Sola Son
• Age : 22 ans
• Sexe : Masculin
• Race : Jeune homme
• Métier : Poète
• Groupe :Pirate
• Sexe : Masculin
• Race : Jeune homme
• Métier : Poète
• Groupe :Pirate
• But : Découvrir le monde et retrouver son père
• Équipement : Une épée en bois, un katana que son père a cacher dans sa maison d'esclave. (à voir par la suite avec les modérateurs pour l'avoir dans le test RP ou autres)
• Parrain : Don Corleone... Non, pas de parrain.
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Non
Codes du règlement :
• Équipement : Une épée en bois, un katana que son père a cacher dans sa maison d'esclave. (à voir par la suite avec les modérateurs pour l'avoir dans le test RP ou autres)
• Parrain : Don Corleone... Non, pas de parrain.
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Non
Codes du règlement :
Description Physique
Décrire Sola n'est pas une chose si aisée malgré les premiers abords. On pourrait se dire "quel visage aux traits parfaits et angéliques !" En effet, on pourrait le dire. Oui mais voilà, la complexité de cette description résulte dans cet air quelque peu terne et un poil bougon que notre protagoniste peut avoir. Ce qui lui donne en permanence des traits fatigué.
Pourtant il dispose de bien des qualités, ce visage.
Rectangulaire, menton saillant.
Des yeux marrons comme le nikka, magnifique mais toutefois quelques peu cernés par un train de vie rempli de bouteille de vin, de rosé de saké...etc.
Un nez pointu, ni trop gros ni trop petit. Allant parfaitement avec une petite bouche aux lèvres fines et pincées.
Un sourire d'une grande finesse, en demi teinte et du coin de la bouche. Son visage s'illumine alors et son faciès prend directement un air plus rassurant et agréable encore, du vrai baume pour le coeur. Il n'est pas une personne à rire sans cesse à gorge déployée, ça lui arrive bien sûr, on peut alors observer une batterie de dents plutôt blanches,un peu jaunies par l'alcool et autres travers. Il avait récupéré toute la beauté que les gènes de sa mère ont pu lui offrir.
Ce qui pouvait en revanche dénoter serait peut-être ce front si large, que Sola a d'ailleurs du mal a assumé.. L'intégralité du visage est emballé dans une touffe de cheveux châtains en bataille, qu'il prend soin de discipliner avec un ruban.
Du haut de ses un mètre soixante-dix, nous n'avons pas là un homme de grande taille. Standard serait un adjectif qui lui irait mieux, de même que pour sa musculature. Sola n'est pas une armoire à glace, oh non ! Il a tout de même, de par un entretien physique quotidien, un corps assez musclé et sec. La seule particularité physique qu'il a est une cicatrice à la jambe droite, partant du mollet et remontant jusqu'à l'aine. Comme une ostentation à ses parties génital.
Notre héro aime s'habiller de façon légère et décontractée, la couleur ou le modèle lui importe peu. D'ailleurs la mode en général lui importe peu, ce qu'il désire, c'est que sa tenue soit confortable, l'élégance passe après.
Pour se faire une idée, son idéal vestimentaire est : sandales classiques, solides et confortables. Pantalons amples, disons beiges. Chemise blanche simple laissée ouverte par négligence.Voilà notre protagoniste habillé et paré a l'aventure.
Là où ça ne rigole pas, c'est avec son collier. Donné par sa figure paternel quand il était jeune, ce bijou a une grosse symbolique pour Sola. L'objet n'est pas spécialement beau, juste un fil tressé avec du filet de pêche bleu foncé, et trois longs coquillages ( 8-10 centimètres) noir qui l'ornent. Notre jeune homme de l'enlève jamais !
Ses habits vont de pair avec sa démarche calme, légère, presque nonchalante. Son pas n'intimiderait pas grand monde si on ne se fiait qu'à ça.
Sa voix non plus d'ailleurs n'a rien d'imposante, malgré un timbre plutôt grave, elle est dans la même logique que le reste. Une voix chaude et enveloppante, rien de bien effrayant donc.
Description Psychologique
Sola est quelqu'un de relativement simple à comprendre. Tous d'abord, c'est un grand rêveur, doublé d'un optimiste profond, deux qualités qu'il tient de son père. Il préfère choisir de croire une personne et de se fier à elle sans s'interroger sur ces réel motivation. Certains y verront de la confiance et de la bonté, d'autre de la crédulité et de la naïveté.
