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Le retour de la revanche d'Abou Dhabi

Le Royaume de la Veine était connu pour offrir richesse et chance à ses habitants, pourtant, en y mettant les pieds, Abou Dhabi était loin de s'imaginer à quel point le destin se révélerait malchanceux pour lui. En effet, sa rencontre avec sa première victime allait lui faire prendre le chemin de rencontres malheureuses.

Mais en quoi Abou Dhabi a à voir avec l’histoire de notre petite Sanderrienne perdue dans son exploration des blues ? Depuis son aventure sur l’île de Cocoyashi et de Pétales, elle s’est faite enrôler sur un navire marchand en tant que cuisinier pour continuer de visiter les différents coins du monde et apprendre la cuisine du monde entier. Ses pas la menant sur l’île de la Veine. Une île de South Blue atypique dans le sens où une partie non-négligeable de la population est extrêmement chanceuse. Tout le contraire de notre cuisinière en somme.

D’après les rumeurs, la cuisine de l’île était basée sur les trèfles, une idée bizarre selon Robina, en quoi une plante qui n’est même pas aromatique rendrait les plats meilleurs ? Le sultanat de Pétales, lui avait apporté des souvenirs avec Farros et Aleister, le concours de cuisine avec ces deux olibrius avait haut en couleur. Le marin n’avait pas été d’une grande aide, mais au moins ils s’étaient bien amusés tous les deux. La ville de Verminia avait été un choc prochain pour la Sanderrienne, les bâtiments d’acier qui montaient haut dans le ciel, se construisant sans faire attention à la nature aux alentours. Elle n’avait jamais rien vu d’aussi impressionnant, ni d’aussi laid en même temps.

Elle n’y avait vu que des personnes cherchant à survivre par tous les moyens, la plupart travaillant dans des usines de parfums pour un maigre pécule. Elle s’était promis de revenir pour essayer de les aider et changer ça. Elle ne savait pas comment encore. La petite cuisinière aux cheveux longs avait pris un navire en partance pour le royaume de la Veine pour deux raisons, la cuisine en premier, il ne faut pas se mentir, la petite a un problème avec. La deuxième, une rumeur disait que les personnes vivant sur l’île étaient extrêmement chanceuses, elle se disait qu’elle pourrait peut-être trouver un porte-bonheur pour contrer la malchance familiale qui la collait elle et sa mère tous les jours.

La bonne chose de ces nombreux voyages est qu’elle s’habituait aux voyages en mer, elle n’avait plus autant le mal de mer qu’avant. Elle arrivait à travailler sans en renverser partout, elle ne rendait plus ses repas par-dessus bord et elle arrivait à dormir. Un petit miracle. Mais maintenant qu’elle posait le pied sur la terre ferme, c’était l’île qui se mettait à faire des roulis. Alors qu’elle n’avait toujours pas l’équilibre, elle avait commencé à avancer sur le pont de bois. Les marins encore sur le navire marchand se moquait d’elle au loin, mais elle s’en fichait. Une nouvelle aventure l’attendait !

Avec la démarche d’un canard, elle fit ses premiers pas sur les pavés des rues de Lokail. Le premier pavé qu’elle rencontra fut bien sur l’un des rares qui étaient déchaussés. Elle perdit l’équilibre et s’étala de tous son long sur le sol alors que les ustensiles de cuisine qui étaient accrochés à l’arrière de son sac tombèrent dans un concert assourdissant autour d’elle. Dans sa chute, une lanière de son sac s’était déchirée, elle ne tenait plus et l’ancienne seconde de cuisine ne pouvait plus attacher ses poêles, wok et autres casseroles derrière elle. Elle souffla comme si l’univers lui en voulait personnellement avant de récupérer tout ce qui était sur le sol.

Sa première expérience sur l’île lui prouvait une chose, la chance ne viendrait pas si elle venait à vivre ici. En grommelant un peu, elle partit avec les bras pleins et se posa à la première terrasse pour ne plus avoir l’air ridicule avec tout ce qu’elle avait dans les mains. Elle examina son sac et vit la couture avait lâché au niveau de son épaule. Pas de fil, pas d’aiguilles, rien pour réparer son sac, elle allait devoir faire avec les moyens du bord. Et ils étaient plus que restreints.

Le système D marche toujours et cette fois, il n’allait pas être piqué des hannetons, fois de Robina. Elle prit le bout de sa lanière en cuir après avoir remis son sac sur son épaule, la seule qui tenait encore à son sac fourre-tout. Elle joua avec la bande de cuir qui pendouillait du bas de son sac pour voir à quel endroit elle devrait l’attacher pour l’avoir en bandoulière. Après plusieurs tâtonnements, elle trouva enfin le bon endroit, il lui manquait cependant du fil et une aiguille. Tout en cherchant une solution pour réparer son sac à dos, une mouette factrice se posa près d’elle.

Notre chasseuse de primes fit avec les moyens du bord et noua la lanière cassée à celle qui était encore intacte pour qu’elle passe à l’avenir en travers de son torse. Elle testa la solidité du tout en rangeant de nouveau son wok, ses ustensiles, ses poêles et autres gros volumes à l’arrière en sautillant légèrement. Pas de casses, ni chutes. Un bon point, elle dut cependant se contorsionner dans tous les sens pour sortir de la prison qu’était devenu son sac. C’est sur ce tableau que le serveur arriva sur la terrasse pour prendre la commande de la femme aux cheveux bleus.

Un grand sourire sur le visage du serveur et une expression gênée sur celle de la Sanderrienne, elle prit un ragoût de poisson de rivière avec sa salade de trèfle. Pendant ce temps, la mouette était partie en expédition en sautillant de table en table, regardant de gauche à droite dans la rue. Elle se retourna et lâcha un cri sonore en voyant la cuisinière sur la même terrasse que le volatile. Elle battit des ailes violemment, comment sa cliente osait-elle se cacher du facteur ? Elle lui avait fait un mauvais tour, elle allait devoir se venger !

En quelques battements d’ailes, elle se retrouva devant sa cliente. Elle lui cria dessus. Comment osait-elle lui jouer un tour pareil ? Elle déposa une énorme liasse de papier sur la table. Le serveur revint sur ses entrefaites et déposa sur la table le ragoût. La mouette, pour se venger, ni une ni deux, plongea son bec dans la soupe et avala un énorme morceau. Elle lança un regard mauvais à sa cliente avant de s’envoler. Son travail était fini.

Robina se gratta la tête avant de comprendre que le paquet de feuilles était pour elle et qu’elle venait de se faire voler une partie de son plat par un volatile haineux. Le serveur repartit avec l’assiette, une mouette qui vole le repas d’un client ça n’était pas bon pour l’image du restaurant. Pendant ce temps, la fraîchement chasseuse de primes ouvrit son colis, des centaines de feuilles volantes d’avis de recherches. De moins d’un million de berries à plus d’un milliard.

Les yeux de Robi se mirent à briller en voyant ces sommes. Elle pourrait ouvrir son restaurant dès maintenant avec ce genre d’argent en poche. Mais elle pouvait toujours rêver. Elle feuilleta les nombreuses feuilles avant que son plat ne revienne. Le soleil était haut dans le ciel, ses rayons chauffait le visage et les bras de la petite demoiselle attablée. La chaleur était douce, le vent lui rafraîchissait la peau, l’air iodé lui apaisant l’esprit.

Son ragoût était bon, des pommes de terre juste cuite à l’eau assaisonné avec un peu de thym et de laurier. La viande de poisson était du Zeus Faber, un poisson à la chair délicieuse, cependant pour lui, il ne se vendait pas très bien, dû à son aspect dégoutant. Garnis de pointes, de petites taches noires avec une énorme mâchoire garnie de dents énormes. Il était boudé la plupart du temps par les clients, seul ceux qui se connaissaient en poisson en prenaient.

Alors qu’elle feuilletait l’énorme laisse d’avis de recherche, d’un œil, tout en mangeant son ragoût en enfournant sa cuillère du coin de la bouche. Un jeune homme en uniforme courrait dans la rue. Il regardait partout, autour de lui. Il s’arrêta un instant pour reprendre son souffle quand il tomba sur la pile de paperasse que regardait d’un œil distrait. Il se rapprocha alors de la dame assise à la terrasse, sa chance lui soufflait qu’elle fût la solution à son problème. Il ne devait pas la laisser s’échapper. Il se racla la gorge pour attirer son attention et se présenta.

Madame, je me présente Timothy Koon, je fais parti de la brigade de l’île de la Veine. D’après ce que je peux voir, vous êtes chasseuse de primes n’est-ce pas ?

Euh… Oui. Mais…

Parfait, vous allez peut-être pouvoir m’aider alors ! Nous suspectons un scélérat de la pire espèce d’être l’un de nos suspects et la prime est plus que généreuse sur sa tête. Je suis sûr que cela peut vous intéresser.

Oui, mais…

Parfait alors ! Venez, il n’y a pas de temps à perdre alors !

C’est sans même pouvoir dire quoi que ce soit que Robina se fit emmener par le brigadier. Quelle histoire quand même, elle venait de commencer à manger qu’on lui enlevait son repas. Mais bon, elle pourrait peut-être se faire quelques berries dans l’histoire.
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Les gars, un dernier point avant d'y aller, vous avez bien pris tout ce que je vous ai dit d'apporter pour cette nuit ?

