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Je voudrais un bonhomme de neige ♪ ♫

Un flocon tomba sur le nez de la petite fille qui courrait dans la rue pavée. La neige crissait sans ses pas alors qu’elle allait le plus vite possible. La petite passa sa main sur son visage pour essuyer les gouttes. La température de son corps avait fait fondre la neige qui tombait sur l’archipel, comme presque tous les jours de la semaine. Ses petites bottines vertes avalaient la distance pour se diriger vers le port, le navire était enfin arrivé. En six mois Robina n’avait pas vu sa maman, elle avait hâte de la serrer dans ses bras.

Un grand sourire sur le visage, les habitants de la capitale d'Ykhion lui firent de grands gestes de la main. Ici, tout le monde se connaissait. La vie était rude, mais douce. La froidure du climat était contrebalancée par la chaleur du cœur des habitants, toujours prêt à aider leur prochain. Robina s’arrêta un instant, elle ne voyait plus son père derrière elle. Elle croisa les bras d’un air boudeur pour l’attendre. Du haut de ses huit ans, elle devenait grande, quatre-vingt-deux centimètres maintenant, plus grande que son voisin, il lui avait toujours dit qu’elle était petite, maintenant, c’était son tour de le narguer.

Au bout de deux minutes, le père de la petite put être vu au loin, un grand homme, le visage un peu dur, mais un large sourire s’afficha sur son visage dès qu’il put de nouveau voir sa fille. Des cheveux bleus, dont la Sanderrienne avait hérité, une barbe bleue taillée en bouc. Des épaules larges, un corps fin et des vêtements chauds pour contrer le froid. Voilà qui était le père de Robina. Conseiller du roi, occupé la plupart du temps toute la journée, la gamine passait le plus clair de son temps à courir dans les rues de la capitale pour s’amuser avec les autres enfants.

La petite avait des étoiles plein les yeux en regardant son père. Pour elle, il était un héros, toujours à s’occuper des affaires du royaume pour aider le roi Vodran. Elle attendait son père, dès qu’il serait à son niveau elle pourrait repartir à toute vitesse pour se dépêcher d’arriver le plus vite possible au navire qui ramenait sa mère à la maison, mais son père ne l’entendait pas de cette oreille. Alors qu’elle se retournait pour repartir, il l’attrapa sous les aisselles et la mit sur ses épaules.

Mais papa, je suis plus une petite fille, je suis une grande maintenant ! Je veux pas être sur tes épaules, c‘est pour les bébés !

Ma gazelle en miel, si tu es sur mes épaules, tu pourras voir maman de plus loin non ? Et donc tu pourras lui faire plus vite un câlin, tu ne crois pas ?

La loupiotte partit dans une intense réflexion alors que son père avait déjà commencé à marcher. Elle était déjà piégée par l’argument. Elle ne pouvait plus descendre maintenant qu’il s’était remis en route. Il fit exprès de monter et descendre, comme si la petite chevauchait un cheval, elle parti d’un grand rire aux éclats. Les bras écartés, les jambes autour des épaules de son papa, retenues par ses mains puissantes, elle ne risquait pas de tomber.

Le vent dans les cheveux, telle une bannière bleue, la petite riait sur les épaules de son père. Ils s’arrêtèrent sur le chemin du port pour prendre un chausson aux pommes. Un peu acides, les chaussons étaient chauds, sortant du four. Un sirop de sucre pour faire briller. La petite mordit à pleines dents dans la viennoiserie qui croustilla. Des miettes tout autour de la bouche de Robina, un grand sourire sur son visage, ils reprirent leurs chemins.

Alors qu’ils continuaient tous les deux leur chemin, ils croisèrent un régiment des Givrelames. Les hommes se trouvaient en armures de cuirs, rembourrés de fourrure de yack. Ils saluèrent le père et sa fille sur ses épaules avant de continuer leur patrouille. Fier que son papa soit quelqu’un d’aussi fort pour se faire saluer par les gardes de l’île, Robina se remit bien sur ses épaules tout en continuant de manger son chausson aux pommes. Des brisures tombaient sur les cheveux de son paternel alors qu’elle continuait de mordre à pleine dent dans sa pâtisserie.

Après une petite dizaine de minutes sur les épaules de son père, la petite vit le navire qui ramenait sa mère à la maison. Elle trépignait d’impatience et ses pieds battaient sur les épaules de son papa. Pour ne pas se faire rouer de coups, il déposa la gamine sur le sol des quais. En attendant que le bateau accoste, Robina finit son chausson aux pommes. La rampe glissa pour que les passagers puissent descendre, mais alors qu’elle venait tous juste de toucher le sol en bois recouvert de neige, la pile électrique aux cheveux bleus partis à toute vitesse et remonta celle-ci.

Alors qu’elle venait d’arriver sur le pont, Chiara Lorn, mais sur Sanderr, elle s’appelait Chiara Erwolf, prit sa fille dans ses bras. Elle embrassa sa fille avant de la regarder. Un grand sourire sur le visage, du futur paratonnerre de Mile High Purgatory , et pour le moment chef de secteur de Jotunheim, était heureuse de retourner chez elle. Elle débarbouilla alors sa fille avec la manche de son gros manteau contre le froid.

Eh bien alors ma gazelle en miel ? Tu es toute cracra, comment tu as fait ton compte ?

Les mains sur les hanches, elle réprimandait sa fille avec un grand sourire sur le visage. Six mois, qu’elles ne s’étaient pas vues et sa fille avait bien grandi. Elle était contente de la revoir et c’était plus pour la taquiner que pour la gronder.

C’est papa, il m’a acheté un chausson aux pommes. Et puis c’était très très bon.

Une petite bouille sur le visage, elle regarda sa mère avec des yeux larmoyants et une petite voix. Ça marchait toujours avec sa maman, elle ne pouvait pas lui en vouloir. La maman de Robina fondit comme neige au soleil et prit sa fille dans ses bras avant de lui faire un baiser sonore sur la joue. Alors que la petite Sanderrienne se trouvait dans les bras de sa mère, elle vit un petit garçon aux cheveux verts sur le pont qui les regardait toutes les deux. Elle lui fit un grand coucou de la main avec un sourire.


