ?
- La lame du couteau que j’ai planté dans ton bras devait appartenir à quelqu’un d’autre auparavant, mais je fus exilé de Wano sans avoir pu dire au revoir à cette personne…
- Qui était-ce ?
- Je l’avais forgé pour ma fille…
- Qu’attends-tu de moi le vieux ?
- Je ne sais pas jusqu’où tu iras Tozan, mais si jamais le destin t’emmène jusqu’à elle j’aimerai que tu lui dises que je regrette tous les jours la raison qui m’a séparé d’elle… Elle doit être si grande maintenant…
- Je ferai ça pour toi Fang, devrais-je lui restituer cette arme ?
- Non ne t’infliges pas plus de souffrance, elle-même te l’interdira. »
Sur ces mots, Tozan s’inclina en signe de gratitude, le vieux samouraï lui donna la totalité de l’argent qu’il avait gardé précieusement dans sa grotte en sachant que cela serait utile pour quelqu’un un jour. Il lui dit :
- « Va et découvre la mer dans son immensité, et surtout ne reviens jamais »
C’est sur ces paroles que notre jeune sauvageon tourna le dos à son ami, et entama la descente de la montagne qui fût la maison qu’il n’avait jamais eue.
- « Adieu Fang. »
- *…la brèche…mère…vieil homme…VIEIL HOMME ???*
Il ouvra les yeux :
- « Où suis-je ? Qui était donc ce vieil homme ? Que font toutes ses peaux de bêtes ici ? »
Tant de questions se bouscula dans sa tête auxquelles il ne pouvait répondre, l’odeur du feu de bois avait disparu, et la sensation de ses blessures refirent surface. Il décida de tenter quelques mouvements avant de ramper vers la lumière qui marquait l’entrée de la grotte. Sa vue lui permit de voir une forêt à perte de vue, d’une verdoyance presque imaginaire. La forêt s’arrêtait aux pieds du flanc de la montagne sur laquelle il se trouvait.
Il pensa :
- *Quelle vue vertigineuse, est-ce ça la vie après la mort ?!*
Il prit une immense bouffée d’air qui lui rappela que ses côtes flottantes étaient dans un piteux état. Il se posa par terre, dos à la falaise, face à la montagne qui plongeait dans un gouffre sinople.
L’homme qu’il avait pris pour un trappeur à en juger par son attirail de traque revint de sa chasse. Quand notre blessé le vit, il se tenu tant bien que mal sur ses jambes tremblantes afin de le saluer. L’homme ne lui adressa même pas de regard, ni de paroles, il le bouscula, ce qui le fit tomber et son sauveur rentra dans sa grotte. Ne voulant pas risquer de le contrarier il resta à l’extérieur avec le grand morceau de tissu qui lui servait d’habit.
Les événements lui firent oublier que son avant-bras gauche avait disparu. Il lâcha du plus fort qu’il le pouvait :
- « Merci ! »
La souffrance ne lui fit pas oublier la bonté de cet homme.
- *D’ailleurs j’ai rêvé ou il m’a souri quand je m’étais réveillé une première fois ? *
Des jours, des semaines passèrent sans que ce vieux croûton ne lui décroche un mot, les seules interactions qu’il eut avec lui pendant ce temps étaient lorsque qu’il lui donnait sa portion journalière de bouillon concocté à partir du reste des tripes des animaux qu’il chassait. La température de cette région était plutôt clémente, ce qui lui permis de survivre tant bien que mal et guérir partiellement de ses blessures. Le fameux jour où, se sentant mieux, Tozan décida de rentrer dans la grotte du trappeur afin de briser ce silence continu et insoutenable, le vieux surgit brusquement de l’ombre et le poussa de son terrier en lui exclamant :
- « Maintenant que tu es debout PARS ! »
Étonné de sa réaction, il resta un temps et se décida à partir. Ce territoire était magnifique et terrifiant à la fois de par la taille des éléments naturels qui le composaient. Plus ses pas se multipliaient, plus le regret de prendre de la distance avec son bienfaiteur se faisait ressentir en lui. Il n’arrivait pas allier ce récent événement avec le souvenir de son sourire lorsqu’il agonisait.
- *Je ne survivrai pas seul dans cette foutue forêt, qu’est ce qui lui prend à ce vieux lunatique ? Je ne peux pas abandonner comme ça sans comprendre pourquoi il me sauve la vie, puis la raison de son sourire !