La lueur que dégage le bout de ma clope quand je tire une bouffée illumine brièvement mon visage morne, fatigué. Ces derniers jours ont été épuisants, plus encore que mes périodes d'insomnies. J'ai presque pas dormi, ce qui me change pas d'habitude. J'ai beaucoup bu, du rhum vieux marché, les finances en ce moment vont pas fort depuis que je me suis fais tirer dans les pattes par le Padre. Se mettre à dos le parrain de la famille, c'est foutrement handicapant. J'ai dû partir dans la précipitation et avec ce qu'il me restait de thunes. J'ai de quoi faire, mais je préfère économiser. La somme que je dois à Caesar pour le rembourser est si grosse que je peux pas me permettre de flamber le pognon dans de l'alcool de riche. Niveau opium, les réserves vont bientôt frôler le néant. Je me fournissais au sein de la famille, autrement dit depuis que j'ai quitté la mer du nord tout s'est compliqué. J'ai tout fumé dans ma piaule, à élaborer le plan pour le gros coup que j'ai préparé.

Cambrioler la baraque d'un enfoiré de friqué, un putain de banquier, probablement le plus riches d'entre eux dans cette ville. Lokail, si un jour on m'avait dit que j'irais me perdre sur South Blue pour échapper à une exécution façon tonton flingueur... Je pensais pas que Bambana m'enverrait ses tueurs aussi vite et j'ai bien failli y passer. Ça aura été ma première erreur, de rester me planquer sur Manshon et de croire que Anatoli, le chien fou de Bambana retiendrait sa haine meurtrière à mon égard le temps que je trouve une solution pour rembourser boule de billard. Par ma faute, ma stupidité, ma naïveté, mon arrogance, j'y ai laissé des plumes et bien plus que ça... Talia... J'ai la gorge qui se serre rien que de repenser à son funeste sort... Décidément, j'aurais réussi qu'à lui causer du tort, allant jusqu'à être coupable de sa mort. Je me suis promis de venger sa perte, mais pour ça, je dois finir ce taff et me sortir de cette merde.

C'est l'heure, on y va.

Je mire la bande de bras cassés que j'ai embauché. Je peux pas masquer cet air blasé qui me barre le visage. L'avantage des types dans leur genre, c'est qu'ils ne coûtent pratiquement rien. Le gros problème, c'est qu'ils sont aussi doués qu'un nouvel engagé dans la marine. A part nettoyer les chiottes et balayer la cour, tu peux pas trop leur en demander. Ils me font peur et j'ai aucune confiance en eux, à tout moment j'attends de l'un d'eux qu'il foute tout en l'air par sa connerie. Le truc c'est que je peux pas trop jouer les difficiles, dans ma situation, je pouvais m'offrir qu'eux. Une fois le boulot terminé, si on y arrive, je les paierais une misère et garderait le gros du pactole. Je termine ma cigarette et l'écrase au sol, ajustant la visière de ma casquette de manière à mieux dissimuler mon visage. On se met alors en marche, on attendait pas trop loin de l'objectif.

Le grand perdant de la soirée se nomme Arturo Gorgonzole, plus pété de thunes, blindé aux as que doit l'être Antoni Caesar Bambana. Il en a tellement que ça ne lui fera pas une grande différence de se faire dépouiller d'un quart de sa fortune en une nuit. Le tout, sans violence. J'ai bien été clair à ce sujet, on ne bute personne. Le premier qui tue, je le tue. Ce qui est bien avec les gens comme Arturo, c'est qu'ils ne s'attendent pas à se faire cambrioler. Ils ont beau avoir un manoir gigantesque, une maison aux proportions démesurées, puant le fric et l'opulence, ils ne font rien pour traiter d'éventuels voleurs. Des sales types qui, dans la galère, préfèrent te détrousser de tes biens que de se chercher du travail. Tout le monde n'a pas la volonté de traverser la rue pour aller se dégoter un job miteux. Moi, c'est encore une situation à part. Je vais te voler pour conserver mon travail, et ma tête, accessoirement. On se rapproche de l'épaisse double-portes de la villa, furtifs et attentifs au moindre bruit ou mouvement suspect.

De base, il y a quelques clébards énervés qui squattent le jardin, sûrement une vieille méthode pour effrayer les curieux. On s'est déjà occupé de leur cas. On les appâté avec de gros morceaux de viandes fumées, puis Chico, le tireur du groupe les as endormi avec une drogue que Morpheus, le chimiste/scientifique/taré du lot, nous as concocté pour l'occasion. Rico fait sauter le verrou sur les portes, 'paraît qu'il maîtrise l'art de forcer les serrures depuis tout petit qu'il me racontait l'autre fois. Aucun cadenas, aucune serrure, aucun verrou ne peut lui résister qu'il aime se vanter. On verra quand il devra ouvrir le coffre. On se faufile à l'intérieur, moi positionné à la fin de la bande. De cette façon, je garde un œil sur chacun d'eux. « C'est calme. Trop calme. » que le Rico il nous sort en chuchotant, inquiet. « C'est que c'est le principe d'un cambriolage, de pas faire de bruit. », que je lui réponds à voix basse à mon tour.

On se sépare. Vous savez ce que vous devez faire. On se regroupe ici dans dix minutes.
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L’homme s’arrêta un instant se retournant. Il semblait avoir oublié quelque chose qui venait de lui revenir en tête. Il sortit une somme d’argent pour payer le repas de Robina qui venait de se faire arracher son repas sans avoir pu le finir. Il en profita pour récupérer les avis de recherche de la jeune chasseuse de primes avant de lui donner et de repartir vers les lieux du crime. En voyant tout ce manège, la jeune femme aux cheveux bleus se rendit compte qu’elle allait partir sans payer la note. Un peu gêner de partir comme une voleuse, sans finir son repas, elle continua de suivre l’enquêteur.

Il leur fit prendre une voiture de police tirée par des chevaux. L’enquêteur était un homme d’environ la trentaine, une calvitie prononcée sur le devant de la tête, Robina étant plus petite que lui, l’avait cru chauve sur le dessus du crâne jusqu’à ce qu’il s’installe. Un visage ovale avec une moustache éparse avec quelques poils sur le menton et les joues. Il ne s’était pas rasé depuis plusieurs jours. Un sourire avenant, les yeux noisette, le travail qu’il faisait ne semblait pas avoir entamé sa joie de vivre. Un ensemble d’un costume de cuir gris aux boutons noirs l’habillait.

Alors que mademoiselle Erwolf détaillait son interlocuteur, il l’appela pour avoir son attention. Il allait lui expliquer la situation et pourquoi il avait fait appel à elle.

Mademoiselle… Je suis désolé, je ne vous ai pas demandé votre nom, vous êtes ?

Robina Erwolf.

Mademoiselle Erwolf, repris l’inspecteur, je vous ai demandé votre aide, car vous êtes chasseuse de primes, et nous savons que celui que nous recherchons est quelqu’un de primé. En effet, sur les lieux du crime nous avons découvert l’inscription « Monroe » peinte sur un mur où se trouvait l’une des victimes.

D’accord, elle entreprit pendant les explications de son interlocuteur de retrouver les affiches du fameux « Monroe ».

Le crime a eu lieu cette nuit, il semblerait que l’assassin ai frappé alors que des petites frappes que nous connaissons bien dans notre service tentaient de faire un casse chez la victime. La cible du meurtrier ainsi que son personnel ont étés retrouvés mortes. Ainsi que toute la petite bande, chacun de leurs visages étaient connus des différents services de la marine et de la brigande de la ville. Pas un seul n’en a réchappé.

Sur ses dernières paroles, Robina récupéra un paquet de plusieurs avis de recherche mentionnant Monroe. Chacun d’entre eux visaient différentes cibles sur toutes les îles possibles, une femme qui tuait des marines sur East Blue, l’un d’eux avait assassiné sa famille ainsi que plusieurs autres victimes sur l’île de Bliss et pour finir celui qui vraisemblablement était la cible des autorités de Lokail. Un ancien capitaine pirate, qui travaillait maintenant pour Monroe en abattant les personnes étant les plus aisés financièrement de la ville.

Enfin, rien n’était encore sûr, l’enquête venait tout juste de commencer, une tierce personne essayait peut-être de se faire passer pour un Monroe. En tout cas, c’était l’opinion de la Sanderrienne. Alors que notre chasseuse de primes partait sur plusieurs théories pour savoir qui pouvait être l’assassin. La barouche arriva devant un barrage de marines, ils délimitaient la scène du crime et empêchaient les curieux de contaminer les lieux. Ils descendirent pour passer le cordon de sécurité, les regards se fixèrent longuement sur la jeune femme aux longs cheveux bleus. Elle ne semblait pas la bienvenue.

Pourquoi tout le monde me regarde comme ça ? J’ai fait quelque chose de mal ?

Pas du tout, c’est juste qu’ils ne savent pas pourquoi vous êtes là. Vous n’êtes pas originaire de l’île, ils ne vous connaissent pas et la cerise sur le gâteau, vous arrivez sur une scène de crime. Il y a de quoi se poser des questions vous ne trouvez pas ?

Ne sachant pas quoi répondre, elle continua de suivre l’enquêteur sans rien dire. Elle devait rester concentrée pour ne rien louper et retrouver le coupable. Alors qu’elle avalait la rue pour se rendre sur les lieux où les meurtres avaient eus lieu, elle put apercevoir des marines ainsi que des membres de la milice de l’île s’activer. La maison de la victime était devenue une véritable fourmilière. Des dizaines de personnes déambulant pour récupérer les différents indices et preuves dans les différentes pièces, sur les dépouilles ou le sol.