C'est quelqu'un de calme et posé, non pas qu'il passe son temps à réfléchir, mais il est plutôt ce genre de personne qui plane régulièrement sur une autre planète. Il profite des plaisirs simples que la vie lui donne. Il adore simplement laisser son esprit vogué au gré des cumulus. Le soucis est qu'il va souvent ou le vent le mène, ce qui peut l'amener à des situations dangereuses, voir catastrophique ! En effet, la prise de décision n'est pas du tout le point fort de Sola, il préféra suivre une personne qu'il juge de confiance plutôt que d'avoir un choix à faire.
Côté loisirs, on notera d'abord une certaine dépendance à l'alcool. Sola ne se prive jamais de boire une bonne coupe de Saké, le seul problème est sa faible résistance aux breuvages. Il se retrouve très rapidement dans un état second, voir tertiaire. Deux solutions sont alors envisagées si jamais il est trop alcoolisé : dormir ou bien partir en "balade" (ce qui repousse seulement l'heure de la sieste, puisqu'il finit par s'endormir n'importe où).
De toute manière, avec ou sans alcool, c'est un adepte des siestes, le manque de sommeil qu'il a vécu toute sa vie en tant qu'esclave a développé en lui une lubie. Chaque occasion est donc bonne à prendre pour s'épancher sur un matelas, de la paille, un lit de feuille...
Étant un amoureux de la poésie et aux Haïku.Il s'exerce régulièrement a ces deux arts des que l'occasion s'en présente.
Une autre de ses activité favorite est de fumer de l'herbe. Après avoir retrouvé une pipe appartenant à son père sous son lit, il s'est rapidement retrouvé à inhalé quelques bouffés chaque soir pour se relaxer, seul ou en éminente compagnie, car oui, Sola est aussi un homme aimant les femmes.
Ce n'est pas un dragueur, loin de là, seulement les dames trouvent en lui quelque chose de rassurant et d'apaisant.
Que ce soit avec la gente féminine ou avec les autres, Sola a un besoin omniprésent de se sentir entouré, sentir qu'il y a du monde autour de lui. Il se dit que dans la mesure où il ne dérange pas, tant pis si les autres non pas besoin de lui, lui a besoin d'eux. Sola désire la bonne humeur et un esprit positif en toute situation, il sait être une épaule sur laquelle s'épancher, lier les gens entre eux pour être dans les meilleures dispositions possibles.
De ce fait, il a entièrement la place dans un groupe de personnes, jouant un rôle de ciment entre les membres.
Sans être un casse cou, l'idée des challenges et du défi ne le rebute pas, il se prête même volontiers au jeu dans bien des situations tant que le"mood" général est bon.
Le fait d'avoir passé sa vie entière enfermée sur la même île, ainsi que la haine développée en étant prisonnier par la marine s'est transformée au fil des année en une grande soif de découvrir le monde, il brûle d'envie de sauter dans un navire et de voguer sur toutes les mers possibles. Cette envie de voyage découle aussi de son rêve de retrouver son père, porter disparu juste après sa naissance,
Biographie
Préface
Nous sommes sur l'île aux esclaves, Sur les mers de West blue. Ces terres voient hommes et femmes se tuer à la tâche chaque jour, pour un salaire de misère. La vie est d'une rare violence pour ces forcenés, placés sous le joue d'une marine crapuleuse ayant comme unique devise "travaillez plus pour gagnez pareil".
Sola est le fruit d'une union entre une esclave et un officier de la marine qui se sont rencontrés pendant l'exercice de leurs fonctions respectives. Tombant follement amoureux l'un de l'autre, ils se rendaient visite une fois par semaine, puis trois fois et finirent par se voir en cachette toutes les nuits.
Tous deux habitaient l'unique village qui bordait la côte de l'île, aucun effort n'avait été mis en place pour apporter de la gaieté aux murs et aux édifices. Seulement des bâtisses grisonnantes et lézardées de fissures. La ville ne renvoyait qu'un sentiment de liberté perdue et respirait la misère.
L’homme qui deviendra par la suite le père de Sola se dénommait Ricou Son. C'était un fier marine, qui avait été envoyé sur cette terre d'enfer sans qu'on l'y invite. Il détestait tout ou presque sur l'île, l'idée même de participer à ce système esclavagiste l'empêchait de se regarder dans un miroir sans grimacer.
Il pensait souvent fuir avec Hanakazui, la mère de Sola...
I "On peut dire que t'as bien choisi ton moment, toi !"
Quelques mois plus tard
5 h 30 du matin, les premières bourrasques matinales firent claquer les volets en bois pourris du logis des deux tourtereaux. Le bruit réveilla Ricou en premier, ce dernier dégagea lentement le corps endormis de sa belle et se leva machinalement, les yeux encore mis-clos. Il examina la chambre/salon/cuisine qui leurs servaient d'endroit pour les retrouvailles et les étreintes nocturnes.