- Je ne peux pas me résoudre à partir, je vais le provoquer et l’impressionner ce crétin et il n’aura d’autres choix que de me regarder dans les yeux*
Les idées affluaient dans son cerveau, découvrir cet homme devint une obsession, l’idée de devoir survivre dans cette forêt le terrifiait également, toutes les raisons le poussaient à revenir auprès de lui et à arracher ses pensées. Lors du trajet en bateau sur lequel ses parents l’ont emporté de force, des rumeurs se propageaient qu’un dragon cyborg reposait sur cette île, mais ceci n’est qu’une légende il n’existait pas de preuves. L’information résonna dans son esprit, une manœuvre d’action se créa, les idées se formèrent petit à petit. Son corps était encore endolori mais ses qualités de stratège étaient restées intactes, peut-être que le trappeur avait déjà eu vent de ce monstre légendaire…
Après avoir réalisé son plan, Tozan attendit la nuit avant de le mettre à exécution. Il se posta en surplomb de la grotte afin d’attendre le retour de sa cible. Le chasseur, une volaille sous le bras, son arc dans le dos, et son katana bien rangé à sa taille, rentra dans sa grotte se régaler de sa proie. Le tacticien fit passer de longues heures jusqu’à arriver au milieu de la nuit, le moment était venu. Il imita un cri grave de bête féroce en direction de la vallée :
- « BRAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !! »
L’écho amplifia le son et parvint jusqu’aux oreilles du vieux. Il bondit de sa cachette, éclairé par le clair de lune nous pouvions apercevoir sa main étreindre le pommeau de son arme. Le plan avait fonctionné, il se prit au piège. L’auteur de cette fourberie profita du moment de doute pour atteindre un endroit qui ferai partir le bruit du rugissement dans une autre direction, il se remit à l’œuvre :
- « BRAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!! »
Le pauvre vieux pris peur et alla vérifier plus en hauteur si ce bruit venait de ce qu’il pensait être. Tozan en profita pour vite se cacher dans la grotte, il se posta au milieu de l’unique pièce et attendu patiemment le retour du vieil homme. Il ne pouvait s’empêcher de penser à l’expression du visage qu’il aurait, peut-être comprendrait-il que ce jeune garçon a du talent pour convaincre, il resta persuader que son plan allait fonctionner. Quelques instants plus tard, le vieux rebroussa chemin, en poussant les peaux de bêtes qui lui servaient de porte il se figea quand il constata le bougre au milieu de la pièce, assis, le regard insistant. Il comprit vite la supercherie et esquiva de peu la colère le submerger, mais le regard persistant de ce gamin le figea. Désormais, il ne pouvait plus l’ignorer, quand Tozan vit l’expression du visage du vieux s’atténuer il comprit que son idée avait fait son effet, il avait désormais réussi à cueillir le minimum de respect recherché.
Le trappeur s’approcha de lui et lui décolla une beigne pleine paume qui eu pour effet d’être assez humiliante pour rappeler au gamin que la loi du plus fort persiste, et pas celle du plus malin. Après cela, il prit une grande peau de bête pour le lui lancer en pleine face, il lui servit un verre de saké et lui décrocha :
- « Prend ça et sors de là maintenant, je verrais ce que je fais de toi demain à l’aube. »
Tozan ne put s’empêcher d’esquisser un rictus et s’exécuta. Tout en se déplaçant il pensa :
- *Finalement j’avais raison, cet homme n’est pas dépourvu d’humanité et sait reconnaître les ambitieux. *
À peine le soleil couleur sang débordait de l’horizon, des sons en tout genre se créaient dans la forêt luxuriante. Malgré le vent qui soufflait toujours vigoureusement, cette position offrait une zone à l’abris des bêtes qui vivaient dans la forêt envoûtante de cette île. Comme à son habitude, le trappeur, dès le petit matin, prenait ses pièges qu’il concoctait durant la nuit, son arc, ses couteaux et partait à la recherche de petits animaux, ce qui lui permettait de survivre plutôt correctement. Cette île était en effet très abondante en faune et en flore, rares étaient les jours où il revenait bredouille. Cette fois-ci, en sortant de son antre, il s’adressa au jeune :
- « Suis-moi, regarde, écoute et surtout ne te fait pas remarquer. »
Hochant la tête, Tozan se mit debout et commença à suivre le vieux, il allait vite, bien qu’il semble âgé son agilité et son endurance l’étonna. Il le suivait au mieux de ce qu’il pouvait, il observait ses déplacements, marchait dans ses pas, apprenait comment installer et relever ses pièges. Plusieurs mois défilèrent de la sorte, le corps non habitué de Tozan se fortifia à force de suivre l’allure du chasseur, et en plus de manger les restes de viande qu’il voulait bien partager avec lui. Au fur et à mesures que ses fibres musculaires se déchiraient, elles se consolidaient et bientôt il pourrait le surpasser physiquement. Il commença à chasser de petits rongeurs et de la volaille pour augmenter sa ration car sa faim devenait de plus en plus grande. Il prit la décision un beau jour de chasser son premier gros gibier sans l’aide du chasseur.