La jeune chasseuse de primes se trouvait à quelques mètres de l’entrée des jardins quand elle se rendit compte qu’un corps se trouvait à l’entrée. Son visage devint livide, elle n’avait jamais vu de réel cadavre avant, la nausée monta le long de sa gorge. Un profond coup de sabre en travers du dos, il n’avait pas survécu à sa blessure. Les yeux rivés sur la blessure, le teint de notre demoiselle devint encore plus blanc, légèrement verdâtre. Maintenant, elle avait envie de vomir. En voyant l’état dans lequel se trouvait sa collègue, l’inspecteur eut une mine préoccupée.

Vous n’allez pas bien ? Première fois sur une scène de crime, c’est ça ?

Robina répondit en hochant de la tête, si elle ouvrait la bouche, elle rendrait le peu qu’elle venait d’avaler. Elle commençait à avoir le vertige, elle ne se sentait pas bien. Elle arrêta de fixer son regard sur la victime et prit une grande inspiration avant d’expirer lentement. Elle devait se calmer. Mais la vérité se faisait enfin sur son métier, elle n’était pas devenue chasseuse de primes pour enfiler des perles, mais pour arrêter des tueurs. Après plusieurs minutes à se calmer et à reprendre ses esprits, le duo continua son chemin à l’intérieur.

Une petite frappe se trouvait dans l’allée du jardin menant à l’entrée de la maison. Voulant garder un semblant de façade, elle regarda de l’autre côté comme si elle ne voyait pas la dépouille. Voyant que la nouvelle justicière ne se sentait pas bien, le trentenaire ne fit pas de remarque et continua son chemin jusqu’à la victime ciblée la veille au soir, un petit sourire en coin sur le visage. Plusieurs défunts étaient dispersés dans la résidence, mais ce qui intéressait le plus les enquêteurs était le propriétaire de la maison.

Un banquier qui avait bien réussi dans les affaires, peut-être grâce à la chance que pouvait apporter l’île. Encore était-il qu’il venait de tomber sur un pépin et un pas piquer des hannetons. Dans la chambre au premier étage, le défunt reposait dans son lit. Il n’avait pas tenté de se défendre, mort dans son sommeil. La gorge tranchée, il n’avait rien pu faire, se vidant de son sang sur ses draps, un foulard rubicond s’étalant autour de lui alors qu’il agonisait. Le choc et la douleur l’avaient paralysé alors qu’il était en train de rendre son dernier souffle.

Sur le mur de la chambre, un mot écrit « Monroe », d’après la couleur, le meurtrier avait récupéré une partie des fluides de sa victime pour écrire. C’est dans ce décor digne d’un film d’horreur que Robina se retrouva à devoir faire le début de son enquête. Mais sans expérience, ce qu’elle put ressortir de l’inspection de la scène, rien n’avait été voler, juste un meurtre gratuit. D’après la marine sur les lieux, le mode opératoire du tueur correspondait à un des Monroe. Abou Dhabi. La cuisinière n’était pas persuadée de cet état de fait, mais elle n’avait aucun argument contre non plus.

On n’a pas grand-chose pour commencer. Tout ce qu’on sait, c’est que notre tueur va sûrement récidiver pour frapper dans une autre ville. Ce qui veut dire, Rabbit City ou Dastrino. Cependant, on penche plus pour la seconde option. L’île est connue pour Rabbit City avec ses habitants extrêmement chanceux. Alors qu’au contraire Dastrino est tout l'inverse. Des marginaux qui ont construits un village plus loin près de la côte. Vous devriez commencer par là.

L’ancienne seconde de cuisine ne comprenait pas du tout pourquoi elle devrait commencer par cet endroit. Mais vu qu’elle ne connaissait pas l’endroit, elle allait devoir croire le membre de la brigade sur parole. Mais elle avait l’impression de passer à côté de quelque chose. Un sentiment qu’elle était en train d’oublier un élément important dans toute cette affaire. Elle se mit à l’écart pour faire le point sur la situation.

Alors qu’un groupe de petites frappe était venu la veille au soir pour cambrioler la victime, un assassin c’était déjà infiltré dans la résidence de celui-ci. Il avait fini les jours de tous les résidents ainsi que des personnes encore en services. Deux gardes, un majordome, une nounou, l’enfant de dix ans, la petite aux cheveux bleus n’avait pas eu la force d’aller regarder cette scène, ainsi que les cinq truands. Cela faisait en tout onze personnes qui avaient perdus la vie pendant la nuit.

Les voleurs qui ont essayé de cambrioler hier soir, est-ce qu’ils s’attaquent à d’aussi grosses cibles d’habitude ?

Maintenant, que vous me le faites remarquer ! Non, normalement, ils s’attaquent plutôt à des petits magasins, des appartements ou de bien plus petite cible, voir juste des vols à la tire.

Voilà, ce qui n’allait pas. Elle devait réfléchir à pourquoi, du jour au lendemain, ce petit groupe de pickpocket avait choisi de s’attaquer à une aussi grosse cible. Elle sortit de la maison pour respirer de l’air frais et ne plus avoir à voir des cadavres à chaque coin de mur. Elle revit de nouveau la pauvre petite frappe qui avait manqué de chance. C’était lui qui lui donnait l’impression de passer à côté de quelque chose, un sentiment qu’il manquait quelque chose, ou qu’il y avait un élément qui n’était pas à sa place.

Il avait tenté de fuir vers la droite, mais quelque chose manquait ou n’était pas à sa place. Son regard tomba alors sur l’épaule gauche de la victime, sa chemise était froissée, comme si quelqu’un l’avait poussé vers la droite. C’était ça ! Il y avait quelqu’un qui avait réussi à s’enfuir. Peut-être le patron de ces bandits. Et il semblait avoir voulu prendre un chemin différent de son complice. La nouvelle chasseuse de primes partit alors vers la gauche.

Elle passa le cordon de sécurité et la foule avant de marcher lentement pour remonter la rue. Elle avança précautionneusement pour faire attention à son entourage. Elle était sur les traces d’un tueur, et peut être d’une autre victime, elle devait rester sur ses gardes. Alors que la tension montait, elle se retrouvait à environ deux cent mètres de la scène d’où elle venait de partir. Et elle trouva enfin ce qu’elle cherchait, des traces sombres sur les pavés. Elle suivit la trainé pour se retrouver dans une ruelle, un homme reposait là. Il respirait encore.

Monsieur ?

L’homme semblait mal en point, une cigarette dans la bouche, il tentait maladroitement de l’allumer. Robina lui prit son briquet des mains pour allumer l’opium dans sa roulée. Juste pour lui rendre service.

Vous êtes qui ?

Robina Erwolf, j’enquête sur plusieurs meurtres qui ont eu lieu la nuit dernière. Vous vous appelez ?
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Il fait sombre, la baraque est seulement illuminée par la lueur de la lune qui s'infiltre par certaines fenêtres, nous évitant d'avancer totalement à l'aveugle. On s'est dispersé parmi les différentes pièces au rez-de-chaussée, l'ensemble de la villa est bien trop grand pour se faire chier à vider les pièces une par une, on y serait encore au petit matin. Chacun explore sa zone, l’œil vif, le geste précis, on sait ce qu'on prend et ce qu'on laisse. Le tout est fourré dans un sac en toile qui s'engrosse au fur et à mesure du cambriolage. Mon larcin sur l'épaule, bras replié vers l'arrière, je me dirige discrètement vers le large double escalier pour passer à l'étage supérieur, bien content de la veine qui m'accompagne depuis que je suis arrivée sur cette île. Je savais bien que c'était l'endroit parfait pour me faire un max de blés en très peu de temps. J'ai le panard qui se pose sur la première marche quand je capte du bruit qui provient d'en haut, du sommet. Je me retrouve dans cet instant bizarre où mon corps se fige et que tous mes sens sont aux aguets, à tenter de capter le son des pas alors que mon cœur tambourine dans ma poitrine.

A l'audition s'ajoute le visuel, la silhouette menaçante de ce qui semble être un type descend l'escalier, calmement, dangereusement. Ça me prend immédiatement aux tripes, la sensation que je vais pas aimer ce qui va suivre. Des petits relents de merde qui sont censé te faire rebrousser chemin et foutre le camp avant de te faire griller. Moi, j'y arrive pas. Pire encore, je ressens l'envie d'aller à sa rencontre, de le confronter au milieu de ces marches. J'en fais rien, j'en ferai rien. Il est déjà bien avancé, et je peux le voir débouler sur ma droite, mes yeux qui décroche pas de sa tronche pour tenter d'en discerner les subtilités. Comme si en le fixant avec autant d'insistance, je m'attends à ce que son visage soit familier, que ce soit pas une mauvaise nouvelle finalement. C'est bien loupé. Je peux te garantir que sa gueule de psychopathe, je l'ai jamais vu avant. Y'a cet élan de panique qui me prend à la gorge quand il me sourit d'une façon si malsaine que mon sang se glace. Lui il doit être champion pour débarquer dans une pièce et y poser un malaise intense.

