Posté Mar 21 Avr 2020 - 11:16 par Alexandre Kosma
Hop Sola, et j’viens pour ta p’tite récompense d’évasion de l’île des esclaves.
On commence par un point forme. J’ai pas fait de relevé, je me suis dit que ce serait peut-être décourageant pour un début, on va y aller pas à pas. Parce qu’il y a beaucoup de fautes dans ton texte. Et c’est bien dommage parce qu’à part ces fautes d’accords omniprésentes, c’est plutôt bien écrit et fluide.
Déjà première chose, la conjugaison du verbe voir au passé simple. Tu l’utilises beaucoup alors forcément quand c’est beaucoup de fois une faute, on finit par la noter. C’est « il vit », et pas « il vu ». « vu » c’est le participe passé du verbe voir, il s’utilise quasiment exclusivement pour les formes composées de voir (passé composé, plus-que-parfait, passé antérieur). Essaie de ne plus faire cette faute et moi j’serai content de t’avoir apporté quelque-chose.
Attention à tes accords en genre et en nombre. C’est un « vieil homme », pas un « vieille homme ». Le masculin de vieille, peut aussi bien être vieux, que vieil. Peut-être l’erreur est due à la prononciation du mot qui est pareille. Aussi, fais attention à tes accords de verbes, les terminaisons du pluriel ne sont pas les mêmes que celles du singulier, même quand ça se prononce pareil, tu as tendance à oublier des -ent dans ces cas là.
Enfin, un petit point de concordance des temps. Quand tu racontes un récit, tu utilises différents temps, et en fonction de ce que tes verbes décrivent ou font comme action, il faut utiliser certains temps pour rendre les phrases correctes. Je m’explique : Tu écris au passé. Ton temps du récit c’est l’imparfait, c’est avec ça que tu vas faire tes descriptions et raconter les différentes actions en train de se dérouler. Exemple : « Je marchais dans les rues, les oiseaux chantaient, le ciel était bleu. »
Maintenant, si tu veux faire intervenir une action ponctuelle, tu utilises le passé simple. Exemple : « Je marchais dans les rues » toujours de l’imparfait « quand un oiseau siffla ». Tu ne décris plus une action longue et non terminée, tu dis qu’à ce moment là, un oiseau a chanté.
Maintenant, si tu veux décrire quelque chose qui se déroule avant l’action que tu es en train de décrire, tu utilises le plus que parfait. « Je marchais dans la rue, ma mère m’avait dit de faire bien attention aux passants ». Ici la mère lui dit ça avant qu’il marche dans la rue.
Je te dis ça surtout pour l’usage du plus que parfait, que t’as tendance à remplacer par du passé simple ce qui brise la concordance des temps.
Je vais m’arrêter là, et te conseiller de travailler ces trois points. Franchement, tu n’écris pas mal, tes combats sont d’ailleurs plutôt vivants et assez chouettes à lire, les descriptions générales ne sont pas mauvaises du tout, mais la grammaire et la conjugaison, c’est important d’y faire attention, surtout en France, ce pays de tarés psychopathes pas forcément bienveillants où on va toujours te juger d’abord sur la forme avant d’examiner le fond. Dernier petit point, mais qui tient d’un choix de ta part plutôt que d’une faute, je te conseille de supprimer les astérisques dans tes gros mots. On n’est pas des enfants de chœur ici et lire « merde », « putain » ou « connard » ne va pas nous tuer. Et la présence des astérisques nous donne l’impression que tu fais semblant d’être poli. Si tu jures, jures, merde. (Et si vraiment tu ne veux pas utiliser ces mots, y a de très beaux jurons et insultes comme zut, flûte, orchidoclaste, butor, etc. qui ne demandent qu’à être utilisés)
Bon, maintenant on va passer au fond. À la partie vraiment intéressante de la récompense.
Et tu alternes entre des moments plutôt très chouettes et très intéressants, et des moments un peu plus clichés, à tel point que je trouve parfois ça dommage.
