Diogène DRAC
• Pseudonyme : Dio, Didi, Gégène, Dracouille, Jean-foutre, branleur
• Age : 20 ans
• Sexe : Homme
• Race : Humain... Voir ici.
• Métier : Matelot
• Groupe : Marine
• Age : 20 ans
• Sexe : Homme
• Race : Humain... Voir ici.
• Métier : Matelot
• Groupe : Marine
• But : Être payé à ne rien foutre
• Équipement : Fusil et sabre de marine.
• Parrain : -
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Reroll de Derrick Oletto et Jacob Longdrop
• Si oui, quel @ l'a autorisé ? Myosotis la malice
Codes du règlement : (Il y en a deux, un par charte. Mettez-les entre les balises [hide]Ça tranche pas de main ? Ça lange pas de nain ? La grange plein de grain ? Ça mange pas de pain ? Le dernier a l’air bon[/*hide] sans les astérisques.)
• Équipement : Fusil et sabre de marine.
• Parrain : -
• Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Reroll de Derrick Oletto et Jacob Longdrop
• Si oui, quel @ l'a autorisé ? Myosotis la malice
Codes du règlement : (Il y en a deux, un par charte. Mettez-les entre les balises [hide]Ça tranche pas de main ? Ça lange pas de nain ? La grange plein de grain ? Ça mange pas de pain ? Le dernier a l’air bon[/*hide] sans les astérisques.)
Description Physique
Décrivez votre personnage, sa taille, sa masse, sa musculature (ou son absence), ses tics de comportement, sa façon de parler, de marcher... Soyez créatifs, il y a toujours à dire sur la manière d’être de quelqu’un !
Il est des hommes qui par leur bête stature - sans même que celle-ci fut intimidante - imposent le respect de par leur être seul. L’aura et le charisme n’ont pas trait qu’aux choses de l’esprit, certains incarnent véritablement des astres dont on ne peut détourner le regard, pour le meilleur comme pour le pire.
Et puis il y a Diogène.
Vous savez ? Cette caricature vivante du jeune merdeux par excellence. Cette figure abstraite après laquelle les générations précédentes rouspettent à l’envie, y allant de leur sempiternel «De mon temps». Avec lui, d’abstraction, il n’y a pu. Diogène, la fainéantise, il la porte sur sa gueule, sur son corps même ; il est l’indolence et même la cause anthropologique de l’édification du mot «branleur».
Qu’a-t-il, après tout, à garder constamment ses mains dans ses poches ? Elles n’y sont guère plus confortables qu’à l’air libre. Mais tout est fait chez lui pour communiquer la mollasserie outrecuidante qu’il s’obstine à exprimer par tout moyen. La mine basse, les épaules plus encore et cette propension malsaine à traîner des pieds en se mouvant… quand il se décide à se bouger… autant de raisons de vouloir lui coller des tartes vigoureuses dans sa petite gueule apathique et narquoise n’étant guère déformée que par ses bâillements ostentatoires et fréquents.
Il a des petits yeux le fils Drac, mais ça, c’est parce qu’il n’est pas habitué à les garder ouverts bien longtemps. Lui ?Narcoleptique ? Ce serait admettre que les illetrés soient véritablement tous dyslexiques, or, tous savons très bien de quoi il en retourne véritablement. Sans cesse à faire la sieste, le Dio, il a constamment la bouche pâteuse, gratifiant ceux chargés le supporter de ses piaffements intempestifs pour se dégourdir la mâchoire. Et sa petite gueule, qu’en fait-il au juste ? Si ce n’est énoncer d’insupportables conneries d’un ton insolent et péremptoire, il n’en fait pas meilleur usage que de ses mains. Des mains, on viendrait même à douter qu’il en ait encore. Si, parfois, elles prennent l’air. Brièvement, bien entendu, le temps de passer dans ses cheveux foncés, courts et néanmoins décoiffés. Car il ne faudrait pas attendre d’un pareil Jean-foutre qu’il sache se servir d’un peigne. D’un peigne ou d’autre chose.
Une honte sur deux jambes. Et encore, seulement quand il tient debout ; fait rare s’il en est. Fagoté comme l’as de pique en plus de tout. Repasser ses vêtements ? Mais vous n’y pensez pas, il risquerait alors le claquage, la fracture et pourquoi pas même la leucodistrophie comme il le dit si bien en contenant un de ses petits rires mesquins.
Quant à son hygiène, sans trouver à y redire au premier abord, tous se doutent qu’il est pouilleux comme le dernier des clébards à toujours se gratter le crâne entre deux étirements des bras. Parce qu’il faut qu’il s’étire le pauvre Diogène, c’est qu’il en fait des efforts à se retourner dans son hamac. Pour un peu, il y aurait de quoi pleurer sur son sort. De rire si ce n’est de colère.
Un petit con sans grâce ni vigueur ni élégance, juste un flâneur mou que l’on entend venir au frottement de la semelle de ses pompes contre le sol. Il n’y a rien d’autre à retirer de lui. Il est pas vilain, on s’obstine même à dire qu’il a pris les traits de sa mère. Vrai qu’il a une belle silhouette affinée. Il dépasse le mètre soixante-dix, svelte, presque mignon si on fait abstraction du reste… c’est vraiment du gâchis d’attribuer tant de bienfaits à une créature humaine qui n’en fera jamais bon usage. Sa petite gueule, il la cache à moitié, engoncée qu’elle est sous une casquette qui lui couvre souvent es mirettes vu qu’il est pas foutu de tenir droit. Encore heureux. Tout fatigué qu’il est à ne rien glander, on la voit bien la malice qui pétille dans ses prunelles quand il se fout de la gueule du monde. Pe-tit con, va.
Il est des hommes qui par leur bête stature - sans même que celle-ci fut intimidante - imposent le respect de par leur être seul. L’aura et le charisme n’ont pas trait qu’aux choses de l’esprit, certains incarnent véritablement des astres dont on ne peut détourner le regard, pour le meilleur comme pour le pire.
Et puis il y a Diogène.
Vous savez ? Cette caricature vivante du jeune merdeux par excellence. Cette figure abstraite après laquelle les générations précédentes rouspettent à l’envie, y allant de leur sempiternel «De mon temps». Avec lui, d’abstraction, il n’y a pu. Diogène, la fainéantise, il la porte sur sa gueule, sur son corps même ; il est l’indolence et même la cause anthropologique de l’édification du mot «branleur».
Qu’a-t-il, après tout, à garder constamment ses mains dans ses poches ? Elles n’y sont guère plus confortables qu’à l’air libre. Mais tout est fait chez lui pour communiquer la mollasserie outrecuidante qu’il s’obstine à exprimer par tout moyen. La mine basse, les épaules plus encore et cette propension malsaine à traîner des pieds en se mouvant… quand il se décide à se bouger… autant de raisons de vouloir lui coller des tartes vigoureuses dans sa petite gueule apathique et narquoise n’étant guère déformée que par ses bâillements ostentatoires et fréquents.