Dernière édition par Robina Erwolf le Jeu 14 Mai 2020, 22:55, édité 1 fois
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"Alors gamin, tu fais le timide ? " se moque le vieux en me donnant une tape sur l’épaule alors que mes joues prennent quelques teintes de rouge supplémentaires, comme si ce froid matinal ne me fait pas déjà assez ressembler à une grosse tomate.
"Non." réponds-je sèchement, irrité par la provocation, prenant un petit air boudeur alors que nous arrivons sur le port.
"Eh ben réponds lui à cette charmante gamine, je sais que t’as été élevé par des voyous, mais on t’a au moins appris la politesse mon gaillard ! "

Il s’esclaffe et moi je me retrouve bien sot. Ne sachant pas quoi faire d’autre, j’agite rapidement ma main, esquisse un sourire à l’égard de cette fille aux cheveux bleus et détourne prestement le regard. J’essaye du mieux que possible de ne pas avoir l’air gêné, de ne pas trop perdre la face devant le vieux qui risque de se moquer de moi pendant encore quelques jours, mais au fond je ne sais pas vraiment comment m’y prendre. Elle a vu que je l’observais, et aussitôt m’a surpris d’une chaleureuse salutation.

Drôle de façon.

Faut dire que du haut de mes cinq anniversaires, je n’ai pas côtoyé beaucoup de figures féminines. Je m’en plains pas, de ce que m’en ont raconté mes compagnons d’équipage, c’est rien de très drôle : les filles ne pensent pas pareil que les garçons, ont des besoins et des objectifs différents, ont aucun sens de l’humour, font toujours des reproches et ont surtout aucun goût pour l’aventure et la navigation. Je trouve ça d’une tristesse franchement, une vie sans liberté, sans découverte, sans amusement… ça en  vaut pas la peine, j’ai jamais voulu trop m’approcher, de peur qu’elle me refourgue ce « sens des responsabilités » dont tout le monde à bord semble si effrayé. Mais mon regard curieux n’a pas réussi à se soustraire à cette scène : cette éclair bleu marine qui s’est élancée comme un bolide pour sauter dans les bras de cette jeune femme, qui rayonne de joie et réchauffe d’amour le doux hiver de Sanderr. La scène m’évoque un quelque chose, je le ressens qui cogne dans ma poitrine, mais je n’arrive pas à mettre de mots dessus.

"Dis ? C’est quoi ce navire, c’est qui ces gens ? "

Le vieux est mon repère. C’est la personne la plus sage que je connaisse, mon éducateur, la personne qui m’a recueilli et s’occupe de moi, et même s’il ne sait pas toujours tout sur tout il m’a appris à lire, le plus précieux des savoir selon lui, et m’a toujours invité à poser toutes les questions qui me passaient par l’esprit et, si on n’était pas capable de me donner les réponses, de les trouver par moi-même.

"Des gens qui rentrent chez eux. " me répond-il un peu plus mystérieux "Des mères, des pères, des filles, des neveux… des enfants de Sanderr que les mers ont éloigné mais qui reviennent toujours à leur patrie.
- C’est des aventuriers alors ? Des pirates qui viennent enterrer leurs trésors dans leurs cachettes ?
- Si l’on veut… Héhé" s’amuse-t-il, le regard toujours rivé sur la gamine et ses parents, les saluant à son tour en tirant sur pipe fumante "Mais si tu veux mon avis, c’est plutôt pour revoir les trésors qu’ils sont laissé derrière eux qu’ils reviennent.
- DONC ON EST BIEN VENU ICI POUR UN TRESOR ! "

Oubliant complètement tout le reste, je reviens à un sujet de conversation antérieur. Lorsqu’une heure plus tôt nous avons débarqué, drapeau noir descendu, dans ce même port, traversant ce même pont dans le sens inverse pour gagner l’autre rive et, qu’intrigué de découvrir pour la première fois une île hivernale, j’avais insisté pour accompagner le vieux et lui avait demandé à plusieurs reprises, avec ma raisonnable insistance de môme haut comme trois pommes, si nous venions déterrer un trésor.

"Toujours pas tête de pioche ! Ce que tu peux être assoiffé pour ton âge, c’est dingue ! Bon l’auberge de ce bon Kristoff est visiblement fermé, je vais essayer de voir s’il y a de la place ailleurs. Va donc aider le Gros Mike avec le ravitaillement, je vais nous dégotter un palace d’ici ce soir, c’est promis ! "

Et sans me laisser le temps de protester, il galope déjà pour s’échapper. Lui-même est originaire de Sanderr, c’est en insistant qu’il a réussi à convaincre le Capitaine de venir se cailler les miches quelques jours ici. Quand je disais tout à l’heure qu’il s’occupait de moi, c’était peut-être un peu déformer la vérité pour la rendre similaire à la scène de tendresse de tout à l’heure. On a notre complicité, on s’aime à notre façon, mais il n’y a rien de comparable. On est des hommes et je m’en plains pas, je suis un fier membre de mon équipage et en tant que tel, je suis capable de me débrouiller par moi-même.

Sauf que le fier homme de cinq ans que je suis n’a pas envie d’aller aider le Gros Mike à éplucher des patates alors que les mystères de Sanderr l’attendent.

"Bonjour ! Moi c’est Robina, je ne t’ai jamais vu ici ! Tu viens d’arriver ? "

Je sursaute, surpris par l’éclair bleu dénommé Robina qui venait elle aussi d’échapper aux conversations d’adultes de ses parents et de leurs proches pour le rejoindre.

"Euh… Oui, on est arrivé aujourd’hui.
-Tu es venu avec ton papy ? " me demande-t-elle innocemment en parlant du vieux, se référant à ses propres conceptions familiales "Quel est ton nom ?
-Je n’en ai pas. " lui réponds-je de façon plus affirmé, reprenant le contrôle sur moi-même. Cela la surprend sur le coup, mais aussitôt elle prend un air dubitatif :
-Mais… tout le monde a un nom voyons.
-Pas moi.
-Et alors comment est-ce que les gens t’appellent ?
-Comme ils veulent. "

Mes réponses sont brèves car je ne suis pas complètement à mon aise, elle visiblement ne sait pas trop comment me prendre et me regarde avec le sourcil qui se creuse de plus en plus. Je préfère enchaîner pour savoir ce qu’elle peut m’apporter. Il s‘avère qu’elle a toujours vécu sur l’archipel de glace, que sa mère est en vacances et vient passer quelques jours avec eux et elle complimente ma fourrure qui, selon elle est « de bonne qualité ». Les étrangers, peu nombreux à accoster ici, semblent parfois négliger les températures extrêmes de l’île.

