Le dernier disciple de Musashi

Sur le papier, Howard envoie du pâté ! Grande, athlétique,belle gueule, il coche toutes les cases pour faire plaisir à mesdames. Mais il n’a pas subi toutes ces années d’entraînement rigoureux pour plaire à gent féminine. Depuis sa plus tendre enfance, son corps fut façonné pour être le plus performant au combat. Sans être une machine de guerre ou une force de la nature, Drake est quelqu’un de bien bâti. Du haut de son mètre quatre-vingt-dix et de ses quatre-vingt-cinq kilos. Il est parvenu à faire l’alchimie quasi parfaite entre la force et l’agilité nécessaires pour la maîtrise de son art. D’ailleurs son sabre, est devenu au fil des années, ni plus, ni moins que l’extension de son bras. Faisant partie intégrante de lui.
Si dans le combat, sa férocité et son agilité lui ont valu le surnom de tigre blanc. En dehors, il sait parfaitement se tenir, héritage issue de son père, officier de la marine. Le dos droit, le regard lointain, fait partie intégrante de son éducation rigoureuse. Il en va de même pour son élocution, qu’il sait parfaitement maîtriser en dehors de toutes interférences. Car à cause de son caractère parfois volcanique, il à tendance à se laisser emporter et devenir rapidement inaudible.

En parlant de son caractère, ce dernier lui a valu un grand nombre de cicatrices. Disséminée sur l’ensemble de son corps, Drake les assume pleinement. Expliquant à qui veut entendre que chacun d’entre elles est le fruit d’une leçon. Alors que bien souvent, la réalité est tout autre ! Beaucoup d’entre elles résultent uniquement de son impatience et de son manque de maîtrise durant ses combats.

Revendiquant haut et fort ses origines, il porte aussi souvent que possible les habits traditionnels de son île, Shimotsuki. Il a d’ailleurs développé grâce à son sensei, une technique à deux sabres. Ce qui explique pourquoi il se trimballe généralement avec deux katanas à la ceinture.

Fruits de ses nombreux combats, son corps est recouvert d’une multitude de cicatrices. Howard les abhorre comme des trophées. Car derrière chaque défaite se trouve une leçon ! Enfin c’est ce qu’il aimerait faire croire, car beaucoup de cicatrices sont le fruit de son caractère impulsif et parfois incohérent.

D’un naturel plutôt vif,il n’aime pas rester inactif à regarder les choses se passer. Et il applique la même philosophie lorsqu’il s’exprime. Il ne faut surtout pas louper le train, sinon c’est foutu !
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[Comptez une quinzaine de lignes minimum.]

« Mais qu’il est con ce Howard ! Arrêtes donc de foncer tête baisser triple buse ! » Gharr Hadoc
Cette phrase résume parfaitement qui est Howard. Une véritable tête de mule dans toute sa splendeur ! Ayant une légère tendance à agir avant de réfléchir, le jeune homme n’en demeure pas moins quelqu’un d’intelligent. Malheureusement, son caractère impulsif, voir volcanique à tendance à prendre le dessus sur lui. Généralement, les gens possèdent de lui l’image d’un bourrin.

Tête brûlée par excellence, il ne loupera jamais une occasion de montrer que la patience ce n’est pas son fort. Tant pis, si cela doit lui coûter une énième cicatrice. L’important c’est de pouvoir faire l’étalage de sa maîtrise du combat contre des adversaires toujours plus fort. Même s’il possède un ego assez présent, il ne faut pas voir là-dedans une mise en avant. Non, Drake vit et existe uniquement à travers sa lame. Pour lui, rien n’est plus important que l’extase qu’il éprouve en plein combat. Et plus son adversaire est fort, plus il trouve plaisir à l’affronter. C’est pourquoi, outre son objectif de pouvoir mettre la main sur la supernova responsable de la disparition de son maître. Il aspire aussi à des choses plus grandes, notamment pouvoir se mesurer aux meilleurs sabreurs de son époque. Bien conscient que son niveau actuel ne lui permet même pas d’obtenir le titre du meilleur épéiste de son île natale.
Mais son acharnement au travail et sa très grande persévérance sont des atouts de poids dans sa quête.