Il a des petits yeux le fils Drac, mais ça, c’est parce qu’il n’est pas habitué à les garder ouverts bien longtemps. Lui ?Narcoleptique ? Ce serait admettre que les illetrés soient véritablement tous dyslexiques, or, tous savons très bien de quoi il en retourne véritablement. Sans cesse à faire la sieste, le Dio, il a constamment la bouche pâteuse, gratifiant ceux chargés le supporter de ses piaffements intempestifs pour se dégourdir la mâchoire. Et sa petite gueule, qu’en fait-il au juste ? Si ce n’est énoncer d’insupportables conneries d’un ton insolent et péremptoire, il n’en fait pas meilleur usage que de ses mains. Des mains, on viendrait même à douter qu’il en ait encore. Si, parfois, elles prennent l’air. Brièvement, bien entendu, le temps de passer dans ses cheveux foncés, courts et néanmoins décoiffés. Car il ne faudrait pas attendre d’un pareil Jean-foutre qu’il sache se servir d’un peigne. D’un peigne ou d’autre chose.
Une honte sur deux jambes. Et encore, seulement quand il tient debout ; fait rare s’il en est. Fagoté comme l’as de pique en plus de tout. Repasser ses vêtements ? Mais vous n’y pensez pas, il risquerait alors le claquage, la fracture et pourquoi pas même la leucodistrophie comme il le dit si bien en contenant un de ses petits rires mesquins.
Quant à son hygiène, sans trouver à y redire au premier abord, tous se doutent qu’il est pouilleux comme le dernier des clébards à toujours se gratter le crâne entre deux étirements des bras. Parce qu’il faut qu’il s’étire le pauvre Diogène, c’est qu’il en fait des efforts à se retourner dans son hamac. Pour un peu, il y aurait de quoi pleurer sur son sort. De rire si ce n’est de colère.
Un petit con sans grâce ni vigueur ni élégance, juste un flâneur mou que l’on entend venir au frottement de la semelle de ses pompes contre le sol. Il n’y a rien d’autre à retirer de lui. Il est pas vilain, on s’obstine même à dire qu’il a pris les traits de sa mère. Vrai qu’il a une belle silhouette affinée. Il dépasse le mètre soixante-dix, svelte, presque mignon si on fait abstraction du reste… c’est vraiment du gâchis d’attribuer tant de bienfaits à une créature humaine qui n’en fera jamais bon usage. Sa petite gueule, il la cache à moitié, engoncée qu’elle est sous une casquette qui lui couvre souvent es mirettes vu qu’il est pas foutu de tenir droit. Encore heureux. Tout fatigué qu’il est à ne rien glander, on la voit bien la malice qui pétille dans ses prunelles quand il se fout de la gueule du monde. Pe-tit con, va.
Description Psychologique
Décrivez les traits de caractères forts de votre personnage : que pense-t-il face à un adversaire ? Comment voit-il le monde ? Qu’aime-t-il dans sa vie, que n’aime-t-il pas, que ne supporte-t-il pas ?
La paresse… mère de tous les vices et vertu cardinale d’une jeunesse à la cervelle atrophiée. Le jeune con se démarque du vieux con en ce sens où il se croit invulnérable, ce qui ne le rend que d’autant plus impétueux et bruyant. La vie se charge de corriger ces anomalies lorsque l’envie des plus impatients leur prend de briser quelques rotules juvéniles. Diogène n’a jamais pris la moindre branlée. C’est un fait et c’est un drame. Ne s’étant presque jamais vu administrer la moindre limite par ses parents, il est si sûr de son bon droit qu’il le croit aussi tangible que les lois de la physique même. Et cela le rend invulnérable. Jusqu’à preuve du contraire.
En réalité aussi stupide que ramenard, cette assurance crasse qui l’enrobe le rend curieusement inébranlable, consolidé qu’il est dans ses certitudes ne reposant pourtant guère que sur du vent. À se croire au-dessus de tout, il paraît l’être, juché qu’il est sur son insolence et son absence quasi absolue de remise en question. L’être suprême est un con et donne dans la surrenchère de représentation.
Trop bien pour tout et sûr de son génie – pourtant restant à démontrer – Dio a développé un tempérament de flemmard vomissant toute forme d’effort, persuadé qu’il est que tout lui tombera tout cuit dans la bouche. Un sale loire domestiqué qui s’imagine que son repas lui serait servi à heures fixes dans un état de nature. C’est ce qui arrive quand on les couve trop, ils ne captent pas le bienfondé de leur envol. Pas les loires, hein, je parle en allégorie sur le fait de déployer ses ailes et ce genre de conneries. Ses ailes… elles sont aujourd’hui pareilles à celles d’un pingouin. Aucune volonté, aucune motivation, son nombril comme seul horizon, Drac jr n’a pas le moindre sens des réalités ou de tout ce qui pourrait avoir trait à l’adversité. Le pire étant que sa morgue de petit con, habilement maniée et régurgitée à la moindre occasion, ne manque jamais de le sortir des pires situations. C’est à jurer qu’il a une veine de cocu, mais qu’il provoque sa chance malgré lui. Un charmant petit salopard dont on ne sait ce qu’il a de séduisant tant il horripile mais qu’on se surprend à l’occasion à apprécier malgré ses tares. Les types sympas laissent indifférents, les enculés marquent les esprits. Diogène Drac est un homme – bien qu’insignifiant - qu’on n’oublie pas.
La paresse… mère de tous les vices et vertu cardinale d’une jeunesse à la cervelle atrophiée. Le jeune con se démarque du vieux con en ce sens où il se croit invulnérable, ce qui ne le rend que d’autant plus impétueux et bruyant. La vie se charge de corriger ces anomalies lorsque l’envie des plus impatients leur prend de briser quelques rotules juvéniles. Diogène n’a jamais pris la moindre branlée. C’est un fait et c’est un drame. Ne s’étant presque jamais vu administrer la moindre limite par ses parents, il est si sûr de son bon droit qu’il le croit aussi tangible que les lois de la physique même. Et cela le rend invulnérable. Jusqu’à preuve du contraire.
En réalité aussi stupide que ramenard, cette assurance crasse qui l’enrobe le rend curieusement inébranlable, consolidé qu’il est dans ses certitudes ne reposant pourtant guère que sur du vent. À se croire au-dessus de tout, il paraît l’être, juché qu’il est sur son insolence et son absence quasi absolue de remise en question. L’être suprême est un con et donne dans la surrenchère de représentation.
Trop bien pour tout et sûr de son génie – pourtant restant à démontrer – Dio a développé un tempérament de flemmard vomissant toute forme d’effort, persuadé qu’il est que tout lui tombera tout cuit dans la bouche. Un sale loire domestiqué qui s’imagine que son repas lui serait servi à heures fixes dans un état de nature. C’est ce qui arrive quand on les couve trop, ils ne captent pas le bienfondé de leur envol. Pas les loires, hein, je parle en allégorie sur le fait de déployer ses ailes et ce genre de conneries. Ses ailes… elles sont aujourd’hui pareilles à celles d’un pingouin. Aucune volonté, aucune motivation, son nombril comme seul horizon, Drac jr n’a pas le moindre sens des réalités ou de tout ce qui pourrait avoir trait à l’adversité. Le pire étant que sa morgue de petit con, habilement maniée et régurgitée à la moindre occasion, ne manque jamais de le sortir des pires situations. C’est à jurer qu’il a une veine de cocu, mais qu’il provoque sa chance malgré lui. Un charmant petit salopard dont on ne sait ce qu’il a de séduisant tant il horripile mais qu’on se surprend à l’occasion à apprécier malgré ses tares. Les types sympas laissent indifférents, les enculés marquent les esprits. Diogène Drac est un homme – bien qu’insignifiant - qu’on n’oublie pas.