"Le vieux est originaire de Sanderr, bien sûr qu’on est bien équipé ! " lui répondis-je, fier comme un paon que le savoir de ma figure paternelle soit reconnu.
"Ton papy tu veux dire ?
-Non, le vieux. "

Elle par contre semble un peu limitée et me jette un nouveau regard d’incompréhension. Mais avant qu’elle n’insiste pour que j’explique une nouvelle évidence, sa mère lui fait signe de loin. Elle s’apprête à se retourner pour répondre, mais poussé par un instinct venu d’on ne sait trop où je lui attrape le bras en rougissant de plus belle :  

"Est-ce que tu sais où on peut trouver le trésor de Sanderr ?! "


Dernière édition par Raphaël Andersen le Jeu 03 Déc 2020, 20:22, édité 2 fois
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La petite Robina ne comprenait pas pourquoi ce petit garçon était aussi renfrogné, elle était gentille avec lui. Et puis un vieux monsieur qui n’était pas son papy, mais qui était juste le vieux. C’était étrange, comment une personne âgée pouvait aimer quelqu’un sans être son papy ? Sa maman lui faisait signe au loin, ils allaient partir faire un tour de la ville avait de rentrer à la maison, par un autre navire. Deux semaines ensemble, c’était magique pour la petite. Mais le garçon aux cheveux verts l’agrippa par le bras avant de lui demander où l’on pouvait trouver le trésor de Sanderr.

Il rougissait, ça devait être le froid qui le faisait autant rougir, pourquoi sinon ? Pourtant, son lourd manteau devait le garder au chaud normalement. Mais chercher le trésor de l'Archipel? Elle ne voyait pas où il pouvait se trouver après tout, mais c’était un ami, elle devait lui montrer quelque chose de super génial. Mais d’abord, elle devait expliquer la situation à ses parents, elle n’allait pas partir à l’aventure sans leur dire, c’était une fille sérieuse.

Attends, viens avec moi. Si je dois te montrer le trésor de Sanderr, il faut que je prévienne ma maman et mon papa.

Suite à ces paroles, elle partit en prenant Raphaël par la main. Leurs pas s’imprimant dans l’entendue blanche, ils couraient vers les parents Erwolf qui discutaient tous les deux. La neige crissant sous leurs pieds, ils se retrouvèrent devant les deux parents.

Eh bien alors ma gazelle en miel ? Qui est ce jeune homme avec toi ?

La question prit au dépourvu la future cuisinière qui ne savait toujours pas comment s’appelait son compagnon de route. Elle allait devoir broder avec le peu qu’elle avait.

C’est un ami à moi, son papy vient de Sanderr. Il veut qu’on aille voir le trésor de Sanderr, on peut y aller dit ? On sera revenu avant que le bateau pour la maison soit arrivé promis ! Elle fit ses yeux humides et sa petite bouille triste à son père et à sa mère. C’était bien quelque chose qu’elle savait qui marchait souvent avec ses parents.

Mhmh… Sa mère croisa les bras avant de regarder sa fille dans les yeux et de regarder scrupuleusement les regards du petit garçon. Et donc jeune homme vous voulez partir à l’aventure avec ma fille pour trouver le trésor de Sanderr ? Puis-je savoir votre nom avant que vous ne kidnappiez ma fille ? Un air faussement grave plongea dans les yeux du gamin. Elle était plutôt amusée qu’énervée, elle voulait juste titiller le jeune homme avant de les laisser partir.

Appelez-moi petit coeur, tout le monde m'appelle comme ça. Et je ne veux pas kidnapper Robina, je veux juste qu’elle me montre le trésor de Sanderr, je l’ai jamais vu avant. Le vert avait répondu avec un air renfrogné. La blague ne lui plaisait pas tant que ça.

Et bien Monsieur Petit coeur, dit Chiara tout en se penchant vers son petit interlocuteur haut de trois pommes, en s’accroupissant, vous ferez attention à ma chérie d’accord ? Je ne voudrais pas qu’il arrive quelque chose à mon trésor. Vous me promettez ?

À l’entente du mot trésor, le garçon se tourna vers l’éclair aux cheveux bleus pour la scruter. Ne découvrant pas en quoi, elle pouvait bien être un trésor de pierres précieuses et d’or, il hocha de la tête pour accepter les termes de la mère Erwolf. Les joues de la petite s’empourprèrent légèrement à la réponse de son nouvel ami. La surveillante d’une des prisons de Grand Line sourit largement avant d’ébouriffer les cheveux du garçon, elle était contente que sa fille se soit fait un ami aussi gentil.

La future chasseuse de primes prit par la manche du futur ponéglotte et partit en courant pour s’échapper de cette situation. En leur tournant le dos, ils ne virent pas la mère glisser sur une plaque de neige en recevant de la poudreuse sur le visage, ni son mari la relevant en l’embrassant. Parfois, même la malchance pouvait avoir du bon. Alors qu’ils continuaient leur chemin dans la capitale de l'Archipel, la petite native fit coucou à tout le monde. Pleine d’énergie et toujours souriante, les gens l’appréciaient pour sa simplicité.

Il fallut plusieurs minutes à notre duo pour sortir des alentours de la ville.

Allez, viens, on est plus très loin, la petite pleine d’énergie continuait de traîner le petit grincheux. Il ne semblait pas vouloir en dire plus sur lui depuis le début. Tu sais, si on se dépêche pas, je vais pas pouvoir te montrer le trésor de l’île et je vais devoir rentrer chez moi, sans pouvoir m’amuser. Encore les yeux humides et tristes. Les joues du vert s’empourprèrent légèrement et à l’idée de trouver les lingots d’or, il accéléra le pas.

Mais tu es tout rouge depuis qu’on s’est rencontré, tu es malade, laisse-toi faire, je vais regarder si tu as de la température.

Elle attrapa Raphton pour coller son front contre le siens. Étant légèrement plus grande, elle se pencha légèrement en avant. Elle posa sa main sur son front puis celui de son nouvel ami, mais pas de différence notable.

C’est bizarre, tu as pas l’air d’avoir de température pourtant.

Elle avait dit ça, mais son interlocuteur était maintenant rouge comme une tomate. Avec ses cheveux verts, de loin, on aurait réellement pu le prendre pour le légume.

Bon, il est où ce trésor alors ? Des paroles un peu sèches pour couper court à la conversation. On est loin de la ville maintenant, on doit aller où ?

Maintenant, c’est la partie amusante !

Elle sortit un morceau de poisson qu’elle avait récupéré en partant de la capitale. Il lui fallait bien ça pour pratiquer l’art sacré, qui remontait à la nuit des temps, d’attraper des pingouins. Elle donna un morceau à son nouvel ami et dès que les animaux sentirent l’odeur, ils se précipitèrent sur l’homme aux cheveux verts.

Mais pourquoi tu me donnes ça, c’est dégoutant !