Les volets laissaient maintenant passer les premiers rayons de soleil, qui vinrent se poser sur la table basse et la vaisselle salle de la vieille, comme pour souligner la négligence du couple.
Ricou fit trois pas devant lui, ramassa son uniforme jeté la vieille par terre. En s'habillant, il fit un nouvel état de lieux rapide, constatant que le mobilier sur lequel il avait mangé hier, le lit et l'évier en fer rouillé constituait l'ensemble de leur maison.
La lumière pénétrait peu à peu la pièce, laissant apparaître l'horrible teinte verte foncée des murs et du plafond.
Le marine pris un bout de glace brisé se trouvant par terre pour arranger son nœud de cou. Le reflet du loup de mer trentenaire, ridé, aux cheveux mal arrangés et grisonnants ne lui inspira qu'un raclement de gorge profond.
"Grmmm.. Pas possible de vivre dans une m*rde pareille" laissa t-il échapper dans sa barbe.
- Hmmmm.. Rien ne t'oblige a dormir là, tu pourrais retourner dans ta maison de fonction."
La douce voix d'Hanakazui arriva aux oreilles de Ricou, telle une berceuse qui adoucirait n'importe quel homme. Quelle femme magnifique ! des yeux noirs comme le charbon et des cheveux jaunes comme le blé. Ses traits du visage étaient fin et son visage dégageait quelque chose de poétique, même sous cette couche de crasse qu'elle portait au quotidien. Elle était tel un joyaux qui aurait cessé de briller.
" Non ma chérie, je reste auprès de toi, je préfère encore ça au confort que ces chiens veulent m'offrir.
- Si on te trouve avec moi, tu seras bannis de l'île Ricou, et tu peux même prendre jusqu'à la peine de..
- Je sais parfaitement mon cœur, mais il est hors de question que je te laisse, que je vous laisse.
"
A ces mots, le regard de la femme bascula vers son ventre, gonflé. Un sourire rêveur se figea sur ses lèvres.
"BANG BANG BANG"
RICOU SON, VOUS ÊTES ATTENDU PAR LE COLONEL SPARE, I-ME-DIA-TEMENT !"
Dans un mouvement, de panique, Ricou fit tombé le miroir improvisé qui se brisa à terre. Il s'avança à pas de velours pour aller regarder dans une interstice de la porte d'entrée. 4 marines armés dont un avec un badge sur son nœud.
" HANA, QU'EST CE QU'ON.."
Hana avait perdu son sourire. La tête dans le coussin, elle masquait ses cris comme elle le pouvait, se cramponnant le ventre. Les yeux du matelot sortirent de leurs orbitent.
*On peut dire que t'as bien choisi ton moment, toi !* pensa-t-il en fixant son épée encore posée sur le flanc du lit, les mains tremblantes et la sueur lui glaçant le dos.
II "Les gens sont des enf*irés ! à part si ils ont prouvés le contraire"
21 ans et 10 mois plus tard
"Grand dieu, mais réveille toi ! Tu vas encore te prendre une rouste !
- Hmm.. est.. bon, pas l'feu..
- J'espère bien qu'il y a pas le feu, ton c*l cramerai déjà avec ton vieux matelas pourri sinon !"
Le coup de traversin que Sola se pris en pleine figure le réveilla net ! Il arracha le coussin des mains de sa conquête nocturne avant de s'asseoir sur l'arme du crime et de bailler bruyamment.
"Whaaa ! Quelle heure ?
- Sept heures moins dix.
- Ah.. et hier ?
- Sept heures dix ?
- Bon, et ben ça f'ra une moyenne de sept heures pile, c'est pas mal.
- Tu dois être aux champs à six heures et demi..."
Nina regarda notre héros se lever du lit lentement, jouant avec une de ses fines boucles brunes, elle lui fit une moue entre le désir et la frustration.
"Tu te serais levé 20 minutes avant.." dit elle en regardant le jeune homme enfilé sa deuxième chaussure. Sola la fixa quelques secondes, avant d'ouvrir et franchir la porte d'entrée dans un grincement des plus agaçant, le claquement de la porte fit vaciller la pile de cahiers entassés dans un coin de la pièce.
20 ans que Sola se levait en retard pour aller jouer les esclaves jusqu'à la tombée de la nuit, 20 ans qu'il logeait dans la vieille cases de ses parents, 20 ans qu'il mangeait des portions d'un moineau faisant un régime draconien. La vie sur l'île n'était pas simple pour lui, ses seuls moments de réconforts se trouvaient dans la bouteille de saké, dans l'herbe folle qu'il fumait et dans les poèmes qu'il écrivaient sans cesse, sans oublier les femmes.