En dehors du combat, nous avons affaire à une personne totalement différente. Souvent remarqué pour sa très grande nonchalance pour l’exécution de nombreuses tâches qu’il juge ingrates pour sa personne. N’hésitant jamais à le faire savoir, ce qui lui a valu plus d’un problème avec sa hiérarchie. D’ailleurs, il a un mal fou avec cette notion si présente dans la marine. Il ne comprend pas vraiment l’intérêt de devoir faire des courbettes vis-à-vis de personne totalement incapable de tenir un sabre entre ses mains.
Mise à part ça, sur le plan humain. Il apparaît comme quelqu’un de fort sympathique, souriant et blagueur. Il n’hésitera jamais à mettre l’ambiance si besoin. N’accordant que peu d’importances aux conséquences. Les détails ce n’est pas son truc.


Possédant sa propre philosophie, tournant toujours autour du thème du sabre. Il est convaincu que pour connaître une personne réellement, il faut au moins l’avoir défié une fois dans sa vie. Loin d’avoir une vision manichéenne des choses. Drake pense que dans chacun de nous, sommeillent un côté lumineux et un côté obscur en perpétuel conflit. Il n’hésite pas à utiliser son côté obscur quand il le faut, justifiant aisément celui-ci.

Toutefois, deux choses le mettent hors de lui. Les utilisateurs d’arme à feu, qu’il considère comme des lâches, bons à rien et dépourvus de tout talent. Et les pirates, haine qu’il a héritée de feu Musashi. Alors même qu’il n’a jamais croisé le moindre bandit de son existence … Mais pour peu que le pirate soit armé d’un pistolet, c’est la fin des haricots !

Howard J. Drake

Ce récit commence voilà maintenant vingt ans sur la mythique ile de Shimotsuki à East Blue. Ce lieu rendu célèbre aux quatre coins du monde, grâce à un homme. Le légendaire bushi, Rorona Zoro. Considéré comme le meilleur épéiste de son époque.
Mais l’histoire qui nous intéresse n’est pas celle du redoutable Zoro, mais du jeune Howard J. Drake. Fruit de l’union d’une native de Nagaya et d’un officier de la 9e division, il naquit par une nuit étoilée en pleine saison estivale. Il passa son enfance quasi exclusivement avec sa mère, Yuna. Son père, devant répondre à ses nombreuses obligations professionnelles en tant que commandant. Souffrant dès son plus jeune âge de l’absence d’un cadre paternel, il ne tarda pas à rapidement être ingérable pour sa mère. Quant à son père, il ne prêtait aucune attention à son éducation pour la peur de présence qu’il offrait à sa famille. Seule une chose l’intéressait, que son fils devienne un authentique Bushi. D’ailleurs c’est dans ce but qu’il offrit, pour le plus grand malheur des autres gamins de la ville, deux bokkens pour ses dix ans. Il deviendra grâce à ça, une petite terreur. N’hésitant pas à frapper à grand renfort de katanas tous ceux qui lui tenaient tête. S’attirant les foudres des autres villageois, il évita plus d’une fois la correction, uniquement grâce à son patronyme. Yuna eut plusieurs fois la honte de le voir raccompagner à son domicile par des marines de la neuvième. C’est au cours d’une de ses escapades qu’il fera la connaissance d’un certain Gharr Hadoc. Marine à la solide réputation et surtout sensei, il prendra un temps en main l’énergumène par respect pour son père. Tentant de lui apprendre les rudiments de son art, il comprit bien vite que son élève n’était pas encore assez mature. Le gamin ne montrait aucune patience ni assiduité dans ses leçons. Préférant guerroyer avec son bout de bambou contre d’autres enfants.
Malgré les inquiétudes grandissantes de sa femme, l’officier continua inlassablement de pousser son rejeton dans cette voie. Pour comprendre pourquoi une telle obsession chez son géniteur, il faut remonter bien des années avant.

À l’époque, Thomas J. Drake n’était qu’un simple lieutenant de la marine. Il croisa un jour au cours de l’une de ses missions, un détachement de la neuvième division. D’abord intrigué de voir des marines armés ainsi de sabres, il voulut en savoir davantage. Au fil de ses recherches, il découvrit l’immense richesse des traditions de Shimotsuki. Il ne lui en fallait pas plus pour tomber amoureux de cette culture, décidant de demander sa mutation sur le champ. Le jeune lieutenant s’initia à l’art du sabre auprès des meilleurs formateurs de la neuvième. Au prix d’immenses efforts et en s’imposant le drastique code de vie des samouraïs, reconnus par ses pairs ainsi que par les villageois, Thomas était parvenu à réaliser de spectaculaires progrès. Pourtant le chemin à parcourir était encore long avant de pouvoir prétendre au titre de Bushi. C’est durant cette période qu’il rencontra, celle qui allait devenir sa femme, Yuna Hitakashi.
Malheureusement, son ascension fut stoppée net par le redoutable pirate Edmond le pieux. Au terme d’une bataille, rester dans les annales de la neuvième. Le tout jeune capitaine perdit un bras et passa tout près de la mort, il ne dut la vie que grâce aux courages sans faille de ses hommes. Alors qu’il entama une longue convalescence sur son ile d’adoption. Il apprendra la mort de celui qui le priva de son rêve, suite à une rixe dans une taverne avec d’autres pirates. Le capitaine Drake fut promu commandant pour acte de bravoure et occupa de nouvelles tâches au sein de la marine. Débuta une longue période de dépression pour celui-ci, il tenta même de mettre fin à ses jours. Heureusement, la naissance d’Howard fut comme une seconde vie pour lui. Il allait enfin, grâce à son fils toucher à son but, il ne vivait à présent plus que pour ça.