C’est pour en attraper un, ensuite, on va descendre en faisant la course. À l’arrivée, il y a le trésor alors dépêches toi d’en prendre un ! Elle attrapa le premier manchot qui lui passa sous la main et le poussa au sol. Les créatures, des pingouins à quatre ailes, originaires de l’île était la proie préférée des enfants pour faire de la luge. Elle s’installa sur son dos et prit une impulsion pour commencer à descendre la longue pente enneigée.

Eh ben alors, le dernier arrivé est une bouse de yack pas fraîche ! Elle plongea alors sa main dans la poudreuse pour ramasser de la neige et en faire une boule avant de la lancer dans la direction de son adversaire. Une provocation qui retomba dans le tapis blanc derrière elle. La course venait de commencer.


Dernière édition par Robina Erwolf le Sam 24 Juin 2023, 11:06, édité 1 fois
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Mais… Mais… MAIS !

Pour qui elle se prend celle-là ? J’évite la boule de neige de justesse mais me fait asperger par le départ de sa monture. Sans prendre le temps de me donner plus d’explications, elle s’élance à l’assaut des merveilles de Sanderr et dévale la cascade blanche qui s’étale devant moi. Elle imagine probablement que je vais me dégonfler devant son épreuve, faire la fine bouche sous-prétexte que je ne suis pas du coin.

Ce serait mal me connaître.

Je croise un instant le regard benêt d’un Pingouin qui s’intéresse au morceau de chaire rance traînant dans ma main, il semble attendre religieusement que je lui donne, oscillant de temps en temps du bec pour ne pas perdre son objectif des yeux. Pas de ça avec moi.
Beaucoup moins élégamment que la native, mais tout de même aidé par mon agilité naturelle, je m’agrippe à la créature à quatre ailes, fait basculer mon poids vers l’avant et l’invite à se jeter ventre en avant sur la piste glacée.

"Si tu veux ton morceau de poisson, va falloir les rattraper ! "

Nous n’avons pas encore touché le manteau de neige que je sens qu’un feu anime soudainement ma monture. Un brasier, une volonté incandescente, la même qui me convainc que je reviendrai victorieux -mais surtout riche- de cette aventure Sanderrienne. Sa motivation sert de carburant et sitôt qu’il est dans son éléments, ses petites ailes s’agitent comme des turbines pour nous faire prendre un départ turbo. Je manque d’être désarçonné mais dans un sursaut je m’agrippe à la collerette du gros oiseau. C’est rude, je suis secoué dans tous les sens et j’ai du mal à trouver une position confortable. Je vois le décor qui défile devant moi et les sapins se mêlent aux montagnes enneigées, ma vision se trouble malgré le temps ensoleillé, j’ai l’impression d’être perdu au milieu de l’océan mais cela me met étrangement plus mal à l’aise que d’habitude. Est-ce une mauvaise idée ?

"Et alors ? Tu traînes ? "

Avec aisance, Robina se tourne vers moi et me provoque en riant. Elle est bien plus grande, plus expérimentée et elle file à une allure que je n’arrive pas à égaler. C’en est rageant.
Mon esprit de compétition, titillé, me fait oublier tous les risques et réveille mon intrépidité. Je reprends confiance, mes sens s’aiguisent et, alors que ma capuche de fourrure est soufflée par le vent, j’arrête de me préoccuper de ma sécurité et je profite des sensations. L’air claque autour de moi, je touche du bout de mes bottes la neige qui gicle sur notre passage, ma monture piaille et l’éclair bleu s’amuse. Moi aussi, je l’avoue.

"Même pas en rêve !
-Alors dépêche-toi, sinon je vais devoir t’attendre en bas !" hurle-t-elle, de la joie plein les poumons "Et je vais t’appeler Bouse de Yack ! "

Ma prise se raffermit sur le col du Pingouin, il comprend le message et passe à la vitesse supérieure. Je ne suis qu’un poids plume sur son dos, mais pourtant je m’efforce à accompagner ses mouvements lorsque nous évitons un obstacle, un rocher, un arbre. Et l’adrénaline monte, l’euphorie aussi, les zigzags et les bosses s’enchaînent et je ne prends même plus le temps de respirer. La provocation de la Sanderrienne m’est étrangement passée par-dessus de la tête.

Mes zygomatiques se figent, la piste est immense, la vitesse entraînante et alors que l’écart se resserre, je trouve la bonne idée pour faire jeu égal avec ma concurrente. La poudreuse coule sous ma monture et j’ai encore en tête le vilain tour qu’elle a voulu me jouer sur la ligne de départ.

Revanchard moi ? Peut-être un peu.

Je me penche et ma main frotte le courant de glace. J’en retire une quantité suffisante pour former une boule de neige et tout de suite je reprends les hostilités. Loupé ! Mon tir finit contre un arbre, et la neige agglutinée sur une branche tombe en un gros tas. Je ne suis pas encore suffisamment stable pour bien viser. Et pourtant ! Je suis bon d’habitude ! Robina est distraite, mais elle n’a pas immédiatement compris ce qu’il s’était passé. Je retente ma chance.

Je me penche et… Soudainement, j’entends un bruit de craquement sourd, mon pingouin fait un brusque écart, une de ses ailes tordues, il gémit, perd le contrôle, s’agite dangereusement. Quoiqu’il vienne d’heurter, il s’est blessé. J’essaye de m’agripper, de lui faire reprendre la bonne trajectoire, mais le vent et la vitesse me déséquilibre, ma monture roule et moi je pars à la renverse.

Le choc est rude, froid, j’avale de la neige et malgré mes efforts je n’arrive pas à m’arrêter. Je roule, je glisse, me cogne et dévale les derniers mètres de la pente comme un tonneau. Je ressens chaque impact, je sers les dents et j’encaisse, je panique mais mes gémissements sont étouffés par mon épaisse fourrure.

Quand enfin je m’arrête, je reste étendu, la tête vers le ciel bleu de Sanderr, quelques mèches de cheveux verts dépassant de ma capuche et une écorchure sur la joue droite.

"Tu… Tu… Tu vas bien ? " s’approche l’autre enfant inquiète, dès qu’elle m’a vu la dépasser elle a probablement arrêté sa luge dans le plus élégant des dérapages et couru vers moi pour vérifier dans quel état je j'etais. Honnêtement, franchement pas si mal. Je sens tout mon corps qui hurle, mes dents de lait qui veulent céder et le vertige qui m’empêche de me relever, mais je crois bien que mon épaisse toison m’a préservé des plus gros dégâts. Et puis surtout…
"Bien sûr ! J… J’ai gagné la course ! " réponds-je encore tremblant.