Il emprunta le chemin de terre habituel, faisant la liaison entre la ville et l'immense pleine ou les esclaves ramassaient les fruits et légumes à longueur de journée.
Sola reconnu de loin le vieux Bill, un vieux bonhomme d'une soixantaine d'année. Esclaves depuis plus de 40 ans sur l'île. Il connu les parents de Sola avant que sa mère ne meurt et que son père soit porté disparu, il était un ami proche d'Hanakazui et était le seul au courant de la relation entre elle et Ricou. Malgré la différence d'âges, Sola et lui ont noué un lien très fort. Les esclaves s'entendaient tous très bien entre eux, sola ne dérogeait pas à cette règle, mais son ami le plus proche restait ce vieux briscard dégarni. C'est lui qui s'est occupé de l'enfant après qu'il fut arraché aux mains de son père, quelques minutes seulement après sa naissance.
Malgré de nombreuses recherches et questions auprès de la population local, il ne savait toujours pas ce qui est arrivé au père du gamin.
Tout cela, Sola le savait et lui avait été expliqué il y a déjà bien longtemps. Malgré un certain temps à rabâcher les mêmes questions au vieux Bill, Sola se dit que le mieux était surement de découvrir par lui-même ce qu'il s'était réellement passé.
Notre héros arriva rapidement au niveau du sexagénaire, bien trop occupé à finir sa rangée de carottes.
"Salut l'ancêtre
- La ferme petit c*n, t'es en retard en plus, tu vas te faire explosé par Spare.
- Spare, j'en ai rien à cirer, même pas ses chaussures.
- Oh oui tu vas lui cirer les pompes, une heure de retard cumulée en une semaine, sans compter qu'il peu pas te piffrer.
- Bof, on verra bien à midi, pour l'instant, on ramasse de la carotte, su-per!
Bill, en regardant le jeune homme, ne pu s'empêcher de remarquer à quel point Sola avait pris tout les traits physiques de sa mère et le caractère calme et rêveur de son père. Un drôle de mélange ce gamin !
Malgré le dur labeur, le temps passa assez vite pour le poète, il arrivait très bien à laisser son esprit vagabonder tandis que ses mains s’occupait de la tâche manuelle. Midi arriva rapidement, ainsi que la très attendue pause déjeuner.
"Yo Sola, ce soir, p’tit duel ?? Deux rations que j'ai en stock si tu me mets à terre
- Salut Koto, mais non merci, ce soir je suis trop fatigué, j'ai prévu de dormir un maximum de temps, peut être un petit verre, puis de ..
- t'as peur quoi !
- Koto, tu sais très bien qu'il te met une peigné quand il veut, il est bourré de talent, c'môme !"
En effet, Sola avait développé des techniques de bretteur assez remarquable, le plus exceptionnel est qu'il avait tout appris en autodidacte, car il n'y avait aucun maître d'arme sur l'île. Le seul à savoir à peu près manier un bâton était Bill lui même, qui avait donné des conseils au jeune homme quand il était plus jeune.
" Mais ce soir de toute façon, il peut pas
- Ah ?
- Triple abrutit d'alcoolique sans cervelle, tu dois m'aider à couper du bois chez moi ce soir. Oublie pas Sola !
- tu pourrais le faire toi-même Bill, tu tiens encore la forme !
- J'ai encore la forme d'administrer une paire de beigne, tu m'avais promis, tu viens, c'est tout !"
Le soir venu, après que Sola est coupé l'équivalent d'un hectare de forêt sans l'aide du vieux chauve, les deux compères en profitèrent pour boire une coupe de saké chez le plus jeune, comme ils le faisaient souvent après le travail.
Le vin servi, les deux restèrent sans parler pendant un instant, laissant une goutte de saké coulée le long du verre de Bill, comme un sablier.
L'un se décida à parler
"Tu verras Bill, je vais nous sortir de cette m*rde ! On va s'en aller d'ici, bientôt !
- Ahah, bon, tu as la motivation c'est déjà ça !
- Ne rigole pas, j'en ai ma claque, il faut qu'on parte, et maintenant ! J'ai parlé avec un gars du nom de Daju, il m'a dit qu'il connaissait un moyen de filer à l'anglaise, il a seulement besoin de mains fortes !
- Pff et tu l'as cru, t'en a pas marre de dire des c*nneries ?
- Et toi t'en a pas marre de prendre des coups de fouet ! une vingtaine de coups dans le dos aujourd'hui, désolé Bill, mais ça fait un peu beaucoup quand même pour arriver en retard au travail !