Je pourrais gueuler, hurler à mes gars de rappliquer, mais je me retiens. Bêtement, stupidement, parce que je sens que c'est pas la solution. Qu'ils serviraient à rien, et que je risquerai d'alerter toute la baraque à le faire. Plus de monde conscient de notre présence égale plus d'emmerdes, le choix est malheureusement vite fait. Contemplation et stupéfaction passée, le cerveau se remet enfin en route et les membres me démangent. Envie de lui coller une salve de plombs dans le buffet et de lui couper le plaisir de sa petite mise en scène. Je sais pas s'il m'anticipe, mais c'est son bras qui se lève en premier, portant un objet circulaire à hauteur de visage, avant de le lécher... J'ai un sentiment de dégoût qui m'assaille et du mal à voir ce que je vois, mais ce taré a vraiment l'air de bécoter ce truc. Truc qu'il balance à mes pieds d'un ricanement morbide, dérangeant. « Garde ta m » Oh putain de bordel de merde. Un frisson me frappe au dos, remonte mon échine alors que je découvre de quoi il s'agit réellement.

Une putain de tête coupée.

L'expression dans laquelle elle s'est figée m'horrifie. Bouche grande ouverte, les yeux écarquillées par l'angoisse et la peur. Ce type est un grand malade.

Patron regardez ce qu'on a trouvé ! Ce type se fait pas chier !

Rico vient de débouler dans le tableau comme un cheveu sur la soupe. Le tueur comme moi avons la même réaction, se tourner vers l'intervenant. Le con est en train d'agiter fièrement une spatule dorée, probablement fait dans l'or le plus pur des blues. « Il se fait des crêpes avec une spatule qui doit coûter plus cher que nos deux vies réunies ! » Par contre ta connerie, toi, elle est unique. Il lève enfin les yeux et remarque la situation. « Bah patron, vous aviez embauché une paire de bras supplémentaires ? » Seconde fois que la scène se fige, que le temps suspend son cours. Instant analyse et prise de décision.

Il fixe Rico, qui me regarde de son air ahuri.

Je mire du coin de l’œil l'étranger et surveille Rico.

J'hésite à faire le premier mouvement, l'autre aussi. C'est une histoire de qui prendra l’initiative, qui sera plus réactif.

Il a ce mouvement subtil mais perceptible du pied qui gratte du terrain pour amorcer le bond en avant qu'il compte faire. M'en faut pas plus pour réagir au quart de tour. « Rico fous le camp ! » Que je beugle en sortant mon flingue tandis que l'autre s'est élancé sur sa proie comme une bête assoiffée de sang. Plus véloce que je le pensais, j'ai pas le temps de correctement l'ajuster dans la ligne de mire que je dois faire feu et serrer les fesses pour faire mouche. Y'a trois détonations qui retentissent et les balles partent se loger aléatoirement dans le décors. Je peste, ajuste la visée et... trop tard. Rico qui hurle, l'autre qui lui tombe dessus, si je tire je prends le risque d'arroser les deux. Alors je rengaine et passe aux poings. Avant de tomber sur mon adversaire j'entends un cou qui craque, une nuque qui se brise et une vie qui se perd. Cet enfoiré est aussi rapide pour buter un type que moi pour descendre une bouteille de rhum.

Il se relève quand je vais pour lui marteler les côtes de ma godasse, esquive mon coup et me balance son coude dans les dents. « Putain d'enculé... » Je lui rends le premier coup, qu'il me redonne dans la foulée. Enchaîne d'une autre beigne, accompagné d'un coup de genou et me termine en m'envoyant m'encastrer dans une large commode à travers de laquelle je passe, groggy. J'entends des cris et des coups de feu pétés avant de sombrer...

***


Grmph...

Tête douloureuse, l'impression de me réveiller un lendemain de cuite, je sors difficilement de l'intérieur de l'armoire, virant les débris de planches qui m'étaient tombé dessus. Je ressens une certaine agitation autour de moi, me faut quelques secondes pour parvenir à récupérer l'image. Et j'aurai peut-être préféré pas voir ça. Le dégénéré qui nous as agressé qui tient Chico d'une main, et lui transperce le corps de la lame courbée qu'il tient dans l'autre. Mais qui est ce putain d'enfoiré bordel ?! « PATRON !! AIDEZ-MOI ! CE TIMBRE LES A TOUS BUTE !!! » L'appel à l'aide de Morpheus est un déchirement à entendre, il me demande de le sauver mais s'est déjà résigné à mourir. Par contre, de m'alpaguer oralement lui offre un moment de sursis. L'autre fou furieux s'est tourné vers moi, à la fois intrigué et amusé de me voir encore debout. Déterminé à en finir, aussi. Croiser la lueur de folie animant ses yeux me plonge dans une colère noire. Je me redresse complètement et adopte une posture de combat, j'ai pas l'intention de crever sans me défendre.

Approche sombre chiasse.

La provocation suffit à le faire réagir, de sa bouche est émis un cri dément, mélange d'excitation et d'exaltation. Il me charge de toute sa vitesse et, son épée en arrière, attendant le moment idéal pour frapper d'estoc. J'abaisse ma silhouette, me concentre, le laisse s'approcher et relâche ma capacité au tout dernier moment, profitant de l'effet de surprise. La foudre parcourt mon corps, comme une décharge électrique, et mon poing vient le cueillir à la joue. L'acier se fraie un chemin à travers ma chair et c'est la puissance de l'impact de ma droite qui me sauve les miches, empêchant l'épée d'aller plus loin. Dès l'instant où mes phalanges se sont étalées sur la fiole du désaxé, je lui ai envoyé une décharge, avant de le repousser de côté. L'enfoiré termine son élan dans le décors dans un fracas retentissant et un nuage de poussière. Je plie un genou, pose une main sur le pommeau de l'arme plantée dans mon bide, grimaçant.

Y'a Morpheus qui se précipite pour m'aider à me relever, et ensemble on se démerde pour sortir de cet enfer...

***


Merci, Mademoiselle Erwolf.

On va pas se mentir, je suis dans la merde.

Le derche posé sur les pavés, dos appuyé contre la pierre, terré au fond d'une ruelle empesant la pisse et le dégueulis d'ivrogne, je cogite. Comment un foutu cambriolage de merde peut à ce point partir en vrille ? Et pourquoi c'est toujours pour ma gueule ? Ces derniers temps, j'ai l'impression que le destin s'amuse à percer le bide par l'acier. La sensation, la douleur, je la connais à force.  Je tire sur ma clope pour endormir le mal sous une velouté d'opium, m'alléger un peu l'esprit, j'en ai besoin. Je pose un regard morne sur la donzelle qui me fixe en attendant une réponse. « Vous êtes enquêtrice ? Mon nom est Peeter. » Des meurtres qui ont eu lieu la nuit dernière, 'faut pas être le grand détective Cherlok Oms pour tilter qu'il s'agit des malheureux que j'ai embauché pour le boulot. C'est pas une coïncidence si elle est remontée jusqu'à moi. «  Vous avez l'air sérieusement blessé, qu'est-ce qui vous est arrivé ? » Je pense qu'on sait tous les deux ce qui m'est arrivé, mais on est obligé de passer par là, méfiance oblige. « Un taré m'est tombé dessus dans la nuit, il semblait fuir quelque chose... ou quelqu'un quand je l'air croisé. » Elle se penche sur moi pour jeter un œil à l'entendu de mes blessures.

On en discutera plus tard... il faut d'abord vous éviter de vous vider de votre sang.
Spoiler:


Dernière édition par Peeter G. Dicross le Jeu 28 Mai 2020 - 21:33, édité 1 fois
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Elle tremblait de partout, elle n’avait jamais dû faire les gestes de premiers secours et à ce niveau-là ça n’en était plus vraiment. Le pauvre Peeter face à Robina se vidait de son sang aussi lentement, mais aussi sûrement qu’un égouttement de robinet. Lent mais régulier et la mort n’était pas loin derrière. Elle farfouilla dans son sac en écartant les chiffons et les fouets et divers petits instruments de cuisines pour trouver un de ses nombreux tabliers de travail.

La blessure n’était pas très belle à voir, plusieurs centimètres d’acier avait percé le ventre du cambrioleur. La cuisinière enroula plusieurs fois la protection contre les flammes et les projections de graisse avant de la poser sur la blessure. La couleur blanche se teinta d’écarlate alors qu’elle venait tout juste d’être appliqué sur la plaie. Elle appuya fermement sur la blessure pour arrêter le saignement.

Vous pourriez faire attention, bordel !

La cuisinière ne répondit pas, trop concentrée à essayer de sauver la vie de ce ronchon d’opiomane. Elle passa les ficelles pour attacher le tablier autour de la panse de ce cher Dicross avant de serrer très fort avec un nœud.

Mais bordel, je viens de vous dire de faire attention, pas de m’ouvrir encore plus le bide !

Ah, ça va hein ! Je suis en train de vous sauver les fesses, alors ne soyez pas ronchon. Vous devriez plutôt me dire merci. Bon, maintenant, il faut que je trouve de quoi encore raffermir le bandage sur votre blessure.

La petite aux longs cheveux bleus repartit farfouiller dans son sac à malice avant de revenir triomphante de son exploration archéologique avec un économe. Elle passa l’instrument de cuisine sous l’attache du bandage de fortune et tourna lentement pour que le boudin qu’était maintenant le tablier arrête le saignement. La tache écarlate s’étalait lentement, mais elle semblait ralentir après tout ça. La petite Sanderrienne ne pouvait pas faire plus pour le moment.

Surtout, vous restez là, je vais chercher des secours !

En même temps, où est-ce que Peeter aurait pu partir avec une blessure pareille ? Elle partit en trombe en sortant l’ancien marine de la ruelle où il se trouvait. Elle retourna sur les lieux où il y avait eu le crime et expliqua la situation à la marine ainsi qu’aux inspecteurs. Une petite unité suivit la chasseuse de primes jusqu’au lieu où le blessé se trouvait. Il était toujours là, allonger contre un mur, il tirait comme un damné sur sa dose d’opium, son anti-douleur personnel. Le pansement improvisé avait fait son office, mais on commençait à voir ses limites, la tache était beaucoup trop grande.