À l’entrée de l’adolescence, le jeune Drake jouissait déjà d’une réputation de petit caïd. Certains voyaient déjà en lui un futur pirate. Une fois encore Thomas fit mine d’ignorer les mises en garde de plus en plus nombreuses. Même au sein de la marine le décida de le faire suivre la voie du sabre de Shimotsuki. Beaucoup de voix s’élevèrent contre cette folie ! La simple idée de voir ce garnement savoir manier ses katanas en bambou donnait des sueurs froides à plus d’une personne. Mais rien ni personne ne pouvait stopper les ambitions démesurées du commandant Thomas. Usant de toute sa notoriété et de son carnet d’adresses. Il parvint après bien des pirouettes à obtenir une audience auprès des maitres locaux.

D’aucuns pensaient qu’il n’avait pas la moindre chance. De fait de sa réputation de petit démon et de son caractère trop houleux. Tout l’inverse d’un art nécessitant patience et sagesse. Une mise à l’épreuve fut proposée, Howard devait affronter un adversaire parmi les jeunes apprentis de première année. Le duel s’acheva par sa défaite à plate couture. Sa rage et sa fougue ne pouvaient rien contre la technique de son rival. Alors que tout semblait perdu, un maitre décida de tenter un pari fou, le prendre sous son aile.
Il s’agissait de maitre Musashi, dit la brute. Sa jeunesse n’avait d’égal que sa force, et son enseignement implacable.

Les premiers temps furent extrêmement éprouvants pour le jeune Drake. Lui, qui n’avait jamais, était confronté à l’autorité, se retrouvait maintenant châtier pour le moindre écart de conduite. Loin de se laisser abattre, il décida de relever le défi pour prouver qu’il avait sa place ici. Au prix de nombreux sacrifices, il forgea progressivement son corps et maitrisa son tempérament impulsif. Au fil des années, il noua une relation qui dépassa celle du maitre et de l’élève avec son sensei. L’influence de Musashi éclipsa totalement celle de ses géniteurs. Comblant un vide que le jeune homme éprouvait depuis sa plus tendre enfance. Repoussant sans cesse ses propres limites, Howard se découvrit être un bourreau de travail. S’entrainant jour et nuit pour atteindre le niveau des meilleurs disciples, il combla ses lacunes techniques par sa rage de vaincre. La Brute alla jusqu’à lui transmettre sa haine viscérale des pirates. Alors même que Drake n’avait jamais croisé personnellement le moindre bandit de son existence.

Beaucoup de choses évoluèrent en 1625, âgé de dix-sept ans, Howard était en passe de terminer sa formation initiale. Les similitudes avec son enseignant étaient de plus en plus flagrantes, une rumeur disait même qu’il souhaitait en faire son successeur une fois le moment venu. Mais pour l’heure, le jeune apprenti avait d’autres préoccupations plus importantes. Son maitre lui annonça la nouvelle de son départ la veille. Pour une destination qu’il souhaitait tenir secrète, tout comme le motif. Jamais, Howard, n’avait vu son sensei dans cet état. Il était pareil à un lion en cage. Après lui avoir fait jurer de continuer son entrainement avec la même ardeur. Il quitta les lieux sans plus d’explications.