- Tu sais Sola, Les gens sont tous des enf*irés ! A part s'ils ont prouvé le contraire. Donner une confiance aveugle aux gens, faire des plans sur la comète, c'est plus pour moi. Je vais rentrer maintenant, tu vas être en retard demain si on continue à causer toute la soirée... Je suis désolé Sola, j'aimerais bien être aussi rêveur et optimiste que toi, mais j'ai dépassé l'âge pour ces conneries ! Allez, une bonne nuit quand même."
Bill finit son verre cul sec et le reposa brutalement sur la table, comme pour sonner la cloche de l'extinction des feux. Il se leva, regarda une dernière fois son ami dans les yeux, puis emprunta la porte avant de laisser notre héros seul, dans un silence assourdissant. Sola se resservit un verre, il regarda le jus tournoyé lentement dans son contenant. Il savait au fond de lui que ses rêves n'étaient pas vains, que le premier jour du reste de sa vie s'annonçait pour très bientôt
"TOC TOC TOC"
"Sola, SOLA, t'es encore en train d'écrire ? Je peux venir ce soir ? Je te réveillerais à l'heure demain
Test RP
Le colonel Späre et les marines de la 69ème division sont peu désireux de jouer les matons sur l'île. Laissant ça aux marchands d'esclaves, ils s'occupent essentiellement de la sécurité des cotes et de la ville.
Pourtant tu sembles avoir réussi à te mettre le vieux sourd à dos, raconte nous cet épisode.
III "On est jeudi aujourd'hui, non ?"
Encore une journée morose et dénuée de sens s’annonçait. La tasse en terre cuite fumait vigoureusement, Sola en bu une gorgée, puis une deuxième et reposa le récipient sur la table.
Six heures. Le vieux Bill sera surement content, pour une fois, notre tête brune arrivera a l'heure. Pas par conviction, mais impossible pour lui de fermer l’œil de la nuit. Les dires de son vieille ami l'avaient trop travaillé. "J'aimerais bien être aussi rêveur et optimiste que toi" avait t-il dit. Mais sous cet aspect râleur se cachait de la fougue et une envie de rébellion, Sola en était persuadé. Bill devait simplement avoir passé trop de temps les genoux dans la boue, en oubliant surement de laisser sa tête dans les nuages.
Nina était réveillée, elle aussi. Occupée à lire un poème de notre héros écrit la veille, elle hochait la tête doucement, comme pour approuver chaque verbe que Sola avait écrit.
"Lointain souvenir et étrange sentiment.
Au loin je vois un corbeau vacillant.
Ses ailes sont noirs mais son cœur a l'air pur.
J'aimerais savoir quels sont ses blessures.
Lointain souvenir et étrange sentiment.
L'oiseau et moi sommes tout deux bien souffrants."
Nina était une gentille fille, elle s'était amourachée de Sola s'en vraiment jamais lui en parler. Elle savait que le jeune esclave ne la voyait pas du même œil, qu'il éprouvait une affection particulière à son égard, mais que ça n'était pas de l'amour.
"C'est beau Sola" lança t-elle
- Ah.. tant mieux.
- Mais c'est triste.
- Ouai, mais ça, j'y peux pas grand chose, on va pas se mentir, ce qu'on vit ici, ça n'a rien de drôle.
La fatalité de cette phrase refroidie la demoiselle, qui referma la cahier et s'allongea sur le dos, sans un bruit. Elle laissa quelques secondes de silence puis repris, les yeux fixés au plafond.
" T'as pas dormi de la nuit ? Ça te ressemble pas.
- Oui, je sais, je pensais à pleins de choses.
- Tu vas être d'une humeur massacrante aux champs" dit-elle, amusée par la future situation.
"Surement. On est jeudi aujourd'hui, non ?
- Oui, le jour de la venue des figures importantes de l'île.
- ... "
Sola savait très bien qui venait ce jeudi. Tous les premiers jeudi du mois. Les lieutenants, les sous lieutenants, le sous colonel mais surtout le colonel en chef "Späre" dit le vieux sourd. Ils faisaient leurs inspections hebdomadaires et s'assuraient de la bienséance du travail et des relations entre les marchands d'hommes, les marines et esclaves. Cette journée était sans doute la plus redoutée de la semaine pour tous les forcenés, car les contremaîtres et les marines chargés de surveiller les besogneux devaient montrer qu'ils dirigent les champs d'une main de fer. Un rapport de la situation de l'île devait être rendu chaque semaine à saint Uréa.
Pour Sola, ce jour était un jour particulier.
Le jeune poète se leva de sa chaise, esquissa un sourire à Nina et se dirigea vers l'évier encrassé. Il jeta le fond de café dans le bac en ferraille avant de se rincer la tête au dessus de celui-ci. Il se retourna, balayant la pièce du regard à la recherche de ses habits. Le sol était jonché de feuilles comme si l’automne avait pénétré la demeure. Tous le fruit de son insomnie étais la, poème après poème, jusqu'à ce que l'aube se lève.