Les médecins prirent le relais. Ils installèrent le mafieux sur une civière avant de l’emporter rapidement vers la clinique la plus proche où il pourrait recevoir les soins dont il avait besoin. Un peu perdu, Robina ne savait pas quoi faire, elle avait une enquête sur les bras, un blessé, un cambriolage, beaucoup de victimes et sûrement une ou plusieurs autres si elle ne se dépêchait pas de retrouver l’assassin. Mais si elle voulait une piste, elle allait devoir poser des questions, et celui qui avait des réponses se trouvait sur la civière qui s’éloignait un peu plus loin.

Elle partit au pas de course pour suivre le file. La maigre chance que la cuisinière avait de retrouver le coupable, elle devait la rattraper. Plusieurs minutes plus tard, elle s’installa dans une chaise, une opération pour sauver la victime du meurtrier de ce soir délayait ses questions. Mais elle était prête à attendre, la tension, la peur et l’excitation de sauver quelqu’un se mêlait dans sa tête. Elle tremblait, elle avait peur, elle était contente d’aider, mais était loin d’être sûre d’elle. Plusieurs passèrent avant que l’un des chirurgiens ne vienne lui apporter des nouvelles.

Il est stable, on a pu lui sauver la vie parce que vous avez réussi à limiter le saignement, sinon le pauvre y passait. Vous pouvez aller le voir, il est encore faible, ne lui poser pas trop de questions.

Elle hocha de la tête avec de repasser son sac à l’épaule et d’entrer dans la pièce du patient. Un escargoalarme se tenait sur le rebord de la fenêtre, prêt à hurler si les signes vitaux du patient s’aggravaient. Plusieurs compresses de gaze, un bandage propre, ainsi que des attaches chirurgicales sur le ventre, le mafioso était sauvé. Il semblait dormir du sommeil du juste, les yeux fermés, la dose de médicament que les médecins lui avait injectés aurait pu assommer un cheval.

La jeune cuisinière s’installa à côté du lit et vit que la personne allongée se réveillait, après plusieurs heures. Elle allait avoir des réponses. Mais pour le moment elle le laissait reprendre ses esprits.
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Elle est marrante celle-là, à me dire de pas bouger de là. Est-ce que dans mon état j'ai une gueule à pouvoir aller plus loin ? Je suis pas venu m'écrouler ici par choix, hein. Je tire fort sur ma clope améliorée et je prends sur moi de pas l'insulter, j'ai déjà été assez désagréable comme ça, j'ai pas envie de la faire fuir et de me retrouver comme un con. Par contre je tique un peu quand elle me dit qu'elle va chercher les secours. C'est que nous les gangsters on apprécie pas vraiment ce qui est légal, même quand ça concerne la santé. Ce qui est marrant, c'est que j'ai pas trop le choix. Contrairement à la dernière fois que je me suis fait percer le bide d'une lame, j'ai pas mes hommes dans les parages, je suis seul livré à moi-même, et à la gentillesse de cette petite. Je pense pas qu'elle soit en train de s'imaginer sauver une raclure avec tellement de sang sur les mains qu'il pourrait s'en faire des masques de beauté pour les dix prochaines années. Les médecins ont à peine le temps d'arriver que je me suis senti sombrer, épuisé et terrassé par la blessure, la clope qui tombe du bec et ricoche sur les pavés...

Pour ceux qui se le demandent, les truands aussi font des rêves, ou des cauchemars selon leur propre degré de conscience. Peeter est de ceux qui ne font exclusivement que des cauchemars, aimant se torturer l'esprit avec toutes les atrocités qu'il pu commettre. Une longue traversée d'un couloir angoissant, oppressant, sombre et pourtant on devine très clairement les litres d'hémoglobine déversés sur les cloisons, dégoulinant vers le sol. Pendant qu'il avance, il peut voir un nombre conséquent de cadavres s'entasser sur le chemin, l'obligeant à enjamber régulièrement pour pouvoir continuer sa progression. Un coup d’œil horrifié à l'un des corps et il voit le visage du vieux Robertson, qu'il a assassiné il y a quelques années alors qu'il rentrait chez lui après une longue journée de travail. Le malheureux ne voulait pas plier aux exigences du Padre, qui a décidé que son sont était réglé. Un peu plus loin, les enfants de Paccio, morts noyés, en guise de représailles. Là-bas, la dépouille de Silvia Grandeleon, son seul crime envers la famille ayant été d'être l'épouse aimante d'un ancien concurrent que Bambana voulait évincer.

Tuer, puis enjamber pour continuer de progresser, de survivre et d'atteindre son but, accumulant les squelettes dans le couloir, l'histoire morbide de Peeter Guilhem Dicross...


J'ouvre difficilement les yeux, comme un lendemain de soirée de beuverie où j'ai pas fait que boire, mais que j'ai aussi bien tiré sur l'opium. Un lendemain tout ce qu'il y a de plus normal chez moi, en gros. Sauf que cette fois tout est différent au réveil. Je suis pas étalé dans mon lit, trempé de sueur, bouteille presque vide en main et les draps en bordel. Ici, je suis encore bien au fond de mon lit, couvert pas des draps blancs qui n'ont pas volé du matelas, je ne transpire pas, je n'ai rien d'addictif en main, et j'ai même un ange gardien qui a veillé sur mon sommeil. Encore elle. Cette petite est tenace. Je prends le temps de retrouver mes esprits avant de parler. Les docteurs ont l'air d'avoir fait du bon travail avec ma blessure. Je jette un œil aux bandages qui la couvrent, les points de sutures lâcheront pas cette fois, ça a été fait par des professionnels. Mah, ça fera que la deuxième cicatrice que je me paie à cet endroit, la première est à peine un peu plus récente. Je tourne la tête en direction vers cette Erwolf, le regard interrogateur. Je sais pas ce qu'elle fout-là, encore.

Vous me voulez quoi, mademoiselle Erwolf ?
Je vous ai sauvé la vie, vous pourriez dire merci au moins !
Vous l'avez fait parce que vous avez besoin de me poser des questions.
Je vous aurai quand même sauvé la vie dans tous les cas !
Si vous le dites.


Elle me lance un regard furieux, agacé par mon comportement ingrat et insultant. Ce qu'elle sait pas la petite, c'est que dans mon monde, personne ne fait jamais rien gratuitement. Tout le monde agit avec une arrière pensée, un but dans la tête.

Qu'est-ce que vous voulez savoir, mademoiselle Erwolf ?
Vous pourriez commencer par m'expliquer ce qui vous est arrivée là-bas...
Je vous l'ai dit, un taré m'est tombé dessus alors que je sortais du bar, il semblait fou de rage et quand il m'a vu, s'est jeté sur moi.
A quoi est-ce qu'il ressemblait ? Vous avez eu le temps de voir son visage ? Ce qu'il portait ? Quelque chose pour aider à le reconnaître ?
Oh rassurez-vous, si j'avais cet enfoiré en face de moi ici-même, je saurais parfaitement le reconnaître.


Et j'hésiterai pas à lui coller une bastos entre les deux yeux. La gamine en profite pour me tendre une affiche, celle qu'on imprime quand votre tête est mise à prix. J'ai le cœur qui manque un battement en pensant qu'il s'agit de la mienne, en me disant que j'ai jamais eu ma fiole sur un morceau de papier pareil.

Est-ce qu'il ressemblait à l'homme sur cette affiche ? Est-ce que c'est lui qui vous a agressé ?

Je réceptionne le papelard et mes yeux s'attardent dessus. L'enfoiré de fils de chien, c'est bien lui. Alors comme ça c'est un dangereux criminel avec une prime juteuse sur la tête. Abou Dhabi. J'ai jamais entendu son foutu nom auparavant, mais je parie que lui n'a jamais entendu parler de moi non plus. 10 putain de millions pour sa tête, c'est pas rien. J'ai besoin de cette somme pour rembourser ce que je dois à monsieur Bambana, ça me serait vraiment utile.

C'est bien lui, oui. Je pensais pas qu'il était aussi dangereux.
Merci beaucoup !


Elle se lève et sort précipitamment de la pièce, sans doute pour prévenir ses partenaires sur l'enquête qu'ils ont une piste.


Dernière édition par Peeter G. Dicross le Jeu 28 Mai 2020 - 21:35, édité 1 fois
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Les murs sont de nacre, le carrelage au sol aussi. Tout dans cet endroit donnait la chair de poule à Robina. Elle était loin d’aimer les hôpitaux. Cette atmosphère médicamenteuse, les pas qui résonnent dans les couloirs avec les claquements des chaussures des infirmières et médecins. Tout ici ne lui donnait pas envie de rester, elle avait envie de sortir pour boire un verre, se vider la tête, tout plutôt que d’être ici, même à la recherche de ce fou qui venait d’assassiner une douzaine de personnes la veille au soir.

En refermant la porte, derrière elle, elle prit sa robe dans l’encadrement, elle était coincée juste devant l’entrée de la pièce. Quelques membres de la marine ainsi que l’enquêteur natif de l’île l’attendaient à la sortie. Ils virent son embarras et firent mine de rien en détournant le regard pendant que la cuisinière réouvrit le battant pour libérer le morceau de tissu pris. Cela fit, ils commencèrent la discussion.