Les jours, puis les semaines passèrent sans la moindre nouvelle de La Brute. Même si l’école avait repris un rythme normal, Drake ne parvenait pas à faire abstraction de l’absence de son mentor. Devenant de plus en plus irritable, il se fit plusieurs fois rappeler à l’ordre pour son comportement borderline. Cherchant de plus en plus l’affrontement, à l’aube de sa majorité il voulait prouver à tous qu’il n’avait plus rien à avoir avec le gamin qu’il était en arrivant ici.
La nouvelle arriva un matin, faisant l’effet du coup de couteau en plein cœur pour Howard. Son maitre, Musashi n’était plus de ce monde. Tuer lors d’un combat contre le rookie Kusanagi sur l’ile de Whiskey Peak, perdant au passage son célèbre meitou, Wado Ichimonji. L’annonce de sa disparition étala au grand jour les dissensions internes de l’école. Sans successeur officiellement intronisé par Mushashi débuta une lutte destructrice entre les différents prétendants au titre. Chacun voulant imposer sa volonté, bafouant à jamais la mémoire de Musashi. Il n’en fallait pas plus pour faire sortir le jeune homme de ses gonds, laissant éclater sa rage aux yeux de tous. Il commit l’irréparable en envoyant l’un de ses supérieurs à l’hôpital. Howard décida de devancer son exclusion, quittant les lieux immédiatement. Son geste considéré comme impardonnable. Mais au fond de lui, il avait la certitude d’avoir rendu justice à son sensei. Ce misérable avait eu l’audace de remettre en cause l’intégrité de feu Musashi. Sa correction fut à la hauteur de son affront.  

Devenu un paria dans son propre ordre, il errait maintenant sur l’ile plus instable que jamais. Une seule pensée occupait son esprit, venger son maitre. Il refusait de croire la version officielle, annonçant une défaite à la loyale. Comment un homme aussi fort que lui pouvait-il se faire tuer par un vulgaire pirate ? Cela n’avait aucun sens.
Bien décidé à connaitre le fin de mot de l’histoire, il réunit ses économies pour partir en direction de Whisky Peak. Cependant, tout ne se passa comme prévu. Il croisa la route d’un homme, qui fut autrefois son premier mentor, Gharr Hadoc. Figure emblématique de l’ile, rien ne lui avait échappé des derniers évènements. L’officier et maitre dans sa discipline était bien décidé à faire entendre raison au dernier des disciplines de Musashi. À l’heure actuelle, il n’avait pas la moindre chance de remporter le combat contre le rookie Kusanagi. Une nouvelle fois il se heurta à un mur. Howard était peut-être devenu un homme. Toutefois, au fond de lui se trouvait toujours le même gamin buté, impulsif et immature. Le soldat, dû se résoudre à utiliser la force pour stopper la tête brulée, faisant démonstration de toute sa maitrise. Il ne laissa pas la moindre chance à son adversaire, le fossé entre les deux protagonistes était abyssal. Drake n’avait pas pris pareille correction depuis bien longtemps, seul son ancien sensei avait réussi cet exploit.

Impulsif, mais pas stupide, il comprit alors qu’il avait encore du chemin avant de pouvoir mettre à exécution sa vengeance. C’est donc sous une nuit étoilée qu’un pacte fût scellé entre les deux hommes. Gharr Hadoc devenait à présent le nouveau sensei d’Howard. Avec pour objectif de faire de lui un vrai Bushi dans le but de reprendre un jour le flambeau de son défunt maitre et de perpétuer son art.
Durant trois années, au grès de sa présence sur l’ile, Hadoc enseigna avec rigueur et passion son savoir au jeune Drake. Terminant ainsi le travail débuté, voilà dix ans par Musashi.

À l’aube de sa vingtième année, Howard était maintenant en âge de prétendre au titre tant convoité de Bushi. Cependant, même si sa force et sa maitrise du katana étaient exemplaires. Le chemin à parcourir avant de devenir maitre dans sa discipline était encore long. C’est pourquoi Hadoc l’invita à le rejoindre la Marine. Les deux hommes partageant un même objectif, se faire Kusanagi. Le rookie était devenu entre temps une supernova sur le Grand Line. Malheureusement, il n’avait plus donné signe de vie depuis bien des années déjà.
Drake accepta cette proposition, de toute façon il avait besoin d’un job alimentaire. De plus la marine lui conférait tout ce dont il avait besoin pour mettre à exécution ses plans. N’ayant jamais quitté son ile, c’est Gharr qui le fit voyager au grès de ses récits. Lui expliquant que des hommes sur cette terre avaient une puissance qui dépassait l’entendement, reléguant l’officier à un simple pion. Quoi de mieux pour galvaniser un jeune homme ayant soif d’aventure et doté d'une soif inépuisable de confrontations ?

Mais pour l’heure, la seule préoccupation d’Hadoc, c’était de faire rentrer son protégé dans le moule de la marine. Ce qui se révéla être l’un des plus grands défis de sa carrière..

« Quelle tête de con ce Howard ! » Gharr Hadoc