Biographie
Votre biographie doit raconter votre vie, pas seulement un évènement précis. Essayez d'être large tout en zoomant sur les évènements importants, qui ont fait de votre personnage ce qu’il est. Ne vous perdez pas en longueur pour autant, afin de ne pas décourager votre lecteur. Si votre fiche ne rentre pas dans un seul post, c'est déjà beaucoup trop long. Attention, la biographie est l'un des éléments déterminants pour votre futur niveau. Essayez d'être agréable à lire, imaginatifs, créatifs.
- Mon fils, il faut qu’on parle.
L’homme à l’autre bout de la table était grave. Pas bien grand, un peu rondouillard, l’extrémité de ses moustaches frôlaient celle de ses rouflaquettes hirsutes. C’était monsieur Drac. Drac père. Le père du fils. Fils qui descendait les escaliers menant de sa chambre à la salle de séjour d’un pas lent. Il n’aurait su en être autrement.
- C’est chez toi, tu parles si tu veux.
Que de respect. Il était un fils et se savait sous la férule du patriarche, pas ingrat pour un sou, il n’oubliait pas qui était le maître des lieux et n’avait aucune honte à l’admettre. C’était sa manière à lui de flatter son goguenard de paternel pour apaiser toute tension sous-jacente généralement susceptible d’advenir quand la conversation débutait par un «il faut qu’on parle». On ne badinait pas avec la diplomatie.
Eugène prit alors la parole car il était, effectivement, le maître de ces lieux. Car les propos qu’il s’apprêtait à déballer devant l’indifférence flagrante de sa progéniture ingrate étaient lourds de sens, il s’éclaircit la gorge afin qu’ils glissent mieux.
- Gégène. Le solemnel et le familier faisaient mauvais ménage. Quand tu nous disais tout petit que ton rêve était de rester avec papa et maman toute ta vie, nous avions alors tous bien rigolé. Tu te souviens ?
Peut-être s’en serait-il souvenu s’il en avait fourni l’effort. Durant l’instant présent, Diogène avait d’autre préoccupations alors qu’il se grattait frénétiquement ses cheveux qui rebiquaient de parts et d’autres et d’où éruptaient maintenant des péllicules à foison. Dans l’immédiat, Gégène avait des soucis. Il était presque quinze heure du matin et la bouteille de lait était vide.
- Tu te souviens ?
La redondance des interrogations intrigua le merdeux qui, hagard, leva son museau en direction de son père. Le moins que l’on puisse dire était que son regard vide ne transpirait pas l’intelligence. Il fallait dire que les paupières étaient encore à moitié collées à ses globes occulaires, le géant n’en avait pas fini d’émerger.
- De quoi que je me souviens ?
- Eh… eh bien de ce que je viens de te dire.
Diogène cligna trois fois des yeux, le temps de réaliser une désagrable vérité.
- Parce qu’il fallait que j’écoute ? Ponctua-t-il avec un léger rire débile, une main affairée à se gratter les côtes.
C’est là que la chaise passa au-dessus de sa tête, manquant de lui déformer les zygomatiques autrement que par un rire crétin ou un bâillement intempestif. Monsieur Drac initiait alors un casus belli et ne manqua pas de motiver sa décision en émettant des griefs clairs et précis.
- PUTAIN DE GOSSE À LA CON ! Déclara-t-il en le pointant d’un doigt tremblant.
Il s’agissait alors de nommer le belligérant adverse qui, malgré la portée du cri, en était encore à s’interroger sur l’absence de lait dans la bouteille. La carence en calcium guettait Dio, ce n’était pas un sujet de rigolade. Cela ne l’empêchait pas d’afficher un petit sourire niais. Au fond, il adorait quand son père sortait de son rôle de patriarche débonnaire pour exploser subitement. À l’usure, Diogène avait même intégré ce trait de caractère comme une forme d’affection paternelle. C’était encore la seule réaction qu’il parvenait à susciter chez lui ; il fallait qu’il fasse avec.
- VINGT BERGES À RESTER LE CUL VISSÉ SUR UN SIÈGE COMME SEUL HAUT-FAIT DANS TA VIE DE MERDE ET TU OSES ME MANQUER DE RESPECT ?!
Car là était le cœur du contentieux. Restait à désamorcer l’incident afin que d’escalade, il n’y ait pas. Cela tombait bien, Dio n’était guère porté vers les choses de la guerre. Ou vers quoi que ce soit d’autre. Fainéant jusqu’à compromettre sa survie immédiate, il ne prenait jamais réellement conscience du mal qu’il faisait aux autres simplement en existant. Il ne faisait rien pour se faire aimer et c’était malheureux, car Dieu savait qu’il était détestable.
- Maman, tu peux aller chercher du lait ?
Les cris de Gégène senior comme bruit de fond, il s’y était accoutumé. Trop, même. Son père n’avait jamais porté la main sur lui car il avait des principes et en payait le prix fort. Les convictions coûtaient cher à un homme et le regret de ne pas administrer quelques soufflantes au fiston se rappelait à lui chaque jour de sa vie. Plus encore maintenant que son sinistre rejeton l’ignorait pour la deuxième fois de la journée et certainement pas la dernière.
Madame Drac était restée silencieuse. Elle arbitrait. En réalité, elle avait abandonné tout espoir concernant son fils. Ils étaient trois dans la demeure à se résigner quant au fait qu’il ne ferait rien de sa vie, Diogène le premier. La différence étant que lui le revendiquait fièrement. Car les cons étaient très souvent vantards. En plus d’être des imbéciles, bien entendu.
- Gégène… écoute ce que dit ton père.
- Pas la peine. À force, même toi t’as bien fini par te rendre compte qu’il disait que des conneries. Ajouta désintéressé et apathique le marmot mal-aimé du foyer Drac.
Frôlant la rupture d’anévrisme, le père jeta une deuxième chaise par-dessus son fils. C’était encore tout le mal qu’il s’autorisait à lui faire. Son instinct lui dictait toutefois de viser plus bas, mais il parvenait encore à le dompter. À ce jour, il ne savait pas qui de la crise cardiaque ou de la peine de mort pour infanticide aurait raison de lui, mais il sentait que le dénouement était proche. Cela dit, il se calma. Il se calma parce qu’il avait trouvé un remède à son problème. S’asseyant pour reprendre ses forces, il se redressa aussi sec, se souvenant qu’il avait déjà jeté son siège.
Mais chose rare, son fils se redressa. Pas non plus brusquemment car il ne fallait pas trop en attendre, mais l’événement était assez rare en soi pour mériter qu’on s’y attarde. Il allait faire une déclaration.
- Vu qu’on traite le manque de lactose avec trop de légèreté dans cette maison, j’ai pris une décision. Je vais me coucher.
Et c’est à cet instant que Eugène Drac se déplaça d’un pas pressé jusqu’à la cheminée pour se saisir méticuleusement de sa carabine. Son fils prit le parti de se rassoir. L’effort lui avait coupé les genoux. La trouille aussi. Un peu. Le fusil était une addition nouvelle dans le déroulé de leurs rapports père-fils, aussi, le jeune trou du cul préféra voir où cela mènerait.
- Est-ce que j’ai ton attention ? Marmonna frustré et en colère un petit bonhomme armé qui grinçait des dents en s’exprimant.
- Bah… oui papa. Enfin.