Alors, ne perdons pas de temps, c’est un témoin à nous n’est-ce pas ?!
Le lieutenant Colonel Freddy Hach, responsable de la caserne de l’île, ne voulait pas perdre plus de temps qu’il n’en était nécessaire.

Oui, il a bien donné le signalement d'Abou Dhabi. Cependant, je ne pense pas qu’il pourra nous être d’aucune autre utilité, il est bien trop faible. Sa blessure est profonde et il a besoin de repos.

Maintenant que nous avons confirmation du suspect, nous n’avons plus de temps à perdre ! L’officier se retourna vers ses subalternes pour aboyer ses ordres. Passez-moi l’île au peigne fin, je veux que chaque caillou, touffe d’herbe et feuilles de cette île soit retourné pour trouver notre homme.

Chef ! Oui, Chef ! Les marines se mirent au garde-à-vous avant de partir au pas, pour ne pas déranger les patients.

Vous avez pu en apprendre plus sur son agression ? L’inspecteur interrogeait Robina pour avoir de plus amples détails sur comment était arrivé la blessure de Peeter.

Il s’est fait attaquer par l’homme que nous recherchons alors qu’il sortait d’un bar, le suspect semblait être fou de rage de s’être fait voir et s’est jeté sur lui.

Je vois, souffla l’inspecteur dans sa barbe en réfléchissant à haute voix. Et vous avez d’autres information à nous communiquer ?

Non, je ne sais rien de plus, je vais continuer de rester ici, le temps de récupérer mes affaires. Je vous tiens au courant.

Très bien, répondirent en cœur les deux collègues de Robina. Ne perdez pas trop de temps, sinon notre homme va s’enfuir. Sur ces derniers mots, ils firent demi-tour et partirent tout en discutant de l’affaire.

Cela finit, elle retourna dans la chambre du patient. Elle ne s’était pas attendue à se retrouver entraîner dans une telle boucherie quelques semaines après ses débuts en tant que chasseuse de primes. Elle souffla longuement avant de refermer la porte derrière elle, en faisant attention à ne pas accrocher un morceau de tissu cette fois. Malheureusement, la malchance la rattrapa de nouveau, elle tapa avec sa chaussure dans un des pieds du lit et s’étala sur le sol de tout son long.

En se relevant, elle était cramoisie, de honte, à cause du choc, mais surtout de la mauvaise impression qu’elle donnait. Elle qui voulait paraître professionnelle, c’était foutu. Elle s’assit sur sa chaise de nouveau en regardant Peeter. Il semblait s’efforcer de ne pas rire.

Eh bien, mademoiselle Erwolf, vous savez faire votre entrée, la taquina Dicross.

Pardon, je suis un peu malchanceuse, je tiens ça de ma mère.

Vous me vouliez autre chose peut-être ?

Non, pas spécialement, je revenais surtout pour vous souhaiter un bon rétablissement monsieur. Je ne vais pas vous déranger plus que nécessaire. Elle récupéra son sac de voyage pour le passer au-dessus de sa tête. J’espère que vous irez vite mieux.

Mademoiselle Erwolf… Merci quand même.

De rien, et vous pouvez m’appeler Robina, après tout, nous avons presque le même âge. Elle sourit à cette dernière phrase avant de quitter l’hôpital.

Elle avait maintenant du travail. Un meurtrier de masse à arrêter, une prime à récupérer et la cuisine de l’île à découvrir, tout un programme. Cependant, il allait être interrompu par un homme avec une casquette qui venait d’être recousu par les médecins et qui s’était exfiltré hors de sa chambre du deuxième étage. Une cigarette déjà en bouche, il tirait dessus comme si sa vie en dépendait.

Peeter qu’est-ce que vous faites dehors ? Vous devriez être dans votre lit ! Retournez-y tout de suite !

Non. Le mec qui m’a fait ça, va pas s’en tirer comme ça. Je vais lui faire payer à cet enfoiré, et je compte bien y arriver. Il partit d’un pas décidé vers la sortie avant que la chasseuse de primes ne l’arrête.

Vous ne tenez plus debout, vous comptez faire quoi tout seul ? Vous ne savez même pas par où commencer. Je pourrais vous ramener de force dans votre chambre dans l’état où vous êtes. Les mains sur les hanches, le regard hardant, elle ne laisserait pas le patient, qu’était l’opiomane, sortir.

Vous savez quoi, vous avez qu’à venir avec moi, parce que si vous me ramenez dans ma chambre je ressortirai dès que vous seriez partis, alors maintenant c’est soit vous me supportez, soit je fais cavalier seul.

La petite Sanderrienne souffla avant de baisser les bras. C’est vrai qu’elle ne pouvait pas rester à l’hôpital pour surveiller le mafieux. Elle allait mener l’enquête avec lui alors.

C'est d'accord.
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Trois jours plus tard...


Je tire une latte sur ma clope, évacuant le stress de la situation en même temps que j'expulse la fumée. Ces derniers jours ont été rudes, mon corps en porte encore les stigmates et je ressens très clairement la douleur m'envahir lorsque je sollicite trop mon corps. Cette position de faiblesse ne m'amuse pas, elle me pèse. Je suis en compagnie d'une chasseuse de primes, et même si aux dernières nouvelles ma tête n'est pas sur ses petits papiers, on ne sait jamais à quel moment j'aurais à me protéger des autorités. C'est agaçant de savoir qu'on est possiblement à la merci de quelqu'un, d'autant qu'il y a ce prédateur à qui on a donné la chasse et qui doit certainement guetter dans l'ombre la meilleure opportunité de me supprimer. Je le sais parce que je m'en suis assuré. Durant ces trois jours après mon départ de l'hôpital, j'ai distribué dix milles berrys entre plusieurs bonhommes dans le coin pour qu'ils répandent quelques rumeurs spécifiques dans les tavernes et coins sombres de la ville.

Vous êtes certain que cela va fonctionner ? Qui vous dit qu'il n'a pas déjà quitté la ville, ou même l'île ?
Parce que je le connais. Je connais ce genre de gaillard. Si comme vous le dites il n'a pas eu l'occasion de repartir avec le butin lors de son précédent coup, il refusera de foutre le camp les mains vides. Surtout pas s'il a eu quelques ennuis en chemin. Pensez bien qu'en apprenant qu'une bande s'apprête à cambrioler une autre baraque de riches dans cette même ville qui lui a craché une première fois à la fiole, il va pas laisser passer ça.


En plus de quelques petits détails croustillants que j'ai glissé, comme une brève description du type à l'origine du casse, de quoi facilement m'identifier. Avec l'accrochage qu'on a eu lui et moi, mes avis qu'il aura pas de mal à biter qu'il s'agit de moi et que ça lui mettra plus les glandes encore. Cette partie-là s'est faite à l'insu de la demoiselle, qui ne peut et ne doit pas être au courant, au risque de tout foutre en l'air. Je crois pas qu'elle accepterait de tremper dans les combines d'un Capo de la mafia, un qui a autant de sang sur les mains que le tueur qu'elle tente d’attraper. Ironiquement, je suis le meilleur partenaire qu'elle pouvait avoir sans qu'elle sache réellement à quel point c'est vrai. Tout ce que je lui ai dévoilé, c'est que je m'y connais un peu dans le milieu et que depuis le temps que je vis ici, j'ai développé quelques contacts. Une bonne montagne de merde mensongère, en gros.

Je termine ma clope et l'écrase sous ma chaussure, la nuit étant tombée depuis une vingtaine de minutes, mon visage s'efface dans la pénombre.  Madame Erwolf ayant refusé, avec insistance, que je fume à l'intérieur de la demeure, nous y entrons aussitôt après. C'était quelques minutes avant l'heure présumée du grand méchant loup. De son mode opératoire établit par les forces de l'ordre, il se pointerait au beau milieu de la nuit, lorsque les habitants de la maison à cambrioler sont profondément endormi. Ici, nous avons pris le soin de déloger la famille habitant les lieux, ma collègue tenait absolument à ce qu'aucun civil ne soit impliqué dans le plan. Je n'ai rien à trouver à y redire, n'aimant pas particulièrement l'idée que des innocents soient tués par ma faute, surtout après avoir vu Abou Dhabi à l’œuvre. Je sais déjà pas si on parviendra à l’arrêter, alors le faire en devant protéger des gens aurait été foutrement con, et chiant.

« Gaffe à vous madame Erwolf, ce type est vraiment dangereux. » Je me retiens bien de lui dire que la dernière fois que je l'ai vu, il tenait une tête décapitée entre ses mains et il a massacré tous mes gars en un clin d’œil. « Je ne sais pas si vous avez un plan une fois qu'il se pointera devant nous, mais je suggère de lui plomber la peau jusqu'à en faire une fontaine de sang. Les balles, c'est un moyen sûr. » Je lui fais remarquer que j'envisage totalement l'option de tuer ce type, que la capture est certes une option plus morale, mais aussi foutrement plus risquée. « On ne le mitraillera pas de balles ! Je suis ici pour le capturer, tout criminel qu'il soit il n'a pas à mourir ! » même si elle chuchotait à quelques centimètres de moi, je ressentais clairement le refus d'en sa voix d'en arriver à une telle fin. « Tout n'a pas besoin d'être réglé dans le sang contrairement à ce que vous pensez, monsieur Dicross ! » J'ai tiré sur la mauvaise corde, 'faut croire. Elle aurait pu me faire la morale plus longtemps si seulement la situation s'y prêtait un peu plus...