Tout ses habits étaient en boule, à côté de son lit miteux. Il s'empressa d'enfiler son pantalon et sa chemise encrassé. En s'apprêtant, son pardessus s'accrocha à son collier. Sola pris le temps de décrocher le coquillage bloqué dans la laine cramoisi, son regard fut plus sévère au contact du bijou, il bloqua quelques secondes sur celui-ci.
*On verra bien ce que ça donne aujourd'hui* pensa t'il en enfilant ses sandales.
IV "Mes chaussures auraient besoin d'un bon lavage, tu ne penses pas ?"
Les oiseaux chantaient onze heures au dessus de la tête des forcenés. Sola et Bill étaient tous deux chargés de la ramasse des pommes de terre, la quatrième parcelle de l'atoll. On en comptait cinq : sur la première parcelle se trouvaient les vignes, la deuxième et troisième était réservé aux élevages de bêtes, un abattoir se trouvait également sur ces terres. La quatrième et cinquième comprenaient toute l'agriculture : fruits, légumes, céréales...etc. Les terres étaient entourés par des remparts, parsemés de tours d'observations, ne laissant aucune chance pour s'évader ou se cacher.
La pause déjeuner arrivait a grand pas, Sola arrachait les tubercules vigoureusement, il allait aux rythmes des rimes frénétiques qu'il avait en tête. Bientôt, il senti comme une tension s'installer autours de lui, il n'y prêta d'abord pas attention, jusqu’à ce qu'une ombre vienne assombrir sa vision. Il releva la tête et tomba nez a nez avec le colonel Späre, lui même précédé par deux lieutenants. Son crâne chauve luisait au soleil tandis que ses veines ressortaient de son front, prêtes à explosés. Le léger vents faisait danser sa manche gauche inoccupé. Il fixait Sola avec une haine sans pareille. Le jeune homme regarda autour de lui, tous les esclaves s'étaient arrêtés de travailler et regardaient dans sa direction. Sola frotta ses mains crottés et se releva lentement, tenant tête au vieux sourd.
"Tiens ! Mais c'est notre meilleur travailleur, le champion de la récolte, comment vas tu ?
- Moins bien depuis ton arrivé, à vrai dire.
- Ahah, toujours le mot pour rire, néanmoins tu pense bien que je ne peux pas te laisser me parler comme - ça, surtout devant mes hommes. Voyons... une excuse peut être ?
- Fous moi la paix ! Ou alors, parle moi de mon père plutôt !
- Ton père, encore ton père ! Toujours la même rengaine hein !? Je ne sait pas ou il est ton cher papa, et vous les gars ?" demanda Späre à ses deux hommes, hilares.
Le colonel regarda ses chaussures pleine de terres, puis, d'un mouvement de tête, invita Sola à en faire de même.
"Quel endroit boueux ! Mes chaussures auraient besoin d'un bon lavages, tu ne penses pas ?
- Tu rigoles ?!
- Allons, utilises cette langue pour autre choses que sortir des insultes.
- Vas te faire voir !
- Ahahah. Bon, bon.
Späre fit un signe de tête a l'un des commandants. Celui-ci attrapa net le vieux Bill, avant de lui administrer un énorme coup de poing au ventre, puis un deuxième et lacha prise, laissant retomber le pauvre homme au sol.
"Espèce de sale ordure !" lança Sola, déjà élancé vers le bourreau. Une main le rattrapa avant que le jeune homme n'ai pu porter le moindre coup.
"arrête Sola... Stop !
- Bon, et maintenant ? Mes chaussures sont toujours aussi sales monsieur le héros.
- Pourquoi ? Pourquoi moi ? TOUJOURS MOI ! Tu n'es qu'une m*rde, un chien galeux du gouvernement ! Tu devais surement être le même enfoirée avec mon père, hein ?
A ces mots, Späre balaya Sola, puis lui écrasa le pied sur la gorge, tandis que les deux lieutenants s’empressèrent de tenir les bras de l'esclave.
"Tu ne sais plus ce que tu dis, pauvre fou !"
Le pied du colonel lui bloquait la trachée, Sola respirait difficilement, incapable de faire le moindre mouvement.
"EN...F*I...RÉ !"
-Hein, tu dis quelques choses ? Tu sais, avec l'âge...
- Arrêtez colonel, s'il vous plait, il va mourir si vous continuez, quel image les autres auront de vous après ça
... Tu dis vrai vieillard, tu dis vrai."