Poli et surtout faux-cul quand il était question de ballistique dans l’équation, Diogène ne moufta pas aujourd’hui. De sa vie passée à ne rien faire – mais à bien le faire – il savait que la connerie du jour énoncée par le paternel promettait de revêtir un caractère jusque là inédit.
- On est d’accord pour dire que tu n’as jamais rien foutu à l’école ?
Les hostilités étaient lancées. La question était réthorique et n’appelait aucune réponse de la part de l’intéressé. C’est précisément pour cette raison qu’il en formula une.
- C’était ma manière à moi de lutter contre l’hégémonie du gouvernement mond…
Le regard de son père plus que les mots lui intimèrent l’ordre de la mettre en veilleuse. Et vite. Le Gouvernement Mondial avait bon dos, il était le bouc-émissaire de référence pour tous les branleurs de la planète. Le prétexte en or pour se déresponsabiliser de ses propres errements.
- On est d’accord pour dire que tu n’as jamais bossé de ta vie.
- Qui te dit que je l’ai pas fait en secret pendant que vous croyiez que je dormais ? Hein ?
- Tu l’as fait ? Osa le père excédé.
- Non. Mais j’aurais pu poursuivit l’index levé un jeune con qui n’avait pas saisi la proximité du couperet planant au-dessus de son cou.
Sa mère, figure bienveillaillante du foyer dont elle avait la garde, posa alors tendrement la main sur celle de son fils. Elle souriait, paisible, fatiguée. Surtout fatiguée. Comme si le sommeil excessif de son fils s’était effectué au détriment du sien. Son regard porté dans les mirettes insupportable de mépris mal placé qu’étaient celles de son fils, elle annonça calmement :
- Là où veut en venir ton père, c’est qu’on ne t’aime plus.
Pétrifié et resté immobile, bouche légèrement entrouverte, Diogène finit par hausser les sourcils après quelques secondes de surprise foudroyante.
- Mais je comprends pas… je suis pourtant adorable comme gosse.
Regardant successivement sa mère et son père, il ajouta même :
- Vous alors ! Dans le genre parents indignes, vous vous posez là.
Et il se leva une nouvelle fois.
- M’annoncer ça comme ça, faut que je prenne le temps de m’en remettre. On en rediscutera demain à mon réveil.
La balle crachée depuis le fond de la carabine frôla son oreille. L’arme n’avait pas servi depuis longtemps, mais elle était restée prête à l’emploi.
Fit irruption comme un diable hors de sa boîte un marine qui semblait avoir attendu tout ce temps derrière la porte.
- Si j’ai bien compris, c’est à moi d’entrer en scène ?
Mains sur les oreilles, Diogène était trop occupé à recouvrer l’ouïe en ouvrant largement la bouche pour se décoincer les tympans. Il avait l’air malin, fidèle à ce qu’il était vraiment : une grosse carpe amorphe et débile. Eut-il eu les moyens de réagir à l’entrée en scène du sergent qu’il se serait certainement exclamé «C’est à cette heure-ci qu’on vient livrer le lait ?».
Le militaire naval se saisit du fainéant par l’arrière du col et le traîna derrière lui comme sa pêche du jour.
- Je vous promets d’en faire un homme.
Ils l’avaient vendu à la marine. Que la signature sur le contrat de recrutement ne fut pas celle du principal intéressé, la marine ne s’arrêtait pas à ça. L’administration et la loi pesaient parfois trop lourd sur des vocations. Gégène fils n’était pas le premier enfant jeté en pâture à la sainte Mouette par ses parents, il était en tout cas le plus mal barré eut égard à ses dispositions naturelles, à savoir le fait qu’il était incapable d’accomplir quoi que ce soit.
- Ce que vous en faites, ça nous regarde pas. Assurez-vous juste qu’il ne revienne pas réclama la mère aimante mais décidément bien fatiguée par sa progéniture.
Après deux décennies d’une vie morne, minable et monotone qu’il s’était choisie, Diogène Drac optait- plus ou moins volontairement - pour la voie glorieuse de la défense maritime internationale. Sa survie était estimée à quelques semaines ; son père avait misé sur trois jours.
[Sur une île inventée que j’ai pas envie de me faire chier à décrire, à la garnison de marine XX]
La porte s’ouvrit violemment. Le sergent y avait été de son coup de pied dévastateur. Personne plus que lui n’aimait être un macho-man. Et pour une raison qui échappait au commun des mortels, les porte ouvertes avec la semelle de ses rangers avait quelque chose de viril. La science n’avait pas éludé ce mystère. Toutefois, de science, il n’en était pas question alors que le sergent Jean pénétrait dans la bureau son supérieur, le lieutenant Fernand.
- Je ne vous ai pas entendu frapper avant d’entrer~.
- Pardon lieutenant tempesta l’irrascible sous-officier avant de fermer la porte qu’il avait plus tôt manqué de faire sortir de ses gonds.
Corrigeant finalement son impulsivité passée, il toqua trois coups à la porte.
- Qui c’est ♪ ?
- C’est le sergent Jean, lieutenant, je peux entrer vous parler un moment ?
- Bien sûr.
Martelant une fois nouvelle la porte d’un coup violent de sa grole, imprimant même la trace de ses semelles sur le bois, Jean fit une nouvelle fois irruption dans l’office de son ancien camarade de promo. Jean était un blaireau de la pire espèce et il se plaisait à le rappeler à tous ceux disposés à l’oublier.
- On a un objecteur de conscience sur les bras.
Le lieutenant manqua de renverser sa tasse de thé. On ne rigolait pas avec ces choses là, d’autant moins qu’il ne savait pas ce que c’était.
- Vous pensez qu’il est contagieux ?
- ...Quoi ?
- Quoi ?
Ils se jaugeaient l’un l’autre en silence afin de comprendre de quoi parlait chacun. Jean haïssait son ancien camarade de toutes ses tripes. Ce poste, c’était initialement le sien. Lettré dans des proportions raisonnables, médaillé de guerre et respecté de ses hommes, son avancement lui était acquis. Mais il l’avait dans le cul. Dans le cul, parce que la presse avait recherché un scandale à pas cher pour relancer son tirage. Il fallait ce qu’il fallait pour maintenir le secteur à flot. Alors, on avait monté en épingle une affaire de brutalité dans les rangs de la marine. Les gros titres y étaient allé de leurs superlatifs ces semaines-ci.
Non messieurs les journalistes, les matelots ne boivent pas que de l’eau minérale, oui, parfois il y a du relâchement dans les troupes ; était-ce pour autant une raison de se plaindre d’un tabassage en règle d’une nonagénaire ? La vieille avait eu des goûts vestimentaires douteux ; qui aujourd’hui arpente les rues avec un tricorne et un bandeau sur l’œil ? L’habit ne fait pas le moine mais il indique parfois le pirate. L’incident était certes regrettable – notamment les quarante-huit balles retrouvées dans le corps de la mamie – mais fatalement, considérant l’intelligence du marine moyen et sa propension à être armé, ce sont des choses qui arrivent.