Au matin, il lui assona tout en regardant le plus beau couteau du trappeur, composé d’une belle lame d’un métal sombre et mieux aiguisé que les autres :
- « Puis-je prendre ton couteau ? Je veux te prouver que tu n’as pas perdu ton temps ces derniers mois. Je ne reviendrai pas avant de t’avoir ramené un gros morceau de viande !
- Il est à toi. Ne me déçois pas, et si tu perds ce couteau je te coupe l'autre bras. »
Notre apprenti chasseur parti donc en direction de la forêt, pour la première fois depuis une longue année il se retrouvait seul dans cette forêt sauvage. Mais il avait amplement repéré le territoire autour de la montagne, pas comme le vieux qui se perdait fréquemment, bien que cela n'avait pas l'air de vraiment le déranger. Il avait même déjà repéré des traces qui semblaient appartenir à un gros cerf. Il retrouva ces traces et se rendit compte qu’il effectuait le même tracé tous les matins. Tozan monta alors à un grand arbre qui surplombait le chemin jonché d’empreintes, du bout de tissu qui lui servait de tunique il s’accrocha à une grosse branche d’arbre juste au-dessus de la future position du cerf et attendit toute la nuit durant. Les bruits de la forêt se mêlèrent à ses pensées, il n’en revenait pas de la tournure que sa vie avait prise, tellement de gratitude envers le vieil homme s’accumulait, il lui devait bien quelques jours de chasse de repos.
- *Mais quel sera mon but une fois que j’aurais tué ce pauvre animal ? *
Les pensées et les nuisances mystérieuses de la forêt finirent par le bercer du haut de sa branche, il ferma les yeux quelques heures. La lumière apparaissait très tôt sur cette île, une légère brume de surface provoquée par la rosée du matin montait jusqu’à la canopée. Les bruits s’étaient transformés en des sons de gouttes d’eaux qui tombaient le long des feuillages et réveilla paisiblement le futur braconnier. Il prit connaissance du lieu mystique dans lequel il se trouvait et après quelques minutes aux aguets il aperçut une silhouette se dessiner dans la brume, c’était sa proie. Les bruits de pas et les ruminements de l’animal commencèrent à se faire entendre et il suivait le tracé des empreintes tel que le jeune perché l’avait prédit. Il contrôla sa respiration et se mis dans la peau d’un véritable prédateur :
- *Plus que quelques mètres… De ma seule main valide je vais tuer ce cerf, j’en suis capable ! *
L'important animal était arrivé au bout de son trajet, Tozan bondit sur lui et planta énergiquement son couteau au garrot de la bête. La bête se débattu tant bien que mal mais il était si bien accroché sur son dos que l’animal tomba brusquement par terre, dans la chute il lui asséna un autre coup au niveau de la jugulaire, il perdit l’équilibre et se cogna la tête contre un arbre.
Le cerf se débattait de moins en moins énergiquement au sol, le sang coulait abondamment de son cou, Tozan se releva et sa blessure à la tête déversa également une cascade de sang qui recouvrait son visage. Entre le voile de sang par-dessus ses yeux et la vue de la blessure de l’animal, Tozan se souvenu d’une émotion bien cachée au fond de ses entrailles, le sang lui rappelai la colère, il commença à trembler et pris le couteau encore planté dans le cou de l’animal, puis il défoula ses émotions, une douzaine de coups de couteau suffirent à tuer le cerf mais le nombre de coups portés s’approchait maintenant plus de la trentaine…
Il s’essuya les yeux du mélange de sang et de larmes qui s’était déversé et entreprit la remontée vers la grotte. Son poids approchait surement les 150 kilogrammes, il n’arriva que le soir à la tanière du vieux. Quand celui-ci vit la proie et le prédateur plus qu’ensanglanté il comprit que des démons s’étaient réveillé en lui. Il le complimenta pour la première fois :
- « C’est un bel animal que tu nous as rapporté là, sa viande nous nourrira tous les deux facilement pendant plusieurs jours, ses bois pourront être utile. Mais sa peau trouée ne nous servira à rien… Quoi que…
- …
- Que s’est-il passé ?