Et la dernière arrivée est une bouse de Yack pas fraîche !
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Se rappelant ce qu’elle avait dis au début de la course, cela voulait dire qu’elle était une bouse de Yack ? Elle, elle aurait perdu la course ? Devenue rubiconde par l’idée d’avoir perdu face à son copain du moment, Robina enfouit ses mains dans la poudreuse pour en prendre une poignée dans chacune d’elle et de l’envoyer sur le torse du garçonnet aux cheveux verts.

Espèce de tagazou ! T’as triché, les règles c’est de faire la course sur le dos de son manchot et pas de tomber exprès pour gagner. Elle partit à chaudes larmes. En plus, j’ai eu peur, j’ai cru que tu t’étais fait mal, moi. Les chutes de luge, c’est dangereux, le grand Yohann, il s’est cassé le bras la dernière fois.

Elle se tourna alors vers la mer de glace qui entourait entièrement l’île principale de Sanderr pour cacher ses derniers pleurs. Elle se reprit après avoir eu la peur de sa vie et refit face à son compagnon d’aventure du moment.

Bien, vu que tu as triché et que normalement, tu aurais dû perdre, tu seras le seigneur des bouses jusqu’à nouvel ordre, ou le grand Tagazou, c’est toi qui choisis.

Elle partit en rigolant, oubliant déjà la mésaventure qui venait de se produire, rassurée de savoir que son compagnon n’avait rien, elle l’aida à se relever, les larmes avaient fait place aux rires et déjà elle continuait sur la plaines enneigée, courant en avant pour guider son nouvel ami vers la suite de leur aventure.

Dépêche-toi ! Sinon tu vas louper le moment où le trésor apparaît !

Les amis qu’elle avait d’habitude sur l’île connaissaient tout ce qu’elle voulait montrer à ce jeune Sanderrien qui venait de débarquer sur sa terre natale, elle comptait bien lui faire découvrir toutes les spécificités de l’île dans la journée même si elle pouvait, il y avait de quoi faire en somme. La prochaine étape pour accéder à l’entrée du trésor était la pêche dans la neige, un sport national au Royaume-Archipel de Sanderr, et pour cela rien de plus simple, il ne fallait qu’une seule chose pour y arriver, de la patience.

Et maintenant il est où le trésor ?

Il faut la clé pour le trouver, et pour ça, il faut pêcher un saumon des neiges !

C’est quoi un saumon des neiges ?

C’est une espèce qui vit que sur Sanderr, il parait qu’on ne le trouve nulle part ailleurs ! C’est un poisson qui ne nage pas dans l’eau, mais dans la neige !

Un poisson qui nage dans la neige ? Mais c’est n’importe quoi, et puis en plus, on va faire comment pour le trouver avec toute cette neige autour de nous ?

Pour ça, rien de plus simple, il suffit d’être patient. Le saumon des neiges se trouve dans les parages, tu vois les ridules dans la neige ? C’est ici que le saumon saute pour remonter le courant, parce qu’il y a un courant sous-marin sous la neige, comme un torrent sur les autres îles.

On va faire comment ? On n'a pas de canne à pêche !

C’est ça le plus beau avec le saumon des neiges, pas besoin de canne, il suffit de poser un asticot des neiges sur la surface et on attend, le poisson sautera de lui-même hors de l’eau pour manger la bestiole. Regarde !

Elle plongea la main profondément dans la neige, elle chercha pendant quelques secondes au niveau du sol et ressentit du mouvement, des poils de chenilles lui picotèrent le bout des doigts et elle racla délicatement la terre gelée pour en ressortir une poignée de créatures rampantes.

Tu vois, ce sont des asticots des neiges, bon, c’est vrai ils ressemblent plus à des chenilles poilues qu’à des vrais vers de terre, mais les saumons les adorent, il suffit d’en jeter quelques-uns sur la neige, à la surface et d’attendre.

Elle posa quelques larves sur la surface de la neige, et comme si la poudreuse prenait vie, la surface des flocons s’animait, les créatures nageant sous l’horizon s’agitaient déjà, sentant les appâts qui glissaient sur la glace. Comme l’eau, la petite fille se fit éclabousser de neige alors que le saumon de neige sautait au-dessus de la surface en gobant l’insecte avant de retomber lourdement dans les flocons pour disparaître de nouveau.

Alors on se lance ? Il nous en faut un ou deux pour continuer ! Tu vas voir, c’est marrant !

Le sourire aux lèvres jusqu’aux oreilles, elle invita son compagnon à plonger ses mains pour pêcher avec elle.
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Ce qui est très marrant à Sanderr, c’est qu’il suffit de rajouter “des neiges” à n’importe quel mot et tu te retrouves tout de suite avec une spécificité locale qu’on ne trouve nulle part ailleurs.
Je crois bien que les premières personnes qui se sont pointées ici manquaient cruellement d’imagination, ou du moins de vocabulaire.

On dirait un peu mon équipage en vrai, des “trucs”, des “machins”, des “bidules”, il y en a à toutes les sauces et pour toutes les occasions. Il suffit de changer de pièce, d’heure ou de saison pour qu’ils prennent tout de suite un autre sens. Ca m’amuse beaucoup, et encore plus de me demander si je suis vraiment le seul à me faire ce genre de réflexion.
Le vieux va souvent me dire que je me prends trop la tête, mais en même temps quand il me dit ça j’ai l’impression qu’il m’encourage, qu’il me met au défi de trouver la réponse par moi-même, c’est un jeu d’une façon.

Comme ça ?

J’ai mal un peu partout, mais lorsque ma main se referme sur une poignée de neiges, j’etouffe ma douleur dans une grimace et ne me plains pas. Pas devant une fille, c’est contraire au code la piraterie (je crois) et ce serait donner trop d’armes à une inconnue. Déjà que, même en gagnant la course, je me suis fait imposer un surnom, je ne vais pas lui donner les moyens de l’enrichir.
Chance ou talent, dès le premier coup j’arrive à récolter un gros asticot des neiges. Ca me fait tout drôle de le voir gigoter dans mon moufle de cuir, il n’est pas adroit et j’ai un peu de mal à comprendre comment une proie pareille arrive à survivre… Peut-être que dans cette neige, il y a des zones qui s’apparentent plutôt à des étendues “d’eaux" et d'autres à de la “terre”, peut-être que les vers vivent plutôt dans les zones de "terre" ? Sur quoi est-ce qu’on est en train de marcher d’ailleurs ? Est-ce que les saumons vont pas nous prendre pour des asticots de neige ?

Parce que déjà que je ne suis pas très rassuré tout seul dans l’eau… Alors se noyer dans la neige… Brrr….

Et maintenant, où est-ce que je le lance ? ” fais-je, sans trop être sûr de discerner les mouvements des saumons à travers la surface gelée.