Ces choses, elles n’étaient en tout cas pas arrivées à point nommé. On avait muté plusieurs officiers car rien ne valait un jeu de chaises musicales pour enrhumer du crétin et les effectifs avaient été remaniés. Plus question d’opter pour du gradé qui voulait casser du pirate, il était question de laxisme. Fernand était leur homme. Illettré, plutôt lâche : il était l’homme de la situation, si tant est qu’on pouvait appeler ça un homme. Des mesures avaient été prises rapidement, ses hommes désarmés avant chaque sortie de caserne. Le monde était à présent en sécurité. Les actes de vandalisme et de violence avaient certes augmenté de 216% en trois mois, mais au moins, les morts occasionnés n’étaient pas le fait de matelots. Donc c’était mieux.
Quoi qu’il en soit, Jean l’avait mauvaise, plus encore depuis qu’il s’était entiché d’une nouvelle recrue problématique.
- Un objecteur de conscience un… un merdeux si vous préférez.
- Oh vous savez, la jeunesse….
Jean savait. Il en grinçait des dents tant il était pétri de ce savoir. Les deux hommes avaient chacun trente-deux ans, mais il ne se trouvait que le lieutenant pour parler des nouvelles recrues comme des enfants, s’imaginant leur aîné de plusieurs décennies au moins. Pour ce qu’il les croisait, il ne risquait pas de se familiariser avec eux. Cela ne l’empêchait certainement pas de leur laisser tout passer.
- Ouais, ouais, on va finir par le savoir.
- Et qu’a-t-il fait ce garnement ?
Jean se racla la gorge, étouffant un sanglot.
- Il a poussé un canon de galion à la mer pour ne pas avoir à le laver. S’écroulant à genoux, il poursuivit. Soit-disant que le sel ça nettoyait mieux qu’en frottant. Et…. Et… il hoquetait. Après il a demandé quand était sa permission. JUSTE APRÈS !
- Ah la jeunesse.
- Mais ça… c’était qu’après son deuxième jour. Parce que quand on l’a sorti du cachot et qu’on lui a dit de faire l’inventaire de l’armurerie… il a attendu qu’on ait le dos tourné pour faire une… oh putain (en petit)une brocante et... et il a tout bradé à prix cassé juste pour ne pas avoir à compter les fusils.
- Ah… la jeunesse.
- C’est ces mêmes fusils qui nous ont tiré dessus pendant la patrouille en mer du lendemain ! Le pire, Le piiiire... c’est qu’on aurait pu les voir venir si ce… ce… ce petit con S’ÉTAIT PAS ENDORMI À LA VIGIE !
- À cet âge là vous savez, ça a besoin de sommeil.
Mais le sergent n’en avait pas fini de déballer son sac, il s’était redressé juste ce qu’il fallait pour attraper Fernand par le col. Ce dernier, imperturbable, continuait de boire son thé comme si de rien n’était.
- Ça sert à rien que je le fasse fouetter, rien qu’en voyant le fouet, il s’évanouit. Le temps qu’il revienne à lui il a… les larmes lui revenaient aux yeux il a déjà eu le temps de cicatriser oououuooouUuh oUuh.
- C’est bien, c’est le signe qu’il est en bonne santé.
- Même quand on lui dit de rester debout à ne rien faire il arrive à merder. Parce que si j’ai pu prendre sur moi jusqu’à aujourd’hui… là... je peux plus. Tu m’entends Fernand ? JE-PEUX-PLUS. Je lui dis de faire le planton sur le quai une heure. UNE HEURE ! Et il nous paume trois frégates !
- Il a peut-être été surpris par surprise. Murmura l’officier qui n’y croyait pas lui-même.
- Quand je lui ai demandé qui avait investi les bâtiments… il… il m’a répondu… il m’a répondu …!
- Oui~ ? Insista Fernand en rajoutant un sucre dans son brevage.
- «Qu’est-ce que j’en sais ? C’est à nous aussi les bateaux là ?»
- Effectivement il est distrait.
- BOUGRE DE PETIT CON ! DES NAVIRES MILITAIRES AVEC LES ARMOIRIES DE LA MARINE AMARRÉS SUR LES QUAIS DE LA GARNISON ! À QUI IL VOULAIT QUE CE SOIT ?!
Se refusant à toute fierté, prêt à tout sacrifier et engager le premier pacte faustien qui lui serait passé à portée de main afin de se débarrasser de cette recrue encombrante, Jean s’était mis à genoux. Les recours lui manquaient et il venait suggérer une sortie digne pour ce matelot.
- Laisse-moi le buter ! Allez ! Fais un beau geste putain !
Lorsque Fernand lui demanda si cela n’était pas excessif, son camarade d’école lui apprit que la cour martiale était hors de question, l’individu en question ayant menacé «d’avoir été tripoté par ses supérieurs» si on cherchait à le faire incarcérer dans une prison militaire. La presse attendait au tournant, le scandale n’était pas permis.
- Faut pas te laisser aller comme ça. Toute vie est précieuse, tout ça, tout ça (en petit). Il finira bien par se ressaisir. P’têtre.
Le lieutenant prenait ça par-dessus la jambe, pressé de ce débarrasser d’un boulet qui l’empêchait de glander en paix.
La porte du bureau était restée ouverte, mais un matelot entra en trombe et mis un coup de pied contre cette dernière pour s’annoncer. À croire qu’on n’aimait pas toucher les poignées avec les mains.
- Lieutenant, Sergent, les prisonniers se sont évadés !
- DIOGÈNE ! Érupta le sous-officier resté à genoux en frappant ses deux poings sur la table. C’EST LUI ! JE LE SENS ! JE LE SAIS !
On se pressa jusqu’aux quartiers pénitentiaires de la garnison qui servaient de transit d’ici à ce que les prisonniers ne furent transférés dans un centre de détention plus adéquat. Effectivement, c’était vide. Trônait beau milieu du couloir un troisième classe en train de passer un coup de serpillère mou. Devant le chahut occasionné par l’arrivée de son sergent instructeur et la fine équipe, il se justifia d’emblée d’une voix blasée et irritante.
- D’a~~ccord... je~~ vois... je sais ce que vous allez me dire...
On ne lui dit rien, pour la bonne et simple raison que Jean en avait suffisamment soupé de ses excuses à la con et lui avait sauté dessus pour l’étrangler. Le bleu allait d’ailleurs très bien au visage de Diogène. Car, effectivement, le coupable était encore Dio le terrible. La raison de l’évasion des neuf prisonniers, il la connaissait. Assigné au nettoyage du couloir, Gégène la flemme ne s’était pas senti de se froisser un muscle à frotter le sol et avait négligemment proposé à un bon samaritain de cellule de le faire à sa place. La promesse ne fut toutefois pas tenue.
Quatre hommes et une tenaille, c’est ce qu’il fallut pour désserrer les doigts formés en étaux autour de la gorge de Diogène. L’air avait manqué à ce dernier – une première – et plutôt que lutter, il s’était laissé gagner par la somnolence. À son réveil, on lui rapporta qu’il avait passé ses classes et était devenu un remarquable marine. Il ne remplissait aucun des critères officiels mais convenait aux normes officieuses ; à savoir être capable de marcher et respirer en même temps.
• Prénom : Xavier
• Age : 59 ans
• Aime : Refaire la terrasse de sa maison, jouer à cache-cache
• N'aime pas : Sa famille
• Personnage préféré de One Piece : Luffy, parce qu’il échappe toujours aux autorirés.
• Caractère : Soupe-au-lait
• Fait du RP depuis : Que je suis en cavale
• Disponibilité approximative : Bien essayé, mais je ne donne aucun indice à la police
• Comment avez-vous connu le forum ? : J’ai tapé sur google «How to make a body disappear in One Piece» et me voilà
- Mon fils, il faut qu’on parle.