Du bruit se fit entendre à l'étage inférieur, le loup était rentré dans la bergerie. Nul besoin de lui dire de se taire, Robina l'avait mise instantanément en veilleuse. Aussi silencieux le cambrioleur pouvait l'être, nous savions déjà où est-ce qu'il comptait se rendre. Inutile d'avoir des yeux sur sa silhouette pour anticiper sa première action, celle qui allait lui coûter sa liberté. Abou Dhabi se faufila à l'étage supérieur, puis plus rien. Le temps sembla se suspendre un moment pour les deux apprentis chasseurs, avant que la porte de la pièce s'ouvre légèrement. L'homme derrière prit soin de jeter un œil furtif à l'intérieur, constatant qu'il n'y avait pas de danger.  Le mari et sa femme paraissaient dormir paisiblement, insouciant du danger rôdant chez eux. Dévoilant un sourire carnassier, Abou s'infiltra à l'intérieur et tout en s'approchant du lit, il sortit une dague de son fourreau. Sa première cible fut le mari, naturellement. Il s'avança du côté droit du mobilier et brandit sa lame, prêt à l'abattre. La couette valsa soudainement au fond du matelas et dévoila le visage morne de Dicross, qui gratifia son hôte d'un sourire moqueur, armant son poing.

« SURPRISE, SAC A MERDE ! » Son poing parcourut d'éclairs alla s'écraser dans le bide de Dhabi qui ramassa une décharge électrique à l'impact, la même que lors de leur premier face à face. Il relâcha son arme et serra les dents sous la douleur dû au choc électrique. Peeter, en bon opportuniste et habitué des combats sans règles, tenta d'en profiter pour se jeter dessus mais son opposant trouva les ressources pour l'en empêcher, l'envoyant s'écraser contre le mur dans son dos. Le criminel manifesta sa frustration d'un cri enragé et porta son regard sur Robina, qui avait joué le rôle de la fausse épouse dans ce petit traquenard tendu pour l'occasion. Dans ses yeux se lisaient une furieuse envie de tuer, de détruire et de faire payer ce sale tour.
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Oh, vous revoilà ! Enfin, devrais-je plutôt dire, me revoilà. Et oui, je me suis absenté quelques instants. Bon, je vais être honnête, je me suis même absenté un long moment. Pourquoi je suis de retour, mais pour finir cette histoire. L’histoire de Robina qui se bat contre un homme primé. Sa première mission en tant que chasseuse de primes, ça n’est pas rien. Et pourquoi je me suis absenté aussi longtemps ?
Et si nous finissions cette histoire, plutôt ?

Abou Dhabi mit la main sur la poignée de son sabre. Il fit siffler la lame en la faisant sortir de son fourreau. Son regard était fixé sur la Sanderrienne. Les personnes qu’il aurait dû assassiner ce soir, n’étaient pas là, l’homme qui lui avait mis des bâtons dans les roues la dernière fois se trouvait sur place et en bonus, il avait sa complice.
L’homme se retrouvait assommer derrière lui alors qu’il avait été propulsé contre le mur. Il allait prendre son temps avec elle. Néanmoins, notre chasseuse de primes n’était pas restée sans rien faire. Elle avait bien l’intention de combattre elle aussi et de ne pas laisser l’homme s’en sortir comme ça. Le problème ? Elle était en train de se battre contre la couette depuis l’irruption dans la chambre de l’assassin.

Ses plus mortels ennemis, à chaque fois qu’elle voulait sortir de son lit, il lui fallait batailler pendant deux bonnes minutes avant de réussir à remporter la bataille. Sauf que ça n’était pas le moment ! Pour se dégager, elle mit un grand coup de pied au niveau du bas du lit, pour défaire les draps. Elle réussit à se libérer avec assez de force pour que la literie se dégage d’un seul coup, elle se retrouva ainsi avec la force mis dans le mouvement, sa jambe partit directement rencontrer le visage de son agresseur. Non voulu et surpris, le meurtrier fut plus ahuri par le choc que blesser.

Une petite victoire pour notre femme aux cheveux bleus qui avait réussi à se dégager une jambe, la deuxième viendrait bientôt ! Elle balançait ses pieds pour dégager celui de droite tout en faisant voler l’édredon tandis que la lame du sabre de Abou Dhabi siffla dans l’heure quand le pied droit frappa le cou de l’assaillant. Le deuxième pied venait de se libérer et le tibia de la demoiselle venait de lui sauver la vie. Ne faisant pas attention à ce qui l’entourait, elle était surtout fière d’elle-même, les épaisseurs de tissus l’empêchaient de voir ce qui se passait autour d’elle.
Les rumeurs sur l’île n’étaient peut-être pas infondées, elle portait sûrement chance à ceux qui venaient y vivre.

Pourtant, la jeune femme encore coincée dans les différentes épluchures de duvet se débattait tant et si bien que le bois du lit se mit à avoir du jeu et que le sommier ainsi que le bois du lit tombèrent sur le pied du pauvre Abou Dhabi. Avec le bruit que cela fit sur le moment, une fracture du pied, à n’en pas douter.

Mais c’est quand plus le lit tombe en morceaux. Laisse-moi sortir bordel ! Fuma Robina. Peeter aide moi ! Ce satané lit ne veut pas me laisser sortir !

Le plus ironique dans l’histoire, c’est que la jeune chasseuse de primes ne s’était pas rendu compte qu’elle avait déjà frappé le primé. Les épaisseurs avaient amorti les chocs, ne se rendant compte de rien, elle pensait que les deux hommes se battaient tout les deux, pas qu’elle était sur le point de passer de vie à trépas à chaque instant. Se mettant sur le ventre, elle poussa de toutes ses forces avec ses bras pour se dégager de l’emprise moelleuse des draps pour se rendre compte qu’il n’y avait aucune résistance.

Tout avait déjà glissé du dessous du matelas, elle n’aurait eu qu’un mouvement du bras gauche à faire pour se libérer, mais elle ne s’en était jamais rendue compte. Elle se releva d’un bond, se retrouvant droite comme un i, l’arrière de son crâne rencontrant la tempe de l’homme recherché. Le marin perdit l’équilibre et tomba sur le bois d’un des pieds du lit, il y perdit une dent et se fractura le nez.

Maintenant debout sur le matelas, triomphante et prête à en découdre, la femme aux cheveux bleus se tourna vers la source des sons qu’elle avait entendu durant sa lutte contre le lit. Elle ne vit que Peeter étendu sur le sol et Abou Dhabi se releva en se tenant le nez. Il cingla de son sabre les pieds de Robina qui sauta pour éviter de ne se faire trancher une jambe ou deux. La peur au ventre de se voir amputer d’un membre, elle fit appel à toute sa stratégie pour faire un repli stratégique. L’homme la suivait de prêt. En fait, elle avait fui car elle était désarmée.

Arrivée tous les deux en cuisine, la femme prit ce qui lui passa sous la main, un couteau à beurre. Un couteau à beurre, comment comptait-elle vaincre un homme armé d’un sabre avec un couteau à beurre ? En fait, elle n’avait pas pour objectif de l’occire avec ça, mais de lui lancer à la figure pour lui faire perdre du temps. Ce qui n’eut pas l’effet escompté. D’un simple mouvement du poignet, Abou fit dévier le couteau à beurre et continua son chemin vers la vie de notre demoiselle aux cheveux bleus. Qui s’empressa de trouver les couteaux de cuisine. Un couteau de chef dans une main et un fileteur, un couteau pour tailler des filet de poisson, dans l’autre elle se retrouva dans son élément.

Elle ne s’était jamais retrouvée à devoir se battre, pour sa vie avant de partir de son île. Ce qui est normal après tout, vous ne trouvez pas ? La première fois contre un chef de la mafia de Cocoyashi, il avait été fort, mais elle avait réussi à s’en sortir en puisant dans ses réserves, elle avait mis plusieurs jours à s’en remettre. Maintenant, elle allait devoir se battre avec des armes blanches, parce qu’à l’heure actuelle, les couteaux qu’elle tenait dans ses mains, n’étaient plus fait pour la cuisine, mais pour se défendre et combattre.

Elle se mit en posture de combat, comme si elle allait se battre avec ses poings comme d’habitude, sauf qu’elle viserait sur le côté et laisserait le fil de la lame faire son œuvre. Sauf qu’il fallait aussi se défendre, parce qu’elle n’était pas le seul à avoir un couteau, enfin pour Abou Dhabi, c‘était un sabre, mais c’est un détail sans importance, n’est-ce pas ? Un plan de travail séparait les deux adversaires, l’homme avait assez d’allonges avec son épée pour toucher la demoiselle qui plongea sous le bois pour se protéger.

N’ayant pas accès aux jambes de son adversaire pour le toucher avec une de ses armes, elle se releva lentement pour passer un œil et voir où se trouvait celui qui voulait la tuer. Il était maintenant sur sa droite, il réarmait son bras qui s’abattit sur le bois du plan, s’enfonçant profondément. D’un mouvement sec du poignet, il dégagea le fil de son sabre, mais la cuisinière en profita pour se glisser sous son flanc.

Entrecôte.

Une longue et profonde blessure suivit la lame qui s’enfonça dans la chair du primé entre deux côtes. La cuisinière se retourna pour voir qu’il avait fait mouche, heureusement, elle ne se retrouvait pas avec une véritable entrecôte, après tout le cannibalisme est désapprouvé dans la plupart des sociétés. Elle se retourna pour faire face, elle avait peur, pour elle, pour son collègue qui ne semblait pas avoir récupéré ses esprits à l’étage. Pour sa vie.