Même problème, même question, juste exprimé à voix haute. Seulement Robina elle n’a pas le temps de fournir sa réponse, à peine tend-elle le bras pour désigner une évidence qu’un râle bestial détourne notre attention. Une grosse bestiole emmitouflée dans une épaisse fourrure blanche toise la rivière de neige -qui pour moi ressemble toujours à de la neige, je précise que j’ai toujours pas compris la différence- renifle, et avec la même assurance que la fillette dans le geste, transperce le sol de sa patte et en ressort un saumon des neiges.

Mon instinct me dit de me faire tout petit, et même sans avoir froid je grelotte, j'essaye de ne plus bouger, d’un autre coup de patte le poisson est tranché en deux et le souffle rauque de la bête fait fondre la neige.

… C’est un ours des neiges ?” demande-je plus pour me confirmer ne pas être seul que pour obtenir une réponse que je devine évidente.
Tais-toi idiot, c’est un Grizllaçon !

Ah oui, du coup ça change tout. Je me tais donc. Et sinon tu peux quand même me confirmer que les Grizzlaçon ça ne mange pas les petits enfants habillés en peaux de bête ?
Je serai quand même vachement plus serein. Merci d’avance !… je crois ?
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Robina était couchée dans la neige. Elle n’avait pas prévu de voir un Grizzlaçon ici. Il y en avait très peu, voire pas du tout sur l’île de Ykhion. Après tout, ils s’aventuraient très peu près de la capitale. Le bruit des activités humaines ainsi que les hommes les faisaient fuir. Mais deux enfants face à un ours, ça n’était pas la meilleure des idées. La petite avait peur, elle n’avait jamais vu un grizzlaçon en vrai. Alors qu’elle avait ses verres de neige dans la main, un poisson vint tenter de la voler. Frétillant, il tentait de forcer la petite menotte de la cuisinière à s’ouvrir pour lui voler sa pêche.

La gamine n’allait pas se laisser faire, elle rapprocha sa main, remplie de verre des neiges de son corps. Et passa à l’attaque en attrapant la queue du saumon. Ce dernier, emprisonné par la poigne de l’enfant de huit ans, tenta bien de se débattre. Toutefois, pour ne pas lâcher prise, la petite ramena la créature contre son corps. Refermant ses deux bras autour de la bête, le temps qu’elle arrête de se battre. Tout cela sans se faire remarquer de l’immense créature qui se trouvait à quelques dizaines de mètres de là. C’était vous dire à quel point ça n’était pas une mince à faire.

— Bon, je vais tenter quelque chose. Elle se tourna vers son acolyte. Fais attention Roi des des Tagazous.

La petite fille commença à se relever, le poisson dans la main qui se débattait encore, même s’il était beaucoup moins énergique. Le Grizzlaçon la remarqua à peine quelques secondes plus tard. Ses yeux figèrent la jeune Erwolf sur place. Elle se trouvait tout de même face à une des créatures les plus méchantes du Royaume-Archipel de Sanderr. En offrande, elle déposa le saumon des neiges sur le sol, devant elle. Reculant de plusieurs pas, elle mit un peu de distance entre eux deux.

L’imposant ursidé s’approcha, vérifiant que la petite ne faisait rien qui pourrait lui faire peur. Il renifla la prise qu’on lui offrait. Pas d’odeur bizarre. Il ouvrit la bouche et mordit dedans. Le goût était comme d’habitude. Le monstre se posa alors sur son séant et commença à manger. La jeune fille aux longs cheveux bleus se tourna alors vers son compère.

— Fais comme moi. Elle ne parlait pas vraiment, elle murmurait à peine. Pas certaine de se faire entendre, elle faisait des gestes aussi pour essayer de communiquer. Attrape un saumon des neiges.

Elle joignit le geste à la parole et attira un poisson en déposa un verre des neiges à la surface de cette dernière. À peine la tête de ce dernier avait-elle apparu que la main de la petite native plongea dans la poudreuse pour attraper sa queue. Elle s’en débarrassa vite en le lançant vers le Grizzlaçon qui se trouvait à quelques mètres. Ce dernier regarda Robina avec un air pas content, au premier abord, mais il accepta cette nouvelle offrande en attrapant la nouvelle prise avec ses crocs.

Pour la petite, il y avait deux façons de s’en sortir. Que l’ours s’en aille, ce qui ne semblait pas être pour tout de suite. Soit l’attraper en s’en faisant un ami. Et la petite était bien partie pour le tenter, après tout, c’était bien assez rare d’en voir ici. C’est en lançant un troisième poisson sur le Grizzlaçon qui se laissait faire qu’elle aperçut un petit Flourson. Le bébé du Grizzlaçon. Elle pointa du doigt le petit et fit comprendre par des gestes à son coéquipier de s’en occuper.

Alors que les offrandes continuaient à pleuvoir sur les deux créatures sauvages. La gamine se rapprocha de la plus grosse, un pas à la fois. Elle pouvait presque la toucher. Il ne lui restait qu’à tendre la main. Un saumon des neiges dans la main, elle tendit le bras. La bête approcha sa truffe, reniflant le fumet du frétillant repas. Délicatement, elle l’attrapa avec ses crocs sans blesser la petite.

De son côté, Petit Coeur se trouvait déjà aux côtés du Flourson qui mangeait goulûment son saumon des neiges.
Blessée dans son amour propre d’avoir réussi à se faire distancer par son nouvel ami. Robina tenta de caresser le dessus de la tête du Grizzlaçon. Ce dernier ne dit rien, il avait déjà de quoi manger pour quelque temps. Elle attrapa alors une grosse touffe de poil et grimpa sur son dos. Elle avait gagné ! Elle avait attrapé un Grizzlaçon ! Elle se tourna vers son binôme qui la regardait avec des yeux tout ronds.

— Et voilà comment on attrape sa première bête. Fière d’elle, elle prit une pose conquérante. Je te laisse avoir le bébé. Elle se pencha alors sur le dos de la mère qui continuait de manger. Mais, attends ! Le tien, il a le nez rose ! On fait un échange ! Je te donne mon Grizzlaçon contre ton Flourson !

Elle ne pouvait pas passer à côté du fait qu’il était chronomatogratique. Comprendre ici, chromatique.
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MAIS ELLE EST COMPLETEMENT MALAAAAAAADE !?!