L’homme à l’autre bout de la table était grave. Pas bien grand, un peu rondouillard, l’extrémité de ses moustaches frôlaient celle de ses rouflaquettes hirsutes. C’était monsieur Drac. Drac père. Le père du fils. Fils qui descendait les escaliers menant de sa chambre à la salle de séjour d’un pas lent. Il n’aurait su en être autrement.
- C’est chez toi, tu parles si tu veux.
Que de respect. Il était un fils et se savait sous la férule du patriarche, pas ingrat pour un sou, il n’oubliait pas qui était le maître des lieux et n’avait aucune honte à l’admettre. C’était sa manière à lui de flatter son goguenard de paternel pour apaiser toute tension sous-jacente généralement susceptible d’advenir quand la conversation débutait par un «il faut qu’on parle». On ne badinait pas avec la diplomatie.
Eugène prit alors la parole car il était, effectivement, le maître de ces lieux. Car les propos qu’il s’apprêtait à déballer devant l’indifférence flagrante de sa progéniture ingrate étaient lourds de sens, il s’éclaircit la gorge afin qu’ils glissent mieux.
- Gégène. Le solemnel et le familier faisaient mauvais ménage. Quand tu nous disais tout petit que ton rêve était de rester avec papa et maman toute ta vie, nous avions alors tous bien rigolé. Tu te souviens ?
Peut-être s’en serait-il souvenu s’il en avait fourni l’effort. Durant l’instant présent, Diogène avait d’autre préoccupations alors qu’il se grattait frénétiquement ses cheveux qui rebiquaient de parts et d’autres et d’où éruptaient maintenant des péllicules à foison. Dans l’immédiat, Gégène avait des soucis. Il était presque quinze heure du matin et la bouteille de lait était vide.
- Tu te souviens ?
La redondance des interrogations intrigua le merdeux qui, hagard, leva son museau en direction de son père. Le moins que l’on puisse dire était que son regard vide ne transpirait pas l’intelligence. Il fallait dire que les paupières étaient encore à moitié collées à ses globes occulaires, le géant n’en avait pas fini d’émerger.
- De quoi que je me souviens ?
- Eh… eh bien de ce que je viens de te dire.
Diogène cligna trois fois des yeux, le temps de réaliser une désagrable vérité.
- Parce qu’il fallait que j’écoute ? Ponctua-t-il avec un léger rire débile, une main affairée à se gratter les côtes.
C’est là que la chaise passa au-dessus de sa tête, manquant de lui déformer les zygomatiques autrement que par un rire crétin ou un bâillement intempestif. Monsieur Drac initiait alors un casus belli et ne manqua pas de motiver sa décision en émettant des griefs clairs et précis.
- PUTAIN DE GOSSE À LA CON ! Déclara-t-il en le pointant d’un doigt tremblant.
Il s’agissait alors de nommer le belligérant adverse qui, malgré la portée du cri, en était encore à s’interroger sur l’absence de lait dans la bouteille. La carence en calcium guettait Dio, ce n’était pas un sujet de rigolade. Cela ne l’empêchait pas d’afficher un petit sourire niais. Au fond, il adorait quand son père sortait de son rôle de patriarche débonnaire pour exploser subitement. À l’usure, Diogène avait même intégré ce trait de caractère comme une forme d’affection paternelle. C’était encore la seule réaction qu’il parvenait à susciter chez lui ; il fallait qu’il fasse avec.
- VINGT BERGES À RESTER LE CUL VISSÉ SUR UN SIÈGE COMME SEUL HAUT-FAIT DANS TA VIE DE MERDE ET TU OSES ME MANQUER DE RESPECT ?!
Car là était le cœur du contentieux. Restait à désamorcer l’incident afin que d’escalade, il n’y ait pas. Cela tombait bien, Dio n’était guère porté vers les choses de la guerre. Ou vers quoi que ce soit d’autre. Fainéant jusqu’à compromettre sa survie immédiate, il ne prenait jamais réellement conscience du mal qu’il faisait aux autres simplement en existant. Il ne faisait rien pour se faire aimer et c’était malheureux, car Dieu savait qu’il était détestable.
- Maman, tu peux aller chercher du lait ?
Les cris de Gégène senior comme bruit de fond, il s’y était accoutumé. Trop, même. Son père n’avait jamais porté la main sur lui car il avait des principes et en payait le prix fort. Les convictions coûtaient cher à un homme et le regret de ne pas administrer quelques soufflantes au fiston se rappelait à lui chaque jour de sa vie. Plus encore maintenant que son sinistre rejeton l’ignorait pour la deuxième fois de la journée et certainement pas la dernière.
Madame Drac était restée silencieuse. Elle arbitrait. En réalité, elle avait abandonné tout espoir concernant son fils. Ils étaient trois dans la demeure à se résigner quant au fait qu’il ne ferait rien de sa vie, Diogène le premier. La différence étant que lui le revendiquait fièrement. Car les cons étaient très souvent vantards. En plus d’être des imbéciles, bien entendu.
- Gégène… écoute ce que dit ton père.
- Pas la peine. À force, même toi t’as bien fini par te rendre compte qu’il disait que des conneries. Ajouta désintéressé et apathique le marmot mal-aimé du foyer Drac.
Frôlant la rupture d’anévrisme, le père jeta une deuxième chaise par-dessus son fils. C’était encore tout le mal qu’il s’autorisait à lui faire. Son instinct lui dictait toutefois de viser plus bas, mais il parvenait encore à le dompter. À ce jour, il ne savait pas qui de la crise cardiaque ou de la peine de mort pour infanticide aurait raison de lui, mais il sentait que le dénouement était proche. Cela dit, il se calma. Il se calma parce qu’il avait trouvé un remède à son problème. S’asseyant pour reprendre ses forces, il se redressa aussi sec, se souvenant qu’il avait déjà jeté son siège.
Mais chose rare, son fils se redressa. Pas non plus brusquemment car il ne fallait pas trop en attendre, mais l’événement était assez rare en soi pour mériter qu’on s’y attarde. Il allait faire une déclaration.
- Vu qu’on traite le manque de lactose avec trop de légèreté dans cette maison, j’ai pris une décision. Je vais me coucher.
Et c’est à cet instant que Eugène Drac se déplaça d’un pas pressé jusqu’à la cheminée pour se saisir méticuleusement de sa carabine. Son fils prit le parti de se rassoir. L’effort lui avait coupé les genoux. La trouille aussi. Un peu. Le fusil était une addition nouvelle dans le déroulé de leurs rapports père-fils, aussi, le jeune trou du cul préféra voir où cela mènerait.
- Est-ce que j’ai ton attention ? Marmonna frustré et en colère un petit bonhomme armé qui grinçait des dents en s’exprimant.
- Bah… oui papa. Enfin.
Poli et surtout faux-cul quand il était question de ballistique dans l’équation, Diogène ne moufta pas aujourd’hui. De sa vie passée à ne rien faire – mais à bien le faire – il savait que la connerie du jour énoncée par le paternel promettait de revêtir un caractère jusque là inédit.
- On est d’accord pour dire que tu n’as jamais rien foutu à l’école ?
Les hostilités étaient lancées. La question était réthorique et n’appelait aucune réponse de la part de l’intéressé. C’est précisément pour cette raison qu’il en formula une.