Späre relâcha la pression émise sur la gorge de Sola et ôta sa botte, il fit un signe a ses lieutenants de lâcher prise et tourna les talons. Il fit quelques mètres avant de regarder par dessus son épaule, un air de fou dans les yeux. Il revint sur ses pas et se pencha vers le jeune homme tous juste animé.
"Je vais te faire comprendre ce qu'il en coûte de défier mon autorité. Alka, Empi, on emporte ce malheureux jeune homme avec nous."
V " Je te hais car tu es née"
Les murs étaient beaux, de belles pierres comme on en voit dans les châteaux forts. C'est la première chose qui frappa Sola à l'instant ou il revint à lui. Il était ligoté par les mains dans une pièce totalement vide, parfaitement ronde. Seul un tabouret en bois se trouvait devant lui, attendant son fessier.
De plus en plus nettement, Sola distingua des bruits de pas se rapprochant de lui, le son était lourd, maladroit. Aucun doute sur la personne. La porte métallique s'ouvrit, laissant passer le vieillard manchot, une grappe de raisin dans sa main valide.
"Ah, on a fini sa sieste, petit insolent ? Bien, bien. Tu permets ?" dit-il en montrant le tabouret du menton , avant de s'installer lourdement sur l'assise.
"Mon père, tu l'as tué, c'est sa ?
- Oh ! Ton père, ton père ! Que ce mot à la bouche hein ?! Quinze ans que tu travailles pour nous, quinze ans que tu nous ennuies avec la même question des qu'on se rends sur les champs.
- Jusqu’à ce que tu crèves, vieux sourd ! Et puis, c'est toi qui viens nous voir, je ne t'ai jamais appelé moi !
- Ce n'est pas gentil de dire ça ! Vois ça comme de l'amour ! Comme.. comme un père a son fils. Et pourquoi me parles tu de vieux fours ?
- L'âge te fais perdre la tête !
- Ahah, peut être, peut être... Tiens, tu sais ce que j'aime bien boire en mangeant du raisin ? Un bon rhum ! Nous avons la meilleur production de tous west blue ! Je m'en vais nous chercher une petite bouteille. Ne bouge pas !
Le colonel se leva, posa la généreuse grappe sur le tabouret et s'en alla d'un pas décidé. Dès qu'il fut parti, Sola tenta de se libérer des grosses cordes le retenant prisonnier. Gigotant dans tous les sens, essayant même de se contorsionner pour agripper le haut du cordage, et ainsi en défaire le nœud, mais rien ne marchait. Le poète s’évertuait comme il le pouvait, mais il entendait déjà les bruits de pas remonter jusqu'à lui. Trop tard, le colonel était de retours, une bouteille a la main, ainsi qu'un fouet de cuire autours du cou. Il posa la bouteille à coté du tabouret, enleva la grappe qui s'y trouvait et pris place.
"Ah, désolé. Je sais que tu adores le rhum, mais tu m'excuseras, je n'ai pas pris de verre pour toi. Et maintenant je te proposes un petit jeu, très simple ! Je vais lancer les grains de raisins en l'air, si j'arrive à les attraper avec ma bouche, alors je gagne. Si je n'y arrive pas, tu gagnes. Si je gagne, je bois dans la bouteille, disons trois gorgée. Si tu gagnes, tu obtiens, disons... trois coups de fouet. Ça te sembles honnête ?
- Pourquoi, Späre, pourquoi ? Tu n'as jamais été comme ça avec les autres, j'ai toujours été le seul, ton unique victime ! Qu'ai je fais nom de dieu ! QU'AI JE FAIS, B*RDEL ! POURQUOI TU ME HAIS TANT !
- Allons allons, garde ton calme, commençons à jouer veux-tu.
La torture qui s'en suivit fut atroce, l'alcoolémie grandissante du colonel lui fit perdre la raison, déchaînant son fouet sur le torse de sa victime. Späre commençait à être ivre mort, si bien qu'un coup de fouet mal lancé le fit trébuché, il se retrouva à genoux devant l'esclave ensanglanté. Un long silence s'installa, brisé par la voix enivré du colonel.
"Tu veux savoir hein ?! Tu veux savoir pourquoi je te hais tant ? Je te hais car tu es née, je te hais de toute mon âme car tu es venu au monde ! Tu es née et elle est morte !"
Le tortionnaire peina à se relever. Il lâcha la bouteille maintenant vide, qui éclata en morceau sur le sol. Il reprit avec un ton plus grave encore, écrasant les bouts de verre en titubant.
"Tu veux savoir pourquoi je te hais ? Je te hais car je l'aimais, de tous mon cœur ! Je l'aimais sans en avoir le droit, sans pouvoir en parler. Je l'aimais tant...Puis j'ai appris qu'elle était enceinte, il y a vingt et un ans de cela. J'ai voulu l'aider, je voulais savoir qui était le père, je voulais la protéger !"