La démarche hésitante, basculant vers l’arrière pour éviter de me faire croquer quoique ce soit au moindre signe d’hostilité de la bête, j’ai regardé Robina monter sur ce tas de fourrure de plusieurs tonnes avec l’air complètement médusé derrière mon Saumon des Neiges. Si le petit Flourson ne s’était pas jeté sur moi, langue en avant pour me lécher le visage, je crois que j’aurais pu m’oublier et me noyer…

C’est quoi la Chronomatogratie ?
-Hm… je suis pas vraiment sûre. Papa m’a expliqué que c’était très rare, 1 chance sur 4096 ! Mais à part ça…
-Peut-être à cause de ce qu’il mange…trop de saumons des neiges ?
-Oh non, il n’y a pas que les Grizzlaçons et les Floursons qui peuvent être Chronomatogratique, toutes les espèces de Sanderr ont cette particularité ! Même les saumons des neiges !
- C’est vrai ? J’aimerai bien savoir à quoi ressemble les pingouins !!!
-Sois patient Tagazou, on va voir bien mieux !

Le calme est vite revenu et la discussion s’est très vite détendue. Bien loin d’être le terrifiant prédateur que je me suis imaginé, la mère Grizzlaçon s’est prise d’affection pour nous à nous voir si bien nous entendre avec son petit et, à la suite de Robina, nous nous sommes tous retrouvés sur son dos alors qu’elle traverse à grande foulée les plaines enneigées de Sanderr.
Je ne sais pas comment elles se sont mis d’accord, mais Robina m’affirme que notre monture nous amène droit au trésor de l’île.

Je suis un peu près sûr que lorsque je vais leur raconter, les membres de mon équipage n’en croiront pas un mot.
Il faut absolument que je leur en rapporte une preuve solide.

Dis… Comment est-ce que vous faites pour vous repérer ici ? Je veux dire… tout est si blanc… si grand…

À vrai dire, je ne suis toujours pas capable de distinguer la neige “d’eau” de la neige “de terre” et lorsque notre peluche géante s’enfonce un peu trop, je suis encore à deux doigts de la crise de panique. Et si je fais du mieux que je peux pour garder contenance et ne pas être ridicule devant cette fille plus âgée que moi, j’ai besoin de davantage d’informations pour être à l’aise dans cet environnement inconnu.

Après tout, comme un vrai explorateur, il me faut une première phase d’observation et ce n’est pas pour rien que j’ai fait appel à une locale.

Un peu de tout… Les étoiles, le soleil, le relief… Mais surtout la neige. Sa couleur, son épaisseur, sa température, son poids, le bruit qu’elle fait quand tu marches dessus….
-La couleur de la neige ? C’est pas blanc ?
-Oooooh non ! Il y a bien plus de couleur que ça !!! Tu sais que sur Sanderr, on a des dizaines de mots pour parler de la neige ? C’est maman qui m’a dit que ça surprenait toujours ses collègues !! On a plein de saisons aussi, chacune avec des neiges différentes !

Nous continuons ainsi de bavarder, et plus elle m’apporte de réponses, plus de nouvelles questions me viennent en tête. Et si Robina ne sait pas répondre à chacune d’entre-elles, nous nous plaisons à émettre maintes hypothèses tout en jouant avec notre petit compagnon à fourrure et, en ce qui semble n’avoir durer qu’un instant, notre course ralentit et la jeune fille aux cheveux bleus finit par conclure :

On est arrivés !!
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Robina arrêta son Grizzlaçon devant un bâtiment de cinq mètres de haut. Descendant du dos de sa monture. Elle avança alors que la bête la suivait à quelques mètres derrière elle. Des portes épaisses en bois devant eux, les deux enfants poussèrent ensemble, aidés du Flourson et de sa mère. Après quelque temps, ils arrivèrent à rentrer à l’intérieur. Ici, des blocs de glace, des flaques d’eau, de neige se mélangeaient pour créer l’arène de combat du Royaume-Archipel de Sanderr.

— Nous y sommes ! La future cuisinière fit des tours sur elle-même pour montrer l’ensemble à son nouvel ami. C’est ici que se trouve le trésor de Sanderr ! Elle ouvrit une boîte en bois qui se trouvait dans sa poche. Regarde !

À l’intérieur, un pin’s en forme de flocon de neige. En acier, il renvoyait des reflets bleus et blancs. Fière d’elle, la petite fille bombait le torse et l’affichait clairement à son ami.

— C’est ça, le trésor de Sanderr ! Mais pour l’avoir, il faut le mériter. Elle se tourna vers un garçon qui les attendait en grimaçant, un sourire mauvais sur le visage. Tu le vois lui ? Il va falloir le battre avec ton Flourson.

— Mais comment je fais ça, moi ? Perdu, le garçon aux cheveux verts se posait mille questions. Je sais pas me battre avec un Flourson moi !

— T’es bien un Tagazou toi ! Elle se tourna furieusement vers le garçon qui avait toujours un sourire sur le visage. Je vais te montrer moi ! Il va voir comment ça se passe !

Elle enfonça son pied dans la neige, profondément. Elle était déjà venue ici et avait gagné, ça n’était pas maintenant qu’elle allait reculer. Le petit recula, il connaissait déjà Robina pour l’avoir combattu lui aussi. Il n’avait pas envie de recommencer l’expérience.

— Eh ! Il pointa du doigt la petite native et son ami. Il doit le faire lui-même sinon ça compte pas ! Espèce de tricheuse !

— Je ne triche pas ! La petite bleuet prit une teinte rubiconde à ses paroles. Je lui montre comment combattre avec des monstres ! Ça a rien à voir ! De toute façon, t’es trop nul !

— Ah ouais, je suis trop nul ? Furieux, le garçon tapa du pied sur le sol. Tu vas voir ! Je me suis entraîné comme un fou moi et mon Flomon ! On va te mettre ta misère !

À ses paroles un énorme saumon des neiges sortit du sol pour sauter dans les airs. Il battit des nageoires avant de retomber à l’intérieur de son habitat. Là où il venait de disparaître, des ondulations dans la poudreuse montraient là où il se trouvait.

— Tu penses pouvoir me battre ? Il leva le menton au ciel. Je sais que la dernière fois tu as utilisé les monstres de ton père. Tu avais triché ! Je vais prendre ma revanche aujourd’hui !

— J’ai pas triché ! Elle tapa du pied sur le sol, faisant voler de la neige. Mon papa, il est gentil et il m’a dit que comme ça je pourrais m’amuser. Alors, sois pas méchant !

— Je suis pas méchant ! Il sourit en prenant une pose. Alors en garde !

Le défi venait d’être lancé. Le Flomon réapparut et restait à la surface, prêt à attaquer. Le combat ne commencerait que quand la bête de la petite aux cheveux bleus lancerait le sien.

— Je vais te montrer ce que je sais faire moi ! Elle se tourna vers sa créature. Grizzlaçon en avant !