- C’était ma manière à moi de lutter contre l’hégémonie du gouvernement mond…
Le regard de son père plus que les mots lui intimèrent l’ordre de la mettre en veilleuse. Et vite. Le Gouvernement Mondial avait bon dos, il était le bouc-émissaire de référence pour tous les branleurs de la planète. Le prétexte en or pour se déresponsabiliser de ses propres errements.
- On est d’accord pour dire que tu n’as jamais bossé de ta vie.
- Qui te dit que je l’ai pas fait en secret pendant que vous croyiez que je dormais ? Hein ?
- Tu l’as fait ? Osa le père excédé.
- Non. Mais j’aurais pu poursuivit l’index levé un jeune con qui n’avait pas saisi la proximité du couperet planant au-dessus de son cou.
Sa mère, figure bienveillaillante du foyer dont elle avait la garde, posa alors tendrement la main sur celle de son fils. Elle souriait, paisible, fatiguée. Surtout fatiguée. Comme si le sommeil excessif de son fils s’était effectué au détriment du sien. Son regard porté dans les mirettes insupportable de mépris mal placé qu’étaient celles de son fils, elle annonça calmement :
- Là où veut en venir ton père, c’est qu’on ne t’aime plus.
Pétrifié et resté immobile, bouche légèrement entrouverte, Diogène finit par hausser les sourcils après quelques secondes de surprise foudroyante.
- Mais je comprends pas… je suis pourtant adorable comme gosse.
Regardant successivement sa mère et son père, il ajouta même :
- Vous alors ! Dans le genre parents indignes, vous vous posez là.
Et il se leva une nouvelle fois.
- M’annoncer ça comme ça, faut que je prenne le temps de m’en remettre. On en rediscutera demain à mon réveil.
La balle crachée depuis le fond de la carabine frôla son oreille. L’arme n’avait pas servi depuis longtemps, mais elle était restée prête à l’emploi.
Fit irruption comme un diable hors de sa boîte un marine qui semblait avoir attendu tout ce temps derrière la porte.
- Si j’ai bien compris, c’est à moi d’entrer en scène ?
Mains sur les oreilles, Diogène était trop occupé à recouvrer l’ouïe en ouvrant largement la bouche pour se décoincer les tympans. Il avait l’air malin, fidèle à ce qu’il était vraiment : une grosse carpe amorphe et débile. Eut-il eu les moyens de réagir à l’entrée en scène du sergent qu’il se serait certainement exclamé «C’est à cette heure-ci qu’on vient livrer le lait ?».
Le militaire naval se saisit du fainéant par l’arrière du col et le traîna derrière lui comme sa pêche du jour.
- Je vous promets d’en faire un homme.
Ils l’avaient vendu à la marine. Que la signature sur le contrat de recrutement ne fut pas celle du principal intéressé, la marine ne s’arrêtait pas à ça. L’administration et la loi pesaient parfois trop lourd sur des vocations. Gégène fils n’était pas le premier enfant jeté en pâture à la sainte Mouette par ses parents, il était en tout cas le plus mal barré eut égard à ses dispositions naturelles, à savoir le fait qu’il était incapable d’accomplir quoi que ce soit.
- Ce que vous en faites, ça nous regarde pas. Assurez-vous juste qu’il ne revienne pas réclama la mère aimante mais décidément bien fatiguée par sa progéniture.
Après deux décennies d’une vie morne, minable et monotone qu’il s’était choisie, Diogène Drac optait- plus ou moins volontairement - pour la voie glorieuse de la défense maritime internationale. Sa survie était estimée à quelques semaines ; son père avait misé sur trois jours.
Test RP
Dis-nous comment tu es devenu Marine, huhu (j’ai rajouté «huhu» pour me donner l’impression que Myo m’avait soumis le test RP).
[Sur une île inventée que j’ai pas envie de me faire chier à décrire, à la garnison de marine XX]
La porte s’ouvrit violemment. Le sergent y avait été de son coup de pied dévastateur. Personne plus que lui n’aimait être un macho-man. Et pour une raison qui échappait au commun des mortels, les porte ouvertes avec la semelle de ses rangers avait quelque chose de viril. La science n’avait pas éludé ce mystère. Toutefois, de science, il n’en était pas question alors que le sergent Jean pénétrait dans la bureau son supérieur, le lieutenant Fernand.
- Je ne vous ai pas entendu frapper avant d’entrer~.
- Pardon lieutenant tempesta l’irrascible sous-officier avant de fermer la porte qu’il avait plus tôt manqué de faire sortir de ses gonds.
Corrigeant finalement son impulsivité passée, il toqua trois coups à la porte.
- Qui c’est ♪ ?
- C’est le sergent Jean, lieutenant, je peux entrer vous parler un moment ?
- Bien sûr.
Martelant une fois nouvelle la porte d’un coup violent de sa grole, imprimant même la trace de ses semelles sur le bois, Jean fit une nouvelle fois irruption dans l’office de son ancien camarade de promo. Jean était un blaireau de la pire espèce et il se plaisait à le rappeler à tous ceux disposés à l’oublier.
- On a un objecteur de conscience sur les bras.
Le lieutenant manqua de renverser sa tasse de thé. On ne rigolait pas avec ces choses là, d’autant moins qu’il ne savait pas ce que c’était.
- Vous pensez qu’il est contagieux ?
- ...Quoi ?
- Quoi ?
Ils se jaugeaient l’un l’autre en silence afin de comprendre de quoi parlait chacun. Jean haïssait son ancien camarade de toutes ses tripes. Ce poste, c’était initialement le sien. Lettré dans des proportions raisonnables, médaillé de guerre et respecté de ses hommes, son avancement lui était acquis. Mais il l’avait dans le cul. Dans le cul, parce que la presse avait recherché un scandale à pas cher pour relancer son tirage. Il fallait ce qu’il fallait pour maintenir le secteur à flot. Alors, on avait monté en épingle une affaire de brutalité dans les rangs de la marine. Les gros titres y étaient allé de leurs superlatifs ces semaines-ci.
Non messieurs les journalistes, les matelots ne boivent pas que de l’eau minérale, oui, parfois il y a du relâchement dans les troupes ; était-ce pour autant une raison de se plaindre d’un tabassage en règle d’une nonagénaire ? La vieille avait eu des goûts vestimentaires douteux ; qui aujourd’hui arpente les rues avec un tricorne et un bandeau sur l’œil ? L’habit ne fait pas le moine mais il indique parfois le pirate. L’incident était certes regrettable – notamment les quarante-huit balles retrouvées dans le corps de la mamie – mais fatalement, considérant l’intelligence du marine moyen et sa propension à être armé, ce sont des choses qui arrivent.
Ces choses, elles n’étaient en tout cas pas arrivées à point nommé. On avait muté plusieurs officiers car rien ne valait un jeu de chaises musicales pour enrhumer du crétin et les effectifs avaient été remaniés. Plus question d’opter pour du gradé qui voulait casser du pirate, il était question de laxisme. Fernand était leur homme. Illettré, plutôt lâche : il était l’homme de la situation, si tant est qu’on pouvait appeler ça un homme. Des mesures avaient été prises rapidement, ses hommes désarmés avant chaque sortie de caserne. Le monde était à présent en sécurité. Les actes de vandalisme et de violence avaient certes augmenté de 216% en trois mois, mais au moins, les morts occasionnés n’étaient pas le fait de matelots. Donc c’était mieux.