Elle devait tout de même faire face, elle n’avait pas envie de tuer la personne face à elle, elle n’en était pas capable. Elle n’était pas une meurtrière, mais si elle le mettait hors d’état de nuire, c’était pour se sauver elle, mais aussi les habitants de cette île, les futures victimes et pour l’argent aussi, il ne fallait pas se mentir, dix millions de berries ou cinq, si elle faisait cinquante-cinquante avec son collègue, ça mettrait du beurre dans ses épinards.

C’est avec une volonté renouvelée qu’elle allait combattre. Un pied et un nez fracturé, une blessure au niveau des côtes, Abou Dhabi n’était pas au meilleur de sa forme, cependant, il était et restait un Monroe, sa mission avant tout, tuer les personnes vivant dans la plus grosse maison de chaque ville. Et cette demoiselle ainsi que son collègue étaient là. Il savait qu’il était tombé dans un piège, stupide, et simple, mais il allait tout de même faire son travail jusqu’au bout.

Robina se mit en garde, les poings à la hauteur du visage, les couteaux, le long de son avant-bras. Elle ne voulait pas se blesser accidentellement et elle avait cette habitude quand elle se déplaçait avec un couteau de cuisine. D’un grand mouvement, l’homme venu pour assassiner les deux héros fit un revers de sa lame pour trancher la gorge de la demoiselle. Prise par surprise, elle se pencha en arrière et se protégea en mettant ses avants-bras en avant, comme lui avait appris ses parents. Le fileteur et le couteau de chef bloquèrent ainsi la lame, mais n’étant pas fait pour le combat, il ne faudrait pas que l’échange dure beaucoup plus longtemps sinon ils se briseraient.

Mu par l’instinct de survie, elle remonta le fil de la lame et l’éminceur plongea dans le triceps.

Marcreuse.

Elle en profita pour se glisser derrière son assaillant et se retourner en faisant un mouvement circulaire avec le couteau à filet. Elle fit mouche au niveau des reins.

Faux-filet.

La première fois qu’elle entendait la voix de l’homme, et c’était pour entendre un cri de douleur. Elle s’en voulait, juste un peu de lui faire mal. Elle n’avait jamais voulu ça. Mais c’était pour la bonne cause. Mais avant d’être sortie d’affaire elle allait devoir vaincre une bonne fois pour toutes Abou Dhabi, et mise à part le tuer, elle ne voyait pas beaucoup de solution. Or, elle se refusait à l’occire, cela rend toute de suite les choses plus compliquées, vous ne trouvez pas ? Néanmoins, elle se retrouvait au point de départ, même endroit, coincé entre l’évier, le plan de travail et son assaillant, sauf qu’elle l’avait blessé et qu’il était en moins bonne forme.
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Elle recula lentement pendant qu'Abou se remettait du choc, il y avait maintenant le plan de travail entre eux deux. D’un rapidement demi-tour, il vit que celle qu’il avait prise pour cible ne se trouvait plus à l’endroit initial où il s’attendait à la voir. Il fit un quart de tour en plus pour la retrouver et grogna. Son bras blessé était le gauche, celui qui ne tenait pas son arme heureusement, il avait gardé toute sa puissance. Il asséna un violent coup qui fendit le plan en deux.

Ne se faisait pas prier pour survivre, la chasseuse de primes prit ses jambes à con cou, la pièce trop petite à son goût elle partit vers le salon, quelques pièces plus loin. Elle s’engouffra dans celle-ci avec l’homme qui boitait derrière elle. Elle se remit en garde, attendant de pied ferme celui qui la poursuivait. Mais il ne s’arrêta pas, il remontait pour finir le travail avec Peeter G. Dicross. Affolée par l’événement qu’elle n’avait pas prévu, elle sortir en trombe et c’est dans l’escalier qu’elle retrouva l’assassin.

Abou Dhabi se retourna alors qu’elle allait frapper. Il asséna un violent coup de talon au niveau du torse de la jeune fille qui vola, la hauteur des quelques marches fit faire un petit bond à la Sanderrienne qui se retrouva le souffle coupé. Triomphant, l’homme au sabre descendit lentement les marches, non seulement parce qu’il avait un pied cassé, mais aussi parce qu’il voulait savourer sa victoire prochaine.

Pour ne pas prendre de risque, il planta sa lame dans l’épaule de la chasseuse de primes qui lâcha son arme. La petite cria, du sang au bord des lèvres, elle était sur le point de perdre connaissance, mais elle n’avait pas le droit. Si c’était le cas, elle mourrait et Peeter aussi. Elle cria fort et pendant une fraction de seconde de douleur, elle crut vivre une infinité de souffrance. Elle serra les dents, le plus fort possible, elle avait l’impression qu’elle allait se briser la mâchoire, mais elle tient bon. Et alors que la prochaine vague de douleur allait frapper, elle raffermit sa prise sur le couteau à filet qu’elle avait dans l’autre main et fit un quart de tour sur elle-même.

Le sabre qui était encore dans l’articulation se délogea, les muscles de l’épaule de Robina s’ouvrirent au passage du fil de la lame, elle cria, elle hurla, mais elle continua et alors qu’elle avait l’impression qu’on lui coupait le bras avec un tison ardent, elle plongea sa lame.

Rond de gîte.

L’arrière de la cuisse d’Abou Dhabi s’ouvrit sur une fontaine carmine et il partit en arrière, perdant l’équilibre, atterrissant dans les marches des escaliers. Pendant un instant, les deux adversaires se perdirent dans leurs douleurs respectives, oubliant ce qui se jouait ici et maintenant. Néanmoins, l’assassin, le regard meurtrier, partit dans la récupération de son sabre qui se trouvait au sol, au côté de la Sanderrienne. En suivant le regard de son agresseur, elle comprit où il voulait en venir, finir le travail rapidement et partir, il ne voulait plus s’amuser, cela avait duré assez longtemps. Elle n’allait pas le laisser faire.

L’assassin prit pied sur sa seule jambe valide et se laissa tomber pour atterrir sur son sabre. N’allant pas le laisser faire la chasseuse de primes mit un coup de talon dans le genou de celui qui tombait sur elle, il partit vers le mur, et non vers l’arme. Quant à notre novice, elle hurla en roulant sur le côté pour récupérer le sabre. Elle mit plusieurs coups de botte à l’homme, qui se retrouva assommé par l’assaut, avant de prendre appui sur le mur derrière elle.

Fatiguée, ayant mal partout, l’impression d’avoir son épaule droite qui tombait. Elle sera les dents avant de remonter les escaliers, il fallait encore qu’elle voit comment allait son collègue. Elle arriva dans la chambre où le mafieux était encore légèrement blessé. Elle mit quelques minutes pour le réveiller en douceur. Sa blessure lui faisait un mal de chien, mais elle avait réussi pendant ce laps de temps à arrêter le saignement en nouant un drap qui était maintenant carmin.

L’homme aux cigarettes par réflexe alluma sa dose, sans se rendre compte d'où il était, la petite n’avait pas la force de lui faire la remarque, elle était au bout du rouleau. Ils redescendirent tout les deux, étant le plus en forme, Peeter noua les bras et les jambes d'Abou Dhabi avant d’aller chercher les marines ainsi que les enquêteurs. Ils avaient réussi leurs coups de filet. Elle pouvait enfin se reposer.

La suite fut assez floue, elle ne se rappelait pas totalement de la fin de la nuit, mais moi si. Et je m’en vais vous raconter cela. Les forces de protection furent là en quelques instants, enfin quelques minutes après, se trouvant au rez-de-chaussée, ils embarquèrent très vite l’homme avant de porter secours à Robina. On la mit avec la plus grande délicatesse sur un brancard avant de l’amener pour recevoir des soins. On vérifia sur le chemin si elle n’avait pas perdu trop de sang, ce n’était pas terrible, mais il y avait pire, si sa tension était bonne, ce qui n’était pas le cas et si la plaie n’était pas mauvaise. Aucune irrégularité, nette, elle serait facile à nettoyer et recoudre, la guérison serait rapide.

Plusieurs jours après, la Sanderrienne se réveilla après un très long sommeil. Le maire de la ville vint lui donner ses félicitations pour cette arrestation et avoir réussi à sauver des vies. Elle sourit timidement, elle ne se rendait pas totalement compte de ce qui se passait. On lui remit sa prime de dix millions, elle la partagea avec son collègue, ils avaient fait le boulot ensemble, même si elle était plus amochée que lui. On lui offrit les soins, après tout, elle avait réussi à sauver des vies et rendu service.

Le bras en écharpe, elle rendit visite à son ancien coéquipier, il était sur le départ, il rentrait chez lui, enfin de ce qu’il disait. Elle avait toujours mal, mais cela passerait avec le temps, d’ici un mois elle ne sentirait plus rien et n’aurait plus de gêne. Elle espérait que cela serait vrai. Mais avec sa malchance, elle maugréait déjà, cela prendrait des mois et elle ne pourra pas cuisiner pendant des semaines.

C’était-elle rendue compte qu’elle avait été chanceuse de ne pas mourir dans le lit alors qu’Abou Dhabi était au-dessus d’elle ? Non. Et elle ne s’en rendrait sans doute jamais compte. Mais la vie était ainsi faite. Elle continuerait son bout de chemin, et les pieds de Robina Erwolf la ramèneraient très bientôt vers son pays natal.
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