L’ours s’avança et fit trembler les alentours en posant ses pattes avant sur le sol.


— Quoi ?! Le petit garçon avec sa casquette la regarda avec de grands yeux ronds. Depuis quand tu as un Grizzlaçon avec toi ?

— Je viens de l’attraper ! Elle pointa le Flourson aux pieds de Raphaël. Et mon ami, il a un Flourson chronomatograptique ! Alors, rends toi avant que ma créature écrabouille la tienne !

— Si tu crois que ça me fais peur ! Le petit retourna sa casquette, pour la mettre en arrière. Flomon utilise pistolet à neige !

Le poisson sauta dans les airs, crachant un jet de neige qui retomba sur le haut du crâne de l’ursidé. Ce dernier secoua la tête, embêté par la petite créature.

— Attaque Grizzlaçon ! Elle pointa son doigt sur le petit saumon. Utilise morsure !

L’animal ne comprenait pas et posa ses fesses sur le sol, se léchant une patte avant.

— Raaaaah ! Espèce de bouse de yack ! La gamine tapa du pied par terre. Tu pourrais m’écouter quand même !

L’équipe de Robina bailla et regarda le poisson de façon ennuyé.

— On va continuer comme ça Flomon ! Cette fois, on se rapproche ! Queue de fer ! Comme dans un véritable combat, l’adversaire de la petit était tout excité. Criant à tout va.

Le poisson sauta de nouveau de la mare où il se trouvait pour frapper avec sa queue palmée la joue du Grizzlaçon. Perdant son calme, la bête se mit debout.

— Oui ! C’est ça Grizzlaçon ! Attaque avec tes griffes pour faire voler ce saumon et nous en débarrasser pour de bon ! La petite ne voulait pas perdre et elle donnait tout pour gagner.

L’énorme ours frappa avec ses griffes le petit poisson qui s’envola. Il retomba après avoir fait plusieurs dizaines de mètres. Il était dans un sale état. Le petit se précipita auprès de sa créature qu’il commença à caresser. Il lui murmura quelques mots avant de le plonger dans un bocal de neige.

— Tu as encore gagné Erwolf ! Il la foudroya du regard. Mais ça ne se passera pas comme ça la prochaine fois ! je dois me dépêcher d’amener mon Flomon à l’infirmière Noël. Nous nous retrouverons Robina !

Il partit en courant, son bocal entre les mains. La gamine aux longs cheveux bleus se tourna alors vers son compagnon en faisant de grands gestes.

— Et voilà, c’est comme ça qu’il faut faire ! Elle sourit au petit qui lui faisait face. Maintenant, c’est à toi ! Il te reste encore deux adversaires pour avoir le trésor de Sanderr !


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Euh… Question ?…

La première qui me vient en tête consiste à savoir si “Flomon” est le nom que ce petit garçon a donné à son saumon des neiges ou s’il s’agit bel et bien d’une autre façon de désigner la créature. Dans le second cas, je vais probablement exiger de Robina qu’elle retire son “idiot” de tout à l’heure parce qu’à mon avis un Grizzlaçon a toute possibilité d’être appelé “Ours des Neiges”, et j’aime pas trop quand on me contredit alors que j’ai clairement raison…

Pourquoi vous vous battez avec des animaux, c’est pas un peu cruel ?

Non parce que bon… C’est quand même très perturbant de voir une poiscaille se faire rétamer par un un ours et que tout le monde trouve ça normal. Toute aussi grasse et musclée qu’elle soit, face à elle il y a quand même une mâchoire énorme qui pourrait lui arracher la tête d’un coup et des griffes si longues qu’elles auraient pu le déchirer en deux. ‘Fin, j’sais pas si mon incompréhension face aux rites locaux va être prise pour de ‘intolérance et un manque d’ouverture d’esprit mais… Il y a deux secondes on était quand même en train d’acter que les Grizzlaçons se nourrissaient de saumon des neiges… Fact.

Et… il va vraiment courir trouver une infirmière avec son énorme Flomon sous les bras ?

Combien ça pèse ces bêtes là ? Parce qu’il est quand même pas bien grand lui…

Allons, allons Tagazou en chef, t’as pas fini de poser des questions ? L’infirmerie est juste à côté et les règles de combat de monstre sont très encadrées, on ne peut en faire que dans cette arène de combat ! Pour être un vrai Sanderrien, il faut apprendre à connaître et se battre avec la nature de Sanderr ! On est comme ça ici, de vrais guerriers !

De vrais givrés oui…

Je regarde mon Flourson brillant qui applaudit l’exploit de sa mère avec enthousiasme et je sens dans son regard qu’il a à son tour envie de briller…

Ok… On va voir ce qu’on arrive à faire ! Je… compte sur toi Flourson !

Et quand la seconde dresseuse de monstre s’avance son propre Flourson dans les bras, je retiens mon souffle. Le sien, tout mignon qu’il soit, a l’air particulièrement bien entraîné. Il saute d’un bon sur le terrain de combat et montre déjà ses petits crocs arrondis pour intimider ma propre créature. “Ma créature” quelle drôle de pensée, c’est vrai que je suis un pirate mais je n’ai jamais ressenti le besoin de posséder un animal ou quoique ce soit qui ait un libre arbitre… C’est même assez contraire à l’esprit de mon équipage mais… je veux bien faire confiance à Robina, si ça me permet de mettre la main sur un trésor.

Mon petit protégé s’avance à son tour et… le combat commencer.

***

Olala, tu n’es pas très doué…

-On a quand même gagné contre eux ! J’y peux rien si je ne connais pas toutes les attaques de Flourson, c’est mon premier combat je te rappelle il faut encore que j’apprenne à le connaître !

Victoire arrachée à la dernière minute, Robina m’a un peu aidé mais mon Flourson a réussi à mettre l’autre à terre en roulant astucieusement derrière un bloc de glace que l’autre n’a pas réussi à éviter. Assommé, notre adversaire a succombé au premier coup de pattes, tout maladroit qu’il soit de mon compagnon. Le bébé ours des neiges est déjà au soin de sa mère, très fière de lui, mais nous avons visiblement déçu les attentes de Robina…

C’est très sérieux ! Si tu veux obtenir le trésor de Sanderr il va falloir y mettre beaucoup plus du tien pour le dernier combat, le champion de l’arène de combat ne rigole pas, même avec les enfants ! Heureusement on a un peu de temps avant qu’il n’arrive…
- Tu vas nous faire participer à ton super entraînement de la mort ?…

Je vois le regard malicieux de la jeune fille aux cheveux bleus se poser sur moi et je sais que je vais passer un sale quart d’heure.
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