La scène d’intro est top. Franchement, c’est bien amené, la relation sexuelle à peine suggérée c’est bien agréable. On aimerait peut-être que tu développes un peu plus ta relation avec Nina, que tu développes un peu plus Nina en fait. On aimerait savoir pourquoi elle se prostitue, comment elle a rencontré Sola, qu’est-ce qui l’a faite tomber amoureuse de lui. Peut-être que tu l’as déjà fait auparavant, mais ça nous manque. D’ailleurs, je vais le dire ici, comme ça je ne vais pas oublier, tu nous causes tout du long du Rp d’événements qui sont arrivés avant, mais sans nous les rappeler. Je me suis demandé par exemple qu’est-ce qu’il reprochait à Bill exactement. Si le lecteur ne sait pas, il ne peut pas comprendre pourquoi Sola lui en veut. Alors tu l’as sans doute expliqué dans un précédent Rp, comme pas mal d’autres choses qui manquent pour poser les bases de celui-là. Mais le problème, c’est que contrairement à un roman, tes lecteurs ici vont te suivre ponctuellement, et tu ne peux pas attendre de nous qu’on soit omniscients sur ce qui est arrivé à Sola, il va donc falloir nous remettre en contexte pour qu’on puisse bien suivre tout ce que tu nous dis.
Tes scènes de combat, notamment l’agression des trois Marines sont cool, c’est vivant, on voit bien ce qui s’y déroule, continue comme ça.
Les choix de Sola sont parfois un peu étranges en contexte. Ne pas tuer au risque de se faire prendre ? L’usage de la chaîne sur l’épée apporte une chouette image, mais j’ai du mal à me dire que quand on a été esclave toute sa vie on ait la moindre pitié pour ceux qui nous ont asservis.
Puis en fait, l’organisation de votre évasion se fait un peu rapidement et tout le monde accepte un peu trop vite ce que tu proposes, sans vérifier si c’est faisable. Je veux dire, Daju projette de s’évader, il doit cogiter son plan depuis un moment. Qu’est-ce qui fait qu’il oublie direct son truc pour te suivre ? Et pourquoi il a pas plus d’armes à apporter à votre action. Il se préparait à partir sans accumuler de quoi combattre ? Difficile à croire.
La fête d’anniversaire fait un peu prétexte. Y a d’autres manières d’évacuer le port. En créant des diversions par exemple. Ca implique de sacrifier des gens, mais je trouve que tu l’as quand même fait avec tous les gens que tu laisses sur place un peu.
D’ailleurs, c’est un point très positif que je trouve chez toi, tu n’hésites pas à sacrifier des personnages. Ça rend la chose plus réaliste. C’est peut-être évident que dans ce type d’évasion il va y avoir de la casse, mais tous les joueurs ne font pas comme ça.
Bon, après, la récupération de l’épée de ton père, j’suis un peu moins fan de l’idée, mais en soi c’était pas choquant, c’est juste un peu cliché selon moi. Par contre le fait de lui trouver un nom alors que tout le monde est sur les nerfs et que vous vous apprêtez à vous barrer, j’trouve ça étrange. T’aurais peut-être pu faire ça une fois partis sur le bateau.
Enfin bref, je trouve que sur ce Rp tu alternes entre des passages vraiment très chouettes et des solutions un peu faciles pour aller où tu veux. Dans l’ensemble j’ai trouvé ça plutôt pas mal. Hésite pas à trouver des partenaires de jeu pour la suite, ça peut t’aider à sortir de ton espace de confort et te confronter à d’autres enjeux, ça peut être sympa.
Ah et dernière chose, la taille de police de ton texte, c’est vraiment petit. Lire sur un écran c’est pas toujours évident pour les yeux, alors quand en plus c’est tout petit, ça peut être dérangeant.
On va passer aux récompenses.
Je vais te filer un tarif groupé à 40 PP/PI pour l’ensemble de ce que t’as fait. Cherche pas à détailler les différentes actions, je l’ai pas fait, j’ai fait une estimation avec ce que t’avais demandé et ce que je jugeais pertinent ou pas.
Pour les Dorikis, on arrive à 296 Dorikis supplémentaires
Ce qui t’amène à 1046 Dorikis, +44 PP, -44 PI
Voilà, si t’as des questions, des réclamations, des retours, des œufs de pâques en chocolat à me faire parvenir, n’hésite surtout pas ! Bonne continuation et à très vite.