- Rien qui te concerne, je t’ai prouvé que j’étais fort maintenant laisse-moi tranquille »
Le vieux se leva, et dépiauta un tronçon de la peau du cerf, une des zones les plus trouées par les coups de couteau du jeune tueur. Il plaça la peau au-dessus de la tête de ce dernier, et y versa de l’eau, plusieurs fins jets d’eau tombèrent sur sa tête, puis il s’exclama :
- « Regarde, tu as même pensé à me rapporter une douche petit malin ! »
Un sourire envahissait dès lors leurs deux visages, ils s’esclaffèrent tous deux de la bêtise du vieux.
Depuis cet instant, de plus en plus de place était accordé à Tozan, comme si sa présence devenait habituelle pour le vieux. Il commençait même à le provoquer aux poings mais se faisait envoyer valser à chaque tentative. Le garçon voulait aller plus loin et le voir se servir de son katana, il lui demanda d’un ton solennel tout en inclinant la tête :
- « J’aimerais m’entrainer au combat, je veux devenir fort. Tu sais te servir de ton katana ? Si oui, aide-moi s’il-te-plait. »
Il le regarda avec insistance pour constater de sa détermination mais sans surprise le regard rougeâtre du garçon dicta ses prochaines paroles :
- « Prend le long couteau que je t’ai donné et attaque moi, n’oublie jamais que je suis Fang, un samouraï de Wano, et que je ne dégainerai mon arme seulement si tu le mérites »
Impressionné par l’origine du chasseur, il exécuta de suite des premiers échanges de coups imprécis. En vain, au bout de quelques heures, l'évidence était telle que la main droite de Tozan n’était pas faite pour tenir une arme et le guerrier aguerri s’en rendit compte très vite, il lui demanda :
- « À quel point es-tu prêt à souffrir pour pouvoir te battre avec cette lame ? »
Ne comprenant pas très bien ses paroles, l’élève laissa parler sa conviction et sa détermination :
- « Je préfère mourir plutôt que d’abandonner ! Retiens bien mon nom d’ailleurs je suis Tozan Mutsu !
- Et bien Tozan, si tu es réellement aussi résistant et déterminé que tu le prétends, alors place toute ta confiance en moi et laisse-toi faire, c’est le seul moyen pour que tu puisses te battre convenablement ! »
Le samouraï lui arracha le couteau de ses mains et il rentra dans la grotte en lui faisant signe de le suivre. Il prit de l’eau, des bandages et commença à défaire le pommeau du couteau pour n’en retirer que la belle lame fine, aiguisée et régulière. Il lui expliqua :
- « Ce couteau est le deuxième et seul objet que j’ai pu emporter de ma terre natale lorsque je fus exilé, sa lame m’a déjà permise de tuer. Elle est maintenant tienne et fera partie intégrale de ton corps si celui-ci l’accepte »
Tozan se laissa faire aveuglément, rassuré par les paroles de son bienfaiteur. La lame commença à percer la peau de son moignon, plus elle s’enfonça, plus le peu de nerfs existants réveillaient la sensation de douleur. Le guerrier l’enfonça jusqu’à l’articulation de son coude, le jeune poussa un cris étouffé par le tissu sur son visage, avant de s’évanouir. Maintenant, les jours de cicatrisation nécessaires nous diront si sa chaire était prête à accueillir cette lame, ou plutôt si la lame était prête à accepter ce bras.
Quelques semaines plus tard, sa prothèse était fixée telle une lame à son pommeau. L’ajout faisait maintenant partie intégrante de son corps, le jeune homme décida de retrouver Fang pour se rendre compte de son nouveau bras. Ils recommencèrent alors l’entrainement mais cette fois-ci il utilisa son bras récemment métamorphosé.