Son regard devint vide, ses lèvres humides tremblaient. Il resta quelques secondes plongé dans ses pensées, avant de revenir a lui.
"Quand j'ai su que c'était ton père, qu'un soldat de la marine avait osé enfanter une esclave. Qu'il c'était autorisé cette entorse au règlement , alors que moi, si bon loyal serviteur du gouvernement, JE N'AI PAS U CE DROIT ! Quand je l'ai su, j'ai voulu punir ton père par la mort, mais il n'est jamais arrivé jusqu'à moi. Mes soldats ont été retrouvés mort, et ton père disparu, comme par magie ! Plus aucune trace de lui !"
Des larmes coulaient maintenant sur ses joues creusés par le temps.
"T'a mère mourut quelques minutes après t'avoir mis au monde, trop faible pour survivre à un accouchement . J'aurais pu la sauvée, j'aurais pu la sauvé si seulement, si seulement.."
Le vieillard ne termina pas sa phrase, il s'écroula à terre, trop ivre pour enchaîner un mot de plus. Sola le regarda, gisant sur le sol. Les informations étaient beaucoup trop nombreuses, sa tête chauffait, brûlait aussi fort que son abdomen. Le sang qui dégoulinait de son ventre se mêla bientôt aux quelques gouttes de rhum par terre. Le jeune homme sentait qu'il allait s'évanouir dans peu de temps, il résista quelques secondes, entrevu de la lumière parvenir jusqu'à lui, puis s'ombra une deuxième fois dans les limbes.
Dénoument
Quand il ouvrit les yeux, Sola était de retour dans sa bâtisse. Allongé sur son lit, son corps entier le faisait horriblement souffrir. Il distingua Nina dans son champs oculaire, fumant sur sa pipe, adossé à la table. Le blesser fit un quart de tour pour se mettre sur le côté, non sans douleurs. Les grincements du pageot fit se retourner la jeune femme. Son visage était livide, son regard plein de tristesse et de compassion.
"Bordel, il s'est passé quoi aux champs ?!"
Sola ne répondit pas. Il peina à lever les bras pour observer ses mains, rougit par les traces de cordages. Il rabattu ses jambes et les bascula en dehors de sa couche, força sur ses coudes pour faire pivoter son bassin dans l’alignement de ses guibolles, releva lentement le dos et enfin s'assit sur le bord du lit. Il termina cet enchaînement de figures par une grimace accompagné d'un juron.
"Je sortais du port quand j'ai vu un contremaître avec un corps inanimé sur le dos. Je l'ai suivi jusque devant chez toi... Qu'est ce qui s'est passé Sola ?"
Le poète se tu une nouvelle fois, les images de la veille lui revint peu à peu en tête avec la force d'un ouragan. Puis les phrases du colonel se remirent en place à leurs tours dans son esprit. Chaque mot, chaque phrase était un coup de poignard, provoquant une douleur qu'il ne connaissait pas encore jusque là.
Sa mère était morte pour lui donner la vie. Malgré le reste d'informations capitales apprises dans la tour de pierre, celle-ci lui tranchait le palpitant. Ses émotions se chevauchaient entres elles, colère, haine et tristesse dansaient à l'unisson sur les battements de cœur accélérés de l'esclave.
"De toute façon, a quoi bon..
- Racontes moi !
- Je ne te blâmes pas, mais tu es ce que tu es.
- S'il te plait.
- Ne suis-je pas qu'un autre client avec qui tu as sympathisé, se passant de la pièces en échange d'un lit et des bras d'un homme ?
Il ne s'en était pas rendu compte, mais la jeune femme se rapprochait de lui, le corps tremblant.
"Sola, je ne suis peut être qu'une fille de joie pour le reste de l'île, mais je tiens a toi, s'il te plait, raconte moi ce qu'il s'est passé, je t'en pris" clama t-elle avant de se jeter au cou du jeune homme, en larme. Elle pleura pendant quelques secondes, mêlant ses cheveux a la tignasse de notre héros.
"Désolé je n'aurais pas du dire ça, pardon."
Sola posa une main sur son dos, et utilisa l'autre pour la passer dans sa chevelure. Ils restèrent tous deux ainsi pendant un moment, comme un instant figé dans un monde où tout était allé beaucoup trop vite.
"Il me faut un sabre Nina."
Informations IRL
• Prénom : Mathéo
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• Personnage préféré de One Piece : Zorro, Sanji
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ONE PIECE REQUIEM
Dernière édition par Sola Son le Ven 27 Mar 2020 - 9:52, édité 18 fois