Quoi qu’il en soit, Jean l’avait mauvaise, plus encore depuis qu’il s’était entiché d’une nouvelle recrue problématique.
- Un objecteur de conscience un… un merdeux si vous préférez.
- Oh vous savez, la jeunesse….
Jean savait. Il en grinçait des dents tant il était pétri de ce savoir. Les deux hommes avaient chacun trente-deux ans, mais il ne se trouvait que le lieutenant pour parler des nouvelles recrues comme des enfants, s’imaginant leur aîné de plusieurs décennies au moins. Pour ce qu’il les croisait, il ne risquait pas de se familiariser avec eux. Cela ne l’empêchait certainement pas de leur laisser tout passer.
- Ouais, ouais, on va finir par le savoir.
- Et qu’a-t-il fait ce garnement ?
Jean se racla la gorge, étouffant un sanglot.
- Il a poussé un canon de galion à la mer pour ne pas avoir à le laver. S’écroulant à genoux, il poursuivit. Soit-disant que le sel ça nettoyait mieux qu’en frottant. Et…. Et… il hoquetait. Après il a demandé quand était sa permission. JUSTE APRÈS !
- Ah la jeunesse.
- Mais ça… c’était qu’après son deuxième jour. Parce que quand on l’a sorti du cachot et qu’on lui a dit de faire l’inventaire de l’armurerie… il a attendu qu’on ait le dos tourné pour faire une… oh putain (en petit)une brocante et... et il a tout bradé à prix cassé juste pour ne pas avoir à compter les fusils.
- Ah… la jeunesse.
- C’est ces mêmes fusils qui nous ont tiré dessus pendant la patrouille en mer du lendemain ! Le pire, Le piiiire... c’est qu’on aurait pu les voir venir si ce… ce… ce petit con S’ÉTAIT PAS ENDORMI À LA VIGIE !
- À cet âge là vous savez, ça a besoin de sommeil.
Mais le sergent n’en avait pas fini de déballer son sac, il s’était redressé juste ce qu’il fallait pour attraper Fernand par le col. Ce dernier, imperturbable, continuait de boire son thé comme si de rien n’était.
- Ça sert à rien que je le fasse fouetter, rien qu’en voyant le fouet, il s’évanouit. Le temps qu’il revienne à lui il a… les larmes lui revenaient aux yeux il a déjà eu le temps de cicatriser oououuooouUuh oUuh.
- C’est bien, c’est le signe qu’il est en bonne santé.
- Même quand on lui dit de rester debout à ne rien faire il arrive à merder. Parce que si j’ai pu prendre sur moi jusqu’à aujourd’hui… là... je peux plus. Tu m’entends Fernand ? JE-PEUX-PLUS. Je lui dis de faire le planton sur le quai une heure. UNE HEURE ! Et il nous paume trois frégates !
- Il a peut-être été surpris par surprise. Murmura l’officier qui n’y croyait pas lui-même.
- Quand je lui ai demandé qui avait investi les bâtiments… il… il m’a répondu… il m’a répondu …!
- Oui~ ? Insista Fernand en rajoutant un sucre dans son brevage.
- «Qu’est-ce que j’en sais ? C’est à nous aussi les bateaux là ?»
- Effectivement il est distrait.
- BOUGRE DE PETIT CON ! DES NAVIRES MILITAIRES AVEC LES ARMOIRIES DE LA MARINE AMARRÉS SUR LES QUAIS DE LA GARNISON ! À QUI IL VOULAIT QUE CE SOIT ?!
Se refusant à toute fierté, prêt à tout sacrifier et engager le premier pacte faustien qui lui serait passé à portée de main afin de se débarrasser de cette recrue encombrante, Jean s’était mis à genoux. Les recours lui manquaient et il venait suggérer une sortie digne pour ce matelot.
- Laisse-moi le buter ! Allez ! Fais un beau geste putain !
Lorsque Fernand lui demanda si cela n’était pas excessif, son camarade d’école lui apprit que la cour martiale était hors de question, l’individu en question ayant menacé «d’avoir été tripoté par ses supérieurs» si on cherchait à le faire incarcérer dans une prison militaire. La presse attendait au tournant, le scandale n’était pas permis.
- Faut pas te laisser aller comme ça. Toute vie est précieuse, tout ça, tout ça (en petit). Il finira bien par se ressaisir. P’têtre.
Le lieutenant prenait ça par-dessus la jambe, pressé de ce débarrasser d’un boulet qui l’empêchait de glander en paix.
La porte du bureau était restée ouverte, mais un matelot entra en trombe et mis un coup de pied contre cette dernière pour s’annoncer. À croire qu’on n’aimait pas toucher les poignées avec les mains.
- Lieutenant, Sergent, les prisonniers se sont évadés !
- DIOGÈNE ! Érupta le sous-officier resté à genoux en frappant ses deux poings sur la table. C’EST LUI ! JE LE SENS ! JE LE SAIS !
On se pressa jusqu’aux quartiers pénitentiaires de la garnison qui servaient de transit d’ici à ce que les prisonniers ne furent transférés dans un centre de détention plus adéquat. Effectivement, c’était vide. Trônait beau milieu du couloir un troisième classe en train de passer un coup de serpillère mou. Devant le chahut occasionné par l’arrivée de son sergent instructeur et la fine équipe, il se justifia d’emblée d’une voix blasée et irritante.
- D’a~~ccord... je~~ vois... je sais ce que vous allez me dire...
On ne lui dit rien, pour la bonne et simple raison que Jean en avait suffisamment soupé de ses excuses à la con et lui avait sauté dessus pour l’étrangler. Le bleu allait d’ailleurs très bien au visage de Diogène. Car, effectivement, le coupable était encore Dio le terrible. La raison de l’évasion des neuf prisonniers, il la connaissait. Assigné au nettoyage du couloir, Gégène la flemme ne s’était pas senti de se froisser un muscle à frotter le sol et avait négligemment proposé à un bon samaritain de cellule de le faire à sa place. La promesse ne fut toutefois pas tenue.
Quatre hommes et une tenaille, c’est ce qu’il fallut pour désserrer les doigts formés en étaux autour de la gorge de Diogène. L’air avait manqué à ce dernier – une première – et plutôt que lutter, il s’était laissé gagner par la somnolence. À son réveil, on lui rapporta qu’il avait passé ses classes et était devenu un remarquable marine. Il ne remplissait aucun des critères officiels mais convenait aux normes officieuses ; à savoir être capable de marcher et respirer en même temps.
Informations IRL
• Prénom : Xavier
• Age : 59 ans
• Aime : Refaire la terrasse de sa maison, jouer à cache-cache
• N'aime pas : Sa famille
• Personnage préféré de One Piece : Luffy, parce qu’il échappe toujours aux autorirés.
• Caractère : Soupe-au-lait
• Fait du RP depuis : Que je suis en cavale
• Disponibilité approximative : Bien essayé, mais je ne donne aucun indice à la police
• Comment avez-vous connu le forum ? : J’ai tapé sur google «How to make a body disappear in One Piece» et me voilà
ONE PIECE REQUIEM
J'aimerais que Diogène soit validé à 10 dorikis. En vous remerciant.
Dernière édition par Diogène Drac le Mar 31 Mar 2020 - 14:12, édité 3 fois