Son équilibre lui paraissait bien meilleur, ses déplacements étaient plus précis et plus rapides du simple fait que son corps était plus équilibré qu’avant. Le vieux était toujours supérieur et parait ses coups avec un simple higanokami fait à la main. Mais les entraînements se succédèrent et son nouveau membre devenu de plus en plus résistant, sa technique était sauvage, sa lame lui permettait d’assainir des coups puissants tandis que sa main libre était utilisée pour agripper son adversaire. Effectivement, sa main et son bras complet ont dû au cours de ses périples dans la montagne compenser le manque d’utilité de son bras gauche. Ce côté de son corps s’était alors entraîné à soulever, attraper ou lancer d’une force certaine. Son agilité laissait béat le vieux Fang, jamais il n’aurait pensé que lui insérer cette lame le rendrait aussi rapide, et que son assurance déborderait des coups qu’il portait.
La sueur coula pendant encore de longs mois. Entre les chasses, les ascensions multiples des plus hauts sommets de l’île, les capacités physiques et mentales de notre jeune combattant se décuplèrent. Le jour était venu où le bretteur décida enfin de sortir son katana. Pas parce qu’il le pensait assez fort pour pouvoir rivaliser avec lui mais parce que ses efforts avaient amené son respect à son plus haut niveau. Le vieil épéiste vit en son élève une force d'âme qui lui permettait de braver le danger et la souffrance, le courage. C’est cette même forme de sagesse qu’il a appris à exceller durant ces années, ce don qui le poussera à faire respecter ce qui lui paraît juste, et ce qui l’amènera à obtenir la force d’affronter toutes les épreuves.
C’est avant la fin de sa quatrième année de cohabitation avec le samouraï de Wano que Tozan commença à rêver de par-delà cette île et de par-delà la mer. L’envie de voguer et de mettre à profit ses qualités à quelques tournants de son destin devint pour lui son nouvel objectif. Il pourrait continuer de s’entraîner ici avec son maître mais suffisamment de temps s’était écoulé, il devait enfin laisser retrouver à ce dernier sa tranquillité d’autrefois. Il l’annonça un beau jour à son hôte, tandis ce qu’ils fixaient tous deux l’horizon, là où le soleil plongeait dans la mer :
- « Fang, je pense à partir, je sais que mon destin n’est pas de te regarder mourir de vieillesse.
- Je ne compte pas mourir de vieillesse je suis un samouraï, et je suis heureux d’entendre ça car je commençai même à me dire que j’allai te faire décamper à coups de katana ! Tu n’as plus rien à faire ici vas vivre ta vie désormais.
- Je ne te remercierai jamais assez pour ces dernières années et un jour je te surpasserai !
- Ahah c’est ça c’est ça… J’aurai quand même quelque chose à te demander.
- Ce sera bien la première fois, qu’est-ce que je peux faire le vieux ?
- La lame du couteau que j’ai planté dans ton bras devait appartenir à quelqu’un d’autre auparavant, mais je fus exilé de Wano sans avoir pu dire au revoir à cette personne…
- Qui était-ce ?
- Je l’avais forgé pour ma fille…
- Qu’attends-tu de moi le vieux ?
- Je ne sais pas jusqu’où tu iras Tozan, mais si jamais le destin t’emmène jusqu’à elle j’aimerai que tu lui dises que je regrette tous les jours la raison qui m’a séparé d’elle… Elle doit être si grande maintenant…
- Je ferai ça pour toi Fang, devrais-je lui restituer cette arme ?
- Non ne t’infliges pas plus de souffrance, elle-même te l’interdira. »
Sur ces mots, Tozan s’inclina en signe de gratitude, le vieux samouraï lui donna la totalité de l’argent qu’il avait gardé précieusement dans sa grotte en sachant que cela serait utile pour quelqu’un un jour. Il lui dit :
- « Va et découvre la mer dans son immensité, et surtout ne reviens jamais »
C’est sur ces paroles que notre jeune sauvageon tourna le dos à son ami, et entama la descente de la montagne qui fût la maison qu’il n’avait jamais eue.
- « Adieu Fang. »
Informations IRL
• Prénom : Guillaume
• Age : 23
• Aime : Les mangas, le sport, les sciences, la musique (rap / electro), l'aventure en générale
• N'aime pas : Les andives
• Personnage préféré de One Piece : Zoro / Coby
• Caractère :Je suis un acharné et à l'écoute
• Fait du RP depuis : Depuis peu
• Disponibilité approximative : En confinement quelques heures par jour
• Comment avez-vous connu le forum ? Un ami habitué au RP
ONE PIECE REQUIEM
Dernière édition par Tozan le Mer 25 Mar 2020 - 21:28, édité 7 fois